citÃ©philo2009 - Risc - CNRS

13 ÈME 

: 03 20 55 66 34 

www.citephilo.org 

Renseignements 

citéphilo2009 

Armentières > Arras > Avion 

> Bouvines > Lille > Marcq-en-Barœul > Roubaix > Villeneuve d’Ascq 

EUROPÉENNES 

SEMAINES 

DES 

DE 

du 12 au 29 

novembre 

09 

ÉDITION 

LA 

PHILOSOPHIE 

USAGES 

DU TEMPS 

Ville invitée : Berlin

Ceux qui ont conçu et réalisé 

Citéphilo 2009 

Organisation et programme : 

Gilbert Glasman 

Alain Lhomme, Jean-Jacques Melloul, 

Jacques Lemière 

Assistés de 

Aurélie Ropa 

Avec les membres et amis de l’association Philolille : 

Karine Bocquet, Elisa Bozzelli, Arnaud Bouaniche, 

Gérard Briche, Dominique Boury, Alain Cambier, 

Pascal David, Florence Devocelle, Stanislas d’Ornano, 

Gérard Durozoi, Thomas Dutoit, Marc Goldschmit, 

Laurent Keiff, Olivier Koettlitz, Jean-Pierre Lalloz, 

Eva Lerat, Michèle Lhomme, Seloua Luste Boulbina, 

Bruno Mattéi, Samuel Mbulungu, François Médriane, 

Christine Meyer, Benoît Poncelet, Frédéric Pouillaude, 

Jean-François Rey, Nicolas Righi, Jean-François Robinet, 

Bernard Sève, Richard Sobel, Valerio Vassallo, 

Mary-Dominique Ville, Christiane Vollaire, 

Aliocha Wald Lasowski 

Et le précieux concours de : 

Alain Billecoq, Barbara Cassin, Elisabeth de Fontenay, 

Michel Deguy, François Jullien, Catherine Kintzler, 

Sandra Laugier, Christiane Menasseyre, Alain Prochiantz, 

Bernard Stiegler, Léon Wisznia, Yves-Charles Zarka 

Les rencontres autour de Berlin ont été préparées sous la 

direction scientifique de Heinz Wismann 

Pour accueillir les intervenants, 

les étudiants des universités de Lille et d’ailleurs : 

Rémy Béhagle, Elise Brunel, Domitie de Lamberterie, 

Sophie Dufour, Marie Herrmann, Aurore Le Mat, 

Lucie Lombard, Coline Meurot, Laurent Morival, 

Fanny Poumaere, Rémi Provoost, Loïc Six, 

et la complicité de Hortense Aymé 

Enregistrements audio et vidéo : 

Sabrina Kharfallah, Lucie Hoyer 

Relations presse régionale : Sophie Legrain 

Relations presse nationale : Isabelle Creusot 

Webmestre : 

Arnaud Berthomier 

Conception graphique : 

Cituation & Ensemble (Arras) 

Remerciements aux éditeurs : 

Isabelle Creusot (Seuil), Agnès Mazet (PUF), 

Francine Brobeil et Colombe Boncenne (Flammarion), 

Françoise d’Avout et Frédérique Romain (Gallimard), 

Myriam Dennehy (Vrin, Amsterdam), Michel Valensi (L’Eclat), 

Pascale Iltis (La Découverte), Hélène de Virieu (Michalon), 

Agnès Rauby (Galilée), Christelle Voisin (Cerf), 

Emilie Pointereau (Stock), Marie Lafitte (Mille et nuits), 

Eric Hazan (La Fabrique), Arnaud Laborie (Panama), 

Colette Olive (Verdier), Richard Zrehen et Dany de Ribas 

(Les Belles Lettres), Hind Boutaljante (Payot), 

Laure Desfiolles (éditions de Minuit), Olivier Gomez 

(Le bord de l’eau), Michel Surya (Lignes), Albin Michel, 

Hachette, Grasset, Odile Jacob, Klincksieck, Léo Scheer, 

Sens & Tonka 

Aux libraires : 

Pascale Thomas et Anne Mortier (FNAC - Lille), 

Hugues Meura, Sophie Ranchy et Lyla Aït-Menguellet 

(librairie Meura - Lille), Maxime Forcioli (l’Harmattan - Lille), 

Philippe Bourdon (Privat/Brunet - Arras), Gérard Tissier 

(librairie Tirloy - Lille), Émily Vanhée (Les Lisières - Roubaix) 

Aux médiathèques : 

Dominique Arot (médiathèque Jean Lévy, Lille), 

Chantal Bedoy (médiathèque La Corderie, Marcq-en-Barœul) 

2 

citéphilo2009

Usages du temps 

Toute société définit pour ses membres des cadres qui conditionnent 

certains usages possibles ou nécessaires, contraints ou libres du temps. 

Ces usages du temps se modifient sous l’effet conjugué de mutations 

sociales, économiques, scientifiques, technologiques. Bref, ils sont 

eux-mêmes temporels et historiques. 

En prenant la mesure de ces mutations, il est possible d’éclairer la 

singularité de notre rapport au monde et de mettre en évidence 

certaines formes d’aliénation. 

Qu’on songe par exemple à ce que la consommation ou encore 

internet induisent comme formes d’asservissement temporel! Qu’on 

songe à ces transformations de notre rapport au temps qu’induisent 

le chômage, l’allongement de l’espérance de vie ou encore la 

réduction du temps de travail ! 

Une telle réflexion exige aussi d’interroger la manière dont la 

politique se rapporte au temps : quelles politiques concevoir quand il 

s’agit de traiter des risques dont les effets futurs exigent des actions 

préventives aujourd’hui? Comment affronter les situations d’urgence 

et de crise? 

Mais la question des usages du temps concerne encore les 

photographes, les plasticiens, les musiciens, les performers ou encore 

les cinéastes, bref tous ceux chez qui la question du temps est moins 

celle de ses emplois possibles que celle des différentes objectivations 

dont le temps est susceptible. 

Berlin, 

vingt ans après… 

C'est tout naturellement que Citéphilo se tourne vers Berlin en ce 

mois de novembre 2009, pour le vingtième anniversaire de la chute 

du mur. 

S'agissant – par delà la commémoration – d'interroger la ville dans son 

histoire profonde, de donner à voir et à comprendre son architecture 

et ses monuments, de demander à ses écrivains et à quelques témoins 

privilégiés de raconter leur expérience et leur vie sous la tension 

« géopolitique » du « mur », de réfléchir enfin sur l'avenir d’une 

capitale restaurée au sein d’une nation désormais souveraine. 

citéphilo2009 3

le programme 

JEUDI 12 NOVEMBRE 

➔ 15h : Lycée Paul Hazard (Armentières) Pourra-t-on voyager dans le temps ? 

Etienne Klein, présentation : Mary-Dominique Ville 

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) Sphex 

Bruce Bégout, présentation : Olivier Koettlitz 

➔ 19h : Beaux-Arts (Lille) La barque silencieuse 

Pascal Quignard, présentation : Christian Godin 

VENDREDI 13 NOVEMBRE 

➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) Intemporalité de l’Internet et temps de l’usage 

Christian Papilloud, Geneviève Vidal, modérateur : Stanislas d’Ornano 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Pour une philosophie politique critique 

Miguel Abensour, présentation : Jean-François Rey 

➔ 19h30 : Lycée Faidherbe (Lille) Évolution, Développement, Individuation 

Alain Prochiantz, présentation : Laurent Keiff 

SAMEDI 14 NOVEMBRE 

➔ 11h : Beaux-Arts (Lille) Le livre du courtisan 

Alain Pons, Maria Teresa Ricci, présentation : Gérard Briche 

➔ 15h : Beaux-Arts (Lille) Temps historique, temps messianique 

Danielle Cohen-Lévinas, Gérard Bensussan, Marc Goldschmit, modérateur : Aliocha Wald Lasowski 

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) Les transformations silencieuses 

François Jullien, présentation : Jean-Jacques Melloul 

➔ 19h : Beaux-Arts (Lille) Retour sur la question juive 

Elisabeth Roudinesco, présentation : Elisabeth de Fontenay 

➔ 21h : Beaux-Arts (Lille) L’urgence humanitaire 

Michel Agier, Claude Moncorgé, modérateur : Alain Lhomme 

DIMANCHE 15 NOVEMBRE 

➔ 14h30 : Beaux-Arts (Lille) Iran : société et politique 

Azadeh Kian, Bernard Hourcade, modérateur : Jacques Lemière 

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) Gérard Granel : Apolis 

Elisabeth Rigal, Eric Clémens, présentation : Alain Lhomme 

➔ 19h : Beaux-Arts (Lille) Alexander Kluge, cycle 1 : La force poétique de la théorie 

présentation : Jacques Lemière 

projection de : Peut-on filmer l’économie politique? (20’) 

Le doux maquillage de la lumière (13’) 

4 

citéphilo2009

en un coup d’œil 

LUNDI 16 NOVEMBRE 

➔ 16h : FNAC (Lille) Wittgenstein. État des lieux 

Elisabeth Rigal, présentation : Laurent Keiff 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Diderot philosophe 

Pierre Chartier, Franck Cabane, Odile Richard-Pauchet, modérateur : Aliocha Wald Lasowski 

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) L’appel des appels 

Roland Gori, Serge Portelli, présentation : Barbara Cassin 

➔ 20h : Rose des vents (Villeneuve d’Ascq) L’action culturelle : une sphère pacifiée? 

Bernard Faivre d’Arcier, Michel Deguy, modérateur : Didier Thibaut 

MARDI 17 NOVEMBRE 

➔ 12h30 : Hôpital Huriez (Lille) L’invisibilité sociale 

Guillaume Le Blanc, présentation : Philippe Petit 

➔ 15h : FNAC (Lille) De Canguilhem à Foucault. La force des normes 

Pierre Macherey, présentation : Dominique Boury 

➔ 17h : FNAC (Lille) Heidegger, le mal et la science 

Jean-Michel Salanskis, présentation : Jean-François Rey 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) La photographie en proie au visage 

Philippe Bazin, présentation : Jean-Jacques Melloul 

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) « Être » à contretemps 

Geneviève Fraisse, Maurice Olender, modératrice : Seloua Luste Boulbina 

MERCREDI 18 NOVEMBRE 

➔ 15h : FNAC (Lille) Demain les post-humains 

Jean-Michel Besnier, présentation : Jean-Jacques Melloul 

➔ 15h30 : Beaux-Arts (Lille) Alexander Kluge, cycle 1 

projection de : Penser par soi-même (24’) 

➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) Quelques mots de la pensée intempestive 

du temps du monde 

Kostas Axelos, présentation : Gérard Briche 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Que signifie être de gauche? 

