Saria Bio-Industries AG & Co. KG
Saria Bio-Industries AG & Co. KG
Saria Bio-Industries AG & Co. KG
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
N° 2 OCTOBRE 2008<br />
news<br />
LE JOURNAL DE SARIA BIO-INDUSTRIES<br />
WWW.SARIA.COM<br />
SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> :<br />
Des produits et des services conçus pour vous
SOMMAIRE<br />
EDITORIAL<br />
Editorial 3<br />
PRODUITS<br />
Des produits de la vie quotidienne 4<br />
INDUSTRIE ALIMENTAIRE<br />
Des produits qui font partie du quotidien 6<br />
Fish and chips et frites belges 8<br />
Cap sur la saveur 8<br />
UNIMELT : spécialiste de la diversité 9<br />
ALIMENTATION ANIMALE<br />
Des produits qui font partie de la vie 10<br />
La farine de poisson : une source de protéines très demandée 12<br />
L’irrésistible ascension de l’aquaculture 14<br />
KERVALIS : fournisseur de premier rang de l’industrie petfood 15<br />
L’huile de poisson, un composant énergétique de l’alimentation animale 16<br />
Utilisation de coproduits animaux d’hier à aujourd’hui 17<br />
Un nouveau contexte 18<br />
EN IM<strong>AG</strong>ES 20<br />
FERTILISANTS<br />
Des produits qui font partie du quotidien 22<br />
DynAgro et DynaTer 24<br />
INDUSTRIE / ENERGIES NOUVELLES<br />
Des produits qui font partie de la vie 26<br />
Traxit : un lubrifiant sec pour la fabrication de fil 28<br />
Les graisses, matières premières de nombreuses applications industrielles 30<br />
<strong>Bio</strong>diesel et biogaz 31<br />
L’huile de poisson, utilisée dans les tanneries de cuir 32<br />
La glycérine, une matière première à usage universel 33<br />
Le biodiesel issu de graisses animales, un carburant de deuxième génération 34<br />
Produire de l’énergie à partir des déchets alimentaires 35<br />
SERVICES<br />
Des services qui font partie du quotidien 36<br />
Retraitement des déchets alimentaires 38<br />
SIFDDA : bien faire un métier indispensable 40<br />
PELE-MELE<br />
<strong>Co</strong>ngrès « Poisson » à <strong>Co</strong>ncarneau 42<br />
<strong>Co</strong>ngrès « ReFood » à Mützel et Genthin 42<br />
L’internationalisation nécessite de bonnes connaissances en langues 43<br />
Mise en service de la nouvelle usine de transformation en Biélorussie 43
EDITORIAL<br />
Chers clients, voisins et amis de SARIA,<br />
Chers collaboratrices et collaborateurs,<br />
« Des produits et des services qui font<br />
partie du quotidien » : il y a 10 ans, ce<br />
titre figurait déjà sur une plaquette<br />
SARIA. Depuis, bien des choses ce sont<br />
passées. On entend de plus en plus souvent<br />
les agriculteurs demander à juste<br />
titre la réouverture du marché des aliments<br />
pour bétail aux protéines et<br />
graisses issues de coproduits animaux<br />
fiables. Le marché est sans cesse à la<br />
recherche de nouvelles méthodes de<br />
valorisation pour les coproduits organiques<br />
collectés et retraités, comme par<br />
exemple la production de biodiesel et<br />
de biogaz. Tout ceci montre clairement<br />
l’importance croissante d’une valorisation<br />
plus rentable et plus sûre par rapport<br />
à la simple élimination de ces<br />
mêmes coproduits.<br />
Le <strong>Co</strong>mité de direction a récemment<br />
confirmé le positionnement du Groupe<br />
SARIA et décidé de maintenir le cap<br />
vers le développement. Nous souhaitons<br />
soutenir notre croissance au niveau<br />
international et améliorer nos performances<br />
en tant que prestataire de service<br />
de l’industrie agro-alimentaire,<br />
producteur de nouvelles énergies, et<br />
fournisseur de produits de qualité<br />
destinés à l’alimentation humaine ou<br />
animale, à l’aquaculture, à l’industrie<br />
ou encore à l’agriculture.<br />
« Des produits et des services qui font<br />
partie du quotidien » n’est pas seulement<br />
le titre de ce nouveau numéro de<br />
SARIA News et le reflet du vaste champ<br />
de nos activités, c’est aussi et surtout<br />
notre engagement à placer les attentes<br />
de nos clients et partenaires au centre<br />
des activités du Groupe. Après le tour<br />
d’Europe proposé dans le dernier<br />
numéro, je vous invite cette fois à<br />
découvrir la large gamme des produits<br />
et services de qualité développés et<br />
améliorés chaque jour par SARIA en<br />
collaboration avec ses équipes, clients<br />
et partenaires.<br />
<strong>Co</strong>rdiales salutations,<br />
Dr Kurt Stoffel<br />
Dr Kurt Stoffel,<br />
Président du<br />
groupe SARIA<br />
Chers collaborateurs,<br />
Chères collaboratrices,<br />
Dans cette période de forte tension sur<br />
les marchés des matières premières et<br />
leurs conséquences sur les activités économiques,<br />
nous pouvons constater la<br />
valeur de l’ensemble des sous-produits<br />
et coproduits générés par les activités<br />
agricoles et agroalimentaires. Cette évolution<br />
est d’autant plus frappante que<br />
certains desdits produits étaient, voici<br />
quelques années, fortement décriés et<br />
leur utilisation pour le moins critiquée.<br />
Les acteurs de ce métier n’ont pourtant<br />
jamais douté de la valeur intrinsèque de<br />
l’ensemble des produits finis résultant<br />
de nos collectes et transformations. Non<br />
seulement la valeur des graisses est<br />
dopée par un renchérissement impensable<br />
du pétrole et des énergies fossiles<br />
mais les besoins en nutrition animale<br />
font ressortir la rareté des protéines et<br />
la survalorisation de toutes les sources<br />
d’ingrédients pour l’alimentation des<br />
animaux.<br />
Si la fabrication des biocarburants de 1 ère<br />
génération met en avant le conflit pouvant<br />
exister entre les productions énergétiques<br />
et les besoins alimentaires des<br />
pays émergents, l’utilisation des protéines<br />
végétales et leur coût actuel demeure<br />
un fort sujet de préoccupation pour tous<br />
les fabricants d’aliments pour animaux.<br />
Nous pouvons donc rester convaincus de<br />
la nécessité de poursuivre nos efforts<br />
dans l’amélioration de la qualité de nos<br />
produits finis, seule garantie d’ouverture<br />
vers ces marchés de l’alimentation qui,<br />
s’ils se développeront de manière très<br />
significative, n’en demeureront pas<br />
moins très craintifs quant à la sécurité<br />
des matières premières utilisées et des<br />
conditions sanitaires et environnementales<br />
dans lesquelles elles sont produites.<br />
Notre statut de spécialiste dans le<br />
domaine de la valorisation des coproduits<br />
animaux devra donc être maintenu<br />
face aux exigences accrues de nos clients<br />
et à une concurrence de plus en plus<br />
sévère de la part de tous les acteurs de<br />
ces filières. L’organisation que nous<br />
menons devra prendre en considération<br />
ces nouvelles contraintes et conforter<br />
ainsi son image de producteur responsable<br />
et professionnel de cette branche<br />
d’activité.<br />
Il nous appartient encore une fois de ne<br />
pas laisser passer ces remarquables<br />
opportunités pour le développement de<br />
notre organisation.<br />
<strong>Co</strong>rdialement,<br />
Jean-Louis Hurel<br />
Jean-Louis<br />
Hurel, Président-<br />
Directeur Général<br />
de <strong>Saria</strong> France<br />
3<br />
SARIAnews
PRODUITS<br />
Des produits de la vie quotidienne<br />
Application<br />
Alimentation humaine<br />
Saveur, odeur, couleur, texture ou<br />
encore équilibre nutritionnel : les<br />
graisses animales présentent des<br />
caractéristiques qui les destinent<br />
naturellement aux additifs alimentaires.<br />
Elles entrent notamment dans<br />
la fabrication de biscuits et de pains,<br />
d’huile de friture, de sauces, de soupes<br />
et de plats cuisinés ou encore de charcuteries.<br />
Alimentation animale<br />
Riches en nutriments essentiels<br />
(acides aminés, acides gras), les farines<br />
et graisses animales peuvent être<br />
intégrées dans l’alimentation animale,<br />
notamment pour l’aquaculture. Certains<br />
coproduits peuvent également<br />
être introduits comme composants<br />
nutritionnels dans l'alimentation des<br />
animaux familiers (petfood).<br />
Transformation (exemples)<br />
Transformation des graisses et fabrication de<br />
petfood (Issé, France)<br />
Fabrication de farine et d’huile de poisson<br />
(Arteixo, Espagne)<br />
Fabrication d’engrais<br />
(Marl, Allemagne)<br />
Provenance<br />
Industrie de transformation du poisson Restes alimentaires du secteur de la restauration Abattoirs<br />
4<br />
SARIAnews
Industrie /<br />
énergies nouvelles<br />
Depuis toujours, le suif et les graisses<br />
animales sont utilisés pour la fabrication<br />
de savon, et font partie des<br />
produits de base les plus appréciés du<br />
secteur oléochimique. Ils conviennent<br />
en effet pour de nombreuses applications<br />
(produits de nettoyage, cosmétiques,<br />
bougies, lubrifiants, etc.). De<br />
plus, les graisses animales permettent<br />
de produire facilement du biodiesel.<br />
Agriculture<br />
SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> propose également<br />
une gamme complète d’engrais<br />
organiques, permettant une fertilisation<br />
naturelle du sol (notamment<br />
pour l'agriculture, l'horticulture, le<br />
jardinage, les terrains de golf, les<br />
espaces verts, etc.).<br />
Production de biogaz, énergie nouvelle<br />
(Schwallungen, Allemagne)<br />
Production de biodiesel, énergie nouvelle<br />
(Lünen, Allemagne)<br />
Graisses de friture et huiles alimentaires usagées Exploitations agricoles<br />
5<br />
SARIAnews
INDUSTRIE ALIMENTAIRE<br />
Des produits qui font partie du quotidien<br />
Exemples du le secteur alimentaire<br />
6<br />
SARIAnews
Le saindoux, la graisse de volaille, et le suif de bœuf raffiné, sont des produits qui offrent<br />
une large palette d’applications dans la préparation de plats ou d'aliments. Ils servent par<br />
exemple d’exhausteurs de goût, aident à la conservation ou encore à la transformation des<br />
denrées.<br />
7<br />
SARIAnews
INDUSTRIE ALIMENTAIRE<br />
Fish and Chips et frites belges<br />
UNIMELT livre de la graisse de friture en Grande-Bretagne et en Belgique<br />
Chez UNIMELT GmbH à Würzburg,<br />
les graisses transformées proviennent<br />
exclusivement d’animaux propres à la<br />
consommation, abattus puis découpés<br />
dans des sites agréés par l’UE.<br />
De plus, UNIMELT contrôle la conformité<br />
de ces graisses à la consommation<br />
humaine avant le processus de<br />
transformation. Parmi les produits proposés<br />
par le groupe, on trouve le suif<br />
de bœuf raffiné, qui est avant tout utilisé<br />
en Grande-Bretagne et en Belgique<br />
comme graisse de friture, destinée aux<br />
fameuses frites belges et aux fish and<br />
chips anglais.<br />
Le suif de bœuf raffiné est composé de<br />
graisse de bœuf, transformée de façon<br />
à ce que sa saveur et son odeur soient<br />
neutres, et qui ne contient plus qu'une<br />
quantité minime d'acides gras libres,<br />
c'est-à-dire 0,2 % au maximum. Grâce<br />
à cette faible quantité, le point de<br />
fumée se situe à plus de 200°C, ce qui<br />
permet aux graisses de fritures, qui<br />
seront chauffées jusqu'à environ<br />
190°C, de ne pas dégager de fumée.<br />
La caractéristique la plus importante<br />
de ce type de graisse est très bien<br />
décrite par Martin Apers, gérant d'une<br />
des meilleures friteries de Belgique :<br />
« La graisse de bœuf renforce le goût<br />
des frites, alors que les huiles végétales,<br />
