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maenas (intertidal zone) and Segonzacia mesatlantica - Station ...

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10 CHAPITRE 1. INTRODUCTION<br />

et cycle des marées) s’ajoutent des variations aléatoires mais importantes dues à l’imprévisibilité des<br />

conditions climatiques (e. g. tempête, journée très ensoleillée, hiver froid). Ces variations superposent<br />

un signal irrégulier aux variations périodiques attendues et participent à l’hypervariabilité de l’environnement<br />

<strong>intertidal</strong>.<br />

Ces variations influencent notamment la disponibilité de l’oxygène pour la fonction respiratoire<br />

des animaux. La pression partielle d’oxygène du milieu (P O2 ) dépend à la fois de la concentration<br />

en oxygène, de la température et de la salinité : une augmentation de la température ou de la salinité<br />

diminue la solubilité de l’oxygène. La teneur en CO 2 et le pH du milieu peuvent induire des modifications<br />

de l’équilibre acido-basique chez les organismes concernés, tout comme d’éventuelles réponses<br />

d’hypo- ou d’hyperventilation à l’oxygénation du milieu. Les organismes doivent maintenir un approvisionnement<br />

en oxygène adéquat à leurs tissus pendant la marée basse, ou réduire leur métabolisme<br />

voire passer en métabolisme anaérobie si l’approvisionnement ne peut être assuré.<br />

Influence des conditions de l’estran sur les peuplements<br />

Face à ces contraintes environnementales, les organismes présentent des réponses physiologiques<br />

et comportementales particulières à la dessication, à la température et à l’hypoxie. Certains utilisent<br />

l’oxygène atmosphérique en communiquant périodiquement avec l’air extérieur, de manière limitée<br />

pour éviter la dessication (Balanes, Bivalves, Gastéropodes) (Truchot, 1987). L’évaporation qui a<br />

lieu pendant ces périodes d’ouverture peut également permettre de diminuer la température et donc<br />

d’améliorer la résistance au stress thermique. Chez les crabes émergés comme Carcinus <strong>maenas</strong>,<br />

la chambre branchiale se remplit d’air mais des adaptations particulières (canal marginal renforcé)<br />

permettent de limiter l’accolement des lamelles branchiales et de préserver l’extraction d’oxygène.<br />

Les organismes aptes à respirer dans l’air maintiennent ainsi une consommation en oxygène élevée<br />

même à l’émersion. Pour d’autres espèces moins efficaces pour exploiter l’oxygène atmosphérique,<br />

une dette métabolique en oxygène (liée à l’accumulation des produits du métabolisme anaérobie) peut<br />

se constituer au fur et à mesure de l’émersion.<br />

Les cuvettes constituent un refuge face à la dessication, mais les conditions d’hypoxie voire<br />

d’anoxie qui peuvent s’y mettre en place lors de la marée basse peuvent conduire les organismes<br />

mobiles à modifier leur comportement (bullage dans la chambre branchiale de Carcinus <strong>maenas</strong>) ou<br />

à quitter la cuvette pour passer à un mode de respiration aérien.<br />

La rapidité des changements des paramètres de l’environnement (de l’ordre de quelques heures à<br />

quelques jours pour les stations extrêmes sur l’estran) et leur forte amplitude imposent aux organismes<br />

des réponses physiologiques rapides pour résister à ces contraintes. Ceci est également vrai lors de<br />

la remontée du flot et de l’envahissement d’une cuvette par la première vague d’eau libre (figure

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