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Les dysphonies de l'enfant Dysphonia in child - sepeap

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Archives <strong>de</strong> pédiatrie 15 (2008) 1133–1138<br />

<strong>Les</strong> <strong>dysphonies</strong> <strong>de</strong> l’enfant<br />

<strong>Dysphonia</strong> <strong>in</strong> <strong>child</strong><br />

R. Nicollas a, *, A. Giovanni b , J.-M. Triglia a<br />

a Service d’ORL pédiatrique et chirurgie cervico-faciale, hôpital d’enfants <strong>de</strong> La Timone, 264, rue Sa<strong>in</strong>t-Pierre,<br />

13385 Marseille ce<strong>de</strong>x 05, France<br />

b Fédération ORL, CHU La Timone, 264, rue Sa<strong>in</strong>t-Pierre, 13385 Marseille ce<strong>de</strong>x 05, France<br />

Disponible sur Internet le 28 avril 2008<br />

Résumé<br />

<strong>Les</strong> <strong>dysphonies</strong> sont un motif <strong>de</strong> consultation fréquent dans la population pédiatrique. La plupart du temps, il s’agit d’un<br />

forçage vocal, plus rarement d’une pathologie organique congénitale, le cl<strong>in</strong>icien doit avoir à l’esprit la possibilité qu’il s’agit<br />

d’une papillomatose laryngée et doit donc l’élim<strong>in</strong>er formellement par un examen fibroscopique. Au cas où ce diagnostic<br />

serait confirmé, un traitement au long cours est à programmer, qui associera chirurgie et traitements médicaux divers.<br />

Dans les autres cas, la prise en charge pourra associer chirurgie et rééducation orthophonique en fonction <strong>de</strong> l’étiologie<br />

retrouvée.<br />

ß 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.<br />

Summary<br />

<strong>Dysphonia</strong> is a frequent reason for consultation <strong>in</strong> <strong>child</strong>ren. Most of the time, this presentation is the consequence of a<br />

vocal abuse, however, the physician has to be aware that an organic lesion, such as laryngeal papillomatosis can exist and so<br />

perform a flexible laryngoscopy. In case of laryngeal papillomatosis, surgery and several medical treatments will be<br />

proposed for a long time. In other cases, speech therapy, sometimes associated with surgery, will be performed.<br />

ß 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.<br />

Mots clés : Dysphonie ; Papillomatose laryngée ; Forçage vocal ; Phonochirurgie ; Rééducation orthophonique<br />

1. INTRODUCTION<br />

Si les épiso<strong>de</strong>s dysphoniques aigus survenant dans un<br />

contexte d’<strong>in</strong>fection rh<strong>in</strong>opharyngée sont banals chez l’enfant,<br />

la dysphonie peut <strong>de</strong>venir chronique et constituer un motif<br />

fréquent <strong>de</strong> consultation. Elle serait le trouble le plus fréquent<br />

<strong>de</strong> la communication chez l’enfant, touchant 6 ou 7 % <strong>de</strong> la<br />

population d’âge scolaire [1].<br />

Le premier objectif du cl<strong>in</strong>icien est d’évoquer et d’élim<strong>in</strong>er<br />

une papillomatose laryngée, même s’il s’agit d’une affection<br />

relativement rare. La cause la plus fréquente <strong>de</strong> dysphonie<br />

chronique <strong>de</strong> l’enfant est l’ensemble constitué par les lésions<br />

nodulaires et prénodulaires, également appelées laryngopathies<br />

* Auteur correspondant.<br />

Adresse e-mail : richard.nicollas@ap-hm.fr (R. Nicollas).<br />

dysfonctionnelles, résultant d’un forçage vocal. Leur traitement<br />

est essentiellement du doma<strong>in</strong>e <strong>de</strong> la rééducation orthophonique.<br />

Plus rarement, on retrouve d’autres lésions bénignes, <strong>de</strong><br />

nature vraisemblablement congénitale, comme les kystes et les<br />

sulcus. D’autres causes, prenant leur orig<strong>in</strong>e hors <strong>de</strong> la<br />

structure <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales, ne seront pas développées dans<br />

cet article ; il s’agit <strong>de</strong>s paralysies laryngées, <strong>de</strong> certa<strong>in</strong>es<br />

sténoses sous-glottiques ou d’atte<strong>in</strong>tes endocr<strong>in</strong>ométaboliques.<br />

<strong>Les</strong> progrès techniques ren<strong>de</strong>nt aujourd’hui possible un<br />

traitement chirurgical sûr et atraumatique <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales.<br />

Toutefois, les <strong>in</strong>dications doivent toujours être posées après<br />

une évaluation précise <strong>de</strong> la fonction vocale, permettant<br />

d’apprécier les possibilités <strong>de</strong>larééducation orthophonique.<br />

