pdf - 9 - Conseil Général du Finistère

magazine d’information édité par le Conseil général du Finistère # 127
Conseil général
Faciliter l’accès
au service public
page 15
Interview
Michel Desjoyeaux
nous parle de
ses projets
pages 6-7
Mémoire
Le pop art rural
de Nizon
pages 42-43
le livret des droits
et services pour tous
Le Conseil général
accompagne
tous les âges de la vie
Le Conseil général agit au quotidien au service de tous les Finistériens. Chacun
selon son âge et sa situation peut bénéfi cier des actions départementales.
Vous trouverez, dans ce document, un panel de dispositifs concernant
l’action sociale, la protection de l’enfance, le handicap, les personnes
âgées, la jeunesse, le logement, ou encore les déplacements et la culture…
2012
NOS ACCUEILS POUR TOUS
MAISON DU DÉPARTEMENT
32 boulevard Dupleix
Quimper
Tél. 02 98 76 20 20
DÉLÉGATIONS DE PAYS
Pays de Brest
1 rue Parmentier
29219 Brest Cedex 1
Tél. 02 98 46 38 46
place de La Tour d’Auvergne
29837 Carhaix Plouguer
Tél. 02 98 93 76 77
Pays de Morlaix
5 place de l’Avant-Scène
29600 Morlaix
Tél. 02 98 63 23 77
10 ter rue Thiers
29300 Quimperlé
Tél. 02 98 09 07 23
30 bis quai Charles de Gaulle
29150 Châteaulin
Tél. 02 98 86 30 68
Pays de Quimperlé
Antenne de Châteaulin
Pays de Centre Ouest Bretagne
www.cg29.fr
Livret des droits 2012.indd 1 28/09/12 14:50
En supplément
dans ce numéro
le livret des droits
et services pour tous
du Conseil général

© Franck Betermin
Le Conseil général
investit dans les collèges
Depuis plusieurs années déjà, le collège Jean-Jaurès au Huelgoat (photo ci-dessus) accueille des élèves non francophones. La personnalisation
du parcours au sein de la classe est une nécessité, mais aussi un questionnement pédagogique dans cet établissement rural dont le dynamisme
vient d’être reconnu par l’Inspection académique et le rectorat. En effet, déjà très bien équipé en tableaux numériques interactifs, le collège de
Huelgoat expérimente actuellement les tablettes tactiles, considérées comme un outil innovant à explorer pour mettre en place une pédagogie
différenciée auprès des élèves non francophones. Il est le seul collège de l’académie de Rennes retenu pour expérimenter cette innovation en
matière d’accompagnement des primo-arrivants. Le Conseil général porte une attention particulière aux évolutions pédagogiques dans les
collèges et accompagne les établissements dans la conduite de leurs projets. n
2 finistère penn-ar-bed i n°127

sommaire n°127 octobre 2012
4 travelling
4 e schéma des personnes handicapées. Disparition
d’Edouard Leclerc. Handivalide Miniji 2012. 20e titre
pour le Bagad Kemper. Concours les Espoirs
de l’economie 2012. La Semaine de solidarité
internationale. Henriette Le Brigand remplace
François Riou au Conseil général.
6 acteurs
Michel Desjoyeaux et son nouveau programme
sur D35 et MOD 70. Filière agricole du Finistère.
Politique enfance et famille du Conseil général.
SDIS : quel bilan pour la départementalisation ?
Sécurisation routière.
12 Finistère durable
Semaine de la réduction des déchets. Agenda 21 des
familles : un site Internet pour se lancer.
14 zoom
L’accès à Internet à haut débit pour chaque
Finistérien.
28 territoires
Les pays de Morlaix, de Brest, du Centre Ouest
Bretagne, de Cornouaille.
32 breizh
Klaskerien ha Treizherien soñjoù : adkroget eo !
34 journal collégien
Les classes presse 2011.
35 balades et rencontres
La balade de Doëlan. Très tôt théâtre fait son festival.
Finistère et cinéma. Festival du hip-hop New School.
Atlantique Jazz festival. La 40e 15 eNjeux
Comment le Conseil général s’engage pour
améliorer le service public départemental.
édition du semimarathon
Saint-Pol - Morlaix. La leçon japonaise au
Musée départemental breton. Exposition Chantons
toujours ! au manoir de Kernault.
42 mémoire
Le pop art rural de Nizon.
44 kiosque
Le Minor d’Armel Morgant.
Charles Madézo.
46 tribune libre
47 jeux
Les mots fléchés (+ concours).
revue d’information éditée par le Conseil général du Finistère
32, Boulevard Dupleix - CS 29029 - 29196 Quimper cedex
02 98 76 20 20 - Courriel : finistere@cg29.fr
Directeur de la publication Pierre Maille
Responsable de la publication Jean-Emmanuel Bouley
Coordination générale Jacques Léonus
Rédaction Hélène Berre, Karine Gaonac’h, Agathe Trébern (Chrysalide),
Jacques Léonus, Joan Bizien
Animation rubrique Kiosque Rodolphe Rohart
Crédits photos Franck Betermin, Patrig Sicard
Conception, réalisation Dynamo+, Brest
Direction artistique Denis Pichelin, coordination d’édition Thierry Lagadec,
maquette Jean-Pierre Gourmelon, illustrations Guy Simon, secrétariat de
rédaction Marie-Caroline Bertrac
Impression Imaye Graphic, Laval
N° ISSN 1953 - 6968
Le papier utilisé pour ce magazine est issu de forêts
certifiées PEFC et gérées durablement.
© F. Betermin
éditorial
m
Madame, monsieur,
Lors de la période estivale, le Finistère a, une fois encore, montré sa
capacité à réussir de superbes fêtes maritimes et de nombreux festivals
de grande qualité : ils ont attiré un public nombreux permettant de limiter, pour
la fréquentation touristique, les effets d’un ensoleillement irrégulier.
La rentrée des classes, grâce aux premières mesures
de Vincent Peillon, ministre de l’Education, s’est
déroulée dans un climat apaisé. De même, j’ai pu
constater, en visitant des collèges publics, que
l’action du Conseil général, pour la qualité des
bâtiments et pour les moyens mis à disposition
des équipes pédagogiques, était appréciée par les
enseignants et par les parents d’élèves.
Notre département n’est pas épargné par les
difficultés économiques. Celles du groupe Doux
menacent l’ensemble de la filière avicole et des
milliers d’emplois, bien au-delà du Finistère et de
la Bretagne. Les pouvoirs publics ont activement travaillé pour
proposer une solution qui préserve l’activité de l’ensemble
du groupe. Le groupe Doux, en choisissant de se placer en
redressement judiciaire, en a décidé autrement et a abouti à
l’amputation du pôle “frais”. L’incertitude demeure sur les
perspectives à l’issue de la période d’observation, menace pour
des salariés qui ont travaillé dans des conditions difficiles et
de faibles rémunérations.
Le Conseil général, en lien avec le Conseil régional et les
ministères, reste attentif à la situation et disponible pour
permettre le maintien du plus grand nombre d’emplois. n
Une rentrée
des classes
dans un climat
apaisé
Pierre maille
Président
du Conseil
général
du Finistère
n°127 i finistère penn-ar-bed 3

travelli ng
4Comme les quatre rendez-vous citoyens organisés
par le Conseil général sur son Budget 2013 :
1 Janik Le Moal :
championne !!
2 Le Bagad
Kemper :
champion !!
4 e schéma des personnes handicapées
La concertation est lancée
Chef de file de l’accompagnement des personnes handicapées, le Conseil général du Finistère souhaite agir
pour l’égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap. En cours de construction
avec l’ensemble des acteurs du champ du handicap, le 4 e schéma (2012-2017) définira une programmation
d’actions concrètes pour les personnes handicapées : respect du projet de vie, accès à la citoyenneté et aux
loisirs, information des usagers, développement des services à domicile, établissements adaptés à tous les
handicaps… Les enjeux sont importants pour les familles. En effet, si le Finistère affiche un taux d’équipement
supérieur à la moyenne des départements bretons et à la moyenne nationale, il demeure moins bien
doté en places de maisons d’accueil spécialisé, qui reçoivent les personnes les plus lourdement handicapées. n
w Plus d’infos : www.cg29.fr
4 finistère penn-ar-bed i n°127
- Pays du CoB : lundi 10 décembre
de 18h à 20h à Carhaix, Halles polyvalentes
- Pays de Brest : mardi 11 décembre
de 18h à 20h à guipavas, salle de l’alizé
- Pays de Morlaix : mercredi 12 décembre
de 18h à 20h à saint-Thégonnec, Maison des associations
- Pays de Cornouaille : lundi 17 décembre
de 18h à 20h à Quimper, Maison des sports
w Vos questions en ligne sur www.cg29.fr
Disparition d’Édouard Leclerc
Un précurseur
nous a quittés
Avec le décès d’Edouard Leclerc, c’est une personnalité
économique remarquable du Finistère qui nous a quittés. Son
ascension a débuté à Landerneau, en décembre 1949, dans
la rue des Capucins, où il a ouvert son premier magasin.
Précurseur de la grande distribution, il a su convaincre des
commerçants indépendants de réunir leurs forces et leurs
moyens. Il a créé une organisation commerciale devenue
aujourd’hui l’une des toutes premières enseignes de France.
Son action à la tête du mouvement Leclerc a été à l’origine de
la création de milliers d’emplois. Il a permis à de nombreux
producteurs agricoles de trouver de nouveaux débouchés
dans la grande distribution. Parallèlement, il est toujours
resté très attaché au Finistère et n’a cessé d’encourager la
présence d’hommes et de femmes issus de son département
dans les instances de décisions des centrales d’achats et dans
les organismes de direction. n
Diffusion du Penn ar bed
Ce numéro indigo Médiapost est à votre disposition, afin de
signaler tout problème de réception de votre magazine Penn
ar bed, quel que soit votre lieu d’habitation dans le Finistère.
Le magazine doit également être distribué dans les boîtes aux
lettres qui affichent la mention “Stop pub”.
w Un courriel est aussi à votre disposition : amandine.bouchet@mediapost.fr
Handivalide Miniji 2012
Une Brestoise
championne
de France
La Brestoise Janik Le Moal, du club handivoile de Brest, a
remporté, en août dernier, à Port-la-Forêt, le championnat
de France handivalide Miniji 2012. Ce championnat, regroupant
valides et handicapés, a rassemblé près de 80 concurrents
venus de toute la France qui ont régaté dans la baie de
La Forêt sur Miniji, monoplace de 3,65 mètres de long. Cette
année, Janik Le Moal a reçu pour la 3 e fois le titre chez les
Féminines Handisport et s’adjuge donc la médaille d’or et
le titre de championne de France féminine de la Fédération
française de voile. n
c 1

x 2
Au Conseil général du Finistère
Henriette
Le Brigand remplace
François Riou
François Riou, le conseiller général du canton de Chateauneufdu-Faou
qui avait été élu pour la cinquième fois en 2008, a
interrompu volontairement son dernier mandat au bout de
trente années de présence à l’Assemblée départementale.
Henriette Le Brigand, suppléante, a donc été automatiquement
élue conseillère générale. Elle est membre de la commission
Enfance, famille, jeunesse. Cette ancienne directrice
d’école, à la retraite depuis dix ans, a passé une grande partie
de sa carrière à Coray, où elle est conseillère municipale.
Avec dix-huit femmes, sur cinquante-quatre élus, le Finistère
conforte sa place parmi les départements français comptant
le plus grand nombre de femmes élues. n
© Patrig Sicard
Musique traditionnelle
Un 20 e titre en 2012
pour le Bagad Kemper !
A l’issue de la seconde manche du Championnat national des Bagadoù qui s’est
déroulée le 4 août dernier dans le cadre du Festival Interceltique de Lorient, le
Bagad Kemper a décroché un nouveau titre de Champion de Bretagne. Mais
pas n’importe lequel. 2012 est historique : l’année du vingtième titre du bagad,
record inégalé à ce jour ! En tête au terme de la première manche, à Brest, en
février dernier, les musiciens quimpérois avaient concrétisé en présentant une
suite vannetaise de haute qualité, assurant au bagad la première place à Lorient et
conservant ainsi le titre acquis en 2011. Un succès qui vient parachever une année
riche en émotion, notamment en compagnie de Red Cardell pour le concert Fest
Rock, des élèves au travers du projet Percubagad (projet autour de la sensibilisation
à la percussion dans les écoles quimpéroises proposé par l’association Très Tôt
Théâtre) et de Dan Ar Braz qui repart sur la route avec le bagad pour son nouveau
spectacle Celebration. De beaux moments de travail et de partage en prévision,
pour l’ensemble de l’association qui a repris les instruments dès septembre pour les
cours de formation à l’école de musique du bagad. Ce sont près de 70 bagads et des
cercles que le Conseil général soutient chaque année par une enveloppe de plus de
42 000 euros. Dans une logique de qualification des pratiques amateurs, l’assemblée
départementale accompagne également les fédérations Bodadeg ar Sonerien
Penn ar Bed, Kendalc’h Penn ar Bed et War’l Leur Penn ar Bed, notamment dans
leurs actions de formation et animation à la musique et la danse traditionnelle sur
tout le Finistère (235 000 euros), le renouvellement des costumes et instruments
de musique et le maintien de postes d’animateurs de musiques traditionnelles. n
w Toute l’actualité du Bagad Kemper sur le site : www.bagad-kemper.org
Du 17 au 25 novembre 2012
La Semaine de solidarité
internationale
Chaque année depuis 1998, la 3e semaine de novembre est consacrée à la Solidarité
internationale. Un grand rendez-vous qui sensibilise également au développement
durable. A cette occasion, les associations, les collectivités locales ou les ONG organisent
partout en France des manifestations -discussions, débats, forums, échanges
divers…- dans les domaines de l’écologie, du tourisme solidaire, de la santé, du
commerce équitable, du vivre ensemble… alliant créativité, réflexion et convivialité,
afin de construire un monde plus solidaire. n
w Plus d’infos : www.lasemaine.org
Concours les Espoirs de l’Economie 2012
Candidatures
jusqu’au 30 octobre
Organisé par CCI 29, l’association des chambres de commerce et d’industrie du
Finistère, en partenariat avec le Conseil général, ce concours permet de valoriser
la réussite des entreprises finistériennes et d’encourager l’esprit d’entreprise.
Toute personne ayant créé ou repris une entreprise entre le 1 er janvier 2009 et le
31 décembre 2010, inscrite au registre du commerce et des sociétés de Brest, Morlaix
ou Quimper, peut concourir au challenge qui décernera 5 prix pour une valeur totale
de 20 000 euros dans les catégories : « créateur », « repreneur », « jeune entreprise
innovante », « une entreprise, un emploi », « jeune créateur ». n
w Retrait des dossiers et renseignements dans les espaces Entreprendre des CCI :
• Brest : 02 98 00 38 73 - www.cci-brest.fr/espoirseco
• Morlaix : 02 98 62 39 20 - www.morlaix.cci.fr/espoirseco
• Quimper : 02 98 98 29 65 - www.quimper.cci.fr/espoirseco.asp
n°127 i finistère penn-ar-bed 5

acteu rs
MIChel DesjOyeaUx
« Je continue d’app
Double vainqueur du Vendée Globe,
le “professeur”, avec son nouveau
programme sur D35 et MOD 70,
revient à ses premières amours :
celles du multicoque. Il nous
parle également de son projet
Ocean 50, un monotype d’une classe
intermédiaire qui promet de belles
sensations au large.
6 finistère penn-ar-bed i n°127
p
Pour vous, la page monocoque
semble interrompue.
Qu’est-ce qui vous plaît dans
le multicoque ?
J’ai toujours jonglé mono/multi, petit/
gros, solo/double/équipage, et c’est
une vraie chance, qu’on a en voile, de
pouvoir passer d’un support à l’autre,
tout ça restant de la voile ! Actuellement
je suis en phase multicoque,
comme activité principale sur le circuit
des MOD70, mais qui sait pour
demain ? Le multicoque, c’est la vitesse,
les sensations, le spectacle, un peu de
stress, mais pas trop si on le fait avec
des gens en qui on a confiance. Et sur
les MOD70, trimarans de 21 mètres
par 16 de large, on emmène en course
côtière jusqu’à quatre invités VIP, qui
découvrent le multicoque et la compétition
à la voile de l’intérieur, aucun
autre sport ne permet cela !
Ça veut dire que vous ne ferez plus de
course en solitaire autour du monde ?
Il ne faut jamais dire jamais ! Le tour
en solo n’est pas seulement trois mois
de mer non-stop mais surtout un fort
engagement, sur plusieurs années.
Donc beaucoup d’énergie, niveau qui

« Je retiens
des images
fortes de nos
premières
expériences
de course en
MoD 70, comme
ces grands
moments de
glisse, qui nous
rapprochent
toujours
plus vite de
l’arrivée. »
français. C’est aussi pour cela qu’on travaille
actuellement sur de petites ailes
rigides, pour apprendre, sans laisser le
train de l’expérience partir sans nous.
Quel sera votre sentiment le 10 novembre
prochain, au moment du départ
du prochain Vendée Globe auquel
vous ne participez pas ?
Aller voir l’état d’esprit de ceux dont
un seul me succédera ! Et puis, en plus
d’assister François Gabart et Macif sur
cette course, mon cœur sera partagé,
avec Armel le Cléac’h qui skippera
Banque Populaire, mon dernier mono
ex-Foncia, et surtout Jérémie Beyou
sous les couleurs de Maître Coq, avec
mon « ancien » Foncia mais encore vaillant
avec lequel j’ai gagné en 2009.
En quoi consiste votre projet « Ocean
50 » ?
Créer une étape intermédiaire entre les
circuits Figaro (bateau de 10 mètres,
monotype simple) et l’Imoca60 (les
bateaux du Vendée Globe, 18 mètres,
prototype très technologique). Intermédiaire
en termes de technologie, de
management, de budget, de type de
course. Aujourd’hui, un “Figariste” qui
tourne bien sur le circuit depuis plusieurs
années peut aspirer à repousser
les limites de l’océan, et on peut considérer
qu’un Imoca 60 soit trop ambitieux,
d’un coup. Avec l’Ocean 50, monotype
très strict, on répond à cette demande.
Quel rôle a joué le Pôle France Finistère
Course au large de Port-la-Forêt dans
votre carrière ?
Vaste débat ! J’ai la chance de faire
partie des pionniers de ce centre, de ce
groupe. Nous avons grandi ensemble, et
appris ensemble, chacun à sa manière,
dans un cadre donnant-donnant, voire
mieux même, gagnant-gagnant, ce
qui est nécessaire quand on fait de la
compétition ! On ne refera pas l’histoire,
mais c’est sûr que ça a été un
accélérateur de particules ! Au-delà de
la structure actuelle, organisée et riche
d’expérience, ce sont les hommes qui
font la valeur ajoutée, et les centres qui
ont essayé de copier, ne peuvent faire
qu’une pâle copie…
A 47 ans, où puisez-vous cette envie de
toujours naviguer et gagner ?
Je ne sais pas, je fais ce que j’aime,
depuis longtemps, c’est diversifié,
j’adore la technologie, je suis servi !
J’adore la confrontation, je suis servi ! Je
dois être encore supportable, puisque je
trouve encore des équipiers pour venir
naviguer avec moi et qui donnent tous
les jours le meilleur d’eux-mêmes. Pourquoi
j’arrêterais ? Et en plus, je continue
d’apprendre des choses, et puis la voile
est un sport d’expérience, dans lequel
on peut durer, alors je ne suis pas prêt
de prendre ma retraite, au grand désespoir
de mes concurrents…! n
Le marin le plus titré de la course au large
Vendée Globe (2000/01, 2008/09), trois Solitaire du Figaro (1992, 1998 et 2007),
une Route du Rhum (2002), une Transat AG2R (1992), une Transat anglaise (2004),
le Record SNSM et une Transat Jacques Vabre (2007), une Istanbul Europa Race
(2009) et dernièrement, un record sur l’Artemis Challenge.
rendre des choses »
n’est atteignable qu’avec une réelle
motivation, voire une ambition presque
disproportionnée. Je suis passé deux
fois par cette case-là, mais pour le
moment, je suis dans une autre case,
passionnante également, rassurezvous
! Je ne suis pas blasé, je suis juste
sur autre chose…
La coupe de l’America passe en multicoque
en 2013. N’êtes-vous pas tenté ?
Si, bien sûr, la Coupe en monocoque
lent et lourd me titillait déjà. C’est
évident qu’en multi, ça correspond plus
à notre tempérament et savoir-faire
© F. Betermin
© Image D Mer Forte
L’Ocean 50, un monocoque innovant
C’est un monocoque qui se positionne entre la classe 40’ et la classe IMOCA. Il
intègre les solutions techniques récentes, la technologie des bateaux de course
les plus performants et les plus fiables : une quille basculante, un système de
safran relevable interchangeable dernière génération et une carène résolument
moderne et sûre… Le chantier CDK à Port-la-Forêt assurera la construction
des bateaux avec le support de fournisseurs qui ont fait leurs preuves dans
le domaine de la course au large. L’Ocean 50 est conçu pour participer
à l’ensemble du programme de course au large allant d’une transat à
un tour du monde, en passant par des parcours côtiers. Le premier
Ocean50 version mer agitée sera mis à l’eau en 2013.
w Plus d’infos : Mer Agitée – Port La Forêt – 29940 La Forêt Fouesnant
tél. 02 98 56 82 85
n°127 i finistère penn-ar-bed 7

