lsmX-1 ml1 - La Scena Musicale

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généralement lourd et pessimiste risque de rebuter certains auditeurs, mais l’ampleur de l’œuvre et sa profonde originalité valent amplement l’effort de l’écoute. En complément de programme, In tenebras exteriores, une œuvre de 18 minutes, offre un exemple de plus de la grande maîtrise de Langgaard tant dans son invention musicale que dans l’exploitation des timbres de l’orgue. EC Sacrificium : Œuvres de Porpora, Leo, Araia, Vinci, Graun, Caldara, Broschi, Haendel Cecilia Bartoli, mezzo-soprano; Il Giardino Armonico/Giovanni Antonini Decca 478 1521 (2 CD: 100 min) ★★★★★★ $$ Malgré les anthologies remarquables des Vivica Genaux, Andreas Scholl et Philippe Jaroussky, respectivement consacrées à Farinelli, Senesino et Carestini, le répertoire virtuose écrit au siècle des Lumières pour les castrats demeure largement méconnu. En témoigne le présent coffret, où Cecilia Bartoli propose une dizaine d’inédits du plus grand intérêt, puisant dans ce qui fut le répertoire des élèves de Porpora (notamment Caffarelli, Farinelli et Porporino). On s’en doute, la virtuosité la plus folle est ici au ON THE WEB / SUR INTERNET » scena.org BLOGUE/BLOG: scena.org/blog NOUVEAU /NEW » Cette semaine à Montréal » This Week in Montreal TWITTER: LaSCENA FACEBOOK » La Scena Musicale rendez-vous, et la diva avoue n’avoir jamais rien chanté d’aussi difficile (jusqu’à trente mesures de coloratures dans le sensationnel Cadro, ma qual si mira du Napolitain Araia). Débordante de vie et de fureur, cette musique, loin d’ennuyer ou de fatiguer, transporte et captive l’auditeur, qui retient son souffle quand Cecilia Bartoli déploie le sien, d’une longueur exceptionnelle. Même dans les arias plus décoratives, comme l’Usignolo sventurato de Porpora, les interprètes savent toujours maintenir la tension et relancer le discours, sans pour autant recourir à des effets faciles. Les airs de tendresse ou d’affliction séduisent encore davantage s’il est possible, Cecilia Bartoli n’hésitant pas à les chanter piano de bout en bout, admirablement soutenue par un orchestre attentif aux moindres détails. En complément, Decca offre un dictionnaire illustré des castrats et un second disque où figurent trois airs déjà connus, dont le Son qual nave de Broschi (rendu célèbre par le film Farinelli, il castrato), que Bartoli enrichit d’une reprise ornée très imaginative. Une réserve, tout de même, pour la présentation: intituler pompeusement cette anthologie Sacrificium, plusieurs images d’outils de castration à l’appui, semble relever davantage d’une stratégie de marketing sensationnaliste que du désir de rendre hommage aux garçons qui furent victimes de cette pratique révolue. PG MUSIQUE INSTRUMENTALE Bruckner – Symphony No. 6 Orchestre de la Suisse Romande/Marek Janowski PentaTone PTC 5186 354 (58 min 35 s) ★★★★✩✩ $$$ The Geneva-based Orchestre de la Suisse Romande (OSR) was well known to record collectors in the 50s and 60s for its many fine Decca recordings under its founder and long-time conductor Ernest Ansermet. Nearly all its recordings were made in the excellent Victoria Hall