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lsmX-1 ml1 - La Scena Musicale

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CRITIQUES<br />

REVIEWS<br />

POLITIQUE DE CRITIQUE : Nous présentons ici<br />

tous les bons disques qui nous sont envoyés.<br />

Comme nous ne recevons pas toutes les nouvelles<br />

parutions discographiques, l’absence de<br />

critique ne constitue pas un jugement négatif.<br />

Vous trouverez des critiques additionnelles sur<br />

notre site Web www.scena.org.<br />

REVIEW POLICY: While we review all the best<br />

CDs we get, we don’t always receive every<br />

new release available. Therefore, if a new<br />

recording is not covered in the print version<br />

of LSM, it does not necessarily imply that it is<br />

inferior. Many more CD reviews can be viewed<br />

on our Web site at www.scena.org.<br />

★★★★★★<br />

★★★★★✩<br />

★★★★✩✩<br />

★★★✩✩✩<br />

★★✩✩✩✩<br />

★✩✩✩✩✩<br />

$ < 10 $<br />

$$ 11–20 $<br />

$$$ 21–30 $<br />

$$$$ 31-40 $<br />

$$$$$ > 41 $<br />

indispensable/ AMUST!<br />

excellent / EXCELLENT<br />

très bon / VERY GOOD<br />

bon / GOOD<br />

passable / SO-SO<br />

mauvais / MEDIOCRE<br />

Critiques / REVIEWERS<br />

NB Normand Babin<br />

RB René Bricault<br />

FC Frédéric Cardin<br />

EC Éric Champagne<br />

PG Philippe Gervais<br />

WSH Stephen Habington<br />

AL Alexandre <strong>La</strong>zaridès<br />

PER Paul E. Robinson<br />

JKS Joseph K. So<br />

MUSIQUE VOCALE<br />

Bartók: Le Château de Barbe-Bleue<br />

Elena Zhidkova, mezzo-soprano (Judith); Sir<br />

Willard White, bass-baritone (Barbe-Bleue); London<br />

Symphony Orchestra/Valery Gergiev<br />

LSO Live LSO0685 (58 min 53 s)<br />

★★★★★✩ $$$<br />

Voici une première<br />

parution en format<br />

SACD hybride et<br />

un ajout d’importance<br />

à la discographie<br />

de cet unique<br />

opéra de Bartók.<br />

L’interprétation de<br />

Gergiev est éblouissante.<br />

Il fait ressortir avec une verve surprenante<br />

toutes les subtiles couleurs de cette<br />

partition unique en son genre. L’atmosphère<br />

glauque et lourde du château de Barbe-Bleue<br />

y est omniprésente et, en contraste fabuleux,<br />

nous sommes littéralement éblouis par les<br />

lumières de l’éclatant trésor et la grandiloquence<br />

du royaume dévoilé. Et que dire de la<br />

mélancolique scène du lac de larmes qui est<br />

hypnotisante. Le chef russe joue avec les<br />

tempos d’une façon surprenante, mais<br />

constamment justifiée par l’expressivité dramatique.<br />

<strong>La</strong> prise de son, particulièrement<br />

réussie, rend justice aux musiciens de<br />

l’orchestre et capte toute l’énergie du concert<br />

qui eu lieu en janvier 2009. Côté vocal,<br />

Willard White incarne un Barbe-Bleue à la<br />

fois imposant, intransigeant et mystérieux. Il<br />

ne tombe pas dans le cliché du personnage<br />

terrifiant, ce qui confirme l’intelligence de<br />

cet interprète doué. Elena Zhidkova possède<br />

un timbre étonnamment léger pour une<br />

mezzo-soprano. Elle interprète néanmoins<br />

très bien son rôle, nous faisant ressentir les<br />

diverses contradictions d’une Judith à la fois<br />

craintive et déterminée.<br />

EC<br />

Bernstein: Mass<br />

Jubilant Sykes, celebrant; Asher Edward Wulfman,<br />

boy soprano; Morgan State University Choir;<br />

Peabody Children’s Chorus; Baltimore Symphony<br />

Orchestra/Marin Alsop<br />

Naxos 8.559622-23 (1 h 44 min)<br />

★★★★★★ $$$<br />

À une époque où<br />

sont créés Jesus Christ<br />

Superstar et les films<br />

religieux de Zeffirelli,<br />

Bernstein fait une<br />

grande réflexion,<br />

toujours actuelle,<br />

sur la foi et les<br />

croyances. Composée en 1971, sa Messe est à<br />

ranger au rayon des chef-d’œuvres méconnus.<br />

Voici l’œuvre post-moderne vingt ans trop tôt<br />

avec ses citations, ses parties préenregistrées, ses<br />

groupes distincts de choristes et l’intégration<br />

d’instruments populaires: guitare électrique,<br />

batterie, orgue électronique et autres. Œuvre<br />

synthèse où il nous fait entendre toutes ses<br />

