02.07.2014 Views

dKLIKK #6

eMag belge gratuit, dKLIKK va vous parler mode, design, art… et vintage

eMag belge gratuit, dKLIKK va vous parler mode, design, art… et vintage

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

KLI K dLIFESTYLE MODE EVASION DECORATION ART DESIGN FOOD …<br />

06#<br />

05/062014<br />

K<br />

focus<br />

vintage<br />

Burlesque<br />

& vintage<br />

Rencontre avec<br />

Lolly Wish,<br />

George BanGable<br />

et Magali Tomasi<br />

4 FIGURES EMBLÉMATIQUES<br />

DU DESIGN BELGE<br />

NOUS PARLENT DU VINTAGE<br />

Nos belles<br />

adresses pour<br />

CHINER


EDITO<br />

L’été arrive à petits pas. Et non, nous<br />

ne vous parlerons pas de régime, de<br />

barbecue et de vacances. Nous avons<br />

décidé d’explorer pour ce numéro une<br />

tendance qui revient depuis quelques<br />

années en force et qui s’établit en 2014.<br />

J’ai nommé le vintage. Dans nos vestiaires,<br />

nos intérieurs… il est partout<br />

autour de nous ? Alors nous nous<br />

sommes posés la question, pourquoi ce<br />

grand retour ? Réaction à la crise que<br />

nous vivons ? Lorsqu’on y réfléchit bien,<br />

toutes les époques ont leur haut et leur<br />

bas. Mais nos souvenirs, ne gardent-ils<br />

que le meilleur ?<br />

Photographie © Guillaume Remy<br />

Make-Up Magali Tomasi : Elisa Hatzi<br />

Nous vous souhaitons d’ores et déjà de<br />

belles vacances. Déconnectez et nous,<br />

on se retrouve en septembre pour un<br />

numéro très design.<br />

CONTRIBUTORS<br />

ARLETTE - ANCAT - CATHERINE - ELISA - GUILLAUME<br />

INGRID - LUCIE - MARJORIE - MAXIME<br />

THANKS TO<br />

L’HOTEL LE BERGER - LEONE LAVAL-HART - LOLLY WISH<br />

GEORGE BANGABLE - MAGALI TOMASI - CATHERINE COLARD…<br />

& toutes les personnes qui ont rendu possible cette édition.<br />

Merci à vous, lecteurs. N’hésitez pas à nous laisser vos réflexions sur dklikk@gmail.com,<br />

la critique, positive ou non, nous permettra d’avancer.


SOMMAIRE<br />

6<br />

NEWS<br />

what’s up ?<br />

14<br />

DESIGN<br />

Raymonde<br />

& Olivier<br />

20<br />

FOCUS<br />

Vintage<br />

22<br />

MELTING<br />

POT<br />

vintage


30<br />

DESIGN<br />

les rééditions<br />

34<br />

WEB<br />

où shopper<br />

vintage ?<br />

40<br />

VINTAGE<br />

les incontournables<br />

Cliquer sur l’icône pour<br />

visualiser le catalogue<br />

d’un créateur,<br />

d’une marque…<br />

46<br />

RENCONTRE<br />

Olivier Trouille<br />

& Remix 48<br />

SHOPPING<br />

de Bruxelles<br />

à Liège<br />

56<br />

INTERV<br />

coin de<br />

Dian<br />

Delafon<br />

dK<br />

Le logo dK vous mène vers<br />

l’e-shop d’une boutique pour<br />

en savoir plus ou acheter<br />

l’objet proposé.<br />

<strong>dKLIKK</strong> est un magazine bimestriel gratuit et édité par <strong>dKLIKK</strong>. <strong>dKLIKK</strong> tente d’assurer l’exactitude de toute information contenue sur le site, mais n’accepte aucune responsabilité<br />

pour des fautes ou omissions éventuelles. <strong>dKLIKK</strong> ne saurait être tenu responsable d’actions que vous entreprendriez en vous fondant sur les informations fournies<br />

sur le site. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit des pages ou images publiées dans la présente sans accord préalable<br />

constitue une contrefaçon. Cette édition comprend des liens vers des sites web, des boutiques en ligne, des catalogues. Ces liens sont purement informatifs et l’éditeur n’est<br />

pas responsable du contenu de ces sites et de l’usage qui pourrait en être fait.


86<br />

LE MEILLEUR<br />

pour la faim<br />

82<br />

EXPO<br />

Glamour 30’s<br />

fasion expo<br />

Cliquer sur l’icône<br />

pour visualiser<br />

des diaporamas,<br />

des vidéos…<br />

79<br />

AGENDA<br />

IEW<br />

table<br />

e<br />

taine<br />

60<br />

DÉCO<br />

quand aujourd’hui<br />

s’inspire d’hier<br />

64<br />

RENCONTRE<br />

on lève le voile sur<br />

le burlesque<br />

71<br />

SOIRÉES<br />

vintage<br />

74<br />

MUSIQUE<br />

Pokey LaFarge<br />

75<br />

A LIRE<br />

jacques Duvall<br />

Contact : dklikk@gmail.com<br />

Contact press : ingrid@dklikk.be<br />

Contact pub : dklikk@gmail.com<br />

Suivez nous sur www.dklikk.be


NEWS<br />

dklikk#06<br />

LA SÉRIE WEB ROCK’N ROLL<br />

DU MOMENT<br />

À NE RATER SOUS<br />

AUCUN PRÉTEXTE !<br />

Qu’est-ce qui se passe quand cinq<br />

femmes de 40 balais, plus ou moins au<br />

bout du rouleau, décident de se réunir<br />

deux fois par semaine pour préparer un<br />

casse ? Car quand on n’a pas d’argent,<br />

il faut aller le chercher là ou il se trouve :<br />

dans les banques. Il faut donc se préparer<br />

au casse parfait, surtout quand<br />

on n’en touche pas une en matière de<br />

Bonnie and Clyde. Les Kontainer Kats<br />

sévissent sur internet depuis début mars.<br />

Si vous êtes passés à côté, allez-y et<br />

régalez vous.<br />

Pour visualiser les épisodes,<br />

on clique sur l’oeil<br />

dK<br />

C’EST DU BELGE<br />

La collection du designer<br />

Nicolas Destino «L’Union<br />

fait l’Objet» s’agrandit avec<br />

ce foulard aux couleurs<br />

et motifs de notre beau<br />

pays. Les bénéfices réalisés<br />

par sa vente serviront<br />

à financer sa collection<br />

d’objets. Dépêchez-vous,<br />

sa fabrication sera en<br />

édition limitée.<br />

http://nicolasdestino.be<br />

«LE FABULEUX MARCEL» A LA BOUGEOTTE<br />

Il quitte Dansaert et prend ses quartiers rue Léon Lepage 10 à 1000 Bruxelles dans un bel écrin.


NEWS<br />

dklikk#07<br />

WHAT’S<br />

UP ?<br />

NOUVEAU NOM, NOUVEAU LOGO, NOUVEAU SITE<br />

Fidèles lecteurs, vous n’avez pas pu passer à côté des jolis bijoux d’Eno Créations au fil<br />

de nos différentes éditions. Eno Création change de nom et devient tout simplement Enora<br />

Antoine, du nom de sa sympathique créatrice. Cela signifie aussi un nouveau logo et un<br />

nouveau site dont on aime la simplicité et les jolis clichés d’Ilan Weiss qui nous donnent<br />

envie de tout porter.<br />

www.enoraantoine.com


NEWS BEAUTÉ<br />

dklikk#08<br />

ET SI J’ESSAYAIS<br />

UNE HUILE POUR<br />

CHANGER ?<br />

Etape essentielle pour la<br />

beauté de la peau, un démaquillage<br />

parfait. Shu Uemura<br />

a découvert un nettoyage<br />

révolutionnaire à base d’huile.<br />

Pionnier dans l’utilisation des<br />

huiles nettoyantes, l’offre s’est<br />

affinée et la famille des huiles<br />

nettoyantes s’est développée<br />

autour de «l’huile classique»<br />

hydratante, fraîche, riche et<br />

anti-oxydante. Shu Uemura<br />

propose aujourd’hui 6 types<br />

d’huile. Pour bien l’utiliser, on<br />

verse un peu d’huile dans la<br />

paume de sa main propre et<br />

sèche. Ensuite, on l’applique<br />

en massant légèrement le<br />

visage sans oublier le contour<br />

de l’oeil. On fait mousser à<br />

l’eau tiède, on rince ensuite<br />

à l’eau claire et on essuye en<br />

tapotant légèrement.<br />

Shu Uemura Boutique<br />

De nieuwe gaanderij, 59<br />

Huidevettersstraat 38<br />

2000 Antwerpen<br />

T. 03 226 53 73<br />

CET ÉTÉ, JE PRÉPARE<br />

MA PEAU POUR<br />

UN JOLI<br />

BRONZAGE<br />

Pour un bronzage de rêve, on<br />

ne fait surtout pas l’impasse<br />

sur un bon gommage pour<br />

préparer la peau au soleil. On<br />

a testé le Gommage Sublime de Cinq Mondes et on<br />

a aimé la texture de la pâte exfoliante qui procure une<br />

douche tonifiante et nous aide à retrouver une peau<br />

de bébé.<br />

ON A AIMÉ : le parfum revisité avec l’aide du nez<br />

Dora Baghriche Arnaud qui laisse sur<br />

notre peau une senteur légère et délicate.<br />

Et pour ne rien gâcher, La Gamme<br />

Sublime Biologique est certifiée Ecocert.<br />

www.cinqmondes.com<br />

LES LÈVRES<br />

SE FONT<br />

GOURMANDES<br />

Le gloss revient en force<br />

avec l’arrivée de formules<br />

nouvelles générations.<br />

Yves Saint Laurent va nous<br />

ravir avec son nouveau<br />

Gloss Volupté et son applicateur<br />

breveté qui dessine<br />

un «bouche à bouche».<br />

Décliné en une infinité<br />

de teintes irrésistibles on<br />

adore le ton doré. Pas de<br />

doute, il sera cet été dans<br />

tous les sacs à main<br />

des fashionistas !<br />

Gloss Volupté<br />

d’Yves Saint Laurent.<br />

En vente en parfumerie


dK<br />

NEWS BEAUTÉ<br />

dklikk#09<br />

IT’S UP TO DO<br />

Le concept qui fera mouche chez les working<br />

girls pas forcément adroites de leurs mains. Up<br />

to do, c’est un atelier de beauté, coiffure sur<br />

cheveux sec et maquillage, sans rendez-vous.<br />

Il suffit de choisir l’une des silhouettes du look<br />

book... Rock and roll ou romantique, il y en a<br />

pour tous les goûts et toutes les occasions.<br />

En 25 minutes montre en main et pour un prix<br />

abordable, vous voilà repartie plus coquette<br />

que jamais.<br />

Up to Do est le fruit d’une collaboration entre<br />

Emilie et Philippine Goethals, deux sœurs<br />

entrepreneuses. Elles ont installé leur dernier<br />

atelier chez Francis Ferrent, dans le quartier<br />

Louise. Ne vous laissez pas impressionner,<br />

poussez la porte !<br />

Up To Do - Beauty Atelier Louise :<br />

Francis Ferent - Av. Louise 60, 1050 Bruxelles<br />

Up To Do - Beauty Atelier Woluwé :<br />

Rue Saint Lambert 200, 1200 Woluwé-Saint-Lambert<br />

www.up-to-do.com<br />

DE JOLIS ONGLES<br />

GRÂCE À UNE<br />

TECHNOLOGIE<br />

RÉVOLUTIONNAIRE<br />

«MADE IN BELGIUM»<br />

Paul Parein, marathonien<br />

assidu révolutionne la beauté<br />

de vos ongles. Lors des<br />

courses, il était souvent<br />

gené par des cloches aux<br />

pieds qu’il soignait avec<br />

des Compeed ® . Ce pansement<br />

qui forme une sorte<br />

de coussin protecteur entre<br />

la peau et la chaussure lui a<br />

donné l’idée d’appliquer ce<br />

principe à un produit pour<br />

les ongles. Désormais, vos<br />

ongles seront parfaitement<br />

vernis, magnifiquement<br />

brillants pendant deux<br />

semaines et protégés car<br />

fini l’acétone et les dissolvants<br />

irritants qui rendent les<br />

ongles cassants. Sopolish<br />

Protect & Peel s’enlève en 10<br />

secondes, sans risque d’endommager<br />

l’ongle naturel. On<br />

craque pour la large gamme<br />

de teintes qui va du ton classique<br />

au plus tendance.<br />

www.pronails.be


NEWS<br />

dklikk#10<br />

LE 24 MAI, TOUS<br />

À MARCINELLE !<br />

Corinne et Nicolas, deux artistes à<br />

l’origine des projets Boudouboudou,<br />

Broleskine et les Tontons Racleurs<br />

ont déménagés. Après 10 ans de vie<br />

passés à Saint Gilles, ils s’installent<br />

à Marcinelle et lancent la première<br />

édition de « 6001 is the new 1060 »<br />

un marché de créateurs comme il en<br />

existe partout dans la capitale mais<br />

peu en Wallonie et qui réunira une<br />

trentaine d’exposants dans un cadre<br />

post-industriel à l’allure toute carolo.<br />

Au programme des sérigraphies,<br />

des créateurs de bijoux, de fringues,<br />

d’accessoires, des micro-éditeurs,<br />

des passionnés de<br />

vintage, des designers de mobilier, un céramiste et bien d’autres. Pour la journée,<br />

l’ancien car-wash situé derrière la gare se transformera en vaste caverne d’Ali-Baba.<br />

Les plus jeunes ne seront pas oubliés avec une foule d’animations prévues pour eux et<br />

pour les petits creux, un espace bar/resto est également prévu. L’événement s’inscrit<br />

dans le cadre de la biennale Asphalte et à cette occasion, une fresque d’art urbain sera<br />

inaugurée chez Raoul.<br />

6001 is the new 1060<br />

Le samedi 24 mai 2041 de 11h à 20h, rue de la Villette à 6001 Marcinelle<br />

www.6001isthenew1060.be<br />

© Dominique Houcmant


NEWS<br />

EN DÉCO, PLUTÔT SHOPPING<br />

OU VENTE EN LIGNE ?<br />

QU’IMPORTE !<br />

dklikk#11<br />

L’enseigne liégeoise Quatuor s’agrandit et s’installe<br />

à Bruxelles. Jouant plus que jamais sur la<br />

dualité offline/online, Quatuor ouvre une troisième<br />

boutique en Belgique pour les amoureux<br />

du shopping. On y retrouve « en chair et en os »<br />

toutes les marques design trendy qui font le<br />

succès du site de vente en ligne.<br />

Quatuor Bruxelles : ch. de Waterloo 1213<br />

1180 Bruxelles<br />

www.quatuor.be<br />

© Catherine De Saegher<br />

LA VITRINE<br />

DES TALENTS BELGES<br />

C’EST JUSQU’AU 25 MAI 2014.<br />

Au programme arts plastiques, design,<br />

mode, cinéma, gastronomie, musique,<br />

danse… 1.500m2 de créativité belge à<br />

admirer, porter, lire, encadrer, écouter ou<br />

encore à goûter.<br />

National pop up store :<br />

44, Prince Albert Street à 1050 Ixelles<br />

Toutes les infos sur www.nationalstore.be<br />

WATTITUDE, L’AVENTURE CONTINUE !<br />

Fondé il y a deux ans, le concept de magasin éphémère Wattitude a pris ses quartiers,<br />

et ce, de manière définitive, le 4 mai au numéro 7 de la rue Souverain-Pont. Dans un tout<br />

nouvel espace de 100m 2 , Emmanuelle Wegria accueille plus de 120 créateurs, artistes et<br />

producteurs 100% wallons. Wattitude (contraction de wallonie et attitude) propose de la<br />

déco, des vêtements, des produits de bouche, des livres, des jouets, de la musique… bref,<br />

vous y trouverez une quirielle de talents wallons. On peut vous dire que c’est une de nos<br />

boutiques fétiches. Vous trouverez les objets de la plupart des créateurs dont on vous parle<br />

chez… Wattitude, l’incontournable. Si vous êtes sur Liège, c’est l’endroit arty de la Cité<br />