and they sounded wonderful. Under its current music director Marek Janowski the OSR is recording again but with repertoire never associated with Ansermet. Janowski excels in the nineteenth century German literature and seems to have embarked on a Bruckner cycle. The Ninth has already been released. Janowski has always seemed to me meticulous but inclined to be stodgy. He keeps his personality well in check and he is able to clarify every orchestral line even in the densest texture. That is the case here too. In matters of tempo he is usually conservative but miscalculates badly in the Finale. He starts at a very fast tempo even though Bruckner marks the music nicht zu schnell (not too fast) then has to slow to half the speed for the second subject. This continues through the movement, with abrupt and unconvincing tempo changes. The worst one occurs nine bars before the end when the main theme of the first movement reappears and Janowski has to suddenly put on the brakes to accommodate it. I was also bothered by Janowski’s balances in the tuttis. The timpanist is never allowed to play much more than mezzo forte. This makes the climaxes sound too brassy and lightweight. PER Clara Schumann: Piano Concerto Veronica Jochum, piano; Bamberger Symphoniker/Joseph Silverstein Tudor 788 (57 min 58 s) ★★★✩✩✩ $$$ La musique de Clara Schumann est de plus en plus diffusée, comblant ainsi une lacune importante dans l’histoire de la musique romantique allemande. Le présent enregistrement regroupe deux œuvres de musique de chambre et le Concerto pour piano en la mineur, op. 7, seule œuvre orchestrale de la femme de Robert Schumann. Ce concerto d’une vingtaine de minutes est écrit dans le goût de l’époque et la partition ne manque pas de lyrisme. On sent une grande liberté sur le plan de la forme, ce qui nuit peut-être un peu au discours musical. En contrepartie, le Trio en sol mineur op. 17 est une œuvre beaucoup plus intéressante, tout imprégnée d’une sensibilité attachante et d’une complicité propre à une musique de chambre intimiste. Ce disque est complété par trois charmantes romances pour violon et piano. Veronica Jochum démontre une grande polyvalence au piano. La prise de son laisse à désirer: celle du concerto est feutrée et un peu éloignée, tandis que les œuvres de chambre jouissent d’un équilibre nettement plus réussi. Loin d’être un disque essentiel, il saura piquer la curiosité des passionnés de la musique allemande du XIX e siècle. EC Elgar & Schnittke Viola Concertos David Aaron Carpenter, viola; Philharmonia Orchestra/Christoph Eschenbach Ondine ODE 1153-2 (64 min 40 s) ★★★★★✩ $$$ Over the years many fine artists have tried to make a career as solo violists. Most have failed. There simply isn’t enough important repertoire for the instrument. There is also the problem that the instrument’s middle register character lacks the soaring upper register of the violin or the weight of the cello. The latest musician to try where others have feared to tread is the young American David Aaron Carpenter. On the strength of this recording he is a virtuoso on his instrument and a compelling musician. 34 Novembre 2009 November

