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Marie-Françoise F ranck1 roBerT & BaiLLe - Art Auction Robert

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Attribué à Antoine RIVALZ (Toulouse 1667 – 1735)<br />

Judith donnant la tête d’ Holopherne à sa servante Abra<br />

Toile<br />

123 x 101,5 cm<br />

Provenance: Collection privée Madame S.<br />

8 000 / 12 000 E<br />

Le nom des Rivalz est associé à l’enseignement des arts à Toulouse. Antoine reçoit sa<br />

première formation de son père, Jean-Pierre, peintre et architecte de la ville qui dirige<br />

le grand atelier du Capitole. En l’absence d’une académie où l’on puisse pratiquer<br />

l’étude du dessin avec des modèles vivants, Antoine se joint à Raymond Lafage qui en<br />

fait venir dans sa chambre. Après un bref passage à l’Académie royale de Paris il part<br />

pour Rome où il s’établit de 1688 à 1700.<br />

Remarqué par Bernard Dupuy du Grez , avocat et théoricien de la peinture toulousain,<br />

il réalise à sa demande des eaux-fortes pour son “Traité de la peinture pour en<br />

apprendre la théorie” paru en 1699 à Toulouse. Dupuy du Grey y brave l’opposition<br />

des Capitouls et milite pour la création d’une école publique qui puisse recevoir des<br />

cours de modèles vivants pour étudier le dessin et le modelage.<br />

En 1703, ayant travaillé avec succès à la galerie de l’histoire des Toulousains au<br />

Capitole, Antoine Rivalz est nommé peintre des Capitouls. Son atelier est réputé et,<br />

reprenant le combat de Dupuy du Grey, ses élèves créent une école de dessin en 1726.<br />

Si les capitouls la reconnaissent quelques mois plus tard, il faut attendre jusqu’en<br />

1750 les lettres patentes qui en font l’Académie Royale de Toulouse.<br />

Au premier Salon de 1751, 22 peintures ou dessins d’Antoine Rivalz sont exposés<br />

dont 5 de la série des « Femmes illustres ».<br />

Jean Penent regroupe sous cette rubrique une dizaine de toiles qu’il situe entre 1700<br />

et 1715. De dimensions analogues à celles de Judith et Holopherne elles représentent<br />

, en taille proche de la nature, des héroïnes de la littérature classique (cf. Penent, cat.<br />

297-306, pp. 198-207) . Toutes celles localisées à ce jour révèlent une pratique tardive<br />

des leçons du Caravage. Parmi les sujets qui peuvent être mis en pendants on retrouve<br />

La mort de Cléopâtre (toile,123 x 101 cm), La mort d’Arria (toile, 123 x 101 cm), ,<br />

une autre Judith et Holopherne (toile, 123 x 101 cm)... Plusieurs d’entre elles ont été<br />

reprises en gravure par son cousin Barthélémy Rivalz . On ignore l’origine de cette<br />

série : s’agit-il d’une commande ? Certaines ont dû rester dans l’atelier de Rivalz car il<br />

en existe plusieurs copies par ses élèves, notamment une Charité romaine et un Arie<br />

et Pétus par le meilleur d’entre eux, Pierre Subleyras.<br />

Bibl. en rapport :<br />

[Expo. Toulouse, 2004-2005] Antoine Rivalz (1667-1735), le Romain de Toulouse ;<br />

cat. par Jean Penent (Paris,2004)<br />

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