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Chapitre 8 Le Mouvement Brownien - Institut de Mathématiques de ...

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Dominique Bakry 239<br />

Théorème 3.4. Soit X une variable F 1 -mesurable et intégrable. Alors, la<br />

martingale E(X/F t ) est continue sur t ∈ [0, 1].<br />

Démonstration. — Avant <strong>de</strong> démontrer ce résultat, remarquons qu’il appelle<br />

quelques commentaires. La famille <strong>de</strong> variables aléatoires (M t = E(X/F t ))<br />

n’est définie pour tout t qu’à un ensemble <strong>de</strong> mesure nulle près. Ce qu’affirme<br />

ce résultat, c’est qu’on peut en choisir une version telle que, pour presque tout<br />

ω, la fonction t ↦→ M t est continue.<br />

Par ailleurs, nous avons énoncé ce résultat pour t ∈ [0, 1] par commodité.<br />

Il reste valable pour t ∈ R + pour toute variable X mesurable par rapport à<br />

F ∞ = ∨ t F t .<br />

Nous commençons par établir le résultat pour les variables X <strong>de</strong> la famille<br />

C introduite dans la démonstration <strong>de</strong> la loi du 0 − 1 (théorème 3.3). Dans ce<br />

cas, comme nous l’avons vu plus haut, nous avons une représentation explicite<br />

<strong>de</strong> la martingale M t et nous constatons que cette représentation fournit une<br />

fonction continue <strong>de</strong> M t .<br />

<strong>Le</strong> résultat est encore vrai pour les combinaisons linéaires d’éléments <strong>de</strong><br />

C. Mais l’espace <strong>de</strong>s combinaisons linéaires d’éléments <strong>de</strong> C est <strong>de</strong>nse dans<br />

L 1 (Ω, F 1 , P). (C’est une propriété <strong>de</strong>s familles C <strong>de</strong> fonctions stables par multiplication<br />

qui engendre la tribu : en utilisant le théorème <strong>de</strong>s classes monotones,<br />

on démontre que les combinaisons linéaires d’élements <strong>de</strong> C sont <strong>de</strong>nses,<br />

d’abord dans L 2 , puis dans n’importe quel espace L p .)<br />

Considérons alors une variable X F 1 -mesurable et intégrable, et une suite<br />

X n , combinaison linéaire l’éléments <strong>de</strong> C, qui converge vers X dans L 1 . La<br />

martingale Mt<br />

n = E(X n /F t ) est continue.<br />

Appliquons alors l’inégalité maximale <strong>de</strong> Doob du théorème 2.5 ; Pour tout<br />

λ > 0, on a<br />

λP(<br />

sup<br />

t∈Q∩[0,1]<br />

|M n t − M m t | > λ) ≤ E(|X n − X m |).<br />

Remarquons que, puisque M n t et M m t sont continues, alors<br />

sup |Mt n − Mt m | = sup |Mt n − Mt m | .<br />

t∈Q∩[0,1]<br />

t∈[0,1]<br />

Quitte à extraire une sous-suite, nous pouvons supposer que<br />

∣<br />

P( sup ∣Mt n − Mt<br />

n+1 ∣ > 2 −n ) ≤ 2 −n .<br />

t∈[0,1]

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