Cadre Procédural de Réinstallation - Dr. Kai Schmidt-Soltau
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ICCN<br />
<strong>Cadre</strong> procédural <strong>de</strong> Réinstallation du Projet GEF-BM<br />
C'est à partir <strong>de</strong> 2004 que la Lord's Resistance Army (LRA) a déplacé sa base au nord <strong>de</strong> l'Uganda<br />
vers les zones au nord-est du PNG. Leur base se trouve près <strong>de</strong> Zunakumba et leur présence est à<br />
l'origine <strong>de</strong> la fuite <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> cette zone. Ces populations, et plus spécialement les Azan<strong>de</strong><br />
dans la localité <strong>de</strong> Nzere, une zone sandwich entre le PNG et le Soudan, se sont réfugiées au sudouest<br />
du domaine <strong>de</strong> chasse <strong>de</strong>s Azan<strong>de</strong>, alors que la LRA a entamé le travail dans plusieurs mines<br />
d'or ainsi qu'une chasse intensive aux animaux qui ont survécu dans le secteur nord du PNG.<br />
En Décembre 2006, le Parc National <strong>de</strong> la Garamba compte un effectif <strong>de</strong> 190 agents dont 44 sont <strong>de</strong>s<br />
agents administratifs, un agent scientifique et 145 gar<strong>de</strong>s actifs. La moyenne d’âge <strong>de</strong>s agents techniques<br />
est <strong>de</strong> 55 ans. Garamba détient aussi un nombre élevé <strong>de</strong> retraités évalué à 93 personnes du cadre<br />
technique et 10 agents administratifs. Ce personnel est reparti entre la Station <strong>de</strong> Nagero et la sous-station<br />
<strong>de</strong> Gangala na Bodio. Des 19 postes <strong>de</strong> patrouilles qui existaient avant la guerre, il n’en reste plus un seul.<br />
La Garamba fonctionne avec les subventions provenant du Gouvernement <strong>de</strong> la RDC (salaires du<br />
personnel) et <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> partenaires extérieurs. L’apport du Gouvernement se chiffre à ce jour à<br />
quelques 21.240 dollars US auxquels se sont ajoutés à titre exceptionnel pour l’année 2005 seulement,<br />
6.000 dollars US en provenance <strong>de</strong> la Direction Générale <strong>de</strong> l’ICCN. L’appui <strong>de</strong>s partenaires<br />
(UNESCO/UNF) se chiffrait à 116.400 dollars US au cours <strong>de</strong> l’année fiscale passée. L’apport du tourisme,<br />
<strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s transactionnelles et autres taxes a été d’à peine 650 dollars US. Au total, la Garamba a<br />
fonctionné avec un budget <strong>de</strong> 144.300 dollars US. Au cours du <strong>de</strong>uxième semestre <strong>de</strong> 2005, l'ONG African<br />
Parks Foundation (APF) basée en Afrique du Sud a, à travers d'un contrat avec l'ICCN, obtenu la pleine<br />
autorité du management du PNG avec une superficie <strong>de</strong> 4.920 km² et il est entouré par <strong>de</strong>s réserves <strong>de</strong><br />
chasse: le domaine <strong>de</strong> chasse <strong>de</strong>s Azan<strong>de</strong> (2,892 km²) à l'ouest, celui <strong>de</strong> Gangala na Bodio (2,652 km²) et<br />
celui <strong>de</strong> Mondo Misa (1,983 km²) à l'est. Etant appelée à réhabiliter les structures du PNG et <strong>de</strong> renforcer<br />
les lois <strong>de</strong> conservation dans ce parc ainsi que dans les réserves <strong>de</strong> chasse, l'APF a pu obtenir le plein<br />
contrôle sur les gar<strong>de</strong>s et elle est autorisée <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> tous les bénéfices générés.<br />
L'African Parks Foundation (African Parks Management and Finance Company (Pty) Ltd) a été<br />
incorporée en Afrique du Sud en 2000. Trois <strong>de</strong> ses membres fondateurs, Mavuso Msimang, Peter<br />
Fearnhead et Anthony Hall-Martin étaient, à cette époque, employés dans <strong>de</strong>s hautes positions <strong>de</strong><br />
l'administration du Parc National <strong>de</strong> l'Afrique du Sud, respectivement son CEO, Directeur <strong>de</strong> la<br />