Ardente qui vaut vraiment le détour. Et si vous aimez le style vintage, vous<br />

y trouverez toute une série d’accessoires néo-rétro comme les<br />

t-shirts de Laetitia Eloye, les bijoux de MarlaH et d’O’Live, les<br />

luminaires Annah…<br />

wattitude : 7 rue Souverain-Pont - 4000 Liège. T. 0497 62 53 53 - www.wattitude.be


NEWS<br />

dklikk#12<br />

NOUVEAU SUR LA TOILE !<br />

Un design sympa et une navigation on ne peut plus facile pour ce petit nouveau fraîchement<br />

débarqué sur le net : Popygram. Si vous êtes en panne d’idées cadeaux et que<br />

vous manquez de temps pour faire les boutiques, ce site est fait pour vous. De beaux objets<br />

déco, des gadgets en folie… bref, Popygram est la nouvelle boutique en ligne pour des<br />

cadeaux colorés, trendy et innovants.<br />

Pour fêter papa, on s’y rue, Popygram nous offre 10 euros<br />

de réduction (sur toute commande de min. 50€) grâce au code POPY10.<br />

A bon entendeur !<br />

www.popygram.com<br />

PREMIÈRE CHAISE DEPUIS 80 ANS !<br />

La marque bourguignonne Tolix ®<br />

présente sa première assise<br />

depuis 80 ans : la chaise T14.<br />

Fruit de la collaboration entre Tolix<br />

et le designer Patrick Norguet,<br />

la T14 affiche un design élégant,<br />

contemporain, convivial, et lui<br />

permet ainsi d’entrer dans la<br />

maison.<br />

www.tolix.fr


NEWS<br />

dK<br />

Pour le «grand sage»<br />

qui a gardé son âme<br />

d’enfant, une clé<br />

USB à l’éffigie du<br />

grand maître Yoda.<br />

dK<br />

Pour les papas fan d’automobile, la souris<br />

sans fil Mini Cooper S chili red.<br />

dklikk#13<br />

LE CHOIX<br />

DE<br />

<strong>dKLIKK</strong><br />

POUR<br />

LE 8 JUIN<br />

dK<br />

Pour le mélomane, une petite enceinte Bluetooth de poche<br />

qui ravira les oreilles et les yeux ! A mettre dans son sac à<br />

dos pour écouter le dernier tube préféré dans des endroits<br />

incongrus et dépourvus de système de sonorisation.<br />

© photos : Barbara Siegel<br />

PARIS POUR UN KARAOKÉ<br />

Exit l’angoisse de se mettre en scène devant<br />

des inconnus ou de cohabiter avec les candidats<br />

déçus de l’émission Fa Si La Chanter. L’ouverture<br />

de BAM Karaoke Box change la donne. Ici, on se<br />

produit entre amis, dans des conditions optimales<br />

pour laisser libre cours à son délire. Au pied des<br />

Folies Bergères, ce nouveau bar très parisien au<br />

look vintage adapte à la France le concept déjanté<br />

des Karaoké Box, né en Asie avant de cartonner<br />

aux Etats-Unis, au Canada et en Angleterre.<br />

BAM Karaoké Box - 30 rue RIcher, 75009 Paris<br />

www.bam-karaokebox.com


RAYMONDE<br />

& Olivier<br />

Raymonde a 20 ans. Au moins. Elle est donc vintage. Mais Raymonde<br />

est aussi design et contemporaine. Mais qui est Raymonde ?<br />

Raymonde c’est le concept derrière lequel se cache le designer<br />

Olivier Deruyttere. Une gamme de meubles artisanale faite à partir<br />

de bois de récupération car il faut le dire, Raymonde aime le bois<br />

et les histoires.<br />

La table basse Maurice & Olivier Deruyttere


On a tous hérité un jour, d’un oncle ou de<br />

tante Raymonde, un meuble. Soit on ne sait<br />

rien en faire et on le dépose, par exemple<br />

à la Ressourcerie. Soit on le rénove. Soit<br />

on aimerait le garder comme souvenir mais<br />

vraiment, on le trouve un peu ringard et on aimerait<br />

lui apporter une touche plus moderne.<br />

Heureusement, Raymonde est là !<br />

Car le concept d’Olivier, c’est de faire du neuf<br />

avec de l’ancien. De l’upcycling comme on<br />

dit aujourd’hui.<br />

L’idée de Raymonde est de standardiser un<br />

déchet que l’on retrouve localement pour<br />

recréer des meubles à forte valeur ajoutée.<br />

Olivier récupère ses matières premières, du<br />

bois issu d’anciens meubles sans avenir, à<br />

la Ressourcerie de Namur. Portes, lits, vieux<br />

fauteuils, vieilles tables vont être démontés,<br />

décortiqués, nettoyés, triés. Ensuite, lorsque<br />

le bois sera revenu à l’état brut, il sera assemblé<br />

pour donner ces meubles contemporains<br />

métissés par des bois de différentes<br />

origines -qui leur donne un aspect uniquegraphiquement<br />

linéaires et chargés d’histoires.<br />

Des meubles anciens, on en garde la<br />

trace au travers, par exemple, les tenons qui<br />

sont visibles. Il est important aussi de souligner<br />

que chez Raymonde, hors de question<br />

d’utiliser des produits toxiques. On encolle<br />

les différents bois avec une colle blanche<br />

traditionnelle et on utilise des huiles à base<br />

végétale non toxique.


Le concept Arsène où l’on vient changer un plateau, une tablette à un meuble<br />

existant pour changer le look de ceui-ci.<br />

La table basse<br />

Lucien<br />

La collection réunit aujourd’hui cinq modèles qui portent tous des anciens prénoms masculins.<br />

On a les tables basses Maurice et Lucien, le tabouret Jules, le banc Henri et la chaise d’enfant.<br />

Et puis on a Arsène. Arsène, c’est un peu Arsène Lupin, le héros de notre enfance car il peut<br />

changer de visage. Arsène, c’est le meuble dont on ne veut pas se séparer, le vieux meuble<br />

chargé d’histoire mais qui ne colle pas dans notre intérieur. Alors, on fait appel à Raymonde<br />

car c’est aussi du sur-mesure. On change le plateau d’une table, on reconstitue une tablette<br />

que l’on vient poser sur un meuble pour changer complètement le look de celui-ci et le remettre<br />

au goût du jour. Raymonde amène de la sorte une solution esthétique et durable à un<br />

meuble existant.


Tabouret Jules<br />

Le banc Henri<br />

La chaise pour enfant


Philippe, le menuisier d’Apides qui s’occupe des meubles<br />

Raymonde et Olivier règlent les derniers détails des plans<br />

d’un meuble sur mesure commandé par une librairie.<br />

le bois est trié<br />

et nettoyé.C’est<br />

seulement<br />

revenu à l’état<br />

brut qu’il sera<br />

assemblé.<br />

RAYMONDE, UN PROJET SOCIAL<br />

ET HUMAIN<br />

On l’aura compris pour Raymonde, le développement<br />

durable est essentiel. On a de moins<br />

en moins de ressources alors, la bonne idée,<br />

c’est d’utiliser nos déchets pour en faire de<br />

nouvelles. Mais pour Raymonde, l’important<br />

aussi c’est le local et le social. C’est pourquoi<br />

Olivier travaille en étroite collaboration avec<br />

deux entreprises de l’économie sociale : la<br />

ressourcerie namuroise qui récolte les matériaux<br />

et Apides, qui est dans la transformation.<br />

C’est chez Apides que nous avons rencontré<br />

Olivier. Apides est une menuiserie se situant<br />

à Court-Saint-Etienne. Mais ce n’est pas une<br />

menuiserie comme les autres car c’est une<br />

entreprise de formation par le travail, agréée<br />

par la Région Wallonne. Depuis 1984, leur<br />

vocation est la lutte concrète contre l’exclusion<br />

sociale et durant un stage de 18 mois<br />

maximum, ils initient progressivement au<br />

métier de menuisier des personnes adultes<br />

peu qualifiées et souvent marginalisées.<br />

La menuiserie Apides, de par l’équipement<br />

de son atelier et par la compétence de son<br />

personnel répond à une large gamme de<br />

travaux pour les particuliers, les collectivités<br />

et les entreprises. La philosophie d’Apides<br />

correspondant à son projet, Olivier leur a<br />

confié la réalisation des meubles Raymonde.<br />

«Raymonde est un projet qui porte beaucoup


Lorsque le meuble est terminé, il est pyrogravé<br />

du doux nom de Raymonde et accompagné d’un<br />

certificat d’authenticité.<br />

de valeurs. Le fait que l’on crée un meuble<br />

design sortit des «déchets» est très valorisant<br />

et gratifiant pour celui qui le réalise».<br />

Philippe, le menuisier qui s’occupe des<br />

meubles Raymonde, trouve dans le concept<br />

une réelle plus value. La revalorisation de la<br />

matière, la complicité entre le créateur et le<br />

façonneur dans les assemblages d’essences<br />

rendent ce travail enthousiasmant. C’est de<br />

cette dualité et de cette créativité que naîtra<br />

un meuble unique.<br />

Les meubles Raymonde ne sont pas des<br />

meubles comme les autres et lorsqu’on<br />

achète un meuble Raymonde, c’est un<br />

acte réfléchi. On sait que derrière lui se<br />

mêle projet social, développement durable<br />

et économie locale. Acheter un meuble<br />

Raymonde n’est pas un geste anodin.<br />

Chaque meuble est pyrogravé au nom de ce<br />

doux prénom et remit avec un cerificat d’authenticité<br />

qui comporte la provenance du<br />

bois, les matériaux utilisés… et le nom des<br />

personnes qui y ont travaillé. On peut donc<br />

raconter l’histoire de celui-ci. Et qui sait,<br />

lorsque Maurice, Lucien, Henri ou Arsène<br />

auront vécu leur vie, peut-être seront-ils<br />

redécoupés et remis au goût du jour pour<br />

boucler la boucle encore et toujours.<br />

www.raymonde.be<br />

http://www.facebook.com/raymonde.be


sur la mouvance<br />

VINTAGE<br />

Le vintage, la grande tendance depuis quelques années<br />

s’impose bel et bien et prend de l’extension avec la mode de la<br />

récupération, du «faire du neuf avec l’ancien», de restaurer, de<br />

chiner… Mais si il y a un mot aujourd’hui galvaudé, c’est bien le<br />

mot vintage. On fait vite l’amalgame avec le néo-rétro, la récup.,<br />

les fripes et les objets de brocantes.<br />

Le mot vintage a d’abord été utilisé<br />

pour désigner les vêtements anciens<br />

de créateurs prestigieux tels Dior,<br />

Chanel, Yves-Saint Laurent… avant<br />

d’être étendu au mobilier design,<br />

photographies, voitures de collections… de<br />

l’après-guerre jusqu’aux années 80.<br />

Le vintage est donc le reflet d’une authenticité.<br />

Cependant, la vogue vintage prend<br />

une telle ampleur que le mot est désormais<br />

usité par extension à toute pièce un tant<br />

soit peu rétro. Pour le dictionnaire international<br />

de la mode « le terme vintage a fini par<br />

désigner tout un jeu d’apparences, utilisant<br />

des vêtements anciens, du mélange de fripes<br />

et de vêtements neufs portés au quotidien


jusqu’aux pièces exceptionnelles ». Et ce qui<br />

est vrai pour la mode l’est aussi pour la déco.<br />

La mode de la récupération d’aujourd’hui est<br />

également en parfaite adéquation avec la<br />

conscience écologique actuelle. On chine, on<br />

répare ou on remet au goût du jour un objet,<br />

un vêtement. On accorde une seconde vie<br />

aux objets anciens.<br />

Il semble difficile aujourd’hui de parler de<br />

Vintage. On préfère le terme «esprit vintage».<br />

La tendance est un retour dans le passé.<br />

En ces temps de crise, on idéalise celui-ci<br />

et on se réfugie dans le monde de l’aprèsguerre.<br />

On est nostalgique des années 20<br />

où l’on pouvait boire, fumer et jouir de la vie<br />

sans entraves, du moins en apparence. On<br />

veut revenir à des valeurs sûres et fiables,<br />

nous entourer d’objets de notre enfance<br />

nous rassure. On retourne aussi à une forme<br />

de féminité et d’élégance que témoigne par<br />

exemple les années 50 et 60 ou s’habiller<br />

était un plaisir, un rite, la marque d’un respect<br />

de soi et des autres, l’anti thèse du laisseraller,<br />

du conformisme et des vêtements<br />

produits en masse que l’on a pu voir ces<br />

dernières années. On assiste au retour des<br />

décolletés plongeant, des talons aiguilles et<br />

des tailles de guêpes. Au niveau couleur et<br />

graphisme on n’est pas en reste non plus.<br />

Le «vintage» est partout. De la cuisine avec<br />

le grand retour des légumes oubliés tels topinambours,<br />

scorsonères, vitelottes… à notre<br />

poste télé avec des séries telles que « Mad<br />

Men » le vintage est à la mode et mangé à<br />

toutes les sauces.<br />

Le mouvement, si il ne date pas d’hier, prend<br />

de plus en plus d’ampleur à tel point que<br />

les marques s’emparent du phénomène<br />

«vintage» et on voit émerger des produits<br />

neufs qui s’en inspirent. On appelle cela<br />

le «néo-rétro». Sous le sceau du vintage,<br />

c’est tout un système de communication<br />

qui est en train de se réinventer. Les objets<br />

semblent tout droit sortir des placards de<br />

nos grands-parents et nous rassurent. On<br />

est tiraillés par une quête d’un retour aux<br />

sources. Alors, on pourrait se poser une<br />

question ? Le vintage, retour d’authenticité,<br />

nouvelle démarche commerciale, upcycling ?<br />

Et si le mot vintage était devenu un peu tout<br />

cela à la fois ?


