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Sozialalmanach - Caritas Luxembourg

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Celui qui se rend à Mondorf au Casino, sait qu’il risque de perdre son argent ; l’enseigne<br />

ne prétend d’ailleurs pas qu’il s’agit d’une banque (bien qu’on peut y faire sauter une<br />

banque !). Là où l’enseigne annonce « banque » et où le rendement se limite à des intérêts<br />

de 1,5%, l’épargnant devrait avoir confiance que nul ne se donne à des investissements<br />

spéculatifs avec son épargne.<br />

Pour le moment nous vivons une situation malsaine : le spéculateur potentiel se sent<br />

doublement sécurisé, puisque le petit épargnant ne sera pas lésé :<br />

––<br />

le fonds de secours des banques garantit maintenant les placements jusqu’à 50.000 €<br />

au lieu de 20.000 € auparavant<br />

––<br />

et comme le gouvernement doit intervenir dans le cas de banques systémiques, et qu’il<br />

intervient aussi comme il l’a démontré, un cordon sécuritaire supplémentaire est dressé.<br />

Cette situation n’est pas propice à un assainissement du réseau bancaire. À notre avis,<br />

cinq conditions y seraient nécessaires :<br />

––<br />

une régulation plus forte de la part du pouvoir politique,<br />

––<br />

une transparence sur les marchés internationaux ; des informations claires requises dans<br />

les publications qui conduisent à un contrôle effectif de la part du public,<br />

––<br />

la promotion de banques spécialisées et limitation des autres banques à des affaires<br />

dites traditionnelles,<br />

––<br />

un développement plus poussé de nouvelles procédures et de nouveaux produits,<br />

accompagné d’une meilleure formation des employés,<br />

––<br />

une Imposition plus juste des bénéfices.<br />

4.6 Trop de liquidités sur les marchés internationaux<br />

Les dernières décennies la quote-part des salaires dans le produit national brut a baissé,<br />

tandis que celle du capital a augmenté. Ceci a conduit à ce que les investisseurs ont eu à<br />

disposition plus de capital que nécessaire pour leurs investissements (en relation avec les<br />

perspectives de vente), et comme d’autant plus les rendements sur investissements financiers<br />

étaient plus élevés que ceux en économie réelle, de plus en plus d’argent « libre » a envahi<br />

les marchés financiers. Le problème majeur des marchés financiers consiste dans le fait<br />

qu’on n’y marchande pas seulement les sommes qui sont nécessaires au fonctionnement<br />

de l’économie, mais que bien au contraire une somme de capitaux libres d’au moins 50 fois<br />

plus grande envahit les marchés et ne sert uniquement à la spéculation.<br />

Les marchés financiers ne voient donc plus leur raison d’être dans le fait de servir<br />

l’économie dite réelle, mais ils ont trouvé leur propre raison d’être : celle de faire de l’argent<br />

moyennant l’argent, ou comme d’aucuns disent « faire travailler de l’argent » ! L’argent ne<br />

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