Vincent Duclert, Jean-Michel Salanskis, Philippe Chanial, modérateur : Stanislas d’Ornano 

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Autour de Philippe Bonnefis 

Philippe Bonnefis, Dolorès Lyotard, Gérard Farasse, modérateur : Aliocha Wald Lasowski 

➔ 20h30 : Médiathèque La Corderie (Marcq-en-Barœul) Le tempo de la pensée 

Jean-Louis Chautemps, Xavier Prévost, modérateurs : Gérard Briche et Claude Colpaert 

citéphilo2009 5


➔ 14h30 : FNAC (Lille) Sens et sensibilité. L’intentionalité en contexte 

Jocelyn Benoist, présentation : Alain Lhomme 


projection de : La lune s’est levée (15’) 

➔ 15h : Beaux-Arts (Lille) Les temps de l’astronomie 

Pierre Léna, Françoise Balibar, François de Gandt, modérateur : Nicolas Righi 

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) Autonomie et care : le temps pour soi, le temps pour les autres 

Marlène Jouan, Pascale Molinier, Patricia Paperman, modératrice : Sandra Laugier 

➔ 17h : FNAC (Lille) L’interruption. Jacques Rancière et la politique 

Christian Ruby, présentation : Alain Cambier 

➔ 19h : Beaux-Arts (Lille) La tentation de Démocrite 

Michel Onfray, Carolyn Carlson, présentation : Frédéric Pouillaude 

➔ 21h : Beaux-Arts (Lille) Le moment fraternité 

Régis Debray, présentation : Bruno Mattéi 

le programme 


➔ 14h30 : Université d’Artois (Arras) Vues critiques sur la sexuation de notre état civil 

Nathalie Rubel, présentation : Alain Lhomme 

➔ 15h : FNAC (Lille) Si c’était Freud… 

Gérard Huber, présentation : Jean-François Rey 

➔ 17h : FNAC (Lille) Ontologie de l’accident 

Catherine Malabou, présentation : Christiane Vollaire 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Berlin, histoire paradoxale d’une ville singulière 

Heinz Wismann, Jérôme Vaillant, modérateur : Jean-François Robinet 

➔ 20h : Médiathèque Jean Lévy (Lille) Des usages de l’histoire dans la littérature caraïbe 

Daniel Maximin, présentation : Eva Lerat 

➔ 20h : Gare St Sauveur (Lille) L’assassinat du juge Bertrand Borrel 

Elisabeth Borrel, présentation : Isabelle Sagnet 


➔ 11h : Tripostal (Lille) Berlin, l’art engagé – Autour de Peter Klasen 

Peter Klasen, Pascale Lethorel, présentation : Gérard Durozoi 

➔ 11h : FNAC (Lille) Bonheur, Justice, Walter Benjamin : le détour grec 

Antonia Birnbaum, présentation : Elisa Bozzelli 

➔ 14h : FNAC (Lille) Les amoureuses 

Clotilde Leguil, présentation : Florence Devocelle 

➔ 14h : Beaux-Arts (Lille) L’Apocalypse & L’origine du christianisme 

Jérôme Prieur, Gérard Mordillat, présentation : Nicolas Righi 

➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) L’homme sans. Politique de la finitude 

Martin Crowley, présentation : François Médriane 

6 

citéphilo2009


➔ 16h : FNAC (Lille) Internet. La révolution paradoxale 

Yves-Charles Zarka, Paul Mathias, présentation : Elisa Bozzelli 

➔ 16h30 : Couvent des Dominicains (Lille) L’actualité de Simone Weil 

Robert Chenavier, Emmanuel Gabellieri, modérateur : Pascal David 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Berlin, architecture et urbanisme 

Marc Sagnol, Werner Szambien, présentation : Benoît Poncelet 

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Berlin et la jeune littérature 

Jens Sparschuh, discutante : Carola Hähnel-Mesnard, interprète : Michèle Lhomme 


➔ 11h : Beaux-Arts (Lille) Politique et maîtrise du temps 

Franck Fischbach, Sébastien Caré, Jacques Taminiaux, Jacques de Saint Victor, 

modérateur : Yves-Charles Zarka 


projection de : Lieu et temps sans raison sont violence (6’) 

Spinoza et les modes de Dieu (15’) 

➔ 15h : Beaux-Arts (Lille) Berlin au miroir de la littérature 

Monika Maron, présentation : Christine Meyer, interprète : Vincent von Wroblewsky 

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) Berlin, 20 ans après la chute du mur 

Gunter Gebauer, Jérôme Vaillant, Vincent von Wroblewsky, modérateur : Jean-François Robinet 


➔ 16h : FNAC (Lille) Deleuze a-t-il pensé le droit? 

Laurent de Sutter, présentation : Aliocha Wald Lasowski 

➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) De la critique. Précis de sociologie de l’émancipation 

Luc Boltanski, Philippe Corcuff, présentation : Alain Lhomme 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Politique du temps, temps de la politique 

Daniel Innerarity, Dominic Desroches, modérateur : Jean-Jacques Melloul 

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) En quête de signes : usages cliniques de la sémiotique 

de Peirce 

Pierre Delion, Michel Balat, modérateur : Jean-François Rey 


➔ 15h : FNAC (Lille) Histoire de la philosophie 

Jean-François Pradeau, Jean-François Kervégan, Jérôme Lèbre 

➔ 17h : FNAC (Lille) Liberté et vérité. 

Pensée mathématique et spéculation philosophique 

Imre Toth, présentation : Valerio Vassallo 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Historicités 

Christian Delacroix, Yannick Bosc, Jean-Marc Besse, présentation : Nicolas Righi 

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Concordance des temps 

Charles Malamoud, Michel Deguy, Alain de Libera, modératrice : Barbara Cassin 

citéphilo2009 7

le programme 


➔ 15h : FNAC (Lille) Éloge de la démotivation 

Guillaume Paoli, présentation : Karine Bocquet 

➔ 17h : FNAC (Lille) Qu’est-ce que la violence? 

Hervé Vautrelle, présentation : Eva Lerat 


projection de Que signifie la « bonne volonté »? (24’) 

Le gai savoir de Nietzsche (15’) 

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) La peur du savoir 

Jean-Jacques Rosat, Bruno Ambroise, présentation : Laurent Keiff 

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Temps, travail et domination sociale 

Moishe Postone, Anselm Jappe, présentation : Gérard Briche, interprète : Ibelle Azodi 


➔ 16h : FNAC (Lille) La philosophie en France au 20 ème siècle. Moments 

Frédéric Worms, présentation : Arnaud Bouaniche 

➔ 18h : École d’architecture (Villeneuve d’Ascq) 

Architectures de la culture, culture de l’architecture 

Dominique Aris, Elisabeth Henry, Antoine Stinco, modérateur : Alain Lhomme 

➔ 18h : ESJ (Lille) La psychanalyse entre « devoir de mémoire » 

et « droit à l’oubli » 

Jean-Jacques Tyszler, Elie Doumit, modératrice : Isabelle Dhonte 

➔ 20h : Sciences Po (Lille) La crise : par où la sortie? 

Laurent Cordonnier, Jean Gadrey, Frédéric Lordon, modérateur : Richard Sobel 


➔ 14h30 : Collège Paul Langevin (Avion) C’est pas juste! 

Céline Spector, présentation : Samuel Mbulungu 

➔ 14h30 : Université d’Artois (Arras) Apollon le couteau à la main 

Marcel Detienne, présentation : Aliocha Wald Lasowski 

➔ 14h30 : Sciences Po (Lille) Néolibéralisme et nouveau capitalisme 

Dominique Plihon, Pierre Dardot, Christian Laval, modérateur : Nicolas Postel (sr) 

➔ 17h : FNAC (Lille) Les maoccidents. Un néoconservatisme à la française 

Jean Birnbaum, présentation : Karine Bocquet 

➔ 18h : Gare St Sauveur (Lille) La bête et le souverain 

Marie-Louise Mallet, Michel Lisse, Ginette Michaud, modérateur : Thomas Dutoit 

➔ 20h : Gare St Sauveur (Lille) Le lièvre de Patagonie 

Claude Lanzmann, présentation : Eric Marty 

8 

citéphilo2009



➔ 11h : FNAC (Lille) Le haïku : trois lignes de bonheur entre éternité 

et temps poétique 

Maurice Coyaud, présentation : Elisa Bozzelli 

➔ 11h : Théâtre du Nord (Lille) Labiche, le comique et la mécanique du rire 

Yannic Mancel, Gloria Paris, Noël Herpe, Arnaud Bouaniche (sr) 

➔ 14h30 : Beaux-Arts (Lille) La nouvelle économie psychique, 

la façon de penser et de jouir aujourd’hui 

Charles Melman, Danielle Cohen-Lévinas, modérateur : Jean-Pierre Lalloz 

➔ 15h : FNAC (Lille) Penser l’obscurantisme aujourd’hui 

Jean Zaganiaris, présentation : Stanislas d’Ornano 

➔ 15h : Théâtre de l’Oiseau-mouche (Roubaix) Le désœuvrement chorégraphique 

Frédéric Pouillaude, François Frimat, Bernard Sève, modérateur : Alain Lhomme 

➔ 17h : FNAC (Lille) Quand les images prennent position. L’œil de l’histoire 1 

Georges Didi-Huberman, présentation : Christiane Vollaire 

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) André Malraux. La politique, la culture 

Jeanine Mossuz-Lavau, Christian Ruby, modérateur : Nicolas Righi 

➔ 19h : Beaux-Arts (Lille) Entrer dans le 21 ème siècle en compagnie d’André Gorz 

Christophe Fourel, Jean Zin, Françoise Gollain, Yann Moulier Boutang, Franz Schandl, 

modérateur : Léon Wisznia, interprète : Gérard Briche 


➔ 11h : Beaux-Arts (Lille) Une musique en train de se faire 

Pascal Dusapin, discutant : Bernard Sève 

➔ 14h : Beaux-Arts (Lille) Alexander Kluge, cycle 2. 

Une explication cinématographique avec l’histoire de l’Allemagne 

projection de Brutalité dans la pierre (11’), L’Allemagne en automne (119’), 

Les professeurs (11’), La patriote (118’) 

➔ 18h45 : Beaux-Arts (Lille) Analyse de la cinématographie d’Alexander Kluge 

Herbert Holl, Dorothée Ulrich, présentation : Jacques Lemière 

➔ 15h : Espace Jean Noël (Bouvines) Vers quelle écologie allons-nous? 

Jean Zin, Françoise Gollain, modérateur : Léon Wisznia 

Légende : 

Berlin, ville invitée 

Sciences 

Cinquantenaire du Ministère 

de la culture et de la communication 

Iran 

citéphilo2009 9

Avertissement : Toutes les manifestations sont gratuites et libres d’accès, 

dans la limite des places disponibles. 

Les rencontres signalées par ce logo sont traduites par un interprète en 

langue des signes française. La bibliothèque municipale Jean Lévy de la ville 

de Lille met à disposition de ses lecteurs, pendant toute la durée de Citéphilo, 

les livres des auteurs invités. Tous les jours après 18 heures ainsi que le mardi, 

l'accès à l'auditorium du Palais des Beaux-Arts se fait par le 18 bis rue de Valmy. 


15h ➔ 17h : Pourra-t-on voyager dans le temps? 

en partenariat avec le Lycée Paul Hazard d’Armentières et le Forum des Sciences. 

Étienne Klein : physicien, docteur en philosophie des sciences, directeur du 

laboratoire de recherches sur les sciences de la matière au Commissariat à 

l’Énergie Atomique. 

a notamment publié : Petit voyage dans le monde des quantas (Flammarion); Les tactiques de 

Chronos (Flammarion); Le facteur temps ne sonne jamais deux fois (Flammarion). 

présentation : Mary-Dominique Ville, professeur de philosophie au Lycée Paul 

Hazard d’Armentières. 

Régulièrement, la possibilité de voyager dans le temps nous est annoncée 

comme prochaine, voire imminente, au motif que les scientifiques seraient en 

passe de faire de prodigieuses découvertes permettant d’envisager une telle 

éventualité. Mais que signifie au juste l’expression « voyager dans le temps » ? 

Et d’abord, qu’est-ce que le temps? Nous tenterons de préciser les réponses à 

ces questions qu’autorise la physique. 

Lycée Paul Hazard – Armentières 

17h ➔ 19h : Sphex (L’Arbre Vengeur, 2009) 

en présence de l’auteur : 

Bruce Bégout : philosophe et écrivain, maître de conférences à l’Université de 

Bordeaux. Spécialiste de la phénoménologie de Husserl, il est aussi l’auteur 

d’essais importants sur la ville américaine et le monde quotidien. 

a notamment publié : De la Décence Ordinaire (Allia, 2008); L’Enfance du monde, 

(Éditions de la Transparence, 2007). 

présentation : Olivier Koettlitz, enseignant à l’ESAAT (École Supérieure des Arts 

Appliqués et du Textile). 

Placée sous le signe cruel du sphex – cet insecte qui nourrit ses larves avec des 

proies qu’il a d’abord paralysées –, la prose de Bruce Bégout nous propose de 

découvrir des mondes tour à tour étranges, fascinants, inquiétants, hallucinés ou 

clownesques. Cette excursion - véritable odyssée - dans des tranches de vies 

apparemment ordinaires n’est pas seulement pour l’auteur une façon de livrer un 

imaginaire singulier, c’est aussi une invitation à penser autrement notre 

modernité. Que gagne la philosophie à s’aventurer sur le terrain de la fiction 

littéraire? Et que nous apprennent les nouvelles de Bruce Bégout sur le monde 

contemporain ? Telles sont les questions que Sphex nous permet d’aborder. 

Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille 

10 

citéphilo2009

19h ➔ 21h : La barque silencieuse 

(Dernier Royaume, VI) (Seuil, 2009) 


Pascal Quignard, romancier, essayiste. 

a notamment publié : Dernier Royaume I, II, III, IV, V (Grasset); La nuit sexuelle (Flammarion); 

Villa Amalia (Gallimard). 

présentation : Christian Godin, philosophe, maître de conférences à l’Université 

de Clermont-Ferrand. 

