Recueil 2010. A la Casse.com numéros 19 à 22 - Robin des Bois

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Navire construit dans un chantier d’un pays de l’Union Européenne ou de l’Association Européenne de Libre Echange (AELE). Navire sous pavillon européen ou de l’AELE, ou dont l’armateur est européen ou de l’AELE. Navire contrôlé par une société de classification n’appartenant pas à l’International Association of Classification Societies (IACS), ou sans classification connue. Navire et équipage détenus dans un port pour déficiences. Tanker simple coque interdit dans les eaux européennes pour le transport du fioul lourd ou navire banni des ports européens par la directive sur les contrôles de l’Etat du port. Ferry Ancona (ex-Captain Zaman II, ex-Knossos, ex-Saga, ex-Hispania, ex- Svea). OMI 6608098. Ferry. Longueur 141 m, 6.338 t. Pavillon Panama. Société de classification Bureau Veritas. Construit en 1966 à Göteborg (Suède) par AB Lindholm. Propriétaire Blue Line (Danemark). Détenu en 2006 à Ancone (Italie). Vendu pour démolition en Inde. 465 $ la tonne. Apollon (ex-Express Apollon, ex-Apollon Express, ex-Apollo Express, ex-Senlac). OMI 7235915. Ferry. Longueur 118 m. Pavillon Saint-Vincent-et-Grenadines. Société de classification International Naval Surveys Bureau. Construit en 1973 à Brest (France) par la DCAN. pour la biographie de l’ex-Senlac. Propriétaire European Seaways Inc (Grèce). Détenu en 2007 et 2008 à Igoumenitsa (Grèce). Vendu pour démolition en Turquie. © Roy Thornton La décoration murale de l’escalier principal œuvre du sculpteur Franta Belsky © Richard Seville Napoléon en aurait sans doute mangé son chapeau. C’est en effet en France, et qui plus est dans un arsenal, celui de Brest, qu’a été construit en 1973 le navire anglais Senlac pour les British Railways, partenaires de la SNCF en trafic transmanche sous la marque commune « Sealink ». Les chemins de fer britanniques ont fait à l’époque une bonne affaire en commandant à un prix avantageux trois ferries dont le Senlac est le troisième après les Hengist et Horsa livrés par Brest l’année précédente et mis en ligne sur le Détroit. Ceux-ci sont toujours en service en Grèce en tant que Agios Georgios et Penelope A. A la casse.com22 - Robin des Bois / Janvier 2011 - 6/39

C’est paradoxalement le cadet qui part à la casse le premier, aux chantiers d’Aliaga, en Turquie. D’une jauge brute de 5.590 tonneaux, le Senlac – du nom d’un site de la bataille d’Hastings en 1066 – présente une capacité de 1.400 passagers et 210 voitures. Il entre en service le 2 mai 1973 sur la liaison Newhaven/Dieppe en remplacement du Falaise et fait équipe à cette époque avec les français Valençay et Villandry. Pendant douze ans, le Senlac assure régulièrement la ligne jusqu’à ce que le partenaire anglais – désormais privatisé – décide de se retirer de la ligne de Dieppe, ce qui cause une forte mobilisation sociale outre-Manche dont on n’a pas oublié le slogan « Save our Senlac ». Le navire est finalement repris par la SNCF en février 1985 (celle-ci en détenait déjà les 2/3 alors qu’il était sous pavillon anglais) et continue son service sous pavillon français jusqu’à son remplacement par le Versailles. Il semble n’avoir connu qu’un seul incident notable : dans la nuit du 13 au 14 janvier 1986, une forte tempête l’a précipité contre la jetée Est alors qu’il entrait à Dieppe, lui occasionnant plusieurs brèches dans la coque. © Kasinath - shipthemegallery Sa seconde carrière en Grèce sera beaucoup plus longue que la première sur la Manche. Vendu en novembre 1987 à Ventouris Sea Lines, il devient l’Apollo Express et assure la liaison entre Le Pirée et Santorin via diverses îles. En 1995, il passe chez Agapitos Express Lines et son nom est modifié en Express Apollon, puis il est incorporé en 1999 dans la flotte des Hellas Ferries et en 2005 dans celle des Hellenic Seaways. Il dessert toujours un chapelet d’îles avec terminus à Santorin. L’ancien Senlac quitte le pavillon grec pour celui de Saint-Vincent et des Grenadines en 2007 tout en devenant l’Apollon tout court chez European Seaways. Il met désormais le cap sur l’Italie, d’abord sur la ligne Igoumenitsa/Brindisi, puis sur la liaison entre Bari et Durres (Albanie) qui sera sa dernière affectation. Senlac © Matt Murtland Apollon, Corfou, juillet 2008 © Matt Murtland A la casse.com22 - Robin des Bois / Janvier 2011 - 7/39