en raison de leur saveur très prononcée,<br />
masquent le goût de la pomme<br />
de terre. » ●<br />
Cap sur la saveur<br />
Des graisses de qualité destinées à l’industrie alimentaire<br />
L’entreprise française ALVA, dans laquelle<br />
SARIA détient une participation<br />
de 50 %, est spécialisée dans la<br />
transformation de graisses animales<br />
et végétales destinées au secteur de<br />
l'alimentaire.<br />
ALVA collecte et transforme les graisses<br />
animales (comme le saindoux et la<br />
graisse de canard), et fabrique des<br />
mélanges contenant de grandes quantités<br />
d’huiles végétales. ALVA propose<br />
une gamme complète de graisses<br />
hydrogénées, qui sont utilisées dans<br />
l’industrie agroalimentaire, notamment<br />
dans la fabrication de biscuits,<br />
saucisses, matières grasses ou de<br />
crèmes glacées. Grâce à son département<br />
Recherche et Développement<br />
très innovant, ALVA offre à ses clients<br />
des produits<br />
toujours<br />
ours<br />
plus sains, tout<br />
aussi savoureux que la margarine<br />
ou le beurre. ●<br />
8<br />
SARIAnews
UNIMELT : spécialiste de la diversité<br />
Des graisses naturelles et raffinées de haute qualité<br />
Outre le suif de bœuf raffiné, utilisé<br />
comme huile de friture, UNIMELT<br />
propose de nombreux autres produits,<br />
destinés à un grand nombre de<br />
domaines alimentaires.<br />
Ainsi, UNIMELT fabrique du saindoux,<br />
entrant notamment dans la<br />
composition des pâtisseries. En outre,<br />
on utilise volontiers du saindoux ou<br />
du suif de bœuf « premier jus » lors de<br />
la préparation de plats cuisinés ou<br />
surgelés, comme les soupes, les légumes<br />
et bien d'autres plats. Le saindoux<br />
de porc est notamment fourni à<br />
des entreprises qui l'utilisent pour<br />
fabriquer du saindoux à usage<br />
domestique ou gastronomique, souvent<br />
mélangé à des cretons ou à des<br />
herbes aromatiques. ●<br />
Le saindoux ou le<br />
« premier jus » sont<br />
fréquemment utilisés<br />
comme exhausteur de<br />
goût.<br />
9<br />
SARIAnews
ALIMENTATION ANIMALE<br />
Des produits qui font partie du quotidien<br />
Exemples d’applications dans l’alimentation<br />
du bétail et des animaux de compagnie<br />
10<br />
SARIAnews
Les farines et huiles de poisson, les protéines et graisses animales ou encore les<br />
coproduits animaux surgelés trouvent de nombreuses applications dans le secteur de<br />
l’aquaculture et de l’alimentation du bétail et des animaux de compagnie.<br />
11<br />
SARIAnews
ALIMENTATION ANIMALE<br />
La farine de poisson : une source<br />
de protéine très demandée<br />
La farine de poisson est une source de protéine pour les aliments destinés à l’élevage,<br />
à l’aquaculture et aux animaux de compagnie.<br />
Dans l’aquaculture,<br />
la farine de poisson<br />
est souvent utilisée<br />
sous forme de<br />
granulés.<br />
Christophe <strong>Co</strong>lomb connaissait déjà la<br />
farine de poisson, si l’on en croît les<br />
vieux écrits et récits. Au 17 ème siècle,<br />
en effet, les Indiens de la côte est du<br />
continent nord américain n'attrapaient<br />
pas seulement des poissons<br />
pour les consommer, mais également<br />
pour les faire sécher au soleil, pour<br />
ensuite les broyer et les utiliser comme<br />
engrais organique dans leurs plantations<br />
de maïs.<br />
Les premières idées déterminantes<br />
pour la fabrication industrielle de<br />
farine de poisson en tant qu'aliment<br />
pour animaux apparaissent dans une<br />
publication de 1892, rédigée par le<br />
Professeur Friedrich Lehmann, de<br />
Göttingen. Le secteur agricole a<br />
d’abord considéré ces avancées de<br />
façon plutôt sceptique. Les séries de<br />
tests effectués par M. Lehmann, révélant<br />
que sur 700 porcs engraissés à la<br />
farine de poisson, aucun n'est mort<br />
de rachitisme, mirent l'industrie de la<br />
farine de poisson sur les rails. De nos<br />
jours, certains pays comme le Bangladesh<br />
utilisent toujours ce procédé,<br />
mais le poisson uniquement séché au<br />
soleil est destiné en premier lieu à la<br />
consommation humaine, puis éventuellement<br />
à l’alimentation animale.<br />
Selon la législation sur les aliments<br />
pour animaux, la farine de poisson<br />
est ce que l’on appelle un aliment<br />
simple, source de protéines, comme le<br />
soja, avec l’avantage cependant de<br />
contenir des acides aminés essentiels,<br />
déterminants pour la croissance des<br />
jeunes animaux. La farine de poissons<br />
est mélangée à d’autres aliments<br />
simples dans des usines produisant<br />
des mélanges composés, sous forme<br />
de farine ou de granulés. En raison de<br />
12<br />
SARIAnews
son odeur caractéristique, la farine de<br />
poisson est utilisée dans l’élevage de<br />
porcs ou de volaille, dans<br />
l’aquaculture, mais également dans<br />
l’industrie du petfood.<br />
Industrie du petfood<br />
L’industrie du petfood distingue les<br />
aliments humides des aliments secs.<br />
Ces derniers prennent de plus en plus<br />
d’ampleur, en particulier en Europe<br />
de l’ouest. Les fabricants de petfood<br />
utilisent de la farine de poisson<br />
comme composant protéinique soumis<br />
à des contrôles qualité très<br />
stricts. Ici, l’odeur caractéristique de<br />
croquettes, de flocons, ou des objets<br />
plus ludiques (comme les os).<br />
Poissons d’ornement<br />
Les propriétaires d’aquariums connaissent<br />
bien l'odeur caractéristique de la<br />
nourriture pour poissons. Elle est due<br />
la présence de farine de poisson. Les<br />
fabricants d'aliments pour poissons les<br />
plus connus se procurent leur farine<br />
de poisson à Cuxhaven, afin de<br />
l'incorporer dans leurs préparations.<br />
En général, la nourriture pour poisson<br />
se présente sous forme de flocons ou<br />
de granulés. Ces différents conditionnements<br />
ont une grande importance,<br />
Aquaculture<br />
Depuis des décennies, l’aquaculture<br />
utilise des farines de haute qualité<br />
(teneur en protéine > 70 %). De grandes<br />
quantités de ces farines sont<br />
employées en particulier dans les élevages<br />
de saumon et de truite. On utilise<br />
aussi bien la farine que l’huile de<br />
poisson, en tant que source protéinique<br />
et énergétique. Les quantités choisies<br />
sont mélangées, puis extrudées.<br />
De manière générale, la nourriture<br />
pour poissons d’élevage est conditionnée<br />
sous forme de granulés, dont la<br />
taille varie en fonction de la vitesse de<br />
Les plus grands<br />
fabricants de petfood<br />
utilisent de la farine de<br />
poisson comme composant<br />
protéinique et<br />
exhausteur de goût<br />
dans la nourriture<br />
pour chiens, chats, et<br />
poissons.<br />
cette farine est un élément déterminant<br />
dans la composition de l’aliment<br />
sec, car elle le rend plus appétant<br />
pour les chiens et les chats. En outre,<br />
les acides aminés essentiels qu'elle<br />
contient jouent un rôle déterminant<br />
pour le bon développement des<br />
chiots et des chatons : ces derniers ne<br />
sont pas végétariens, et ont besoin de<br />
consommer des protéines animales,<br />
contenues dans leur nourriture naturelle.<br />
La farine de poisson ne représente<br />
qu’un faible pourcentage des<br />
aliments secs. Dans les aliments pour<br />
chiens, on la trouve sous forme de<br />
en fonction du type de poissons qui<br />
les consomment. Les flocons flottent à<br />
la surface dans un premier temps, puis<br />
coulent lentement au fond de<br />
l’aquarium. Les granulés, au contraire,<br />
coulent assez rapidement, et seront<br />
consommés au fond de l’eau. Pour<br />
certains poissons très colorés, on utilise<br />
de préférence de la farine de crevette<br />
à cause de sa teneur élevée en<br />
colorants naturels (caroténoïde),<br />
aidant ces poissons de conserver leurs<br />
couleurs éclatantes.<br />
croissance du poisson à qui on les distribue.<br />
Dans le cas des poissons à<br />
croissance rapide, comme les saumons<br />
et les truites, l'apport en protéines et<br />
en énergie doit être relativement élevé,<br />
afin que le poids final du poisson soit<br />
atteint à la période souhaitée.<br />
Chez SARIA, les sites VFC (Vereinigte<br />
Fischmehlwerke Cuxhaven) en Allemagne,<br />
<strong>Bio</strong>ceval à <strong>Co</strong>ncarneau en France,<br />
ainsi que Artabra à La <strong>Co</strong>rogne en<br />
Espagne sont spécialisées dans la production<br />
et la valorisation de farines et<br />
d’huiles de poisson. ● von Holten<br />
13<br />
SARIAnews
ALIMENTATION ANIMALE<br />
L’irrésistible<br />
ascension de<br />
l’aquaculture<br />
Un tiers de la production mondiale de<br />
poisson provient de l’aquaculture<br />
L’aquaculture et sa technologie sont un marché en plein essor au niveau international. Actuellement, l'aquaculture<br />
couvre environ un tiers de la production mondiale de poisson. <strong>Co</strong>mme le nombre de poissons sauvages diminue, alors<br />
que la demande augmente, l'aquaculture prend de plus en plus d'ampleur à l'échelle internationale.<br />
Les fermes aquacoles ont donc de<br />
plus en plus besoin de farine de poisson<br />
riche en protéines. En général,<br />
cette farine est principalement issue<br />
de la transformation de poissons<br />
péchés exclusivement dans ce but. Les<br />
poissons, comme nous le savons, ne<br />
sont cependant pas une réserve inépuisable,<br />
et de nombreuses mers du<br />
monde sont victimes de la surpêche. Il<br />
est donc irréaliste de s'attendre à une<br />
augmentation du volume de farine<br />
produite dans les prochaines années.<br />
C’est la raison pour laquelle les sites<br />
de production SARIA de Cuxhaven,<br />
Arteixo (Galice) et <strong>Co</strong>ncarneau (Bretagne)<br />
produisent des huiles et des farines<br />
de poisson exclusivement à partir<br />
de coproduits de poissons provenant<br />
des industries de transformation du<br />
poisson. Les critères de collecte et de<br />
transformation (dont les maître mots<br />
sont : rapidité, froid et séparation des<br />
produits) en constante amélioration<br />
permettent la production de farines de<br />
poisson d’excellente qualité, chacune<br />
conçue pour un usage bien précis.<br />
On utilise également d’autres sources<br />
de protéines afin de répondre à cette<br />
demande croissante. Outre notre production<br />
de farine de poisson, nous<br />
proposons et livrons des farines de<br />
plumes et de sang hydrolysées destinées<br />
à l’aquaculture. Ces deux produits<br />
sont très riches en protéines,<br />
permettent une composition équilibrée<br />
à un bon rapport qualité-prix, et<br />
peuvent être utilisés comme compléments<br />
de la farine de poisson. ●<br />
14<br />
SARIAnews
KERVALIS : fournisseur<br />
de premier rang de<br />
l’industrie petfood<br />
Cinq sites de production en France<br />
KERVALIS est le nom du pôle petfood<br />
de SARIA France. Ce groupe<br />
propose une grande variété de produits,<br />
dont la graisse de porc ou de<br />
volaille, les protéines animales, mais<br />
également des produits frais ou surgelés.<br />
La graisse de volaille<br />
produite par Kervalis<br />
est également utilisée<br />
dans le petfood.<br />
Les farines de poisson, issues des coproduits<br />
de l’industrie de transformation du poisson,<br />
sont une nourriture très appréciée dans<br />
l’aquaculture.<br />
La France est le troisième pays européen<br />
