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Acquisition du tchèque par les francophones : analyse ... - LaLIC

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INTRODUCTION<br />

L’exemple (1) montre un emploi erroné de la forme <strong>du</strong> datif singulier <strong>du</strong> nom propre<br />

Anička f . L’alternance k > c, obligatoire devant la désinence −e sur un radical terminé <strong>par</strong><br />

une vélaire, a été effectuée. Néanmoins, l’emploi <strong>du</strong> datif est incorrect dans ce contexte :<br />

c’est l’accusatif qui doit être employé. La raison de cette erreur devrait donc être cherchée<br />

sur le plan syntaxique car l’explication la plus évidente est le non respect, sous l’influence<br />

<strong>du</strong> français, de la valeur de la catégorie <strong>du</strong> cas <strong>du</strong> complément d’objet imposé <strong>par</strong> la rection<br />

<strong>du</strong> verbe bolet.<br />

(2) V<br />

Dans<br />

muzeu<br />

musée<br />

je<br />

est<br />

mnoho<br />

beaucoup<br />

vzácných<br />

précieux<br />

*díl.<br />

děl gen.pl.n.<br />

œuvres<br />

‘Dans le musée, il y a beaucoup d’œuvres précieuses.’ (0.17.15)<br />

Dans l’exemple (2), la valeur de la catégorie <strong>du</strong> cas demandée dans la construction<br />

(mnoho + N gen ) a été respectée, cependant la forme est incorrecte, car l’alternance í > ě,<br />

qui a lieu dans le génitif pluriel <strong>du</strong> substantif dílo n , n’a pas été effectuée. Nous pouvons donc<br />

voir à l’origine de cette erreur un dysfonctionnement au niveau phonologique et morphologique.<br />

(3) Za<br />

Derrière<br />

*vesem<br />

vsí inst.sg.f.<br />

village<br />

bylo<br />

était<br />

obilné<br />

de blé<br />

pole.<br />

champ<br />

‘Derrière le village, il y avait un champ de blé’ (0.80.5)<br />

L’erreur dans l’exemple (3) est le résultat d’une confusion dans l’attribution <strong>du</strong> modèle<br />

<strong>par</strong>adigmatique au substantif ves f . En effet, l’apprenant respecte la valeur <strong>du</strong> cas imposée <strong>par</strong><br />

la préposition (za + N inst ), car c’est la valeur de cette catégorie exprimée <strong>par</strong> le morphème<br />

−em qui s’attache au radical des substantifs masculins animés / inanimés ou des substantifs<br />

neutres, néanmoins cette terminaison n’ap<strong>par</strong>tient pas au <strong>par</strong>adigme flexionnel féminin<br />

d’après lequel doit être décliné ce lexème.<br />

Hypothèses sur <strong>les</strong> erreurs<br />

Les exemp<strong>les</strong> ci-dessus illustrent qu’une erreur de déclinaison peut être une manifestation<br />

de dysfonctionnements sur des plans linguistiques différents. Dans le cadre <strong>du</strong> diagnostic<br />

automatique, nous allons limiter l’<strong>analyse</strong> des erreurs uniquement sur des critères morphologiques<br />

car nous estimons que c’est l’étape qui doit précéder la mise en évidence de niveaux<br />

linguistiques supérieurs, et l’interprétation de ces erreurs en terme d’interférences entre la<br />

langue natale et la langue étrangère.<br />

2

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