acteu rs > les fi lièr es économiqu es du fi n istèr e
Filière agricole du Finistère
Coopérative :
investir en partageant
Face à des investissements lourds pour leurs exploitations, des
agriculteurs ont trouvé la bonne formule : acheter ensemble
par le biais d’une Coopérative d’utilisation de matériel agricole
(CUMA). Exemple avec Isabelle Kerboul, cogérante depuis deux
ans de l’entreprise familiale à Saint-Pabu. Pour elle, faire partie
d’une CUMA, cela coulait de source.
l
Les CUMA sont nées après
la Seconde Guerre mondiale
à une époque où l’entraide
était courante. Aujourd’hui, près d’un
agriculteur sur deux adhère à ce principe
de fonctionnement. « Acheter tout
le matériel dont on a besoin, ce serait
difficile. Rien que pour le foin, il nous
faut trois machines différentes que
l’on n’utilise parfois qu’une seule fois
dans l’année », précise Isabelle Kerboul.
Rejoindre la coopérative de Lampaul-
Ploudalmézau est vite devenu une évidence.
« C’est moins d’investissement.
Les machines sont remplacées en général
tous les quatre ans », poursuit cette
femme dynamique qui a décidé en
2010 de s’associer avec son mari, après
vingt-trois années à travailler sur Brest
en tant que technicienne de surface.
Réservation via Internet
Chaque agriculteur assure le gardiennage
et l’entretien d’une ou plusieurs
machines. Isabelle et son époux ont à
leur charge le round baller. Grâce à la
coopérative, ils utilisent régulièrement
une barre de coupe (pour l’herbe),
un andaineur (pour remuer le foin),
une tonne à lisier, un épandeur, deux
tracteurs, etc. Pour les réserver, ils se
connectent sur le portail internet de
la CUMA, prennent connaissance des
disponibilités et s’inscrivent. Le nombre
d’heures d’utilisation est ensuite
facturé.
La jeune agricultrice, formée durant
neuf mois à Lesneven, a touché
3 000 euros du Conseil général en
2011 dans le cadre d’un dispositif mis
en place en 2009 pour aider l’installation
des agriculteurs non soutenus par
l’État, et favoriser le renouvellement
des générations d’exploitants dans
8 finistère penn-ar-bed i n°127
© F. Betermin
de bonnes conditions économiques,
sociales et environnementales. Cette
subvention a aussitôt servi à l’aménagement
de logettes dans le grand
hangar qui accueille les 45 vaches
prim’holstein, les 30 taurillons et les
quelques génisses de cette exploitation
de production de lait et de viande.
En 2012, un complément d’aide du
Conseil général de 1 000 euros lui a été
accordé, dans le cadre d’un dispositif
incitant les agriculteurs nouvellement
installés à adhérer à une CUMA. Cette
aide correspond à un remboursement
d’une partie du montant des travaux
réalisés par la coopérative pour l’exploitation.
n
w Renseignements sur www.cg29.fr et sur
www.ouestcuma.fr, tél. 02 98 52 49 16.
acheter tout
le matériel
dont on a besoin,
ce serait difficile.
Très beau succès pour Agrifête
Les Finistériens ont été séduits cette année par le programme
d’Agrifête qui s’est déroulée le 2 septembre sur
la commune de Plounéventer. Environ 25 000 personnes
ont assisté aux nombreuses animations concoctées par le
syndicat Jeunes agriculteurs du département. Le public a
pu découvrir les animaux des différentes filières agricoles
(porcine, laitière, avicole, etc.), admirer démonstrations
(chiens de troupeau, agility) et courses d’engins (moiss’batt,
tracto-force, tracteurs tondeuses), se laisser tenter par une
balade en poney ou par le labyrinthe géant de maïs… La
manifestation avait débuté la veille avec l’Agrinight, anciennement
La nuit des laboureurs. Cela fait une vingtaine
d’années que la fête de l’agriculture existe en Finistère dans
le but de faire connaître les métiers agricoles au grand
public. Les organisateurs attendaient entre 10 000 à 15 000
personnes. Leurs espérances ont été largement comblées.

acteu rs > politiqu e en fanc e et fami lle du consei l général
Haut-parleurs : ateliers coopératifs
pour propositions concrètes
Haut-parleurs ou comment améliorer la protection de l’enfance grâce à la démocratie
participative. De ce dialogue entre élus, familles, professionnels et
jeunes, sont nées des propositions actuellement étudiées pour être mises en
place à court ou moyen terme.
p
Pas d’estrade, pas de « titre »…
Dans les ateliers Hautparleurs,
initiés par le Conseil
général l’année dernière, personne n’a
tort, personne ne parle plus fort. Pour
aborder les réalités souvent douloureuses
relevant de la protection de
l’enfance, la démarche coopérative
proposée par la compagnie Alter Ego
a été choisie. « C’est une première en
France, rappelle Marie-Christine Le
Clézio, directrice-adjointe Enfance et
famille. Nous souhaitions que chacun
C’est une
première
en France
se mette à la place de l’autre et que les
élus aussi soient présents. »
Les moyens ? Des chaises en cercle,
des jeux de rôles (à la manière de
« Vis ma vie »), du théâtre-forum… À
l’issue de ces mises en situation, les
participants donnent librement leurs
idées « qu’elles soient pertinentes… ou
impertinentes », précise Gaëlle Castrec,
de l’Observatoire départemental de la
protection de l’enfance et chef de projet
Haut-parleurs. Les propositions sont
discutées et votées.
© F. Betermin
Plus de 370 propositions
Ainsi, suite à la première série de cinq
ateliers menés entre septembre 2011 et
janvier 2012, plus de 370 propositions
ont été rédigées. Elles sont examinées
par les élus de la commission Enfancejeunesse.
Ils décideront de celles qui
seront inscrites dans le 4 e schéma
départemental Enfance et famille
2011-2014. Des exemples ? Le rôle de
chacun (référent, cadre, éducateur,
association…) sera désormais détaillé
aux familles ; les parents pourront faire
appel à un médiateur en cas de difficultés
avec un travailleur social ; un groupe
de travail réfléchit aux modalités d’aide
pour les jeunes de 21 à 25 ans qui n’ont
pas de relations avec leur famille…
Déculpabiliser
« Cette méthode conviviale et ludique
est un peu déstabilisante mais très
productive, souligne Jean-Marie Duchemin,
ancien chef de service de l’association
Sauvegarde de l’enfance du Finistère.
Cela permet de libérer la parole, de
mesurer les conséquences d’une décision.
» Martine acquiesce : « J’ai rejoint
les ateliers pour faire entendre ma
souffrance de mère d’enfants confiés.
Appréhender le fonctionnement de
l’Aide sociale à l’enfance, les choix des
éducateurs, m’ont fait comprendre
les erreurs que j’aurais pu commettre.
Aujourd’hui, mes enfants ont grandi, ils
sont apaisés. »
Haut-parleurs est aussi l’occasion de
déculpabiliser. « Divorce, perte d’emploi…
Chacun peut connaître une difficulté,
confie Fabien, père d’enfants
placés. C’est compliqué de supporter
la honte et les préjugés. Je suis venu
apporter mon expérience, avancer mais
aussi faire comprendre qu’on n’est pas
toujours de mauvais parents. » n
Haut-parleurs, ça continue
Pour continuer et aller au plus près des usagers, Hautparleurs
se poursuit jusqu’en 2015 : Audierne, Douarnenez,
Pont-l’Abbé, en décembre 2012 et janvier 2013 ;
Lesneven, Abers-Iroise, en février-mars ; Landerneau,
Crozon en avril-mai. À chaque fois, ceux qui ont participé
à la première session iront présenter la démarche
aux élus et aux professionnels, quelques semaines
avant les ateliers.
w Les professionnels et les familles intéressés peuvent se renseigner au
02 98 76 23 55. Les dates et lieux des prochains ateliers seront indiqués
dans les Centres départementaux d’action sociale (CDAS).
n°127 i finistère penn-ar-bed 9

acteu rs
>>> Le SDIS 29 (Service départemental d’incendie et de secours du Finistère) est l’établissement
public chargé de gérer les unités de sapeurs-pompiers du département. Son rôle ?
Assurer le secours aux personnes, la prévention et la lutte contre les incendies, les accidents,
les risques naturels et technologiques. Penn ar Bed vous fait découvrir ces missions.
SDIS
Quel bilan pour la départementalisation ?
Né sous sa forme actuelle en 2000, le SDIS 29 (Service départemental d’incendie
et de secours du Finistère) est l’établissement public chargé de gérer les unités
de sapeurs-pompiers du département. Auparavant, les centres de secours
dépendaient des communes. Désormais, ce service est principalement mis en
action par le Conseil général. Professionnalisation, uniformisation, hausse des
moyens : la départementalisation a plus de dix ans, l’occasion d’un bilan.
e
En parlant de départementalisation,
on évoque une révolution
au sein des centres de
secours : depuis la fin des années 1990,
leur gestion incombe au Conseil général.
« C’est une bonne chose et c’est
logique pour des services de sécurité
civile et de protection de la population
», rappelle Didier Le Gac, président
du SDIS 29 et conseiller général du canton
de Saint-Renan.
Professionnalisation et
homogénéisation
Pour l’élu, le bilan de la départementalisation
est largement positif. « Les
centres se sont professionnalisés. Pour
preuve, l’installation récente du logiciel
Start : il optimise les moyens matériels
et humains en temps réel et facilite la
décision de l’opérateur qui reçoit l’appel
d’urgence. » La formation s’est améliorée
: « Au niveau national, les référentiels
de formation ont été revus, les
exigences se sont accrues », précise le
colonel Candas, directeur du
SDIS.
Avant la départementalisation,
chaque corps communal
défendait son organisation,
ses moyens… « L’homogénéisation
et la mutualisation
des ressources financières, matérielles et
humaines a rendu la gestion plus équitable
et les secours plus efficaces sur le
territoire », dit-il. Côté matériels aussi, la
départementalisation a du bon. « Avant
2000, l’âge moyen des véhicules était de
12 à 15 ans. Aujourd’hui, il est tombé à
9-10 ans », rappelle le colonel Candas.
Et Didier Le Gac d’ajouter : « Il faut noter
que la contribution financière du Conseil
général est passée de 5 à 20 millions
d’euros par an entre 2000 et 2010. »
10 finistère penn-ar-bed i n°127
© F Betermin
la contribution
financière du
Conseil général
est passée de 5 à
20 millions d’euros
par an en 10 ans
Un certain consumérisme ?
Seul bémol que relève le conseiller
général : un certain éloignement de
la part de quelques élus locaux et une
méconnaissance d’une partie de la
population. « Même si la gestion des
centres de secours ne dépend plus
directement du maire, celui-ci conserve
un pouvoir de police sur le territoire de
sa commune. Et puis la sécurité civile
est l’affaire de tous ! affirme Didier
Le Gac. Nous constatons une augmentation
préoccupante du nombre
d’interventions (plus de 50 000 en
2011). Peut-être qu’une partie de la
population appelle les pompiers un peu
trop facilement. Peut-être aussi que
dans les zones rurales, ils remplacent
des services inexistants, notamment
médicaux. » n

acteu rs
Sécurisation des routes
Une préoccupation quotidienne
pour les Agences départementales
Le Conseil général gère 3 560 kilomètres de routes départementales. Il est un
acteur de premier plan en matière de sécurisation routière grâce, notamment,
aux interventions quotidiennes des personnels des Agences techniques départementales
(ATD) et aux programmes d’amélioration du patrimoine routier,
menés sur le réseau.
l
Les agents des ATD, identifiables
par leurs véhicules
jaunes, assurent les entretiens
courants du réseau départemental :
renforcement d’une chaussée dégradée
avec mise en œuvre d’un enrobé,
renouvellement des panneaux, fauchage
des accotements, etc. pour un
montant total de 18 millions d’euros par
an. Ils sécurisent également les routes.
« On peut intervenir sur le lieu d’un
accident pour baliser, mettre en place
une déviation ou nettoyer la chaussée
souillée par du gazole par exemple,
précise Denis Simon, technicien route
à l’ATD de Pont-l’Abbé. Parfois, il arrive
que l’on ne trouve rien : l’objet repéré
a été ramassé, l’animal en divagation
n’est plus sur la voie. Du moment que
l’on est appelé par les autorités ou les
pompiers, on se déplace. »
En plus des astreintes hebdomadaires
qui mobilisent, 24 heures sur 24, plu-
sieurs agents et un chef d’équipe, les
ATD assurent des astreintes hivernales
de décembre à mars. « L’effectif est
alors doublé. C’est le responsable de
garde qui va déclencher une sortie des
véhicules pour un salage préventif.
Nous connaissons les points sensibles
et il nous arrive d’aller sur le terrain
alors qu’il n’y a pas d’alerte Météo
France », précise Christian Le Coz, responsable
de l’antenne bigoudène. Pour
son équipe, l’opération débute alors dès
4 heures du matin par le réseau principal
: l’axe Quimper-Douarnenez, la
Transbigoudène, les routes de la périphérie
de Quimper.
Autre mission des agences techniques :
moderniser le réseau routier en supervisant
les aménagements de voies, principalement
des carrefours. Le Conseil
général investit 1,7 million d’euros
chaque année dans des opérations de
sécurisation du réseau. n
© P. Sicard
Perturbations routières :
un service pour se tenir
informé
Grâce à la nouvelle plateforme du
Conseil général (lire également
page 22), les usagers de la route peuvent
se tenir informés quasiment en temps
réel des travaux, accidents… et adapter
ainsi leur temps de trajet ou programmer
un autre itinéraire. Ce nouvel
espace numérique répertorie tout ce qui
concerne les routes départementales. Il
est possible de s’inscrire pour recevoir
les informations sur sa messagerie
Internet, via le réseau Twitter ou de
consulter directement le site.
w edemarches.cg29.fr/Inforoute29
ou www.cg29.fr
Nous
connaissons
les points
sensibles
Travaux et accidents : respectez la signalisation
! lorsque les agents du Conseil général
interviennent sur une route départementale, ils sécurisent
la voie à l’aide de panneaux, de feux en alternance ou de
grandes flèches clignotantes pour les axes importants.
le premier réflexe pour les automobilistes doit être de
réduire la vitesse de leur véhicule. Cette signalisation sert
à adapter la circulation pour que les personnes travaillent
dans de bonnes conditions. Même si elles sont équipées
de vêtements rétroréfléchissants pour être mieux vues,
elles restent particulièrement exposées. la vigilance des
conducteurs est donc primordiale. le non-respect des
panneaux ou d’un feu, même provisoires, est une infraction
au Code de la route, au même titre que le dépassement
d’une saleuse en intervention avec un gyrophare
bleu actionné, considérée comme un véhicule prioritaire.
n°127 i finistère penn-ar-bed 11

fi n istère du rable
Le meilleur point de
collecte de lampes usagées
est à Quimper
Récylum, l’éco-organisme à
but non lucratif en charge de
la collecte et du recyclage des
lampes usagées, a décerné
le titre régional de Meilleur
point de collecte 2011 à la
déchèterie de Quimper est,
avec 1 273 lampes et néons
récupérés. Plus généralement,
les Bretons sont les champions
du recyclage de lampes
avec 515 lampes recyclées
pour 1 000 habitants contre
387 lampes au niveau national
en 2011. Cinq ans après la
mise en place de la filière de
recyclage par Récylum, ce
sont plus de 35 % des lampes
usagées qui ont été collectées
en France en 2011 (+11 % par
rapport à 2010).
12 finistère penn-ar-bed i n°127
Semaine de la réduction des déchets
Et si vous passiez
à l’action ?
la semaine européenne de la réduction des déchets donne à chacun l’occasion de
réfléchir et d’agir sur ses modes de consommation. Cette année encore, le Conseil
général aide les collectivités et les associations dans l’organisation de cet événement.
entre le 17 et le 25 novembre, plus de 200 animations sont proposées sur le département.
et le gaspillage
alimentaire seront les fils
L’éco-consommation
conducteurs de cette nouvelle
édition coordonnée par l’ADEME
(Agence de l’environnement et de
la maîtrise de l’énergie) au niveau
national, et relayée localement par
le Conseil général et le SYMEED (Syndicat
mixte d’études pour l’élimination
des déchets).
Produire moins de déchets, c’est
diminuer les quantités pour maîtriser
les coûts liés à leur gestion,
limiter le recours à l’incinération ou
à l’enfouissement, tout en réduisant
la nocivité des déchets produits.
C’est aussi réduire la consommation
de ressources non renouvelables et
baisser les rejets de gaz à effet de
serre.
Un particulier génère deux fois plus
de déchets qu’il y a 40 ans. Pour infléchir
cette tendance, chacun peut
agir de façon concrète. La semaine
de la réduction des déchets vous
donne ainsi de nombreux conseils
et pistes de réflexion pour agir au
quotidien. Les initiatives prises par
les collectivités et associations du
département sont nombreuses :
stands et “chariots gaspi” à l’entrée
des grandes surfaces, sensibilisation
au sein des établissements scolaires,
repas zéro déchet, fabrication de
produits d’entretien naturels, loto,
etc. Le Conseil général et le SYMEED
se mobilisent également avec une
exposition qui se tiendra du 7 au
25 novembre, dans le hall du centre
de documentation (2 rue Théodore-
Le-Hars à Quimper), et un café-environnement
(le 14 novembre à 13 h 15)
sur le gaspillage alimentaire. n
w Le programme complet des animations
sur www.symeed.dechets.finistere.fr

