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FIG. 1.5 – Localisation des principaux sites hydrothermaux profonds actuellement connus -pris dans Desbruyères et al. (2006) 12 CHAPITRE 1. INTRODUCTION

1.1. MILIEUX ET MODÈLES 13 Le flux de matière arrivant aux organismes benthiques profonds représente donc une faible biomasse dépendant à la fois de la productivité primaire de surface et des producteurs secondaires la consommant avant son arrivée au fond, donc de la hauteur de la colonne d’eau (Smith et al., 2008). Les communautés d’organismes profonds peuvent proliférer ponctuellement lorsqu’un bloom en surface augmente transitoirement la quantité de matière sédimentant jusqu’à eux ou qu’un cadavre de grand animal coule au fond (requin, baleine) (Smith et Baco, 2003). Lors d’une exploration géologique de la ride des Galapagos en 1977, une communauté animale très dense fut découverte à proximité d’un site hydrothermal profond (Lonsdale, 1977, Corliss et al., 1979). Par la suite, de nombreux autres sites furent découverts au cours de l’exploration des dorsales océaniques et des bassins arrière-arc. Actuellement, l’existence de sites hydrothermaux est connue le long des dorsales Est-Pacifique et Ouest-Pacifique, Atlantique et en certains points des dorsales de l’Océan Indien et de l’Océan Arctique. Des sites actifs présentant des peuplements denses ont été observés le long des bassins arrière-arc comme dans le Pacifique ouest et sud-ouest (figure 1.5). Des zones importantes des dorsales océaniques restent encore à explorer, notamment le sud de la dorsale Atlantique et la dorsale Antarctique et il est probable que de nouvelles sources seront découvertes dans ces zones (Desbruyères et al., 2006). D’autres communautés profondes basées sur des écosystèmes chimiosynthétiques furent également découvertes dans des zones de suintement froid, au niveau de marges actives présentant des prismes d’accrétion ou de marges passives comme l’embouchure des grands fleuves au niveau du Golfe du Mexique ou du Golfe de Guinée (Sibuet et Olu, 1998, Cordes et al., 2007). Contexte géologique et fonctionnement d’un système hydrothermal L’hydrothermalisme sous-marin profond est lié à l’existence de zones géologiquement actives : limites de plaques tectoniques (dorsales océaniques et bassins d’arrière-arc) et points chauds (monts sous-marins dans l’alignement des archipels volcaniques intra-plaques). Les dorsales océaniques sont des zones d’expansion océanique liées à l’écartement de deux plaques tectoniques, à la remontée de matériel chaud à l’aplomb de cette zone et à la formation de croûte océanique. Ces zones du plancher océanique présentent un réseau de fissures dans lequel l’eau de mer peut pénétrer (figure 1.6). Cette eau s’infiltre plus ou moins profondément dans la croûte, dans des zones plus ou moins proches du matériel chaud. Sous l’effet de la dilatation due à son échauffement, l’eau infiltrée remonte alors sous pression vers la surface pour donner naissance au fluide hydrothermal. Ce mécanisme de dissipation de la chaleur de la croûte avait été suggéré au début des années 1970, avant la découverte des sources hydrothermales, en raison d’un déficit du bilan du transfert de chaleur entre la croûte et l’eau de mer qui suggérait l’existence d’une telle circulation hydrothermale (Lister, 1972).

FIG. 1.5 – Localisation des principaux sites hydrothermaux profonds actuellement connus -pris dans Desbruyères et al. (2006)<br />

12 CHAPITRE 1. INTRODUCTION

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