The Elgar Cello Concerto in the Tertis arrangement for viola was given its first recording by Rivka Golani in 1989 (Conifer CDCF 171). Comparing the two recordings it immediately becomes obvious that Carpenter is one of those violists who opts for a lean, violinistic sound. Golani favoured the traditional dark, woody viola timbre. Carpenter’s preference allows him to cut through the orchestra more easily. In addition, he and Eschenbach approach the Elgar as chamber music for the most part, and are consistently sensitive to the quieter dynamics. You won’t find anything like cellist Jacqueline du Pré’s passion in the last movement but Carpenter’s restrained and poetic approach is valid too. The Schnittke Viola Concerto from 1985 is a magnificent and disturbing work, with some of the most haunting music ever written in its final pages. Soloist and conductor are ideal interpreters of the piece and the recording quality is very good. PER Daugherty: Fire and Blood Ida Kavafian, violon; Detroit Symphony Orchestra/Neeme Järvi Naxos 8.559372 (69 min 30 s) ★★★✩✩✩ $ La musique de Michael Daugherty exploite directement les idiomes de la musique populaire américaine du XX e siècle, et plus particulièrement le blues, le Motown et le rock. Très appréciées par nos voisins du Sud, ses œuvres offrent une réflexion sur l’histoire et la culture populaire américaine. Enregistré en concert lors de leur création, ce disque regroupe les trois œuvres que Daugherty réalisa en tant que compositeur résident à l’Orchestre Symphonique de Détroit (entre 2000 et 2003). Fire and Blood est un concerto pour violon à la virtuosité féroce. Inspiré par une fresque de Diego Rivera, ce concerto se veut une évocation de la condition ouvrière des habitants de Détroit. Le triptyque MotorCity explore l’influence de la musique afro-américaine, avec maintes références aux negro spirituals et à la musique pop des années 1960. Quant à Raise the Roof, les timbales sont à l’avant-plan de cette ouverture tonitruante. C’est extrêmement bien réalisé, mais rapidement on a l’impression que le tout reste en surface, que cette musique qui emprunte ses références à la pop ne le fait qu’au premier degré, sans réel approfondissement. Dommage, car techniquement, ce disque est impeccable. Notons la performance de la violoniste Ida Kavafian, réellement impressionnante. EC Handel – Telemann: Water Music Zefiro/Alfredo Bernardini Ambroisie AM192 (75 min 29 s) ★★★★★✩ $$ Cet enregistrement devant public, réalisé à Londres en 2003, nous permet d’admirer la qualité de l’interprétation d’un ensemble spécialisé en musique baroque sur instruments d’époque. Le programme, très généreux, comprend quatre compositions du XVIII e siècle dédiées, si l’on peut dire, à la magie de l’eau. Haendel a composé sur commande, entre 1715 et 1736, trois Suites du genre Water Music, en fa, la plus souvent joueée, en sol et en ré, et le très prolifique Telemann une Suite décrivant les divinités aquatiques de façon plutôt convenue, précédée d’une grande ouverture pour célébrer le centenaire de l’Amirauté de la Ville de Hambourg en 1723. Étant donné l’incertitude particulière des deux partitions en sol et en ré de Haendel et leurs affinités harmoniques, elles ont été habilement mêlées ici pour former une seule suite en neuf mouvements; le résultat est convaincant, avec des bois et des cuivres colorés, et le tout ne manque pas de charme, même si la baguette du chef semble parfois manquer de la vivacité nécessaire. AL Gustav Mahler: Symphony No 5 Gürzenich Orchester Köln/Marcus Stenz Oehms Classics OC 650 (Hybrid SACD – 68 min 03s) ★★★★★★ $$$ Marcus Stenz may just be the next great German conductor. While many aspire to membership in that elite and long-standing fraternity, Stenz has the inside track for the laurels based on his decades of international podium experience, personal championship of the music of Hans Werner Henze and the remarkable evidence of this recording. Choosing to begin a recording contract with a cycle of the Mahler symphonies is a rather unusual step for a German conductor. And looking back on the ranks of past Kapellmeisters, it is surprising how few demonstrated a recorded facility for Mahler. After Bruno Walter and Otto Klemperer from the composer’s own time, we have had Carl Schuricht, Kurt Sanderling, Klaus Tennstedt and Herbert von Karajan. With his studio account of the Fifth (premiered by this orchestra in Cologne in 1904), Stenz proves that he is a Mahler conductor of the first echelon and worthy of mention among the august musical personages of the foregoing list. Let’s not be analytical; this is a performance that can be felt as well as heard. Sit back and let loose the emotions generated by a superb rendering of the music. It is certainly the best version to come along in many years. The engineering in super-audio is equally impressive. The record label founded by Dieter Oehms only seven years ago has built up an extensive catalogue. This is included with the CD in a 184-page German/English illustrated booklet. WSH Mendelssohn : Concertos pour piano nos 1 et 2, Symphonie no 5 « Réformation » Louis Lortie, piano et dir. Orchestre symphonique de Québec Atma classique ACD2 2599 (64 min 13 s) ★★★★★★ $$$ Une réussite totale, rien de moins. Lortie revient au disque après plusieurs années d’abstention, et qui plus est sur une étiquette québécoise. Lortie et l’OSQ forment un mariage parfait. La légèreté et la virtuosité aériennes des concertos sont admirablement servies par la technique et la musicalité irréprochables du pianiste, ainsi que par l’équilibre soigné de l’orchestre. La musique virevolte et brille de mille feux dans les mouvements alertes, et se fait tendresse et douceur dans les mouvements lents. La Symphonie no 5 nous réserve quant à elle une belle surprise: Louis Lortie s’empare de la baguette et insuffle à cette œuvre autrefois lourde et puissante une cure d’amaigrissement qui lui donne un nouvel air de jeunesse. Les textures sont plus aérées, les tempi plus incisifs, ce qui confère aux tutti une puissance renouvelée. Les musiciens sont fiers de leur orchestre et nous ne pouvons que leur donner raison. FC suite à la page 70 / continues on page 70 Novembre 2009 November 35