© F. Betermin
le tableau de bord
de l’agenda
Photovoltaïques solaires :
14 projets innovants soutenus
par le Conseil général
En 2009 et 2010, le Conseil général s’est associé à l’ADEME
(Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie),
au Conseil régional et aux conseils généraux bretons
pour lancer les 2 e et 3 e appels à projets solaires photovoltaïques
innovants. Il ne s’agit pas d’un déploiement à
grande échelle et à court terme de ces technologies mais
d’accompagner des opérations exemplaires. Elles doivent
mettre en œuvre une avancée technologique avec la possibilité
de présenter une intégration architecturale et/ou
un travail pédagogique.
Quatorze projets, réalisés ou en cours, ont reçu un financement
du Conseil général. Ils représentent une puissance
cumulée de 256 kilowatts/crête, une surface de
2 000 m 2 , pour une production annuelle totale estimée à
2,6 mégawatts. L’enveloppe engagée depuis 2009 s’élève
actuellement à 135 000 euros. Au niveau régional, 68 installations
ont été financées dans ce cadre. Pour 2012, les
crédits ont été orientés vers la rénovation thermique des
logements afin de faire émerger des travaux de rénovation
d’habitations anciennes individuelles, un enjeu
majeur pour les prochaines années.
Nouveau
Agenda 21 des familles
Un site internet
pour se lancer
Où en êtes-vous avec le développement durable et solidaire ?
Pour répondre à toutes vos question et élaborer votre propre
agenda 21, un site Internet vient d’être mis en ligne. sa création
est le prolongement d’une première étape qui aura duré près
de deux ans, pendant laquelle une trentaine de familles se
sont impliquées, accompagnées du Réseau Cohérence et de
l’association Nature&Culture.
Un Agenda 21 est un plan d’actions
voulu par une collectivité pour
adopter de bonnes pratiques dans
le domaine du développement
durable et solidaire. Dorénavant, grâce
au Réseau Cohérence et à l’association
Nature&Culture, chaque particulier peut
s’engager sur cette voie-là et « penser plus
pour dépenser moins et vivre mieux ». Les
deux porteurs de ce projet ambitieux, initié
en 2010 sur le département avec le soutien du
Conseil général (lire les Penn ar Bed 117, 123 et
126), ont lancé un site Internet pour un accompagnement
personnalisé.
Des fiches pour agir
Après s’être identifié sur le
site, l’internaute est invité à
répondre à 79 questions réparties
en six rubriques (logement,
déplacements, consommation,
citoyenneté, santé et culture).
Un premier bilan lui est ensuite
proposé avec l’accès à 120
fiches actions qui donnent des
pistes de réflexion. « Pourquoi
prendre le bus, manger moins
de viande, consommer éthique,
etc. Chacun peut s’engager
sur des actions et les planifier
pour avancer à son rythme »,
développe Julian Pondaven, du
Réseau Cohérence.
Mises en relation et
échanges
Outre les explications et les
conseils pratiques, l’accompagnement
sur le chemin du développement
durable et solidaire
propose également de mettre en relation les
personnes avec des structures à même de les
faire avancer. « Installer une toilette sèche,
utiliser des peintures ou enduits écologiques
ne sont pas à la portée de tout le monde. On
pourra par exemple trouver les coordonnées
d’associations qui proposent des stages, poursuit-il.
Ou entrer en relation avec des professionnels
quand il s’agit de mettre en fonction
un chauffe-eau solaire ou d’améliorer l’isolation
de son logement. » De nombreux liens
pour s’informer et coopérer se créeront au
fur et à mesure entre les différents acteurs
du changement. n
w www.agenda21dufinisterien.org
n°127 i finistère penn-ar-bed 13
© F. Betermin

zoom
Sur le terrain…
Cofondateur de XXIX-Twenty
nine, l’école de surf de Bretagne
à La Torche (Plomeur), Ronan
Chatain s’est abonné à Penn Ar
Bed numérique il y a un an. « Le
surf camp, notre structure d’hébergement
à Tronöen, était situé
en zone blanche. Difficile d’imaginer
ne pas pouvoir proposer
d’accès à Internet à haut débit
aux stagiaires et vacanciers »,
confie-t-il.
Un an après, son bilan est globalement
positif. « Nous bénéficions
de sept mégabits/seconde,
ce qui est suffisant pour l’usage
d’un particulier », détaille Ronan
Chatain. Un bémol cependant :
« Dans le cadre de l’école, nous
aurions besoin d’un débit plus
important », explique le directeur
technique. En effet, Twenty
nine-ESB organise, depuis trois
ans, une épreuve de la coupe
du monde de stand up paddle
à La Torche. « Staff technique,
production vidéo, journalistes…
Dès lors, la connexion a du mal à
suivre. On ne peut pas non plus
diffuser des images en direct des
épreuves. Mais je vais me renseigner
sur l’offre professionnelle
de Penn Ar Bed numérique, qui
pourra peut-être répondre à nos
attentes », conclut-il.
w www.twenty-nine.com
14 finistère penn-ar-bed i n°127
Penn Ar Bed numérique
L’accès à Internet à haut débit
pour chaque Finistérien
Désormais, grâce au réseau départemental Penn ar Bed numérique, que
vous soyez en ville ou à la campagne, vous pouvez vous abonner à Internet
à haut débit. Ce réseau est une initiative du Conseil général qui le met à
disposition des fournisseurs d’accès.
l
Le réseau Penn Ar Bed numérique permet
à tous les Finistériens, particuliers, administrations
ou entreprises, d’utiliser Internet
à haut débit. Palliant la carence d’initiatives
privées pour étendre la toile à tout le territoire,
le Conseil général s’est engagé, dès janvier 2008,
dans la construction d’un réseau pour couvrir les
zones “blanches” (sans accès à Internet).
Le réseau départemental apporte jusqu’à dix
mégabits/seconde selon les conditions d’éligibilité
du foyer au réseau Penn Ar Bed numérique.
Seule Quimper Communauté n’entre pas dans
le réseau départemental, l’agglomération quimpéroise
ayant choisi de développer son propre
réseau haut débit, Hermineo. Partout ailleurs,
c’est le Conseil général qui assure la couverture
Internet à haut débit. Mais attention ! Il existe
cinq opérateurs qui fournissent aux Finistériens
leur abonnement Internet avec principalement
Alsatis et Wibox pour le réseau hertzien. Dans le
cadre de négociations avec le Conseil général, ces
deux opérateurs proposent des offres à partir de
29,90 euros/mois.
Le Conseil général ayant confié les prestations
de service Internet aux opérateurs, pour tout
problème technique, votre fournisseur d’accès à
Internet est votre interlocuteur privilégié.
Vous êtes intéressés
par Penn Ar Bed numérique ?
Rendez-vous sur le site internet
www.pennarbed-numerique.fr
ou appelez le 0 811 88 29 29
(n° Azur – prix d’un appel local).
Pour accéder à Internet via Penn Ar Bed numérique,
une antenne Wimax doit être posée sur
votre maison. Le coût total est de 200 euros. Le
Conseil général prend en charge la moitié de cet
investissement (100 euros). En complément, pour
compenser cette dépense, les opérateurs offrent
à leurs clients deux mois d’abonnement gratuit et
la mise en place de l’antenne par un poseur agréé
vous donne droit à un crédit d’impôt. Résultat,
la pose de l’antenne Wimax est une opération
blanche financièrement. n
© F. Betermin

Photos du dossier : Franck Betermin, sauf mention
Le Conseil général
s’engage pour améliorer la
qualité du service public
départemental. Celle-ci est
au cœur de sa démarche de
développement durable et
mobilise l’ensemble de ses
agents. Le Conseil général
agit pour faciliter l’accès
des Finistériens à leurs
droits et à des services
adaptés à leurs besoins, en
recherchant l’amélioration
de l’accueil de chaque
usager. Il développe
l’accessibilité de ses sites
et simplifie certaines
démarches avec les
nouvelles technologies.
faciliter
l’accès
des finistériens
au service public
> enj eux > service pu blic >>>>>>>
n°127 i finistère penn-ar-bed 15
w

enj eux
Agir pour un service
public départemental
de qualité est l’un des
six objectifs majeurs du
projet du Conseil général
du Finistère pour la
période 2010-2014. Les
usagers sont au centre
des nombreux dispositifs
mis en place.
offrir et préserver
un service public
de
Tout citoyen doit avoir facilement
accès à ses droits,
et cela de différentes
manières. C’est pourquoi
le Conseil général multiplie
les moyens d’information,
tout en simplifiant cet accès. Partout,
la qualité de l’accueil des personnes est
une préoccupation : accueil physique,
sur les différents sites, téléphonique et
également dans les relations par l’écrit.
Grâce à un travail en réseau des différents
services, le parcours de l’usager
est, autant que possible, individualisé ;
par exemple, depuis quelques années,
diverses chartes sont appliquées (dans
les services sociaux, pour les personnes
âgées…), chaque situation est prise en
compte et fait l’objet d’un suivi.
La recherche de la qualité est une
16 finistère penn-ar-bed i n°127
qualité
réalité concrète, à destination de l’ensemble
du territoire. Ainsi en est-il de
l’eau potable : pour permettre l’accès
à une eau de bonne qualité, le Conseil
général met en place des outils reconnus
par le biais d’une certification. Soucieux
de s’adapter aux évolutions de la
société et aux besoins des Finistériens,
il mesure l’efficacité de ses politiques
et les évalue régulièrement. Pour tout
euro dépensé, il lui faut connaître l’effet
produit. Au niveau des personnels, les
ressources sont adaptées afin de rendre
le service de la manière la plus efficace.
Dans son fonctionnement interne et
dans sa politique de l’emploi, le Conseil
général tend vers l’exemplarité. Il s’appuie
sur des principes qui tiennent
compte de la diversité des agents et
favorisent l’égalité sous toutes ses
formes. En ce qui concerne les élus, on
compte 18 femmes pour 36 hommes :
bien davantage que les 9 % de femmes
de la moyenne nationale. Et pour les
présidences de commission et vice-présidences,
la parité est en place.
L’accessibilité de tous les Finistériens
aux établissements recevant du public,
y compris des personnes en situation de
handicap, est une priorité, de nombreux
chantiers sont en cours. Le Conseil
général cherche aussi à simplifier les
démarches des citoyens, grâce au
développement de l’e-administration.
Il met à disposition en ligne de nombreux
guides et services. Il sauvegarde
et sécurise l’ensemble des données des
usagers, tout en respectant leur confidentialité.
n

Le Conseil général,
une proximité au quotidien
2 e employeur public du département
(après l’hôpital de Brest, 7000 agents)
3 800 agents au service
des Finistériens
118 millions d’euros de dépenses de personnel
(18 % du budget de fonctionnement)
100 métiers différents
30 lieux d’accueil pour
l’action sociale de proximité
ParoLe d’éLu
3questions à
RogeR Mellouët, vice-pRésident du
conseil généRal du FinistèRe, pRésident
de la coMMission des Finances, de
l’évaluation et du seRvice public
dépaRteMental.
Qu’est-ce qu’un service public de qualité ?
La première mission du service public assuré par le Conseil général est de
faire connaître aux Finistériens leurs droits et les services qu’ils peuvent
trouver dans nos locaux d’accueil, sachant que nos compétences et domaines
d’intervention sont très nombreux. Nous nous y employons de différentes
manières. C’est le rôle du magazine Penn ar Bed, du site Internet
et de nos différentes publications de présenter les politiques et dispositifs.
Pour ce qui est des lieux d’accueil, le Conseil général est présent dans tous
les cantons par le biais des collèges et de nos services sociaux qui sont
là à demeure ou qui y assurent des permanences. La signalétique de ces
bâtiments a été améliorée, les CDAS (Centres départementaux d’action
sociale) et les collèges en particulier sont bien identifiés, de même que les
transports en commun et les ATD (Agences techniques départementales)
qui ont notamment en charge l’entretien des routes départementales.
Savoir où rencontrer les personnels du Conseil général est important, mais
il ne faut pas oublier tout ce qui se « voit » moins, qui se vit sur le terrain,
ainsi en est-il de la protection maternelle et infantile.
Qu’est-ce que les Finistériens peuvent en attendre ?
Améliorer cette qualité est une préoccupation quotidienne. Nous nous
devons de réserver le meilleur accueil possible aux usagers, en particulier
lorsqu’il s’agit d’interrogations de personnes en difficulté, âgées, ou en
situation de handicap. Il est nécessaire de les mettre en confiance puis
de trouver des réponses adaptées. Rendre accessibles nos bâtiments aux
personnes handicapées est une priorité et dans un premier temps nous
avons privilégié les collèges puis les CDAS. La qualité des relations
avec les Finistériens passe aussi par une meilleure gestion des contacts
téléphoniques, par des courriers plus clairs et par le développement des
démarches via Internet.
Comment le Conseil général évalue-t-il son action, comment vérifie-t-il que
les euros investis apportent un meilleur service public et développent les
territoires dans la durée ?
Aujourd’hui plus que jamais, il nous faut mesurer l’impact de nos politiques,
l’efficacité de chaque programme sur la vie des Finistériens, afin de
les réajuster en tenant compte du contexte et des évolutions des territoires.
Le quantitatif est bien sûr plus facile que le qualitatif : par exemple,
comment évaluer les actions menées dans le cadre de la parentalité ? Des
indicateurs sont en cours d’élaboration dans tous les services. Pour ce qui
est des personnels, leur nombre est stable depuis plusieurs années et reste
raisonnable par rapport à la moyenne nationale. C’est par des redéploiements
que nous répondons au mieux aux missions, tout en étant attentifs
à la qualité de vie au travail des agents. Nous tendons vers cet équilibre.
n°127 i finistère penn-ar-bed 17
w

enj eux
droits
Les usagers ont des
devoirs
et des
Droits des usagers :
dix ans de progrès
Il y a dix ans, la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médicosociale
bouleversait le cadre des établissements et services, en mettant
l’usager au centre des préoccupations. Droit des usagers, évaluations
interne et externe, démarche qualité… autant de principes intégrés
aujourd’hui dans les pratiques professionnelles.
Mieux affirmer les droits des
personnes accueillies par
les établissements ou services
était l’un des objectifs
majeurs de cette loi. De nouveaux
outils sont apparus pour respecter
davantage le droit à la dignité, à l’information
et à la vie privée : information
plus complète avec le livret d’accueil et
le contrat de séjour, meilleure adaptation
aux attentes individuelles dans le
projet personnalisé et participation des
usagers grâce au conseil de la vie sociale.
Le Conseil général du Finistère a été
acteur de cette rénovation en accompagnant
les services, les établissements et
Une
manifestation
départementale
fera le bilan
des dix ans
de cette loi le
18 décembre,
au Quartz à
Brest
w Informations sur
www.cg29.fr
Parcours d’insertion
Un contrat, des engagements
réciproques
Insertion des bénéficiaires du Rsa : le Conseil général verse l’allocation et
propose un accompagnement personnalisé des bénéficiaires du Rsa.
18 finistère penn-ar-bed i n°127
les associations dans la transformation
des pratiques. Le schéma “bien vieillir
en Finistère” comprend des actions
fortes en la matière. Une charte de la
bientraitance pour les personnes âgées,
qu’elles soient à domicile, en famille
d’accueil ou en établissement, a ainsi
notamment été élaborée en concertation
avec les représentants des usagers
et des professionnels du secteur
médico-social. La mise en place du dispositif
des personnes qualifiées a également
été une nouveauté ; elles informent
les usagers et les aident à faire
valoir leurs droits, elles assurent un rôle
de médiation entre eux et l’établisse-
Fin 2011, 22 000 Finistériens sont bénéficiaires du RSA et
15 200 sont amenés s’engager dans un parcours d’insertion
avec le Conseil général. Le département développe
une offre d’insertion dont le but est de permettre le retour
à l’emploi durable des personnes qui en sont éloignées. La
politique d’insertion est au croisement des politiques sociales,
économiques et de formation. Construite avec les partenaires
locaux, associations d’insertion par l’activité économique,
missions locales, intercommunalités, elle s’inscrit dans une
vision partagée et tient compte des spécificités territoriales.
Dans le cadre d’un contrat d’insertion, le bénéficiaire du RSA
s’engage dans un parcours d’insertion individualisé. Le Conseil
général, en s’appuyant sur ses partenaires ou ses services
sociaux, mobilise un accompagnement et des actions adaptées.
Selon la situation de chacun, des étapes sont définies
pour favoriser le retour à l’emploi, passant par des actions
dans le domaine du logement, de la mobilité, de l’élaboration
du projet professionnel ou encore de la formation. n
ment ou le service, afin de trouver des
solutions aux conflits qui les opposent.
Autres actions finistériennes importantes
: le dossier unique d’inscription
en établissements d’hébergement
pour personnes âgées et le guide Bien
vieillir en Finistère. Ils répondent tous
deux à un objectif de simplification des
démarches administratives.
La même préoccupation a guidé l’action
du Conseil général en faveur des
personnes en situation de handicap.
Depuis 2006, la Maison départementale
des personnes handicapées (MDPH),
accompagne les usagers dans l’accès
aux droits. Les établissements d’accueil,
autant que les services d’aide aux personnes
à domicile, ont été sensibilisés à
cette question. Dans le prochain schéma
départemental, en cours d’élaboration,
la personne et son projet sont au cœur
de la construction des politiques du
Conseil général du Finistère. n
Quelques chiffres sur les
publics accompagnés par
le Conseil général
- 9 518 personnes âgées bénéficiaires
de l’allocation personnalisée
d’autonomie (aPa) à domicile et 9 464
en établissement
- 20 000 bénéficiaires du revenu de
solidarité active (rsa)
- 2 330 bénéficiaires du dispositif
avenir Jeunes 29 (insertion)
- 2 866 bénéficiaires de la Prestation
de compensation du handicap
(PCH) (2 008 à domicile et 858 en
établissement)
- 446 jeunes bénéficiaires du
programme Horizons d’aide à la
mobilité internationale
- 5 361 ménages ont bénéficié d’aides
financières du Fonds de solidarité
logement (Fsl)
- 1 111 ménages ont bénéficié d’un
accompagnement social lié au
logement