EXPLANATORY<br />

dklikkVINTAGE#22<br />

MELTING-POT<br />

vintage<br />

Marchés, boutiques, expositions, concept store… Le terme<br />

design vintage semble être un terme bien galvaudé. Mais que<br />

désigne-t-il exactement ? Et comment aborder les objets du<br />

passé lorsque l’on ne les a pas connu dans leur cadre originel et<br />

que l’on travaille dans le secteur design ? Nous avons posé nos<br />

questions à 4 figures emblématiques du design belge afin d’y<br />

voir un peu plus clair.<br />

Par Marjorie Vandriessche<br />

MARIE POK<br />

Marie Pok est directrice artistique de<br />

Grand-Hornu images. Elle a développé une<br />

expertise du design, vintage notamment, au<br />

fil des évènements qu’elle a mis en place<br />

dans le cadre de Design September qu’elle a<br />

fondé en 2007. Son exposition Tranches de<br />

Vie (Sophie Lachaert + Luc D’Hanis) se tient<br />

sur le site du Mac’s jusqu’au 17 août.<br />

A quelle époque situes-tu le design «vintage «?<br />

Ca dépend: le vintage se réfère à l’époque<br />

de création de la pièce. Globalement,<br />

le design vintage regroupe les éditions<br />

d’origine des années 50-70 mais une pièce<br />

d’origine ou de la première édition d’un<br />

modèle des années 40, cela s’appelle aussi<br />

du vintage. Et une pièce d’origine des


EXPLANATORY<br />

années 80 peut aussi être vintage. Pour<br />

moi cela concerne plus l’ancienneté de<br />

l’édition qu’une époque en particulier.<br />

Quel est ton objet fétiche de cette époque?<br />

Et pourquoi?<br />

Je n’en ai pas justement. Les meubles<br />

d’architectes ou designers des années<br />

50-70 sont devenus des icônes. Des<br />

fétiches collectifs. Je n’ai pas de fétiche<br />

particulier mais une préférence pour<br />

le mobilier scandinave des années<br />

50 anonyme. Plus accessible que les<br />

noms reconnus, financièrement, moins<br />

«icônes ».<br />

Selon toi, le design vintage influence-t-il<br />

la création actuelle?<br />

OUI ! Regarde les lignes années 50 qui<br />

reviennent soit par des rééditions (ex.<br />

Lostnfound, les rééditions de mobilier<br />

Van der Meeren de Frédéric Rozier) mais<br />

aussi à travers le travail de nombre de<br />

designers : le modernisme a été une<br />

vraie dictature et notre culture est pétrie<br />

de cela. Bon nombre de designers sont<br />

influencés, même de façon inconsciente.<br />

Comment expliquer cet engouement pour<br />

le design rétro?<br />

Au niveau du marché : la raréfaction<br />

de la marchandise fait que la valeur du<br />

design d’architectes et designers des<br />

années 50-70 augmente.<br />

Après le bling-bling, les valeurs épurées,<br />

industrielles, standardisées ont fait leur<br />

retour : ce sont les valeurs du modernisme.<br />

En période de crise, on remarque<br />

souvent un retour vers le passé et une<br />

recherche de valeurs sûres. C’est plus<br />

profond qu’un effet de mode, c’est une<br />

évolution du marché, notamment du<br />

marché des antiquités. Les foires d’antiquités<br />

classiques évoluent et incluent<br />

des départements antiquités du XX e de<br />

plus en plus importants ! (ex. TEFAF)<br />

dklikkVINTAGE#58


dK<br />

Miroir Miroir est en vente<br />

chez denicheuse.com<br />

et chez Hunting and Collecting<br />

(17 rue des Chartreux)<br />

à Bruxelles.<br />

Copier – Couler en collaboration avec<br />

Anne Genvo est actuellement présenté<br />

au MUDAM dans le cadre de l’expo<br />

NEVER FOR MONEY, ALWAYS FOR LOVE<br />

(designcity 2014)


EXPLANATORY<br />

Portrait David Richiuso<br />

© Ivan Put<br />

DAVID RICHIUSO<br />

Designer, architecte d’intérieur et fondateur du deFact Studio,<br />

le travail de David Richiuso cherche à provoquer une émotion<br />

et un questionnement chez l’utilisateur de ses objets. Il a<br />

récemment mis au point un système très pratique de Copier<br />

– Couler qui permet de mouler en plâtre, des objets domestiques<br />

tel que assiettes et bols directement dans de la terre.<br />

A quelle époque situes-tu le design «vintage» ?<br />

C’est complètement personnel mais pour moi le design<br />

vintage est associé aux années 40, même si j’aime beaucoup,<br />

dans l’histoire du design, les années 20 avec l’amorce de<br />

Walter Gropius sur le mouvement du Bauhaus.<br />

Celui-ci t’ inspire-t-il dans ton travail ?<br />

Je suppose qu’inconsciemment, oui, il doit m’influencer mais<br />

je ne suis pas du tout dans une recherche d’identification ou<br />

de rapprochement à une époque avec nostalgie.<br />

Mon travail sur le projet Miroir par exemple fait plus appel<br />

à la mémoire, aux émotions liées aux souvenirs qu’à du<br />

vintage.<br />

Quel est l’objet vintage que tu aurais aimé avoir dessiné ?<br />

Ce n’est pas un objet en particulier que j’aurais aimé dessiner<br />

mais collaborer avec des designer tel que Pierre Paulin,<br />

Achille et Pier Castiglioni, Arne Jacobsen, Ray et Charles<br />

Eames, Joe Colombo etc... car la liste est vraiment longue...<br />

A ton avis, pourquoi cet engouement pour le mobilier vintage<br />

depuis quelques années ?<br />

Car ce sont, pour la plupart, des objets intemporels. Vous<br />

pouvez prendre des objets des années 40,50 ou 60; les<br />

mettre dans une exposition ou une foire contemporaine et<br />

remarquer qu’ils y sont totalement à leur place. Ils sont intéressants<br />

car ils sont la trace de l’Histoire, du passé. Ils nous<br />

racontent des choses comme le design d’après-guerre, les<br />

nouveaux matériaux, les nouvelles techniques...<br />

Notre sur-consommation actuelle n’aide pas à apprécier<br />

les objets de notre époque car on les consomme sans état<br />

d’âme, on ne laisse peut être plus la chance aux objets de<br />

devenir intemporels, sans oublier le côté investissement,<br />

une belle pièce de design vintage ne verra jamais sa côte<br />

diminuer.<br />

dklikkVINTAGE#25<br />

www.defact.com


Portrait Frédérik Delbart<br />

© Caroline Rome<br />

lampes PH de Poul Henningsen<br />

FREDERIK DELBART<br />

Agé de 25 ans à peine, Frederik Delbart est<br />

designer industriel, co-curateur d’exposition,<br />

professeur assistant à la Cambre ENSAV… il<br />

trouve pourtant le temps de créer des objets<br />

extrêmement réfléchis dans leurs productions,<br />

leur économie de matériaux et dans<br />

un but de respecter au mieux les artisans,<br />

l’éditeur et l’utilisateur.<br />

A quelle époque situes-tu le design «vintage» ?<br />

À mon avis, il y a plusieurs moments phares<br />

dans le design vintage, et c’est en même<br />

temps assez dur de définir exactement de<br />

quand on parle. Mais pour moi, le vintage le<br />

plus important, dans l’histoire du design est<br />

surtout situé à partir des années 30, avec un<br />

climax dans les années 50. Je vois surtout<br />

des noms comme Jean Prouvé, Serge Mouille,<br />

Charlotte Perriand, Friso Kramer, Poul<br />

Kjaerholm, Poul Henningsen, Ray & Charles<br />

Eames comme héritage important, mais la<br />

liste est sans fin...<br />

Celui-ci t’inspire-t-il dans ton travail de designer?<br />

C’est important de connaître le travail<br />

des designers avant nous, autant comme<br />

exemple de ce qui fonctionne sur le marché<br />

depuis des années que comme amateur de<br />

beaux objets. Mon intérieur est pour une<br />

grande partie composé de pièces vintage.<br />

J’adore aussi quand un objet devient plus<br />

beau avec l’âge, grâce à l’utilisation, la<br />

patine... Du coup, l’objet a déjà une âme,<br />

une histoire. J’ai passé beaucoup de temps<br />

à regarder et analyser les objets des anciens<br />

maîtres, comme c’est passionnant de voir<br />

jusqu’où ils arrivaient sans les technologies<br />

que nous avons aujourd’hui. Les meubles<br />

de Poul Kjaerholm, par exemple, ne perdent<br />

jamais leur jeunesse. Cet aspect-ci du<br />

vintage m’inspire le plus. Mon rêve serait<br />

que mes propres objets surpassent ma<br />

durée de vie, qu’ils deviennent intemporels<br />

et non emprisonnés dans le passé, comme<br />

du futur vintage…<br />

Quel est l’objet vintage que tu aurais aimé<br />

avoir dessiné ?<br />

Mince, j’ai une trop grande liste… Il y a<br />

des œuvres géniales dans chaque époque.<br />

Pour en citer quelques-uns: la chaise<br />

DSR des Eames, la Cité de Jean Prouvé,


presque toutes les créations d’Achille<br />

Castiglioni, la ZigZag de Gerrit<br />

Rietveld, les lampes PH de Poul<br />

Henningsen, le lecteur vinyle SK5 de<br />

Dieter Rams et les luminaires d’Alvar<br />

Aalto, les verres «Kartio» de Kaj<br />

Franck… Mais, je suis né plus tard,<br />

donc ce sont pour moi les exemples<br />

de bon design d’une époque. Je<br />

pense qu’ils ont mis la flamme à<br />

l’envie de travailler les matières, à<br />

pousser leurs limites et à faire du<br />

design durable et presque intemporel.<br />

A ton avis, pourquoi cet engouement<br />

pour le mobilier vintage chez les jeunes ?<br />

Pour différentes raisons, parce que<br />

le vintage contient déjà une histoire,<br />

on voit les objets comme s’ils avaient<br />

reçu une âme pendant le temps.<br />

Parce que le prix est parfois plus<br />

intéressant. Parce que le fait que les<br />

objets ont déjà tenu de nombreuses<br />

années, ils ont prouvés leur qualité de<br />

fabrication et de design. Mais à mon<br />

avis, c’est surtout l’amour pour l’objet<br />

qui domine le choix, c’est comme les<br />

amateurs de voitures ancêtres. Moi<br />

aussi, un jour, je veux une Porsche<br />

Targa des années 60...<br />

www.frederikdelbart.be<br />

Siblings<br />

© DSP fotostudio<br />

Les lampes Siblings et<br />

le chandelier Mia de<br />

Frederik Delbart sont<br />

déclinées et disponibles<br />

chez la marque belge<br />

Per use<br />

www.peruse.be


INTERVIEW<br />

dklikkVINTAGE#58<br />

Portrait Raphaël Charles © Joke de Wilde<br />

RAPHAEL CHARLES<br />

Créateur d’objets autodidactes, tel qu’il se<br />

définit, Raphaël Charles joue avec les limites<br />

et le sens de l’objet. Ses créations comme<br />

le vase - péllicules de cinéma devenues<br />

cheminées ou sa table Multiple sont empreintes<br />

de poésie et d’un brin d’activisme.<br />

A quelle époque situes-tu le design «vintage» ?<br />

Les années 70/80<br />

Tes objets semblent être empreints de nostalgie,<br />

t’inspires-tu des classiques du design<br />

dans ton travail ?<br />

Je ne m’inspire pas du design de manière<br />

générale mais j’essaye de comprendre<br />

pourquoi certains objets hormis le matraquage<br />

marketing traversent les époques.<br />

Quel est l’objet vintage que tu aurais aimé<br />

avoir dessiné ?<br />

La «tub chair» de Joe Colombo<br />

A ton avis, pourquoi cet engouement du design<br />

vintage toutes générations confondues?<br />

Ces objets sont, je pense, symboliques<br />

d’une époque ou tout était permis. Certaines<br />

personnes sont nostalgique d’années qu’ils<br />

n’ont peut-être même pas connues, ou dont<br />

ils prennent conscience maintenant.<br />

Cela doit être aussi dû au fait que beaucoup<br />

de pièces soient associées comme étant les<br />

première pièces «d’auteur» industrialisées, il<br />

y a donc une histoire et une âme derrière le<br />

produit.<br />

www.raphaelcharles.com


«Tub chair» de Joe Colombo<br />

La table Multiple de Raphaël Charles est littéralement<br />

en tête d’affiche de l’exposition avec consacrée au design<br />

du bois « La matière des nuages » au Centre Wallonie-<br />

Bruxelles à Paris jusqu’au 25 mai. En vente chez Hello<br />

James (86 rue de Laeken) et chez Smets (650 ch. De Louvain)<br />

à Bruxelles, Wattitude ( 7 rue Souverain Pont) à Liège.


DESIGN<br />

dklikk#08<br />

BUREAU PECS / DESIGN MARCEL BREUER<br />

Mis en production par Dino Gavina en 1963,<br />

Cassina réédite le Bureau Pecs de Marcel<br />

Breuer. Elégance formelle, design géométrique<br />

simple jouant sur le rapport entre les volumes et la<br />

proportions des éléments, ce bureau est un petit<br />

chef d’oeuvre d’une netteté formelle qui ne laisse<br />

rien d’irrésolu, de non conçu, de non étudié.<br />

www.cassina.com


BIBLIOTÈQUE ALBERO / DESIGN GIANFRANCO FRATTINI<br />

Conçue à la fin des années 50, la bibliothèque Albero est une icône jusqu’à aujourd’hui<br />

peu connue que Poltrona Frau propose dans une réédition soignée. Objet<br />

presque visionnaire, autoportante, pivotante, librement modulable, la définir comme une<br />

simple bibliothèque est presque réducteur. On préfère les termes de sculpture ou d’installation<br />

spectaculaire qui, pour être valorisée au mieux, demande un grand espace.<br />

www.poltronafrau.be<br />

RÉEDITIONS<br />

Les grands fabricants comme Poltrona Frau, Cassina, Ligne<br />

Roset, Artek… rééditent des incontournables sur la scène<br />

du design. Si le phénomène n’est pas nouveau, il s’accélère<br />

car les icônes du design sont devenues, au fil du temps, des<br />

valeurs refuges.


