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32 La categorisation et la quantication dans la tradition logico-philosophique<br />

A partir de l'analyse des propositions des textes mathematiques, Frege s'est<br />

rendu compte que la distinction \sujet { predicat" n'est pas pertinente pour les<br />

propositions mathematiques. Apres une critique de cette classication traditionnelle,<br />

il la remplace par une <strong>au</strong>tre (empruntee <strong>au</strong>x mathematiques, mais adaptee a<br />

la logique) : \fonction { arguments". Frege commence son analyse en considerant<br />

une proposition ordinaire et en remarquant que l'expression garde du sens si on<br />

remplace certains mots par d'<strong>au</strong>tres. Un mot qui peut ^etre substitue successivement<br />

occupe une place argument. Il introduit des lettres pour les fonctions et des<br />

lettres pour les arguments et donne des instructions pour manipuler ces lettres.<br />

Il ne denit pas ici la notion de fonction. Cette notion sera denie plus tard dans<br />

\Grundgesetze der Aritmetik". Il dit simplement qu'une lettre de fonction doit<br />

contenir entre parentheses un argument <strong>au</strong>quel on attribue une valeur.<br />

Dans la preface de \Begrisschrift" Frege ecrivait :<br />

Dans l'apprehension d'une verite scientique nous passons, comme<br />

regle, par plusieurs degres de certitude. Probablement, en premier,<br />

nous faisons une conjecture basee sur un nombre insusant de cas<br />

particuliers, une proposition generale commence a^etre deplusenplus<br />

s^urement etablie en etant reliee a d'<strong>au</strong>tres verites par des cha^nes<br />

d'inferences s'il y a des consequences derivees de cette proposition,<br />

conrmees par un moyen ou un <strong>au</strong>tre, ou si elle resulte comme la<br />

consequence d'une proposition deja etablie. Nous pouvons nous demander<br />

d'un c^ote, comment on peut arriver d'une maniere graduee<br />

a une proposition donnee, de l'<strong>au</strong>tre c^ote, comment on peut prouver<br />

cette proposition avec les fondements les plus s^urs. La reponse est<br />

reliee a la nature intrinseque de la proposition consideree. La maniere<br />

la plus habituelle de realiser une demonstration est de suivre lalogique<br />

pure. Nous divisons une verite qui demande une justication en deux<br />

parties :<br />

{ celle selon laquelle la demonstration peut ^etre construite par des<br />

moyens purement logiques.<br />

{ celle selon laquelle il f<strong>au</strong>t prendre enconsideration des faits de<br />

l'experience.<br />

Frege construit son systeme logique pour fonder le raisonnement mathematique<br />

et, implicitement, il doit s'interroger sur la nature de la proposition. Son<br />

analyse porte sur les propositions mathematiques, mais elle peut ^etre etendue<br />

en general, a toute proposition de la langue. Il arme ses idees sur la nature<br />

cognitive de la proposition de la maniere suivante :<br />

Mais ce qu'une proposition est en premier est sa compatibilite dans<br />

la pensee humaine avec l'activite sensorielle. Il ne s'agit pas ici d'une

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