n° 30 A la casse.com - Robin des Bois
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Les vraquiers restent la 1 ère catégorie de navires démolis en 2012 avec 38%, devant les transporteurs de marchandises diverses (20%), les tankers (15%) et les porte-conteneurs (13%). En hausse, les vraquiers, les cargos réfrigérés, les transporteurs de marchandises, les transporteurs de bétail et surtout les porte-conteneurs. Le nombre des porte-conteneurs a plus que triplé par rapport à 2011 (173 navires contre 48) et représente 13% des navires démolis ; les armateurs qui commencent à réceptionner les méga porte-conteneurs se débarrassent des unités les plus petites même si beaucoup ont moins de 20 ans d’âge. En baisse, le nombre des tankers avec une part relative qui passe de 20 à 15%. 432 navires (33%) mesurent plus de 200 m ; ils ne représentaient que 25% du total en 2011. 31 navires de plus de 300 m ont été démolis en 2012 contre 24 en 2011. En l’absence de cales sèches disponibles, cette tendance à l’allongement favorise le démantèlement sur les plages ou à flots dans les ports. Cette technique est polluante pour le fond des bassins portuaires. Les prix d’achat étaient restés relativement stables en 2011. En 2012, la pléthore des démolitions a conduit à un effritement dans le sous-continent indien en fin d’année. Les navires se négocient autour de 365-400$ la tonne dans le sous-continent indien, 350-375 $ en Chine et 300-325 $ en Turquie. Le navire le plus cher a été le transporteur de gaz Norgas Energy avec ses cuves en inox, vendu par son armateur norvégien à l’Inde à 941 $ la tonne. En Amérique centrale, le Mexique et Saint-Domingue ont été destinataires de vieux navires à passagers en provenance du Canada et d’Amérique du Sud. Il est trop tôt pour savoir si ces essais s’inscrivent dans le droit fil de la convention de Hong Kong sur le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires. En Europe, le Danemark et la Belgique s’installent, les Etats baltes émergent. Seul le site de Bassens (France) développe une filière de démantèlement en cale sèche. En Croatie, en Ukraine, en Roumanie, il s’agit de liquider ponctuellement avec les moyens du bord de vieux navires ventouses encombrant les ports. Au Royaume-Uni, les impulsions des chantiers de Liverpool et d’Hartlepool où l’ex-Clemenceau et 4 navires militaires américains ont été démolis ne sont pas poursuivies. Bassens, démantèlement du Matterhorn © R Escher La France est la première à avoir ratifié la convention de Hong Kong. C’est un évènement diplomatique. Par contre dans la pratique, mis à part le chantier intermittent de Bassens, le chantier fluviomaritime du Havre et la démolition forcée du TK Bremen en Bretagne, c’est l’atonie qui gouverne. En Méditerranée, c’est l’aphasie. A la casse.com n° 30 – v2 – Janvier 2013 – Robin des Bois - 8/69
Navire construit dans un chantier d’un pays de l’Union Européenne ou de l’Association Européenne de Libre Echange (AELE). Navire sous pavillon européen ou de l’AELE, ou dont l’armateur est européen ou de l’AELE. Navire contrôlé par une société de classification n’appartenant pas à l’International Association of Classification Societies (IACS), ou sans classification connue. Navire et équipage détenus dans un port pour déficiences. Tanker simple coque interdit dans les eaux européennes pour le transport du fioul lourd ou navire banni des ports européens par la directive sur les contrôles de l’Etat du port. Navire à passagers Georg Buchner (ex-Charlesville). OMI 5068863. Navire à passagers. Longueur 154 m. Pavillon Allemagne. Société de classification inconnue. Construit en 1951 à Hoboken (Belgique) par Cockerill pour la Compagnie Maritime Belge. Il pouvait transporter 248 passagers à la vitesse de 16 nœuds et assura le service de la CMB jusqu’en 1967. Racheté par l’Etat est-allemand puis propriété de la ville de Rostock depuis 1997. Vendu pour démolition en Lituanie à Klaipeda. Voir en rubrique The END, p 67, la carrière de l’ex-Charlesville. Décembre 2001, auberge-hôtel flottant à l’adresse Am Stadthafen 72 - 18057 Rostock © Wolfgang Kramer Ola Esmeralda (ex-Prince, ex-Black Prince, ex-Venus). OMI 6613328. Navire à passagers. Longueur 143 m. Pavillon Vénézuela. Société de classification Det Norske Veritas. Construit en 1966 à Lubeck-Siems (Allemagne) par Flender pour Fred Olsen, il naviguait en service été entre Kristiansund et Harwich/Amsterdam et en service hiver entre Londres et les iles Canaries. Repositionné ultérieurement mais toujours selon une double carrière sur la ligne Bergen / Newcastle et pour des croisières Amsterdam / Canaries. Black Prince en hiver, il devenait le Venus en été. A Glasgow, 1985 © Paul Strathdee A la casse.com n° 30 – v2 – Janvier 2013 – Robin des Bois - 9/69
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Les vraquiers restent <strong>la</strong> 1 ère catégorie de navires démolis en 2012 avec 38%, devant les transporteurs<br />
de marchandises diverses (20%), les tankers (15%) et les porte-conteneurs (13%).<br />
En hausse, les vraquiers, les cargos réfrigérés, les transporteurs de marchandises, les transporteurs de<br />
bétail et surtout les porte-conteneurs. Le nombre <strong>des</strong> porte-conteneurs a plus que triplé par rapport à<br />
2011 (173 navires contre 48) et représente 13% <strong>des</strong> navires démolis ; les armateurs qui <strong>com</strong>mencent à<br />
réceptionner les méga porte-conteneurs se débarrassent <strong>des</strong> unités les plus petites même si beaucoup<br />
ont moins de 20 ans d’âge.<br />
En baisse, le nombre <strong>des</strong> tankers avec une part re<strong>la</strong>tive qui passe de 20 à 15%.<br />
432 navires (33%) mesurent plus de 200 m ; ils ne représentaient que 25% du total en 2011. 31 navires<br />
de plus de <strong>30</strong>0 m ont été démolis en 2012 contre 24 en 2011. En l’absence de cales sèches disponibles,<br />
cette tendance à l’allongement favorise le démantèlement sur les p<strong>la</strong>ges ou à flots dans les ports. Cette<br />
technique est polluante pour le fond <strong>des</strong> bassins portuaires.<br />
Les prix d’achat étaient restés re<strong>la</strong>tivement stables en 2011. En 2012, <strong>la</strong> pléthore <strong>des</strong> démolitions a<br />
conduit à un effritement dans le sous-continent indien en fin d’année. Les navires se négocient autour de<br />
365-400$ <strong>la</strong> tonne dans le sous-continent indien, 350-375 $ en Chine et <strong>30</strong>0-325 $ en Turquie. Le navire<br />
le plus cher a été le transporteur de gaz Norgas Energy avec ses cuves en inox, vendu par son armateur<br />
norvégien à l’Inde à 941 $ <strong>la</strong> tonne.<br />
En Amérique centrale, le Mexique et Saint-Domingue ont été <strong>des</strong>tinataires de vieux navires à passagers<br />
en provenance du Canada et d’Amérique du Sud. Il est trop tôt pour savoir si ces essais s’inscrivent<br />
dans le droit fil de <strong>la</strong> convention de Hong Kong sur le recyc<strong>la</strong>ge sûr et écologiquement rationnel <strong>des</strong><br />
navires.<br />
En Europe, le Danemark et <strong>la</strong> Belgique s’installent,<br />
les Etats baltes émergent.<br />
Seul le site de Bassens (France) développe une<br />
filière de démantèlement en cale sèche. En Croatie,<br />
en Ukraine, en Roumanie, il s’agit de liquider<br />
ponctuellement avec les moyens du bord de vieux<br />
navires ventouses en<strong>com</strong>brant les ports.<br />
Au Royaume-Uni, les impulsions <strong>des</strong> chantiers de<br />
Liverpool et d’Hartlepool où l’ex-Clemenceau et 4<br />
navires militaires américains ont été démolis ne sont<br />
pas poursuivies.<br />
Bassens, démantèlement du Matterhorn © R Escher<br />
La France est <strong>la</strong> première à avoir ratifié <strong>la</strong> convention de Hong Kong. C’est un évènement diplomatique.<br />
Par contre dans <strong>la</strong> pratique, mis à part le chantier intermittent de Bassens, le chantier fluviomaritime du<br />
Havre et <strong>la</strong> démolition forcée du TK Bremen en Bretagne, c’est l’atonie qui gouverne. En Méditerranée,<br />
c’est l’aphasie.<br />
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