Sozialalmanach - Caritas Luxembourg
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Les Français par exemple pensent que toutes les formes de discrimination sont plus répandues que rares tandis que les Luxembourgeois de leur côté sont les seuls à considérer que tous les types de discrimination sont plus rares que répandues. En France et en Italie, les perceptions sont supérieures à la moyenne européenne pour tous les critères et lors des trois sondages. 21 Par contre, les chiffres du Luxembourg, de l’Irlande et de l’Estonie sont pour tous les critères et lors des trois sondages inférieurs à la moyenne européenne. Dans l’opinion des Européens, les discriminations fondées sur l’origine ethnique restent comme dans les deux sondages précédents les plus répandues alors que les discriminations en raison de la religion sont jugées les moins fréquentes en 2009. Par rapport à 2008, les discriminations sur base d’un handicap, du sexe et de l’âge sont perçues comme plus fréquentes en 2009 avec une hausse significative (16%) pour le critère âge. Les discriminations sur base des autres 3 critères (religion, origine ethnique et orientation sexuelle) sont selon l’opinion des Européens moins répandu par rapport à 2006. L’augmentation significative des discriminations liées à l’âge peut être mise en relation avec la crise économique et financière. En temps de crise, ce n’est pas toute la population qui est frappée de la même manière; certains groupes sont plus exposés à la crise que d’autres. Déjà en temps normal, les jeunes et les personnes plus âgées sont un des groupes les plus vulnérables sur le marché de l’emploi. L’emploi étant une préoccupation importante des gens, plusieurs questions en relation avec la crise ont été posées aux Européens dans le dernier Eurobaromètre. 4. L’impact de la crise économique et financière La première question 22 posée dans l’Eurobaromètre était relative à l’influence de la crise sur le financement et l’importance accordées aux politiques encourageant l’égalité et la diversité. 49% des personnes interrogées sont persuadées que les financements pour ces politiques vont diminuer en temps de crise, 36% des répondants sont d’un avis contraire et 17% ne le savent pas. En analysant les résultats par pays, on constate d’importantes variations. Les Suédois, les Danois et les Néerlandais sont les plus pessimistes avec respectivement 68%, 67% et 66%. A contrario, seulement 3,1 Maltais sur dix, 3,5 Espagnols sur dix et 3,9 Italiens sur dix pensent que la crise aura un effet négatif sur les financements de politiques encourageant l’égalité et la diversité. Au Luxembourg presque la moitié (47%) des répondants sont d’avis 21 Sauf en 2006 où les valeurs sont égales à la moyenne européenne pour le critère âge. 22 Pensez vous que, en raison de la crise économique, les politiques encourageant l’égalité et la diversité en (NOTRE PAYS) vont être considérées comme moins importantes et donc recevoir moins de fonds ? Oui. 125
que la crise aura un impact négatif sur les financements des politiques favorisant l’égalité des chances. La deuxième question 23 concerne l’impact de la crise sur l’ampleur des discriminations sur le marché de l’emploi. Selon la perception des Européens, l’âge est le motif en temps de crise le plus sujet aux discriminations sur le marché de l’emploi. 64% des personnes interrogées pensent que la crise va augmenter les discriminations en raison de l’âge. Plus de la moitié des répondants sont d’avis que la crise aura également un effet sur l’augmentation des discriminations sur le marché de l’emploi pour des raisons de d’origine ethnique et de handicap. Plus de la moitié des personnes ne pensent pas que la crise aura un impact sur les discriminations fondées sur le sexe et l’orientation sexuelle. Selon l’opinion des répondants du Luxembourg la crise va contribuer à l’augmentation des discriminations, quelque soit le critère. Pour 4 des 6 critères, les Luxembourgeois sont plus nombreux que la moyenne des Européens à craindre une augmentation des discriminations sur le marché de l’emploi en temps de crise. La crise économique et financière a certes un impact sur