Un rappel anatomophysiologique sur la phonation et sur<br />

l’évolution <strong>de</strong> la voix dans l’enfance est nécessaire avant<br />

d’abor<strong>de</strong>r la pathologie elle-même.<br />

0929-693X/$ – see front matter ß 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.<br />

doi:10.1016/j.arcped.2008.03.001


1134<br />

R. Nicollas et al. / Archives <strong>de</strong> pédiatrie 15 (2008) 1133–1138<br />

2. ANATOMOPHYSIOLOGIE DE LA<br />

PHONATION<br />

Au plan physique, on considèrera que l’organe vocal<br />

comporte trois parties : l’excitateur, le vibrateur et le<br />

résonateur.<br />

L’excitateur correspond à la colonne d’air véhiculée par<br />

l’arbre aérien <strong>in</strong>férieur jusqu’à la sous-glotte <strong>in</strong>cluse.<br />

<strong>Les</strong> cor<strong>de</strong>s vocales (plan glottique) constituent le vibrateur,<br />

les résonateurs étant représentés par le reste du tractus vocal<br />

<strong>de</strong>puis la sus-glotte jusqu’aux lèvres.<br />

La vibration cordale a fait l’objet <strong>de</strong> nombreux travaux, mais<br />

il semble qu’elle soit le fruit d’un modèle dit « à relaxation » bien<br />

décrit dans la littérature [2,3]. Ce modèle fait appel à un<br />

glissement <strong>de</strong> la muqueuse sur le ligament cordal grâce à<br />

l’espace décollable <strong>de</strong> Re<strong>in</strong>ke. Cet espace est absent à la<br />

naissance et apparaît au cours <strong>de</strong>s premières années <strong>de</strong> vie sans<br />

que l’âge exact <strong>de</strong> son apparition ne soit déterm<strong>in</strong>é avec<br />

précision.<br />

<strong>Les</strong> modifications anatomiques du larynx sont également<br />

nombreuses et concernent tant le plan topographique que<br />

morphologique.<br />

Au plan topographique, on assiste à une <strong>de</strong>scente du larynx<br />

avec l’âge ; le bord <strong>in</strong>férieur du cricoï<strong>de</strong> se projette en regard <strong>de</strong><br />

C4 à un an, <strong>de</strong> C5 à <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> C6 à c<strong>in</strong>q ans, du bord <strong>in</strong>férieur<br />

<strong>de</strong> C6 à dix ans et au-<strong>de</strong>là. L’étage glottique est constitué, pour<br />

sa part, <strong>de</strong>s apophyses vocales, <strong>de</strong>s cartilages aryténoï<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s<br />

cor<strong>de</strong>s vocales.<br />

Chez l’enfant, il a un aspect plus ovalaire que chez l’adulte.<br />

<strong>Les</strong> aryténoï<strong>de</strong>s sont, dans un larynx immature, proportionnellement<br />

plus gros et les apophyses vocales ont une <strong>in</strong>sertion<br />

plus antérieure que dans un larynx d’adulte ( fig. 1).Ilenrésulte<br />

l’existence d’une échancrure postérieure plus profon<strong>de</strong> et<br />

d’une véritable cor<strong>de</strong> vocale cartilag<strong>in</strong>euse.<br />

Figure 1. Comparaison schématique du plan glottique chez l’enfant<br />

(en haut) et chez l’adulte (en bas). A : apophyse vocale ; B : glotte<br />

postérieure ; C : cartilage aryténoï<strong>de</strong>.<br />

Chez le grand enfant comme chez l’adulte, le plan glottique<br />

représente la partie la plus étroite du larynx, contrairement au<br />

nourrisson et au petit enfant. Ce fait est la conséquence du<br />

changement <strong>de</strong> forme globale du larynx qui s’<strong>in</strong>scrit au début <strong>de</strong><br />

la vie dans un tronc <strong>de</strong> cône à sommet <strong>in</strong>férieur, puis dans un<br />

parallélépipè<strong>de</strong> lorsque le larynx est mature [4]. On observe<br />

également une augmentation <strong>de</strong> volume <strong>de</strong>s cavités endolaryngées<br />

en rapport avec la croissance <strong>de</strong>s cartilages.<br />

À la naissance, l’angle antérieur du cartilage thyroï<strong>de</strong> fait un<br />

angle <strong>de</strong> 1308, puis il <strong>de</strong>vient plus aigu. <strong>Les</strong> cornes supérieures<br />

et <strong>in</strong>férieures s’allongent et écartent le cartilage thyroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’os<br />

hyoï<strong>de</strong>, agrandissant l’étage vestibulaire du larynx. A<strong>in</strong>si,<br />

l’agrandissement du volume <strong>de</strong>s ventricules <strong>de</strong> Morgagni peut<br />