consommateur d’aliments pour<br />
animaux familiers après la Grande-<br />
Bretagne et l’Allemagne. KERVALIS<br />
est présent sur ce marché toujours<br />
en pleine croissance.<br />
KERVALIS dispose de cinq sites de<br />
production, répartis dans l’ouest de<br />
la France (Les Essarts, Issé, Saint<br />
Hervé/Uzel, Trémorel et Vitré). Chacune<br />
de ces usines est spécialisée<br />
dans la production à partir de différentes<br />
matières premières, ce qui<br />
permet au groupe d'offrir une<br />
gamme complète de produits finis.<br />
Les protéines animales transformées<br />
peuvent par exemple entrer dans la<br />
composition des aliments secs, et les<br />
produits congelés, utilisés dans la<br />
préparation des aliments humides<br />
pour chiens et chats. La grande force<br />
de KERVALIS réside, entre autres,<br />
dans un portefeuille de produits toujours<br />
renouvelé, afin d'être toujours<br />
en mesure de répondre aux demandes<br />
de ses clients, qu'ils soient fabricants<br />
de petfood modestes ou des clients<br />
très importants.<br />
L’entreprise est l’acteur d’un marché<br />
au sein duquel la qualité du produit<br />
est extrêmement importante. C’est la<br />
raison pour laquelle ses unités de<br />
production font l'objet de contrôles<br />
rigoureux et permanents, à la fois sur<br />
la propreté et l’hygiène. ●<br />
Des produits Kervalis<br />
peuvent entrer dans la<br />
composition des aliments<br />
pour animaux<br />
de compagnie Proplan<br />
et Royal Canin.<br />
15<br />
SARIAnews
ALIMENTATION ANIMALE<br />
L’appétence de la<br />
nourriture des porcelets<br />
est augmentée<br />
par adjonction d'huile<br />
de saumon.<br />
L’huile de poisson, un composant<br />
énergétique des aliments pour animaux<br />
Une appétence augmentée par l’adjonction d’huile de poisson<br />
Vereinigte Fischmehlwerke Cuxhaven<br />
(VFC), filiale de SARIA, produit, outre<br />
différentes farines de poisson, de<br />
l'huile de poisson, et plus particulièrement<br />
de saumon, à partir de restes de<br />
poissons provenant de l'industrie de<br />
transformation du poisson.<br />
Lors du processus de production de la<br />
farine de poisson, on obtient également<br />
de l'huile de poisson. Selon la<br />
qualité de la matière première, l'huile<br />
peut être destinée à l'alimentation<br />
animale ou à des applications plus<br />
techniques.<br />
En Allemagne, l’huile de poisson<br />
entre dans l’alimentation animale,<br />
pour l’élevage de porcelets et de<br />
truies.<br />
Dans le cadre d’une étude allemande<br />
menée avec le Landesanstalt für<br />
Landwirtschaft, Forst und<br />
Gartenbau (Centre de recherches régional<br />
pour l'agriculture, les forêts et<br />
l'horticulture au printemps 2007), il a<br />
été prouvé que l’huile végétale peut<br />
être remplacée par de l'huile de saumon.<br />
Fait particulièrement notable,<br />
l'appétence chez les porcelets de la<br />
nourriture contenant de l’huile de<br />
saumon a considérablement augmenté.<br />
Depuis cette étude, les ventes<br />
d’huile de saumon ainsi que d'autres<br />
huiles de poisson ont nettement progressé<br />
dans ce secteur.<br />
Les huiles de poisson sont ajoutées<br />
aux aliments secs, et fournissent de<br />
l’énergie aux animaux. L’odeur de ces<br />
huiles rend la nourriture plus appétente<br />
pour les animaux. Il est ainsi<br />
possible de ne pas utiliser certains<br />
arômes artificiels.<br />
L’huile de poisson en aquaculture<br />
Tout comme la farine de poisson,<br />
l’huile de poisson est utilisée depuis<br />
des décennies dans la fabrication de<br />
nourriture pour poissons, comme les<br />
truites et les saumons. Elle sert de<br />
source d'énergie. Une fois encore,<br />
comme la farine de poisson, cette<br />
huile est un composant nutritionnel,<br />
que l'on mélange à d’autres pour composer<br />
l’aliment (granulés). Cette huile<br />
donne au poisson d’élevage son vrai<br />
goût de poisson, il paraît donc très<br />
difficile de remplacer totalement ces<br />
huiles par des huiles végétales dans<br />
l’alimentation animale. ● von Holten<br />
16<br />
SARIAnews
Utilisation de coproduits animaux<br />
d’hier à aujourd’hui<br />
Entretien avec Manfred Gellner, membre du <strong>Co</strong>mité de direction<br />
SARIA News : L’utilisation de coproduits<br />
animaux est soumise à une<br />
réglementation régulièrement modifiée.<br />
Qu’en est-il aujourd’hui ?<br />
Manfred Gellner : Un nombre relativement<br />
élevé de règles doivent être<br />
respectées pour l’utilisation des<br />
coproduits animaux. Les directives<br />
européennes sont des plus diverses,<br />
sans parler de la législation allemande,<br />
dont la bonne application est<br />
scrupuleusement contrôlée. Je ne<br />
vais pas m'attarder ici sur le bienfondé<br />
de chaque directive, mais il<br />
faut bien admettre que, avec la<br />
nécessité d'aboutir à la sécurité totale<br />
de l'homme et de l'animal, ces nombreuses<br />
directives compliquent considérablement<br />
la valorisation des<br />
coproduits animaux, et la rendent<br />
parfois même impossible.<br />
SARIA News : L’utilisation de coproduits<br />
animaux a-t-elle évolué ? Quels<br />
sont les changements ?<br />
Manfred Gellner : Il existe<br />
aujourd’hui des produits très spécialisés,<br />
qui sont utilisés dans de nombreuses<br />
industries. Des produits qui<br />
se distinguent par leur grande qualité<br />
et d’excellentes propriétés. Cependant,<br />
même si les domaines d'application<br />
eux-mêmes sont de plus en<br />
plus spécialisés, le savoir qui est à la<br />
base de la valorisation des matières<br />
premières issues de coproduits animaux<br />
est assez ancien, et connaîtra<br />
bientôt, du moins je l'espère, une<br />
renaissance.<br />
SARIA News : Pourriez-vous nous en<br />
donner un exemple ?<br />
Manfred Gellner : Pour moi, le<br />
meilleur exemple reste cette carte,<br />
quasi historique, représentant une<br />
vue d’ensemble des produits pouvant<br />
être fabriqués à partir d’os. Elle doit<br />
avoir plus de 70 ans, et montre,<br />
d’une manière un peu simpliste les<br />
nombreuses les possibilités d’utilisation,<br />
ainsi que l’énorme potentiel que<br />
cela pouvait représenter. Il allait déjà<br />
de soit à l’époque que l’on pouvait<br />
fabriquer du savon, de la colle, de la<br />
porcelaine ou encore des médicaments<br />
à partir d’os. On y voit également<br />
que l’on pensait déjà de façon<br />
durable. Aujourd'hui ce terme est à<br />
la mode, mais lorsque l'on observe<br />
cette carte, il est clair que ces dix<br />
dernières années, on n’a pas fait<br />
beaucoup de progrès. Je dirais même<br />
qu’on peut dans certains cas parler<br />
de régression. Nous devrions<br />
aujourd'hui être capables d’utiliser<br />
toutes les matières premières d'une<br />
façon aussi optimale que possible,<br />
car nous ne pouvons financièrement<br />
pas nous permettre d’épuiser les ressources<br />
existantes. Sans parler des<br />
aspects écologiques et éthiques. Toutefois,<br />
nous restons tributaires des<br />
attentes des clients, et du regard critique<br />
du public. Outre les aspects<br />
économiques, une utilisation cohérente<br />
des coproduits animaux serait<br />
également bénéfique à la nature et à<br />
l'environnement. ●<br />
Manfred Gellner,<br />
membre du <strong>Co</strong>mité de<br />
direction de SARIA<br />
17<br />
SARIAnews
TRIBUNE<br />
Un nouveau contexte réglementaire<br />
Cap sur la valorisation des coproduits animaux<br />
Avec la réintroduction des protéines animales dans l’alimentation animale et la promotion<br />
de l’utilisation de biomasse animale pour la production d’énergie renouvelable,<br />
on peut à nouveau parler de véritable valorisation des coproduits animaux, au bénéfice<br />
de la pisciculture et de l'agriculture, certes, mais aussi et surtout de la nature et de<br />
l'environnement.<br />
La transformation de coproduits animaux<br />
est un véritable service qui<br />
s’adresse à la filière viande. Et très<br />
souvent, cette idée n'est pas assez<br />
clairement reconnue. Cela est dû en<br />
grande partie au fait que l'on oublie<br />
ces coproduits animaux dès lors que<br />
ceux-ci disparaissent, au cours du<br />
processus d’abattage, dans la cuve<br />
destinée aux abats, ou bien par les<br />
puits au sol. Les nombreux efforts<br />
faits par les unités de transformation<br />
de coproduits animaux pour se spécialiser<br />
de plus en plus afin de mieux<br />
valoriser ces produits montrent bien<br />
leur importance.<br />
issues des ruminants) dans les aliments<br />
pour porcs et volailles.<br />
Introduction dans l’aquaculture<br />
Pour cette raison, l'EFPRA (European<br />
Fat Processors and Renderers Association),<br />
a également soumis une proposition<br />
à la <strong>Co</strong>mmissaire : introduire<br />
des protéines d’animaux non ruminants<br />
dans l’aquaculture. A ce sujet,<br />
l’EFPRA mise sur la traçabilité, la<br />
qu’aux éleveurs de poissons. Dans la<br />
mesure où ces éleveurs ne font en<br />
général que du poisson, toute contamination<br />
croisée par mélange des aliments<br />
sera également évitée. Ces dernières<br />
années, l'aquaculture connaît<br />
une croissance à deux chiffres dans le<br />
monde entier. Les protéines animales<br />
pourraient, en raison de leur très<br />
bonne digestibilité, se substituer partiellement<br />
aux farines de poisson.<br />
« La transformation de coproduits animaux est<br />
un service précieux pour la filière viande »<br />
Sous la pression des prix de<br />
l'alimentation animale en constante<br />
augmentation, un mouvement s’est<br />
créé en faveur de la réintroduction des<br />
protéines animales. Dès le mois de<br />
novembre 2007 et principalement en<br />
Allemagne, agriculteurs, éleveurs<br />
gaveurs, entreprises d’abattage et de<br />
production de viande se sont prononcés<br />
pour la réintroduction des protéines<br />
animales dans l’alimentation. La<br />
nouvelle <strong>Co</strong>mmissaire chypriote à la<br />
santé et à la protection des consommateurs,<br />
Androula Vassiliou, a même<br />
annoncé avant la fin de l'année dernière<br />
qu’elle allait soumettre une proposition<br />
visant à autoriser à nouveau<br />
les protéines animales (sauf celles<br />
transparence et surtout sur la canalisation.<br />
La canalisation vise à ce que,<br />
par le biais de courants commerciaux<br />
très surveillés, on empêche les mélanges<br />
indésirables (contaminations croisées)<br />
: les matières premières ne seront<br />
récoltées qu’au sein des entreprises qui<br />
effectuent l’abattage d’une seule<br />
espèce ou qui possèdent des lignes<br />
séparées, et livrées directement à une<br />
unité de transformation spécialisée.<br />
Les protéines ne seraient vendues<br />
qu’aux producteurs d’aliments pour<br />
poissons ne fabriquant pas d’autres<br />
aliments pour bétail. Ceci dans le but<br />
d’éviter que des protéines animales se<br />
retrouvent dans des aliments pour<br />
bovins. Ces aliments ne seront livrés<br />
L’utilisation de protéines animales<br />
dans l’alimentation ne représente pas<br />
seulement un avantage financier faisant<br />
baisser les taxes pour l’industrie<br />
de l’abattage et du découpage. Ces<br />
protéines constituent surtout un composant<br />
alimentaire hautement digeste.<br />
L’interdiction en vigueur à l’heure<br />
actuelle doit être compensée par 3,5<br />