la perception des discriminations. Un lien entre crise et perception plus forte des discriminations dans le domaine de l’emploi ressort clairement dans le sondage. Il serait d’ailleurs intéressant d’avoir des informations sur l’impact de la crise sur les autres domaines visés par la loi comme par exemple l’accès aux bien et services, le logement,…. Il faut donc veiller à ce que les droits accordés en matière d’égalité et de non-discrimination à toutes les personnes soient garantis et ne passent pas au second plan. 5. La construction d’une discrimination Comment arrive-t-on à discriminer ? Quel est le mécanisme à la base de ce phénomène ? Pour rappel, la discrimination, c’est isoler et traiter différemment des personnes ou des groupes de personnes en raison de leur origine, de leur âge, de leur sexe ou de leurs opinions, réelles ou supposées. Mais pourquoi un traitement différent, qu’est-ce qui induit cet isolement ? A la base de chaque discrimination, on trouve un préjugé qui découle d’un stéréotype. Il ne peut y avoir de discrimination sans préjugé et de préjugé sans stéréotype. Les trois éléments sont sur la même chaîne logique, qui va de la perception au jugement social. 23 Pensez-vous que la crise économique va contribuer à l’augmentation de la discrimination sur base … (chaque motif énoncé). Sur le marché de l’emploi ? 126
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que la crise aura un impact négatif sur les financements des politiques favorisant l’égalité<br />
des chances.<br />
La deuxième question 23 concerne l’impact de la crise sur l’ampleur des discriminations<br />
sur le marché de l’emploi.<br />
Selon la perception des Européens, l’âge est le motif en temps de crise le plus sujet aux<br />
discriminations sur le marché de l’emploi. 64% des personnes interrogées pensent que la<br />
crise va augmenter les discriminations en raison de l’âge. Plus de la moitié des répondants<br />
sont d’avis que la crise aura également un effet sur l’augmentation des discriminations sur<br />
le marché de l’emploi pour des raisons de d’origine ethnique et de handicap. Plus de la<br />
moitié des personnes ne pensent pas que la crise aura un impact sur les discriminations<br />
fondées sur le sexe et l’orientation sexuelle.<br />
Selon l’opinion des répondants du <strong>Luxembourg</strong> la crise va contribuer à l’augmentation<br />
des discriminations, quelque soit le critère. Pour 4 des 6 critères, les <strong>Luxembourg</strong>eois<br />
sont plus nombreux que la moyenne des Européens à craindre une augmentation des<br />
discriminations sur le marché de l’emploi en temps de crise.<br />
La crise économique et financière a certes un impact sur la perception des discriminations.<br />
Un lien entre crise et perception plus forte des discriminations dans le domaine de l’emploi<br />
ressort clairement dans le sondage. Il serait d’ailleurs intéressant d’avoir des informations<br />
sur l’impact de la crise sur les autres domaines visés par la loi comme par exemple l’accès<br />
aux bien et services, le logement,….<br />
Il faut donc veiller à ce que les droits accordés en matière d’égalité et de non-discrimination<br />
à toutes les personnes soient garantis et ne passent pas au second plan.<br />
5. La construction d’une discrimination<br />
Comment arrive-t-on à discriminer ? Quel est le mécanisme à la base de ce phénomène ?<br />
Pour rappel, la discrimination, c’est isoler et traiter différemment des personnes ou des<br />
groupes de personnes en raison de leur origine, de leur âge, de leur sexe ou de leurs opinions,<br />
réelles ou supposées. Mais pourquoi un traitement différent, qu’est-ce qui induit<br />
cet isolement ?<br />
A la base de chaque discrimination, on trouve un préjugé qui découle d’un stéréotype.<br />
Il ne peut y avoir de discrimination sans préjugé et de préjugé sans stéréotype. Les trois<br />
éléments sont sur la même chaîne logique, qui va de la perception au jugement social.<br />
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(chaque motif énoncé). Sur le marché de l’emploi ?<br />
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