être compris comme un moyen <strong>de</strong> « libérer » les mouvements<br />

<strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale et d’éviter <strong>de</strong>s contacts parasites avec les<br />

ban<strong>de</strong>s ventriculaires [1].<br />

<strong>Les</strong> modifications histologiques et morphologiques qui<br />

viennent d’être évoquées font apparaître la notion d’évolution<br />

<strong>de</strong> la voix chez l’enfant avant même la mue. Cette évolution a<br />

récemment été mise en évi<strong>de</strong>nce lors <strong>de</strong> la réalisation d’une<br />

base normative <strong>de</strong> données sur la voix <strong>de</strong> l’enfant [5].<br />

3. PAPILLOMATOSES LARYNGÉES<br />

Elles sont liées à une <strong>in</strong>fection par Human papillomavirus<br />

(HPV), essentiellement <strong>de</strong> sérotype 6 ou 11. L’<strong>in</strong>ci<strong>de</strong>nce exacte<br />

est difficile à préciser, mais elle est estimée àun nouveau cas<br />

pour 100 000 habitants chaque année. Une nette prédom<strong>in</strong>ance<br />

mascul<strong>in</strong>e est retrouvée avec <strong>de</strong>ux patients sur trois <strong>de</strong> sexe<br />

mascul<strong>in</strong>, et la fourchette d’âge préférentielle va <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à dix<br />

ans. La gravité <strong>de</strong> cette forme juvénile tient à son évolution<br />

imprévisible, marquée par un très fort potentiel <strong>de</strong> récidive et la<br />

possibilité <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> dyspnées aiguës sévères, en cas <strong>de</strong><br />

forme flori<strong>de</strong>. Certa<strong>in</strong>s patients en détresse respiratoire aiguë<br />

ont dû être trachéotomisés, mais la réalisation <strong>de</strong> ce geste doit<br />

être la mo<strong>in</strong>s fréquente possible, car il est connu comme étant<br />

un facteur favorisant <strong>de</strong> diffusion trachéale <strong>de</strong> la papillomatose.<br />

Le caractère trèsrécidivant est très probablement lié au fait<br />

qu’il existe <strong>de</strong>s « réservoirs » viraux constitués par la muqueuse<br />

respiratoire. Ce fait est confirmé par l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong><br />

particules virales dans le noyau <strong>de</strong> cellules respiratoires <strong>de</strong><br />

patients en rémission.<br />

Cl<strong>in</strong>iquement, le maître symptôme est la dysphonie, qui est<br />

le plus souvent isolée. Une fibroscopie nasopharyngolaryngée<br />

retrouvera <strong>de</strong>s lésions mûriformes caractéristiques ressemblant<br />

à <strong>de</strong>s végétations ou à <strong>de</strong>s villosités rouges ou rosées,<br />

centrées par un po<strong>in</strong>t plus sombre correspondant à l’axe<br />

conjonctivovasculaire ( fig. 2). Elles sont plus ou mo<strong>in</strong>s<br />

volum<strong>in</strong>euses, en touffes ou en plaques.<br />

Que ces lésions soient bien vues ou qu’il existe un doute,<br />

une endoscopie sous anesthésie générale sera réalisée, af<strong>in</strong> <strong>de</strong><br />

confirmer le diagnostic et <strong>de</strong> pratiquer un bilan d’extension<br />

<strong>in</strong>itial <strong>de</strong> la maladie. L’endoscopie <strong>in</strong>téressera la totalité <strong>de</strong>s<br />

voies aériennes supérieures et <strong>de</strong> la trachée jusqu’aux bronches<br />

lobaires. Des biopsies en vue <strong>de</strong> typage viral et af<strong>in</strong> <strong>de</strong><br />

rechercher une dysplasie seront effectuées selon les centres.<br />

Lors <strong>de</strong> cette endoscopie, le traitement sera commencé. Il


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Figure 2. Vue endoscopique d’une papillomatose laryngée. La lésion est<br />

localisée au bord libre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers antérieurs <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale droite,<br />

occupe la commissure antérieure et débor<strong>de</strong> à la partie tout antérieure <strong>de</strong> la<br />

cor<strong>de</strong> vocale gauche.<br />

consiste en l’exérèse <strong>de</strong>s lésions papillomateuses, soit au laser,<br />

soit au microdébri<strong>de</strong>ur.<br />

Dans les formes sévères (<strong>de</strong> par la localisation ou<br />

l’importance et la fréquence <strong>de</strong>s récidives), <strong>de</strong>s <strong>in</strong>jections<br />

locales <strong>de</strong> cidofovir pourront être proposées [6].<br />

Des traitements généraux ont également été proposésdans<br />

les formes graves. L’<strong>in</strong>do-3-carb<strong>in</strong>ol est largement utilisé par les<br />