millions de tonnes de protéines végétales.<br />
Par exemple, pour l’équivalent<br />
de même valeur de protéines animales<br />
produites au sein de l'UE, il faudrait<br />
cultiver du soja sur la surface de toute<br />
la Belgique et du sud des Pays-Bas.<br />
La compensation par l'achat de protéines<br />
végétale en Amérique du Sud a les<br />
18<br />
SARIAnews
« Le biodiesel produit à partir<br />
de graisses animales est<br />
actuellement le seul biocarburant<br />
de seconde génération »<br />
Dr Martin Alm, RTR (Recyclat Tierischer<br />
Rohstoffe GmbH)<br />
conséquences que l’on connaît : déforestation,<br />
désertification et réduction<br />
de la biodiversité des espèces. Cela<br />
revient à dire que l’Union européenne<br />
laisse brûler les forêts équatoriales,<br />
simplement parce qu'ici les aliments<br />
pour animaux doivent être brûlés, ou<br />
utilisés comme engrais. Enfin, les<br />
coproduits animaux ne sont pas seulement<br />
source de protéines, mais<br />
aussi de phosphate.<br />
Valorisation de la biomasse<br />
L’interdiction frappant l’utilisation de<br />
graisses animales dans les aliments<br />
en Allemagne a particulièrement profité<br />
à l'industrie oléochimique européenne<br />
pour en faire du savon, des<br />
produits de nettoyage et des cosmétiques.<br />
Il s’agit surtout de graisses de<br />
catégories 3. Très peu d’entreprises de<br />
l’Union européenne utilisent des<br />
graisses de catégorie 2, et, bien que<br />
cela soit possible, la graisse de catégorie<br />
1 n’est jamais utilisée. Pour ces<br />
graisses, on a donc dû trouver et<br />
développer de nouveaux moyens de<br />
valorisation. L’utilisation la plus<br />
importante est la combustion de la<br />
graisse dans les chaudières des usines<br />
de transformation. Elles remplacent le<br />
gaz ou le fioul. L’usine fonctionne<br />
alors avec sa propre énergie, réduisant<br />
nettement ses coûts.<br />
L’EFPRA a demandé que ce procédé<br />
soit reconnu comme alternative sûre<br />
à la combustion des déchets. De la<br />
même façon, la fabrication du biodiesel<br />
à partir de graisses animales a<br />
également été reconnue comme sans<br />
danger. Son emploi, en toute sécurité,<br />
dans les véhicules et les moteurs a en<br />
effet été prouvé scientifiquement et<br />
concrètement. On trouve des installations<br />
de biodiesel de ce genre en<br />
Allemagne, en Autriche, en Espagne,<br />
en Ecosse et au Danemark.<br />
Mais les législateurs allemands ont<br />
décidé que seule l’utilisation de la<br />
biomasse de catégorie 3 allait dans le<br />
sens de la réglementation allemande<br />
sur la biomasse. Ainsi, les catégories<br />
1 et 2 ne peuvent servir de biomasse.<br />
Par contre, l’Union européenne définit<br />
la biomasse comme suit : « partie<br />
biodégradable des produits, déchets et<br />
résidus agricoles (végétaux et animaux)<br />
et forestiers », ce qui comprend<br />
tous les coproduits animaux.<br />
Cette exception allemande est unique<br />
en Europe. Pour l’industrie de<br />
l’abattage, cela signifie que les côtes<br />
de bœuf sont de la biomasse, mais<br />
pas la colonne vertébrale, l’intestin<br />
vide est de la biomasse, mais pas<br />
l’intestin plein, que le poulet abattu<br />
oui, mais pas celui qui est mort<br />
écrasé.<br />
Cela vaut également pour les farines<br />
et les graisses incinérées dans les<br />
cimenteries, les centrales thermiques<br />
ou les aciéries : elles pourraient tout<br />
aussi bien brûler dans des centrales<br />
thermiques à biomasse et produire<br />
une énergie renouvelable. En 2006,<br />
300 000 tonnes de farine et 143 000<br />
tonnes de graisses de catégorie 1 et 2<br />
ont été valorisées thermiquement. Ces<br />
produits, une fois brûlés, dégagent<br />
une énergie totale de 11 x 10 9 MJ,<br />
soit 3,05 millions de MWh. Cela équivaut<br />
à la consommation annuelle de<br />
240 000 foyers, ou environ 1 million<br />
de personnes. Ces chiffres ne tiennent<br />
pas compte de l’utilisation de la chaleur<br />
(couplage électricité / chaleur).<br />
Le véritable potentiel de ces produits<br />
est donc beaucoup plus important.<br />
Malheureusement, la réglementation<br />
appliquée à la biomasse vaut également<br />
pour la fabrication de biodiesel.<br />
Seul le biodiesel de catégorie 3 est<br />
autorisé. Alors que l’Allemagne freine<br />
ces innovations, la <strong>Co</strong>mmissaire<br />
européenne danoise pour<br />
l’agriculture, Mariann Fischer Boel,<br />
loue les mérites du biodiesel élaboré à<br />
partir de graisses animales de catégorie<br />
1 et 2, comme biocarburant de<br />
seconde génération car il est fabriqué<br />
à partir de rebuts, de coproduits et de<br />
déchets. (voir aussi page 34).<br />
● Dr Martin Alm, RTR Recyclat Tierischer<br />
Rohstoffe GmbH<br />
Bilan<br />
Lorsque l’on prend en compte tous<br />
les risques, on comprend que la<br />
réintroduction des protéines animales<br />
dans l’alimentation animale<br />
doit être sérieusement et rapidement<br />
reconsidérée. En outre, l’utilisation<br />
de biomasse animale destinée<br />
à produire de l’énergie renouvelable<br />
doit être encouragée de la<br />
même façon que l’utilisation de la<br />
biomasse végétale. Alors, on pourra<br />
réellement parler de valorisation<br />
des coproduits animaux, au bénéfice<br />
des filières viandes et agriculture,<br />
mais aussi et surtout de la<br />
nature et de l’environnement.<br />
19<br />
SARIAnews
EN IM<strong>AG</strong>ES<br />
Arnold Kubinek, salarié<br />
SARIA à Mankovice<br />
(République Tchèque), aux<br />
commandes de la station<br />
d’épuration<br />
Sabine Maar (secrétaire direction à Tulln, en Autriche)<br />
Thomas Rips, Directeur du<br />
site ReFood de Melle en<br />
Allemagne, vérifie la température<br />
de la cuve de graisse<br />
Ils ont conçu le site de Bereza<br />
(de gauche à droite) :<br />
Dr Eberhard Schmidt (<strong>Co</strong>mité<br />
de direction de SARIA), Ivan<br />
Kehm et Jens-Peter Kreft<br />
(Ingénieurs projet)<br />
Le nouveau site SARIA à Bereza, dans la circonscription de Brest (sud-ouest de la Biélorussie), doit<br />
prendre en charge les déchets des exploitations agricoles et abattoirs dans un rayon de 200 km<br />
Tomas Bohacek, Directeur commercial REC spol. s.r.o., Mankovice, Rép. Tchèque ; Sabina Jordanová,<br />
Directrice du centre ; Manfred Gellner, <strong>Co</strong>mité de direction de SARIA ; Jeanette Slezingrová, assistante<br />
de Direction ; Dr. Vaclav Jordán, Directeur administratif du site REC spol. ; Richard Lachout, Directeur<br />
administratif du site de Tulln (A)<br />
20<br />
SARIAnews
Johannes Fuchs, Directeur<br />
du centre de Turin<br />
Ivica Domazet, au poste de commande du site de<br />
Tulln, en Autriche<br />
<strong>Co</strong>ngrès « Poisson », à <strong>Co</strong>ncarneau (Bretagne). De gauche à droite : Valentin Garcia, (Directeur de DIMAR-<br />
GRASA), Francisco Fernández (Directeur NL ARTABRA – La <strong>Co</strong>rogne), Jean-Louis Hurel (<strong>Co</strong>mité de direction<br />
de SARIA).<br />
Robert Wos, Directeur<br />
commercial de SARIA<br />
Malopolska, montrant<br />
la zone de réception des<br />
installations polonaises<br />
de SARIA.<br />
<strong>Co</strong>ngrès « ReFood » à Mützel : au premier plan,<br />
Franz-Bernhard Thier et Manfred Gellner (tous<br />
deux membres du <strong>Co</strong>mité de direction de SARIA)<br />
Excursion fluviale tumultueuse lors de la fête d’été<br />
de SARIA<br />
21<br />
SARIAnews
FERTILISANTS<br />
Des produits qui font partie du quotidien<br />
Exemples d’applications pour l'agriculture<br />
22<br />
SARIAnews
Avec les produits DynaTer et DynAgro, SARIA propose deux types de fertilisants de plus<br />
en plus utilisés dans l’agriculture. Le premier est élaboré à partir d’une farine de catégorie<br />
3 (DynaTer), et le second à partir de déchets fermentés provenant de la fabrication<br />
de biogaz, (DynAgro).<br />
23<br />
SARIAnews
FERTILISANTS<br />
ReFood, la filiale de SARIA dédiée au traitement des déchets, à la production de matières premières<br />
et d’énergie, voit depuis quelques temps son autre spécialité, la fabrication d’engrais organiques de<br />
grande qualité destinés à l’agriculture, prendre de plus en plus d'ampleur. Avec DynAgro, ReFood propose<br />
aux agriculteurs un fertilisant organique très riche en éléments. Le groupe KFU produit depuis<br />
longtemps également DynaTer, un engrais de grande qualité, utilisé dans l'agriculture avec succès.<br />
DynAgro et DynaTer<br />
Des engrais organiques de qualité pour l’agriculture<br />
L'action fertilisante de DynAgro et<br />
DynaTer n’est pas la seule qualité de<br />
ces produits : ils ont un intérêt à la<br />
fois économique et écologique.<br />
En raison de l’augmentation des<br />
coûts de l’énergie et du prix des<br />
matières premières, les engrais minéraux<br />
sont de plus en plus chers. A<br />
cela s’ajoute le fait qu’ils contribuent<br />
à la raréfaction des ressources naturelles<br />
(comme le phosphate), et<br />
deviennent donc sur le long terme<br />
un sujet de préoccupation écologique.<br />
A travers la transformation de résidus<br />
organiques et la valorisation<br />
agricole qui en découle, l’emploi de<br />
ces engrais referme le cycle des éléments<br />
nutritifs, avec pour conséquence<br />
une économie d'énergie, mais<br />
également des ressources naturelles.<br />
DynAgro<br />
Actuellement, les quatre sites de production<br />
de ReFood à Malchin, Kogel,<br />
Genthin et Schwallungen, produisent<br />
160 000 tonnes de DynAgro chaque<br />
année. Les matières premières utilisées<br />
pour la fabrication de cet<br />
engrais sont des déchets alimentaires<br />
provenant des cuisines et des restaurants,<br />
sans oublier le contenu des<br />
séparateurs de graisse et les effluents<br />
d’élevage. Ces matières sont broyées<br />
(< 12 mm) et hygiénisées (pendant<br />
60 min. à 70°C minimum), avant<br />
d'être mises à fermenter dans une<br />
installation de biogaz. Après une<br />
première valorisation énergétique<br />
produisant du biogaz, on obtient un<br />
engrais organique liquide, possédant<br />
toutes les qualités d’un engrais complet<br />
: le digestat. Outre les nutriments<br />
essentiels à la croissance des<br />
plantes, comme l'azote, le phosphore<br />
et le potassium, il contient également<br />
du calcium, du soufre et d'autres<br />
oligo-éléments qui contribuent à une<br />
croissance saine des plantations.<br />
Grâce à la fermentation qui accélère<br />
la dégradation des substances organiques,<br />
les nutriments de DynAgro se<br />
présentent en grande majorité sous<br />
forme minérale, et sont ainsi directement<br />
assimilables par les plantes. Le<br />
degré de fermentation élevé du produit<br />
présente également un avantage<br />
non négligeable : il réduit considérablement<br />
la charge olfactive par rapport<br />
aux engrais fermiers. Grâce à sa<br />
teneur en eau très élevée (environ<br />
96 %), ce produit n'est pas seulement<br />
adapté à l'apport sur les terres cultivables,<br />
il l’est également aux pâtura-<br />
Sevrage d’azote de silo de<br />
maïs à ensiler après apport<br />
d’engrais azoté sous différentes<br />
formes :<br />
100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
Partie de la<br />
plantation<br />
témoin, non<br />
traitée<br />
Lisier de<br />
bovins<br />
DynAgro<br />
Source : Thüringer Landesanstalt für Landwirtschaft Jena,<br />