Mieux orienter et accueillir
Au Centre départemental d’action sociale (CDAS)
L’accueil, une étape clé
Céline Burgos est responsable d’équipe et de l’accueil
au CDas de Quimper.
« Accueillir, c’est respecter les personnes,
c’est pleinement une mission
de service public et l’affaire de tous. La
dimension humaine est essentielle. Au
CDAS, l’accueil conditionne en grande
partie le travail qui sera mené ensuite.
Le premier sourire est déterminant !
Il s’accompagne d’une écoute de la
demande, d’une bonne qualité d’observation.
Souvent, en deux ou trois questions,
les personnes sont orientées, en
général vers des assistantes administratives
ou sociales.
20 % des usagers viennent pour la
première fois, une des salles d’attente
est prévue pour eux. 50 % ont des
demandes ponctuelles ; certaines
réponses sont apportées aussitôt,
d’autres en un ou deux rendez-vous. La
réactivité est donc essentielle. Parfois il
s’agit d’un soutien dans la durée, avec
des éducateurs, puéricultrices, etc.
Tout type de public peut nous solliciter.
Nos missions sont de plus en plus
diversifiées. Tout le monde peut avoir
un moment de rupture dans sa vie : une
séparation dans le couple, un licenciement,
du surendettement… Autant
d’occasions pour bénéficier d’informations
et de conseils. Beaucoup d’usagers
arrivent stressés, on essaie de dédramatiser.
Notre rôle est vraiment de faire
valoir les droits de chacun, souvent
méconnus, et éventuellement d’aider.
Avoir des aides ne signifie pas être
assisté ! On peut citer l’aide éducative,
l’allocation personnalisée d’autonomie,
les aides financières ponctuelles…
En cas de nécessité, on réoriente vers
des partenaires : assurance maladie,
caisse d’allocations familiales, Mission
locale, CCAS, hôpital… Nous collaborons
étroitement, si bien que nous essayons
de les appeler directement, de prendre
rendez-vous en présence de l’usager.
Afin d’être au plus près des attentes
des personnes, nous assurons des permanences
dans d’autres lieux : centres
sociaux, mairies… et certaines interventions
se font à domicile, par exemple
celles des assistantes sociales et infirmières.
» n
Au standard du Conseil général (02 98 76 20 20)
Écoute et réactivité
six agents travaillent à l’accueil physique et téléphonique
du Conseil général, boulevard Dupleix à Quimper.
« Nous sommes souvent le premier et parfois l’unique contact de l’usager avec la
collectivité, expliquent-ils. Notre métier est humain autant que technique : sens du
contact, du dialogue, patience… Notre mission est de mettre en relation le bon interlocuteur,
qui saura apporter une réponse à l’usager. La réactivité est primordiale.
Une nécessité : se former, bien connaître le fonctionnement du Conseil général, se
tenir au courant des décisions prises par les élus, des nouvelles aides, des nouveaux
droits. Nous sommes en lien permanent avec les directions et services pour alerter
sur les besoins de mise à jour des informations et surtout contribuer à améliorer
l’accueil téléphonique des usagers dans des domaines sensibles : transports scolaires,
allocation personnalisée d’autonomie... »
En dehors des horaires d’ouverture du standard (8 h -18 h), la continuité d’accueil
est assurée par quatre gardiens. Le numéro général d’appel (02 98 76 20 20) répond
ainsi 24 heures sur 24, 365 jours sur 365 : des services comme celui des routes départementales,
de l’enfance, doivent pouvoir être joints à tout moment.
Les Centres départementaux d’action sociale du département sont joignables
directement. n
n°127 i finistère penn-ar-bed 19
w

enj eux
Recherche de qualité
pour les habitants et les partenaires
Eau potable et assainissement
Une certification durable
le Conseil général souhaite promouvoir une gestion durable de l’eau, en garantissant à tous
les Finistériens un accès à une eau de qualité et un assainissement respectueux des milieux
aquatiques. son service de l’eau potable et de l’assainissement a été le premier service public
breton à obtenir la certification pour son système d’organisation (norme qualité IsO 9001).
Ce service accompagne les communes
et maîtres d’ouvrage
dans leurs projets de stations,
assure une assistance technique,
la gestion des subventions, l’animation
auprès des réseaux des partenaires,
la gestion du barrage mobile de
Guily Glaz à Port Launay… La finalité : la
satisfaction de ses clients.
En 2001, il s’est engagé, pour la thématique
des stations d’épuration, à conjuguer
transparence, efficience et bonne
gestion de l’argent public. Il comp-
tait alors parmi les premiers services
publics français dans le domaine de
l’assainissement, à avoir obtenu cette
certification ISO 9001. Elle a été renouvelée
en continu depuis et étendue à
l’ensemble de ses activités.
Cette démarche de management,
qui suppose une mobilisation de l’ensemble
du personnel, est un outil au
service du département mais également
des partenaires et clients : il est
le garant de bonnes pratiques et de
fiabilité, quel que soit le site d’inter-
IDHESA Bretagne Océane
Des analyses toujours à la pointe
IDhesa Bretagne Océane est spécialisé dans les analyses de laboratoire,
le conseil et l’expertise en eau, alimentaire, santé animale et en santéenvironnement.
sa qualité de service est validée régulièrement par
des accréditations et se traduit par la confiance de près de 5 000 clients
et partenaires.
Cet institut public départemental implanté à Quimper
et à Plouzané (160 salariés) est un outil destiné
à l’amélioration de la santé publique au service de la
protection des citoyens, des entreprises, des collectivités.
Ses compétences sont reconnues au niveau national, et
il travaille notamment dans le cadre d’agréments délivrés par
les ministères en charge de l’Écologie, de la Santé, de l’Agriculture
et de la Pêche. Pour ce dernier, IDHESA vient d’obtenir,
en 2012, trois nouveaux agréments (deux sur les maladies des
ruminants et un pour la qualité sanitaire des huîtres).
La démarche qualité d’IDHESA et les audits réguliers dont il
fait l'objet lui ont permis d'obtenir l’accréditation du Comité
français d'accréditation (COFRAC) pour ses 14 programmes
d'analyses. Elle s’accompagne d’une évaluation systématique
tous les 15 mois : un outil de motivation pour rester toujours
au-dessus du niveau attendu, complété par une enquête de
satisfaction clientèle reconduite annuellement. n
20 finistère penn-ar-bed i n°127
vention, par exemple pour protéger un
périmètre de captage, pour conseiller
en matière d’assainissement…
Le prochain objectif est d’évoluer vers
un système intégré Qualité-sécuritéenvironnement
(QSE), afin de poursuivre
sa logique d’amélioration continue.
Dans cette même dynamique, le
Conseil général prépare deux schémas
départementaux, l’un sur l’alimentation
en eau potable, l’autre sur l’assainissement.
n
Rapprochement avec
les Côtes-d’Armor
Les conseils généraux du Finistère
et des Côtes-d’Armor et la Communauté
urbaine de Brest métropole
océane envisagent de rapprocher leurs
laboratoires respectifs en une seule
entité, tout en maintenant les sites et
les emplois. Cette mutualisation permettra
de conserver des laboratoires
publics dynamiques, innovants et
soucieux de l’intérêt général.
© Xavier Mignant

Diversité et renouvellement
du service public
Des valeurs mises en action
dans l’emploi
Intégration des personnes en situation
de handicap, égalité femmes-hommes,
accueil des jeunes… le Conseil général vise
l’exemplarité dans la gestion des ressources
humaines ; il multiplie les actions
afin d’adapter les postes à des profils
professionnels variés.
Pour des emplois
plus stables
119 agents travaillent à l’entretien des
locaux du Conseil général, sur 115 sites. Un
projet de professionnalisation est en cours.
Handicap : un taux d’emploi en hausse
254 personnes en situation de handicap
travaillent au Conseil général,
dont 9 recrutées en 2011. Cela correspond
à un taux de 7,29 % (6,34 % en
2010), l’obligation légale étant de 6 %.
Le plan d’actions 2009-2012 porte donc
ses fruits. Il a notamment pour objectifs
de garantir l’accessibilité à l’emploi
(aides techniques et humaines, forma-
tion…) et d’augmenter durablement le
taux d’emploi. Ce plan est financé par
le Fonds pour l’insertion des personnes
handicapées (FIPH). La préoccupation
est aussi de maintenir dans l’emploi les
personnes en situation de handicap et
d’aménager leur poste (étude ergonomique,
télétravail…).
Égalité femmes-hommes :
un équilibre recherché
L’égalité femmes-hommes est un des
principes “incontournables” du Conseil
général du Finistère, pris en compte
dans toutes ses actions. La recherche
d’un équilibre femmes-hommes dans
la gestion des ressources humaines
se retrouve dans ses différents volets
(emploi, formation…). Au 31 décembre
2011, on note que les postes de responsables
de direction sont occupés à 57 %
par des femmes.
Stagiaires et apprentis :
des opportunités
Plus de 300 stagiaires ont été accueillis
en 2011 au Conseil général : 146 dans l’administration
générale (environnement,
communication…) et 163 dans le médical
ou le social. 137 ont bénéficié d’une gratification,
pour un total de 148 121 euros.
Une nouveauté : trois internes en médecine
ont été accueillis en 2011. La liste des
stages proposés par les services est disponible
tout au long de l’année sur le site
du Conseil général. Treize jeunes, dont
deux en situation de handicap, ont été
en contrat d’apprentissage en 2011. Les
apprentissages permettent au Conseil
général d’attirer de futurs professionnels
dans des métiers tels que : éducateur
spécialisé, informaticien… n
Ce projet, ambitieux et complexe, repose sur la volonté de
réduire la précarité des emplois des agents d’entretien.
Il s’agit aussi de sécuriser leurs conditions d’intervention,
en supprimant autant que possible le travail isolé et les
horaires atypiques (tôt le matin, tard le soir).
Professionnaliser l’intervention des agents passe par la mise
en place de techniques nouvelles, et par des formations qui
permettent d’améliorer les compétences.
Il est également envisagé de limiter l’éventail des produits
d’entretien, en donnant la priorité aux produits respectueux
de l’environnement. n
n°127 i finistère penn-ar-bed 21
w

enj eux
Les bâtiments départementaux
accessibles à tous en 2015
Pour permettre à tous les Finistériens un même accès aux services publics,
le Conseil général a mis en place un schéma directeur d’accessibilité des
bâtiments départementaux. Des travaux sont en cours, les 150 établissements
recevant du public seront accessibles aux personnes en situation de
handicap au 1 er janvier 2015. les collèges sont particulièrement concernés.
En 2009, l’indice d’accessibilité
des établissements recevant
du public hors collèges était de
31 %. Il est passé à 34 % en 2011,
grâce à la livraison des Centres départementaux
d’action sociale (CDAS) de
Brest Saint-Marc et Landerneau, et
aux travaux sur le parvis de la Maison
du département, boulevard Dupleix
à Quimper. L’objectif est de 88 % en
2015. En effet, le 100 % est utopique.
Par exemple, il peut rester, dans tel
ou tel local, une marche trop haute de
quelques centimètres, avec impossibilité
d’y remédier, la solution sera alors
le recours à une aide extérieure.
L’essentiel est déjà réalisé pour que le
public soit reçu en rez-de-chaussée
pour toutes les activités, sans discrimination.
Le plan d’action 2009-2014 prévoit
106 ascenseurs, dont 64 dans les
collèges. Tous en seront alors équipés,
22 finistère penn-ar-bed i n°127
,
La Maison du
département à
Quimper : un
parvis accessible
aux personnes
handicapées
hormis le nouveau collège de Plabennec
: il est de plain-pied, sa conception
ayant pris pleinement en compte la
situation de handicap.
Les collèges étaient accessibles à 42 %
en 2009, à 53 % en 2011 ; ils le seront à
plus de 60 % fin 2012 et à 91 % en 2015.
Cela représente un investissement de
plus de 20 millions d’euros (la moitié
du budget total), destinés en particulier
aux ascenseurs et sanitaires. Des
rampes d’accès sont installées, des
espaces sont prévus pour les fauteuils
roulants, dans les laboratoires des paillasses
sont abaissées, etc. Pour le handicap
visuel, des bandes podotactiles
sont posées en début d’escalier, sur les
paliers et devant les portes, ainsi que
des contrastes de couleurs. Pour le handicap
auditif, des boucles magnétiques
permettent de régler les micros sur la
fréquence des appareils. n
e-administration
Vos services en ligne sur
edemarches.cg29.fr
(demande de bourse d’apprentissage
artisanal, inforoutes29)
2 questions
les seRvices du
ParoLe d’éLu
à
Jacques edeRn,
conseilleR généRal
délégué à la qualité
et à la ModeRnisation
des Relations entRe
conseil généRal et les
FinistéRiens.
Le Conseil général du Finistère fait évoluer ses
modes de relations avec ses usagers, il veut
rendre ses services plus accessibles, grâce à
l’administration électronique. Quels sont les
intérêts de la plate-forme qu’il déploie,
e-demarches.cg29.fr ?
Peu de départements, hormis ceux de la
région parisienne, ont déjà opté pour une telle
révolution dans la qualité et la disponibilité
des services en ligne (e-demarches.cg29.fr),
qui est intégré dans le site cg29.fr, vise à offrir
des services centrés sur l’usager, d’une grande
simplicité d’utilisation. Le premier a été, l’hiver
dernier, celui de l’information routière : les
automobilistes inscrits sont tenus au courant
des conditions de circulation sur les routes
départementales.
L’e-administration accélère les procédures : plus
besoin de remplir de feuilles, de se déplacer
pour les déposer, en quelques clics un dossier
est déposé.
Quelles sont les prochaines évolutions ?
À partir d’octobre, tout ce qui concerne les
bourses d’apprentissage sera disponible en ligne
puis, en janvier 2013, les dossiers de mobilité
internationale des jeunes. Suivront ceux de subventions
aux collèges, associations, entreprises,
et les prestations individuelles, pour le handicap,
l’autonomie, l’enfance… Chacun pourra
ainsi gérer de façon individualisée tout ce qui
relève des compétences du Conseil général. Il
y aura un compte unique par famille, facile à
créer et sécurisé, ainsi qu’un espace personnel
de stockage avec protection des données…
L’e-administration se développe rapidement,
elle est une priorité, qui s’inscrit dans la
démarche de développement durable du
Conseil général.

Relations écrites
Simplicité et clarté
la qualité des relations écrites du Conseil général avec les
usagers et les partenaires est essentielle : il expédie chaque
jour près de 3 000 courriers et reçoit près de 10 000 courriels.
Le respect de l’interlocuteur, un langage clair et efficace sont des impératifs
partagés par l’ensemble des services. Il s’agit de “parler en finistérien”, en évitant
les mots trop spécialisés, les tournures désuètes, le jargon administratif.
« Entre le Conseil général et le citoyen, pas de termes obscurs ni de phrases
compliquées, un langage clair ça simplifie la vie ! »
Depuis 2011, 300 agents pour lesquels l’écrit est primordial ont été formés ; 100
autres le seront d’ici juin 2013. Ils placent l’usager au cœur de leurs messages, ils
visent une compréhension aisée tout en présentant précisément la position du
Conseil général.
Le traitement des courriels, qui arrivent via l’adresse contact@cg29.fr, est de plus
en plus structuré et sécurisé. n
Vous devez écrire au Conseil général ?
Quelques conseils
Tout courrier doit être adressé à Monsieur le président du Conseil général du
Finistère, 32 boulevard Dupleix, CS 29029, 29196 Quimper Cedex. Éventuellement,
préciser le service auquel il doit parvenir. Si possible, indiquer en haut de
la lettre son objet. Pour des demandes sociales spécifiques, l’adresse dépendra du
territoire géographique.
le Conseil génral informe les Finistèriens
le Conseil général adapte ses moyens d’information en
direction de l’ensemble des Finistériens. le magazine
Penn ar Bed, distribué quatre fois par an dans tous les
foyers du département (430 000 exemplaires), rend
compte des actions de la collectivité, présente les
différents dispositifs existants.
le site www.cg29.fr est consulté par 50 000 visiteurs
uniques tous les mois. on y trouve la présentation
des grands projets finistériens mais aussi tous les
renseignements nécessaires sur les politiques
départementales, les droits et les services, les
dispositifs et les aides mises en place.
les publications du Conseil général du Finistère sont
téléchargeables dans la rubrique “nos publications” du
site www.cg29.fr
Quelques exemples :
- la charte des droits et des libertés des usagers ;
elle est également disponible à l’accueil des Centres
départementaux d’action sociale (27 lieux d’accueil sur
le département).
- Charte de bientraitance : elle est également disponible
à l’accueil des établissements d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes, des services d’aide à
domicile.
- Une nouveauté : la liste des stages proposés est
désormais disponible tout au long de l’année sur le site
du Conseil général : www.cg29.fr/le-Conseil-general/
le-Conseil-general-recrute/les-offres-de-stages
inédit :
un premier livret
des droits et services
le Conseil général vient de
publier un livret qui recense les
principaux dispositifs et les aides
dont peuvent bénéficier directement
les Finistériens, distribué en
même temps que ce magazine. en
le livret des droits
et services pour tous
Le Conseil général
accompagne
tous les âges de la vie
Le Conseil général agit au quotidien au service de tous les Finistériens. Chacun
selon son âge et sa situation peut bénéfi cier des actions départementales.
Vous trouverez, dans ce document, un panel de dispositifs concernant
l’action sociale, la protection de l’enfance, le handicap, les personnes
âgées, la jeunesse, le logement, ou encore les déplacements et la culture…
NOS ACCUEILS POUR TOUS
MAISON DU DÉPARTEMENT
32 boulevard Dupleix
Quimper
Tél. 02 98 76 20 20
DÉLÉGATIONS DE PAYS
Pays de Brest
1 rue Parmentier
29219 Brest Cedex 1
Tél. 02 98 46 38 46
place de La Tour d’Auvergne
29837 Carhaix Plouguer
Tél. 02 98 93 76 77
Pays de Morlaix
5 place de l’Avant-Scène
29600 Morlaix
Tél. 02 98 63 23 77
10 ter rue Thiers
29300 Quimperlé
Tél. 02 98 09 07 23
30 bis quai Charles de Gaulle
29150 Châteaulin
Tél. 02 98 86 30 68
Pays de Quimperlé
Antenne de Châteaulin
Pays de Centre Ouest Bretagne
fonction de votre âge et de votre situation, vous y trouvez
les coordonnées des différents lieux et sites auxquels vous
pouvez vous adresser. ainsi par exemple ce qui concerne les
centres départementaux d’action sociale (famille, protection
maternelle et infantile, centre de planification et d’éducation
familiale, adoption…), le lieu unique pour les personnes en
situation de handicap, les déplacements (routes, compagnie
maritime, transports en commun), l’insertion, les aides pour
les jeunes, pour l’autonomie, l’hébergement, le logement, le
formulaire unique d’inscription pour l’entrée en établissement,
mais aussi la culture et les loisirs (randonnée, musée breton,
bibliothèque du Finistère, archives…).
2012
www.cg29.fr
Livret des droits 2012.indd 1 28/09/12 14:50
n°127 i finistère penn-ar-bed 23
w

découverte
Lieu de rencontre entre domaine
océanique et basses terres, le sud
de la baie d’Audierne présente
un territoire où s’interpénètrent
estrans sableux, cordons de
galets, dunes, paluds, prairies, lagunes et
marais (ici l’étang du Trunvel). Il s’agit du plus
vaste ensemble dunaire du Finistère, que l’on
peut découvrir grâce à la Maison de la baie
d’Audierne à Tréguennec.
Bien que protégées par le rempart de galets issus
d’anciens platiers rocheux, et par de hautes dunes,
les côtes bigoudènes subissent régulièrement
les assauts des tempêtes d’automne ou d’hiver.
Lors de fortes précipitations, étangs et marais
débordent et inondent la plaine dunaire qui
se transforme alors en de gigantesques zones
humides. Aux saisons clémentes, les sols des
paluds s’assèchent et se couvrent d’une riche
végétation, créant une mosaïque d’habitats
qui offrent de bonnes conditions de vie à de
nombreux oiseaux sédentaires, et représentent
également une halte de premier choix pour
les migrateurs. Sur leur chemin vers l’Afrique
tropicale, leur zone d’hivernage, la baie
d’Audierne et l’étang de Trunvel en particulier,
s’avère être une escale importante. Une escale
de repos, mais surtout de ravitaillement pour
les espèces migratrices nichant dans les pays
d’Europe du Nord. Ce bel ensemble dunaire,
le plus vaste du Finistère, fait l’objet de
nombreuses attentions : protection dunaire,
gestion de la fréquentation et des sentiers,
surveillance, suivi des milieux. A compter de
janvier 2013, la Communauté de communes
du Pays Bigouden Sud assurera la gestion,
l’aménagement, l’entretien, la valorisation et
la promotion des terrains du Conservatoire du
littoral en baie d’Audierne, soit 524 hectares
répartis sur les communes de Penmarc’h,
Plomeur, Saint-Jean Trolimon et Tréguennec.
w Pour découvrir ce site de façon pédagogique
et responsable, rendez-vous à la Maison de la
baie d’Audierne où des balades “nature”, des
expositions, des vidéos vous sont proposées tous
les mercredis de 14h à 18h jusqu’au 7 novembre
2012. Retrouvez ensuite les activités de la Maison
de la Baie à partir de mai 2013.
Maison de la baie d’Audierne - Saint-Vio -
29720 Tréguennec Tél. 02 98 87 65 07 - 06 69 94 01 48
www.sitenaturel-baiedaudierne.jimdo.com
24 finistère penn-ar-bed i n°127
© F. Betermin
Les dunes et étangs de la baie d’Audierne
Entre terre et