Anglo-saxons. L’<strong>in</strong>terféron-a est également proposé, mais<br />

nécessite une surveillance très étroite du fait <strong>de</strong> sa toxicité<br />

hématologique. Enf<strong>in</strong>, <strong>de</strong>s antiviraux, tels que la ribavir<strong>in</strong>e, ont<br />

également été utilisés.<br />

4. PATHOLOGIES DYSFONCTIONNELLES<br />

Il s’agit <strong>de</strong> troubles causés par l’abus ou le malmenage vocal,<br />

atteignant surtout le garçon (<strong>de</strong>ux cas sur trois). Elles sont très<br />

fréquentes (50 à 75 % <strong>de</strong>s troubles chroniques <strong>de</strong> la voix chez<br />

l’enfant) et peuvent être responsables <strong>de</strong> véritables lésions<br />

organiques correspondant aux nodules <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales<br />

(laryngopathies dysfonctionnelles) dont la disparition à la<br />

puberté est classique, mais n’est pas toujours vérifiée [1].<br />

4.1. Forçage vocal<br />

Le forçage vocal est une dysfonction due à l’usage immodéré<br />

<strong>de</strong> l’« effort vocal ». Il correspond à une augmentation<br />

momentanée <strong>de</strong>s tensions lors <strong>de</strong> la production vocale. S’il est<br />

spontanément adopté dans certa<strong>in</strong>es circonstances, il est très<br />

consommateur d’énergie et ne peut pas être un comportement<br />

<strong>de</strong> rout<strong>in</strong>e. Il doit, en général, être suivi d’un comportement <strong>de</strong><br />

modération.<br />

L’usage exclusif du comportement d’effort vocal peut<br />

provoquer une irritation <strong>de</strong> l’appareil phonatoire, l’amenant<br />

à forcer <strong>de</strong> plus en plus. Il s’agit là du cercle vicieux du forçage<br />

vocal pouvant aller en s’aggravant jusqu’à <strong>de</strong>s altérations <strong>de</strong> la<br />

muqueuse laryngée (nodules, polypes).<br />

<strong>Les</strong> causes du forçage vocal sont toujours très <strong>in</strong>triquées et<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un <strong>in</strong>terrogatoire et un examen soigneux. On<br />

retrouve les suivants :<br />

<strong>de</strong>s états <strong>in</strong>flammatoires du larynx. Très fréquents chez<br />

l’enfant, il peut s’agir d’une altération mécanique transitoire<br />

du fonctionnement <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s (laryngite, œdème laryngé),<br />

elle-même consécutive à un traumatisme direct (<strong>in</strong>tubation),<br />

à un abus d’usage <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales (hurlements, cris, chant<br />

excessif), à un épiso<strong>de</strong> allergique, à une toux, à une <strong>in</strong>fection<br />

<strong>de</strong> vois<strong>in</strong>age (ang<strong>in</strong>e, rh<strong>in</strong>opharyngite) ou à un simple<br />

refroidissement. La possibilité <strong>de</strong> l’existence d’un RGO doit<br />

toujours être envisagée ;<br />

<strong>de</strong>s lésions organiques <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales essentiellement<br />

congénitales ;<br />

<strong>de</strong>s facteurs psychologiques. Il est classique d’opposer <strong>de</strong>ux<br />

« styles » d’enfants porteurs <strong>de</strong> forçage : l’enfant turbulent et<br />

l’enfant renfermé, timi<strong>de</strong> dont l’état <strong>de</strong> tension est masqué.<br />

Au total, le tempérament nerveux émotif, un peu rigi<strong>de</strong> est<br />

souvent en cause ;<br />

la présence d’un dysphonique dans l’entourage peut <strong>in</strong>tervenir,<br />

soit par imitation acoustique, soit par l’existence d’éléments<br />

organiques congénitaux générateurs <strong>de</strong> perturbations aérodynamiques<br />

expliquant certa<strong>in</strong>es prédispositions familiales ;<br />

une déficience du contrôle audiophonatoire peut être en<br />

cause, l’enfant laissant <strong>in</strong>staller spontanément sa phonation<br />

dans une tonalité plus confortable pour sa fonction auditive ;<br />

<strong>de</strong>s anomalies organiques pharyngées ou vélaires responsables<br />