(Etablissement régional de Thuringe pour l’agriculture (TLL) de Jena)<br />
24<br />
SARIAnews
Développement des plants<br />
avec apport croissant de<br />
DynAgro<br />
DynAgro : tous les atouts<br />
en main<br />
ges et pour les nouvelles plantations,<br />
car il s'évacue facilement dans le sol<br />
et, ainsi, ne nuit pas aux jeunes<br />
plants. DynAgro est un engrais NPK<br />
organique liquide épandu près du sol<br />
afin de minimiser la charge olfactive<br />
et de diminuer les éventuelles pertes<br />
de nutriments gazeux.<br />
DynaTer<br />
Chaque année, l’entreprise KFU de<br />
Marl produit environ 30 000 tonnes<br />
de DynaTer. Il s’agit d’une farine de<br />
protéines d’origine animale, présentant<br />
une teneur élevée en azote<br />
(environ 7 % N) et en phosphore<br />
(environ 14 % P 2 O 5 ). Elle est élaborée<br />
par la transformation de matières<br />
d’origine animale propres à la<br />
consommation humaine (catégorie<br />
3). Grâce au procédé de transformation,<br />
cet engrais n’engendre aucun<br />
problème d’hygiène, et donc aucun<br />
risque pour l’homme, les animaux ou<br />
les plants. La haute valeur fertilisante<br />
de DynaTer provient, outre son<br />
excellente composition en nutriments,<br />
de la finesse de sa mouture.<br />
Il est absorbé facilement par le sol et<br />
permet donc une action fertilisante<br />
rapide. Parallèlement, sa teneur élevée<br />
en substance organique lui<br />
confère une action prolongée sur le<br />
long terme : les nutriments organiques<br />
qu’il contient ne sont pas<br />
absorbés complètement dès la première<br />
année mais peu à peu au fil<br />
des années. DynaTer est un engrais<br />
organique contenant de l’azote et du<br />
phosphore. Il peut être apporté au<br />
printemps ou en automne, que ce<br />
soit sur des terres cultivables ou des<br />
pâturages avec une technique<br />
d’épandage appropriée.<br />
La pérennité de la production agricole<br />
dépend de la fertilisation des<br />
sols. Un apport d’engrais organiques<br />
de qualité, comme DynAgro ou<br />
DynaTer, est bénéfique aussi bien du<br />
point de vue économique que du<br />
point de vue écologique, et s’inscrit<br />
donc dans une logique durable.<br />
● Dr Leppin<br />
DynAgro est fabriqué dans les<br />
installations de fermentation<br />
(usines de biogaz) de ReFood.<br />
25<br />
SARIAnews
INDUSTRIE / ENERGIES NOUVELLES<br />
Des produits qui font partie du quotidien<br />
Exemples d'utilisations dans le domaine de l'industrie<br />
et des énergies nouvelles<br />
26<br />
SARIAnews
On nous retrouve partout, dans tous les produits de la vie courante à travers des matières<br />
premières fournies par SARIA : matières grasses, huiles ou encore glycérine. Vous serez<br />
étonnés de constater que nous sommes présents partout à vos côtés. Par ailleurs, les filiales<br />
de SARIA ecoMotion et ReFood produisent des énergies durables, comme le biodiesel et le<br />
biogaz, ce dernier permettant la production d'électricité et de chaleur.<br />
27<br />
SARIAnews
INDUSTRIE / ENERGIES NOUVELLES<br />
NaOH + HOOC-C 17 H 35 -<br />
Traxit : un lubrifiant sec<br />
pour la fabrication de fil<br />
<strong>Co</strong>mment le fil passe-t-il dans le trou ?<br />
Quel est le point commun entre un trombone, un tampon en laine d’acier pour le nettoyage,<br />
et un ressort métallique ? Tous sont fabriqués à partir de fils métalliques de différents<br />
diamètres. Et quel est le rapport entre ces fils et UNIMELT, filiale de SARIA ? La réponse se<br />
trouve chez l'un des leaders sur le marché des lubrifiants secs et humides destinés à l’industrie<br />
du fil : TRAXIT International-August Neuhoff e. K. à Schwelm près de Wuppertal.<br />
Tout d’abord, voyons comment on<br />
fabrique un fil. Le fil métallique brut,<br />
d’un diamètre de 5,5 mm, doit passer<br />
par ce que l'on appelle une étireuse<br />
dans laquelle il est guidé à travers des<br />
filières jusqu’à obtenir le diamètre<br />
souhaité. Les filières (en diamant ou<br />
métal dur) présentent un petit orifice<br />
conique, à travers lequel le fil est tiré,<br />
s’allongeant à mesure qu’il s’affine.<br />
Le fil brut est ensuite décalaminé,<br />
c’est-à-dire qu’on élimine la rouille<br />
en surface jusqu’à ce qu’il soit parfaitement<br />
propre. Enfin, le fil passe par<br />
les différentes étapes à travers des<br />
cônes de plus en plus fins. Tout ceci<br />
se déroule à une vitesse pouvant<br />
atteindre 50 m/s ce qui rend le fil de<br />
plus en plus chaud. C’est là qu'entre<br />
en jeu le lubrifiant sec de TRAXIT.<br />
Avant chaque filière se trouve un bac<br />
de lubrification contenant ce lubrifiant<br />
sec. Le fil, en traversant ce bac,<br />
s’enduit de lubrifiant qui assurera la<br />
lubrification indispensable dans la<br />
filière. Ce lubrifiant doit rester stable<br />
à la température et à la pression afin<br />
que le fil glisse sans problème par la<br />
petite ouverture de la filière. La qualité<br />
de la surface dépend du choix du<br />
lubrifiant sec.<br />
Mais d’où provient ce lubrifiant sec à<br />
grain fin qui adhère si rapidement ?<br />
Notons tout d’abord que l’on utilise<br />
principalement des lubrifiants secs à<br />
« Filière», présentant le petit orifice par lequel le<br />
fil doit passer grâce au lubrifiant sec TRAXIT.<br />
28<br />
SARIAnews
C 17 H 35 -COONa + H 2 O<br />
Le lubrifiant sec TRAXIT est<br />
élaboré à partir d’une solution<br />
de bicarbonate de soude<br />
ou de calcium et de graisse<br />
produite par UNIMELT.<br />
Différents produits en fils, comme par<br />
exemple les ressorts, trombones ou<br />
tampons en paille de fer, sont étirés<br />
à l’aide de lubrifiants secs, jusqu’à<br />
obtenir le diamètre souhaité.<br />
base de sodium ou de calcium. Pour<br />
les lubrifiants à base de sodium, on<br />
mélange du bicarbonate de soude à de<br />
la graisse animale, de préférence produite<br />
chez UNIMELT, et l'on obtient<br />
un savon de sodium et de l'eau.<br />
Afin d’obtenir un lubrifiant sec à base<br />
de calcium, on utilise de l’hydroxyde<br />
de calcium à la place de la soude.<br />
d’additifs qui entreront en réaction.<br />
La matière qui en résulte sera ensuite<br />
broyée par le biais de différentes<br />
techniques, afin d’obtenir le grainage<br />
souhaité.<br />
Les graisses occupent ainsi une fonction<br />
spécifique importante dans la<br />
fabrication de fils de fer. ● cma<br />
La fabrication de lubrifiant sec est<br />
réalisée dans un grand malaxeur,<br />
dans lequel est mélangée une solution<br />
de graisse animale, de bases et<br />
29<br />
SARIAnews
INDUSTRIE / ENERGIES NOUVELLES<br />
Les graisses, matières premières destinées<br />
à de nombreuses applications industrielles<br />
Les usines de SARIA approvisionnent des entreprises du secteur de l'oléochimie<br />
Les entreprises SARIA<br />
KFU, UNIMELT et ALVA<br />
fournissent des graisses<br />
destinées à de nombreuses<br />
applications industrielles<br />
Plus de 170 000 tonnes de graisse<br />
animales (graisses de catégorie 3 ou<br />
propres à la consommation) sont livrées<br />
chaque année par KFU, UNIMELT<br />
et ALVA (France), afin d'être utilisées<br />
comme matières premières pour la fabrication<br />
de nombreux produits, ou<br />
dans différents procédés techniques.<br />
Dans l’industrie chimique, on tire de la<br />
graisse animale d’un côté de la glycérine<br />
et de l’autre des acides gras. Les<br />
acides gras stéarine et palmitine, dont<br />
la teneur dans nos produits est très<br />
élevée, sont principalement transformés<br />
en savons métalliques (stéarate<br />
d’aluminium, de magnésium, de zinc,<br />
etc.). Les savons métalliques sont sou-<br />
vent utilisés comme additifs dans les<br />
matières plastiques, notamment<br />
comme stabilisateur de films PVC, ou<br />
d’autres matières, comme les lubrifiants<br />
ou encore dans les crèmes de<br />
l’industrie pharmaceutique.<br />
Les stéarates servent également à<br />
rendre hydrofuges les enduits extérieurs<br />
(empêcher l’infiltration d’eau)<br />
pour le traitement des surfaces de<br />
papiers fins ou pour la fabrication<br />
d’huiles hydrauliques biologiques et<br />
biodégradables, notamment pour les<br />
machines de l’industrie alimentaire.<br />
Savons, cosmétiques, produits de nettoyage,<br />
bougies, peintures, additifs,<br />
lubrifiants ou produits de polissage :<br />
les graisses animales sont utilisées<br />
dans une variété considérable de<br />
domaines et, dans le contexte de la<br />
hausse des prix des additifs à base de<br />
pétrole, devraient voir leur diversité<br />
d’utilisation s’élargir encore. ●<br />
30<br />
SARIAnews
Environ 3 000 camions<br />
du groupe RETHMANN<br />
roulent au biodiesel<br />
ecoMotion.<br />
SARIA et les « énergies nouvelles »<br />
La durabilité, ligne de conduite du groupe<br />
Depuis de nombreuses années déjà,<br />
SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> s’est lancé dans<br />
la production d’énergie renouvelable et<br />
en particulier d’une « énergie nouvelle »<br />
à partir des déchets de farine et de<br />
graisse de ses usines d’une part, et de<br />
l’autre à partir de restes alimentaires,<br />
ainsi que d'huiles alimentaires usagées<br />
et de friture.<br />
La valorisation des coproduits animaux,<br />
des déchets alimentaires, des<br />
huiles alimentaires et des huiles de<br />
friture usagées permet d’une part la<br />
fabrication de produits de grande qualité<br />
utilisés tous les jours, et d'autre<br />
part une production d’énergie de plus<br />
en plus significative.<br />
Ainsi, ecoMotion, filiale de SARIA,<br />
produit chaque année sur ses trois sites<br />
allemands 200 000 tonnes de biodiesel,<br />
avec lequel roulent une grande partie<br />
des camions de RETHMANN. L’impact<br />
sur l’environnement est considérable :<br />
pour chaque kilo de biodiesel on économise<br />
deux kilos de CO 2 (voir également<br />
SARIA News 2/2006).<br />
de l’énergie électrique et thermique<br />
qui va permettre d’alimenter d’un côté<br />
la production et de l’autre le réseau<br />
public à partir des excédents. Au<br />
total, les quatre installations de biogaz<br />
de la filiale de SARIA ReFood<br />
produisent annuellement 8 MW, c'est<br />
à dire 64 000 mégawattheures.<br />
D’autres usines sont d’ores et déjà<br />
prévues (voir également SARIA News<br />
1/2007).<br />
Les graisses animales sont également<br />
utilisées dans de nombreux sites<br />
SARIA comme alternative aux énergies<br />
fossiles comme le fuel et le gaz<br />
naturel. Les farines, qui ne peuvent<br />
être utilisées autrement, alimentent<br />
les fours des centrales électriques, les<br />
usines de charbon, ou les aciéries.<br />
Au total, entre les usines de biogaz,<br />
les usines d'incinération des ordures<br />
ménagères et les centrales électriques<br />
biomasse du groupe RETHMANN,<br />
chaque année environ 1,7 millions de<br />
mégawattheures de courant et 2,2<br />
millions de mégawattheures de chaleur<br />
sont produits. Une participation<br />
remarquable au développement des<br />
« énergies nouvelles ». ●<br />
Le groupe RETHMANN<br />
produit actuellement<br />
3,9 millions MWh d’<br />
« énergie nouvelle ».<br />
Les restes alimentaires permettent de<br />
produire au sein des usines de biogaz<br />
31<br />
SARIAnews
INDUSTRIE / ENERGIES NOUVELLES<br />
De l’huile de poisson pour les<br />
tanneries de cuir<br />
Huile de poisson à usage technique (VFC)<br />
Vue d’un hall de<br />