mer
n°127 i finistère penn-ar-bed 25

promotion du fi n istère
Tonnerres de Brest 2012
Le succès
de la marque
Cet été, la marque Finistère s’est illustrée
lors des fêtes maritimes « les Tonnerres
de Brest 2012 », du 13 au 19 juillet dernier.
Objectif atteint : promouvoir l’image du
Finistère à travers la présence forte de la
marque « Tout commence en Finistère ».
Tout au long des fêtes, le grand
public a pu profiter des animations
proposées sur les deux
stands aux couleurs de la marque
« Tout commence en Finistère », situés
aux extrémités du site (côté Recouvrance
et dans le village Terres et Mers
de Bretagne). Un public nombreux et
enthousiaste, estimé à près de 100 000
visiteurs sur nos stands !
Stand interactif Finistère et Chiloé
Sur le stand « Finistère » de 150 m 2 ,
situé côté Recouvrance, le grand public
a participé aux nombreuses animations
proposées autour de thématiques
différentes chaque jour : économie,
sports, cultures et patrimoines, journée
des ambassadeurs de la marque Finistère,
nautisme, tourisme. La venue de
sportifs finistériens reconnus, comme
Faustine Merret, Michel Desjoyeaux,
Bernard Stamm ou encore Bruno Jourdren,
a attiré les curieux. Mais ce sont
aussi les animations musicales proposées
par le réseau EPCC Chemins du
patrimoine en Finistère, la découverte
des poissons finistériens par une animatrice
d’Haliotika ou le lancement du
collector de timbres « Tout commence
en Finistère » qui ont fait chapiteau
comble ! L’espace réservé à Chiloé, invité
par le Conseil général dans le cadre
de la coopération décentralisée avec
cette province du Chili, a également
interpellé les visiteurs. La curiosité et les
échanges autour de cette île du bout
du monde ont ravi nos hôtes chilotes.
Des jeux proposés sur des bornes
interactives invitant à découvrir les
richesses et les particularités du territoire
ont attiré petits et grands, avec
à la clé la promesse de gagner un lot
(t-shirts, jumelles, collector de timbre
aux couleurs de la marque Finistère) ou
un voyage à Ouessant pour le festival
l’Ilophone. Bravo au passage à notre
gagnant Glen Thibault !
26 finistère penn-ar-bed i n°127
500 ambassadeurs
pour
la marque
Finistère : Fin
septembre,
un an après
le lancement
officiel de la
marque, ils
sont désormais
500 acteurs
Finistériens
(professionnels
du tourisme,
entreprises, acteurs
culturels,
associations…)
à adhérer à
la marque
Finistère et à
reprendre sa
signature “Tout
commence en
Finistère”.
w Pour adhérer
à la marque :
www.toutcommenceenfinistere.fr
© F. Betermin
Stand de découverte des saveurs
finistériennes
Le stand « Tout commence en Finistère
» de 25 m 2 a mis en valeur les innovations
et les saveurs finistériennes
dans le domaine de la mer, de l’agriculture
et de l’agroalimentaire. Il était situé
au sein du village Terres et Mers de Bretagne,
géré par la Chambre d’agriculture
du Finistère et le Comité régional
des pêches. Tous les jours un produit
finistérien, une filière, ont été mis à
l’honneur. Pas moins de 5 000 bouchées
au cochon nourri aux graines de
lin agrémentées d’un confit d’oignons
rosés de Roscoff préparé par Jean-Yves
Crenn, chef étoilé du restaurant « Le
temps de vivre » à Roscoff, et quelque
3 000 verrines aux légumes rares et
bios (Biomas-Hotgame) cuisinés par
Patrice Cabioch, chef du restaurant
« l’Albatros » à Morlaix, ont été dégustées
! Une réussite pour la mise en
valeur de nos saveurs. Cette présence
a été soutenue par une campagne
d’affichage autour de la marque Finistère
sur le réseau d’abribus du Conseil
général, mais aussi par des annonces
dans les médias locaux (Ouest France,
Le Télégramme) des grands événements
nautiques de l’été : Les Tonnerres de
Brest et Temps-Fête à Douarnenez. Les
événements maritimes commencent
en Finistère !
Un grand merci à tous les ambassadeurs
de la marque Finistère qui se
sont joints à l’opération : Bookbéo, la
Poste et la nouvelle promotion de postiers
finistériens, Iloz Productions, le
Centre Moulin Mer, Haliotika, le musée
de Plouguerneau, Biomas-Hotgame, le
Cidref, Bretagne Terroirs et Britexa. n

ambassadeurs
de la marque
© F. Betermin
Lumipouss’
Un clic et ça pousse !
sophie Fiacre est la créatrice de lumipouss’, la première
lampe végétale qui permet de faire pousser des plantes en
intérieur grâce à un système d’arrosage autonome.
l’
L’idée a germé durant l’été 2008 : « Je voulais créer
une colonne végétale pour décorer les bureaux, les
lieux de travail. Et j’ai vite compris qu’il fallait y ajouter
de la lumière », se souvient Sophie Fiacre. Lumipouss’ naît
l’année suivante. Une création originale, décorative, qui allie
la lampe et la plante d’intérieur. « Il s’agit d’un pot en matière
composite, 100 % recyclable, compartimenté en deux espaces
solidaires : l’un accueille le substrat, l’autre la réserve d’eau,
accessible à l’arrière de la lampe, explique Sophie. Grâce à
un système d’arrosage par capillarité, la plante n’utilise que
ce dont elle a besoin en eau, pas de saturation possible. »
Lumipouss’ peut accueillir plusieurs sortes de plantes, aux
vertus dépolluantes, décoratives ou aromatiques… « On peut
facilement y associer plusieurs espèces » ajoute Sophie. La
lumière est parfaitement adaptée à la pousse des plantes.
Deux objets de décoration en un, dont le design et la technologie
sont d’ailleurs protégés par des brevets européens.
La jeune Finistérienne a vu sa créativité récompensée en
mai 2011 par le Grand prix « femmes entrepreneures en Bretagne
», ainsi que par une médaille d’or au concours Lépine
européen en septembre de cette même année. A la tête de
sa petite entreprise, Sophie Fiacre a récemment adhéré à la
marque Tout commence en Finistère. Elle ouvre son atelier, sur
rendez-vous, aux personnes intéressées par ses créations. n
w Lumipouss’ – tél. 06 12 82 84 37
sophie.fiacre@lumipouss.com site : www.lumipouss.com
Stade Brestois 29
Le centre de formation
agréé
le stade Brestois 29 peut désormais disposer, depuis le
1 er juillet 2012, de son centre de formation agréé.
c
© F. Betermin
Cette labellisation, attribuée
conjointement par la Fédération
française de football (FFF)
et le ministère des Sports, mi-juin, vient
couronner un projet initié depuis plus
d’un an maintenant. Cette reconnaissance
va permettre au club,
non seulement de conserver ses
meilleurs joueurs, mais également
d’attirer les jeunes talents du département.
Fort d’une structure d’éducateurs
qualifiés et diplômés (sept
éducateurs salariés à temps plein), le
club compte s’appuyer sur un département
de passionnés et un bassin de
joueurs de grande qualité. La scolarité,
élément incontournable du double
projet, s’articule autour des établissements
Charles-de-Foucauld et La
Croix-Rouge dans lequel toutes les
filières professionnelles sont présentes.
Depuis huit ans, la totalité des jeunes
joueurs ayant passé un examen ont été
reçus. Les statistiques le prouvent : les
joueurs signant leur premier contrat
professionnel habitent à proximité de
ce même club. Le jeune joueur, mais
surtout l’adolescent, a besoin de ses
repères, de ses ancrages, pour pouvoir
s’épanouir et progresser. Le club
brestois étudie les possibilités pour
l’implantation de son centre n
w Plus d’infos : www.sb29.com
n°127 i finistère penn-ar-bed 27

territoires > pays de morlaix
Saint-Pol-de-Léon
Une piscine nouvelle vague
après plusieurs mois de chantier, la piscine intercommunale de la communauté
de communes du Pays léonard a rouvert ses bassins. Nouvelles prestations,
nouveaux aménagements et équipements, pour encore plus de sensations.
g
Grâce aux importants
travaux réalisés dans la
piscine, la communauté
de communes du Pays Léonard
bénéficie aujourd’hui d’un équipement
performant et adapté
aux attentes du public. Le module
d’accueil et les locaux pour le personnel
ont été repensés, une salle
multifonctions construite et les
vestiaires rendus accessibles aux
personnes à mobilité réduite. Côté
bassins, un nouvel espace ludique
équipé d’une rivière à courants et
de jets massant a été mis en place,
et prochainement un nouveau
toboggan sera installé. Autres réa-
GIANNONI France s’étend
sur le site de l’aéropôle
spécialisé dans la production d’échangeurs thermiques pour chaudières gaz
à condensation, GIaNNONI France poursuit son développement, sur le site de
l’aéropôle, à Morlaix. soutenue par le Conseil général et Morlaix Communauté,
l’entreprise investit 15 millions d’euros dans cette opération d’extension sur
près d’un hectare.
f
Fondée en 1993 par Jo Le
Mer, toujours à la tête
de l’entreprise, GIAN-
NONI France est devenue un
leader européen voire mondial
dans son domaine et exporte
une grande partie de sa production
d’échangeurs thermiques
pour chaudières à condensation
vers l’Europe, l’Amérique du Nord
et les pays de l’Est. GIANNONI
France, qui compte aujourd’hui
650 employés, envisage d’embaucher
200 personnes d’ici 2015 et
de doubler le chiffre d’affaires
(164 millions d’euros en 2010).
La croissance de l’activité s’accompagne
d’un ambitieux programme
d’extension : 8 500 m2 de bâtiments supplémentaires,
l’installation de nouvelles lignes
de production pour augmenter
la capacité industrielle de l’unité,
15 millions d’euros d’investisse-
28 finistère penn-ar-bed i n°127
ménagements : la billetterie est
désormais informatisée (l’accès
s’effectue au moyen d’une carte à
puce), une tarification différente
est appliquée (tarifs uniques pour
les habitants communautaires et
non-communautaires), des abonnements
sont proposés…
L’opération a nécessité un investissement
de plus d’1,2 million
d’euros et bénéficie du soutien
du Conseil général à hauteur de
100 000 euros (et de 43 000 euros
apportés par l’État). n
w Toutes les nouveautés, informations,
actualités sont sur le site internet
www.pays-leonard.com (rubrique
piscine intercommunale).
ment (dont 3 millions d’euros
pour l’immobilier, le reste pour
renforcer l’outil de production).
Dans ce cadre, afin d’aider au
développement d’une entreprise
en pleine croissance, le Conseil
général a apporté une aide à Morlaix
Communauté qui a procédé à
l’aménagement de la zone, pour un
montant de 600 000 euros : viabilisation
des terrains, aménagement
des abords, travaux de voirie… n
© F. Betermin
Rendez-vous citoyen
Budget Conseil général 2013
12 décembre de 18h à 20h
à Saint-Thégonnec, Maison
des associations
un projet de centrale
électrique à Landivisiau
Dans le cadre du pacte électrique
breton, une centrale à cycle
combiné au gaz naturel va être
construite à landivisiau. Cet
équipement sera un moyen de
production d’appoint permettant
de sécuriser l’approvisionnement
électrique de la région
(ce qui est l’un des axes du
pacte). Flexible, la centrale d’une
puissance d’environ 450 mégawatts,
pourra être mise en
service ou à l’arrêt en fonction
des aléas de consommation ou
de production électrique intermittente.
Depuis le printemps
2012, le consortium formé par
Direct Énergie et siemens, qui
porte le projet, informe le public
(réunions de présentation,
débats, site internet…). la mise
en service est prévue pour fin
2016 après 28 mois de chantier.
w www.landivisiau-lacentrale.com
© F. Betermin

Les aidants familiaux
(conjoint, enfant, voisin…)
se retrouvent trop
souvent seuls face à leurs responsabilités
quotidiennes. Certains
sont toujours en activité et
doivent assumer des tâches pour
lesquelles ils n’étaient pas préparés.
Le Conseil général a donc
souhaité engager une réflexion
autour de ces personnes qui
accompagnent un ou une proche
en perte d’autonomie. Une étude
a ainsi débuté en septembre sur
les deux territoires partenaires
pour un coût total de près de
24 000 euros financés à 80 % par
le Département, l’Etat et la Caisse
nationale de solidarité pour l’autonomie
(CNSA).
© DR
Aidants familiaux
Mieux connaître leurs besoins
Une enquête de terrain est actuellement menée sur les territoires de Brest
métropole océane (BMO) et de lesneven-abers-Iroise pour identifier les besoins
des aidants familiaux de personnes âgées. les premiers résultats seront
dévoilés début 2013.
l
Toucher un maximum de
personnes
« Ce sont bien les aidants familiaux
qui sont au cœur de cette
étude. Il y a des personnes invisibles
qui ne savent pas qu’elles
sont aidantes. Si on arrive à toucher
ces personnes-là, on aura fait
un pas en avant », précise Marie-
Ange Cotteret, chercheure et
consultante en sciences sociales,
chargée de réaliser ce travail de
terrain de quatre mois, en étroite
concertation avec les équipes des
Centres locaux d’information et
de coordination (CLIC). Un état
des lieux d’actions déjà menées
et de dispositifs existant localement
fait également partie des
objectifs à atteindre.
Le choix a été fait de développer
cette enquête sur un secteur
urbain (celui de BMO) et un autre
rural (les communautés de communes
des Pays de Lesneven, des
Abers et d’Iroise) : les méthodes,
les cultures, l’expression des solidarités
de proximité, l’accompagnement
des proches ne sont a
priori pas de même nature en ville
et à la campagne. « Les personnes
ont la possibilité de venir témoigner,
de partager leur vécu, leur
ressenti. Il faut qu’elles sentent
qu’elles sont entendues. L’état
des lieux n’est pas simple, mais
nous espérons que les résultats
seront significatifs », poursuit
Marie-Ange Cotteret. Ils seront
diffusés en février 2013 et pourraient
déboucher sur de nouvelles
pistes d’actions. n
w Renseignements auprès des CLIC
d’Iroise au 02 98 84 94 86 ou de
Lesneven-Abers au 02 98 21 02 02
> pays de brest
Rendez-vous citoyen
Budget Conseil général 2013
11 décembre de 18h à 20h à
Guipavas, salle de l’Alizé
Bartabas et son théâtre
équestre Zingaro
enchantent Brest
la nouvelle saison du Quartz,
centre culturel labellisé scène
nationale, a débuté au galop fin
septembre. la cité du Ponant
accueille en effet la fameuse
troupe de Bartabas. le théâtre
équestre Zingaro, dont les
créations font rêver les publics
du monde entier depuis bientôt
trois décennies, s’est installé
sur le plateau des Capucins,
en surplomb de la ville. sous
le chapiteau géant, le public
peut découvrir Calacas, la
dernière création du metteur
en scène et scénographe qui a
imaginé une piste au dispositif
totalement inédit pour les
30 chevaux et leurs cavaliers
voltigeurs. Cette réjouissante
féerie équestre est menée au son
du tambour des chinchineros
(fanfares mexicaines) et des
orgues de Barbarie. Pour ceux
qui souhaitent connaître les
coulisses, il est possible de visiter
les ateliers du site qui accueillent
les écuries, le manège
d’échauffement, les caravanes
ou de profiter d’un restaurant
nomade, ouverts les soirs de
spectacle.
w Jusqu’au 21 octobre. Représentations
mardi, mercredi et vendredi, samedi
et dimanche. Tarifs : de 25 à 40 euros.
Renseignements sur www.lequartz.com
n°127 i finistère penn-ar-bed 29

TERRITOIRES > payS du CEnTRE Ou EST BRETagn E
Cultural Globetrotters
Un tour du monde
pour une moisson de projets
Une quinzaine de pays traversés en douze mois, 80 000 kilomètres parcourus :
Donovan Wall et aurélie Carette ont regagné Carhaix avec des idées plein la
tête. leur périple, intitulé Cultural Globetrotters, se voulait à la fois personnel
et professionnel, avec l’envie d’aller découvrir des pratiques culturelles et
artistiques différentes.
«
« Notre projet est parti
du constat qu’il existait
au niveau local une
dynamique forte, mais que les
acteurs culturels avaient peu de
visibilité au niveau international.
Notre second objectif était
d’observer ce qui ce fait ailleurs »,
résume Donovan Wall. Cet initié
des musiques actuelles amplifiées
s’est donc envolé en juin 2011
avec Aurélie Carette, portée elle,
sur les arts visuels, pour un tour
du globe « en dehors de l’industrie
culturelle ».
« C’était pour nous l’occasion
d’aller rencontrer des
acteurs. Certaines
entrevues étaient
très informelles, d’autres
ont donné lieu à des interviews
enregistrées ou filmées », précisent-ils.
À Sydney, ils ont participé
au plus gros rassemblement
“street art” de l’hémisphère sud. À
Tokyo, ils se sont rendus au Design
Festa, un événement important
pour le pays avec plus de 3 000
artistes émergents présents.
Au Cambodge, ils ont retrouvé
un ami DJ, expatrié à Siem Reap
depuis une dizaine d’années et
lui ont donné un coup de main
pour le montage et démontage,
l’accueil artistes et l’organisation
d’un festival, avec toujours en
tête l’« apprentissage interculturel
». Au total, ils ont rencontré
138 structures et artistes. « On a
pu se rendre compte de leur fonctionnement,
diagnostiquer leurs
besoins, et établir les bases de
projets futurs », résume Aurélie.
Des passerelles en
développement
Ce voyage leur a permis de
découvrir le monde, mais aussi
de « perturber leurs acquis ». Il
a été financé par des fonds personnels
(à 80 %) et des aides du
Conseil général (Fonds départe-
30 finistère penn-ar-bed i n°127
mental d’aide à l’initiative des
jeunes), de la ville de Carhaix
(bourse Carhaisiens du monde),
du Conseil régional (Défi jeunes).
La suite ? Des projets de restitutions
seront programmés avec
les structures et associations
partenaires (Mairie de Carhaix,
l’association Culture loisirs animation
jeunesse du Poher, Les
Vieilles Charrues, La Carène de
Brest, Les Polarités de Quimper,
etc.). « Nous avons récupéré une
multitude d’objets, de documents
que nous avons expédiés durant
notre voyage. L’objectif est de
proposer un bilan complet et de
qualité qui soit représentatif du
projet, poursuit Donovan. Nous
allons rapidement redéfinir un
plan d’actions avec notre asso-
ciation Accès-cible et travailler sur
les passerelles et développements
que nous souhaitons mettre en
place. » Ils veulent aussi partager
leur expérience en soutenant des
jeunes qui se lanceraient dans un
tel périple. Un premier accompa-
Rendez-vous citoyen
Budget Conseil général 2013
10 décembre de 18h à 20h à
Carhaix, Halles polyvalentes
gnement est en cours avec un
jeune Morbihannais. Un nouveau
chapitre commence tout juste à
s’écrire. Et ces globe-trotteurs
carhaisiens ne manquent pas
d’idées pour l’alimenter. n
w www.cultural-globetrotters.org
Un premier aperçu le 20 octobre au Run ar
Puns Une date est déjà marquée dans leur calendrier : ils seront
au Run ar Puns, le 20 octobre, pour le concert de Clara Kurtis. Ce
groupe de hip-hop quimpérois vient de débuter la promotion
de son premier album. « On connaît bien cette équipe, explique
Donovan Wall. On a envie de continuer d’avancer avec eux, en
les aidant dans le développement de leur projet et à exporter
leur musique. »
w Plus d’informations sur www.runarpuns.com et sur www.clarakurtis.com
© F. Betermin

