Monitorage du choc septique - SFMU
Monitorage du choc septique - SFMU
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URGENCES<br />
2008<br />
– <strong>Monitorage</strong> minimal : fréquences cardiaque et respiratoire, pression artérielle<br />
(PA), oxymètre de pouls (SpO 2<br />
), diurèse.<br />
– Oxygénothérapie à adapter pour avoir une SpO 2<br />
> 95 %.<br />
– Bilan biologique pour évaluer la gravité <strong>du</strong> patient et les dysfonctions d’organe<br />
(lactatémie, gaz <strong>du</strong> sang artériels, fonction rénale, glycémie, coagulation et NFS)<br />
et pour la mise en route des traitements (2 hémocultures en une heure, bilan<br />
prétransfusionnel et prélèvements microbiologiques)<br />
– Remplissage immédiat par bolus de 500 mL de cristalloïdes répétés toutes les 10<br />
à 15 minutes (jusqu’à 20 à 40 mL/kg) pour avoir une PA moyenne > 65 mmHg.<br />
– Le risque de désamorçage de la pompe cardiaque si la PA systolique initiale<br />
est < 70 mmHg (et/ou si la PA diastolique initiale est < 40 mmHg) doit inciter à<br />
la prescription de noradrénaline d’emblée, associée au remplissage vasculaire, et<br />
au transfert immédiat <strong>du</strong> patient en réanimation.<br />
– Si l’objectif de PA moyenne > 65 mmHg n’est pas atteint par une heure de<br />
remplissage vasculaire bien con<strong>du</strong>it (= <strong>choc</strong> <strong>septique</strong>), le traitement vasopresseur<br />
par noradrénaline doit être initié et le malade transféré sans délai en réanimation.<br />
– Antibiothérapie à large spectre, adaptée à l’origine présumée <strong>du</strong> foyer, à l’épidémiologie<br />
locale et générale, aux risques spécifiques <strong>du</strong> malade et aux résultats<br />
éventuels des examens directs : au mieux dans la première heure de prise en<br />
charge et au maximum dans les 3 premières heures.<br />
co-fondateurs<br />
4.2. Objectifs des six premières heures<br />
– Disparition des signes d’hypoperfusion : marbrures, troubles de conscience.<br />
– Poursuite <strong>du</strong> remplissage vasculaire et si besoin <strong>du</strong> traitement vasopresseur<br />
pour avoir une PA moyenne supérieure ou égale à 65 mmHg (PA monitorée par<br />
cathéter artériel).<br />
– Diurèse horaire supérieure à 0,5 mL/kg (sondage vésical indispensable).<br />
– Maintien d’une saturation veineuse centrale en oxygène (SvcO 2<br />
) supérieure à<br />
70 % (mesurée par cathéter central en position jugulaire ou sous-clavière).<br />
– Maintien d’une PVC entre 8 et 12 mmHg.<br />
– Maintien d’un taux d’hémoglobine supérieur à 8-9 g/dL et d’un hématocrite<br />
supérieur à 30 %, par transfusion de culots globulaires.<br />
– Mise en route d’un traitement inotrope par dobutamine si les objectifs précédents<br />
ne sont pas atteints et si la SvcO 2<br />
reste inférieure à 70 % malgré une PVC<br />
supérieure ou égale à 8 mmHg et un hématocrite > 30 %.<br />
– Après réalisation d’un test dynamique à l’ACTH, un traitement substitutif par<br />
hémisuccinate d’hydrocortisone (200 mg par 24 heures en 4 injections) est systématiquement<br />
initié.<br />
– La ventilation mécanique est largement indiquée d’autant qu’il existe une<br />
défaillance neurologique et/ou respiratoire.<br />
MONITORAGE DU CHOC SEPTIQUE<br />
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