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Cadre Procédural de Réinstallation - Dr. Kai Schmidt-Soltau

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ICCN<br />

<strong>Cadre</strong> procédural <strong>de</strong> Réinstallation du Projet GEF-BM<br />

2. Description du projet GEF-BM<br />

L’objectif du Gouvernement est d’accroître les bénéfices sociaux et économiques que les forêts et les<br />

aires protégées apportent au pays tout en assurant que cette contribution sera durable et qu'elle<br />

respecte l’environnement. Jusqu'au jour d’aujourd'hui, la gestion <strong>de</strong>s aires protégées en RDC était régie<br />

par l’ordonnance loi n°69-041 du 22 août 1969 et par ses mesures d’application, mais la loi 11/2002 du<br />

29 août 2002 - le Co<strong>de</strong> forestier - comporte une nouvelle politique d'utilisation <strong>de</strong>s ressources naturelles<br />

élaborée pendant la décennie 1990 et discutée lors <strong>de</strong>s forums politiques <strong>de</strong> même celle portant sur la<br />

législation environnementale en mai et juillet 2000. Ce co<strong>de</strong> représente le premier effort <strong>de</strong> la RDC <strong>de</strong><br />

développer sa propre vision sur la gestion <strong>de</strong>s ressources naturelles tout en tenant compte <strong>de</strong>s<br />

tendances en cours en Afrique centrale et au niveau international. Simultanément, le gouvernement<br />

s’atèle à réviser la Loi sur la Conservation <strong>de</strong> la Nature en vue d'assurer notamment l’harmonisation<br />

complète du cadre juridique national avec la Convention sur la Diversité Biologique (CBD). Le Co<strong>de</strong><br />

Forestier i<strong>de</strong>ntifie <strong>de</strong>s axes à travers lesquels le secteur <strong>de</strong>vra contribuer à la réduction <strong>de</strong> la pauvreté, à<br />

la bonne gouvernance ainsi qu'à l'amélioration <strong>de</strong>s capacités:<br />

1) Le co<strong>de</strong> forestier vise à «promouvoir une gestion rationnelle et durable <strong>de</strong>s ressources forestières<br />

capables d'accroître leurs contributions au développement économique, social et culturel <strong>de</strong>s<br />

générations présentes, tout en préservant les écosystèmes forestiers et la biodiversité forestière au<br />

profit <strong>de</strong>s générations futures» (Co<strong>de</strong> forestier § 2).<br />

2) Le co<strong>de</strong> forestier prévoit comme condition préalable et avant chaque classement d'une forêt (§ 15),<br />

la consultation <strong>de</strong> la population riveraine et la participation <strong>de</strong> tous les acteurs impliqués dans la<br />

gestion. Cette participation sera réalisée à travers <strong>de</strong>s différents mécanismes tels que:<br />

l’établissement <strong>de</strong>s conseils consultatifs provinciaux (§ 29, 30, 31), la consultation <strong>de</strong> tous les<br />

acteurs impliqués et notamment ceux du secteur privé et <strong>de</strong>s ONG (Co<strong>de</strong> forestier § 5, 6, 24, 74).<br />

3) 40% <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong>s concessions forestières seront <strong>de</strong>stinées aux entités administratives<br />

décentralisées (25% aux provinces et 15% aux territoires) et elles <strong>de</strong>vront servir à la réalisation<br />

<strong>de</strong>s infrastructures d’intérêt collectif (Co<strong>de</strong> forestier § 122);<br />

4) Les exploitants forestiers sont tenus <strong>de</strong> convenir avec les populations riveraines <strong>de</strong>s «cahiers <strong>de</strong><br />

charges», fixant les travaux et services d’intérêt collectif qu’ils s’engagent à réaliser (Co<strong>de</strong> forestier § 89);<br />

5) Les droits d'usage <strong>de</strong>s populations locaux dans les concessions forestières sont reconnues et<br />

protégées en vue <strong>de</strong> satisfaire les besoins domestiques <strong>de</strong>s individus et <strong>de</strong>s communautés (§ 32); et<br />

6) Les communautés rurales obtenant le droit <strong>de</strong> gérer directement les forêts dans le cadre <strong>de</strong>s<br />

«concessions <strong>de</strong>s communautés locales» (Co<strong>de</strong> forestier § 22).<br />

Toutes les aires protégées sont placées sous la responsabilité <strong>de</strong> l’Institut Congolais pour la<br />

Conservation <strong>de</strong> la Nature (ICCN) (Ordonnance-loi n° 75-023 du 22 juillet 1975). Mais malgré le<br />

dévouement <strong>de</strong> ses agents, l’ICCN n’est pas épargné du délabrement général <strong>de</strong>s institutions en<br />

RDC, caractérisé par <strong>de</strong>s salaires insuffisants, un manque <strong>de</strong> formation et avec la perspective d’un<br />

départ en retraite <strong>de</strong> ses agents les plus expérimentés. L'ICCN anime un Comité <strong>de</strong> Coordination du<br />

Site (CoCoSi) au niveau <strong>de</strong> chaque parc national, <strong>de</strong> même qu'une plate-forme <strong>de</strong> coordination<br />

nationale appelée «Coalition pour la Conservation au Congo» (CoCoCongo). Pendant que le CoCoSi<br />

et le CoCoCongo réunissent l’ICCN et ses partenaires, c'est-à-dire les ONG internationales <strong>de</strong><br />

conservation (WWF, WCS, CI, APF, AWS, DFGF-I, DFGF-E, FZG, LZS, etc.), il n'existe encore, à<br />

présent, aucune plate-forme appropriée, réunissant tous les désintéressés et offrant un espace aux<br />

populations affectées ainsi qu'aux autres acteurs nationaux impliqués pour exprimer leurs opinions.<br />

Les principaux axes <strong>de</strong> la Nouvelle Vision pour la Conservation <strong>de</strong>s Aires Protégées dans la RDC<br />

(octobre 2003) peuvent comporter <strong>de</strong>ux éléments clefs:<br />

Réhabilitation du réseau <strong>de</strong>s aires protégées. Durant les conflits, tous les AP ont dû subir <strong>de</strong><br />

graves déprédations. Les actions prioritaires comprennent entre autres: le recrutement du personnel<br />

et la réhabilitation <strong>de</strong>s infrastructures élémentaires, le réexamen et le marquage <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong>s parcs<br />

<strong>de</strong> façon participative, l’élaboration <strong>de</strong> plans <strong>de</strong> gestion participatifs, la mise en œuvre d’initiatives <strong>de</strong><br />

gestion communautaire ainsi que le développement d’autres activités génératrices <strong>de</strong> revenus et<br />

d’emplois dans la périphérie <strong>de</strong>s parcs. Il est prévu, dans ce contexte, a) «<strong>de</strong> faciliter la collaboration<br />

avec les partenaires <strong>de</strong> l’ICCN à travers le CoCoCongo, b) d'impliquer les communautés locales dans<br />

l’élaboration et dans la mise en œuvre <strong>de</strong>s politiques et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> conservation assurant<br />

l’utilisation durable <strong>de</strong>s ressources naturelles, c) <strong>de</strong> gérer les aires protégées et collaborer avec les<br />

populations riveraines dans la gestion <strong>de</strong>s zones tampons en collaboration et au bénéfice <strong>de</strong>s<br />

populations riveraines» (p.3).<br />

Rapport Final Février 2007 13

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