RÉÉDITIONS<br />

dklikkVINTAGE#32<br />

Le mobilier des années 30 mais surtout<br />

50 et 60 sont devenus des stars. On les<br />

recherche dans les brocantes, les salles<br />

de ventes ou sur des sites comme eBay<br />

et 2ememain.be. Les éditeurs ont bien<br />

compris l’engouement pour ces designers du passé<br />

et rachètent les droits de reproduction d’une oeuvre.<br />

Souvent, les fabricants adaptent ces rééditions au<br />

goût du jour en leur donnant de nouvelles couleurs<br />

ou finitions comme par exemple la chaise Eames<br />

qui a l’origine était en fibre de verre. La réédition par<br />

Vitra est, elle en polypropylène teinté et rebaptisée<br />

Eames Plastic Side Chairs. D’ailleurs, en parlant de<br />

cette chaise, la vintage vous coutera probablement<br />

plus cher que celle sortie d’usine.<br />

EAMES PLASTIC<br />

SIDE CHAIRS<br />

DESIGN<br />

CHARLES& RAY<br />

EAMES, 1950<br />

www.vitra.com<br />

LAMPADAIRE<br />

A808/DESIGN<br />

ALVAR AALTO<br />

Artek a réédité le<br />

lampadaire A808<br />

créé par l’architecte<br />

Alvar Aalto en<br />

1954. La production<br />

d’Artek comprend<br />

plusieurs dessins<br />

originaux datant de<br />

1937 à 1959. Des<br />

suspensions et plafonniers<br />

aux lampes<br />

de table, l’éclairage<br />

d’Aalto est minimaliste<br />

et élégant<br />

tout en offrant une<br />

qualité intemporelle.<br />

www.artek.fi


FAUTEUIL LC7 & TABLE<br />

MEXIQUE / DESIGN<br />

CHARLOTTE PERRIAND<br />

Cassina présente pour la première<br />

fois de nouvelles rééditions en bois<br />

de Charlotte Perriand. Témoignant<br />

de ses voyages en Orient qui ont<br />

inspiré cette architecte avant-gardiste,<br />

le petit fauteuil tournant<br />

Indochine dessiné au Vietnam en<br />

1943, est une adaptation en bois<br />

du petit fauteuil LC7 avec structure<br />

d’acier. La table Mexique, conçue<br />

en 1952 pour les chambres des<br />

étudiants de la Maison du Mexique<br />

à la Cité Universitaire Internationale<br />

de Paris a été pensée pour occuper<br />

le moins d’espace possible dans<br />

la chambre. Fonctionnalité, organisation<br />

et chaleur des matériaux<br />

naturels sont les maîtres mots pour<br />

cette table ou Charlotte a voulu<br />

«donner de l’importance au plateau<br />

et non au piètement».<br />

www.cassina.com<br />

RÉÉDITIONS<br />

dklikkVINTAGE#33<br />

CHAISE DU30 /<br />

DESIGN GASTONE RINALDI<br />

Conçue en 1953, la chaise DU30 est la plus<br />

célèbre de Gastone Rinaldi. Un signe sûr et<br />

continu, d’où naît une forme parfaitement<br />

cohérente. Le défi consiste à concevoir une<br />

chaise facile à produire au niveau industriel,<br />

qui allie le confort à la beauté. Gastone<br />

Rinaldi a touché sa cible. En 1954 la chaise<br />

DU30 remporte le Compasso d’Oro, prix<br />

prestigieux. Aujourd’hui Poltrona Frau<br />

propose la reproduction fidèle de la chaise<br />

DU30 revêtue en cuir.<br />

www.poltronafrau.com


2.0<br />

dklikkVINTAGE#34<br />

Stay at Home, c’est LA VRAIE bonne idée.<br />

Ecumer les divers sites à la recherche de la pièce<br />

vintage qui nous ferait craquer peut être astreignant.<br />

Stay at Home compile pour nous, que ce<br />

soit 2ememain, ebay, kapaza ou encore le petit<br />

dernier, vintage market ses objets coup de coeur<br />

sur sa page facebook. Une belle sélection où<br />

vous trouverez peut-être l’objet vintage de vos<br />

rêves en cinq minutes montre en main. Alors,<br />

pour faciliter vos recherches, allez jetez un oeil sur<br />

www.facebook.com/stayathome.be<br />

Où trouver<br />

votre bonheur<br />

sur le<br />

WEB?<br />

On vous parle réédition, mais le vintage, c’est l’édition originale.<br />

On vous aide à les dénicher en vous donnant quelques bons tuyaux<br />

sur le web.<br />

LES ARTICHAUTS RÉTRO<br />

Derrière ce joli nom se cachent 3 filles. 3 parcours différents mais un point commun, beaucoup<br />

de plaisir à chiner, relooker, toiletter, bichonner différents meubles, objets, fauteuils des années<br />

50-60 et plus. Mais pour toutes les 3, ce ne sont pas le nombre des années qui compte ni une<br />

période spécifique. Ce qui compte, c’est LE COUP DE COEUR !<br />

Les Artichauds Rétro ont un stock-atelier situé à Drogenbos-Uccle mais uniquement sur rendezvous.<br />

Elles écument les brocantes pour tous les petits objets, art de la table et petits luminaires.<br />

Vous pourrez retrouver leur objets mis en ventes via leur page Facebook mais très bientôt leur<br />

site de vente sera en ligne. Affaire à suivre donc !<br />

https://www.facebook.com/artichauts.retro


2.0<br />

dklikkVINTAGE#35<br />

VINTAGE MARKET<br />

Un petit nouveau sur la toile. Encore ? Oui mais comme celui là, notre petit pays n’en possédait<br />

pas encore. Un site belge qui rassemble objets de décoration, éléments de mobilier, vieux vinyles,<br />

vêtements, accessoires… Bref, un site complet à la navigation agréable et qui ne rassemble<br />

que des professionnels de la vente vintage. Ici, pas de copies ni de rééditions. Vous ne trouverez<br />

que de l’authentique. Derrière cette toile se trouve Magaly Nelli qui, a la base, n’avait rien à voir<br />

avec le monde du vintage. Spécialiste en communication, elle a trouvé qu’il y avait un marché à<br />

prendre. Il y a bien ebay ou 2ememain mais ce sont des sites généralistes. Rien n’était vraiment<br />

proposé jusqu’à présent en Belgique pour les professionnels du vintage.<br />

Le site a démarré début mai et n’en est encore qu’aux balbutiements. Avec le temps, il va s’enrichir<br />

de nouveaux produits, de nouveaux vendeurs. Site vraiment complet, on aime le blog qui<br />

nous donne des astuces pour chiner vintage, nous apprend tout sur les silhouettes des années<br />

20 ou encore nous parle d’endroits vintage.<br />

http://www.vintagemarket.be<br />

POUR LES PETITS<br />

Little Vintage Lovers va faire<br />

craquer toutes les mamans.<br />

Un joli site tout en douceur<br />

et poésie. On y retrouve des<br />

objets d’hier restaurés et<br />

aussi certains d’aujourd’hui<br />

comme les jolis coussins des<br />

créations Lulu qui nous emmènent<br />

dans les nuages.<br />

http://www.littlevintagelovers.be


2.0<br />

dklikkVINTAGE#36<br />

FABULEUSE FACTORY<br />

Site français de mobilier vintage revisité,<br />

les chaises, bureaux, étagères, chevets,<br />

armoires, buffets, commodes…que vous<br />

trouverez sur la Fabuleuse Factory sont pour<br />

la plupart en bois, chinés, restaurés avec soin par la créatrice Delphine et rehaussés<br />

de touches de couleurs, toiles enduites et tissus pimpants. Delphine est attentive à<br />

redonner à chaque pièce de mobilier une nouvelle jeunesse tout en lui conservant<br />

un charme rétro. On aime l’utilisation de peintures dites «vertes» et les peintures<br />

acryliques utilisées, respectueuses de l’environnement.<br />

www.fabuleuse-factory.com<br />

PETITE PARENTHÈSE : «LE PRÉFÉRÉ»<br />

[


2.0<br />

dklikkVINTAGE#37<br />

Des années 30-40 aux années 70, le site français design market propose<br />

une très belle sélection de meubles vintage originaux. De la Rocking Chaire<br />

Eames en passant par le grand miroir scandinave d’Aksel Kjersgaard, la<br />

sélection est vaste et pointue. On y chine du mobilier de grands designers.<br />

C’est en cherchant en vain un fauteuil Eames des années 50 que les fondateurs,<br />

Lionel Obadia et David Mimouni ont eu l’idée de créer une place<br />

de marché en ligne dédiée au mobilier du 20ème siècle rassemblant l’offre<br />

de tous les marchands pour que vous puissiez trouver votre fauteuil Eames<br />

en un seul clic.<br />

www.design-market.fr<br />

dK<br />

]<br />

Envie d’une déco vintage ?<br />

Allez faire un petit tour sur le<br />

blog de 13zor vous y trouverez<br />

une belle source d’inspiration.<br />

Jennifer est coach déco et graphiste.<br />

Elle partage avec nous,<br />

pour notre plus grand plaisir<br />

son univers qui va du graphisme<br />

au vintage en passant<br />

par le design. Pour les fanas de<br />

vintage, mais pas seulement !<br />

http://le13zor.canalblog.com/<br />

Et petite piqûre de rappel. Dans une précédente édition, nous vous<br />

parlions du livre «Bxl Vintage» qu’elle a sorti en collaboration avec Em<br />

Aime. Conçu comme un city guide, vous y retrouverez tous les bons<br />

plans vintage, de la jolie boutique au bar rétro pour vous balader dans<br />

Bruxelles. Une petite perle que toutes les vintages addict devraient<br />

avoir dans leur bibliothèque !


BRUSSELS DESIGN MARKET<br />

Fondé en 2002, le Brussels Design Market<br />

est un des plus vieux événements design<br />

de la capitale. Marché aux puces exclusivement<br />

consacré au design des années 50<br />

jusqu’au début années 80, L’édition du mois<br />

d’avril a réuni plus de 6000 visiteurs. La prochaine<br />

édition se déroulera les samedi 13 et<br />

dimanche 14 septembre 2014. Une centaine<br />

d’exposants, professionnels et amateurs<br />

éclairés venus de Belgique, de France, des<br />

Pays-Bas, d’Allemagne, d’Italie, d’Autriche, de<br />

Suisse… déballeront leurs meubles et objets<br />

des années 50, 60, 70, 80 dans un esprit<br />

décontracté de grande brocante. Les meubles<br />

scandinaves, belges, français, italiens, américains<br />

côtoieront la céramique et le verre,<br />

des collectons, des accessoires en plastique,<br />

métal, bois ou bakélite. Craquerez-vous pour<br />

une chaise de Eames ou de Panton, une table<br />

de Knoll ou un fauteuil de Bertoia ?<br />

Rendez-vous le 13 pour les marchands<br />

et collectionneurs et le 14 pour le grand public<br />

à l’Ancienne Gare Maritime de Tour & Taxis,<br />

avenue du Port 86c à 1000 Bruxelles<br />

(entrée par le site Tour & Taxis)<br />

http://designseptember.be/designmarket/<br />

les<br />

INCONTOURN<br />

pour chiner vintage


BRUXELLES<br />

PLACE DU<br />

JEU DE BALLE +<br />

RUE HAUTE / RUE BLAES<br />

ABLES<br />

Pour chiner en toute tranquillité en semaine<br />

ou le week-end, on se promène Place du Jeu<br />

de Balle dans une ambiance conviviale et typiquement<br />

bruxelloise. Vous y trouverez de tout.<br />

On continue la promenade en allant chiner du<br />

côté de la rue Blaes et de la rue Haute, sans<br />

oublier les antiquaires Place du Sablon.<br />

Le Marché aux Puces de Bruxelles est ouvert tous<br />

les jours, toute l’année, de 6h à 14h, et le week-end<br />

jusqu’à 15h. Place du Jeu de Balle à 1000 Bruxelles


BRUSSELS VINTAGE MARKET<br />

Incontournable rendez-vous mensuel pour tous les fans de vintage, le Brussels<br />

Vintage Market envahit tous les premiers dimanches du mois un lieu historique<br />

et convivial en plein centre de Bruxelles : les Halles Saint-Géry. Le concept :<br />

réunir des vendeurs de vêtements, d’accessoires, de petits mobiliers vintage<br />

et de seconde main, ainsi qu’une sélection de designers dans un même lieu, le<br />

temps d’une journée. Un événement qui permet, en plus du shopping, de boire<br />

un verre et de luncher entre amis sur fond de musique rétro !<br />

Le Brussels Vintage Market est aujourd’hui bien ancré dans l’agenda bruxellois<br />

et fait parler de lui, c’est désormais toute la belgique qui s’y presse. Des éditions<br />

spéciales sont régulièrement organisées : BVM by night, BVM music<br />

edition, BVM à vélo, BVM marché de Noël…<br />

De 12h à 19h, tous les premiers dimanches du mois<br />

Halles Saint Géry, Place Saint Géry 1 à 1000 Bruxelles<br />

www.brusselsvintagemarket.be


LES INCONTOURNABLES<br />

VINTAGE DAYS IN LIÈGE<br />

dklikkVINTAGE#41<br />

L’année passée, les liégeois ont pu<br />

assister à une première à Liège, 30 jours<br />

vintage, rassemblant mode et mobilier<br />

des années 50 à 80, enrichis de créations<br />

actuelles inspirées du « modernisme ».<br />

Plus de 1000 visiteurs venus d’un peu<br />

partout de Belgique ont participés à<br />

cette édition des Vintage days in Liège<br />

alors les organisateurs ne pouvaient que<br />

relancer l’événement cette année dans<br />

le même entrepôt magique du quartier<br />

Saint-Léonard, « Oh les beaux jours ! ».<br />

Derrière le concept se cachent deux<br />

passionnés. André Leruth, féru de<br />

« modernisme ». Antiquaire diplômé de<br />

l’Ifapme après avoir mené une carrière de<br />

journaliste et producteur à la Rtbf, André<br />

se spécialise dans le mobilier et la décoration<br />

d’époque. Valérie « Bevintage »<br />

quant à elle est historienne de l’art et<br />

experte de la mode depuis l’après-guerre<br />

jusqu’aux années 80. Leurs sphères de<br />

compétence se complètent pour donner<br />

à voir une image correcte des grandes<br />

tendances entre les années 50 et 80. Les<br />

rejoindront dans l’aventure des talents<br />

actuels s’exerçant autour du vintage.<br />

La liste finale est encore en cours d’élaboration<br />

mais on peut vous dire qu’il y<br />

aura de la céramique contemporaine,<br />

des produits textiles, des luminaires…<br />

Tous les exposants-partenaires de l’événement<br />

sont sélectionnés sur base de<br />

deux critères fondamentaux, démontrer<br />

que ce style est plus que jamais actuel,<br />

voire intemporel et respect des matériaux<br />

d’époque qu’ils réemploient dans une<br />

démarche durable.<br />

La boutique éphémère Vintage days in<br />

Liège sera un endroit festif, où le bonheur<br />

de l’oeil se conjurera au plaisir des rencontres.<br />

Un lieu d’échanges entre amateurs<br />

autour d’un verre pris à l’un des<br />

bars en bambou ’50 ou dans un salon<br />

’60. Pour le fun, les soirées afterwork des<br />

jeudis et vendredis rassembleront les<br />

amateurs de dégustation de produits de<br />

bouche artisanaux et de décor fifties à<br />

eighties. Sont aussi prévu au programme<br />

du maquillage-relooking fifties-sixties par<br />

des professionnelles.<br />

Vintage days in Liège - 2e édition<br />

Du 30 mai au 29 juin 2014<br />

48 rue des Franchimontois - 4000 Liège<br />

Infos :<br />

facebook.com/pages/Vintage-Days


LES INCONTOURNABLES<br />

dklikkVINTAGE#43<br />

RETRORAMA<br />

Un nouveau venu dans le paysage du<br />

vintage qui va très vite devenir un incontournable,<br />

le Festival vintage Retrorama.<br />

Marché géant de vêtements et accessoires,<br />

décoration, mobilier, youngtimers à 2, 3<br />

ou 4 roues, collections de montres, stylos,<br />

bijoux, briquets, vinyles, jouets… le Festival<br />

Retrorama vous propose de revivre les<br />

« 30 glorieuses », les « Swinging Sixties »,<br />

les « Sexy Disco Seventies » ou encore les<br />

« Pop Eighties », le temps d’un week-end<br />

entièrement consacré au vintage.<br />

Marché géant donc, mais pas seulement.<br />

Tout au long du week-end seront diffusés<br />

sur grand écran avec son Audiorama des<br />

anciennes publicités, des émissions mythiques,<br />

des scènes de films intemporelles<br />

et des clips vidéos sur grand écran.<br />

Un espace de mise en beauté vintage pour<br />

femme et pour homme sera également<br />

proposé. Un petit tour chez le barbier pour<br />

ces messieurs, des maquilleuses, coiffeuses<br />

et stylistes pour ces dames, permettra<br />

aux participants d’afficher un total look<br />

Retrorama. Le tout immortalisé en photo<br />

type « studio Harcourt » afin de repartir avec<br />

un petit souvenir digital mémorable !<br />

Les enfants ne seront pas oubliés. Un<br />

espace, encadré par des animatrices professionnelles<br />

leur est dédié. Ils pourront<br />

découvrir des jeux vintage et participer à<br />

des workshops didactiques avec gouache,<br />

pâte à modeler, pinceaux, crayons, fusains,<br />

colle et papier le temps que les parents<br />

fassent leur shopping en toute quiétude. Le<br />

bricolage n’étant pas l’apanage des enfants,<br />

un espace « Do It Yourself » rétro proposera<br />

aux participants (sur inscription de découvrir<br />

ou de perfectionner les méthodes de<br />

couture et de bricolage d’antan.<br />

Les amateurs de musique ne seront pas en<br />

reste et trouveront eux aussi leur bonheur<br />

dans un espace entièrement dédié au<br />

microsillon. Un doux mélange de musique<br />

d’antan et de découvertes contemporaines<br />

vous bercera tout au long de Retrorama.<br />

Le Palais 10 sera le théâtre de musique<br />

lev, de danse ou d’animations originales. Il<br />

accueillera une multitude d’artistes.<br />

Ce grand nombre d’activités ravira un public<br />

éclectique, de 7 à 77 ans, qui sera plongé<br />

dans une ambiance conviviale.<br />

Le festival Retrorama ouvrira ses portes<br />

en grandes pompes le vendredi 31 mai au<br />

soir pour une nocturne pétillante et une<br />

soirée fifties spéciale et inoubliable : Radio<br />

Modern !<br />

Retrorama<br />

Palais 10 de Brussels expo<br />

Le vendredi 30 mai de 18h30 à 22h<br />

Les samedi 31 mai et dimanche 1er juin<br />

de 10h à 20h<br />

Infos : www.retrorama.be


Jules Wabbes - Prototype - Suspension type Osaka, 1970.<br />

Gustave Serrurier-Bovy<br />

Régulateur de parquet, vers 1905<br />

LES MAISONS DE VENTES<br />

Pour toutes les personnes désirant acquérir un objet d’exception, les maisons de<br />

vente proposent régulièrement des objets emblématiques. Mais là, on est bien évidemment<br />

dans un tout autre budget. La quatrième vente d’Art et de Design Belges<br />

est devenue un des rendez-vous bi-annuels incontournables chez Cornette de Saint<br />