Commercialisation et <strong>de</strong> la Conservation. Leur mission est étroitement liée à l'approche d'une<br />
privatisation <strong>de</strong>s parcs nationaux et ils travaillent entre temps dans plusieurs pays africains. Certains<br />
d'entre eux se retrouvent face à <strong>de</strong>s problèmes qui sont souvent la conséquence <strong>de</strong> leur approche <strong>de</strong><br />
vouloir s'approprier <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong>s parcs. En Afrique du Sud, <strong>de</strong>s planteurs ayant été expulsés<br />
du Parc National <strong>de</strong> Marakele, le parc le plus important <strong>de</strong> l'APF, sont constamment en train <strong>de</strong> porter<br />
plainte contre l'APF (Wardl 2006, Groenewald et Macleod 2004). Il y a eu, au Kenya, plusieurs tentatives<br />
<strong>de</strong> s'approprier du management dans les parcs nationaux <strong>de</strong> ce pays, mais <strong>de</strong>venant publiques, elles<br />
ont toutes échoués (Opala 2003). En Zambie, l'APF avait initialement pris le management dans <strong>de</strong>ux<br />
parcs, mais le tribunal avait jugé qu'à cause <strong>de</strong>s consultations publiques insuffisantes, ses contrats <strong>de</strong><br />
gérer le Parc National <strong>de</strong> Sioma-Ngwezi <strong>de</strong>vait être résilié avec effet immédiat pendant que la décision<br />
<strong>de</strong> résilier le contrat <strong>de</strong> management dans le Parc National <strong>de</strong> Liuwa Plain est constamment contesté au<br />
niveau <strong>de</strong> la justice (Baldwin 2004 & Sikota 2004). Et en Ethiopie, la mission <strong>de</strong> l'APF est étroitement<br />
liée à l'expulsion <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10.000 personnes du Parc National <strong>de</strong> Nech Sar juste avant que l'APF<br />
prenne la responsabilité du management et à l'expulsion prévue <strong>de</strong> 50.000 personnes du Parc National<br />
d'Omo géré déjà par l'APF (Refugees international 2004; IUCN 2005; pers. Comm. Turton 2005 & 2006;<br />
pers. Comm. Hurd 2006). Comme l'APF n'était pas préparé à remplir sa mission en conformité avec les<br />
standards internationaux en Ethiopie, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'assistance financière auprès <strong>de</strong> la Banque<br />
Mondiale a été refusée (pers. Comm. Aronson 2006).<br />
Dans le cas du PNG, l'APF a adopté une approche plus équilibrée qui prévoit aussi quelques fonds à la<br />
conservation communautaire et aux projets <strong>de</strong> développement, mais la somme <strong>de</strong> 5.000 USD par mois<br />
et pour une population <strong>de</strong> 170.000 personnes dans les domaines <strong>de</strong> chasse paraît bien insuffisante. En<br />
outre, cette approche a été implantée un peu tard: alors qu'il était convenu <strong>de</strong> démarrer ces microprojets<br />
en juin 2005, la première activité n'a été réalisée qu'en avril 2006. L'unité pour la conservation<br />
communautaire ne dispose pratiquement pas <strong>de</strong> personnel (un expert seulement et un assistant <strong>de</strong>puis<br />
décembre 2006), elle est en même temps sous-équipée et il n'y a pas <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> transport, pas <strong>de</strong><br />
communication et aucun ordinateur pour la rédaction <strong>de</strong>s rapports. Le management <strong>de</strong> l'APF pour le<br />
PNG reconnaît ces faits et a invité l'ONG britannique Fauna and Flora International (FFI) <strong>de</strong> prendre la<br />
direction du programme pendant que l'APF s'occupe <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> conservation. C'est dans cette<br />
perspective que la FFI a réalisé un workshop <strong>de</strong> planning avec la participation <strong>de</strong> quelques<br />
fonctionnaires hauts placés <strong>de</strong> la région (administrateurs <strong>de</strong> territoire, les chefs <strong>de</strong> collectivité et<br />
quelques représentants <strong>de</strong>s ONG) pour définir l'interaction entre le PNG et les populations locales:<br />
Rapport Final Février 2007 23