Pascal Quignard poursuit son magnifique exil des hommes, commencé par ses 

Petits traités, repris dans son Dernier royaume, dont La Barque silencieuse est le 

sixième tome. Il délaisse définitivement le roman, ses artifices, ses conventions. 

Il prend le large. L’auteur de Villa Amalia rêve de barques grecques à la dérive. 

« Tous les matins du monde sont sans retour » est la première phrase, redite, du 

premier Petit traité d’un écrivain pour qui « tout homme est une citadelle remplie 

de tyrans qu’il faut faire sauter ». 



16h ➔ 18h : Intemporalité de l’Internet et temps de l’usage 

Christian Papilloud, philosophe et sociologue, professeur aux Universités de Caen 

et de Lüneburg, chercheur à l’Institut des Sciences Économiques et Sociales. 

a notamment publié : Gouverner l'infiniment petit. Les nanotechnologies à Grenoble et Hamburg 

(L'Harmattan); La société collaborative : Technologies digitales et lien social (L’Harmattan); 

La réciprocité : diagnostic et destins d'un possible dans l'œuvre de Georg Simmel (L’Harmattan). 

Geneviève Vidal, maître de conférences en Sciences de l'information et de la 

communication (Université Paris 13), membre du LabSIC et de la MSH Paris Nord. 

a notamment publié : Contribution à l’étude de l’interactivité. Les usages du multimédia de 

musée (P.U. de Bordeaux); (avec Thomas Lamarche) Net art, technologie ou création (revue 

Terminal, L’Harmattan); Patrimoine et mondialisation (coordination, L’Harmattan). 

modérateur : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, chargé 

d’enseignement à l’IEP de Lille. 

En partant du paradoxe selon lequel l’Internet est à la fois un espace où le temps 

perd de sa durée et un espace de transformation des usages sociaux, les auteurs 

confronteront deux types de questionnement. Le temps de l’Internet est-il 

dominant et débouche-t-il sur de nouvelles formes de connaissances ? 

Renouvelle-t-il l’expression culturelle et est-il un temps du contrôle ? 


18h ➔ 20h : Pour une philosophie politique critique 

(Sens & Tonka, 2009) 


Miguel Abensour, professeur émérite de philosophie politique à l’Université Paris 

VII Jussieu, directeur de la collection Critique de la Politique chez Payot. 

a notamment publié : Lettre d’un « révoltiste » à Marcel Gauchet converti à la « politique 

normale » (Sens & Tonka); La démocratie contre l’État : Marx et le moment machiavélien 

(Éditions du Félin); Maximilien Rubel, pour redécouvrir Marx (Sens & Tonka). 

présentation : Jean-François Rey, professeur de philosophie à l’IUFM de Lille. 

À l’occasion de la publication d’un important recueil d’articles (éd. Sens & Tonka), 

Miguel Abensour répondra à nos questions sur les moments essentiels de sa 

pensée : le nouvel esprit utopique, la vocation de la philosophie politique, la 

démocratie sauvage : « il n’est pas vrai que la démocratie ait évincé l’utopie, 

comme si l’époque de la démocratie avait succédé à l’époque de l’utopie en en 

signant la fin. » (M. Abensour). 


citéphilo2009 11

19h30 ➔ 21h30 : Evolution, Développement, 

Individuation 

en partenariat avec le Lycée Faidherbe de Lille et le Forum des Sciences. 

Alain Prochiantz : professeur au Collège de France, membre de l’Académie des 

Sciences, directeur de recherches au CNRS, directeur du département de biologie 

de l’École Normale Supérieure. 

a notamment publié : (avec Jean-François Peyret) Les variations Darwin (Odile Jacob); 

Géométries du vivant (Fayard); (préface) Forme et croissance (Seuil). 

présentation : Laurent Keiff, chercheur post-doctorant en logique et professeur 

de philosophie. 

L’objet de la biologie est l’étude des organismes vivants et des propriétés qui le 

caractérisent : la reproduction, le développement et l’évolution. Sans oublier la 

physiologie, qui peut être vue comme une forme de développement adulte, une 

« embryogenèse silencieuse ». Les disciplines directement concernées par ces 

propriétés, la génétique, l’embryologie et l’évolutionnisme ont connu des 

histoires séparées, en particulier au cours du XIX ème siècle, chacune suivant sa 

voie, sans trop d’interactions avec les deux autres. La découverte récente des 

gènes de développement a changé la donne et, à travers le rapprochement de ces 

disciplines, a ouvert le chemin de la construction d’une véritable théorie du 

vivant. L’exposé sera consacré aux conséquences de cette révolution scientifique 

quant à notre compréhension du monde vivant, et donc de notre espèce et des 

individus humains qui la composent. 

Lycée Faidherbe - 9 rue Armand Carrel – Lille - Salle des conférences (rdc) 

M° Porte de Douai 


11h ➔ 13h : Le livre du courtisan, 

de Baldassare Castiglione (Flammarion), 

ou L’art d’user du monde et du temps 

Alain Pons, philosophe, historien des idées politiques, traducteur, professeur 

émérite de l’Université Paris X Nanterre. 

a notamment traduit et présenté : Le livre du courtisan de Baldassare Castiglione (Ivréa). 

Maria Teresa Ricci, chercheur, Centre d’Études Supérieures de la Renaissance, 

Université de Tours. 

a notamment publié : Du cortegiano au discreto. L’homme accompli chez Castiglione et 

Gracian : pour une contribution à l’histoire de l’honnête homme (Champion); 

article « La vieillesse » dans Le livre du courtisan de Baldassare Castiglione (in Figures du 

vieillir, Presses Universitaires Blaise Pascal); La grâce et la sprezzatura chez Baldassare 

Castiglione (in B. H. R., Droz) 

modérateur : Gérard Briche, professeur de philosophie à l’ERSEP de Tourcoing. 

La figure du courtisan telle qu’elle a été exemplairement mise en place par 

Baldassare Castigione est celle d’un homme dont le rapport au temps se 

caractérise par l’art d’en user avec finesse. Savoir percevoir le juste moment de 

la parole et de l’action, savoir faire – et savoir ne rien faire… Un art du monde 

donc, de plus en plus rare aujourd’hui. 


12 

citéphilo2009

15h ➔ 17h : Temps historique, temps messianique 

(Nouvelles éditions Lignes, 2008) 

Danielle Cohen-Lévinas, professeur de philosophie contemporaine et 

d’esthétique musicale à l’Université Paris IV - Sorbonne. 

a notamment publié : Emmanuel Levinas et les territoires de la pensée (PUF); (avec Shmuel 

Trigano) Emmanuel Lévinas et les théologies (In Press); (à paraître) Le siècle de Schoenberg 

(Hermann); a coordonné un n° de la revue Lignes (automne 2008) sur Temps historique, 

temps messianique. 

Gérard Bensussan, chercheur au CNRS, professeur de philosophie à l’Université 

de Strasbourg. 

a notamment publié : Dans la forme du monde : sur Franz Rosenzweig (Hermann); Éthique et 

expérience : Lévinas politique (la Phocide); Le temps messianique. Temps historique et temps 

vécu (Vrin); Marx le sortant (Hermann). 

Marc Goldschmit, docteur et agrégé de philosophie, enseigne à l’IUFM Nord-Pasde-Calais 

et à l’Université Lille III. 

a notamment écrit : Une langue à venir : Derrida, l’écriture hyperbolique (Lignes); L'écriture du 

messianique. La philosophie secrète de Walter Benjamin (à paraître chez Hermann, courant 2010). 

modérateur : Aliocha Wald Lasowski, philosophe, enseignant à l’Institut 

Catholique de Lille. 

Comment penser l'articulation entre d'une part le temps historique, ou les 

philosophies de l'histoire, et d'autre part le temps messianique, la temporalité 

vécue et sa conscience intime? Cette réflexion déjoue-t-elle les oppositions entre 

objectivité et subjectivité, histoire et expérience, longue durée et souffrance vive? 


17h ➔ 19h : Les transformations silencieuses 

(Grasset, 2009) 


François Jullien, philosophe et sinologue, professeur à l’Université Paris VII, 

membre de l’Institut Universitaire de France, dirige l’Institut de la pensée 

contemporaine. 

a notamment publié : L’invention de l’idéal et le destin de l’Europe (Seuil); Du « temps », éléments 

d’une philosophie du vivre (Grasset) ; Si parler va sans dire. Du logos et d’autres ressources 

(Seuil); De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures (Fayard). 

présentation : Jean-Jacques Melloul, professeur en première supérieure au 

Lycée Faidherbe de Lille. 

Pour porter un regard neuf sur soi, pour mettre à jour ses impensés, il faut parfois 

se décaler. D’où l’intérêt d’un détour par la pensée chinoise pour faire apparaître 

par l’écart ainsi construit une autre pensée du temps et des transformations. 


19h ➔ 21h : Retour sur la question juive 

(Albin Michel, 2009) 


Elisabeth Roudinesco, psychanalyste, historienne de la psychanalyse, directrice de 

recherches à l'Université de Paris-VII, vice-présidente de la Société internationale 

de la psychiatrie et de la psychanalyse, chargée de conférences à l’École pratique 

des hautes études (IV ème section). 

a notamment publié : La part obscure de nous-même : une histoire des pervers (Albin Michel); 

Histoire de la psychanalyse en France, 2 volumes (Fayard); Pourquoi tant de haine? Anatomie 

du livre noir de la psychanalyse (Navarin). 

présentation : Elisabeth de Fontenay, professeur honoraire à l’Université Paris Sorbonne. 

Que signifie être Juif et qu’est-ce qu’un antisémite? Pourquoi faut-il que, 

périodiquement, l’énigme attachée à l’identité des fondateurs du premier 

monothéisme soit l’objet de telles passions? Retour à la question juive, donc. 

citéphilo2009 13

Pour bien distinguer, d’abord, l’antijudaïsme médiéval (persécuteur) de l’antijudaïsme 

des Lumières (émancipateur). Pour passer ensuite en revue les grandes étapes de la 

constitution de l’antisémitisme en Europe. Puis, pour assister, entre Vienne et Paris, à 

la naissance de l’idée sioniste - et à sa réception dans les pays arabes et au sein de la 

diaspora. « Juif universel » contre « Juif de territoire », tel est désormais le couple 

autour duquel s’organise le débat, auquel Freud et Jung apportent une contribution 

décisive. Le voici bientôt relancé après la création de l’État d’Israël (1948) et le procès 

Eichmann (1961), tandis que gagne souterrainement l’idée que le génocide est pure 

invention des Juifs. Et pour finir, ceci : comment expliquer la multiplication, depuis 

dix ans, des procès intellectuels et littéraires en antisémitisme? 


21h ➔ 23h : L’urgence humanitaire 

Michel Agier, anthropologue à l'Institut de recherche pour le développement, 

directeur d'études à l'EHESS, directeur du Centre d'études africaines, membre du 

conseil d’administration de Médecins sans frontières. 

a notamment publié : Aux bords du monde, les réfugiés (Flammarion); Gérer les indésirables. 

Des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire (Flammarion). 

Claude Moncorgé, médecin, ancien président de Médecins du Monde, secrétaire 

général de l’Organisation Panafricaine de lutte contre le SIDA (OPALS). 

a notamment publié : (a dirigé la publication) Humanitaire (Institut de l’Humanitaire). 

modérateur : Alain Lhomme, président de l’association Philolille, professeur de 

philosophie en première supérieure au Lycée Faidherbe de Lille. 

Comme Michel Agier l’écrit dans son dernier livre Gérer les indésirables, « la vie 

des réfugiés et la situation des camps sont des modèles d'incertitude. Ce sont 

des espaces et des populations administrés sur le mode de l'urgence et de 

l'exception, où le temps s'est comme arrêté pour une durée indéterminée. » La 

question, à la fois anthropologique et politique, qui se pose pour ces populations 

est de rompre avec cette problématique de l’urgence et de déterminer, avec elles, 

comment elles pourront retrouver un avenir. 



14h30 ➔ 17h : Iran : société et politique 

Azadeh Kian, professeur de sociologie, directrice du CEDREF (Centre de 

Documentation et de Recherche pour les Études Féministes), UFR de Sciences 

Sociales Université Paris7-Denis Diderot. 

a notamment publié : La République islamique d’Iran : de la maison du Guide à la raison d’État 

(Michalon); Les femmes iraniennes entre islam, Etat et famille (Maisonneuve et Larose); Avoir 

vingt ans en Iran (Alternatives). 