influences–blues, rock, musique de films,<br />

troubadours médiévaux, Mahler, Schoenberg,<br />

Chostakovitch, Varèse et les marching bands–<br />

le compositeur cite Beethoven et Paul Simon,<br />

mais fait toujours du Bernstein. Le texte est<br />

brillant: il comprend tous les éléments de la<br />

messe avec de larges ajouts et commentaires.<br />

<strong>La</strong> foi fait place au doute, le Credo alterne avec<br />

le «Non Credo». Les interprètes sont tous<br />

excellents, mais il faut souligner l’extraordinaire<br />

Jubilant Sykes dans le rôle du célébrant.<br />

Baryton à grande tessiture, il démontre une<br />

superbe souplesse, passant du sprechgesang au<br />

blues, du rock au bel canto; le solo final de près<br />

de 15 minutes est à classer parmi les références<br />

du genre. Attention:chef-d’œuvre! NB<br />

Joseph Haydn: Die Feuersbrunst<br />

Isa Katharina Gericke, soprano; Andreas Karasiak,<br />

Ferdinand von Bothmer, tenor; Otto Katzameier,<br />

baritone; Hans-Werner Bussinger, Klaus Heindl,<br />

Nadja Winter, Michael Klemm, speaker<br />

Cpo 777 213-2 (91 min 57 s)<br />

★★★★★★ $$$$<br />

Quelle exquise<br />

découverte !<br />

Imaginez: un opéra<br />

pour marionnettes<br />

qui bénéficie d’une<br />

trame musicale signée<br />

Joseph Haydn!<br />

Qu’il serait merveilleux<br />

de ressusciter un<br />

tel spectacle! Haydn signa plusieurs partitions<br />

pour le théâtre de marionnettes de la cour des<br />

Esterhazy. Malheureusement, il n’existe aucune<br />

indication de leur nombre précis, alors que<br />

plusieurs sont supposées perdues. Il demeure<br />

cependant un espoir que certaines partitions<br />

puissent être retrouvées un jour ou l’autre.<br />

Croisons les doigts car si celles-ci sont aussi<br />

délicieuses que ce Die Feursbrunst, que de plaisirs<br />

nous attendent! L’histoire, inspirée de la<br />

commedia dell’arte, est simple: un jeune<br />

homme désargenté, mais brillant, se bat contre<br />

un seigneur benêt qui veut lui ravir sa maison.<br />

Le seigneur a une fille qu’il souhaite unir à un<br />

homme riche et prétentieux. Le jeune homme<br />

(sorte d’Arlequin) déjouera les pièges du père<br />

(Pantalon) et gagnera l’amour de la jeune fille<br />

(Colombine), tout en trouvant une croix précieuse<br />

qui le rendra immensément riche. <strong>La</strong><br />

structure de l’œuvre est celle d’un singspiel allemand,<br />

c’est-à-dire que dialogues et airs<br />

alternent systématiquement. <strong>La</strong> musique de<br />

Haydn est irrésistible et les acteurs sont impeccablement<br />

typés, transportant l’auditeur dans<br />

un charmant retour aux plaisirs simples et<br />

magiques de l’enfance. Encore!<br />

FC<br />

Rued <strong>La</strong>nggaard: Messis<br />

Flemming Dreisig, orgue<br />

Dacapo 6.220528-29 (125 min 46 s)<br />

★★★★★✩ $$$$$<br />

Pratiquement<br />

méconnu en dehors<br />

de son pays, le compositeur<br />

danois Rued<br />

<strong>La</strong>nggaard (1893-<br />

1952) a laissé une<br />

œuvre colossale, particulièrement<br />

dans le<br />

domaine orchestral.<br />

Avec un langage postromantique, dans la<br />

lignée d’un Sibelius ou d’un Nielsen, teinté<br />

d’un certain mysticisme au sens large du<br />

terme, <strong>La</strong>nggaard gagne à être entendu plus<br />

souvent. <strong>La</strong> maison de disques danoise Dacapo<br />

nous offre depuis quelque temps des<br />

enregistrements de ses œuvres majeures, dont<br />

l’intégrale de ses symphonies et, en DVD, son<br />

opéra L’Antéchrist. Voilà qu’elle propose Messis,<br />

une œuvre monumentale pour orgue d’une<br />

durée de cent minutes. Comme pour ses symphonies<br />

à l’orchestration luxuriante, l’écriture<br />

pour orgue de <strong>La</strong>nggaard est riche et dense,<br />

avec un large éventail de couleur et de texture.<br />

L’œuvre au caractère apocalyptique est d’une<br />

impressionnante diversité sonore, alternant des<br />

plages tendres et méditatives à des séquences<br />

catastrophiques et assourdissantes. Le caractère<br />

32 Novembre 2009 November

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