© X. Mignant
Laboratoire IDHESA
Exigence de qualité
Une Maison des adolescents
est un service
d’accueil et d’écoute
bienveillante, anonyme et gratuit.
« Plusieurs dizaines de personnes
ont déjà été reçues. Nous
répondons à une vraie attente »,
constate Thierry Le Clec’h, coordinateur.
Mobilier de couleur
vive, baby foot… Sur les murs, les
affiches de cinéma côtoient les
messages de prévention. « Les
jeunes, souvent lycéens, viennent
pour des problèmes familiaux,
de scolarité, une rupture amoureuse,
une consommation de
toxiques… », explique Camille
Guyader, infirmière.
Pool de professionnels
L’équipe se compose d’un médecin,
d’écoutants (infirmière, coordinateur,
éducateur), d’un psychiatre.
Mais la Maison, financée
par l’Agence régionale de santé
et soutenue par les collectivités
locales dont le Conseil général,
travaille avec d’autres acteurs
incontournables comme le Point
accueil écoute jeunes (PAEJ) ou
l’association Pasaj-Parentel, qui
assure une veille téléphonique
24 h/24. Des conventions d’intervention
sont prévues avec la Protection
judiciaire de la jeunesse, le
centre de planification ou l’association
Agora Justice (accès aux
Souvent méconnue du
public, l’action d’IDHESA
est pourtant indispensable
: ses services sont utilisés
par les autorités sanitaires, les
particuliers comme les professionnels.
Micro-organismes, substances
chimiques ou agents physiques
présents dans l’air, l’eau, le
sol ou les aliments, sont susceptibles
d’affecter la santé. Le rôle
d’IDHESA ? Identifier et quantifier
ces dangers.
L’eau à la loupe
Par exemple, cet organisme public
réalise les analyses d’eau des
bassins versants cornouaillais ;
surveille la conformité des rejets
des industriels dans le milieu ;
vérifie que l’eau potable distribuée
au robinet est conforme aux
attentes du ministère de la Santé ;
assure le contrôle des eaux de baignade
pendant l’été (résultats sur
Quimper
La Maison des adolescents à l’écoute
u
droits). Des professionnels extérieurs
peuvent proposer, sur place,
un premier entretien.
« Souvent, une ou deux visites suffisent,
précise Camille Guyader.
Quant aux parents, ils viennent
parce qu’ils sont inquiets. »
Enfin, le lieu est aussi un pôle ressource
et un lieu d’échange pour
les professionnels de l’Éducation
nationale, d’associations, de l’animation…
n
w La Maison des adolescents,
9 rue Le Déan, 29000 Quimper.
Tél. 02 98 10 20 35.
Mail : accueil@mda-quimper.fr
Accueil les lundis, mercredis,
vendredis de 13 h à 18 h et sur
rendez-vous le matin et le jeudi.
> pays de Cornouai lle
IDhesa Bretagne Océane, émanation du Conseil
général et de Brest métropole océane, est un
laboratoire indépendant, spécialisé dans la
surveillance de la qualité de l’eau, la sécurité
alimentaire en Finistère et la santé animale.
Depuis avril dernier, la Maison des adolescents de Cornouaille accueille les
jeunes de 12 à 25 ans. Ils y trouvent une écoute mais aussi une réponse concrète
à leurs questions sanitaires, médicales, psychologiques, sociales ou juridiques.
s
Rendez-vous citoyen
Budget Conseil général 2013
17 décembre de 18h à 20h à
Quimper, Maison des sports
http://baignades.sante.gouv.fr/
editorial/fr/accueil.html) et celles
des piscines…
Pour des aliments
irréprochables
Implanté à Quimper et à Plouzané,
IDHESA est également positionné
sur la sécurité alimentaire,
aux côtés des autorités sanitaires
nationales, en tant que laboratoire
d’épidémiosurveillance et
de gestion de crise. Institut indépendant,
il identifie la source
d’une intoxication alimentaire
collective ou effectue des analyses
régulières pour des artisans
des métiers de bouche, pour la
restauration collective.
IDHESA propose également des
services de conseil, formations,
appui dans la mise en place de
plan de maîtrise sanitaire… (Lire
également p. 20). n
w www.idhesa.fr
n°127 i finistère penn-ar-bed 31
© F. Betermin

eizh
C’est reparti pour la 8 e
édition des Quêteurs de mémoire.
Lancée en 2005 par le département
du Finistère, cette opération propose
aux bretonnants de tous âges
de se rencontrer, qu’ils s’agissent
des élèves des trois filières d’enseignement,
Diwan, Div Yezh et Dihun,
dse adultes en formation et des bretonnants
de naissance. Ils peuvent
ainsi nouer des liens et échanger en
breton sur des thèmes différents :
chant, cuisine, agriculture, théâtre,
jardinage, etc.
32 finistère penn-ar-bed i n°127
Klaskerien ha Treizherien
soñjoù : adkroget eo !
Deuet da vezañ un emgav talvoudus evit ar vrezhonegerien, ar c’houlzad
Klaskerien ha Treizherien soñjoù a zo bet lañset en-dro evit an eizhvet
gwech e departamant Penn-ar-Bed. Krouiñ liammoù eo an dalc’h, etre
brezhonegerien a-vihanik ha deskidi, bugale skoliataet er skolioù, skolajoù
ha liseoù brezhonek, tud ar stummadurioù hir pe re ar c’hentelioù-noz.
Gant an ober-mañ e vez gwarezet ha talvoudekaet ar brezhoneg ha krouet
liammoù etre rummadoù oadoù disheñvel.
b
Berzh a ra abadennoù Klaskerien ha
Treizherien soñjoù abaoe 2005 p’eo
bet lañset e departamant Penn-ar-Bed.
Mirout ha lakaat war-wel ar glad nann-danvezel o
klask krouiñ liammoù etre brezhonegerien a-vihanik
ha tud hag a zo o teskiñ eo ar pal. Evel er bloavezhioù
tremenet eo mat bilañs warlene. 1 575 den
o deus kemer perzh er c’houlzad 2011-2012, tro 300
evel Treizherien, tud hag a oar brezhoneg mat ha
prest da reiñ ar pezh a ouzont, hag ar re all evel
Klaskerien. Tregont skol a zo bet, eus ar skol vamm
betek al lise, hag eus an tri sistem : Diwan, Div Yezh
ha Dihun. Teir c’hreizenn stummañ evit an dud
deuet, c’hwezek ti-retred ha seitek aozadur evel
kevredigezhioù, levraouegoù pe c’hoazh tiez-ker
o deus lakaet o anv warlene. En holl eo bet kinniget
55 raktres a bep seurt : emgavioù e tiez-feurm,
atalieroù skrivañ, kentelioù kanañ, kejadennoù evit
deskiñ jardinañ, kontadennoù, sonerezh hag all
hag all. Da skouer, e-touez ar raktresoù kinniget
da genver 7vet koulzad Treizherien ha Klaskerien
soñjoù ez eus unan digustum savet gant La Obra
ha Kroaz-Hent. Izili an div gevredigezh leonat-mañ
o deus labouret asambles evit dastum gouiziegezh
ar re gozh a-benn sevel ur pezh-c’hoari a-vremañ.
Dastumet ez eus bet testennoù gant ar re gozh
diwar-benn tem al louzeier, ar plantennoù a vez
kavet evit pareañ an dud hag ar chemet a zo trodro.
Goude-se ez eus bet graet ul labour evit skrivañ
ar pezh-c’hoari e brezhoneg hag en ur yezh
kreiz-amerikan, ar maya. Gwelet e vo an disoc’h
war leurennoù Breizh e-doug 2013.
Cheñchamantoù ar c’houlzad 2012-2013
Evit kenderc’h da luskañ ar rouedad Klaskerien ha
Treizherien soñjoù e vo gopret e-pad ar bloaz un
den hanter-amzer. Ne vo ket roet ac’hant ken d’an
aozadurioù gant Kuzul Departamant Penn-ar-Bed.
Gallout a raio ar raktresoù bezañ sikouret gant ar
strollegezhioù lec’hel. Krouet e vo ar bloaz-mañ
ur fichenaoueg nevez-flamm evit kinnig d’an holl
danvez brezhonegerien a-feson evit sevel emgavioù,
eskemmoù lec’hel etre an dud. Ur seurt diaz
roadenoù e vo hag a c’hello sikour an aozadurioù,
ar c’hevredigezhioù, ar parezioù da aozañ kejadennoù.
A-drugarez d’ar rouedad sokial-mañ e vo
aesoc’h d’ar vrezhonegerien mont a darempred
an eil gant egile. Evit kompren gant skeudennoù
petra eo Klaskerien ha Treizherien soñjoù e vo tu
deoc’h da vont da welet ur film nevez sevenet war
al lec’hienn Brezhoweb. n
w Evit gouzout hiroc’h ha m’ho peus c’hoant da gemer
perzh : 02 98 76 61 17 ha www.queteurs.cg29.fr
© Ifig Flatres

La rentrée des classes
An distro-skol
Echu eo ar vakañsoù ha poent eo mont d’ar skol, les vacances sont finies et il est temps
d’aller à l’école ! Il y a toujours un peu de stress avec la rentrée des classes : kamaladed
nevez, de nouveaux camarades, kelennerien nevez, de nouveaux professeurs hag
a-wezhioù danvezioù nevez pa ne vez ket ur skol nevez, et parfois de nouvelles
matières quand ce n’est pas un nouvel établissement. Mais, s’il y a des nouveautés,
il y a aussi plein de choses qui ne changent pas : les copains et les copines que l’on
s’est faits au cours des années précédentes ; les cahiers et les crayons ; le cartable, plus
ou moins lourd selon l’âge et ce que l’on y fourre ; les salles et les tableaux, même si
certains sont électroniques maintenant…
Pep hini en deus e zanvezioù muiañ-karet, pe e vefe ar matematikoù, ar yezhoù, ar
skiantoù, pe c’hoazh ar sportoù hag an tresañ, chacun a ses matières préférées, que
ce soient les mathématiques, les langues, les sciences ou encore le sport et le dessin.
D’ailleurs certains élèves ont parfois deux langues d’apprentissage, c’est le cas dans
les sections internationales ou dans les écoles françaises à l’étranger. Amañ e Breizh eo
un tammig disheñvel an traoù peogwir ez eus tri sistem divyezhek brezhoneg-galleg,
ici en Bretagne les choses sont un peu différentes puisque nous avons trois systèmes
bilingues breton-français : Diwan, Divyezh, et Dihun. Diwan est un mot qui signifie
le germe sortant de terre, et qui porte tout l’espoir du devenir de la nouvelle plante, ce
sont les écoles en immersion. Divyezh, div veut dire deux et yezh langue, c’est donc
deux-langues ou bilingue, pour les écoles bilingues publiques quant à Dihun c’est le
réveil ou l’éveil ! C’est le nom pour les classes bilingues privées.
N’eus forzh peseurt sistem skol e vefe eo poent mont pe d’ar skol, pe d’ar skolaj,
pe d’al lise, pe c’hoazh d’ar skol-veur evit ar bloavezh-skol nevez, quel que soit le
système éducatif il est maintenant temps d’aller soit à l’école, soit au collège, soit au
lycée, soit encore à l’université ! Et n’oubliez pas l’adage qui dit « Gant hir amzer,
a-benn eus pep tra e teuer », avec longueur de temps on vient à bout de tout. n
Tu n’as pas envie
d’apprendre de
nouvelles choses ?
Si, si !
Ton nouveau
cartable ne
te plaît pas ?
Si, si !
Tu n’est pas content
de retourner à l’école ?
Si, si !
Qu’est-ce qu’il y a alors, Alan ?
Lexique
Geriaoueg
An distro-skol La rentrée des classes Testennoù : Joan Bizien
Tresadennoù : Guy Simon
Si, si !
Mais, Maman !
Les vacances sont finies !
Mathématiques : matematikoù
Anglais : Saozneg
Chimie : Kimiezh
Physique : Fizik
Sport : sport
Géographie : Geografiezh, douaroniezh
Langue (à parler) : yezh
Bilingue (qui parle deux langues) :
divyezhek
École primaire : skol gentañ derez
École secondaire : skol eil derez
Collège : skolaj
Lycée : lise
Université : skol-veur
Tu n’as pas hâte
de retrouver
tes copains ?
n°127 i finistère penn-ar-bed 33

journal collégien
Les classes presse 2011 :
le 1 er prix des élèves au Collège Tanguy-Prigent, Saint-Martin des Champs, classe de 5 e .
De l’énergie pour la classe presse
d
Depuis 3 ans le collège Tanguy-Prigent,
à Saint-Martin
des Champs, participe à l’opération
Classes presse : une manière
d’aborder en 5e l’éducation aux médias
avec plus d’implication personnelle. Le
thème choisi pour l’édition 2011-2012,
“les Énergies”, a permis de travailler en
lien avec d’autres projets du collège :
l’itinéraire de découverte sur l’environnement
mis en place par le CPE Franck
Dubru et surtout une démarche plus
globale de responsabilisation vis-à-vis
de l’environnement. L’équipe du collège
a en effet entrepris d’obtenir le label
Eco-Ecole, et mis l’accent cette année
sur le tri des déchets, en particulier le
papier qui était fortement consommé
en classe mais jeté avec la poubelle
ordinaire (542 kg ont ainsi été recyclés).
Tout cela a donné des idées à deux
élèves, Lindsay Le Guennec et Océane
Le Goff, qui ont rédigé un article intitulé
“Ne jetez plus vos journaux !”. L’objectif
des classes presse est en effet ambitieux
: travailler sur le thème de l’année,
prendre l’habitude de lire la presse et
avoir plus de recul critique vis à vis de
l’information mais aussi faire preuve
d’autonomie et d’initiative en devenant
journalistes… Pour cela, les élèves
ont reçu une carte de presse (officialisée
grâce aux logos de l’Académie de
Rennes, du Ministère et du CLEMI) et
bénéficié des conseils et du soutien
de Julia Thatje, professeur-documentaliste.
Ensuite, “rechercher l’information
utile” a consisté à se rendre dans
le bâtiment super écolo de l’entreprise
Cellaouate, installé dans une ancienne
friche industrielle de Saint-Martin des
Champs depuis maintenant trois ans.
Là-bas, elles ont interviewé Nathalie
Huitorel, l’une des dix employés qui ont
pour objectif de collecter un maximum
de journaux afin de les transformer en
ouate de cellulose, un isolant écologique
et performant. Ensuite Lindsay et
Océane, comme les autres élèves, ont
repris leurs notes, trié, hiérarchisé l’information
(c’est-à-dire renoncé à tout
mettre, pas toujours facile quand on a
plus l’habitude au collège de faire des
exposés), organisé leur article et encore
corrigé… Il faut écrire pour être lu non
pas seulement par le professeur (elles
34 finistère penn-ar-bed i n°127
ont eu une bonne note en français) mais
surtout par un public plus large, puisque
l’article a été publié dans Le Télégramme.
Tous les élèves de 5 e ont eu la chance
de visiter les locaux de l’entreprise
Le Télégramme, où les journaux sont
imprimés sur d’immenses rotatives,
mais aussi de rencontrer la correspondante
pour Morlaix, Sophie Prévost, qui
leur a parlé de son métier de journaliste
et donné quelques astuces pour écrire
leur article. Les sujets retenus étaient
variés : l’aérothermie, les énergies du
futur, le chauffe-eau solaire du collège,
le recyclage des déchets à l’éco-école
proche ou le réchauffement climatique.
Les élèves ont aussi pu découvrir les
articles des autres collèges participants
par le biais d’une plate-forme en ligne,
et voter pour leurs articles préférés. A
la clé pour nos lauréates : une remise
des prix officielle au Conseil général
de Quimper fin juin et une somme de
400 euros pour le collège. Reste à en
user avec un objectif utile et durable.
Pourquoi pas des poubelles pour le
préau, pour rester dans le bon geste
écologique ? Le bilan des enseignants
est en tout cas très positif : cela a permis
de valoriser le travail des élèves, de
les inciter à lire la presse et de les ouvrir
au monde professionnel… n
Citoyenneté européenne
un concours destiné aux collégiens
La Maison de l’europe de Brest organise, avec le soutien du Conseil général du Finistère, un concours
sur la Citoyenneté européenne. Ouvert à toutes les classes de collège, il se déroule d’octobre 2012
à avril 2013. Pour y participer, il suffit d’écrire collectivement un article sur le thème : « Que signifie
pour toi être un citoyen européen ? » et le traduire dans une des langues officielles de l’union
européenne. Les deux versions de l’article doivent être présentées sur une page A4. La date limite
de retour des articles à la Maison de l’europe à Brest est fixée au 1 er avril 2013. Les trois meilleurs
articles seront sélectionnés par un jury. Les prix seront remis aux classes lauréates en mai 2013, à la
Maison du Département, au Conseil général du Finistère. Ce concours célèbre le 20 e anniversaire du
traité de Maastricht et s’inscrit dans le cadre de l’Année européenne des Citoyens.
w Plus d’infos : Maison de l’Europe de Brest – 16 rue de l’Harteloire, Brest - Tél. 02 98 46 60 09 ou www.maisoneurope-brest.eu
Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information Accessible au public : http://classes-presse-2012.ac-rennes.fr/
© DR

Doëlan ©
Un petit port abrité dans une ria profonde -
collines vertes et mer turquoise - des fontaines,
des calvaires et des vieux moulins, de vastes
échappées sur l’océan… Les peintres de l’Ecole
de Pont-Aven eux-mêmes, ne sont pas restés
insensibles à la beauté de l’endroit.
Hip-hop
Graff, rap, deejaying,
break dance… La culture
hip-hop s’invite en
Cornouaille à l’occasion
du festival organisé par
l’association Hip-hop
New school qui fête son
dixième anniversaire
« l’été qui s’enfuit est un ami qui part » (Victor Hugo)
emportant souvent dans ses bagages esprit de fête et
joyeuses manifestations. Mais pas dans le Finistère,
où les festivals continuent de fleurir comme à la belle
saison : Hip-hop new school en Cornouaille, atlantique
Jazz (trois semaines de tournée régionale et une semaine
de concerts à Brest), Très tôt théâtre (début décembre
dans tout le département, puis à Quimper), sans oublier
le festival de performances sportives réalisées en
novembre prochain par les coureurs à pied
du saint-Pol/Morlaix et du Teulé/Morlaix…
F. Betermin
Japon
Des artistes français
se sont inspirés de l’art
japonais pour graver
sur bois et en couleurs,
paysages, marines, ports
et costumes régionaux.
Le Musée départemental
breton met en lumière
l’influence des
techniques nippones sur
cet art hexagonal de la
fin du XIX e siècle.
cinéma
Le premier numéro de « Ça tourne à
l’Ouest ! », série d’émissions consacrées
au cinéma en Bretagne et diffusées sur
les chaînes locales, portera exclusivement
sur le Finistère, un département prisé
des réalisateurs français qui viennent
volontiers y planter leurs caméras.
n°127 i finistère penn-ar-bed 35

an do
la balade de Doëlan
36 finistère penn-ar-bed i n°127
© F. Betermin

sur les rives de l’anse
de Doëlan, cette
belle promenade
vous fera découvrir
plusieurs éléments du
patrimoine local.
Accès au point de départ :
au bourg de Clohars-
Carnoët, prendre la direction
du Pouldu. Au rond-point de
Langlazic, suivre la direction
Doëlan.
Départ du parking du Phare Vert.
1. Le phare vert en aval dit « Cayenne »
sur la rive gauche.
2. A l’est de Port-Blanc, près de Doëlan,
le superbe calvaire du Christ à la vierge
date de 1971.
3. Au fond de l’anse, on découvre des
vestiges du moulin à eau de Kerrien.
4. La fontaine Saint-Gurthiern fait
hommage au fondateur de la première
abbaye de Sainte-Croix. La chapelle
Sainte-Anne de Doëlan placée non
loin de l’ancien prieuré de Doëlan au
lieu-dit de La Grange, a été construite
en 1951 pour remplacer la chapelle
de Saint-Gurthiern d’après les plans
de l’architecte Pierre Brunerie, de
Quimperlé. Les vestiges du calvaire du
début du XVI e siècle, placés dans l’enclos,
proviennent de l’abbaye Saint-Maurice.
5. Lavoir et fontaine de Kerangoff.
6. L’ancien moulin à vent de Kerlagat,
construit ou reconstruit entre le XVI e
et le XIX e siècle a été transformé en
logement privé.
7. Beg An Tour, où se trouvait l’ancienne
« tour à feu » signalant l’entrée du port
Kerlagat. Point de vue sur l’île de Groix.
8. Rive droite, quelques vieux bâtiments
témoignent de l’histoire : le presse
tonnerre près d’une vieille cale restaurée
à l’ancienne, une maison basse de
pêcheurs en pierre, le vieux poste de
douane.
9. A partir du quai, vous pourrez observer
Le Rigolo, ancien misainier reconstruit.
10. Le phare rouge en amont dit « de
Montserrrat » a été construit en 1859.
w Plus d’informations à l’office de tourisme de
Clohars Carnoët : 02.98.39.93.42
¯
0 250 500 Mètres
c
Départ : Parking du
phare de Doëlan
Longueur : 7 km
Durée : 2h20
Balisage : Rouge et
blanc + Jaune n°1
(cf. carte)
Départ
Numéro de balisage
Balisage GR (rouge et blanc)
Balisage PR (jaune)
n°127 i finistère penn-ar-bed 37

