maenas (intertidal zone) and Segonzacia mesatlantica - Station ...
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2.1. L’ESI-MS ET LES PIGMENTS RESPIRATOIRES 59<br />
permettant de charger la surface des gouttelettes. Le spray traverse ensuite un flux de gaz sec et chaud<br />
provoquant l’évaporation du solvant et la concentration des charges ; les gouttelettes explosent en<br />
gouttelettes plus petites lorsque la répulsion électrostatique est plus forte que les forces de tension<br />
superficielles, jusqu’à concentrer les charges sur les composés contenus dans l’échantillon (figure<br />
2.2) (Fenn et al., 1989). Contrairement au MALDI qui produit généralement des ions monochargés<br />
(M+H + ) + , la source ESI produit des ions multichargés (M+nH + ) n+ . Ceci permet de mesurer des rapports<br />
m/z pour des macromolécules de haute masse dans la gamme de mesure m/z des analyseurs<br />
actuels. L’ESI est également utilisée pour l’analyse de complexes non-covalents (ESI supramoléculaire)<br />
car elle permet de conserver intacts ces complexes. Des particules virales de virus de plantes<br />
collectées après une ionisation par ESI sont toujours capables d’infecter des hôtes, démontrant ainsi<br />
que la conformation native et fonctionnelle des complexes est conservée lors du processus (Siuzdak et<br />
al., 1996). La mise au point de sources miniaturisées pour l’ESI (nanospray, picospray) a également<br />
permis d’augmenter la sensibilité de l’analyse et de diminuer les quantités d’échantillons requises,<br />
certaines expériences permettant de mesurer la masse de composés à partir d’une seule cellule (Vinh,<br />
1999).<br />
La deuxième étape de l’analyse MS, après l’ionisation des composés, est la séparation des ions<br />
dans l’analyseur et la mesure de leur rapport m/z. Les deux principales méthodes de séparation actuellement<br />
utilisées sont le quadripôle (Q) et le temps de vol (time of flight, TOF).<br />
Un quadripôle est constitué de quatre électrodes allongées disposées le long de la trajectoire des<br />
ions. Les électrodes opposées deux à deux sont portées au même potentiel électrique, les deux couples<br />
d’électrodes étant soumis à des potentiels opposés. Le potentiel imposé est la somme d’une composante<br />
sinusoïdale et d’une composante continue. Lors de leur passage dans le quadripôle, les ions<br />
suivent une trajectoire oscillante sous l’effet de la composante alternative. Les ions ayant un rapport<br />
m/z inférieur à une valeur seuil dépendant de l’amplitude et de la fréquence de la composante alternative<br />
ont une amplitude d’oscillation trop élevée et sont arrêtés par les barres du quadripôle. De même,<br />
les ions dérivent sous l’effet de la composante continue et ceux ayant un rapport m/z supérieur à une<br />
valeur seuil dépendant de la valeur de la composante continue ont trop dévié à la sortie du quadripôle<br />
et ne sont pas détecté par la cellule du détecteur (figure 2.3). Le quadripôle agit donc comme un filtre<br />
passe-b<strong>and</strong>e et permet l’acquisition d’un spectre en balayant la gamme m/z transmise au cours d’une<br />
analyse.<br />
Le principe du TOF est différent : les ions sont stockés pendant un bref instant en amont du tube<br />
de TOF, puis sont soumis à une accélération dans un champ électrique. Leur accélération dépend de<br />
leur rapport m/z. Ils passent ensuite dans le tube de vol libre de champ électrique dans lequel ils ne<br />
sont plus accélérés et se déplacent à la vitesse acquise pendant l’accélération. La détection se fait au<br />
bout du tube selon le temps d’arrivée des ions, les ions les plus accélérés (rapport m/z faible) arrivant