Bernard Hourcade, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire Mondes iranien 

et indien), directeur de l’Institut français de recherche en Iran de 1978 à 1993. 

a notamment publié : L’Iran au XX ème siècle (en collaboration, Fayard); Iran, nouvelles identités 

d’une république (Belin); (à paraître en janvier 2010) Géopolitique de l’Iran. 

modérateur : Jacques Lemière, agrégé de sciences sociales, maître de 

conférences, Université de Lille I, membre du CLERSE-CNRS (Centre Lillois 

d’Études et de Recherches Économiques et Sociales). 

Cité-Philo a accueilli en novembre dernier des intellectuels et artistes iraniens, 

ainsi que des spécialistes français de “la pensée venue d’Iran”. Dans le contexte 

préélectoral de 2008-2009, nous avions délibérément choisi une entrée 

philosophique, artistique et culturelle : il s’agissait de restituer la vision d’une 

histoire philosophique, d’une culture, et de témoigner de la vitalité d’une société 

civile contre le réductionnisme imposé à la représentation de l’Iran par la 

géopolitique dominante, représentation qui tendait rien moins qu'à confondre 

une société et son Etat. La situation créée le 12 juin 2009 par le mouvement de 

14 

citéphilo2009

protestation contre le coup de force électoral en Iran a conduit Citéphilo à 

l’organisation et à la publication en France de la “Lettre ouverte de soutien aux 

manifestants en Iran” du 19 juin 2009. Il s’agit aujourd'hui, dans les 

conséquences de l’événement que fut le mouvement de juin, de revenir sur la 

question politique, en vue d'examiner, la manière dont l'Etat devient lui-même le 

cadre de contradictions politiques, de façon à mieux comprendre les formes que 

peut prendre l’expression de la société civile, que ces formes soient sociales (une 

vie associative multiforme) ou politiques (les formes de protestation). 


17h ➔ 19h : Gérard Granel : Apolis (T.E.R., 2009) 

Elisabeth Rigal, philosophe, exécutrice littéraire de Gérard Granel 

a notamment publié : (Collectif) Granel, l’éclat, le combat, l’ouvert (Belin) ; Wittgenstein. État 

des lieux (Vrin). 

Eric Clémens, poète, philosophe 

a notamment publié : La fiction et l’apparaître (Albin Michel) ; Façons de voir (Presses 

Universitaires de Vincennes). 



En exergue de cet ouvrage, qui rassemble les derniers écrits de Gérard Granel, 

on trouve ces lignes, qui en éclairent et en justifient le titre : « Toutes choses 

savantes lues, donnons-leur ici congé. Que nous servirait, en effet, de chercher 

quelque juste combinaison de la tendance autorégulatrice du marché et des 

indispensables protections sociales? Question tout juste bonne pour nos 

politiques, tous occupés à aménager un destin que ni eux, ni nous, ne 

soupçonnons : celui de l’inexistence politique. De ces deux mots, l’un est de trop. 

Si politique il y a, elle a pour objet la forme de l’exister; si existence il y a, elle a 

pour forme la Polis. » 


19h ➔ 20h : Alexander Kluge, 1 : 

La force poétique de la théorie 

en partenariat avec le Goethe Institut. 

présentation d’Alexander Kluge et du cycle « La force poétique de la théorie » : 

Jacques Lemière, agrégé de sciences sociales, maître de conférences à 

l’Université Lille I, chercheur au CLERSE-CNRS, Centre Lillois d’Études 

Sociologiques et Économiques. 

Alexander Kluge, cycle 1. « La force poétique de la théorie ». Aristote, Heidegger, 

Spinoza, Marx, Nietzsche, Kant, la Lune… et le cinéma : un cycle de huit courts 

métrages, dont sept sont pris parmi 200 films de télévision réalisés par 

Alexander Kluge depuis le milieu des années 1980, quand il décida, sans pour 

autant faire de compromis, de « s’adresser au public plus large des télévisions 

privées, avec un travail artisanal et encyclopédique, dans des magazines comme 

Die Stunde der Filmemacher ou 10 vor 11, pour lesquels il invente des formes 

multiples » (Bernard Eisenchitz). 

projection de : Peut-on filmer l’économie politique ? film d’Alexander Kluge 

(Der « Mehrwert » und seine Bilder – Allemagne, 20 minutes, 2005). 

Peut-on filmer l’économie politique? Y a-t-il des images pour des mots comme 

fétichisme de la marchandise, aliénation, plus-value, accumulation primitive? Peut-on 

filmer Le Capital de Marx? Telles sont les questions que pose ce court métrage de 

Kluge, dans un dialogue avec le sociologue Oskar Negt et avec des images 

d’Eisenstein et de Vertov, à propos d’un projet, non abouti, d’Eisenstein en 1928; 

Kluge qui, en 2008, a réalisé un Capital, d’après Karl Marx (Nachrichten aus der 

ideologischen Antike. Marx, Eisenstein, Das Kapital), film d’une durée de 9 heures 30. 

citéphilo2009 15

projection de : Le doux maquillage de la lumière, film d’Alexander Kluge 

(Die sanfte Schminke des Lichts, 13 minutes, 2007). 

Un ensemble constitué de huit films d’une minute, en format large 65mm, le format 

d’excellence technique du cinéma classique (si éloigné du petit écran d’ordinateur sur 

lequel sont aujourd’hui lues tant d’images en mouvement), ensemble qui invite à 

réfléchir sur la mise en scène par la lumière au cinéma, et sur le montage des images et 

de la musique. 



16h ➔ 18h : Wittgenstein. État des lieux (Vrin, 2008) 

en partenariat avec l’UFR de philosophie de l’Université Lille III. 


Elisabeth Rigal, philosophe. 

a notamment écrit de nombreux articles sur Wittgenstein et traduit de nombreux textes de lui. 

a publié Jaakko Hintikka. Questions de logique et de phénoménologie (Vrin). 

présentation : Laurent Keiff, chercheur post-doctorant en logique et professeur de philosophie. 

Wittgenstein, dont la presque totalité de l’œuvre a été publiée à titre posthume à partir des 

années 50, s’est très vite imposé comme l’une de figures majeures de la pensée du XX ème 

siècle mais sa philosophie, à bien des égards atypique, a fait l’objet d’interprétations divergentes 

qui ont donné lieu à de multiples controverses. Il convenait de dresser un état des 

lieux des débats actuellement en cours sur cette philosophie, en vue d’éclairer certains de 

ses aspects les plus marquants et d’en déterminer la place dans le champ des questions 

contemporaines. 

FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille 

18h ➔ 20h : Diderot philosophe 

Pierre Chartier, professeur des universités à l'Université Paris VII - Denis Diderot, Président 

de la Société Diderot. 

a notamment publié : Théorie du persiflage (PUF); Introduction aux grandes théories du roman (Armand 

Colin). 

Franck Cabane, enseignant. 

a notamment publié : (ouvrage collectif) L'encyclopédie du Rêve de D'Alembert de Diderot (CNRS Éditions). 

Odile Richard-Pauchet, maître de conférences à l’Université de Limoges 

a notamment publié : Diderot dans les lettres à Sophie Volland. Une esthétique épistolaire (H. Champion). 

modérateur : Aliocha Wald Lasowski, philosophe, enseignant à l’Institut Catholique de 

Lille. 

Touche-à-tout des sciences, de l’art et des techniques, directeur d’un ouvrage monumental, 

l’Encyclopédie, Diderot le libertin est l'auteur d’une œuvre littéraire originale et incontestée… 

Mais quel philosophe est-il? 


20h ➔ 22h : L’appel des appels. Pour une insurrection des 

consciences (Mille et Une Nuits, Fayard, 2009) 

en présence des initiateurs du mouvement L’appel des appels : 

Roland Gori, psychanalyste, professeur de psychologie et psychopathologie clinique à 

l’Université d’Aix-Marseille I, il est l’un des initiateurs du mouvement L’appel des appels. 

a notamment publié : La santé totalitaire : essai sur la médicalisation de l’existence (Flammarion); Exilés 

de l’intime : la médecine et la psychiatrie au service du nouvel ordre économique (Denoël). 

Serge Portelli, magistrat, président de la 12 ème Chambre Correctionnelle de Paris, membre 

du Syndicat de la Magistrature. 

a notamment publié : Récidivistes. Chroniques de l'humanité ordinaire (Grasset); Nicolas Sarkozy, une 

République sous très haute surveillance (L’Harmattan) ; Archéologie du sujet : Naissance du sujet Tome I 

(Vrin); Archéologie du sujet : La quête de l’identité Tome II (Vrin). 

présentation : Barbara Cassin, philologue et philosophe, directrice de recherche au CNRS. 

16 

citéphilo2009

Le livre de L'appel des appels rassemble les professionnels du soin, du travail social, de la 

justice, de l'information et de la culture, soucieux d'attirer l'attention des pouvoirs publics 

et de l'opinion sur les conséquences sociales désastreuses de la « casse » de leurs métiers. 

Cet ouvrage appelle à une insurrection des consciences pour s'opposer à la transformation 

de l’État en entreprise, au saccage des services publics et à la destruction des 

valeurs anthropologiques majeures de solidarité, de liberté, de justice et de responsabilité. 


20h ➔ 22h : L’action culturelle : une sphère pacifiée? 

en partenariat avec les Amis du Monde Diplomatique Nord et le Cinquantenaire du Ministère de la Culture. 

Bernard Faivre d’Arcier, directeur du Festival d'Avignon de 1993 à 2003. 

a notamment publié : Avignon vue du pont. 60 ans de festival (Actes Sud). 

Michel Deguy, poète, écrivain, professeur émérite de l’Université Paris VIII, rédacteur en 

chef de la revue Po&sie, ancien président du Collège International de Philosophie et de la 

Maison des Ecrivains. 

a notamment publié : (Collectif) Les arpenteurs de l’Europe (Actes Sud); L’allégresse pensive (Belin); 

Desolatio (Galilée). 

modérateur : Didier Thibaut, directeur de La rose des vents. 

À l’heure ou les stratégies de conquête du secteur marchand se font de plus en 

plus irrésistibles, l’action culturelle publique subit une instrumentalisation grandissante 

au profit de fins qui lui sont étrangères : politiques de communication, 

accompagnement d’ambitions économiques… Ainsi se développent de lourdes 

opérations, largement appuyées sur des fonds privés, qui visent surtout à en mettre 

plein la vue à défaut d’éveiller l’esprit et le sens critique. L’action culturelle tendrait-elle 

à devenir une sphère esthétisante, consumériste, décorative, 

consensuelle… bref, pacifiée? Qu’est ce qui se cache derrière l’assimilation grandissante 

entre la culture et la fête, derrière le culte de la « modernité » et les 

grands rassemblements publics? L’action culturelle doit-elle favoriser les reconnaissances 

identitaires ou au contraire tendre à ce que les individus s’affranchissent 

des grandes matrices collectives ? N’est ce pas justement cette dernière 

exigence qui a fondé son origine : le souci désormais oublié de l’éducation populaire, 

lui-même héritier de l’idéal émancipateur du siècle des Lumières… ? 

La rose des vents, Scène nationale Lille Métropole – boulevard Van Gogh – Villeneuve d’Ascq - 

(Métro Hôtel de Ville) 


12h30 ➔ 14h : L’invisibilité sociale (PUF) 

en partenariat avec le CHRU de Lille et l’Université de Lille II. 


Guillaume Le Blanc, philosophe, professeur à l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux 

III, responsable du groupe « Philosophie » à la revue Esprit. 

a notamment publié : Les maladies de l’homme normal (Vrin); Gagner sa vie, est-ce la perdre? (Gallimard 

Jeunesse); Vies ordinaires, vies précaires (Seuil); La pensée Foucault (Ellipses); L’Esprit des 

sciences humaines (Vrin). 

présentation : Philippe Petit, journaliste, philosophe, responsable de la rubrique Idées du 

journal Marianne et producteur à France Culture. 

Nos sociétés sont-elles à ce point traversées par des pulsions destructrices qu'elles ne se 

contenteraient pas d'exclure ceux qui n'en occupent pas le centre, mais s'acharneraient 

également à les rendre « invisibles », à les effacer? À défaut d'être confrontée par l'auteur 

à la vie complexe des sociétés, l'hypothèse fonde ici une réflexion proprement philosophique. 

