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Sozialalmanach - Caritas Luxembourg

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comportement responsable de nombreuses entreprises qui optent pour le chômage partiel et<br />

ce en dépit d’un coût résiduel plus élevé leur incombant ainsi. En effet, le fait de permettre<br />

le recours au chômage partiel pendant une période transitoire étendue dans l’espoir de<br />

voir la conjoncture économique se redresser évite une situation très préjudiciable à tous<br />

les salariés concernés, mais surtout aux plus vulnérables qui, une fois leur emploi perdu,<br />

auraient eu des difficultés accrues à réintégrer le marché de l’emploi. Ceci est vrai même<br />

en cas de reprise du niveau d’activité en raison des spécificités de notre marché de travail<br />

et notamment de son exposition au sein de la Grande région.<br />

Comme la durée de l’exposition à la pauvreté n’est pas sans incidence sur la gravité<br />

dudit phénomène, il s’agit surtout d’éviter que des personnes se retrouvent en situation de<br />

chômage prolongé ou répété.<br />

En analysant les raisons qui mènent à des périodes d’inactivité professionnelle étendues<br />

on s’aperçoit que ce sont surtout les demandeurs d’emploi qui ne disposent pas d’une<br />

solide formation qui sont les plus exposés au chômage. En effet, selon les chiffres de<br />

l’Administration de l’Emploi (ADEM) 3 se rapportant au mois de novembre 2009, 47,3%<br />

des demandeurs d’emploi ont un niveau de formation inférieur. Le taux de demandeurs<br />

disposant d’un niveau de formation supérieur n’a été que de 15,4% et celui des demandeurs<br />

à niveau de formation moyen de 34,9%. Il s’agit dès lors d’agencer notre système éducatif<br />

de façon à relever le niveau général de la formation.<br />

La tertiairisation de notre économie ainsi que le degré de sophistication croissant des<br />

biens et services requiert des procédures et des méthodes de travail de plus en plus élaborées.<br />

Ce phénomène rend évidement les personnes à faible qualification encore plus vulnérables<br />

et augmente ainsi le nombre de laissés pour compte. Il tend par ailleurs à creuser l’écart des<br />

revenus entre ceux qui font partie prenante de cette économie et les exclus, et ce en raison<br />

des salaires élevés reflétant la haute valeur ajoutée générée par les actifs.<br />

Dans ce contexte, il importe de porter une attention particulière à la composition future<br />

de notre économie nationale et au fait qu’il importe de maintenir des activités offrant<br />

également des emplois à des personnes à faible qualification et de ne pas les abandonner tout<br />

simplement aux économies émergentes ou à coûts salariaux plus faibles. L’aboutissement<br />

de cette approche est évidemment tributaire du niveau de compétitivité de notre économie.<br />

S’il existe partant une corrélation forte, voire une relation de cause à effet entre le<br />

niveau de formation des membres d’une société, le niveau d’activité de son économie et le<br />

phénomène de la pauvreté, il n’en reste pas moins que l’ampleur de ce phénomène ne tient pas<br />

exclusivement aux décisions politiques et au développement économique. Les statistiques<br />

démontrent en effet que des raisons sociologiques sont au même titre à son origine.<br />

3 ADEM (2009).<br />

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