Théâtre, danse, musique, vidéo…,
pas moins de 35 communes sont
concernées. Comme chaque
année, les spectacles proposés par l’association
Très Tôt Théâtre et le réseau
départemental jeune public sont tour à
tour drôles, émouvants ou surprenants.
Que vous ayez deux ans ou trente fois
Finistère et cinéma
Une belle histoire
plus, vous serez forcément touchés et
conquis par ce festival original et convivial
qui investit les salles de spectacles
du département, les rues ou l’hôpital
de Quimper. Odyssée ludique, voyage
poétique ou mélodique, Théâtre à tout
âge, c’est une invitation au rêve et à
la découverte. Sans oublier la crieuse
Depuis longtemps, le département attire les réalisateurs. De nombreux films
récents ont comme décor les paysages finistériens. Zoom.
Molène, Brest…
Au printemps 2011, le réalisateur Olivier
Dahan et sa ribambelle de stars
(José Garcia, Gad Elmaleh, Jean-Pierre
Marielle, Franck Dubosc, Omar Sy,
Ramzy Bédia) ont tourné Les Seigneurs
à Molène, Brest, Plougastel ou Concarneau.
Une comédie à succès, sortie en
septembre dernier, qui raconte le sauvetage
de la conserverie d’une île grâce
à la mobilisation de l’équipe de foot.
Cap Sizun
Cornouaille , réalisé par Anne Le Ny avec
Vanessa Paradis et Samuel Le Bihan, a
été tourné pendant cinq semaines de la
pointe du Raz à Audierne. Il y a trois ans,
la réalisatrice avait tourné à Plouhinec
Les invités de mon père avec Karin Viard
et Fabrice Luchini.
Carhaix
Personne n’a oublié la mobilisation des
Carhaisiens pour sauver leur maternité
en 2008. Trois ans plus tard, la réalisatrice
Marie-Castille Mention-Scharr
s’empare de ce combat pour Bowling
au casting prestigieux (Catherine Frot,
Mathilde Seigner, Firmine Richard). Le
décor ? Carhaix, bien sûr, mais aussi
Quimper. Dix semaines de tournage en
Bretagne et un succès en salle.
38 finistère penn-ar-bed i n°127
Finistère-sud
Après une saison 2 tournée à Doëlan
(rebaptisé Port-Garrec), Quimperlé,
Pont-Aven, Riec-sur-Belon ou Plomelin,
l’équipe de Doc Martin, la série à succès
de TF1 avec Thierry Lhermitte, est
de retour en Finistère-sud, pour tourner
quatre épisodes de la saison 3.
Finistère
Crawl, réalisé par Hervé Lasgouttes et
tourné en partie dans le département
l’année dernière, était en sélection
officielle à la Mostra de Venise et a
fait, le 7 septembre dernier, la clôture
du festival. n
Théâtre à tout âge
Très tôt Théâtre
fait son festival !
Onze ans déjà pour le festival Théâtre à tout
âge : il débarque du 12 au 23 décembre à
Quimper, mais dès le 1 er décembre dans le
département.
publique, les visites touristiques farfelues
de la capitale cornouaillaise ou
“Chœur(s) de ville”, le final en chansons.
Dépêchez-vous de réserver vos
places ! n
w Réservations et informations sur les
spectacles, les dates, les lieux sur
www.tres-tot-theatre.com
,
Une scène de
Bowling tournée
dans le Finistère
“Ça tourne à l’Ouest !” sur Tébéo Iloz Productions, basé à Quimper, propose
une série d’émissions culturelles originales dédiées au cinéma en Bretagne, “Ça tourne à
l’Ouest !”. Dans un format de 13 minutes, elle s’articule autour de trois modules : une rencontre
avec un acteur, un réalisateur, un technicien, une salle, etc. ; un tournage, une histoire
de liens, d’imprévus, d’aventures ; un projet d’avenir autour d’un auteur en résidence,
de jeunes cinéastes du concours estran…
Mensuelle, l’émission est destinée à être diffusée par les chaînes locales Tébéo, Ty TV (Nantes)
et TV Rennes. une dizaine de numéros est prévue. Le premier est entièrement consacré au Finistère
et financé par le Conseil général et le Groupe Ouest. « Il se passe tellement de choses
ici, en matière de cinéma ! » confie Anne Sarkissian, productrice.
© F. Betermin

Festival hip hop New school
le top du hip-hop
Battle international hip-hop New school
le 10 novembre à Quimper : de la pure
énergie à partager lors de ce festival (du 10
octobre au 20 novembre en Cornouaille) qui
démontre à tous que la culture hip-hop a
aujourd’hui toute sa place dans la cité.
Parmi les grandes manifestations culturelles de la Cornouaille,
il faut désormais compter avec le festival Hiphop
New school, organisé par l’association du même nom
qui fête cette année son 10 e anniversaire. Le temps fort : le
Battle international, dont l’objectif est de faire découvrir le travail
réalisé en break dance et en danse debout par des équipes
qui viennent des quatre coins du globe : Japon, Russie, Etats-
Unis, Suisse, Angleterre, Allemagne ou encore Suède. Toupies
sur la tête, vrilles sur le coude et contorsions aériennes, les
équipes vont « livrer battle » devant un jury lui aussi haut de
gamme. Ne manquez pas le concert de rap organisé le samedi
3 novembre à la MPT de Penhars à Quimper. Dans le cadre de ce
festival, l’association Hip-hop New school, en partenariat avec
de nombreuses structures, propose une multitude d’actions
(stage de danse, spectacle, expositions, projection de film). n
w Plus d’infos : Hip-hop New school - 53 impasse de l’Odet - Quimper
tél. 06 18 44 34 60 - courriel : contact@hiphopnewschool.com
www.hiphopnewschool.com
atlantique jazz festival, du 4 au 28 octobre 2012
Inspirez, c’est du jazz
l’association Penn ar jazz prolonge la saison des festivals avec un mois de
musiques et de rencontres, placées sous l’influence du jazz et des musiques
créatives venues de tous les horizons. Trois semaines de tournée régionale et
une semaine de concerts à Brest.
Le festival débute traditionnellement
par une tournée
régionale qui, cette
année, embarque à son bord
l’Orchestre national de jazz et
présente, dans pas moins de
huit villes, différents volets du
projet Dixcover(s). Il est question
de découverte, ou de redécouverte
d’albums mythiques
de l’histoire de la musique (The
dark Side of the Moon de Pink
Floyd, Sign ‘O’ The Times de
Prince et Anatomy of a Murder
de Duke Ellington) réinterprétés
avec l’audace des musiciens de
cet ensemble, éclaté en duo, trio
et quartet d’alchimistes recréateurs.
L’Atlantique Jazz Tour fait
aussi la part belle au duo franco-
© Homardpayette
Hip-hop New school fête ses 10 ans
La culture hip-hop en Bretagne : danse, graff, et musique. L’association
Hip-hop New school de Quimper expose de nombreuses photographies
retraçant les 10 années d’existence de l’association en lien avec la réalisation
d’un livre sur la culture hip-hop, qui sortira en novembre 2012.
w A la médiathèque des Ursulines, Quimper, du 10 octobre au 10 novembre.
© H. Le Gall
malien Kouyaté et Neerman (à
Châteaulin), à l’élégance féminine
d’Elina Duni (à Landerneau)
et au pianiste cubain Omar
Sosa (à Guidel). Enfin, le festival
s’achève par une semaine
de concerts à Brest. Du 22 au 28
octobre, les deux rives de la cité
conjuguent alors le jazz à tous
les modes avec notamment le
trio Etenesh Wassié, Mathieu
Sourisseau et Hamid Drake
(photo), Elise Caron ou encore
Soweto Kinch… Une quinzaine
de concerts et autant de grands
moments à vivre au Vauban, au
Quartz, à la salle du Clous, ainsi
qu’au Mac Orlan. n
w www.penn-ar-jazz.com
la Forêt-Fouesnant
Salon des métiers d’art
Artissim’
artissim’ c’est la rencontre, du vendredi
23 au dimanche 25 novembre 2012,
de plus de 4 000 visiteurs avec
52 créateurs d’art, tous passionnés
par le travail de la matière. jeunes
professionnels ou artisans plus
aguerris, les créateurs présents dans
ce salon sont réunis par leur talent,
l’amour de leur métier et le plaisir de
partager avec le public quelques-uns
de leurs secrets… Bijoutiers, orfèvres,
maroquiniers, créateurs de vêtements,
chapeliers, sauront vous séduire
par leurs créations originales. Dans
la grande salle du Nautile, verriers,
marqueteurs, calligraphes, tourneur
sur bois, métalliers ou peintres
décorateurs déclinent tous les arts
de la maison : luminaires, arts de la
table, tableaux, jouets ou objets de
décoration…
w Plus d’infos sur Artissim’ au 02 97 83 65 09
ou Espace culturel Le Nautile
Tél. 02 98 51 43 15 ou www.artissim.fr
n°127 i finistère penn-ar-bed 39

,
10 000 concurrents
sont attendus pour
célébrer dans l’effort
le 40 e anniversaire de
cet incontournable
événement sportif
finistérien
40 finistère penn-ar-bed i n°127
la 40e édition du semi-marathon saint-Pol – Morlaix
entrez dans la course !
Dans le calendrier sportif automnal du Finistère, ne manquez pas les
incontournables semi-marathon saint-Pol – Morlaix et 10 kilomètres Taulé
– Morlaix. Deux plats de choix pour vous raidir les mollets, ou à déguster en
tant que spectateur. Rendez-vous le 4 novembre.
Une édition qui s’annonce particulièrement
festive, puisqu’il s’agit
de la 40 e . Tous les ingrédients
sont réunis pour fêter comme il se doit
l’anniversaire de cette course mythique
du Finistère, l’une des plus anciennes
épreuves françaises de courses
pédestres hors stade. Qualificative pour
le championnat de France 2013, elle va
rassembler quelque 10 000 concurrents,
encouragés par près de 50 000 spectateurs
massés le long du trajet (voir
carte). Le départ du semi-marathon,
au label international, est prévu route
de Morlaix à Saint-Pol-de-Léon à 14h10.
Une épreuve handisport est organisée
pour les athlètes en fauteuil, licenciés à
la Fédération française handisport (FFH)
en athlétisme : départ à 13h55. Quant au
10 kilomètres Taulé – Morlaix, lui aussi
bénéficie d’un label international, et
sera qualificatif pour le championnat de
France. Les deux épreuves sont mixtes.
Côté organisation, 700 bénévoles seront
mobilisés le jour J pour mêler à cette
belle épreuve autant de moments de
partage et de convivialité. Des courses
pour les enfants, des animations musi-
cales… La veille, ne manquez pas la
Cavalcade du Viaduc : 7 kilomètres sans
classement (départ du Viaduc de Morlaix
à 19h15), ainsi que le feu d’artifice
(20h45) qui illuminera le ciel, place des
Otages… Un vrai et grand week-end de
fête ! n
w Contacts : www.saintpolmorlaix.com
tél. 02 98 88 72 70 – 06 60 32 60 47
saintpolmorlaix@wanadoo.fr
© Yves Mainguy
© Yves Mainguy

au Musée départemental breton
la leçon japonaise
Du 30 novembre 2012 au 3 mars 2013, l’exposition du Musée
départemental breton, à Quimper, révèle l’impact de l’art
japonais sur les maîtres français de la gravure sur bois en
couleurs à la fin du xIx e siècle.
Si l’influence de l’esthétique
de l’estampe japonaise sur les
peintres occidentaux depuis le
milieu du XIX e siècle a déjà été mise en
évidence, l’originalité de cette exposition
est de présenter la diffusion plus
tardive des techniques nippones chez
des graveurs français. Fascinés par la
découverte de l’estampe japonaise, les
pionniers hexagonaux du “bois en couleurs”
s’appellent Henri Rivière, Auguste
Lepère, Jacques Beltrand, Adolphe
Beaufrère, Henri Guérard, Amédée
Joyau, Prosper-Alphonse Isaac, Jules
Chadel ou Geo-Fourrier. L’exposition
s’ouvre par la reconstitution du cabinet
d’un graveur-collectionneur : sculptures,
masques Nô, céramiques, armes
b
Henri Rivière
(1864-1951), Départ
des sardiniers à
Tréboul (détail) -une
acquisition récente du
Musée départemental
breton.
Bois gravé imprimé en
couleurs, de la série
des Paysages bretons,
1893. Quimper, Musée
départemental breton.
exposition Chantons toujours ! au manoir de Kernault à Mellac
le manoir toujours enchanté
Consacrée au chant de tradition orale en Bretagne, le parcours-expo
présenté jusqu’au 11 novembre au Manoir de Kernault, met en lumière
-et en sons- cette composante essentielle de l’identité d’un territoire.
La chanson de tradition orale : un patrimoine
hérité, transmis, et diffusé principalement
oralement, ancré dans un territoire et qui
participe à l’identité d’un groupe. Une définition
d’un patrimoine immatériel qui amène à s’interroger
sur la source, l’évolution et la place qu’occupe
encore aujourd’hui ce morceau de l’identité bretonne.
Comment les chansons de tradition orale
de Bretagne se sont-elles adaptées au fil du temps,
afin de conserver une pertinence au début du
XXI e siècle ? Pourquoi ces chansons touchent-elles
les gens et gardent-elles un sens et une place forte
dans la définition de l’âme bretonne ?... Autant de
questions auxquelles le parcours-expo répond,
mettant en lumière et en sons, la grande variété de
ces chansons et de ces expressions vocales. Pensé
pour une visite en famille, il se veut aussi participatif
: karaoké, fabrication de feuilles volantes,
mur aux chansons… permettront au public d’entrer
dans l’exposition de manière active. n
w Chantons toujours ! Kanomp Bepred !
Parcours-expo, jusqu’au 11 novembre.
EPCC Chemins du patrimoine en Finistère -
Manoir de Kernault - 29300 Mellac - tél. 02 98 71 90 60
manoir.kernault@cdp29.fr
de samouraï… Les plus grands noms
de l’estampe japonaise y figurent :
Hokusaï, sa célèbre Grande vague et sa
Manga, les élégances féminines d’Utamaro,
les paysages d’Hiroshige. Alternant
exemples japonais et occidentaux,
l’exposition évoque tour à tour les
thèmes abordés par ces graveurs français
adeptes des techniques nippones :
paysages parisiens, marines, ports de
Bretagne, bestiaire, types et costumes
régionaux…
L’estampe française doit beaucoup à
Henri Rivière, qui s’était familiarisé
avec les arts du Japon. Conquis, mais
ne disposant pas d’indications pratiques,
il s’est efforcé en 1889 de percer
les secrets des Japonais, confectionnant
lui-même ses outils, avant
qu’il n’en trouve d’authentiques. C’est
l’exposition de trente-trois Paysages
bretons, en 1892, au Salon de la Société
des peintres-graveurs français qui va
révéler au public sa maîtrise de la gravure
polychrome et de l’impression “à
l’eau”. Simultanément, entre 1890 et
1892, l’artiste a gravé les six estampes
de La Mer, Etudes de vagues. Un travail
considérable, chacun des Paysages bretons
ayant nécessité la gravure au canif
de dix à douze bois, soit un total de 436
matrices pour la série entière !
L’exposition Japon-Paris-Bretagne – La
gravure sur bois en couleurs (1880-
1930) est réalisée en partenariat avec
la Bibliothèque nationale de France. Elle
s’inscrit dans le cadre de la manifestation
Bretagne Japon 2012, reconnue
d’intérêt national. n
w Contact : Musée départemental breton
1 rue du Roi Gradlon – 29000 Quimper
tél. 02 98 95 21 60
courriel : musee.breton@cg29.fr
L’agenda
de Kernault
• Fête d'automne, 21 octobre
• Participation au Mois du film
documentaire
• Duo Branthomme Quimbert,
chants de Haute-Bretagne,
10 novembre
• Veillée châtaignes, contes,
24 novembre
• Goûter-conte de Noël, 20 décembre
n°127 i finistère penn-ar-bed 41

mémoi re
L’association Hangar’t fête ses 20 ans
Le pop art rural de Nizon
42 finistère penn-ar-bed i n°127