The Elgar Cello Concerto in the Tertis arrangement<br />

for viola was given its first recording by Rivka<br />

Golani in 1989 (Conifer CDCF 171). Comparing the<br />

two recordings it immediately becomes obvious<br />

that Carpenter is one of those violists who opts for<br />

a lean, violinistic sound. Golani favoured the traditional<br />

dark, woody viola timbre. Carpenter’s preference<br />

allows him to cut through the orchestra more<br />

easily. In addition, he and Eschenbach approach<br />

the Elgar as chamber music for the most part, and<br />

are consistently sensitive to the quieter dynamics.<br />

You won’t find anything like cellist Jacqueline du<br />

Pré’s passion in the last movement but Carpenter’s<br />

restrained and poetic approach is valid too. The<br />

Schnittke Viola Concerto from 1985 is a magnificent<br />

and disturbing work, with some of the most<br />

haunting music ever written in its final pages.<br />

Soloist and conductor are ideal interpreters of the<br />

piece and the recording quality is very good. PER<br />

Daugherty: Fire and Blood<br />

Ida Kavafian, violon; Detroit Symphony<br />

Orchestra/Neeme Järvi<br />

Naxos 8.559372 (69 min 30 s)<br />

★★★✩✩✩ $<br />

<strong>La</strong> musique de<br />

Michael Daugherty<br />

exploite directement<br />

les idiomes de la<br />

musique populaire<br />

américaine du XX e<br />

siècle, et plus particulièrement<br />

le blues,<br />

le Motown et le<br />

rock. Très appréciées par nos voisins du Sud,<br />

ses œuvres offrent une réflexion sur l’histoire<br />

et la culture populaire américaine. Enregistré<br />

en concert lors de leur création, ce disque<br />

regroupe les trois œuvres que Daugherty<br />

réalisa en tant que compositeur résident à<br />

l’Orchestre Symphonique de Détroit (entre<br />

2000 et 2003). Fire and Blood est un concerto<br />

pour violon à la virtuosité féroce. Inspiré par<br />

une fresque de Diego Rivera, ce concerto se<br />

veut une évocation de la condition ouvrière<br />

des habitants de Détroit. Le triptyque<br />

MotorCity explore l’influence de la musique<br />

afro-américaine, avec maintes références aux<br />

negro spirituals et à la musique pop des années<br />

1960. Quant à Raise the Roof, les timbales sont<br />

à l’avant-plan de cette ouverture tonitruante.<br />

C’est extrêmement bien réalisé, mais rapidement<br />

on a l’impression que le tout reste en<br />

surface, que cette musique qui emprunte ses<br />

références à la pop ne le fait qu’au premier<br />

degré, sans réel approfondissement.<br />

Dommage, car techniquement, ce disque est<br />

impeccable. Notons la performance de la<br />

violoniste Ida Kavafian, réellement impressionnante.<br />

EC<br />

Handel – Telemann: Water Music<br />

Zefiro/Alfredo Bernardini<br />

Ambroisie AM192 (75 min 29 s)<br />

★★★★★✩ $$<br />

Cet enregistrement devant public, réalisé à<br />

Londres en 2003, nous permet d’admirer la<br />

qualité de l’interprétation d’un ensemble spécialisé<br />

en musique<br />

baroque sur instruments<br />

d’époque. Le<br />

programme, très<br />

généreux, comprend<br />

quatre compositions<br />

du XVIII e siècle<br />

dédiées, si l’on peut<br />

dire, à la magie de<br />

l’eau. Haendel a composé sur commande,<br />

entre 1715 et 1736, trois Suites du genre Water<br />

Music, en fa, la plus souvent joueée, en sol et<br />

en ré, et le très prolifique Telemann une Suite<br />

décrivant les divinités aquatiques de façon<br />

plutôt convenue, précédée d’une grande<br />

ouverture pour célébrer le centenaire de<br />

l’Amirauté de la Ville de Hambourg en 1723.<br />

Étant donné l’incertitude particulière des<br />

deux partitions en sol et en ré de Haendel et<br />