Cyr, maison de ventes à Bruxelles.<br />

Pour la partie Design, lors de cette édition, serons mises en vente des créations de<br />

Jules Wabbes issues de deux collections privées de la fin des années 60 début 70.<br />

D’autres grands noms de Design Belge alimentent le catalogue comme Ado Chale,<br />

Paula Swinnen et Christophe Gevers.<br />

Cornette de Saint Cyr<br />

Chaussée de Charleroi, 89 - 1060 Bruxelles<br />

www.cornette-saintcyr.be<br />

Aldo Chale. Suite de trois bouts de canapé, vers 1965.


LES INCONTOURNABLES<br />

dklikkVINTAGE#45<br />

SECOND LIFE<br />

FESTIVAL<br />

Le Second Life Festival est un événement aux<br />

multiples facettes mais dont le fil rouge est la<br />

passion du vintage. Expos, concerts, projections,<br />

défilés mais aussi marchés vintage pour chiner en toute tranquilité. Les rendezvous<br />

sont donnés dans 2 lieux sublimes, à La Tentation ou à l’Hôtel Le Berger.<br />

Pour les dates et les infos concernant le Second Live Festival tout au long de l’année :<br />

http://www.secondlifefestival.net<br />

LES PUCES DU DESIGN À PARIS<br />

Rendez-vous bi-annuel pour tous les designs-lovers, en<br />

2014, les Puces du Design fêtent un double anniversaire :<br />

leur 30 e édition et 15e anniversaire. Créées en 1999, à une<br />

époque où le mot vintage n’était connu que des amateurs<br />

de vin et de quelques passionnés de mode, les Puces du<br />

Design a été le premier marché européen dédié au mobilier<br />

des années d’après-guerre. Il présente depuis 15 ans<br />

toutes les icônes du design du siècle passé, de Eames à<br />

Panton, de Saarinen à Mouille en passant par Nelson. Dès<br />

2007, on voit l’arrivée de spécialistes en mode vintage.<br />

Cette année, une exposition rétrospective sur les 15 dernières<br />

années de création d’Andrea Branzi offrira un événement<br />

à la mesure du double anniversaire<br />

30e Puces du Design du 15.05 > 18.05.2014<br />

Place des Vins de France 75012 Paris - Accès libre et gratuit.<br />

www.pucesdudesign.com


REMIX design<br />

Lors du Second Life Festival à La Tentation du mois d’avril,<br />

nous avons rencontré Benjamin Trouille, un jeune créateur<br />

venant du nord de la France qui propose des objets design<br />

s’inspirant des années cinquantes. Rencontre.<br />

Remix Design est un atelier de<br />

conception et de réalisation d’une<br />

palette de produits contemporains,<br />

originaux, transformés, détournés,<br />

uniques et 100% made in Lille<br />

fondée en novembre 2011 par Benjamin<br />

Trouille. Mêlant le bois et le métal, le classique<br />

et le graphisme, le style des années 50 au style<br />

Louix XVI, l’accent des objets proposés par<br />

Benjamin est mis sur l’originalité et le mélange<br />

des genres.<br />

Benjamin est passionné par le design. Après<br />

l’obtention de son diplôme d’ingénieur design à<br />

L’Institut Supérieur de Design de Valenciennes<br />

en 2007, Benjamin travaille dans diverses


RENCONTRE<br />

agences, Satyendra Pakhale à Amsterdam, Aktiva<br />

à Barcelone… Son goût pour le multiculturalisme<br />

et le mélange des genres, il l’a puisé dans<br />

ses voyages en France, Espagne et Hollande. De<br />

retour de Barcelone, il décide de s’installer sur Lille.<br />

Cette ville l’inspire. Il l’affectionne pour son multiculturalisme,<br />

ses artistes, son passé industriel et sa<br />

simplicité. Et c’est là qu’il décide de monter son<br />

propre atelier d’ameublement, au 5 rue Philippe de<br />

Comines, dans un nouveau lieu de création artistique<br />

« L’Usine Bis ». L’Usine Bis possède 23 ateliers<br />

occupés par des peintres, une tisseuse, un forgeron,<br />

des graveurs, des musiciens, un architecte<br />

d’intérieur et même une trapéziste. Laboratoire artistique<br />

grandeur nature où se mêlent les genres et<br />

les techniques et où l’entraide et la convivialité sont<br />

légion, Benjamin est nourri par son environnement.<br />

Le designer détourne les objets de la vie quotidienne<br />

ou des carreaux de cimenterie sont transformés<br />

en table basse, certains objets proposés,<br />

comme la lampe « Pulse » que l’on promène de<br />

pièces en pièces peuvent être personnalisés en<br />

choisissant les couleurs, motifs et finition. Et le<br />

tout, dans le respect de l’environnement.<br />

www.remixdesign.fr<br />

dklikkVINTAGE#47


BRUXELLES / ISABELLE BAJART<br />

Isabelle Bajart, juste à côté de Gabrielle Vintage est une boutique incontournable si vous êtes de<br />

passage à Bruxelles. Pour Isabelle Bajart, l’époque d’un vêtement n’a pas d’importance. Ce qui lui<br />

importe, c’est que la pièce qu’elle propose s’accorde avec la tendance de la saison. La sélection<br />

est très pointue et vous y trouverez des merveilles choisies avec goût et intelligence. Poussez la<br />

porte de cet écrin qui saura ravir toutes les fashionistas comme les passionnées de vintage.<br />

Rue des Chartreux - 1000 Bruxelles - www.isabellebajart.be


SHOPPING<br />

De Bruxelles à Liège, nos boutiques coup de coeur pour trouver<br />

LA pièce vintage pour votre dressing ou votre intérieur.


BRUXELLES / LES PETITS POISSONS<br />

Lorsque l’on pousse la porte des Petits Poissons, boutique nichée en face du Jeu de Balle, dans les<br />

anciennes casernes des pompiers, on se retrouve en enfance. Chaises hautes en bois, veilles poussettes<br />

rénovées par la charmante propriétaire des lieux, jouets, bureaux et chaises pour enfants,<br />

coffres à jouets, ours en peluche… Julie chine, récupère du vieux mobilier pour enfant qu’elle restaure<br />

avec beaucoup de goût pour leur donner une seconde vie. Les mamans amatrices de vintage<br />

seront ravies ! Elle propose également la collection de vêtements «Fil de Soi», et des créations de<br />

différents artistes. Si vous passez par la Place du Jeu de Balle, n’hésitez pas à pousser les grilles de<br />

cette ancienne caverne de pompier que l’on a découvert un peu par hasard, l’endroit vaut le détour.<br />

Place du Jeu de Balle 68 - 1000 Bruxelles - www.lespetitspoissons.be


On a craqué pour les «Mécaniques célestes» de l’artiste Didier<br />

Lebon. Des machines volantes, improbables qui nous emmène<br />

dans un joli monde qui fait voyager notre imaginaire.


VILLERS-LA-VILLE / DRØMSTOR CONCEPTSTORE<br />

DrØmstor signifie en norvégien rêve de grand ou vendeur de rêve. Et il est vrai que Mélanie nous vend<br />

du rêve. Installée dans une ancienne forge joliment restaurée, elle mélange vintage et déco scandinave.<br />

Elle adore chiner et c’est un syndrome familial. Toute petite, elle accompagnait ses parents dans les<br />

brocantes à la recherche d’objets des années 20, 30. Ce qui l’attire dans les marché aux puces, c’est<br />

l’échange et la surprise, parce qu’on ne sait jamais à l’avance ce que l’on va découvrir. Point de vue<br />

décoration, elle trouve que le vintage rend un intérieur plus intime, plus personnel. Et surtout, il n’y a pas<br />

de règles. Lorsqu’on décore vintage, on raconte une histoire.<br />

Mélanie propose aussi des créateurs belges comme les luminaire de LV Créations, les bijoux


Lobo Gato… et elle a eu un vrai coup de coeur pour les<br />

créations luxembourgeoise 3 Born Art, des bijoux créés<br />

avec des matériaux recyclés par des jeunes qui ont<br />

besoin de retrouver leur confiance en soi. Elle propose<br />

aussi divers ateliers qui raviront tous ceux qui ont la fibre<br />

artistique.<br />

Chaussée de Namur 102 - 1495 Villers-la-Ville<br />

http://dromstor.blogspot.com/


LIÈGE / DI VINTAGE<br />

Di Vintage s’est installé rue Souverain-Pont qui va très vite devenir LA rue shopping de Liège !<br />

Prenez le temps de fouiller les innombrables tringles du magasin - classées par couleurs et par<br />

tailles ce qui facilite grandement les recherches - et pas de doute, dans cet impressionnant choix<br />

de vêtements, vous dénicherez des merveilles parmi les robes, jupes, chemisiers, vestes en cuir et<br />

nombreux accessoires.<br />

Rue Souverain Pont 18- 4000 Liège - wwwdivintage.com - https://www.facebook.com/DivintageLiege


LIÈGE /<br />

OH LES BEAUX JOURS !<br />

«Oh les beaux jours !»<br />

c’est une pièce de Samuel<br />

Beckett. Mais c’est aussi<br />

un entrepôt situé dans le<br />

quartier Saint-Léonard à<br />

Liège où l’on trouve meubles<br />

et objets de décoration<br />

des années 30 à 70. Une<br />

véritable caverne d’Ali Baba<br />

pour les collectionneurs et<br />

amateurs du genre.<br />

Rue des Franchimontois 48<br />

4000 Liège<br />

www.ohlesbeauxjours.be


RENCONTRE<br />

dklikkVINTAGE#56<br />

INTERVIEW<br />

«coin de table»<br />

Par Ancat<br />

Diane Delafontaine, ou quand<br />

le féminisme se marie avec le vintage.<br />

Dépéchée par <strong>dKLIKK</strong>, c’est à Erquelinnes que je dois rencontrer<br />

Diane Delafontaine, plasticienne féministe, pour l’interview « coin<br />

de table » du numéro Vintage que vous tenez dans les mains,<br />

enfin presque.


RENCONTRE<br />

dklikkVINTAGE#57<br />

Un rendez-vous, une adresse, un<br />

plan griffonné, encore une petite<br />

recherche sur le net pour essayer<br />

d’avoir une preview de mon sujet…<br />

Et zou, j’y vais !<br />

«Quand j’ai acheté la maison où j’habite maintenant,<br />

dans le grenier j’ai découvert des caisses<br />

de vieilles revues de mode, car l’ancienne propriétaire<br />

était une couturière. J’ai été tout de<br />

suite attirée par ces vieilles publicités qui montraient<br />

des femmes souriantes, bien habillées,<br />

épanouies dans les travaux ménagers et autres<br />

«occupations féminines »... Pourtant on sait bien<br />

ô combien c’est faux ! Alors, sans trop y penser,<br />

je me suis mise à les découper, à les retravailler,<br />

et voilà que mes premiers collages ont vu le jour.<br />

Depuis, j’ai souvent puisé mon inspiration des<br />

manuels d’éducation des jeunes filles ou pour<br />

femmes des années 50.»<br />

Diane Delafontaine, extrait « axelle » avril 2012<br />

Autant vous le dire tout de suite, j’ai mis un<br />

certain temps à comprendre ce qu’était le<br />

Vintage. J’ai eu besoin d’un cours de rattrapage<br />

de mon rédacteur en chef, et d’un deuxième,<br />

de visites de lieux mythiques et de rencontres<br />

avant de commencer à saisir qu’il y avait vintage<br />

et Vintage, esprit vintage et puristes, vieux brols<br />

et objets délicieusement désuets.<br />

C’est en entrant chez Diane que mes doutes<br />

se sont envolés. Si Vintage il doit y avoir, c’est<br />

ici qu’il crêche. Les murs, la déco, la dame que<br />

je suis jusqu’à la cuisine, la chaise qu’elle me<br />

propose… Je me suis sentie comme Alice qui<br />

suit le lapin blanc, tombée dans le monde décrit<br />

plus avant par mon rédac’chef. Sauf que ce<br />

monde rajoutait un paragraphe à la définition<br />

déjà complexe, le Vintage c’est aussi un « art de<br />

vivre en accord avec de l’authentique durable,<br />

des objets du-temps-où-les-objets-avaientune-durée-de-vie<br />

».