production de cuir<br />
La demande de produits de l’industrie<br />
du cuir est de plus en plus importante,<br />
notamment de la part de l’industrie<br />
de l’automobile, de la chaussure,<br />
du meuble, ou encore de la mode et<br />
de la maroquinerie.<br />
L’huile de poisson à teneur élevée en<br />
acides gras libres (FFA) est utilisée pour<br />
le tannage des peaux au cours de la<br />
fabrication de produits en cuir spécifiques.<br />
L’huile de poisson entre dans une<br />
phase de fabrication mécanique : le<br />
foulage, pendant lequel on utilise<br />
notamment des maillets très lourds,<br />
afin de la faire pénétrer dans les peaux.<br />
L’huile de poisson excédentaire est éliminée<br />
à l’aide d’une solution alcaline,<br />
et les peaux sont mises à sécher à l’air<br />
libre durant plusieurs semaines. Ce<br />
processus s’étalant sur plusieurs mois<br />
sera répété plusieurs fois : au cours de<br />
sa fabrication, une peau subit plusieurs<br />
foulages et séchages.<br />
Un produit un peu particulier est la<br />
peau de chamois, élaborée grâce à<br />
l'oxydation de l'huile de poisson dans<br />
les peaux de mouton ou d’agneau,<br />
dont les cicatrices sont lissées ou éliminées.<br />
On fait ici la différence entre<br />
le tannage à l’huile (chamois pleine<br />
huile) et le pré-tannage au formaldéhyde,<br />
avec un post tannage (chamois<br />
combiné). Les peaux de chamois sont<br />
fabriquées à partir de peaux de moutons,<br />
agneaux, cerfs, chevreuils, chamois,<br />
chèvres et de rennes. VFC vend<br />
beaucoup d’huile de poisson pour cette<br />
application. ●<br />
Les huiles de poisson<br />
sont utilisées pour le<br />
tannage de nombreux<br />
produits.<br />
32<br />
SARIAnews
La glycérine, une matière<br />
première universelle<br />
La glycérine : un coproduit issu de la fabrication du biodiesel<br />
La production de biodiesel à partir de<br />
graisses et d’huiles végétales ou animales<br />
est respectueuse de l’environnement,<br />
rejette peu de déchets et d'eaux<br />
usées, et fournit une large gamme de<br />
coproduits, très demandés : alimentation<br />
animale (tourteaux de colza), engrais<br />
(sulfate de potassium), glycérine<br />
et méthanol.<br />
Les tourteaux issus de la production<br />
d’huile de colza sont volontiers utilisés<br />
pour l’alimentation des bovins dans les<br />
élevages, le sulfate de potassium produit<br />
lors de la transestérification est un<br />
engrais de grande valeur fertilisante, et<br />
le méthanol peut être réutilisé lors du<br />
processus de production de biodiesel.<br />
Nous aborderons ici de plus près<br />
l’utilisation de la glycérine brute, produite<br />
en grande quantité.<br />
La filiale de SARIA ecoMotion produit<br />
du biodiesel au sein de trois sites de<br />
production : à Malchin (à partir de<br />
graisses animales et de graisses de friture),<br />
à Lünen (à partir de graisses animales<br />
et végétales) et enfin à Sternberg<br />
(exclusivement à partir d’huiles<br />
végétales, principalement de l’huile de<br />
colza extraite de l’huilerie du site). Des<br />
quantités considérables de glycérine<br />
sont produites au sein de ces trois sites<br />
(jusqu’à 22 000 tonnes/an).<br />
La glycérine produite par estérification<br />
à base de glycérol est incolore et<br />
inodore, de consistance visqueuse et<br />
particulièrement hygroscopique. Cette<br />
dernière caractéristique la rend particulièrement<br />
intéressante pour de nombreuses<br />
applications. La glycérine produite<br />
(à partir de graisses animales)<br />
dans l’usine de production de biodiesel<br />
multifeed de Lünen trouve son utilisation,<br />
entre autres, dans les usines de<br />
production de biogaz, où elle contribue<br />
à un rendement supérieur de<br />
méthane, mais également dans des stations<br />
d'épuration, où on l'emploie<br />
comme source de carbone supplémentaire<br />
pour la dégradation du nitrate. La<br />
glycérine qui y est produite est également<br />
utilisée comme matière première<br />
dans l’industrie chimique. La glycérine<br />
brute issue de la production de biodiesel<br />
à base de colza peut être utilisée<br />
comme complément alimentaire dans<br />
la production laitière, ainsi que comme<br />
source de carbone dans les stations<br />
d'épuration. Sur le site de Sternberg,<br />
la glycérine brute est raffinée pour<br />
l’usage pharmaceutique et servira de<br />
base hydratante dans l’industrie des<br />
cosmétiques (pommades, crèmes). Elle<br />
est également utilisée dans l'industrie<br />
du tabac, afin de conserver l'humidité<br />
du tabac. Outre ces usages, la glycérine<br />
peut être employée comme antigel,<br />
lubrifiant ou émollient, et intervient<br />
dans la fabrication de matières<br />
plastiques, de puces électroniques, de<br />
colorants ou encore de dentifrice.<br />
On retrouve la glycérine également<br />
dans l’industrie alimentaire (pour conserver<br />
l’humidité des dattes, dans les<br />
chewing-gums), en médecine ou en<br />
pharmacie pour de nombreuses applications.<br />
Une dernière application de la glycérine,<br />
pour le moins explosive, est le<br />
mélange d’acide nitrique, d’acide sulfurique<br />
et de glycérine à partir duquel<br />
on obtient la nitroglycérine, qui entre<br />
dans la composition de la dynamite.<br />
La glycérine est partout, ou presque. ●<br />
La glycérine, coproduit de<br />
la fabrication de biodiesel,<br />
est un additif très demandé<br />
entrant dans la composition<br />
de nombreux produits.<br />
33<br />
SARIAnews
INDUSTRIE / ENERGIES NOUVELLES<br />
Le biodiesel issu de graisses animales,<br />
un carburant de deuxième génération<br />
Au Danemark, un projet commun tourné vers l’avenir<br />
Le 31 mars 2008, à Løsning, au<br />
Danemark, l’usine de production de<br />
biodiesel de Daka a.m.b.a. a été mise<br />
en service. Ce site produira 50 000<br />
tonnes d’ester méthylique de graisse,<br />
destinés aux transports danois et plus<br />
largement européens. L’installation a<br />
été bâtie à partir d'un projet commun<br />
de Daka et SARIA.<br />
Norbert Rethmann,<br />
Président du <strong>Co</strong>nseil<br />
de surveillance de<br />
RETHMANN <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong> <strong>KG</strong><br />
(à gauche), et le<br />
Dr Kurt Stoffel, Président<br />
du groupe SARIA, accompagnés<br />
de, accompagnés<br />
de Mariann Fisher Boel,<br />
<strong>Co</strong>mmissaire européenne<br />
à l'Agriculture.<br />
« Il est impensable qu’en<br />
Allemagne, nous développions<br />
des technologies<br />
d’avenir, avec lesquelles<br />
nous pouvons produire un<br />
excellent carburant, pour<br />
ensuite renoncer à cette<br />
technologie et dévaloriser<br />
les investissements actifs, à<br />
cause d’un changement de<br />
législation ».<br />
Norbert Rethmann<br />
La particularité est ici le fait que<br />
les graisses animales utilisées comme<br />
matières premières proviennent des<br />
déchets agricoles, ainsi que des élevages<br />
de bétail. N’étant pas concernée<br />
par les récentes discussions, pour le<br />
moins ardentes, sur la concurrence<br />
entre la production agricole destinée<br />
à l’alimentation humaine et celle destinée<br />
aux biocarburants, cette installation<br />
permettra la fabrication de biocarburant<br />
présentant un excellent<br />
bilan CO 2 . En effet, presque 80 % des<br />
émissions de CO 2 seront évitées par<br />
rapport au diesel, ce qui double les<br />
résultats déjà très bons du biodiesel<br />
fabriqué à partir du colza. Tous se<br />
sont réjouis des propos élogieux<br />
tenus par le <strong>Co</strong>mmissaire européen à<br />
l'agriculture, Mariann Fischer Boel,<br />
qui a fait le déplacement à Løsning<br />
pour la mise en service de<br />
l’installation. Elle s’est félicitée des<br />
excellentes qualités de l’ester méthylique<br />
de graisse en termes de préservation<br />
du climat et a déclaré que<br />
l’utilisation des résidus de l’agriculture<br />
pour la production de biocarburants<br />
allait parfaitement dans le sens de la<br />
position de la <strong>Co</strong>mmission de l'UE<br />
concernant le développement futur de<br />
la promotion des biocarburants.<br />
Lors de l’inauguration, le débat sur les<br />
biocarburants était également<br />
d'actualité. A l’époque, la <strong>Co</strong>mmissaire<br />
à l’agriculture avait déjà fait des<br />
déclarations claires, déclarations réitérées<br />
le jour de la mise en service,<br />
comme un signal fort de la volonté de<br />
la <strong>Co</strong>mmission européenne de ne pas<br />
se laisser détourner de sa politique<br />
d'amélioration de la situation climatique,<br />
passant également par la promotion<br />
des biocarburants, par des discussions<br />
unilatérales et orientées sur le<br />
court terme.<br />
Les représentants du groupe<br />
RETHMANN ont saisi l’opportunité de<br />
l’inauguration de ce projet germanodanois<br />
pour faire remarquer à la <strong>Co</strong>mmissaire<br />
que ces biodiesels de deuxième<br />
génération, issus de graisses<br />
animales, et dont elle fait l'éloge, ne<br />
peuvent être ni produits, ni utilisés en<br />
Allemagne, au détriment de l'agriculture<br />
et de l'élevage allemands. Depuis<br />
le 1 er janvier 2007, il est en effet exclu<br />
de l'utiliser pur en tant que carburant,<br />
car si l’ester méthylique de graisse<br />
remplit les normes européennes sur le<br />
biodiesel, il n’est cependant pas<br />
conforme aux normes allemandes, en<br />
raison d’un critère (non pertinent pour<br />
son utilisation) mis en place afin d’empêcher<br />
les importations de biodiesel de<br />
palme. A cause de cela, un grand<br />
nombre de déchets en Allemagne ne<br />
sont pas reconnus en tant que biomasse,<br />
ce qui implique qu’ils ne peuvent<br />
pas être utilisés en tant que<br />
matière première pour le diesel et va à<br />
l’encontre des exigences de l'UE et des<br />
pratiques des autres pays européens.<br />
En outre, il a été légalement établi qu’à<br />
partir de 2012, plus aucune graisse<br />
animale ne pourra entrer dans la fabrication<br />
du biodiesel en Allemagne.<br />
Le Président du groupe SARIA,<br />
Dr Kurt Stoffel, a appelé Madame<br />
Fischer Boel à intervenir auprès du<br />
gouvernement fédéral afin d’attirer<br />
son attention sur ces problèmes de<br />
législation, et de demander des changements<br />
rapides dans l’intérêt de<br />
l'agriculture et des filières viande allemandes,<br />
mais avant tout de la politique<br />
environnementale et agricole<br />
européenne. ●<br />
34<br />
SARIAnews
Produire de l’énergie à partir de<br />
déchets alimentaires<br />
Une énergie qui a de l'avenir<br />
Produire de l’électricité et de la chaleur à partir de restes alimentaires : c’est<br />
une idée à laquelle nous ne sommes pas encore habitués. Les camions de Re-<br />
Food GmbH sillonnent les rues allemandes, des affiches représentant un cuisinier<br />
et une vendeuse de légumes, qui jettent les restes de nourriture dans une<br />
poubelle verte collées sur les côtés et à l'arrière, avec pour slogan : « Tout ce qui<br />
ne sera pas consommé en alimentation ». Mais que peuvent-ils bien en faire ?<br />
Procédé de production de biogaz<br />
Restes<br />
alimentaires<br />
<strong>Co</strong>llecte des<br />
matières premières<br />
Prétraitement<br />
(tri des impuretés,<br />
broyage)<br />
La nouvelle installation<br />
de biogaz de ReFood<br />
à Malchin (Mecklem-<br />