leurs affinités harmoniques, elles ont été<br />

habilement mêlées ici pour former une seule<br />

suite en neuf mouvements; le résultat est<br />

convaincant, avec des bois et des cuivres<br />

colorés, et le tout ne manque pas de charme,<br />

même si la baguette du chef semble parfois<br />

manquer de la vivacité nécessaire. AL<br />

Gustav Mahler: Symphony No 5<br />

Gürzenich Orchester Köln/Marcus Stenz<br />

Oehms Classics OC 650 (Hybrid SACD – 68 min 03s)<br />

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Marcus Stenz may<br />

just be the next great<br />

German conductor.<br />

While many aspire to<br />

membership in that<br />

elite and long-standing<br />

fraternity, Stenz<br />

has the inside track<br />

for the laurels based<br />

on his decades of international podium experience,<br />

personal championship of the music of<br />

Hans Werner Henze and the remarkable evidence<br />

of this recording. Choosing to begin a recording<br />

contract with a cycle of the Mahler symphonies is<br />

a rather unusual step for a German conductor.<br />

And looking back on the ranks of past<br />

Kapellmeisters, it is surprising how few demonstrated<br />

a recorded facility for Mahler. After Bruno<br />

Walter and Otto Klemperer from the composer’s<br />

own time, we have had Carl Schuricht, Kurt<br />

Sanderling, Klaus Tennstedt and Herbert von<br />

Karajan. With his studio account of the Fifth (premiered<br />

by this orchestra in Cologne in 1904),<br />

Stenz proves that he is a Mahler conductor of the<br />

first echelon and worthy of mention among the<br />

august musical personages of the foregoing list.<br />

Let’s not be analytical; this is a performance<br />

that can be felt as well as heard. Sit back and let<br />

loose the emotions generated by a superb rendering<br />

of the music. It is certainly the best version<br />

to come along in many years. The engineering<br />

in super-audio is equally impressive. The<br />

record label founded by Dieter Oehms only seven<br />

years ago has built up an extensive catalogue.<br />

This is included with the CD in a 184-page<br />

German/English illustrated booklet. WSH<br />

Mendelssohn : Concertos pour piano nos 1 et 2,<br />

Symphonie no 5 « Réformation »<br />

Louis Lortie, piano et dir.<br />

Orchestre symphonique de Québec<br />

Atma classique ACD2 2599 (64 min 13 s)<br />

★★★★★★ $$$<br />

Une réussite totale,<br />

rien de moins. Lortie<br />

revient au disque<br />

après plusieurs<br />

années d’abstention,<br />

et qui plus est sur<br />

une étiquette québécoise.<br />

Lortie et<br />

l’OSQ forment un<br />

mariage parfait. <strong>La</strong> légèreté et la virtuosité<br />

aériennes des concertos sont admirablement<br />

servies par la technique et la musicalité irréprochables<br />

du pianiste, ainsi que par l’équilibre<br />

soigné de l’orchestre. <strong>La</strong> musique<br />

virevolte et brille de mille feux dans les<br />

mouvements alertes, et se fait tendresse et<br />

douceur dans les mouvements lents. <strong>La</strong><br />

Symphonie no 5 nous réserve quant à elle une<br />

belle surprise: Louis Lortie s’empare de la<br />

baguette et insuffle à cette œuvre autrefois<br />

lourde et puissante une cure d’amaigrissement<br />

qui lui donne un nouvel air de jeunesse. Les<br />

textures sont plus aérées, les tempi plus<br />

incisifs, ce qui confère aux tutti une puissance<br />

renouvelée. Les musiciens sont fiers de leur<br />

orchestre et nous ne pouvons que leur donner<br />

raison.<br />

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Novembre 2009 November 35

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