l’association hangar’t est née en 1992 sous la houlette
d’yves Quentel. Il a su attirer de nombreux habitants de
Nizon, à Pont-aven, dans une aventure artistique qui fête
ses 20 ans cette année.
«
« A Pont-Aven, dans les années
soixante-dix, l’ambiance était
très propice à la création, se
souvient Yves Quentel, fondateur et
initiateur de l’association Hangar’t.
A cette époque, ma rencontre avec le
peintre figuratif Fernand Daucho, ainsi
que mon travail d’assistant du photographe
Michel Thersiquel, pendant
quatre années, ont été les premiers
déclics. Deux personnalités, deux
influences qui seront déterminantes
lors de la création du Hangar’t vingt ans
plus tard. » L’idée : réaliser un travail sur
la mémoire rurale, à partir de photographies.
Les premiers collectages de photos
effectués, Yves Quentel décide rapidement
d’impliquer les personnes qui
apportent leurs documents, photos de
familles, cartes postales anciennes… Si
l’ombre de Paul Gauguin plane sur Pont-
Aven et Nizon depuis le XIXe siècle, c’est
Andy Warhol, la star du pop art, qu’Yves
Quentel propose comme référence à
l’association Hangar’t qui va naître de
ces réflexions. Et avec Quentel, comme
avec Warhol, chacun a droit à son quart
d’heure de célébrité… « Warhol pour
les couleurs, les idées, et Bernard Rancillac,
plasticien et artiste-peintre pour
la technique, précise Yves. Pourquoi
Rancillac ? Je cherchais un moyen de
transformer les photos en peinture.
J’ai donc affiné la technique, j’ai essayé
de la rendre accessible, pour que tout
le monde puisse venir. » Elle est assez
simple : grâce à une suite d’agrandissements
photocopiés de l’image initiale,
photo ancienne ou carte postale, on
obtient un document très contrasté,
en noir et blanc, que l’on transforme
en diapositive. Cette diapositive est
ensuite projetée sur l’écran blanc d’un
contreplaqué ou d’une toile. Le peintre
se positionne alors devant l’image pour
appliquer la peinture acrylique, d’abord
sur les zones claires -il n’y a pas de dessin-,
traitant ensuite les zones sombres
par des couleurs plus foncées, par-dessus
les zones claires.
Bretonnes en coiffe
et équipes de foot
Les premières réunions du groupe se
déroulent, en février 1992, dans la salle
du restaurant-café-boucherie-charcuterie
Le Noc, à Nizon. Il y a là quelques
agriculteurs, tous bénévoles actifs sur
la commune de Nizon. « On va faire
des tableaux à partir de photos, rien
de plus facile. Vous verrez : si vous êtes
capables de peindre une porte ou un
volet de votre maison… vous y arriverez.
Tout le monde ici a fait du coloriage à
l’école ? Cela ne s’oublie pas… » Silence,
froncements de sourcils. L’incrédulité
est palpable. Les premières séances
d’atelier dans l’ancienne conserverie
Lomenec’h à Pontic-Malo connaissent
pourtant un vrai succès : « En un mois,
on a réalisé vingt-neuf tableaux. »
Entraide, échange, respect, la mayonnaise
du Hangar’t prend vite, l’atelier
de « l’Ecole de Nizon » rassemble spontanément
toutes les couches sociales
du bourg venues raconter l’histoire de
leur famille à travers la peinture. Les
visiteurs aussi se font de plus en plus
nombreux, curieux de découvrir ces
nouveaux artistes, leurs voisins agriculteurs,
employés, commerçants ou
retraités… Tous découvrent un nouveau
mode d’expression, propice à de
joyeuses discussions, créant de la convivialité,
des moments forts, authentiques,
un vrai lien social. Anciens ou
plus contemporains, les sujets retenus
sont choisis collectivement. Les Bre-
tonnes en coiffe et collerette côtoient
les équipes de foot, les moissonneusesbatteuses,
les joueurs de boules ou les
chevaux. « Chaque photo raconte une
histoire, dit Marie José, documentaliste
et peintre à l’association. C’est un
témoignage, l’occasion aussi d’évoquer
le passé, un levain. » Depuis 1992, le
Hangar’t a grandi et son atelier désormais
installé au-dessus de la boulangerie
Le Beux, route de Trégunc, fourmille
toujours d’activités… Les toiles
naissent sous les pinceaux d’artistes
de 15 à 70 ans et plus. Léna, la doyenne,
a dépassé les 80 ans… et c’est l’une des
plus actives ! Les tableaux circulent,
exposés dans les commerces de la commune.
Aucune œuvre n’est signée ni
vendue. L’objectif est culturel et social.
Le Hangar’t, qui compte aujourd’hui
une soixantaine d’adhérents, a su ainsi
fédérer des personnes du monde rural
autour d’un projet culturel et collectif
qui mêle toutes les générations, contribuant
à créer du lien social. Et si tous
les Nizonnais n’y participent pas, tous
en sont fiers. n
w Plus d’infos sur l’association Hangar’t
www.asso-hangart.com
Pour les 20 ans de l’association,
les peintres de Nizon exposent à New York ! Du 25 au
31 octobre, quelque 35 tableaux réalisés sur toile par les
peintres du Hangar’t seront exposés à la galerie Angel Orensanz
Foundation Art Center de Manhattan à New York,
dans le cadre d’une exposition intitulée « Hangar’t : From
Gauguin to Warhol ».
n°127 i finistère penn-ar-bed 43

kiosqu e
Les heures lentes
Pierre Tanguy
Editions La part
commune
Consacré à la fin de vie
de sa mère, le nouveau
recueil de Pierre
Tanguy vient après
celui qu’il a consacré à
son père (Que la terre
te soit légère, avec une
postface jean-Pierre
Boulic). l’auteur, originaire
de lesneven, qui
publie ici son dixième
ouvrage aux éditions
la part commune, a
obtenu pour ce recueil
le Prix de la poésie 2012
de l’académie littéraire
de Bretagne et des Pays
de loire.
44 finistère penn-ar-bed i n°127
Paroles de
Gabariers
Préface de Yann
Queffélec
Yann Riou
Editions Yoran
embanner
Cet ouvrage retrace
la vie d’une communauté
dans le transport
maritime breton de
1900 à 1950 localisée
au sud de l’aber-Ildut, à
lampaul-Plouarzel. Ces
« gabariers », connus
dans toute la Bretagne,
étaient en charge du
transport de marchandises
: sable, pierres,
galets goémon, charbon,
sel… Riche de nombreux
témoignages recueillis
en breton et en français
(une trentaine) auprès
des familles par l’auteur,
d’anecdotes sur la vie
de ces marins et de
documents de référence
collectés, ce livre est
un bel hommage à ces
matelots et se lit comme
un roman.
Armel Morgant
le Minor
Editions Coop Breizh
Faut-il encore présenter la maison Le Minor de Pont-l’Abbé, créée
dans les années 1930 et qui a contribué depuis à faire vivre un
artisanat et un art breton en s’appuyant sur la tradition populaire
du pays bigouden ? La relation étroite avec les artistes Mathurin
Méheut, René-Yves Creston, Pierre Toulhouat, Dom Robert, Jean
Renault… a nourri et enrichi les nombreuses productions de cette
maison légendaire à travers toutes ces époques. D’abord poupées,
puis ameublement avec notamment la tapisserie et la broderie, bannières
processionnelles, prêt-à-porter et vêtement de travail sans
oublier le célèbre Kabig… n
Abalamour
Paol Keineg
Dessins de François
Dilasser
Les Hauts-Fonds
les éditions les hautsfonds,
en publiant ce
livre, dévoilent « ce
que les familiers de
son œuvre savaient ou
pressentaient : Le Mur
de Berlin ou La Cueillette
des mûres en Basse-Bretagne
(attribué à yves
Deniellou) et Journal
d’un voyage à pied le
long de le rive sud de la
rade de Brest en hiver
(signé Chann lagatu),
tous deux publiés aux
éditions Wigwam, le
furent bien sous pseudonyme.
Celui qui s’y
dissimulait n’était autre
que l’auteur de Là, et pas
là (editions le Temps
qu’il fait, 2005) et de
l’anthologie personnelle
Les trucs sont démolis
(editions Obsidiane et le
Temps qu’il fait, 2008) ».
Rêver Ouessant
Textes de Jacques
Poullaouec
Photographies Hervé
Inisan
Editions Géorama
“Il ne suffit pas d’être
entourée d’eau pour
être une île. Il faut que
l’insularité soit singularité
et que, risquant plus
que ces grèves et ses
landes, elle devienne une
expérience.” la belle préface
d’Olivier Py invite
le lecteur à découvrir
Ouessant “comme un
lieu où commence un
chemin intérieur.” Poésie,
photographies, cartes
pour un embarquement
immédiat !
Armel Morgant
Après le très beau livre qui
retrace la vie et l’œuvre
immense de Pierre Toulhoat
aux éditions Coop Breizh,
Armel Morgant, historien
et collaborateur d’Armen,
renouvelle la performance
avec ce magnifique opus sur
la saga familiale et culturelle
du pays bigouden. On
saluera l’important travail
de recherche de l’auteur
qui réalise, à nouveau, un
ouvrage de référence sur
la richesse de la création
traditionnelle en Bretagne.
Un vieux chêne
en Bretagne
Une généalogie de
Juloded
Louis Pouliquen
Editions Coop Breizh
« le douzième livre de
louis Pouliquen, dont
l’œuvre littéraire se
partage entre récits de
mémoire et romans, ces
derniers ayant été tous
primés.
a partir des archives
personnelles découvertes
dans sa maison
d’enfance dans la région
du haut léon, l’auteur
retrace la vie de cinq
générations de ses
ancêtres paysans et
fabricants de toile. »

Le miroir des sources
Jean-Louis Gault
Dans ce très bel album, jean-louis
Gault, musicien bien connu des
Quimpérois, joue du psaltérion
à archet, du dulcimer, des flûtes
à bec baroques alto et ténor, du
carillon harmonique, du piano
électroacoustique… et donne de la
voix !
w Contact Jean-Louis Gault - Tél. 06 80 62 29 58
jeanlouis-gault.over-blog.com
Nautilis
avec une instrumentation
atypique, les musiciens de Nautilis
développent des mélanges détonants
et riches. l’album rassemble ainsi
des univers multiples que sont
les musiques afro-américaines,
les musiques improvisées,
contemporaines ou traditionnelles
d’ici et d’ailleurs. Un pari fou, mais un
pari gagné !
w Production : Marmouzic - 6 rue Guy Ropartz -
Brest - Tél. 02 98 43 02 06
Armorica Breizh -
Les origines de la Bretagne
Hervé Lesvenan – Ars’ys
Cette musique évoque de manière
très poétique l’histoire mouvementée
de la Bretagne. la grande diversité
instrumentale (cordes, cuivres,
percussions, orgues, harpe celtique,
piano, uilleann pipes et whistle)
propose une riche palette sonore.
w Association Ars’ys - Lespoul - 29720 Tréogat
Tél. 02 98 87 73 90
entre guillemets
« Il est déjà 13 heures. Ma cliente me proposa que nous déjeunions
tout près, à l’hôtel des bains. les vents étant au sud, nous pourrions,
dit-elle, nous faire servir sur la terrasse. Voilà qui s’appelait du savoirvivre,
car le lieu est magnifique. la marée haute gommait le chaos
rocheux de la grève que j’avais entrevue à mon arrivée et livrait
sans limite un plan d’eau de ce jade tendre que les Celtes n’ont
pu assimiler ni au bleu ni au vert. Des îlots épars en rompaient la
monotonie, Madame Perle me dit le plaisir que son fils avait pris,
depuis tout petit, à naviguer entre ces écueils, plaisir qu’il avait,
malgré son peu de loisirs, tenu à se ménager jusqu’au drame à bord
du Bitor, un sun Odyssey basé à Roscoff. Nous eûmes des huîtres
et du bar bien sûr de ligne. et je ne pus m’empêcher de lui raconter
mes fantasmes de pêche au maquereau depuis un surplomb qui
serait ma chambre. Bonne joueuse, elle m’invita, j’aurais l’occasion
de revenir à locquirec, à tester l’adéquation de sa maison à ce genre
d’expérience halieutique. C’est, révélant son humour, l’adjectif qu’elle
employa. la chambre est s’y prêterait à merveille. Peut-être même
pourrais-je prendre de la dorade. Cette boutade, non exempte de
moquerie, insinuait que le poisson avait lui aussi ses castes sociales,
et que le maquereau n’y figurait pas au rang de brahmane. elle
me le fit entendre d’un clin d’œil. Puis nous revînmes aux choses
sérieuses. »
extrait de Bavure dans le béton, Palémon éditions
Charles Madézo
Originaire de Douarnenez, d’une famille de marins
pêcheur, Charles Madézo a vécu toute son enfance
dans ce port. Ingénieur des travaux publics,
spécialisé en travaux maritimes, cette connaissance
du milieu marin va devenir sa principale source
d’inspiration et nourrir l’écriture de ses romans
et récits. Écrivain reconnu, il a publié plus d’une
douzaine d’ouvrages : Glénan, la Cale ronde…
Avec Bavure dans le béton, l’écrivain s’ouvre à
un genre nouveau : le roman policier. Jean Failler
estime qu’« il conserve, dans son approche du
roman noir, l’écriture précise et exigeante que
lui prête Jean-Pierre Abraham ». Le milieu du
BTP, il le connaît bien grâce à son expérience
professionnelle, et y puise tous les ingrédients de
cette intrigue pour un vrai plaisir de lecture.
n°127 i finistère penn-ar-bed 45

tribu n e li bre - grou pes politiqu es
Face à la crise, le Conseil général agit
le gRoupe
de la MaJoRité
“Finistère à gauche,
Finistère pour tous”
alliance pouR
le FinistèRe
rassemblement
de la droite
et du centre
Depuis les premières alertes relatives aux
crédits « subprimes » en 2007, la crise
économique n’a cessé de s’amplifier. Dans
cette période délicate, les Français ont fait
le choix lors de la dernière élection présidentielle
de porter François Hollande à la
Présidence de la République. Ils lui ont ainsi
accordé leur confiance pour redresser notre
pays grâce à un effort juste, partagé par
tous, à travers la mise en œuvre d’une politique
pour l’emploi, pour la compétitivité et
pour le redressement des comptes publics.
Cette ambition, les élus du groupe « Finistère
à gauche, Finistère pour tous » la partagent
pleinement. Nous sommes bien
conscients des difficultés rencontrées
par nombre d’entreprises et de nos concitoyens
en Finistère. Ainsi, la situation du
groupe Doux est toujours source d’inquiétudes
pour l’ensemble de la filière avicole
dans notre département. Dès le début, le
Conseil général s’est mobilisé avec les partenaires
publics pour défendre une filière
industrielle forte, maintenir un maximum
d’emplois et préserver l’outil de production.
Aussi, le Conseil général est plus que jamais
déterminé à agir, aux côtés de l’ensemble
des acteurs économiques, pour renforcer
l’attractivité du Finistère, faciliter le
développement économique et favoriser
l’emploi.
A ce titre, nous agissons pour améliorer
l’accessibilité de notre département, en
maintenant notre effort pour construire
les équipements structurants nécessaires
au développement et à la modernisation
du Finistère. Notre engagement financier
de 68 millions d’euros pour la réalisation
du projet Bretagne à Grande Vitesse qui
permettra de relier Paris depuis Brest ou
Quimper en 3 heures participe pleinement
à atteindre cet objectif.
A cette fin, nous avons également investi
19,4 millions d’euros pour permettre à
tous les Finistériens d’accéder à un débit
minimum de 2 mégabits par seconde et
contribuer ainsi, dans l’attente du déploiement
d’un réseau de fibre optique, élément
essentiel du développement des entreprises
aujourd’hui.
En outre, nous accompagnons les filières
qui connaissent de profondes mutations,
telles la pêche et l’agriculture. Le Conseil
général poursuit son action pour favoriser
le développement d’une agriculture innovante,
dynamique et respectueuse de l’environnement.
Nous modernisons également
nos ports de pêche pour les rendre plus sûrs
et plus performants.
Grâce à toutes ces actions, complétées par
notre soutien aux pôles de compétitivité
et à l’enseignement supérieur, le Conseil
général agit au quotidien pour développer
la vitalité, le dynamisme et l’innovation en
Finistère, et ainsi, en lien avec l’ensemble
des acteurs départementaux, contribue à
faciliter la création de nouveaux emplois et
construire le Finistère de demain. n
w Pour contacter le groupe majoritaire :
32 bd Dupleix - 29196 Quimper Cedex
tél. 02 98 76 60 32
http://finistereagauche.blogspirit.com/
Agro-alimentaire : alerte sur l’emploi
46 finistère penn-ar-bed i n°127
Alors que la crise frappe la France depuis
2008, la Bretagne et le Finistère ont été,
jusqu’à présent, plus épargnés au plan de
l’emploi que d’autres régions de France : la
filière agroalimentaire, notre force régionale,
a en effet bien résisté.
Néanmoins, cet été, la dégradation de
la situation de la société Doux a plongé
le Finistère dans l’angoisse concrète des
suppressions d’emplois massives. Avec
cette crise dont l’épicentre se situe dans
le département, mais aux répercussions
régionales et nationales, c’est toute
la filière avicole qui est secouée : éleveurs,
transporteurs, transformateurs,
sous-traitants…
Les inquiétudes dépassent désormais cette
seule branche de la filière agroalimentaire
et atteint même l’économie régionale
dans son ensemble, la filière automobile
est ainsi également frappée, et des
menaces pèsent sur le transport maritime.
Celle de l’abattage, et de la découpe est
aussi fragilisée, soumise à une concurrence
européenne importante utilisant une main
d’œuvre étrangère à bas coûts. La filière
porcine va, quant à elle, devoir “encaisser”
la coûteuse mise aux normes des exploi-
tations pour le bien être animal qui pousse
d’ores-et-déjà nombre d’éleveurs à baisser
les bras et préférer mettre un terme
à leur activité. Il en est de même dans
la filière laitière ou l’on observe, depuis
quelques mois, de nombreux exploitants
qui désirent arrêter cette production.
Devant ces difficultés, coûteuses en terme
d’emplois pour notre département et notre
région – Pôle Emploi chiffre à 13,7 % l’augmentation
du nombre de demandeurs
d’emploi par rapport à 2011 dans le secteur
–, les actions de soutien sont rares. Pire,
certains discours culpabilisants poussent
encore à l’augmentation des contraintes
réglementaires sur les exploitations agricoles.
Est-ce raisonnable? Non. C’est sans
doute là le meilleur moyen de précipiter
notre économie régionale vers une atonie
qui, une fois installée, ne pourra plus être
combattue. C’est prendre le risque de promettre
à l’économie bretonne et finistérienne
le même avenir que celui de la filière
sidérurgique du Nord de la France.
Nous l’avons dit et répété depuis longtemps
au Conseil général : l’économie et l’emploi
doivent être les actions prioritaires des pouvoirs
publics et, le soutien des collectivités
territoriales aux acteurs professionnels
doit être renforcé. C’est par le soutien à ces
acteurs qui, par leurs productions, créent
des richesses dans notre département, que
nous nous sortirons de cette crise.
Alors que les agriculteurs attendaient des
soutiens et des encouragements, beaucoup
les ont constamment décriés. Notre
groupe rappelle régulièrement que l’agriculture
est la vraie richesse du Finistère,
que la bataille pour la qualité de l’environnement
ne pourra être gagnée qu’avec les
professionnels et non-pas en les montrant
constamment du doigt au risque de les
décourager. Il en va de l’enjeu industriel
dont il a beaucoup été question pendant la
dernière campagne de l’élection présidentielle,
pour préserver les emplois directs et
indirects de la filière agroalimentaire.
Cela passe par un accompagnement des
professionnels du secteur primaire en difficulté
pour aider à passer le cap de la crise,
par un allégement des charges sociales
pour améliorer la compétitivité des entreprises
et, ainsi, favoriser l’emploi. n
w Pour contacter l’Alliance pour le Finistère :
http://alliancefinistere.org/blog -
courriel : alliancefinistere@cg29.fr

Les collèges du Finistère
collège
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les collèges
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PlozÉVeT
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Solutions dans le Penn ar bed n° 128
Votre grille, complétée avec votre nom et votre adresse, est à retourner au :
Conseil général du Finistère – Direction de la Communication – 1 allée Truffaut, 29000 Quimper.
Les 20 gagnants seront tirés au sort parmi les grilles reçues avant le 30 novembre 2012.
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R E C R A B E S
W O I E R E T
R E P O N S E S A
A M E R S S E S
C E D E T O C S
H U N I E R R U E
> mots fléchés
À gagner
20 livres
Le pont de
Térénez
aux éditions
Le Télégramme
n°127 i finistère penn-ar-bed 47

Bon vent aux
navigateurs
engagés dans
le prochain
Vendée globe !
Jérémie Beyou, Samantha Davies, Jean-Pierre Dick,
François Gabart, Marc Guillemot, Vincent Riou,
Bernard Stamm, Jean Le Cam, Armel Le Cléac’h,
Bertrand De Broc
Tous ces navigateurs expérimentés s’entraînent
au Pôle France Finistère course au large
de Port-la-Forêt (La Forêt-Fouesnant).
Départ le 10 novembre
prochain !
© Vincent Mouchel