Guillaume le Blanc définit en effet l'espace théorique dans lequel il est possible de 

déployer la question de l'invisibilité sociale autour de notions comme celles de vulnérabilité, 

de décence ou de reconnaissance. 

Hôpital Claude Huriez, CHRU de Lille - salle multimédia du hall - rue Michel Polonowski – Lille 

citéphilo2009 17

15h ➔ 17h : De Canguilhem à Foucault. 

La force des normes (La Fabrique, 2009) 



Pierre Macherey, professeur honoraire à l’Université de Lille III. 

a notamment publié : Petits riens : ornières et dérives du quotidien (Au bord de l’eau); Marx 

1845 - Les « thèses » sur Feuerbach (Amsterdam); (collectif) Lire Le capital (PUF). 

présentation : Dominique Boury, docteur en philosophie et histoire des sciences, enseignant 

chercheur au Centre d'Éthique Médicale de l’Université Catholique de Lille. 

Qu’est-ce qui s’est passé, qu’est-ce qui a passé de Canguilhem à Foucault? La mise 

à jour d’une question dont ils ont été les premiers à reconnaître l’urgence : le rôle 

des normes dans la nature et dans la société. Les normes ne sont pas des lois, des 

règles d’obligation qui supposent une contrainte extérieure pour être obéies. Elles 

interviennent à même les comportements, qu’elles orientent de l’intérieur. D’où 

viennent ces normes? D’où tirent-elles leur force? De la vie, explique Canguilhem. 

De quelque chose qui, pour Foucault, pourrait s’appeler l’histoire. Comment la vie et 

l’histoire en sont-elles venues à conjoindre en pratique leurs actions respectives? 


17h ➔ 19h : Heidegger, le mal et la science 

(Klincksieck, 2009) 


Jean-Michel Salanskis, professeur de philosophie des sciences, logique et épistémologie 

à l’Université Paris X Nanterre, directeur de programme au Collège International 

de Philosophie. 

a notamment publié : Vivre avec les mathématiques (Seuil); Usages contemporains de la phénoménologie 

(Sens & Tonka); Philosophie des mathématiques (Vrin); Territoires du sens 

(Vrin); Talmud, science et philosophie (Belles Lettres). 


Comment rester fidèle à l'ébranlement que suscite la lecture de Heidegger, son empreinte 

profonde, et en même temps tenir bon sur le refus de l'inacceptable engagement? 

Après Emmanuel Faye et d'autres, Jean-Michel Salanskis argumente, à 

bonne distance du déni des idolâtres et du rejet pur et simple. L'originalité de l'ouvrage 

est de rapporter l'ignominie à deux thèmes (l'être pour la mort, le dépassement 

de la métaphysique) et, pour la première fois en France, à la science. 


18h ➔ 20h : La photographie en proie au visage 

Philippe Bazin, artiste, photographe. 

a notamment publié : (textes de Didi-Huberman et Christiane Vollaire) La radicalisation du 

monde (co-édition Filigranes et L’atelier d’édition). 

présentation : Jean-Jacques Melloul, professeur en première supérieure au Lycée 

Faidherbe de Lille. 

Rien de plus banal que la photographie d’un visage, mais rien de plus difficile 

aussi tant les problèmes soulevés sont complexes. Comment donner à voir sans 

voyeurisme ni obscénité des visages de vieillards? Comment, sans leur porter atteinte, 

affronter les visages dans leur vérité et leur puissance d’affirmation ? Comment 

faire en sorte que la photographie porte témoignage de la pensée du 

photographe et de son refus de l’anecdotique ou de l’exotique? 


20h ➔ 22h : « Être » à contretemps 

Geneviève Fraisse, philosophe, directrice de recherche au CNRS. 

a notamment publié : Service ou servitude. Essai sur les femmes toutes mains (Le Bord de 

l’Eau); Hubertine Auclert : Pionnière du féminisme (Bleu Autour); Du consentement (Seuil); 

Le mélange des sexes (Gallimard Jeunesse). 

18 

citéphilo2009

Maurice Olender, historien, éditeur, professeur à l’EHESS. 

a notamment publié : Race sans histoire (Points); La Chasse aux évidences. Sur quelques 

formes de racisme entre mythe et histoire (Galaade); Les langues du paradis (Seuil). 

modératrice : Seloua Luste Boulbina, philosophe, Collège International de Philosophie. 

a notamment publié : Le singe de Kafka et autres propos sur la colonie (Parangon); Un monde 

en noir et blanc (Sens public). 

Depuis le XIX ème siècle prévaut cette idée que l'émancipation des femmes serait 

soit une condition préalable, soit une conséquence secondaire de leur émancipation 

politique. Et qu'elle ne coïncide donc jamais avec cette dernière. De cet 

étrange contretemps, G. Fraisse montre qu'il faut à la fois faire la critique et tirer 

les leçons : le féminisme est nécessairement intempestif. Ce n'est qu'en pensant 

l'émancipation féminine sous la catégorie du contretemps qu'on peut en inscrire 

la temporalité dans l'histoire. Dans un champ apparemment fort éloigné, M. Olender 

est conduit à mettre semblablement en question la façon dont le racialisme 

procède à l'exclusion de l'histoire : la « fatalité de la race » neutralise toute dynamique 

de l’histoire, le passé, le présent, l’avenir résultent alors d’un dispositif 

quasi immobile où une certaine vision de l’instinct a pu s’imposer comme représentation 

du destin. Le retour à l’historicité, la volonté d’historicisation, ne sont 

pas seulement une nécessité méthodologique et heuristique, mais un moyen de 

repousser les idéologies de la tyrannie politique et sociale. 



15h ➔ 17h : Demain les posthumains. Le futur 

a-t-il encore besoin de nous? (Hachette, 2009) 


Jean-Michel Besnier, professeur de philosophie à l'Université Paris-IV-Sorbonne, 

membre du Centre de recherche en épistémologie appliquée (CRÉA), appartient 

aux comités d'éthique du CNRS (le COME'TS) et de l'INRA (le COMEPRA). 

a notamment publié : Les théories de la connaissance (PUF); L’irrationnel nous menace-t-il? 

(Pleins Feux); (avec Dominique Bourg) Peut-on encore croire au progrès? (PUF). 

présentation : Jean-Jacques Melloul, professeur en première supérieure au Lycée 


Clones, robots, cyborgs, organes artificiels ont cessé d’être des fictions pour devenir 

des composantes de notre monde. Comment dès lors affronter ces nouvelles 

réalités? Quelle place leur accorder? Comment prendre la mesure de leurs 

effets sur notre définition de l’humain ? Comment penser un homme augmenté? 


15h30 ➔ 16h : Alexander Kluge, 1 : 



projection de : Penser par soi-même, film d’Alexander Kluge (Selbstdenken, 24’, 

2005). 

Alexander Kluge s’entretient avec Oskar Negt, philosophe et chercheur en 

sciences sociales, à partir d’un questionnement sur Kant (1786), qui voyait dans 

cette maxime un principe des Lumières : « Que signifie s’orienter soi-même dans 

la pensée » ? 


16h ➔ 18h : Quelques mots-clés de la pensée 

intempestive du temps du monde 


Kostas Axelos, philosophe, traducteur, professeur émérite à l’Université Paris 

Sorbonne, rédacteur en chef de la revue Arguments. 

citéphilo2009 19

a notamment publié : Ce qui advient : fragments d’une approche (Encre Marine - Les Belles Lettres, 

2009); Le jeu du monde (Minuit), Ce questionnement (Minuit); Réponses énigmatiques : 

Failles – Percée (Minuit). 

présentation : Gérard Briche, professeur de philosophie à l’ERSEP de Tourcoing 

Auteur d’une œuvre considérable publiée en plusieurs langues, Kostas Axelos mène 

depuis plusieurs années une réflexion originale sur le jeu du monde et sur les conditions 

d’une pensée qui, aux antipodes de ce qui se présente aujourd’hui comme philosophie, 

s’expose au risque de l’ouverture problématique à ce qui advient. 


18h ➔ 20h : Que signifie être de gauche ? 

Philippe Chanial, sociologue, maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine, 

secrétaire de la Revue du MAUSS, a contribué à l’ouvrage collectif De 

gauche? (Alain Caillé, Roger Sue dir.), Fayard, 2009. 

a notamment publié : La délicate essence du socialisme. L'association, l'individu et la République 

(Bord de l'eau); Sociologie du don. Quand donner fait société (La Découverte); La société 

vue du don (La découverte). 

Vincent Duclert, historien, professeur agrégé à l’EHESS, auteur de La gauche devant 

l’histoire. À la reconquête d’une conscience (Seuil). 

a notamment publié : La France, une identité démocratique. Les textes fondateurs (Seuil); 

Dictionnaire critique de la République (Flammarion). 

Jean-Michel Salanskis, professeur de philosophie des sciences, logique et épistémologie 

à l’Université de Paris X-Nanterre, auteur de La gauche et l’égalité (PUF). 

a notamment publié : Territoires du sens (Vrin); Heidegger, le mal et la science (Klincksieck); 

Le constructivisme non standard (Septentrion). 

modérateur : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, chargé d’enseignement 

à l’IEP de Lille. 

Face au constat partagé qu’il est difficile d’oser s’affirmer de gauche aujourd’hui, 

l’objet de la table ronde est d’explorer des pistes – en partie contradictoires – esquissant 

une définition et les conditions d’une refondation. Ainsi, la confrontation des différents 

primats donnés aux principes de tolérance, d’égalité ou d’association 

permettra d’identifier des lignes de partage et de dégager des enjeux très actuels audelà 

de l’évidence de clivages partisans. 


20h ➔ 22h : Autour de Philippe Bonnefis 

Philippe Bonnefis, écrivain, professeur à l'Université Emory à Atlanta (États-Unis). 

a publié une quinzaine d’ouvrages, notamment : Sur quelques propriétés des triangles rectangles 

(Galilée); Pascal Quignard (Galilée); Métro Flaubert (Galilée); Le Cabinet du docteur Michaux 

(Galilée). 

Dolorès Lyotard, maître de conférences en littérature française à l’Université du Littoral. 

a notamment publié : Lire Philippe Bonnefis (Galilée); (avec Philippe Bonnefis) Pascal Quignard, 

figures d’un lettré (Galilée); Cruauté de l’intime (Presses universitaires du Septentrion). 

Gérard Farasse, écrivain, professeur des universités à l’Université du Littoral. 

a notamment publié : Exercices de rêverie (L’Improviste); Lettres de château (Presses universitaires 

du Septentrion); Pour vos beaux yeux (Le Temps qu’il fait); l'Âne musicien. Sur Francis 

Ponge (Gallimard). 

modérateur : Aliocha Wald Lasowski, philosophe, enseignant à l’Institut Catholique 

de Lille. 

Quels sont les enjeux, les aspects et les formes de la critique littéraire aujourd'hui? À 

travers des textes intenses et passionnés, quel rapport Philippe Bonnefis entretient-il 

avec les écrivains tant aimés, interprétés et commentés? 


20h30 ➔ 22h30 : Le tempo de la pensée 

en partenariat avec Jazz en Nord. 

Jean-Louis Chautemps, saxophoniste et compositeur de jazz, rédacteur en chef 

de la revue Les Cahiers du jazz. 

20 

citéphilo2009

a notamment publié : Chautemps (album, Emarcy, 2003); (avec Christian Gauffre) Charlie Parker 

(CD + livre, Altinea). 

Xavier Prévost, producteur à France Musique, auteur multimédia. 

a notamment publié : Martial Solal, compositeur de l’instant (avec un DVD, co-édition INA / Michel 

de Maule). 

modérateurs : Gérard Briche, professeur de philosophie à l’ERSEP de Tourcoing, 

amateur de jazz, et Claude Colpaert, président du festival Jazz en Nord. 

Dans un entretien déjà ancien, Martial Solal suggère que le jeu permet à la pensée 

de précéder les doigts, et même de concevoir des idées qui n’apparaîtraient pas 

autrement. Le tempo du jazz déterminerait-il un tempo spécifique de la pensée ? 

Que le tempo musical donne la mesure au tempo de la pensée – qu’on ne pense 

qu’en mesure et dans la mesure – c’est une question que l’on tentera d’instruire 

avec le saxophoniste Jean-Louis Chautemps et le critique de jazz Xavier Prévost, 

auteur d’un ouvrage de référence sur Martial Solal, présenté comme « un arpenteur 

de clavier à la pensée virtuose ». 