<strong>de</strong> difficultés articulatoires (fuite nasale sur les<br />

consonnes occlusives) nécessitant une augmentation<br />

compensatrice <strong>de</strong> l’énergie laryngée.<br />

Dans les dysfonctions non compliquées, l’enfant est<br />

fréquemment « enroué », notamment après l’école, une<br />

manifestation sportive ou un autre événement propice à<br />

« l’expansion » vocale. La voix est en général aggravée, un peu<br />

rauque, variable dans la journée ou d’un jour à l’autre. Un enfant<br />

plus grand pourra se pla<strong>in</strong>dre d’un hemmage, d’une gêne<br />

phonatoire plus ou mo<strong>in</strong>s douloureuse.<br />

La fibroscopie du larynx en consultation pourra retrouver<br />

divers aspects selon la cause et l’<strong>in</strong>tensité du forçage vocal, tels<br />

qu’un défaut d’affrontement <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s à leur partie<br />

postérieure, une bascule antérieure <strong>de</strong>s aryténoï<strong>de</strong>s, un<br />

serrage <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s ventriculaires qui peuvent parfois se<br />

toucher.<br />

Au niveau <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales, <strong>de</strong>s sécrétions à hauteur du<br />

bord libre sont fréquentes et peuvent être confondues avec <strong>de</strong>s<br />

nodules ; il existe parfois un aspect rosé et plus ou mo<strong>in</strong>s<br />

tuméfié <strong>de</strong> toute la muqueuse cordale. Cette situation est<br />

parfois appelée«état prénodulaire ». Cet examen permet aussi<br />

<strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s dysfonctions compliquées, également<br />

dénommées laryngopathies dysfonctionnelles.


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R. Nicollas et al. / Archives <strong>de</strong> pédiatrie 15 (2008) 1133–1138<br />

Au plan pratique, la fibroscopie consiste en l’<strong>in</strong>troduction<br />

d’une fibre d’environ 2,5 mm <strong>de</strong> diamètre dans l’une <strong>de</strong>s fosses<br />

nasales qui aura pu faire, au préalable, l’objet d’une anesthésie<br />

locale avec <strong>de</strong> la lidocaïne adrénal<strong>in</strong>ée (ou naphazol<strong>in</strong>ée si l’enfant<br />

a plus <strong>de</strong> six ans). L’opérateur fait alors franchir au fibroscope le<br />

plan du voile du palais et s’immobilise au-<strong>de</strong>ssus du larynx. La<br />

phonation est étudiée en faisant dire un « i » tenu au patient. Dans<br />

la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s cas, si tout a bien été expliqué à l’enfant au<br />

préalable, l’examen peut être réalisé sans problème.<br />

4.2. Laryngopathies dysfonctionnelles<br />

Il s’agit <strong>de</strong> lésions organiques développées au niveau <strong>de</strong>s<br />

cor<strong>de</strong>s, parfois susceptibles <strong>de</strong> régresser si le forçage disparaît.<br />

4.2.1. Nodules fibreux (kiss<strong>in</strong>g nodules)<br />

Relativement symétriques, ils sont situés au niveau <strong>de</strong> la<br />

partie médiane <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> ligamentaire, souvent au bord<br />

<strong>in</strong>férieur <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> ( fig. 3). C’est en raison <strong>de</strong> la brièveté <strong>de</strong><br />

celle-ci chez l’enfant que les nodules se situent chez lui à l’union<br />

du premier et du <strong>de</strong>uxième quarts antérieurs <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong>.<br />

4.2.2. Nodules œdémateux (ou pseudokystes<br />

séreux)<br />

Ce sont <strong>de</strong>s formations nodulaires arrondies, transluci<strong>de</strong>s,<br />

<strong>de</strong> taille variable, mais ils sont toujours centrés sur le po<strong>in</strong>t<br />

Figure 4. Vue endoscopique d’un nodule œdémateux <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale<br />

droite. La lésion <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale gauche est <strong>in</strong>termédiaire entre nodule<br />

œdémateux et kiss<strong>in</strong>g nodule.<br />

nodulaire ( fig. 4). Lorsqu’ils présentent une muqueuse d’aspect<br />

rosé, ils peuvent être appelés angiectasiques.<br />

4.2.3. ¨dèmes en fuseau<br />

Ce sont <strong>de</strong>s lésions allongées tout au long <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale,<br />

qui semble épaissie dans son ensemble. Cet aspect est<br />

particulièrement fréquent chez l’enfant (aspect en gra<strong>in</strong> d’orge).<br />

La voix est altérée par la présence <strong>de</strong> la lésion : grave,<br />

rauque, plus ou mo<strong>in</strong>s voilée. Il existe <strong>de</strong> brèves ext<strong>in</strong>ctions ou<br />

« désonorisations ». La dysphonie est permanente, mais<br />

souvent variable dans la journée avecundémarrage mat<strong>in</strong>al<br />

difficile, une amélioration dans la mat<strong>in</strong>ée, puis une nouvelle<br />

aggravation en f<strong>in</strong> <strong>de</strong> journée, surtout après la classe.<br />

