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Categorisation et quantication en logique 15<br />

8. A partir de 1980, les sciences cognitives et l'intelligence articielle ont amene<br />

a introduire les logiques non-monotones et paraconsistantes.<br />

Dans ce table<strong>au</strong> la quantication se retrouve sous une forme intuitive (nonformalisee)<br />

dans la premiere periode. Boole a \mathematise" les connecteurs<br />

logiques et les quanticateurs en leur donnant une semantique en termes de<br />

classes. Il n'y a ni notion de fonction, ni notion de concept chez Boole. Les<br />

bases de la theorie de la quantication ont ete mises en place par Frege. Frege<br />

a \mathematise" la quantication [Fre879], [Fre893]. Pour lui le concept est<br />

une fonction non-numerique et le quanticateur un operateur qui s'applique <strong>au</strong><br />

predicat comme argument. C'est une rupture par rapport a la logique classique<br />

d'avant (representee par la Logique de Port Royal [Arn93] et Leibniz [Lei*66])<br />

pour laquelle le syntagme quantie etait l'argument du predicat. Les idees de<br />

Frege sont oubliees et avec Peano et Russell la quantication s'integre dans le<br />

calcul du premier ordre jusqu'a sa forme actuelle : la denition des quanticateurs<br />

et leur regles de fonctionnement.<br />

Les logiques non-classiques se caracterisent, en general, par la remise en c<strong>au</strong>se<br />

soit d'un axiome, soit d'une regle d'inference du systeme de la logique classique<br />

(pour la logique intuitionniste { le tiers exclu, pour les logiques paraconsistantes<br />

[DCo97] { le principe de non-contradiction...) et ont englobe la quantication<br />

dans leur systeme. Elles gardent la demarche syntaxique de la logique classique.<br />

Les logiques non-monotones dans lesquelles additionner des premisses <strong>au</strong>x premisses<br />

de base ne garde pas la verite de la conclusion sont representees par les<br />

logiques des def<strong>au</strong>ts [Rei80], certaines logiques modales [MD80] et l'approche de<br />

la circonscription [DCa97]. Le probleme de la quantication dans ces logiques est<br />

de determiner les conditions dans lesquelles une action a lieu.<br />

Les logiques d'inconsistance des def<strong>au</strong>ts (IDL { Inconsistent Def<strong>au</strong>lt Logic)<br />

et les logiques de l'inconsistance epistemique (LEI { Logic of Epistemic Inconsistency)<br />

[DCa97] representent des alternatives <strong>au</strong> raisonnement par def<strong>au</strong>ts. Elles<br />

apportent de nouve<strong>au</strong>x aspects a la non-monotonie et a la paraconsistance. La<br />

quantication dans ces logiques est de m^eme nature epistemique que la quantication<br />

de la logique classique.<br />

L'idee \d'operatoriel (fonctionnalite)" de Frege est reprise par Curry [Cur58]<br />

dont la logique combinatoire est un systeme non-classique ou la quantication est<br />

exprimee d'une facon \fonctionnelle" par les \operateurs illatifs".<br />

Sommers [Som82] revient a la logique antefregeenne dans sa \syntaxe logique",<br />

mais en utilisant un outil proche de celui de Boole, de nature arithmetique.<br />

En conclusion on peut dire que l'evolution de la quantication en logique du<br />

point de vue epistemique s'est fait de la maniere suivante :<br />

1. dire ce qu'est un syntagme quantie et operer avec des syntagmes quanties.

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