Médiathèque La Corderie - 56, rue Albert Bailly – Marcq en Barœul 

(Accès : bus 4, arrêt Marcq-en-Barœul Place ou tramway direction Roubaix, 

arrêt Marcq-en-Barœul Clemenceau Hippodrome puis bus 40, arrêt Marcq-en-Barœul Place) 


14h30 ➔ 16h30 : Sens et sensibilité. 

L’intentionnalité en contexte (Cerf, 2009) 


Jocelyn Benoist, professeur à l’Université de Paris-I Sorbonne, White’s visiting 

Professor à l’université de Chicago, membre des Archives Husserl de Paris. 

a notamment publié : Kant et les limites de la synthèse : le sujet sensible (PUF); Les limites de 

l’intentionnalité (Vrin). 

présentation : Alain Lhomme, président de l’association Philolille, professeur de 


Contre toute philosophie qui ferait trop immédiatement du sens la mesure sans 

reste du réel, il faut oser reconnaître la fondamentale indifférence du réel, qui 

certes est le thème de nos pensées, toujours susceptible d’être pensé, mais dont 

il n’est pas a priori nécessaire qu’il soit effectivement pensé. Réexaminant les diverses 

façons dont la philosophie contemporaine a déployé la problématique de 

l’intentionnalité et cherchant à articuler celle-ci sur une théorie du contexte, J. Benoist 

montre en quoi la pensée s’appréhende comme « otage du monde » : non 

seulement la pensée se rapporte essentiellement aux choses, mais cette référence 

n’annule jamais complètement le silence constitutif de leur être de choses. 





projection de : La lune s’est levée, film d’Alexander Kluge (Der Mond ist aufgegangen 

– Allemagne, 15 minutes, 2005). 

Dialoguant avec Joseph Vogl, écrivain et traducteur de Deleuze, Kluge explore 

dans ce film les représentations et les fantasmes dont la Lune a toujours été chargée 

par les terriens, jusqu’au changement de statut que lui ont imposé les explorations 

lunaires des grandes puissances. 


15h ➔ 17h : Les temps de l’astronomie 

en partenariat avec le Forum des Sciences de Villeneuve d’Ascq. 

Pierre Léna, astrophysicien, membre de l’Académie des Sciences. 

a notamment publié : Tours du monde, tours du ciel (EDP-Sciences); (avec Michel Serres) 

Ciel ! Mon étoile (Elytis). 

citéphilo2009 21

Françoise Balibar, physicienne, historienne des sciences, professeur émérite à 

l’Université Paris VII Denis Diderot. 

a notamment publié : Galilée, Newton, lus par Einstein (PUF). 

François de Gandt, philosophe, professeur à l’Université de Lille III 

a notamment publié : (présentation et traduction) Newton, De la Gravitation (Tel-Gallimard). 

modérateur : Nicolas Righi, professeur de philosophie au Lycée Arthur Rimbaud 

de Sin-le-Noble. 

L’histoire des observatoires astronomiques révèle la très grande ancienneté de 

l’intérêt des hommes pour le ciel. La construction de ces lieux, souvent magnifiques, 

traduisant jusque dans leur architecture ou leur orientation la régularité 

des cycles, semble avoir eu pour enjeu principal la mesure du temps. Mais quel 

temps? Les grands bouleversements de la science n’ont-ils pas été solidaires de 

changements radicaux dans la manière de concevoir et de mesurer le temps ? 

A quelles temporalités Galilée, Newton ou Einstein durent-ils renoncer? 


17h ➔ 19h : L’interruption. Jacques Rancière 

et la politique (La Fabrique, 2009) 


Christian Ruby, docteur en philosophie, directeur de la revue Raison Présente. 

a récemment publié : Devenir contemporain (Félin, 2007). 

présentation : Alain Cambier, docteur en philosophie, professeur en classes préparatoires 

au Lycée Faidherbe de Lille. 

Christian Ruby montre ici comment Jacques Rancière contribue à repenser la politique 

aujourd’hui, en substituant la question « Quand y a-t-il de la politique? » à celle traditionnelle 

« Qu’est-ce que la politique? ». Car la politique ne surgit que dans l’expérience 

de l’écart, du tort, du litige et de la mésentente : elle est alors le sujet « sensible » par 

excellence. C’est pourquoi elle ne peut être confondue avec une quelconque police prétendant 

administrer d’en haut l’ordre social. 


17h ➔ 19h : Autonomie et care : le temps pour soi, 

le temps pour les autres 

Marlène Jouan, Université de Picardie, membre du CURAPP. 

a notamment publié : Psychologie morale : autonomie, responsabilité et rationalité pratique (Vrin); 

Comment penser l’autonomie (PUF). 

Pascale Molinier, CNAM. 

a notamment publié : (avec P. Paperman et S. Laugier) Qu’est-ce que le care? (Payot); Les enjeux 

psychiques du travail (Payot). 

Patricia Paperman, Institut Marcel Mauss-GSPM. 

a notamment publié : (dir. avec S. Laugier) Le souci des autres : éthique et politique du care (éd. de 

l’EHESS). 

modératrice : Sandra Laugier, Université de Picardie, membre du CURAPP. 

a notamment publié : Wittgenstein, les sens de l’usage (Vrin); Politiques du care (Multitudes, N°37-38). 

L’autonomie apparaît comme le cœur de toute morale : comment ne pas valoriser la capacité 

à se diriger soi-même, l’indépendance du sujet à l’égard de tout lien social, de 

tout intérêt particulier? Et pourtant de nombreuses voix s’élèvent contre un idéal qui 

peut aussi être vu comme un individualisme égoïste, faussement impartial, et sourd 

aux exigences de la vie avec autrui. Les éthiques du care ont voulu promouvoir, contre 

cette illusion d’autonomie, la reconnaissance de la vulnérabilité de chacun. Reste à savoir 

comment concilier, dans le temps quotidien, souci des autres et souci de soi. 


19h ➔ 21h : La tentation de Démocrite 

en partenariat avec le Centre chorégraphique national Roubaix Nord–Pas-de-Calais. 

Carolyn Carlson, danseuse, chorégraphe, directrice du Centre chorégraphique national de 

Roubaix, directrice des Ateliers de Paris à la Cartoucherie de Vincennes. 

22 

citéphilo2009

a récemment chorégraphié : Le roi penché; Blue Lady-Revisited; Eau sur une musique (pièce pour 

orchestre créée à l’Opéra de Lille); Hidden; Double vision; Inanna. 

Michel Onfray, philosophe, écrivain, fondateur de l’Université populaire de Caen, a écrit 

le texte du Recours aux Forêts, création chorégraphique qui sera présentée à Roubaix à 

partir de novembre 2009. 

a notamment publié : Contre histoire de la philosophie (6 tomes parus) (Grasset); Le recours aux forêts 

: la tentation de Démocrite (Galilée); Journal hédoniste (4 tomes) (Grasset); L’apiculteur et les indiens 

: la peinture de Gérard Garouste (Galilée). 

modérateur : Frédéric Pouillaude, maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne 

A l’occasion de la création de Le Recours aux forêts, Jean Lambert-wild, Carolyn Carlson 

et Michel Onfray ont conversé sur la question de l'utopie et de la figure du rebelle, sur le 

mythe du Waldgänger, ce proscrit qui choisit de vivre une vie libre en se réfugiant dans les 

bois, celui qui a recours aux forêts. Cette tentation de Démocrite, ce mouvement de repli 

sur son âme dans un monde détestable, consiste à retrouver le sens de la terre, autrement 

dit, se réconcilier avec l’essentiel : le mouvement des astres, la logique de la course 

des planètes, la coïncidence avec les éléments, le rythme des saisons qui apprennent à 

bien mourir, l’inscription de son destin dans la nécessité de la nature. 

(tarif préférentiel pour la première du Recours aux forêts le jeudi 26 novembre, 20h30 au Colisée 

16€ au lieu de 25€ - 6€ pour les moins de 26 ans et les chômeurs, 

billets en vente dans l’auditorium des Beaux Arts à la fin de la rencontre) 


21h ➔ 23h : Le moment fraternité (Gallimard, 2009) 


Régis Debray, philosophe, écrivain, médiologue. 

a notamment publié : L’intellectuel face aux tribus : hommage à Samir Kassir (CNRS éd.); 

Sur la mort d’Albert Londres (Arléa); Mai 68, une contre-révolution réussie (Mille et une nuits). 

présentation : Bruno Mattéi, professeur de philosophie honoraire à Lille. 

La fraternité, grande oubliée de la devise républicaine (au profit de la solidarité), ferait 

elle, ou devrait elle faire retour dans l'espace de notre patrimoine politique et d'un vivre 

ensemble républicain/démocratique? Mais alors, pourquoi aujourd'hui et pour quels 

bienfaits attendus? L'essai philosophique de Régis Debray : Le moment fraternité, paru 

il y a quelques mois, (re)met la fraternité en débats et ouvre une vraie question de philosophie 

politique. 



14h30 ➔ 16h30 : Vues critiques sur la sexuation de notre 

état civil 

en partenariat avec l’université pour tous de l’Artois. 

Nathalie Rubel, professeur de philosophie au Lycée J.-B. Corot de Douai, docteur d’État. 

a rédigé l’article « parité » dans le Dictionnaire historique et critique du racisme (dir. Pierre-andré Taguieff) 

à paraître à l’automne aux PUF (Quadrige). 

présentation : Alain Lhomme, président de l’association Philolille, professeur de philosophie 

en première supérieure au Lycée Faidherbe de Lille. 

L’état civil impose dès la naissance une « religion des deux sexes », aujourd’hui contredite 

par les modes de vie et même la biologie. Cette forme de religion d’État a des 

conséquences discriminatoires par ses interdits (parenté homosexuelle…) et ses prescriptions 

(réassignation des intersexué(e)s…). Il serait logique que l’État laïque renonce 

à sexuer les citoyens. De même qu'on n’est pas tenu, en droit français, de 

déclarer sa religion, on est fondé à se demander pourquoi il faudrait déclarer le sexe. 

L’analyse méthodique des présupposés sur quoi repose cette obligation et des implications 

qu’aurait sa suppression pose en termes extrêmement originaux la question du 

statut de la différence sexuelle. 

Université d'Artois - Amphithéâtre Paul Verlaine - rue du Temple – Arras 

citéphilo2009 23

15h ➔ 17h : Si c’était Freud… Une biographie 

psychanalytique (Le Bord de l’Eau, 2009) 


Gérard Huber, psychanalyste et philosophe. 

a notamment publié : Ce quelque chose de juif qui résiste (Le Bord de l’Eau); Mala : une femme 

juive héroïque dans le camp d’Auschwitz-Birkenau (éd. Du Rocher); Guérir de l’antisémitisme 

(Le Serpent à Plumes). 


Pourquoi une nouvelle biographie de Freud après celles de Ernest Jones et de 

Peter Gay? Gérard Huber met en relief un matériau peu interrogé par ses prédécesseurs 

: l’inanalysé de Freud. Il interroge aussi les rapports de Freud à la philosophie 

de Nietzsche et de Spinoza. 


17h ➔ 19h : Ontologie de l’accident. Essai sur 

la plasticité destructrice (Léo Scheer, 2009) 


Catherine Malabou, philosophe, professeur à l’Université Paris X Nanterre. 

a notamment publié : Changer de différence (Galilée); Les Nouveaux blessés, de Freud à la neurologie 

(Bayard). 

présentation : Christiane Vollaire, philosophe, membre du comité de rédaction des revues 

Pratiques et Chimères. 

C'est dans les termes de la métamorphose que cet ouvrage nous oblige à penser 

le temps, là où la trivialité du vécu quotidien rencontre un questionnement dialectique 

sur la plasticité. Que ce qui arrive puisse agir sur l'être, que l'identité puisse 

être radicalement modifiée par l'atteinte au corps, c'est ce que le devenir contemporain 

de la neurobiologie, autant que la simple réalité de la maturation, ou celle 

de la maladie, nous oblige à penser. 


18h ➔ 20h : Berlin, histoire paradoxale d’une ville 

singulière 

Heinz Wismann, né à Berlin, philologue et philosophe, directeur d’études à l’École 

pratique des Hautes Études en Sciences Sociales, ancien directeur de la collection 

« Passages » aux éditions du Cerf. 

a notamment publié : (avec Pierre Judet de la Combe) L’avenir des langues. Repenser les humanités (Cerf). 

