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Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la <strong>migraine</strong> chez l’adulte et chez l’enfant :<br />

aspects cliniques et économiques<br />

II.5.<br />

Traitements médicamenteux<br />

La <strong>migraine</strong> est une maladie sous-diagnostiquée : dans les études françaises, 30 à 45 % des<br />

<strong>migraine</strong>ux n’ont jamais consulté pour leurs <strong>migraine</strong>s, ignorent leur statut de <strong>migraine</strong>ux et<br />

les possibilités de prise en charge existantes. Cet état conduit à une automédication<br />

importante de la part de ces patients au moment de leurs crises.<br />

L’étude des comportements thérapeutiques des patients <strong>migraine</strong>ux montre une<br />

surconsommation d’antalgiques non spécifiques, avec souvent de nombreuses prises<br />

médicamenteuses lors de la même crise et l’absence de soulagement significatif 2 heures<br />

après la prise dans 1 cas sur 2. Par ailleurs, elle révèle une sous-utilisation des traitements<br />

spécifiques dont la prise d’emblée pourrait se justifier chez des patients ayant des crises<br />

sévères, une maladie <strong>migraine</strong>use handicapante ou non soulagés par des traitements non<br />

spécifiques.<br />

II.6.<br />

Traitement de la crise<br />

II.6.1. Efficacité des différentes molécules<br />

En matière de traitements de la crise <strong>migraine</strong>use on distingue :<br />

• les traitements non spécifiques (antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens) ;<br />

• les traitements spécifiques (triptans et dérivés ergotés), qui, par action sur les récepteurs<br />

5 HT1B/D, inhibent l’inflammation neurogène et la vasodilatation supposées être à<br />

l’origine de la céphalée <strong>migraine</strong>use.<br />

Les molécules suivantes sont recommandées :<br />

1/ Traitements non spécifiques<br />

• les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) suivants : le naproxène, l’ibuprofène, le<br />

kétoprofène et le diclofénac (grade A) ;<br />

• l’aspirine en monothérapie (grade A), en association avec le métoclopramide (grade A) ;<br />

• le paracétamol en monothérapie (grade C).<br />

L’association du métoclopramide à l’aspirine améliore les troubles digestifs, mais ne<br />

potentialise pas l’effet antalgique de l’aspirine (accord professionnel).<br />

L’association de la caféine au paracétamol et à l’aspirine n’a pas fait la preuve clinique<br />

d’une potentialisation d’effet et ne peut pas être recommandée, d’autant qu’il n’est pas exclu<br />

que la caféine induise un abus médicamenteux, voire un comportement addictif (accord<br />

professionnel).<br />

Il est recommandé d’éviter les opioïdes (codéine, dextropropoxyphène, tramadol, morphine<br />

et autres opioïdes forts), seuls ou en association, qui peuvent aboutir à un abus<br />

médicamenteux, voire à un comportement addictif (accord professionnel).<br />

2/ Traitements spécifiques<br />

• les triptans (grade A). L’efficacité porte sur la céphalée mais aussi sur les symptômes<br />

associés digestifs et la phono/photophobie (grade A) ;<br />

• le tartrate d’ergotamine (grade B) ;<br />

• la dihydroergotamine par voie per-nasale (grade A) ou injectable (grade B).<br />

Seules les molécules citées dans le tableau 1 disposent d’une autorisation de mise sur le<br />

marché (AMM) dans le traitement de la crise de <strong>migraine</strong>.<br />

ANAES / Service des recommandations et références professionnelles et service évaluation économique / Octobre 2002<br />

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