bourg-Poméranie-<br />
Occidentale) possède un<br />
rendement électrique<br />
de 2MW.<br />
Jusque fin 2006, les restes alimentaires<br />
étaient utilisés pour produire<br />
une nourriture liquide pour<br />
l’alimentation des porcs : une utilisation<br />
sensée, déjà connue et pratiquée<br />
avec succès par les agriculteurs du<br />
monde entier depuis des siècles. L’UE<br />
y a cependant mis fin, et on a dû<br />
trouver d’autres façons de valoriser<br />
ces produits.<br />
La production d'énergie s'est imposée<br />
comme la solution alternative. Ainsi,<br />
les restes alimentaires provenant de<br />
restaurants, snacks, hôtels, brasseries,<br />
collectivités, supermarchés, cantines,<br />
traiteurs et chaînes de restauration<br />
sont collectés, transformés en biomasse<br />
dans les installations ReFood,<br />
puis mis à fermenter dans des usines<br />
de biogaz. Le méthane résultant de<br />
cette fermentation fait fonctionner les<br />
installations de cogénération qui produisent<br />
de l'électricité et de la chaleur.<br />
Ces dernières servent en premier lieu<br />
à alimenter les usines de production.<br />
L'énergie excédentaire peut être dirigée<br />
vers le réseau électrique, ou peut<br />
servir au chauffage des bâtiments.<br />
Les déchets fermentés restant à la fin<br />
du processus sont utilisés dans<br />
l’agriculture comme engrais (voir<br />
article page 28 et suivantes). ●<br />
<strong>Co</strong>-substrats<br />
Gaz<br />
Désulfuration<br />
Réservoir à gaz<br />
Centrale de<br />
cogénération<br />
Cuves de<br />
fermentation I et II<br />
Energie<br />
électrique<br />
Energie<br />
thermique<br />
Réservoir<br />
de stockage<br />
Hygiénisation<br />
(70°C, 1h)<br />
Réservoir de<br />
compensation<br />
Pré-acidification<br />
Déchets fermentés<br />
Stockage des<br />
déchets fermentés<br />
Agriculture<br />
35<br />
SARIAnews
SERVICES<br />
Des services qui font partie<br />
du quotidien<br />
Traitement sûr, rapide et hygiénique des déchets<br />
alimentaires et des sous-produits animaux<br />
36<br />
SARIAnews
Parmi les principales prestations de services proposées par les entreprises du groupe SARIA,<br />
on compte la collecte, la transformation, la valorisation et l’élimination de déchets organiques<br />
issus du secteur de la restauration, des abattoirs ou de l'agriculture. Il s'agit d'une<br />
part des restes alimentaires, et d'autre part d’animaux trouvés morts ou de sous-produits<br />
d’abattage. Leur point commun ? Ils doivent tous être traités rapidement, de manière sûre<br />
et parfaitement hygiénique.<br />
37<br />
SARIAnews
SERVICES<br />
Le retraitement des déchets alimentaires<br />
Un tour à bord d’un véhicule de collecte ReFood en Allemagne<br />
Quelques 180 camions ReFood sillonnent l’Allemagne pour collecter les déchets alimentaires.<br />
« Tout ce qui reste après les repas », sont les mots inscrits sur tous les véhicules à côté de<br />
l’image d’un cuisinier jetant des déchets dans un conteneur.<br />
Véhicule de<br />
collecte ReFood,<br />
devant l’usine de<br />
Hüttenfeld (dans<br />
le sud de la Hesse).<br />
<strong>Co</strong>mme je voulais vraiment savoir ce<br />
qui se cachait derrière cette image, j’ai<br />
décidé de partir pour une tournée de<br />
collecte, depuis l'installation ReFood<br />
de Münster. « Que diriez-vous du<br />
mardi après la pentecôte ? » - « Oui,<br />
avec plaisir ! » - « Nous partirons à<br />
trois heures du matin ! ». J’avoue que<br />
lorsque le réveil a sonné, à deux heures,<br />
j’ai trouvé que cela faisait tout de<br />
même un peu tôt. Mais sur le chemin<br />
du site, je suis tombé en admiration<br />
devant la richesse de la vie sauvage de<br />
ce paysage agricole : chevreuils, lièvres,<br />
faisans... et encore des chevreuils.<br />
Willy Strotbaum, le sympathique<br />
chauffeur avec qui je devais effectuer<br />
cette tournée, a consulté la liste des<br />
clients à qui il devait rendre visite ce<br />
matin-là. Après avoir transféré les<br />
données sur son PDA, il était temps de<br />
partir. Le camion était plein à craquer<br />
de conteneurs de 120 et 240 litres,<br />
ainsi que de conteneurs à huile, tous<br />
destinés à être remplacés par des conteneurs<br />
pleins.<br />
A 3h20 déjà, lors du premier arrêt, une<br />
poubelle de 240 l devait être ramassée,<br />
si lourde que l’on pouvait à peine la<br />
déplacer… Je me suis dit que l’on pouvait<br />
prendre cela avec humour. La<br />
tournée a ensuite suivi son cours :<br />
nous avons d'abord couvert toute la<br />
ville de Münster, puis nous nous sommes<br />
rendus à Greven, Emsdetten,<br />
Nordwalde, pour enfin revenir à<br />
Münster. Mêmes dans les endroits les<br />
plus sombres, le chauffeur arrivait à<br />
voir si les conteneurs avaient été sortis<br />
ou non. Avec une dextérité impressionnante,<br />
il manœuvrait son camion<br />
en marche arrière dans d’étroites<br />
arrière-cours, sur des rampes de<br />
déchargement ou encore dans des<br />
zones piétonnes, qui étaient encore<br />
vides à cette heure de la journée.<br />
« A neuf heures, à cause de la circulation,<br />
il devient impossible de passer.<br />
C’est pour cela que l’on doit effectuer<br />
nos tournées si tôt le matin, » m’a-t-il<br />
expliqué. Il faut également savoir<br />
qu’après dix heures, on ne peut pas<br />
non plus laisser les conteneurs remplis<br />
de restes alimentaires devant la plupart<br />
des cafés et restaurants, sinon les<br />
premiers clients se verraient contraints<br />
de s’asseoir juste à côté de ces conteneurs.<br />
C’est la raison pour laquelle la<br />
liste de points de collecte n’est pas<br />
seulement établie en fonction d’un<br />
plan de conduite idéal, mais également<br />
par rapport aux heures d'enlèvement<br />
souhaitées.<br />
Notre chauffeur, Willy Strotbaum, a<br />
ainsi collecté les conteneurs auprès des<br />
restaurants, snacks, chaînes de restaurants,<br />
traiteurs et organisateurs<br />
d’événements, cantines d'entreprises,<br />
boulangeries, supermarchés, Bauern-<br />
Cafés (brasseries de campagne). Il réorganise<br />
l’espace du camion réservé au<br />
chargement, afin de charger les conteneurs<br />
pleins par l'arrière, et de les remplacer<br />
par des conteneurs vides par<br />
l'avant, puis note chaque demande<br />
effectuée de son PDA. « Evidemment,<br />
le soir, tu n’as pas besoin d’aller faire<br />
un jogging après ça ! », m'a-t-il confié,<br />
après avoir lutté pendant un quart<br />
d’heure avec quelques conteneurs<br />
récalcitrants.<br />
Ça a l’air plus facile que ça ne l’était<br />
vraiment. Accéder à certains conte-<br />
38<br />
SARIAnews
neurs relevait d’une véritable aventure.<br />
Ils se trouvent la plupart du temps<br />
dans des hangars sombres, des voies<br />
étroites à sens unique, des caves, et<br />
parfois dans des pièces dont il faut<br />
avoir la clé (d’ailleurs, le trousseau de<br />
Monsieur Strotbaum est assez impressionnant),<br />
ou encore dans des pièces<br />
réfrigérées.<br />
Parfois, les conteneurs doivent être<br />
tirés sur de longues rues pavées, ce qui<br />
dans certaines ruelles du centre ville<br />
peut engendrer un « joyeux tintamarre<br />
matinal ». Souvent, il faut vider les<br />
contenus de seaux se trouvant à proximité<br />
des conteneurs ReFood, et parfois<br />
de gros sacs contenant des emballages<br />
doivent également être enlevés.<br />
Mais que peuvent bien contenir les<br />
conteneurs ? En fait, on y met tout ce<br />
qui reste après les repas ou leur préparation.<br />
Pour les restaurants, il s’agit<br />
principalement de restes alimentaires,<br />
les produits périmés, et parfois même<br />
des huiles de fritures usagées. Les établissements<br />
de grande distribution jettent<br />
quant à eux surtout des légumes<br />
et de la viande, des aliments périmés,<br />
des marchandises décongelées : des<br />
produits extrêmement diversifiés, mais<br />
impropres à la consommation<br />
humaine.<br />
Jusqu'à la fin de l'année 2006, en<br />
Allemagne, nous transformions cette<br />
« matière » en une excellente nourriture<br />
pour les porcs, et cela faisait des<br />
siècles que l'on fonctionnait ainsi.<br />
<strong>Co</strong>nformément aux directives européennes,<br />
ces déchets sont désormais<br />
hygiénisés, puis placés dans des installations<br />
de fermentation afin de produire<br />
du biogaz, destiné à alimenter les<br />
centrales de cogénération en électricité<br />
et en chaleur. Les déchets fermentés<br />
ainsi obtenus sont utilisés pour fabriquer<br />
des engrais riches en azote et en<br />
phosphore.<br />
A 11h30, Willy et moi-même étions de<br />
retour au site. Là, il a fallu décharger<br />
les conteneurs, afin qu'ils soient dirigés<br />
vers la trémie pour être vidés. Les<br />
conteneurs vides passent ensuite par<br />
un circuit de nettoyage, dans lequel ils<br />
sont lavés à 65 °C, puis désinfectés. Le<br />
chauffeur a ensuite de nouveau conduit<br />
son camion jusqu'à la rampe de<br />
chargement, puis il a rempli son véhicule<br />
avec les conteneurs propres, prêts<br />
pour sa seconde tournée.<br />
Mon impression : chapeau pour la<br />
prestation ! ● cma<br />
Focus :<br />
SARIA débutera bientôt son activité<br />
de méthanisation en France sous la<br />
marque <strong>Bio</strong>nerval. Deux projets<br />
industriels sont actuellement en<br />
cours concernant la valorisation<br />
des déchets organiques par méthanisation<br />
:<br />
le premier sur le site de Benet<br />
pour lequel l’enquête publique<br />
s’est terminée en septembre,<br />
le second, sur le site d’Etampes,<br />
est actuellement à l’étude.<br />
Ces deux sites pourront traiter<br />
ensemble environ 80 000 tonnes<br />
de déchets issus de la grande distribution,<br />
de la restauration ou des<br />
industries agroalimentaires.<br />
Willy Strotbaum, chauffeur<br />
du site ReFood<br />
de Münster, lors de la<br />
collecte des conteneurs<br />
de déchets alimentaires.<br />
39<br />
SARIAnews
SERVICES<br />
SIFDDA : bien faire un métier<br />
indispensable<br />
Rapidité, hygiène, traçabilité … et efficacité<br />
SIFDDA : un service de sécurité sanitaire et environnementale pour les filières<br />
viande et élevage. Rapides, précis et efficaces, les agents de collecte SIFDDA<br />
réalisent chaque jour un service indispensable.<br />
40<br />
SARIAnews
Dans l’édition de février 2007 de<br />
SARIA News, nous nous étions penchés<br />
en détail sur la question « Traitement<br />
et élimination sûrs des produits<br />
de catégorie 1 et 2 ». Cette activité<br />
entre dans le cadre de la réglementation<br />
européenne n° 1774/2002<br />
établissant les règles sanitaires applicables<br />
aux sous-produits animaux<br />
non destinés à la consommation<br />
humaine.<br />
Désormais, les « sous-produits animaux<br />
» décrits par cette réglementation<br />
ne concernent pas uniquement<br />
les animaux morts à la suite d’une<br />
épizootie, mais également les animaux<br />
trouvés morts en élevage<br />
(ATM) ou abattus en abattoir, qui<br />
constituent la majorité des sous-produits<br />
à éliminer.<br />
SIFDDA, filiale de SARIA France,<br />
propose un service d’enlèvement, de<br />
transformation et d’élimination, avec<br />
une flotte de plus de 300 véhicules de<br />
collecte en France et des sites de traitements<br />
basés à Benet, Bayet, Plouvara<br />
et Guer alimentés par quelque<br />
18 centres de collecte<br />
sur toute la France.<br />
