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19.07.2014 Views

Constats d’une époque révolue Marc Carniel, Directeur commercial d’ARSYS Luxembourg //// ARSYS Luxembourg //// La société offre des solutions fondées depuis 1976 sur la stratégie de technologies durables du groupe. À leur actif, l’architecture client-léger d'Euroclear (1200 utilisateurs), de D’Ieteren et Volkswagen en 1996, le Paperless Order Desk de Mobistar, l’automatisation des paiements en 4 mois pour un grand groupe bancaire. Une société sœur conçoit des bâtiments Archi Basse énergie depuis 1986. Le changement climatique devenant une préoccupation majeure, les organisations prennent conscience de leurs responsabilités, y compris au sein des départements IT. Les infrastructures résultent en impacts importants sur l’environnement. Gartner estime que l’industrie de l’ITC représente 2% des émissions de CO2, quantité égale à celle causée par l’aviation. D’autre part, le coût de l’énergie et les incertitudes des marchés dramatisent les conséquences d’une gestion dépassée par les ruptures d’époque : Gartner estime que les factures énergétiques ont représenté moins de 10% des budgets des sociétés, mais pourraient atteindre plus de la moitié. Plus d’infos sur www.arsys-europe.com. 56 NOVEMbre 08

Les services IT cherchent à diminuer leur consommation d’énergie. Mais les mesures techniques ne sont qu’une partie de la solution : une démarche durable c’est gérer de manière rationnelle, optimiser les ressources, développer un plan d’adaptations, mais aussi, de le faire pour une organisation durable, et suivant des critères monitorés afin d’atteindre des résultats à (très) long terme. Il faut considérer la Green-IT comme une partie d’une stratégie globale prospective. Parmi les solutions partielles éprouvées et avec des résultats notables, on peut citer : • la virtualisation et centralisation, • remplacement des PC (surpuissant et mal exploité, bruyant et gourmand) par des clients-légers (basse conso, gestion centralisée, dataless). Ils profitent de la puissance des serveurs, se fixent derrière l’écran ou son logés dans les prises murales, peuvent adresser 4 écrans digitaux. • l’intégration énergétique de l’air conditionné, du chauffage et la climatisation des salles informatiques. • la conception de bâtiments appropriés, • ECM : gain immédiat du volume des fichiers redondants (75%) et sur la chaîne de storage + backup. Gains organisationnels : fondement data répondant à des besoins business, les gestions de fichier des OS répondant à des impératifs système. • Dématérialisation des documents et échanges. Ces gains immédiats sont louables, mais manquent de cohérence, or le durable nécessite une prospective à long terme. VISION L’économie est la gestion des richesses, c’est une vision partiale, locale et provisoire. Elle doit faire place à son contenant, l’écologie (le durable), gestion des ressources, globales, à très long terme. Eviter les effets de mode : il ne s’agit pas de «sauver la planète», qui a une longue histoire de mutations bien plus dramatiques que celle en cours, mais bien de sauver l’espèce humaine. La démarche durable ne se conçoit qu’au niveau stratégique, portée top-to-down, et soutenue par l’ensemble des acteurs internes et externes. Elle est coûteuse en gestion du changement et son but est le profit global, à long terme, sur une diversité de valeurs dont certaines sont nouvelles. L’actuelle situation de crise est l’opportunité de reconnaître et faire reconnaître aux partenaires internes et externes les ruptures d’époque, et d’élaborer des solutions de fond, planifiées en continuité, afin de s’approprier la maîtrise des valeurs émergentes. La meilleure énergie renouvelable est celle dont on n’a pas besoin. AUDIT Le premier pas est d’établir un audit de l’ITC et des ressources bâtiment, les 2 grandes passoires à énergie, et un relevé des ressources Business Ops de l’entreprise. Tout doit être inclus : les transports du personnel, les «cost of sales», l’outsourcing et soustraitance, ainsi que tous les «hors bilans», les projets et le plan stratégique. La suite est moins courante et est indispensable pour gérer le changement. Il faut identifier les vecteurs d’innovation et de changement existants dans l’entreprise : co-développement avec les clients, R&D internes, développement stratégique, veille technologique, cercles participatifs, et identifier leur zones d’influence. Enfin, il faut expliciter l’organigramme en qualifiant les décideurs, les sponsors et conseillers, les processus décisionnels ainsi que les verrous potentiels. ÉVITER LA RUPTURE Des compétences de coaching seront nécessaires pour établir et clarifier un tableau des valeurs, des talents, des plus-values uniques, et leurs coûts financiers. Des méthodologies appropriées feront émerger un véritable tableau de bord. À chaque étape, des spécialistes établiront les impacts CO2 de chaque poste. Epoque de ruptures, c’est l’occasion d’utiliser des compétences en gestion de l’innovation pour faire émerger les optimisations du connu, les solutions existantes et les solutions à trouver. Des méthodes éprouvées apportent des réponses concrètes, voire innovantes. Il faut en quantifier les impacts «écono» et «écolo», et en pondérer les valeurs prospectives suivant la maturité des solutions. Quelques prédateurs rôdent : la facilité des dépendances historiques, les effets de mode et autres loups habillés de vert. Les deux sets de données, l’aspect économique traditionnel et l’aspect durable sont alors fusionnés, en pointant les données chiffrées des audits, des impacts, des ROI économiques et écologiques, dans le tableau des valeurs de l’entreprise. Avec cette structure des valeurs et leurs chiffrages, les choix deviennent plus clairs. On peut établir des priorités motivées à long terme, fixer des objectifs mesurables et les communiquer. Le durable sera articulé sur les réalités passées et futures de l’entreprise et sera explicite et soutenable. Limiter nos factures d’énergie ? Quel est le rendement de mon infrastructure IT ? Quelles méthodes pour «virer au vert» ? Comment la Green IT impactera-t-elle le business ? VERT : FONCEZ Cette recherche de fond doit être résolue lors de la conception des bâtiments professionnels et des déploiements ITC. L’ITC a une durée de vie de 5 à 20 ans. Les bâtiments étaient supposés durer 30 à 200 ans, mais ceux en construction aujourd’hui sont déjà condamnés à la friche si leur conception omet de gérer l’essentiel : prémunir des facteurs externes comme les variations du climat et des marchés. Car la conception de systèmes à 10 ou 50 ans doit intégrer, en priorité absolue et sans compromis oiseux, leur adaptation aux aléas d’époque. Des solutions existent et sont dans l’ombre des produits survendus pour leurs seules qualités à court terme. Ces solutions se justifient pleinement quand les motivations sont clarifiées. Les crises en cascade nous donnent le recul pour saisir les valeurs futures. Par Arsys Luxembourg NOVEMBRE 08 57