Même en l’absence <strong>de</strong> traitement, il arrive que les facteurs<br />

qui avaient déterm<strong>in</strong>é l’entréedansleforçage vocal cessent et<br />

qu’une évolution favorable <strong>de</strong>s lésions soit observée. C’est en<br />

particulier le cas à la puberté où les modifications anatomiques,<br />

comportementales et psychologiques entraînent un remaniement<br />

complet <strong>de</strong> la fonction vocale. À cette pério<strong>de</strong>, il n’est<br />

pas rare d’observer une disparition complète <strong>de</strong>s lésions<br />

nodulaires.<br />

4.2.4. Traitement médical<br />

Le traitement médical correspond au traitement <strong>de</strong>s états<br />

<strong>in</strong>flammatoires <strong>de</strong> la sphère ORL et du RGO. Il ne doit jamais<br />

être négligé.<br />

Figure 3. Vue endoscopique <strong>de</strong> kiss<strong>in</strong>g nodules <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales. On note<br />

un aspect <strong>in</strong>flammatoire <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s témoignant <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> forçage<br />

vocal.<br />

4.2.5. Rééducation<br />

La rééducation s’attache à la dysfonction vocale, c’est-à-dire<br />

qu’elle doit corriger les mécanismes vocaux perturbés et, en<br />

particulier, dim<strong>in</strong>uer l’effort vocal. L’enfant apprend à bien<br />

utiliser son « excitateur », en apprenant à maîtriser sa<br />

respiration, son vibrateur grâce à <strong>de</strong>s exercices (souffle dans


R. Nicollas et al. / Archives <strong>de</strong> pédiatrie 15 (2008) 1133–1138 1137<br />

une paille) qui permettent <strong>de</strong> rééquilibrer les pressions sus- et<br />

sous-glottiques. La disparition <strong>de</strong>s lésions n’est pas l’objectif<br />

premier <strong>de</strong> la rééducation, ni la persistance <strong>de</strong>s nodules, la<br />

sanction d’une rééducation mal conduite. Certa<strong>in</strong>es lésions<br />

persistent, en effet, alors que l’enfant a réussi à se débarrasser<br />

<strong>de</strong> presque toutes ses mauvaises habitu<strong>de</strong>s vocales. C’est la<br />

meilleure situation possible pour proposer une microchirurgie<br />

qui aura toutes les chances <strong>de</strong> succès.<br />

La technique <strong>de</strong> la rééducation <strong>de</strong> la voix chez l’enfant sort<br />

du cadre <strong>de</strong> cet article, mais quelques po<strong>in</strong>ts doivent être<br />

connus du laryngologiste.<br />

Elle doit être présentée <strong>de</strong> manière ludique mais surtout<br />

très adaptée àchaque enfant, et il ne peut pas y avoir <strong>de</strong><br />

rééducation type.<br />

La production <strong>de</strong> la voix met en jeu la boucle audiophonatoire,<br />

et la rééducation ne peut pas se cantonner à <strong>de</strong>s<br />

vocalises ; l’enfant dysphonique doit aussi apprendre à écouter<br />

sa voix (et celle <strong>de</strong>s autres) pour mieux la maîtriser. L’enfant se<br />

lasse vite, surtout lorsque les résultats <strong>de</strong> la rééducation ne<br />

sont pas immédiats et il est préférable d’<strong>in</strong>terrompre une série<br />

<strong>de</strong> séances pendant quelques sema<strong>in</strong>es ou quelques mois plutôt<br />

que d’épuiser la bonne volonté d’un enfant motivé. Par ailleurs,<br />

pour <strong>de</strong>s raisons tenant à la fois aux modifications anatomiques<br />

évoquées dans le premier paragraphe et à la coopération que<br />

nécessite une rééducation, l’âge m<strong>in</strong>imum raisonnable pour<br />

entreprendre un tel traitement est aux alentours <strong>de</strong> six à huit<br />

ans selon les enfants.<br />

En cas d’échec <strong>de</strong> la rééducation chez un enfant motivé et<br />

très gêné par sa dysphonie, un traitement chirurgical <strong>de</strong>s<br />

lésions peut être envisagé. Une option chirurgicale existe et<br />

peut être proposée. On entre alors dans le cadre <strong>de</strong> la<br />

phonochirurgie. Elle est menée sous anesthésie générale, aux<br />

<strong>in</strong>struments froids ou au laser CO 2 ,enfonction<strong>de</strong>shabitu<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> l’opérateur.<br />

La vraie question qui se pose est celle <strong>de</strong> l’<strong>in</strong>dication<br />

thérapeutique. Si l’amélioration vocale est jugée faible après une<br />

rééducation bien suivie et bien comprise, nous proposons<br />

l’<strong>in</strong>tervention microchirurgicale suivie d’une nouvelle rééducation<br />