C’est paradoxalement le cadet qui part à <strong>la</strong> casse le premier, aux chantiers d’Aliaga, en Turquie.<br />

D’une jauge brute de 5.590 tonneaux, le Sen<strong>la</strong>c – du nom d’un site de <strong>la</strong> bataille d’Hastings en 1066 –<br />

présente une capacité de 1.400 passagers et 210 voitures. Il entre en service le 2 mai <strong>19</strong>73 sur <strong>la</strong> liaison<br />

Newhaven/Dieppe en remp<strong>la</strong>cement du Fa<strong>la</strong>ise et fait équipe à cette époque avec les français Valençay<br />

et Vil<strong>la</strong>ndry. Pendant douze ans, le Sen<strong>la</strong>c assure régulièrement <strong>la</strong> ligne jusqu’à ce que le partenaire<br />

ang<strong>la</strong>is – désormais privatisé – décide de se retirer de <strong>la</strong> ligne de Dieppe, ce qui cause une forte<br />

mobilisation sociale outre-Manche dont on n’a pas oublié le slogan « Save our Sen<strong>la</strong>c ». Le navire est<br />

finalement repris par <strong>la</strong> SNCF en février <strong>19</strong>85 (celle-ci en détenait déjà les 2/3 alors qu’il était sous<br />

pavillon ang<strong>la</strong>is) et continue son service sous pavillon français jusqu’à son remp<strong>la</strong>cement par le<br />

Versailles. Il semble n’avoir connu qu’un seul incident notable : dans <strong>la</strong> nuit du 13 au 14 janvier <strong>19</strong>86,<br />

une forte tempête l’a précipité contre <strong>la</strong> jetée Est alors qu’il entrait à Dieppe, lui occasionnant plusieurs<br />

brèches dans <strong>la</strong> coque.<br />

© Kasinath - shipthemegallery<br />

Sa seconde carrière en Grèce sera beaucoup plus longue que <strong>la</strong> première sur <strong>la</strong> Manche. Vendu en<br />

novembre <strong>19</strong>87 à Ventouris Sea Lines, il devient l’Apollo Express et assure <strong>la</strong> liaison entre Le Pirée et<br />

Santorin via diverses îles. En <strong>19</strong>95, il passe chez Agapitos Express Lines et son nom est modifié en<br />

Express Apollon, puis il est incorporé en <strong>19</strong>99 dans <strong>la</strong> flotte <strong>des</strong> Hel<strong>la</strong>s Ferries et en 2005 dans celle <strong>des</strong><br />

Hellenic Seaways. Il <strong>des</strong>sert toujours un chapelet d’îles avec terminus à Santorin. L’ancien Sen<strong>la</strong>c quitte<br />

le pavillon grec pour celui de Saint-Vincent et <strong>des</strong> Grenadines en 2007 tout en devenant l’Apollon tout<br />

court chez European Seaways. Il met désormais le cap sur l’Italie, d’abord sur <strong>la</strong> ligne<br />

Igoumenitsa/Brindisi, puis sur <strong>la</strong> liaison entre Bari et Durres (Albanie) qui sera sa dernière affectation.<br />

Sen<strong>la</strong>c © Matt Murt<strong>la</strong>nd<br />

Apollon, Corfou, juillet 2008 © Matt Murt<strong>la</strong>nd<br />

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