L’objectif le plus<br />
important de cette<br />
prestation est l’élimination<br />
rapide et<br />
hygiénique des<br />
déchets animaux, primordiale<br />
en particulier<br />
pendant l’été. Au sein des sites<br />
de traitement SIFDDA, la transformation<br />
des matières de<br />
catégories 1 et 2 est toujours<br />
effectuée selon le même<br />
schéma : réception des matières<br />
brutes, contrôle éventuel,<br />
broyage, stérilisation, dégraissage et<br />
séchage. Les produits finis sont des<br />
farines et des graisses, de catégories 1<br />
et 2.<br />
Selon le règlement UE 1774/2002, ces<br />
produits peuvent désormais être utilisés<br />
dans différentes applications.<br />
Il est cependant important de savoir<br />
deux choses : d’une part, la farine de<br />
catégorie 1 sera entièrement incinérée<br />
en cimenterie afin de produire de<br />
l’énergie, et est donc exclue d’autres<br />
circuits économiques. La graisse de<br />
catégorie 1 est utilisée comme biocombustible<br />
en chaudière. D’autre<br />
part, la farine de catégorie 2 peut<br />
trouver un débouché spécifique en<br />
engrais. ● cma<br />
Implantation des sites<br />
(en bleu) et des centres<br />
de collecte (en jaune)<br />
du pôle équarrissage<br />
SIFDDA du Groupe<br />
SARIA.<br />
Les installations<br />
destinées aux matières<br />
de catégorie<br />
1 à Plouvara en<br />
Bretagne<br />
Le pôle équarrissage du groupe SARIA devient SIFDDA<br />
Depuis 10 ans, le groupe SARIA a établi<br />
une séparation claire entre ses différentes<br />
branches d’activité. Il s’agissait<br />
de répondre à la nécessité pour nos clients<br />
de mettre en place une sécurité et<br />
une traçabilité sans faille. Aujourd’hui,<br />
nous avons fait le choix d’aller plus loin<br />
dans cette démarche en structurant nos<br />
activités en quatre pôles distincts et<br />
performants :<br />
Equarrissage<br />
Oléochimie<br />
Agroalimentaire<br />
Énergie<br />
Cette séparation étant aujourd’hui<br />
achevée, il ne manquait plus qu’un nom<br />
unique pour identifier le pôle équarrissage<br />
du groupe SARIA. C’est le cas<br />
depuis le 1 er juin 2008, date à laquelle<br />
l’ensemble du pôle équarrissage est<br />
passé sous la marque SIFDDA. SIFDDA<br />
devient ainsi le partenaire sanitaire et<br />
environnemental des éleveurs et des<br />
filières viandes. Un partenaire dont la<br />
vocation est de « bien faire un métier<br />
indispensable ».<br />
41<br />
SARIAnews
PELE-MELE<br />
<strong>Co</strong>ngrès « poisson » à <strong>Co</strong>ncarneau<br />
Echanges intensifs en Bretagne<br />
Travail et concentration<br />
lors du congrès sur le<br />
thème du poisson à<br />
<strong>Co</strong>ncarneau (Bretagne)<br />
En mai, les responsables des trois<br />
sites de transformation SARIA d’Arteixo<br />
(Espagne), <strong>Co</strong>ncarneau (France),<br />
et Cuxhaven (Allemagne) et le <strong>Co</strong>mité<br />
de direction de SARIA se sont rencontrés<br />
afin d'échanger et de partager<br />
leurs expériences sur la production<br />
de farine et d’huile de poisson.<br />
Dès les présentations et le début des<br />
discussions, il apparaissait clairement<br />
que les enjeux des programmes de<br />
production et de fonctionnement des<br />
trois sites étaient très différents. Mais<br />
tous les participants ont également<br />
pu constater à quel point l’échange<br />
est important, au-delà des concertations<br />
habituelles. A travers les différentes<br />
expériences des responsables<br />
dans les autres pays SARIA, notam-<br />
ment relatives à l’organisation et la<br />
gestion des processus, ou encore à la<br />
spécialisation des matières premières<br />
et des produits, chaque participant a<br />
pu apprendre de nouvelles choses<br />
importantes pour son propre domaine<br />
de responsabilité. Tous ont été surpris,<br />
lors de cette première réunion<br />
SARIA sur le thème du poisson, de la<br />
facilité avec laquelle les échanges<br />
s'étaient faits en anglais. Enfin, une<br />
visite a permis d’apprécier l’efficacité<br />
du réaménagement du site de <strong>Co</strong>ncarneau<br />
à l’occasion de l'intégration du<br />
site de transformation de Lorient il y<br />
a deux ans. ●<br />
<strong>Co</strong>ngrès ReFood à Mützel et Genthin<br />
ReFood, une activité essentielle de SARIA<br />
Les participants au<br />
congrès visitent la<br />
nouvelle salle dédiée aux<br />
aliments emballés.<br />
Le congrès sur le thème du biogaz a<br />
réuni les responsables SARIA de pratiquement<br />
tous les pays dans lesquels<br />
SARIA est implanté. L’objectif était<br />
de présenter l’ensemble du panel<br />
d'activités de ReFood, au sein de<br />
l'un des principaux sites de cette<br />
entreprise.<br />
Les visites de l'installation de biogaz<br />
de Genthin, puis de l’unité ReFood<br />
toute proche, et son impressionnante<br />
activité de déconditionnement à Mützel,<br />
ont été un prolongement important<br />
et très concret des présentations<br />
et discussions de ce jour. Point central,<br />
la discussion avec l’ensemble de<br />
la chaîne de valorisation, depuis la<br />
collecte des matières premières de<br />
ReFood, « restes alimentaires, aliments<br />
périmés et lots non conformes de<br />
l'industrie alimentaire », leur transformation<br />
en substrat de fermentation<br />
pour la production de biogaz, jusqu'à<br />
la valorisation des déchets fermentés<br />
en tant qu’engrais pour l’agriculture.<br />
Il était évident pour l’ensemble des<br />
participants que le savoir-faire acquis<br />
sur de nombreuses années par ReFood<br />
Deutschland pouvait aussi être utile<br />
sur les autres sites. Les présentations<br />
des projets biogaz de SARIA France et<br />
des activités ReFood de SARIA Pologne<br />
ont souligné l’importance du<br />
développement de ce champ d’activité<br />
par-delà l’Allemagne, pour en faire<br />
une activité clé du groupe. ●<br />
42<br />
SARIAnews
Le rôle des langues dans l’internationalisation<br />
Les collaborateurs de SARIA apprendront l’anglais<br />
« Le groupe SARIA est implanté dans<br />
de nombreux pays européens. Il se développe<br />
d’une façon toujours plus internationale.<br />
Les collaborateurs spécialisés<br />
et les responsables devront<br />
outre leur langue maternelle, maîtriser<br />
au moins l'anglais.<br />
La communication avec nos partenaires<br />
commerciaux et nos clients,<br />
ainsi que les échanges avec nos collègues<br />
d’autres pays ne peuvent se<br />
passer de la maîtrise de l’anglais<br />
comme langue de communication »,<br />
a expliqué le Dr Kurt Stoffel, Président<br />
du groupe SARIA, lors des derniers<br />
congrès des responsables français<br />
et allemands. Depuis que le<br />
comité a clairement indiqué que<br />
l’anglais faisait désormais partie des<br />
outils du personnel spécialisé de<br />
SARIA, qui pouvait être amené à<br />
traiter avec l’« étranger », de nombreux<br />
collègues ont commencé à<br />
améliorer leurs connaissances linguistiques.<br />
Pendant que certains constatent<br />
qu’avec les cours intensifs du<br />
CERAN à Spa (en Belgique) ou à<br />
Warwick (en Grande-Bretagne) on<br />
peut faire de gros de progrès en peu<br />
de temps, d'autres prennent des cours<br />
privés ou des cours du soir sur leur<br />
temps libre, afin de développer leurs<br />
compétences dans ce domaine. «<br />
C’était fatigant, mais très intense et<br />
vraiment efficace pour les tâches que<br />
je dois réaliser dans le cadre de la<br />
commercialisation de biodiesel à<br />
l’international, » affirme par exemple<br />
Reinhard Willmer d’ecoMotion sur le<br />
trajet de retour de Warwick, où il a<br />
passé une semaine pour un stage<br />
intensif d’anglais. ●<br />
Un ancien proverbe dit :<br />
« les différentes langues<br />
que l’on parle sont autant<br />
de vies que l’on vit »<br />
Mise en service de la nouvelle usine de transformation<br />
de coproduits animaux en Biélorussie<br />
SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> Belarus, à Bereza<br />
Bereza, ville moyenne d’environ 30 000<br />
habitants, se trouve à environ 100 km<br />
à l’est de Brest (près de la frontière<br />
polonaise et biélorusse), sur l’autoroute<br />
E 30, qui relie Varsovie à Moscou, via<br />
Minsk. C'est là que le 8 août dernier,<br />
« en pleine campagne », a été mise en<br />
service une nouvelle usine de transformation<br />
des coproduits animaux SARIA.<br />
Monsieur Norbert Rethmann, président<br />
du <strong>Co</strong>nseil de surveillance, accompagné<br />
de membres de la Chambre<br />
des Représentants Biélorusse, de la<br />
circonscription, de la commune et de<br />
l'ambassade d'Allemagne, ainsi qu'en<br />
présence de 150 invités, a coupé le<br />
ruban rouge symbolisant<br />
l’inauguration de cette nouvelle installation.<br />
Pendant le discours qu’il a prononcé,<br />
M. Rethmann a souligné dans<br />
son discours que l’objectif était, sur la<br />
base du savoir-faire SARIA acquis<br />
pendant des décennies, d'exploiter ici<br />
une installation avec des normes européennes,<br />
et de fournir une prestation<br />
optimale pour le secteur agricole et les<br />
entreprises d'abattage. Il a également<br />
ajouté que 15 millions d'euros avaient<br />
été investis sur ce site de Bereza, pour<br />
lequel 40 employés, hommes et<br />
femmes, ont déjà été embauchés. Si<br />
l'installation atteint dans l’année en<br />
cours sa capacité de transformation<br />
maximale de 40 000 tonnes par an,<br />
environ 70 postes auront été créés.<br />
Les discours de cette journée<br />
d’inauguration ont surtout été marqués<br />
par la satisfaction liée à<br />
l'imposante installation, mais également<br />
par la confiance dans un avenir<br />
souriant et prospère. ●<br />
Evgeny Kazimirchik<br />
(Député de la Chambre<br />
des Représentants de<br />
l’Assemblée nationale de<br />
Biélorussie) ; Fried Nielsen<br />
(délégué de l’ambassade<br />
allemande de Biélorussie) ;<br />
Aleksander Krivchikov (Directeur<br />
de l’usine de Bereza);<br />
Heinrich Zölzer (Membre du<br />
<strong>Co</strong>nseil de surveillance de<br />
RETHMANN <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong>) ;<br />
Yury Narkevich (Président du<br />
<strong>Co</strong>mité de circonscription de<br />
la ville de Bereza) ; Norbert<br />
Rethmann (Président du<br />
<strong>Co</strong>nseil de surveillance de<br />
RETHMANN <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong>) ;<br />
Konstantin Sumar (Président<br />
du <strong>Co</strong>mité régional de la<br />
circonscription de Brest) ;<br />
Manfred Gellner (membre<br />
du <strong>Co</strong>mité de direction de<br />
SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong>) ;<br />
Tamara Karpenko (Présidente<br />
du <strong>Co</strong>nseil de circonscription<br />
des députés) ; Aleksej<br />
Wanzowitsch (Directeur<br />
de SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong><br />
Biélorussie)<br />
43<br />
SARIAnews
Journal interne destiné à<br />
l’ensemble des collaborateurs de<br />
SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong><br />
www.saria.de<br />
www.saria.fr<br />
www.saria.com<br />
info@saria.de<br />
Rédacteur en Chef :<br />
Claus Michael Andreas<br />
SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />
Werner Straße 95<br />
D-59379 Selm<br />
Tél.: +49(0)2592/210-166<br />
<strong>Co</strong>nception et mise en page :<br />
www.atelier-14.de<br />
Imprimerie :<br />
Lonnemann GmbH, Selm