Jérôme Vaillant, professeur de civilisation allemande à l’Université de Lille III, 

rédacteur en chef de la revue Allemagne d’aujourd’hui (Septentrion). 

a notamment publié : La réforme du fédéralisme allemand (Septentrion). 

modérateur : Jean-François Robinet, professeur de philosophie en classes préparatoires 

à Lille. 

Pour comprendre la singularité de Berlin, il faut reprendre les différentes étapes 

de son devenir : petite ville du Brandebourg, puis capitale de la Prusse qui devient 

capitale de l’empire allemand au XIXe, et au XXe siècle, centre des convulsions 

historiques les plus intenses. Il faut aussi interroger les représentations que Berlin 

se donne à travers ses personnages marquants et sa littérature : le Berlin de 

Voltaire, le Berlin de Hegel et de Humboldt, le Berlin de Fontane et de Gerhart 

Hauptmann, le Berlin de Döblin ou de Benjamin… 


24 

20h ➔ 22h : Des usages de l’histoire dans la 

littérature caraïbe 

Daniel Maximin, romancier, essayiste et poète français de la Guadeloupe. 

a notamment publié : L’invention des désirades et autres poèmes (Points); Les fruits du cyclone : 

une géopoétique de la Caraïbe (Seuil); Tu, c’est l’enfance (Gallimard). 

citéphilo2009

présentation : Eva Lerat, professeur de philosophie au Lycée Baggio de Lille. 

Longtemps, les Antillais ont pu croire qu'ils étaient « sans Histoire », mais cette 

confiscation était fiction coloniale, et les poètes les premiers ont restitué la Caraïbe à 

son passé et son avenir. Comme Aimé Césaire qui prophétisait son peuple « debout 

et libre », Daniel Maximin s'est fait porteur de la « parole due » des Antilles dont 

l'Histoire s'élance bien au-delà des racines, et continue de s'inventer, à contre-temps. 

Médiathèque Jean Lévy - grande salle de lecture du 1 er étage - 32-34 rue Edouard Delesalle – Lille 

20h ➔ 22h : L’assassinat du juge Bertrand Borrel. La 

persévérance d'un combat pour la vérité et la justice 

en partenariat avec Survie Nord et les Semaines de la Solidarité Internationale. 

Elisabeth Borrel, magistrate, veuve du juge Borrel. 

présentation : Isabelle Sagnet, membre de l’association Survie Nord. 

En octobre 1995, le magistrat français Bernard Borrel est retrouvé mort au pied d'une 

falaise près de Djibouti : longtemps la Justice s'est bornée à instruire la thèse du suicide 

contre toute évidence; l'État français vient de reconnaître qu'il s'agit d'un assassinat. 

Pourquoi les auteurs de ce crime ne sont-ils pas encore arrêtés? Pour quelles 

raisons le juge Borrel a-t-il été tué? Quels sont les liens entre la France et Djibouti? 

Gare Saint Sauveur - salle de cinéma - bd Jean-Baptiste Lebas – Lille - M° Mairie de Lille ou Lille 

Grand Palais 


11h ➔ 13h : Berlin, l’art engagé – Autour de Peter Klasen 

en partenariat avec la ville de Lille. 

Peter Klasen, peintre, photographe et sculpteur, fondateur du mouvement de la 

Figuration Narrative. 

Nombreuses expositions en France, en Allemagne et dans toute l’Europe. 

a publié Nowhere Anywhere (texte de Daniel Sibony) (éditions Cercle d’Art). 

discutante : Pascale Lethorel, éditrice, critique d’art. 

a notamment publié : Petit dictionnaire des artistes contemporains (Larousse). 

modérateur : Gérard Durozoi, historien de l’art moderne. 

La rétrospective Peter Klasen devrait permettre de cerner à quoi ce peintre est attentif 

depuis 50 ans – et comment par exemple il a pu décider, peu après son arrivée 

à Paris, de se lancer avec quelques autres, français ou non, dans l’aventure de 

la figuration narrative, qui fut tout autre chose qu’une réplique au Pop’Art américain. 

Quel rôle Klasen attribue-t-il, très vite, à la photographie? Est-elle aide-mémoire, 

matériau pour collage ou modèle? Son usage implique-t-il un désir de 

figurer le quotidien ? Ne s’agit-il pas plutôt, par un travail maîtrisé de fragmentation 

et de réarticulation d’« images », de révéler l’écart séparant les apparences et 

ce qui, plus discrètement, les produit? 

Tri Postal - Avenue Willy Brandt – Lille – M° Gare Lille Flandres 

11h ➔ 13h : Bonheur, Justice, Walter Benjamin : 

le détour grec (Payot, 2009) 


Antonia Birnbaum, philosophe, maître de conférences à l’Université Paris VIII. 

a notamment publié : Le vertige d’une pensée : Descartes corps et âme (Horlieu); Crisis, what 

crisis? (École Nationale des Beaux Arts); Nietzsche, Les aventures de l’héroïsme (Payot). 

présentation : Elisa Bozzelli, enseignante, traductrice et responsable d’édition. 

Analyse du détour grec de Walter Benjamin : une interprétation nouvelle de la tragédie 

antique cachée par le philosophe de l’aura à l’intérieur de L’origine du drame 

baroque allemand. 


citéphilo2009 25

14h ➔ 16h : L’Apocalypse et L’origine du christianisme 

en présence des auteurs : 

Jérôme Prieur, écrivain et cinéaste. 

Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste. 

ont notamment réalisé : L’apocalypse (Arte Vidéo et Archipel 33), et publié : Jésus sans Jésus, La 

christianisation de l’Empire romain (Seuil-Arte éditions). 

modérateur : Nicolas Righi, professeur de philosophie au Lycée Arthur Rimbaud de 

Sin-le-Noble. 

Entre la fin du I er siècle de notre ère et la Cité de Dieu de Saint Augustin au début du 

V ème siècle, l’attente imminente de la fin des temps qui animait les disciples de Jésus a 

abouti à la religion officielle et unique de l’empire romain. C’est cet événement capital 

de l’histoire occidentale qu’interroge la série documentaire commencée avec Corpus 

Christi. 


14h ➔ 16h : Les amoureuses (Seuil, 2009) 

en partenariat avec le magazine Grazia. 


Clotilde Leguil, philosophe, psychologue. 

a notamment publié : La pensée éthique contemporaine (PUF); a contribué à L’anti-livre noir de la 

psychanalyse (Seuil). 

présentation : Florence Devocelle, professeur de philosophie et de cinéma au Lycée 

Kernanec de Marcq-en-Barœul. 

Que devient l'amour, aujourd'hui, au début du XXI ème siècle, dans nos sociétés démocratiques 

au bonheur assuré? Qu'on se rassure, Clotilde Leguil, avec « Les Amoureuses 

», n'épuise pas le sujet. Elle propose juste, du côté femme, un « Voyage au bout 

de la féminité », comme le dit le sous-titre, en fait, une variation passionnante sur ce 

qui ne cesse de se jouer avec et dans l'amour, dans une sorte de va-et-vient initiatique. 

(...) Dans « Les Amoureuses », elle fait rencontrer ses deux amours, l'amour de cinéma 

et l'amour du cinéma. Il s'agit ni plus ni moins de la réécriture, pour nous les 

donner à lire, de trois films récents qui l'ont bouleversée : « Virgin Suicides » de Sofia 

Coppola, « La vie des autres », de Florian Henckel von Donnersmack et « Mulholland 

Drive » de David Lynch. 


16h ➔ 18h : Internet : grand frère qui nous 

contrôle ou serviable valet de chambre? 

La révolution paradoxale 

Yves-Charles Zarka, professeur à l’Université Paris Descartes Sorbonne, chaire de philosophie 

politique, directeur de la revue Cités et directeur de collections aux Presses 

Universitaires de France. 

a notamment publié : Carl Schmitt ou le mythe du politique (PUF). 

Paul Mathias, Inspecteur général de philosophie de l’Éducation Nationale. 

a notamment publié : Des libertés numériques (PUF). 

modératrice : Elisa Bozzelli, enseignante, traductrice et responsable d’édition. 

Nous discuterons le numéro 39 de la revue Cités - entièrement consacrée à l'analyse de 

l'impact de la toile sur les mécanismes intellectuels humains - afin de dénicher les 

risques réels liés aux usages et aux abus d'Internet. Il s'agira donc de déterminer ce 

qu'Internet change dans nos vies : on croit souvent qu'il change tout, mais il se pourrait 

bien que ce tout ne comporte pas ce qui est le plus fondamental. 


26 

citéphilo2009

16h ➔ 18h : L’homme sans. Politique de la finitude 

(Lignes, 2009) 


Martin Crowley, philosophe, professeur à l’Université de Cambridge. 

a notamment publié : Robert Antelme, L’humanité irréductible (Lignes). 

présentation : François Médriane, professeur de philosophie en première supérieure 

au Lycée Albert Châtelet de Douai. 

Il n'y a pas d'être humain qui ne soit fini ; dont l'existence ne se définisse, comme 

l'écrit Sartre en 1945, par son exposition à la mort et à la multitude des autres 

êtres finis parmi lesquels il lui faut exister. Cette affirmation, que Martin Crowley 

nomme ici la « proposition de la finitude », constitue selon lui une affirmation 

d'égalité ontologique irréductible, laquelle commande une solidarité de principe 

avec tout autre être - a fortiori avec ceux dont on exploite et brutalise l'existence 

exposée. Voici la thèse de ce livre : la proposition de la finitude en appelle à une 

politique de la révolte égalitaire. Révolte qu'elle a plus d'une fois suscitée, et qu'il 

faudra qu'elle suscite encore. 


16h30 ➔ 18h30 : L’actualité de Simone Weil 

Robert Chenavier, président de l'Association pour l'étude de la pensée de Simone 

Weil, gérant des Cahiers Simone Weil. 

a notamment publié : Simone Weil. Une philosophie du travail (Le Cerf); Simone Weil. L'attention 

au réel (Michalon). 

Emmanuel Gabellieri, Doyen de la Faculté de philosophie de l'Université catholique 

de Lyon. 

a notamment publié : Être et don. Simone Weil et la philosophie (Peeters); Préface à Simone Weil, 

collectif sous la direction de Chantal Delsol (Le Cerf); a co-dirigé Simone Weil. Action et contemplation 

(L'Harmattan) 

modérateur : Pascal David, professeur de philosophie, a participé au collectif Simone 

Weil (Le Cerf, 2009). 

Quelle est l'actualité de la pensée Simone Weil (1909-1943)? Le centenaire de la 

naissance de la philosophe, que nous célébrons cette année, a été l'occasion de la 

publication d'une quinzaine d'ouvrages et de plusieurs dizaines d'articles. Simone 

Weil laisse une œuvre fulgurante qui concerne aussi bien la politique que la 

science, l'art ou la mystique. Pourquoi relire Simone Weil aujourd'hui ? En quoi 

peut-elle être pour nous une source d'inspiration ? 

Couvent des Dominicains - 7, avenue Salomon – Lille (Tramway St Maur ou Métro Saint- 

Maurice Pellevoisin) 

18h ➔ 20h : Berlin, architecture et urbanisme 

Marc Sagnol, germaniste et philosophe. 

À notamment coordonné le numéro des Temps modernes : Berlin, mémoires (2003). 

Werner Szambien, historien de l’architecture, directeur de recherche au CNRS - 

Université de Paris IV. 

a notamment publié : Berlin, une ville en suspens (Norma Éditions). 

modérateur : Benoît Poncelet, directeur du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de 

l’environnement (CAUE) du Nord. 

Connaître Berlin, c’est découvrir les monuments prestigieux du Berlin historique 

(baroques et néoclassiques), les constructions modernes et postmodernes, mais 

c’est aussi se plonger dans la ville et s’imprégner de son ambiance urbaine spécifique 

que « le mur » hante à sa manière. 


citéphilo2009 27

20h ➔ 22h : Berlin et la jeune littérature 

en partenariat avec le Gœthe Institut de Lille 

Jens Sparschuh, romancier allemand originaire de l’Allemagne de l’est. 

a notamment publié : Fontaine d’appartement (Actes Sud). 

discutante : Carola Hähnel-Mesnard, maître de conférences en études germaniques à 

l’École polytechnique 

a notamment publié : La Littérature autoéditée en RDA dans les années 1980 (L’Harmattan). 