(12 à 20 séances). Si, au contraire, l’amélioration vocale est<br />

satisfaisante, même avec <strong>de</strong>s lésions persistantes sur les cor<strong>de</strong>s<br />

vocales, nous reposons le problème avec l’enfant et l’orthophoniste<br />

pour choisir entre la poursuite <strong>de</strong>s séances et une<br />

simple surveillance.<br />

Figure 5. Vue endoscopique d’un kyste épi<strong>de</strong>rmique <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale<br />

gauche.<br />

( fig. 5). Certa<strong>in</strong>s d’entre eux sont pourvus d’une petite<br />

ouverture permettant au kyste <strong>de</strong> se vi<strong>de</strong>r spontanément.<br />

<strong>Les</strong> sulcus se présentent comme un f<strong>in</strong> sillon au niveau du<br />

bord libre ou un peu au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lui ( fig. 6). Souvent, il est<br />

5. LARYNGOPATHIES CONGÉNITALES<br />

<strong>Les</strong> lésions organiques non nodulaires <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales<br />

représentent 6 à 10 % <strong>de</strong>s étiologies <strong>de</strong>s <strong>dysphonies</strong> <strong>de</strong> l’enfant.<br />

<strong>Les</strong> travaux <strong>de</strong> Bouchayer et <strong>de</strong> Cornut [7] ont clarifié leur<br />

nosologie : les kystes épi<strong>de</strong>rmiques et les sulcus seraient <strong>de</strong>ux<br />

formes évolutives différentes d’une même famille d’orig<strong>in</strong>e<br />

congénitale. Contrairement aux lésions dysfonctionnelles, leur<br />

traitement idéal fait appel à la chirurgie, associée comme<br />

toujours en matière <strong>de</strong> phonochirurgie, à une rééducation<br />

orthophonique.<br />

<strong>Les</strong> kystes épi<strong>de</strong>rmiques sont <strong>de</strong>s formations plus ou mo<strong>in</strong>s<br />

arrondies, encapsulées au contenu en règle liqui<strong>de</strong>, blanc nacré<br />

Figure 6. Vue endoscopique d’un sulcus <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale droite. On note<br />

le sillon parallèle au bord libre <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale.


1138<br />

R. Nicollas et al. / Archives <strong>de</strong> pédiatrie 15 (2008) 1133–1138<br />

Figure 7. Vue endoscopique d’un pont muqueux <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale gauche.<br />

presque virtuel et n’est découvert que par le déplissement <strong>de</strong> la<br />

muqueuse lors <strong>de</strong> l’examen sous anesthésie générale. Le fond<br />

<strong>de</strong> la poche adhère plus ou mo<strong>in</strong>s selon l’importance <strong>de</strong> la<br />

réaction <strong>in</strong>flammatoire du chorion au plan du ligament vocal.<br />

<strong>Les</strong> vergetures sont <strong>de</strong>s lésions rarement observées chez<br />

l’enfant qui semblent se présenter comme une atrophie<br />

localisée <strong>de</strong> la muqueuse et du muscle vocal, donnant un aspect<br />

<strong>de</strong> dédoublement <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> vocale. Le fond <strong>de</strong> la poche est<br />

constitué par une muqueuse très atrophique, adhérant<br />

fortement au ligament cordal.<br />

<strong>Les</strong> ponts muqueux sont constitués par un axe ou cordon<br />

conjonctif d’un épithélium pluristratifié ( fig. 7).<br />

<strong>Les</strong> kystes muqueux par rétention sont rares chez l’enfant.<br />

Le kyste contient un liqui<strong>de</strong> muqueux.<br />

Cl<strong>in</strong>iquement, la dysphonie est typiquement ancienne,<br />

remontant parfois à la petite enfance. Cependant, certa<strong>in</strong>s<br />

kystes peuvent augmenter <strong>de</strong> volume et ne se révéler qu’à<br />

l’occasion d’un épiso<strong>de</strong> <strong>in</strong>fectieux, par exemple. Il est alors<br />

difficile <strong>de</strong> faire cl<strong>in</strong>iquement la part <strong>de</strong>s choses avec une lésion<br />

dysfonctionnelle d’autant que le comportement vocal peut être<br />

celui d’un forçage vocal, ce <strong>de</strong>rnier étant secondaire à la lésion<br />

sous-jacente. La fibroscopie laryngée peut être également<br />

d’<strong>in</strong>terprétation difficile. Si la stroboscopie est possible, on<br />

pourra retrouver une rigidité plus ou mo<strong>in</strong>s localisée <strong>de</strong>la<br />

cor<strong>de</strong> vocale (dim<strong>in</strong>ution <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vibrations) qui,<br />

associée aux données <strong>de</strong> la fibroscopie, pourra permettre <strong>de</strong><br />

poser un diagnostic. Toutefois, c’est souvent l’endoscopie sous<br />

anesthésie générale qui permettra le diagnostic déf<strong>in</strong>itif.<br />