Diane Delafontaine m’a timidement ouvert la<br />

porte de son univers fait de petits cadres, de<br />

déoupages de vieilles revues, de collages<br />

et de textes à la fois périmés et terriblement<br />

d’actualité.<br />

Super-maman active, féministe, elle travaille<br />

chez Vie Féminine, bien loin des ateliers tartes<br />

d’antan, Vie Féminine «l’égalité pour changer».<br />

«Il est difficile pour moi de dissocier les illustrations<br />

de mon engagement féministe. Au<br />

quotidien, notamment dans mon travail, je suis<br />

confrontée au vécu des femmes. Il s’agit souvent<br />

de parcours difficiles, voire douloureux. Pour<br />

moi, la créativité est une manière d’exorciser et<br />

d’ironiser ce qui enferme, encore actuellement,<br />

les femmes dans des carcans discriminatoires.<br />

L’illustration permet de pointer les stéréotypes<br />

véhiculés dans notre société en utilisant l’ironie.<br />

C’est un espace de liberté pour dénoncer des<br />

mécanismes inégalitaires dont les femmes sont<br />

encore aujourd’hui victimes.<br />

La matière première de mes illustrations<br />

s’inspire principalement de textes ou d’images<br />

des années 50, 60 (de magazines féminins,<br />

marabout flash,...). Mon travail s’agrémente<br />

également aujourd’hui d’écrits plus récents,<br />

notamment via Internet qui prodigue un nombre<br />

incroyable de conseils stéréotypés aux femmes.<br />

Je souhaite mettre en avant l’effet pernicieux<br />

des petites discriminations quotidiennes. Celles<br />

qui ne se voient plus, celles qui structurent la<br />

société, celles contre lesquelles il est parfois<br />

difficile de se mobiliser parce qu’elles sont inaperçues,<br />

invisibles... ou considérées comme<br />

‘normales’.»<br />

Les collages de Diane Delafontaine sont lumineux,<br />

décalés, à la fois légers et lestés de<br />

mots biens intentionnés, parfois déclinés en<br />

bijoux juste pour le plaisir.<br />

http://thermodynamique.be<br />

Thermodynamique sur Facebook


LOOK D’HIER<br />

dklikkVINTAGE<strong>#6</strong>0<br />

Envie de rétro jusque dans<br />

la cuisine ? Alors la gamme<br />

Icona Vintage de De’Longhi<br />

est faite pour vous. Look rétro<br />

avec ses formes arrondies et<br />

les détails chromés, la machine<br />

à espresso, le grille-pain et la<br />

bouilloire s’offre un nouveau<br />

colori et s’habille de vert.<br />

http://www.delonghi.com/fr-be<br />

quand aujourd’hui<br />

s’inspire d’<br />

HIER<br />

Motifs, couleurs,<br />

formes… beaucoup<br />

d’objets, de<br />

vêtements et<br />

d’accessoires<br />

prennent forme<br />

en se référant<br />

au passé. Petite<br />

sélection de «rétro»<br />

tout neuf.<br />

La collection « Camélia Rose » de MarlaH<br />

s’inspire des camées des années 20. Un univers fait de<br />

délicatesse et de poésie. Les amoureuses de l’esprit<br />

« boudoir » vont adorer ces bijoux d’une extrême féminité.<br />

www.marlah.be


Tout le monde à la rédaction est<br />

fan des T-shirts de Laetitia Eloye.<br />

Nuance de couleurs sur vieilles<br />

photos noir et blanc que Laetitia a<br />

puisé dans ses propres photos de<br />

famille. Ses t-shirts représentent différentes époques vestimentaires<br />

entre 1900 et 1980. Avec un clin d’oeil rétro non dénué<br />

d’humour, Laetitia fait revire ses ancêtres. C’est du 100% belge<br />

et pas de doute, j’emmène Gaston à la plage cet été !<br />

http://www.laetitia-eloye.com<br />

Le canapé 50’S<br />

plante le décor des<br />

années 50 dans<br />

votre salon. Design<br />

Sabrina Ficarra<br />

pour Red Edition.<br />

www.rededition.com<br />

dK<br />

Pour un son<br />

d’aujourd’hui avec<br />

un look d’hier,<br />

on dit oui pour<br />

l’ampli iPhone<br />

qui s’inspire des<br />

radio-cassettes à<br />

l’esprit rétro.


dK<br />

Inspirée d’un modèle<br />

des années 70, la<br />

botte Miss Juliette,<br />

juchée sur son talon<br />

se veut résolument<br />

chic, féminine et<br />

citadine.<br />

www.aigle.com<br />

Ressource a été la première marque de<br />

peinture à avoir initié, dès 2008, une authentique<br />

rétrospective des teintes de la seconde<br />

moitié du XXème siècle. The Real Vintage<br />

Collection regroupe aujourd’hui 97 teintes<br />

authentiques.<br />

www.ressource-peintures.com<br />

Couleurs pop et motifs vintage sont la signature de la créatrice de luminaires<br />

Annah. Telle une madeleine de Proust, c’est l’insouciance de notre<br />

enfance qui vient illuminer nos intérieurs d’inspiration scandinave ou rétro<br />

70’s. C’est belge et on adhère! (Modèle faits main avec infiniment d’amour<br />

et de féminité, sur mesure ou en séries limitées).<br />

www.annah.be


dK<br />

Inspiré par le mobilier scandinave<br />

des années 50, les meubles de<br />

rangement en bois de Produit<br />

intérieur brut nous séduisent par<br />

leurs lignes simples.<br />

www.produitinterieurbrut.com<br />

dK<br />

Une jolie trousse de toilette Laissez Lucie<br />

Faire aux accents rétro qui nous fait voyager<br />

jusqu’à Paris, au temps des belles pin-up.<br />

www.laissezluciefaire.com<br />

dK<br />

Pour vos cocktails ou<br />

smoothies de l’été, le<br />

blender au style Rétro 50’s<br />

a tout pour vous plaire et va<br />

vite devenir la pièce phare<br />

de votre cuisine.<br />

www.smeg.com<br />

Le papier-peint vintage, ça<br />

peut lasser à la longue. La<br />

bonne idée déco pour vos<br />

murs, le sticker repositionnalbe<br />

dont on change l’emplacement<br />

à l’envie.<br />

www.vintagepeople.com


LE BURLESQUE<br />

smart & sexy !<br />

Interview Catherine Colard<br />

Vintage et gentiment<br />

subversif, et si<br />

le burlesque était<br />

la formule magique<br />

pour (ré)apprendre<br />

à s’aimer?


Lolly Wish et Georges BanGable © Soazig Lebozec


© Soazig Lebozec<br />

Dans un monde où Photoshop est roi et où<br />

l’image de la femme véhiculée par les médias<br />

reste un rêve inaccessible pour la plupart<br />

d’entre elles, le burlesque vient donner un<br />

coup de pied dans la fourmilière. Mais d’un<br />

joli pied galbé dans un escarpin vertigineux ! Cet art de<br />

la scène, inspiré des revues américaines du début du<br />

vingtième siècle, célèbre le corps de la femme sous<br />

toutes ses formes à grand renfort de paillettes, de<br />

plumes et faux-cils.<br />

Sexy et intelligentes à la fois, la performeuse burlesque<br />

Lolly Wish et Ginger HeartBreaker, une véritable fan<br />

du burlesque, accompagnées du so glamour George<br />

BanGable, nous entretiennent à bâtons rompus d’un<br />

univers brillant qui n’est pas que poudre aux yeux.<br />

Rendez-vous à l’Hôtel Le Berger (Bruxelles) pour une<br />

causette non sans humour...<br />

Un ou deux mots pour définir<br />

votre vision du burlesque ?<br />

Lolly Wish (performeuse<br />

burlesque) : Glamour et sophistication.<br />

L’un ne va pas sans l’autre.<br />

George BanGable (artiste burlesque<br />

et crooner) : Elégance et subtilité.<br />

Magali / Ginger HeartBreaker<br />

(performeuse «amatrice» et pin-up<br />

éclairée) : Passion !<br />

Si le burlesque était une envie ?<br />

Lolly Wish : Le burlesque, pour<br />

moi, c’est surtout l’envie d’aller toujours<br />

plus loin. Ce que j’aime dans<br />

le burlesque, c’est la liberté de ne<br />

pas mettre de limites à ce que je<br />

fais, à ce que je représente. Je vais<br />

déjà très loin dans la sophistication<br />

dans ma vie de tous les jours. Mais<br />

sur scène, je peux pousser les limites<br />

bien plus loin encore. Dans la<br />

beauté, dans le fait d’être apprêtée.<br />

Ma propre personnalité est exacerbée<br />

et j’aime cette envie d’être<br />

moi en +++ exposant !<br />

George BanGable : Le burlesque,<br />

c’est une passion et une envie de<br />

montrer une image parfaite. Se<br />

mettre dans la peau d’une figure<br />

emblématique du cinéma, d’une<br />

star qui nous a fascinés par le<br />

passé, dans l’adolescence. Pour<br />

moi, en tant qu’homme, je citerais<br />

évidemment Clark Gable (d’où<br />

son nom de scène, NDLR). Aussi<br />

les icônes masculines des années<br />

20 et 30, comme John Gilbert et<br />

Ramón Novarro, des noms oubliés<br />

aujourd’hui. Et puis la classe<br />

de Cary Grant et de Gary Cooper,<br />

de tous ces acteurs tellement élégants...<br />

qui avaient toujours de très<br />

très belles partenaires dans leurs<br />

bras. Un peu comme moi (rires) !


Le burlesque, vintage ou moderne ?<br />

George BanGable : Nous sommes des puristes.<br />

On tente de garder le «temple» du burlesque<br />

tel qu’il a été à l’âge d’or.<br />

Lolly Wish : Notre burlesque à nous est en tout<br />

cas vintage. Nous essayons de respecter les<br />

codes du burlesque classique, de recréer cette<br />

sophistication, ce glamour. Parallèlement, il<br />

existe un autre type de burlesque, le néo-burlesque,<br />

ou new burlesque. Là, l’approche est<br />

un peu différente, car c’est un style plus empreint<br />

d’autodérision et basé sur la drôlerie.<br />

Ce mouvement est né aux Etats-Unis au début<br />

des années 90. Forcément, les moeurs avaient<br />

évolué depuis la grande époque du burlesque<br />

classique. Les femmes aussi d’ailleurs!<br />

Magali / Ginger HeartBreaker : Vous êtes des<br />

puristes, oui, mais vous êtes aussi obligés<br />

d’innover puisque vous n’avez pas les mêmes<br />

moyens qu’à l’époque. Il faut rester dans le<br />

glamour tout en l’adaptant...<br />

Lolly Wish : C’est inévitable. On ne peut forcément<br />

plus offrir le visuel d’une revue Ziegfeld<br />

Follies (revues cultes sur Broadway du début<br />

du vingtième siècle jusque dans les années 30,<br />

NDLR), déjà parce qu’on n’est plus en noir et<br />

blanc (rires) ! On n’a pas 100 danseuses, on n’a<br />

plus ces décors pharaoniques, tout ce qui nous<br />

a donné envie, non pas de reproduire, mais<br />

de perpétuer à notre manière les fastes de la<br />

grande période du burlesque.<br />

George BanGable : Aujourd’hui, on a un peu<br />

fait le tour de tout, que ce soit dans la musique,<br />

dans la mode, le cinéma. Alors, se rappeler des<br />

choses du passé, c’est réconfortant. Ca nous<br />

fait aussi revenir sur des choses qu’on pense<br />

avoir loupées. Des choses dont on a entendu<br />

parler par nos grand-mères ou nos arrièregrands-parents.<br />

Le burlesque nous permet de<br />

les visualiser très concrètement sur scène.<br />

Lolly Wish : Et les gens ont vraiment besoin de<br />

ça. De rire, de rêver! Qu’il soit «néo» ou classique,<br />

le burlesque apporte tout ça aux spectateurs.<br />

On sort d’un show néo-burlesque avec la<br />

banane ! On a bien ri, on a vu des filles s’éclater,<br />

des filles bien dans leur corps et qui ne se<br />

prennent pas au sérieux. Grosses, minces, peu<br />

importe. Et si on va voir un spectacle burlesque<br />

classique, on en ressort avec des paillettes<br />

plein les yeux.<br />

George BanGable : Le burlesque, c’est aussi<br />

retrouver le jeu et le temps de la séduction. Il<br />

y a eu la révolution sexuelle et c’est très bien.<br />

Les femmes se sont affirmées, elles ont brûlé<br />

leur soutien gorge. Mais maintenant, tout doit<br />

aller vite, même pour séduire. Avec le glamour,<br />

on se réapproprie des codes de séduction «à<br />

l’ancienne», et ce n’est pas plus mal.<br />

Lolly Wish : A l’heure actuelle, les gens sortent<br />

dans la rue en baskets et survêt’. C’était impensable<br />

à l’époque. Même avec de petits moyens,<br />

les femmes étaient toujours bien coiffées, bien<br />

maquillées, bien habillées. Après, les moeurs<br />

ont évolué, la société et la position de la femme<br />

dans la société ont changé. Les femmes d’aujourd’hui<br />

doivent courir, prendre le tram pour<br />

accompagner les enfants à l’école et arriver à<br />

l’heure au boulot. Un des messages importants<br />

du glamour et du burlesque, c’est que quand<br />

tu as envie de rêver, tu peux t’offrir une pause,<br />

enfiler ta plus belle robe et être ultra chic, ultra<br />

«vintage» le temps d’un dîner ou d’une soirée.<br />

Le burlesque, subversif ou superficiel ?<br />

Lolly Wish : Superficiel, bien sûr. On ne peut<br />

pas passer à côté de ce mot-là, car nous travaillons<br />

énormément sur notre image. On ne<br />

peut pas imaginer un show burlesque sans<br />

maquillage, sans boa, sans plumes et paillettes,<br />

sans paire de faux cils, Tout cet apparat<br />

est évidemment de l’ordre du superficiel. Mais<br />

malgré ces artifices, on ne se prend tellement<br />

pas au sérieux. Un show burlesque, c’est aussi<br />

la bonne humeur et le rapprochement entre<br />

être humains.<br />

George BanGable : La performeuse burlesque<br />

donne beaucoup d’elle-même. C’est un spectacle<br />

très généreux. OK, c’est beau, ça fait


êver ou ça fait rire, mais il y a aussi une<br />

vraie générosité derrière l’artistique. C’est<br />

un partage avec le public et là-dessus, il<br />

n’y a pas de mensonge. C’est loin d’être<br />

superficiel.<br />

Magali / Ginger HeartBreaker : Ce sont des<br />

femmes qui assument leur corps, et il y en<br />

a peu de nos jours. Alors oui, il y a aussi un<br />

côté féministe dans le fait de se réapproprier<br />

son corps et sa sensualité en se présentant<br />

seule sur scène. L’aspect subversif du burlesque<br />

repose aussi sur le fait que les artistes<br />

ne sont pas jugées uniquement sur leur apparence<br />

physique, mais plutôt sur le contenu<br />

artistique de leurs numéros.<br />

Lolly Wish : Je me rends compte qu’autour<br />

de moi, il y a un énorme problème social avec<br />

l’image de la femme. La femme ne sait plus<br />

qui elle est dans cette société qui l’oppresse<br />

en permanence. Voilà pourquoi je continue<br />

à animer les ateliers glamour. Quand j’arrive<br />

à susciter des déblocages, des prises de<br />

conscience chez une femme ou deux dans<br />

un groupe de 15 ou 20 participantes, pour<br />

moi c’est une belle victoire. Le burlesque<br />

donne cette possibilité aux femmes de se<br />

dire «waw, elle est plus grosse que moi, elle a<br />

plus de cellulite que moi et malgré ça elle est<br />

sur scène, elle s’éclate, elle a envie de faire<br />

quelque-chose de ce corps hors normes par<br />

rapport aux dictats».<br />

On m’a souvent posé la question de savoir<br />

si tous ces codes du burlesque ne transformaient<br />

pas les femmes en femmes-objets. Ca<br />

me fait sortir de mes gonds, parce que c’est<br />

tout l’inverse. Nous sommes des femmes,<br />

sur cette scène, qui avons pris possession de<br />

notre corps et de notre esprit, de A à Z. Nous<br />

avons créé une osmose entre les deux et on<br />

apporte quelque chose au profit de l’art. La<br />

démarche est d’autant plus belle. J’aime profondément<br />

ce côté féministe et humain au<br />

profit de l’art.<br />

Bon, toutes les artistes burlesques ne montent<br />

pas sur scène avec des revendications féministes,<br />

c’est important de le dire. Il y a des<br />

filles qui montent sur scène juste parce que<br />

c’est leur passion, qu’elles sont fascinées<br />

par le monde du rétro. Mais,<br />

il faut quand-même se l’avouer, pour<br />

faire du burlesque, je pense qu’il faut<br />

être un peu exhibitionniste. Pourtant,<br />

même si c’est juste de l’entertainment,<br />

il y a toujours une forme de<br />

féminisme derrière tout ça.<br />

Exhibitionnistes ? Et si le burlesque<br />

était un péché ?<br />

Lolly Wish : La luxure, évidemment.<br />

La luxure est, je pense, le péché emblématique<br />

de notre art, car il représente<br />

une forme d’érotisme poussé à<br />

l’extrême.<br />

George BanGable : Le corps de la<br />

femme est érotisé au maximum, ouvert<br />

à tous les fantasmes. Mais le charme<br />

est surtout dans l’art de la suggestion.<br />

Et donc dans les limites.<br />

Lolly Wish : Oui, les limites d’une paire<br />

de cache tétons en Swarovski (rires)!<br />

Et la place de l’homme dans tout ça ?<br />

George BanGable : Dans le burlesque classique,<br />

l’homme est plus un faire-valoir de la femme et<br />

de la féminité. Personnellement, en tant qu’artiste,<br />

je tiens à rester un peu effacé face à cette<br />

femme qui en impose. Maintenant, depuis les<br />

années 90, il y a aussi les « Boylesque », des<br />

hommes qui s’effeuillent vraiment, et qui sont<br />

très très drôles. Leurs performances se situent<br />

plutôt entre la comédie et la danse. Mon personnage<br />

George BanGable, lui, ne fait pas de<br />

vrais effeuillages, c’est quelque chose de plus<br />

subtil je crois. Et comme on ne s’y attend pas,<br />

ça fait toujours son petit effet.<br />

Lolly Wish : Sans George on est foutues! Au<br />

final, quand il s’effeuille, George a plus de<br />

succès que nous. Les femmes hurlent (rires) !<br />

George BanGable : Curieusement, la plus<br />

grande partie des spectateurs du burlesque<br />

sont... des spectatrices. Et puis, quel homme ne<br />

rêverait pas d’être entouré de jolies femmes ?<br />

Elles me mettent aussi en valeur.


