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La Radioactivité Naturelle Technologiquement ... - Robin des Bois

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are d'où est extrait le niobium génère <strong>des</strong> points chauds de radiation gamma 25 fois plus<br />

forts que dans les zones radiologiquement moyennes.<br />

Dans l'état du Kerala, en Inde, les gisements sont plus étendus qu'au Brésil. <strong>La</strong> dose<br />

moyenne de radiation externe est comparable à ce qui se passe au Brésil. Mais <strong>des</strong><br />

expositions individuelles de 29,6 mSv/an ont été relevées. Une incidence supérieure à la<br />

moyenne de mongolisme a été signalée en 1976 et démentie en 1977. L'absorption<br />

alimentaire de radium serait plus importante qu'au Brésil.<br />

Il ressort d'une étude récente réalisée en Iran dans la zone de Ramsar qui se caractérise<br />

par <strong>des</strong> teneurs géologiques très fortes en radium 226 (jusqu'à 146.000 Bq/kg) que la<br />

dose individuelle délivrée aux habitants est en moyenne de 6 mSv/an. Les auteurs<br />

iraniens arrivent à la conclusion que les anomalies chromosomiques stables et instables<br />

sont plus fréquentes dans la zone de Ramsar qu’à l’extérieur. Une étude préliminaire avait<br />

montré que les jeunes adultes de Ramsar étaient plus souvent victimes d'allergies, de<br />

rhinites, de rhumes qu’un groupe analogue hors Ramsar, alors que les enfants <strong>des</strong> 2<br />

groupes subissaient un taux identique de ces pathologies. <strong>La</strong> vulnérabilité <strong>des</strong> exposés se<br />

développerait avec le temps et le cumul <strong>des</strong> doses radioactives absorbées.<br />

En Malaisie, une usine de production de monazite a fonctionné de 1982 à 1992. Au début,<br />

les déchets radioactifs étaient mis en vrac dans une tranchée dans l'enceinte de l'usine.<br />

Par la suite, les déchets ont été défouis et mis en fûts. Avant la fermeture, les fûts ont été<br />

stockés dans une casemate en béton considérée comme le LTSF (Long Term Storage<br />

Facility).12.000 t de déchets sont là. Des valeurs de 36 µSv/heure sont observées près<br />

<strong>des</strong> stockages de stériles. <strong>La</strong> contamination typique <strong>des</strong> eaux souterraines par le radium<br />

226 et 228 dans le périmètre d'influence <strong>des</strong> bassins est de 5 Bq/l par espèce. Le sulfate<br />

de baryum est solubilisé après calcination et traitement à l'acide chlorhydrique. Il est<br />

ensuite précipité par apport d'acide sulfurique et mis en bassin comme déchet. Les<br />

concentrations sont de 26.250 Bq/kg et 197.300 Bq/kg en radium 226 et radium 228. Les<br />

stériles sont principalement chargés en thorium 232 : 117.600 Bq /kg. En plus de la<br />

contamination de l'eau et de la contamination éolienne, le principal danger pour les<br />

générations futures est l'utilisation de certains de ces résidus en matériaux de<br />

construction. Des doses efficaces de 400 mSv/an dues à la série du thorium 232 et de 100<br />

mSv/an pour le radon sont décrites. Des étu<strong>des</strong> sont en cours pour valider la faisabilité de<br />

l'extraction du thorium et de l'uranium, pour inerter les déchets dans une gangue de<br />

ciment, pour adsorber l'uranium et le thorium sur de l'argile. Plusieurs m3 d'acide<br />

phosphorique utilisé comme solvant et contaminé ont été envoyés à Banji dans le centre<br />

malais de gestion <strong>des</strong> déchets radioactifs. Il pourrait être incinéré après pré-traitement ou<br />

considéré comme source radioactive d'où l'uranium serait extrait.<br />

Le Radiation Health and Safety Advisory Council australien dit à propos du traitement <strong>des</strong><br />

terres rares et <strong>des</strong> résidus de traitement de la bauxite (boues rouges) que les procédures<br />

d'élimination <strong>des</strong> déchets à radioactivité naturelle renforcée ne sont pas cohérentes entre<br />

elles, sur le plan national et international, que la prise en compte de la seule espèce<br />

humaine en tant que cible est insuffisante, que les risques sanitaires sont importants dans<br />

<strong>des</strong> milieux industriels mal informés ou mal encadrés, que les recommandations sur la<br />

mise en sécurité <strong>des</strong> sites de stockage de déchets de terres rares datent de 1985 et<br />

doivent être repensés conformément aux perspectives de l'AIEA et de la CIPR, que les 2<br />

options " to concentrate and contain" et "to dilute and disperse" ont <strong>des</strong> avantages et <strong>des</strong><br />

inconvénients, que ce dilemme va devenir de plus en plus important au fur et à mesure de<br />

l'émergence <strong>des</strong> problèmes liés à la gestion <strong>des</strong> TENORM (Technologically Enhanced<br />

Naturally Occurring Radioactive Materials) - une référence est faite en ce sens à la<br />

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<strong>La</strong> radioactivité naturelle technologiquement renforcée - <strong>Robin</strong> <strong>des</strong> <strong>Bois</strong> - décembre 2005 - 30/198

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