Constats d’une<br />

époque révolue<br />

Marc Carniel,<br />

Directeur commercial<br />

d’ARSYS Luxembourg<br />

//// ARSYS<br />

Luxembourg ////<br />

La société offre des solutions fondées<br />

depuis 1976 sur la stratégie de<br />

technologies durables du groupe.<br />

À leur actif, l’architecture client-léger<br />

d'Euroclear (1200 utilisateurs), de<br />

D’Ieteren et Volkswagen en 1996, le<br />

Paperless Order Desk de Mobistar,<br />

l’au<strong>to</strong>matisation des paiements<br />

en 4 mois pour un grand groupe bancaire.<br />

Une société sœur conçoit des bâtiments<br />

Archi Basse énergie depuis 1986.<br />

Le changement climatique devenant une préoccupation<br />

majeure, les organisations prennent conscience de leurs<br />

responsabilités, y compris au sein des départements IT.<br />

Les infrastructures résultent en impacts importants sur l’environnement.<br />

Gartner estime que l’industrie de l’ITC représente 2% des émissions de<br />

CO2, quantité égale à celle causée par l’aviation. D’autre part, le coût de<br />

l’énergie et les incertitudes des marchés dramatisent les conséquences<br />

d’une gestion dépassée par les ruptures d’époque : Gartner estime que<br />

les factures énergétiques ont représenté moins de 10% des budgets des<br />

sociétés, mais pourraient atteindre plus de la moitié.<br />

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