© Soazig Lebozec<br />

Où peut-on vous découvrir sur scène ?<br />

George BanGable : Avec notre collectif, la «Golden Age Society», nous venons de donner la<br />

première - sold out - de «Golden Age Palace» au Viage Théâtre du Grand Casino Brussels. C’est<br />

un spectacle rétro comme jadis, un peu différent de ce qui se fait habituellement dans le burlesque.<br />

Avec Lolly et Lada Redstar, une autre performeuse internationale, nous avons décidé de<br />

rendre vie aux revues de music-hall à l’ancienne. Il s’agit d’un concept qui marie l’effeuillage au<br />

chant, au théâtre et à bien d’autres disciplines (jongleur, acrobate, etc.)<br />

Lolly Wish : Avec le «Golden Age Palace», on inscrit nos actes burlesques dans une vraie comédie<br />

avec une histoire et des chansons. C’est un très gros show, avec un orchestre de jazz live,<br />

un metteur en scène, un costumier, de jolis décors, etc. Plus tard nous aimerions y ajouter des<br />

danseurs et toujours plus de folie. L’idée est de faire évoluer le spectacle, d’en faire une vraie<br />

revue et de le porter plus loin, de le faire voyager en Europe. Et pourquoi pas des résidences<br />

dans des théâtres ou d’autres casinos ?<br />

Une nouvelle aventure à suivre !<br />

Et le 16 mai, nous serons ici-même à l’hôtel Le Berger pour la Vintage Fashion Night.<br />

Il s’agit d’un défilé de mode dédié au style vintage. George et moi y donnerons une performance<br />

chantée.<br />

George BanGable : En dehors de la scène, nous prêtons aussi notre image rétro à divers projets<br />

en dehors du milieu du burlesque. La pub par exemple. Mais ça c’est encore top secret !<br />

http://goldenagecabaret.wix.com/goldenage


Magali (alias Ginger HeartBreaker),<br />

comment as-tu découvert<br />

le burlesque ?<br />

A 13 ans, j’étais déjà fan des films<br />

« classiques » qui passaient à la télévision,<br />

du glamour, de l’image de<br />

Marilyn Monroe. Mais quand tu es ado,<br />

ce n’est pas nécessairement facile à<br />

assumer. Jusqu’à ce que j’assiste à un<br />

spectacle burlesque au Café des Deux<br />

Gares. J’en suis sortie en me disant<br />

«j’adore, c’est vraiment ça!». Un vrai<br />

coup de foudre. Le hasard a voulu que,<br />

quelques semaines plus tard, Lolly<br />

organise un workshop. C’était parti!<br />

Ensuite, de fil en aiguille, tout s’est<br />

fait très naturellement: le maintien, la<br />

démarche, le style vestimentaire, la<br />

coiffure... puis l’envie de monter sur<br />

scène. C’est une réelle passion, mais<br />

une passion qui prend beaucoup de<br />

temps. Pour moi ça reste un loisir.<br />

Entre les répétitions et les spectacles,<br />

j’entends préserver un peu de temps<br />

pour ma vie de famille.<br />

Magali (alias Ginger HeartBreaker)<br />

© Guillaume Remy<br />

Par ailleurs, le gros avantage d’une<br />

soirée burlesque c’est que, contrairement<br />

à une sortie en discothèque<br />

ou au cinéma, il y a de l’interaction,<br />

du contact humain. Ca rapproche les<br />

gens. On fait connaissance, on boit un<br />

verre et on se fait des amis. C’est loin<br />

d’être négligeable!<br />

Tu es lookée pin-up «vintage»<br />

tous les jours ?<br />

Oui et ça ne laisse personne indifférent<br />

évidemment! Je travaille à la boutique<br />

du Musée de la Photographie de<br />

Charleroi. J’y fais aussi les traductions<br />

pour les expositions temporaires. Je<br />

rencontre donc plus ou moins 300 personnes<br />

chaque jour. Je suis un peu devenue<br />

l’attraction du musée. Au début,<br />

j’avais demandé à mon directeur si je<br />

pouvais m’habiller comme je le désirais.<br />

Et à vrai dire, depuis qu’il a vu le<br />

résultat, il me dit « surtout continue ».<br />

Les visiteurs sont ravis et ils l’écrivent<br />

dans le livre d’or du musée. Les groupes d’ados, ils rigolent<br />

5 minutes devant la porte d’entrée. Puis je vois les iPhones<br />

surgir pour prendre des photos. Ca me fait bien rire aussi.<br />

Je reçois des compliments tous les jours. Beaucoup de<br />

femmes me disent qu’elles devraient elles aussi faire l’effort<br />

de mettre leur féminité en valeur pour être plus sexy. Ca<br />

me fait toujours plaisir!


LA FÊTE<br />

Ce soir on fait<br />

oui mais… vintage !<br />

Burlesque, Lindy-Hop, Soirées Radio<br />

Modern… Ce soir on se plonge dans<br />

le passé et on écume les lieux à<br />

l’ambiance rétro.<br />

VINTAGE FASHION NIGHT<br />

Envie d’une soirée 100 pour 100 glamour ? Rendez-vous à l’hôtel Le Berger pour la deuxième<br />

édition du «Vintage Fashion Night». La soirée commence par un défilé. Installé confortablement<br />

dans une des chambre au décor unique de ce fabuleux hôtel Art Déco, vous pourrez<br />

admirer les collections de dix créateurs ou vendeurs inspirés par le style «Vintage». La soirée<br />

se poursuivra par une rencontre. Vous pourrez déambuler dans les chambres transformées en<br />

show room pour l’occasion et discuter avec les créateurs.<br />

Pour terminer la soirée en beauté, un concert de la divine Lolly Wish et du fabuleux George<br />

BanGable aura lieu dans le restaurant de l’hôtel.<br />

Le vendredi 16 mai 2014 à partir de 20h à l’Hôtel Le Berger<br />

Rue du Berger 24 à 1050 Bruxelles.<br />

Plus d’infos sur http://www.secondlifefestival.net/ - Pour réserver vos places c’est ici


ÇA VA SWINGUER DANS<br />

LES CHAUMIÈRES À LIÈGE.<br />

SOIRÉE RADIO MODERN<br />

Si vous êtes fans du bon vieux swing d’antan, Radio Modern va vous faire revivre les fifties<br />

au Cadran à Liège le 25 mai.<br />

Vous apprendrez les pas de danse avec Appolo Swing et en moins d’une heure, les bases<br />

du Swing et du Lindy Hop n’auront plus de secrets pour vous. Ensuite, lâchez-vous sur la<br />

piste de danse !<br />

Alors, mesdames, sortez votre plus belle robe de l’armoire. Ce soir c’est soirée rétro. Et si<br />

il vous manque un «finishing touch», pas de soucis, les modernettes vous attendent dans<br />

leur boudoir beauté pour vous pomponner. Boucles et rouge à lèvres couleur cerise sont au<br />

rendez-vous pour une soirée swing et rock’n roll jusqu’au bout de la nuit.<br />

Radion Modern | Le Cadran : rue de Bruxelles 3 à 4000 Liège. Le 24 mai à 20h30<br />

Plus d’infos sur http://lecadran.be/agenda/radio-modern-2/<br />

https://www.facebook.com/events/498578306914335/<br />

Le Lindy Hop<br />

Le linty hop appelé<br />

aussi jitterbug est<br />

une danse qui s’est<br />

développée fin des<br />

années 20 dans la<br />

communauté noireaméricaine<br />

de<br />

Harlem. Brassage de<br />

différentes danses,<br />

le Lindy Hop utilise<br />

les mouvements improsivés<br />

des danses<br />

africaines en mélangeant<br />

le charleston,<br />

le breakaway et<br />

le collegiate.<br />

Avec l’engouement<br />

du vintage, il revient<br />

en force !<br />

Si vous voulez vous<br />

y essayer<br />

http://lindyhopmoves.com


UNE PREMIÈRE À CHARLEROI<br />

Le Coliseum, joyau du patrimoine carolo construit en 1924 par l’architecte verviétois Jean<br />

Lejaer, va, pour le plus grand plaisir des amateurs de music-hall et des grandes revues emplumées,<br />

accueillir pour la première fois à Charleroi une soirée de cabaret burlesque.<br />

Grand escalier, tentures rouges, vitraux Art Nouveau, il faut se l’avouer, ce décor authentique<br />

offre un écrin parfait pour de divines Showgirls.<br />

La soirée se déroulera en trois temps. Dès 20h, le public sera accueilli par des hôtesses et<br />

pourra découvrir des stands de créateurs rétro (bijoux, vêtements, accessoires…) Les amateurs<br />

pourront immortaliser ce moment dans un somptueux décor au Photo Corner animé par<br />

le photographe Olivier Rousseau.<br />

A 21h, place au spectacle. Confortablement installés à vos tables, en sirotant une coupe de<br />

champagne, assistez à la revue. Un spectacle glamour et explosif d’une heure trente mené<br />

de main de maitre par le talentueux Charly Voodoo. Ensuite, les oiseaux de nuit pourront se<br />

déhancher sur la piste jusqu’au petit matin au son d’un DJ rock’n roll et electro-swing.<br />

«Burlesque Night» - Theatre of Tease<br />

Le samedi 14 juin 2014 à partir de 20h00 au Coliseum à Charleroi.


RÉTRO RIF<br />

à la Pokey LaFarge<br />

Par Marjorie Vandriessche<br />

Etoile montante de la musique roots<br />

américaine, Pokey LaFarge a mis le<br />

feu sur la scène du festival Roots<br />

and Roses de Lessines. Quand on<br />

vous dit que la musique traditionnelle<br />

américaine, que l’on pourrait également<br />

qualifier de « vintage » fait des émules dans<br />

notre pays !<br />

Pokey qui ? Pokey LaFarge… ce gringalet<br />

de 31 ans à la voix nasillarde, aux cheveux<br />

gominés et au sourire ravageur. Originaire de<br />

Saint-Louis, notre homme manie la guitare<br />

et les rythmes folk comme pas deux et nous<br />

propose des chansons aux airs efficaces et<br />

empreint de nostalgie.<br />

Difficile de qualifier ses chansons… présentant<br />

un mélange de styles allant de la<br />

country au bluegrass en passant par le<br />

rythm and blues. La musique de LaFarge est<br />

presque inclassable et c’est ça qui plait.<br />

On peut dire que lui et ses cinq musiciens ont<br />

la classe dès leur entrée sur scène; un joueur<br />

d’harmonica barbu, un joueur de trompette<br />

en costard rétro, une adorable clarinettiste<br />

fleur dans les cheveux, un bassiste à rouflaquettes<br />

et un guitariste arborant un chapeau<br />

de feutre. Nous voilà prêts à voyager dans le<br />

temps et dans l’espace, direction le lac du<br />

Mississipi des années 20 à 50. L’une de ses<br />

chansons les plus connues «Close de door»<br />

initie le set. Nous sommes conquis. Bientôt<br />

Pokey nous demande de quelle humeur nous<br />

sommes et si nous préférons des rythmes<br />

rapides aux lents.<br />

Pokey nous raconte des histoires. Quand il<br />

ne nous demande pas de chanter lalala avec<br />

lui («La la Blues») ou qu’il veut rentrer chez<br />

lui («Home Away From Home»), il s’excuse<br />

pour son anglais mâchouillé. Décidément, un<br />

homme bien sur tout rapport.<br />

Allez, trêve de discussion, LaFarge est un<br />

phénomène à voir sur scène et à écouter ici :<br />

http://www.pokeylafarge.net/buy/


Plongée au coeur<br />

de la culture<br />

POP<br />

& de la chanson française<br />

Jacques Duvall, le discret, lève le voile et se dévoile au travers<br />

d’une biographie collective «Jacques Duvall, le Contrebandier de<br />

la Chanson». Auteur du célèbre tube de 1979, Banana Split, chanté,<br />

si il faut le rappeler, par Lio, il a travaillé notamment avec Alain<br />

Chamfort et Jane Birkin pour ne citer qu’eux.


Jay Alansky - Marie-France - Jacques Duvall © Jay Alansky<br />

Le livre «Jacques Duvall : le<br />

Contrebandier de la Chanson» sorti<br />

aux Editions du Caïd, revisite pas<br />

moins de 37 ans de bons et loyaux<br />

sévices au coeur de la culture pop.<br />

Une vie consacrée à la chanson et à l’écriture,<br />

ici abordée pour la première fois au prisme<br />

de la collection personnelle de photos de<br />

Jacques et d’un choix d’articles et d’interview.<br />

Il nous ouvre pour la première fois son<br />

incroyable album photos. Des dizaines de<br />

clichés inédits nous baladent de Bruxelles à<br />

New-York, de bars en studios, du punk au<br />

glam et, bien sûr, de rencontres fortuites en<br />

amitiés. Une jolie galerie de personnages<br />

s’affiche ainsi entre ombres et lumières, en<br />

couleurs ou en nuances de gris. On y croisera<br />

les amis de toujours ou d’un jour. En première<br />

ligne, les icône duvaliennes et les incontournables<br />

Lio, Marie France et Alain Chamfort,<br />

Marc Moulin, Dan Lacksman et Michel Moers<br />

du groupe Telex, Jane Birkin et Etienne Daho.<br />

On y suivra, plus tard, les foisonnantes aventures<br />

Freaksville, avec Benjamin Schoos,<br />

Mademoiselle Nineteen et leurs comparses<br />

liégeois à géométries variables. Les artistes<br />

internationaux (Joan Jett et les Runaways,<br />

The Sparks, Chrissie Hynde, April March) y<br />

côtoient les presqu’anonymes et les instants<br />

surréalistes à la belge (un célèbre footballeur,<br />

Alain Bashung, Henri Salvador et même<br />

Michael Jackson himself).<br />

Et comme Mister Duvall aime à nous surprendre,<br />

l’inclassable fragile s’incarne en superhéros<br />

dans 4 pages de comics signées Jampur<br />

Fraise (Freaksville quand tu nous tiens).


