Acquisition du tchèque par les francophones : analyse ... - LaLIC
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ANNOTATION MORPHOLOGIQUE<br />
3.5.4.2 Alternances quantitatives<br />
Les substantifs susceptib<strong>les</strong> de subir une alternance quantitative peuvent être classés dans<br />
deux groupes en fonction <strong>du</strong> nombre de syllabes qu’ils contiennent et de leur type <strong>par</strong>adigmatique<br />
:<br />
• l’ensemble (A) contient des substantifs à deux syllabes avec une voyelle longue dans<br />
la racine <strong>du</strong> lemme ap<strong>par</strong>tenant aux types žena, město ou růže (des <strong>par</strong>adigmes vocaliques),<br />
<strong>par</strong> exemple tráva, dílo, plíce.<br />
• l’ensemble (B) contient des substantifs monosyllabiques avec une voyelle longue dans<br />
la racine <strong>du</strong> lemme ap<strong>par</strong>tenant aux types pán, hrad, kost (des <strong>par</strong>adigmes consonantiques),<br />
<strong>par</strong> exemple vůl, sníh, sůl.<br />
Un cas spécifique d’une alternance quantitative est l’alternance ů > o dans le suffixe –ův<br />
des formes masculines des adjectifs possessifs <strong>du</strong> type otcův. Il s’agit de la seule alternance<br />
qualitative dont le distribution est entièrement régulière.<br />
Si l’alternance a lieu, <strong>les</strong> substantifs dans la classe (A) alternent au gén. pl. (où la désinence<br />
zéro –# rend le lexème monosyllabique, <strong>par</strong> exemple kráva > krav, chvíle > chvil,<br />
jméno > jmen), moins souvent et uniquement pour <strong>les</strong> substantifs qui alternent dans le gen.<br />
pl., l’alternance peut être effectuée dans le dat., loc. et inst. pl. kráva > kravami) et exceptionnellement<br />
dans l’inst sg. (<strong>par</strong> exemple práce > prací) 22 .<br />
Pour l’ensemble (B), si l’alternance a lieu, elle est effectuée dans tous <strong>les</strong> formes casuel<strong>les</strong><br />
sauf dans le nom. sg. et dans le acc. sg. des masculins inanimés et dans le acc. sg. des<br />
féminins (<strong>par</strong> exemple kůň > koně, hrách > hrachu, líh > lihu).<br />
á > a<br />
(A) Pour <strong>les</strong> substantifs bisyllabiques <strong>du</strong> type žena, l’alternance est effectuée approximativement<br />
dans un tiers des cas (16 sur 51) – elle est effectuée dans blána, brána,<br />
bába, čára, dáma, dráha, chvála, jáma, kráva, pára, rána, skála, tráva, vrána, váha, záda,<br />
žába, práce, elle n’est pas effectuée dans <strong>les</strong> mots d’origine étrangère (čáka, fáma, gáza,<br />
káva, kára, láva, máta, páka, sága, šála, váza) mais aussi dans <strong>les</strong> mots d’origine autochtone,<br />
dont une <strong>par</strong>tie peut être considérée comme un ensemble de dérivés verbaux plus ou<br />
moins opaques (hnáta, kláda, schrána, sláva, správa, spála, spára, spása, št’ára, št’áva,<br />
škvára, vláda, vláha, zkáza, zpráva, ztráta), la <strong>par</strong>tie restante contient des substantifs divers<br />
(krása, káča, máma, nána, sláma, škála, žláza). Pour <strong>les</strong> substantifs bisyllabiques <strong>du</strong> type<br />
růže, l’alternance est effectuée uniquement pour le lexème práce, elle n’est pas effectuée<br />
22 Pour la plu<strong>par</strong>t des lexèmes alternés dans le gen. pl., l’alternance dans le dat., loc. et inst. pl. est optionnelle,<br />
<strong>les</strong> formes alternées font souvent <strong>par</strong>tie des locutions figées (voir Karlík et al. (1995), p.257).<br />
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