La voix est altérée <strong>de</strong> façon variable. Elle est classiquement<br />

peu modulée, plutôt aggravée et rauque pour les kystes et<br />

plutôt plus aiguë et soufflée pour les sulcus, mais les formes<br />

<strong>in</strong>termédiaires sont les plus nombreuses. <strong>Les</strong> progrès <strong>de</strong><br />

l’analyse acoustique permettront peut-être d’améliorer nos<br />

connaissances dans ces doma<strong>in</strong>es.<br />

Le traitement a été bien codifié par Bouchayer et Cornut [7]<br />

et comporte les suivants :<br />

une rééducation orthophonique pré- et postopératoire dont<br />

le but est <strong>de</strong> dim<strong>in</strong>uer le forçage vocal consécutif à la<br />

présence <strong>de</strong> la lésion. <strong>Les</strong> mauvaises habitu<strong>de</strong>s vocales<br />

peuvent être très anciennes et, en l’absence d’une bonne<br />

préparation orthophonique à l’<strong>in</strong>tervention, être responsables<br />

<strong>de</strong> mauvais résultats postopératoires par persistance du<br />

forçage ;<br />

dans certa<strong>in</strong>s cas, l’amélioration <strong>de</strong> la voix est jugée suffisante<br />

et la microchirurgie n’est pas nécessairement proposée. Il en<br />

est <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s cas où le kyste semble disparaître à<br />

l’occasion sans doute d’une vidange <strong>de</strong> son contenu ;<br />

une chirurgie adaptée àchaque lésion dont la vérification du<br />

diagnostic sous microlaryngoscopie en suspension est le<br />

premier temps.<br />

Dans tous les cas, l’enfant doit être motivé et bien<br />

comprendre les raisons <strong>de</strong> la séquence thérapeutique a<strong>in</strong>si<br />

que la nécessité d’un repos vocal postopératoire.<br />

6. CONCLUSION<br />

La dysphonie est une doléance fréquente dont les causes<br />

sont variées. Après avoir élim<strong>in</strong>é une papillomatose laryngée,<br />

qui doit rester la préoccupation première du cl<strong>in</strong>icien, on<br />

dist<strong>in</strong>guera <strong>de</strong>ux groupes étiologiques : les pathologies<br />

fonctionnelles et les pathologies congénitales. L’<strong>in</strong>terrogatoire<br />

et la fibroscopie laryngée, parfois associés àune stroboscopie,<br />

pourront, dans la majorité <strong>de</strong>s cas, permettre d’approcher le<br />

diagnostic. Parfois, un examen sous anesthésie générale sera<br />

nécessaire. Quoi qu’il en soit, là encore à l’exception <strong>de</strong>s<br />

papillomatoses laryngées, un traitement ne sera programmé<br />

que si l’enfant est motivé et comprend la nécessité <strong>de</strong> tous les<br />

éléments <strong>de</strong> la séquence thérapeutique.<br />

RÉFÉRENCES<br />

[1] Giovanni A. <strong>Les</strong> <strong>dysphonies</strong> <strong>de</strong> l’enfant. In: Garabédian, et al.,editors. ORL<br />

<strong>de</strong> l’enfant, 2 e ed. Paris: Masson Édition; 2006.<br />

[2] Giovanni A, Ouakn<strong>in</strong>e M, Garrel R. Physiologie <strong>de</strong> la phonation. Encycl Med<br />

Chir Otorh<strong>in</strong>olaryngologie 2003. 20-632-A-10.<br />

[3] Garrel R, Scherer R, Nicollas R, et al. Us<strong>in</strong>g the relaxation oscillations<br />

pr<strong>in</strong>ciple for simple phonation mo<strong>de</strong>l<strong>in</strong>g. J Voice 2007 [Epub ahead of pr<strong>in</strong>t].<br />

[4] Nicollas R, Paris J, Roman S, et al. <strong>Les</strong> dyspnées laryngées <strong>de</strong> l’enfant. Arch<br />

Pediatr 2003;10:179–84.<br />

[5] Nicollas R, Garrel R, Giovanni A, et al. Evolution of normal voice <strong>in</strong> <strong>child</strong>ren<br />

between 6 and 12 years: database and non-l<strong>in</strong>ear analysis. J Voice 2007<br />

[Epub ahead of pr<strong>in</strong>t].<br />

[6] Naiman AN, Ayari S, Nicollas R, et al. Intermediate-term and long-term<br />

results after treatment by cidofovir and excision <strong>in</strong> juvenile laryngeal<br />

papillomatosis. Ann Otol Rh<strong>in</strong>ol Laryngol 2006;115:667–72.<br />

[7] Bouchayer M, Cornut G. Microsurgical treatment of benign vocal fold<br />

lesions. Indications, techniques, results. Folia Phoniatr (Basel) 1992;44:<br />

155–84.

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