© Alain Berliner<br />

JACQUES DUVALL FAIT PARLER DE<br />

LUI... PAR LES AUTRES.<br />

Nombreux sont les ouvrages consacrés<br />

à la chanson française ou à la pop, qui<br />

citent Jacques Duvall parmi les plus<br />

dignes pourvoyeurs de ces deux disciplines<br />

amies/ennemies.<br />

Conçue en mode amicalement-vôtre<br />

avec Les Editions du Caïd, cette première<br />

biographie collective «en collaboration<br />

avec le sujet» sort des sillons<br />

battus et porte un autre regard, fatalement<br />

très complice, sur ce discret<br />

Monsieur Jacques (de son vrai nom<br />

Éric Verwilghen, né en août 52 à<br />

Schaerbeek, aussi connu sous les<br />

pseudos de Hagen Dierks ou de Inger<br />

Asten et subtilement surnommé «le<br />

contrebandier de la chanson française»).<br />

Ce type qui cultive depuis toujours l’art<br />

du pseudonyme et des paradoxes se<br />

livre ici en toute intimité, sans sentimentalisme<br />

aucun. Avec la distance respectable<br />

qui fait sa marque de fabrique,<br />

comme il le fait depuis plus de 30 ans<br />

en enfilant pour les autres ses perles<br />

d’insolence désabusée. Jacques Duvall<br />

fait parler de lui... par les autres.<br />

Jacques Duvall et Les Editions du Caïd<br />

bousculent ici le concept de la bio<br />

d’artiste, avec un livre adossé à une<br />

documentation de toute première main.<br />

Cette très belle compilation d’articles<br />

de presse et d’interviews (dont le texte<br />

inédit de son ami Gilles Verlant, écrit<br />

peu avant le décès de celui-ci) entre en<br />

résonance avec une galerie de photos<br />

et de documents inattendus pour, au<br />

final, composer un inventaire subjectif et<br />

tellement cohérent de moments clés. (...)<br />

Au fil des pages et des images, les<br />

souvenirs duvalliens s’imbriquent et se<br />

complètent, en creux. Avec la patte de<br />

Duvall, celle qui fait mouche avec ses<br />

airs de ne pas y botter, en touche qui<br />

touche.<br />

Le live « La Contrebandier de la<br />

Chanson » est vendu avec une compilation<br />

exclusive de 11 titres remasterisés,<br />

concoctée par Jacques Duvall<br />

lui-même. Une compilation à télécharger<br />

gratuitement via un code personnel livré<br />

avec le bouquin.<br />

www.editionsducaid.com


AGENDA<br />

A VOIR<br />

PARIS<br />

Herbert Hoffmann tatouant des marins canadiens du porte-avion Bonaventure, Herbert Hoffman.<br />

Tirage sur papier argentique, 1966.<br />

TATOUEURS, TATOUÉS<br />

On associe souvent tatouages et vintage. Pour tous les amateurs<br />

du genre, une belle exposition se tient en ce moment à<br />

Paris au Musée du quai Branly. «Tatoueurs, tatoués» explore<br />

l’univers du tatouage et propose une approche inédite de cette<br />

pratique ancestrale en rassemblant plus de 300 oeuvres historiques<br />

et contemporaines provenant du monde entier.<br />

Pour la première fois, une exposition met en perspective la<br />

dimension artistique du tatouage, son histoire depuis les premiers<br />

témoignages de son existence, au travers de toutes les<br />

cultures. Le musée du quai Branly fait écho à l’intérêt grandissant<br />

porté à cet art - à la fois «objet» de fascination et marquage<br />

identitaire - dans nos sociétés contemporaines. Pour<br />

la première fois, le propos d’une exposition est consacré au<br />

tatouage en tant que geste artistique, et rend hommage aux<br />

pionniers contemporains, ces artistes qui ont fait évoluer l’art<br />

du tatouage mais dont le rôle n’a jamais été mis en valeur. De<br />

ses origines jusqu’à la création contemporaine, l’exposition<br />

s’attarde sur l’histoire et la signification du tatouage dans les<br />

civilisations. A ne pas manquer si vous passez quelques jours<br />

à Paris durant vos vacances.<br />

jusqu’au 18.10.2015<br />

musée du quai Branly - Quai Branly 37 - 75007 Paris<br />

www.quaibranly.fr<br />

dklikkAGENDA#79


dklikkAGENDA#80<br />

A VOIR<br />

HORNU BRUXELLES BRUXELLES<br />

Tranches de vie - Sofie Lachaert & Luc<br />

D’Hanis © photo : Jean Godecharle<br />

TRANCHES DE VIE<br />

SOFIE LACHAERT<br />

& LUC D’HANIS<br />

Impossible de dissocier vie<br />

et travail dans le vécu quotidien<br />

du tandem de créateurs<br />

Sofie Lachaert et Luc d’Hanis<br />

(Slld). Voilà plus de 20 ans<br />

qu’ils développent ensemble<br />

du mobilier, des objets, des<br />

installations contextuelles. Intrigant,<br />

leur travail questionne<br />

et repousse sans cesse la<br />

frontière entre arts appliqués,<br />

artisanat et design. Chaque<br />

projet est une aventure commune,<br />

chaque œuvre le résultat<br />

d’une symbiose entre une<br />

orfèvre-créatrice de bijoux et<br />

un plasticien. Une expérience<br />

poétique.<br />

Jusqu’au 17.08.<br />

Grand-Hornu Images<br />

Site du Grand-Hornu<br />

Rue Sainte Louise 82<br />

7301 Hornu<br />

www.grand-hornu-images.be<br />

Birgit Jürgenssen Hausfrauenküchenschürze/<br />

Housewives’Kitchen Apron, 1975 Black-andwhite<br />

photographs © Estate of Birgit Jürgenssen/<br />

VBK Vienna, 2012 / Sammlung verbund, Vienna<br />

WOMAN.<br />

THE FEMINIST<br />

AVANT-GARDE<br />

OF THE 1970S<br />

Cette exposition rassemble<br />

450 oeuvres de 29 artistes<br />

féminines. Dans les années<br />

70, les femmes artistes ont<br />

donné pour la première fois<br />

naissance a la représentation<br />

de la femme. Elles ont étudié<br />

leurs propres corps et ont<br />

élaboré la conception d’identités<br />

féminine de manière<br />

provocante, radicale, poétique<br />

et ironique. La commissaire<br />

Gabriele Schor qualifie<br />

ce mouvement artistique<br />

d’Avant-garde féministe pour<br />

mettre en évidence «le rôle<br />

pionnier et collectif que ces<br />

artistes ont joué ce 40 dernières<br />

années» .<br />

18.06.2014 > 31.08.2014<br />

Palais des Beaux-Arts<br />

Rue Ravenstein<br />

à 1000 Bruxelles<br />

www.bozar.be<br />

BRUSSELS<br />

JAZZ MARATHON<br />

En mai, Bruxelles vibrera au<br />

son du jazz et ce, pour la<br />

19 e édition. Le temps d’un<br />

week-end, la Grand Place,<br />

le Sablon, la place Sainte-<br />

Catherine, la place F. Cocq<br />

et la place du Luxembourg<br />

ainsi qu’une pléiade de clubs,<br />

salles, cafés et hôtels recevront<br />

musiciens confirmés et<br />

jeunes talents de jazz, blues,<br />

punk et word. Un programme<br />

riche et varié vous attend !<br />

Plus de 160 concerts gratuits,<br />

le temps d’un week-end.<br />

Les 23-24-25 mai 2014<br />

Infos :<br />

www.brusselsjazzmarathon.be


Modèle de Gabrielle Chanel:<br />

Robe de soir 1930-1931<br />

Griffe tissée marron sur<br />

gros grain crème :<br />

CHANEL, cousu au revers<br />

de la griffe un numéro<br />

imprimé 40033.<br />

Fourreau entièrement<br />

fait de paillettes nacrées<br />

brodées sur tulle. Décolleté<br />

profond dans le dos, soutenu<br />

par un jeu de bretelles<br />

étroites. La jupe est formée<br />

de deux panneaux s’ouvrant<br />

sur une petite fente<br />

arrondie devant et formant<br />

une petite traîne à l’arrière.


EXPO<br />

dklikkAGENDA#83<br />

ODE<br />

au glamour<br />

des années 30<br />

Photographies © Musée du Costume et de la Dentelle<br />

Modèle de Madeleine Vionnet :<br />

Robe d’hôtesse 1937-1939.<br />

Le Musée du Costume et de la Dentelle vous<br />

emmène dans la mode Glamour des années 30,<br />

qui présente bien des points communs avec notre<br />

décennie. Montée des extrêmes, crise économique<br />

ou encore la hausse du chômage, avec<br />

les années 30 l’avenir s’assombrit. Les tenues frivoles<br />

des années folles et sa mode garçonne qui s’est permis<br />

toutes les extravagances laissent place à un vêtement plus<br />

classique, discrètement élégant. La robe se fait moulante<br />

et redessine des silhouettes ultra féminines. Les tissus<br />

employés de biais s’ajustent au corps. Pour se glisser<br />

dans ces tenues, la femme se réconcilie avec le corset qui<br />

revient sous forme de gaine et adopte un soutien-gorge qui<br />

met les seins en valeur. Les cheveux rallongent, ondulent et<br />

la coiffure reprend du volume. La silhouette est complétée<br />

par le port d’un petit chapeau posé de manière asymétrique.<br />

La femme revient donc à plus de discrétion dans un<br />

luxe non ostentatoire, en phase avec les années de crise<br />

due au krach boursier de 1929.<br />

Le code vestimentaire féminin est extrêmement compliqué<br />

et sa complexité va croissante avec l’échelle sociale. La<br />

mondaine, riche et oisive, choisit ses tenues en fonction<br />

des moments de la journée et de ses occupations.


Depuis quelques années,<br />

le musée fait se rencontrer<br />

la mode contemporaine<br />

et l’histoire du costume<br />

à travers ses « Leçons de<br />

Mode ». Pour sa nouvelle<br />

exposition, Nicolas Woit,<br />

styliste bruxellois rétrofashion<br />

a été invité à créer<br />

une silhouette qui lui ressemble,<br />

inspirée de la<br />

coupe en biais chère aux<br />

années 30.<br />

Modèle Hirsch : robe du soir.Vers 1930-1935<br />

La liste des toilettes est longue et il est parfois<br />

compliqué d’en dresser une typologie exacte :<br />

robe d’intérieur, robe du matin, tailleur de jour<br />

ou de soir, robe de déjeuner, robe d’aprèsmidi,<br />

robe de garden-party, robe de gala, de<br />

casino, de bal, de petit soir, de grand soir…<br />

Quelque soit leur condition, les femmes<br />

rêvent de s’habiller comme Greta Garbo,<br />

Jean Harlow, Marlène Dietrich. Glamour et<br />

sophistication deviennent les maîtres mots<br />

de la décennie.<br />

L’exposition « Glamour 30’s Fashion » proposée<br />

au Musée du Costume et de la Dentelle<br />

se veut le reflet de la garde-robe féminine.<br />

Les tenues d’intérieur côtoient les tailleurs<br />

de l’après-midi, les vêtements de sport ou<br />

encore les robes du soir pourvues de décolletés<br />

vertigineux dans le dos. Toutes ces<br />

pièces sont sophistiquées par leur coupe et<br />

les détails, comme les fermetures apparentes<br />

telles des boutons ouvragés.<br />

Les pièces présentées appartiennent au<br />

Musée. La plupart ont été portées et proviennent<br />

de dons. Certaines, comme les<br />

robes de Madeleine Vionnet ou de Coco<br />

Chanel, sont de véritables petit bijoux.<br />

LES ENFANTS NE SONT PAS OUBLIÉS<br />

Afin de se familiariser avec la mode de<br />

l’époque, des manipulations permettent aux<br />

enfants de découvrir les motifs art déco, la<br />

coupe en biais et l’assemblage des robes<br />

glamour. Sans oublier un espace rien qu’à<br />

eux pour colorier, bouquiner, ou se déguiser<br />

en tenue d’enfants modèles des années 30.<br />

Glamour 30’s Fashion Expo<br />

> 01.02.15<br />

Musée du Costume et de la Dentelle<br />

Rue de la Violette 12 à 1000 Bruxelles<br />

Infos :<br />

T. +32 (0)2 213 44 50<br />

www.museeducostumeetdeladentelle.be


Modèle Hirsch : robe de<br />

nuit. Années 1930-1935.<br />

Taffetas de soie rose<br />

poudre. Longue robe en<br />

forme taillée de biais<br />

décolletés en pointe<br />

devant et derrière, bordés<br />

de dentelle mécanique<br />

crème. Epaules couvertes<br />

par un petit volantbordé<br />

de même. Travail de<br />

points clairs disposés en<br />

losange sur le devant et<br />

chiffres brodés sur le sein<br />

gauche MR. Les différents<br />

panneaux constituant la<br />

jupe sont assemblés au<br />

points claires. Ceinture à<br />

nouer assortie.


le meilleur pour<br />

LA FAIM<br />

Envie de vivre une expérience culinaire hors du commun dans un<br />

esprit rétro-libertaire ? Alors ce qui va suivre est fait pour vous. Pour<br />

connaitre les tendances actuelles de la gastronomie, l’événement<br />

à ne pas manquer est certainement la 6 e édition du rendez-vous<br />

incontournable de tous les gourmets et gourmands : Culinaria.<br />

Les chefs vous convient à leur table<br />

pour déguster un véritable Festin<br />

Originel. De fait, pour son cinquième<br />

anniversaire, Culinaria souhaite<br />

revenir à l’origine du plaisir gastronomique.<br />

Meilleurs restaurants mais aussi<br />

ateliers gastronomiques, arts de la table et<br />

maisons de bouche, Culinaria est voué aux<br />

découvertes et aux expériences culinaires.<br />

Pendant cinq jours, passionnés de gastronomie,<br />

épicuriens, foodistes, adeptes d’expériences<br />

et curieux réveilleront leurs papilles<br />

autour d’ateliers inédits, de découvertes<br />

gourmandes et de dégustations étoilées<br />

autour du thème : «Le festin originel».<br />

Les chefs étoilés et de jeunes chefs prometteurs<br />

proposeront leur interprétation du festin<br />

par une recette originale. Le gourmet pourra<br />

choisir une mise en bouche d’un jeune<br />

créateur gastronomique et dégustera ensuite<br />

cinq dégustations étoilées proposées dans<br />

les menus du jour. Il terminera sa découverte<br />

en passant par le buffet dessert et choisira<br />

deux desserts imaginés par des grand noms<br />

du chocolat et de la pâtisserie. Les fromages<br />

ne seront pas en reste avec un magnifique<br />

buffet de Fromages de Suisse.<br />

Culinaria à Tour & Taxis du 21 au 25 mai 2014<br />

Informations et préventes des billes sur<br />

www.culinaria2014.com


dKLI K<br />

K<br />

vous retrouve en<br />

septembre,<br />

pour un numéro<br />

très design !<br />

Pour être averti de la sortie du prochain<br />

numéro, abonnez-vous, c’est GRATUIT !*<br />

klik pour s’abonner<br />

SUIVEZ-NOUS SUR<br />

*Vos données seront traitées de façon confidentielle.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!