Interprète : Michèle Lhomme, professeur d’allemand en Première Supérieure au Lycée 


Écrivain de la nouvelle génération, Jens Sparschuh met en scène des personnages 

singuliers et raconte Berlin dans la perspective de sa division passée et 

toujours présente. Il porte un regard espiègle et désillusionné sur les faits, en dehors 

de tout pathos historique. En ce sens il peut être considéré comme un écrivain 

représentatif du « tournant » historique de 1989 (Wende). 



11h ➔ 13h : Politique et maîtrise du temps 

Franck Fischbach, philosophe et historien de la philosophie, professeur à l’Université 

de Nice Sophia Antipolis. 

a notamment publié : Sans Objet : capitalisme, subjectivité, aliénation (Vrin); Manifeste pour une 

philosophie sociale (La Découverte), (traduction) Les pathologies de la liberté de Axel Honneth 

(La Découverte). 

Sébastien Caré, docteur en sciences politiques, membre du Centre d’Études et de 

Recherches Autour de la Démocratie (CERAD) de l’Université Rennes I 

a notamment publié : La pensée libertarienne. Genèse, fondements et horizons d’une utopie libérale 

(PUF). 

Jacques Taminiaux, philosophe, professeur à l’Université Catholique de Louvain 

et au Boston College. 

a notamment publié : Maillons herméneutiques : études de poétique, de politique et de phénoménologie 

(PUF); La fille de Thrace et le penseur professionnel : Arendt et Heidegger (Payot). 

Jacques de Saint Victor, historien et écrivain, maître de conférences à l’Université 

Paris VIII. 

À récemment publié : Il faut sauver le petit-bourgeois (PUF); Les racines de la liberté. Le débat 

français oublié : 1689-1789 (Perrin); Mafia : l’industrie de la peur (éd. Du Rocher). 

modérateur : Yves-Charles Zarka, philosophe et historien de la pensée politique, professeur 

à l’Université Paris Descartes Sorbonne, directeur de la revue Cités et directeur 

de collections aux Presses Universitaires de France. 

La politique a un rapport essentiel au temps, parce qu'elle est liée à l'action et à 

l'occasion. C'est pourquoi le rapport au temps est également inscrit dans la vertu 

politique par excellence : la prudence (phronesis). On peut même aller plus loin et 

dire qu'il est possible de distinguer les régimes politiques selon leur régime de 

temporalité. La démocratie suppose une fixation du temps (d'un mandat, d'une 

élection, etc.), par conséquent une prise en considération de l'irréductibilité du 

temps, des délais liés aux procédures. En revanche plus un régime est autocratique 

(despotique, tyrannique ou totalitaire), plus il prétend à une maîtrise complète 

du temps par la volonté. S'ouvre ainsi un espace d'interrogation à partir 

duquel l'exercice du pouvoir peut être considéré de manière renouvelée. 





projection de : Lieu et temps sans raison sont violence, film d’Alexander Kluge 

(« Ort und Zeit ohne Grund ist Gewalt » - Allemagne, 6 minutes, 1998). 

28 

citéphilo2009

Six minutes de variations, comme le dit le sous-titre du film, sur des « phrases 

mystérieuses d’Aristote à Heidegger ». La première : « Un lieu est incompréhensible 

si on ne comprend pas son mouvement » (Aristote)… 

projection de : Spinoza et les modes de Dieu, film d’Alexander Kluge (Spinoza 

und die Modi Gottes – Allemagne, 15 minutes, 2007). 

« Être antiautoritaire au nom de Dieu : telle est l’attitude de Spinoza ». Alexander 

Kluge sollicite de Stefano Bonaga, de l’Université de Bologne, cette analyse des 

« modes de Dieu » dans la pensée de Spinoza. Un film où on apprend que Hegel 

« a occupé tous les postes budgétaires ». 


15h ➔ 17h : Berlin au miroir de la littérature 

en partenariat avec le Goethe Institut de Lille. 

Monika Maron, romancière allemande, originaire de Berlin-Est. 

a notamment publié (ouvrages traduits en français) : Le malentendu (Serpent à plumes); Animal 

triste (Albin Michel); Rue du Silence n°6 (Fayard); La transfuge (Fayard). 

présentation : Christine Meyer, maîtresse de conférences en littérature allemande à 

l’Université de Picardie. 

interprète : Vincent von Wroblewsky, philosophe, écrivain, traducteur de Sartre 

en Allemagne. 

a notamment publié : Pourquoi Sartre? (Le bord de l’eau); Un étrange amour. Être juif en RDA 

(Honoré Champion). 

Vivant à l’Est et publiant à l’Ouest, Monika Maron fut une « passeuse » entre les 

deux Allemagnes avant de quitter la RDA en 1988. Après la chute du Mur, elle 

continue de faire entendre sa voix souvent discordante sur toutes les questions 

d’actualité : bilan du communisme, conditions de la Réunification, tensions entre 

les nouveaux citoyens de RFA et les anciens, place de la mémoire du nazisme 

dans l’Allemagne réunifiée, problème de l’identité nationale. Se défiant des idéologies 

et des réflexes collectifs, elle cherche sa vérité personnelle en ramenant ces 

problèmes politiques à leur dimension humaine. Inversement, ses romans montrent 

des personnages imbriqués dans l’histoire et aux prises avec le monde, 

confrontés à des questions de liberté individuelle, de choix et de responsabilité. 


17h ➔ 19h30 : Berlin, 20 ans après la chute du mur 

en partenariat avec l’association Signes de Sens et la ville de Tourcoing, rencontre traduites 

en Langue des Signes Française. 

président : Gunter Gebauer, professeur de sociologie et philosophie à l’Université 

libre de Berlin. 

a notamment publié : (avec Christophe Wulf) Mimésis – Culture Art Société (Cerf). 

Jérôme Vaillant, professeur de civilisation allemande à l’Université Lille III, rédacteur 

en chef de la revue Allemagne d’aujourd’hui aux Presses Universitaire du Septentrion. 

a notamment publié : La réforme du fédéralisme allemand (Septentrion). 

Vincent von Wroblewsky, philosophe, écrivain, traducteur de Sartre en Allemagne. 

a notamment publié : Pourquoi Sartre? (Le bord de l’eau); Un étrange amour. Être juif en RDA 

(Honoré Champion). 

modérateur : Jean-François Robinet, professeur de philosophie en classes préparatoires 

à Lille 

Les faits sont connus : la révolution silencieuse à l'Est et son aboutissement le 9 

novembre 1989. Depuis, Berlin est en pleine restructuration. Comment les Berlinois 

vivent-ils au quotidien dans leur nouvel espace? Comment la ville de Berlin 

aborde-t-elle son histoire et celle de l’Allemagne à travers ses monuments, ses 

musées, ses descriptifs? Comment Berlin, nouvelle capitale d’une nation souveraine, 

se rapporte-t-elle désormais à l’Europe et au monde ? 


citéphilo2009 29


16h ➔ 18h : Deleuze a-t-il pensé le droit? 

Laurent de Sutter, chercheur en théorie du droit à la Vrije Universiteit 

Brussel (Belgique). 

a notamment publié : Deleuze, la pratique du droit (Michalon, 2009); De l'indifférence à la politique 

(PUF). 

présentation : Aliocha Wald Lasowski, philosophe, enseignant à l’Institut Catholique 

de Lille. 

La philosophie sait penser la loi. Mais le droit ne se laisse pas réduire facilement. 

Comment Deleuze (1925-1995) a-t-il inscrit cette question dans le devenir de sa 

philosophie? A-t-il adopté l'horizon critique d'une pensée de la loi, ou la voie clinique 

d'une pragmatique du jugement? 


16h ➔ 18h : De la critique. Précis de sociologie de 

l’émancipation (Gallimard, 2009) 


Luc Boltanski, directeur d’études à l’EHESS. 

a notamment publié : Rendre la réalité inacceptable (Demopolis); La condition fœtale. Une sociologie 

de l’engendrement et de l’avortement (Gallimard); Le nouvel esprit du capitalisme (Gallimard). 

discutant : Philippe Corcuff, maître de conférences de sciences politiques à l'Institut 

d'Études Politiques de Lyon. 

a notamment publié : Bourdieu autrement - Fragilités d’un sociologue de combat (Textuel); (Coll.) 

Pierre Bourdieu : les champs de la critique (B.P.I. Centre Pompidou); Les nouvelles sociologies - 

Entre le collectif et l’individuel (Armand Colin). 

présentation : Alain Lhomme, président de l’association Philolille, professeur de philosophie 

en première supérieure au Lycée Faidherbe de Lille. 

Le rapport que la sociologie entretient avec la critique sociale hante cette discipline 

depuis ses origines : la critique détourne-t-elle la sociologie de sa vocation 

scientifique ou en constitue-t-elle au contraire une des composantes principales ? 

Cette question a connu deux grands types de réponse : l’une déterministe et réservant 

le beau rôle à la science du sociologue, l’autre soucieuse de se tenir au 

plus près de ce que disent et font les personnes. Luc Boltanski propose un cadre 

permettant d’articuler ces deux approches et susceptible de contribuer au renouvellement 

actuel des pratiques de l’émancipation. 


18h ➔ 20h : Politique du temps, temps de la politique 

Daniel Innerarity, professeur de philosophie à l’Université de Saragosse. 

a notamment publié : La démocratie sans l’État (Climats); Le futur et ses ennemis (Climats). 

Dominic Desroches, professeur au département de philosophie du Collège 

Ahuntsic de Montréal. 

a notamment publié : Expressions éthiques de l'intériorité. Éthique et distance dans la pensée de 

Kierkegaard (Presses Universitaires de l’Université de Laval, Québec). 

modérateur : Jean-Jacques Melloul, professeur en première supérieure au Lycée Faidherbe 

de Lille. 

La politique a un rapport bien spécifique au temps. Contrainte d’agir dans le 

temps court et déterminé de ses mandats institutionnels, elle a à affronter tantôt 

des problèmes qui, relevant de l’urgence, exigent une action immédiate, tantôt 

des problèmes qui supposent au contraire une action au long cours dont elle 

risque de ne pas percevoir les effets ni de toucher les dividendes. Comment penser 

alors un rapport juste de la politique à l’avenir? 


30 

citéphilo2009

20h ➔ 22h : En quête de signes : usages cliniques de 

la sémiotique de Peirce 

en partenariat avec l’association Sésame Autisme 

Pierre Delion, professeur de pédopsychiatrie au CHRU de Lille. 

a notamment publié : L’enfant autiste, le bébé et la sémiotique (PUF). 

Michel Balat, sémioticien, psychanalyste. 

a notamment publié : Psychanalyse, Logique, Éveil de coma (L'Harmattan); Des fondements 

sémiotiques de la psychanalyse (L'Harmattan). 

modérateur : Jean-François Rey, professeur de philosophie à l’IUFM de Lille. 

Mal connu et peu traduit en France, C. S. Peirce est l’auteur d’une sémiotique qui 

a fécondé et nourri les travaux de Michel Balat et Pierre Delion. Comment le chemin 

de la phénoménologie et de la sémiotique croise celui de la clinique… 



15h ➔ 17h : Histoire de la philosophie 

(Seuil, 2009) 


en présence des contributeurs : 

Jean-François Pradeau, philosophe, professeur à l’Université Lyon III, a dirigé 

l’ouvrage. 

a notamment publié : Platon, l’imitation de la philosophie (Aubier). 

Jean-François Kervégan, professeur de philosophie à l’Université Paris I Panthéon 

Sorbonne. 

a notamment publié : L’effectif et le rationnel : Hegel et l’esprit objectif (Vrin). 

Jérôme Lèbre, professeur agrégé de philosophie, Saint-Quentin. 

a notamment publié : Le fil de l’identité : frivolité et puissance de l’analyse chez Hegel (G.Olms). 

Il existe en France des Histoires de la philosophie de qualité (celle de Bréhier aux 

PUF, celle de la « Bibliothèque de la Pléiade », par exemple). Il n’existe en revanche 

aucune Histoire de la philosophie en un seul volume, accessible aux débutants 

et de lecture féconde pour les plus aguerris. C’est le défi que veut relever cet 

ouvrage, qui parcourt l’ensemble de la philosophie occidentale des présocratiques 

à aujourd’hui. 


17h ➔ 19h : Liberté et vérité. Pensée mathématique 

et spéculation philosophique (L’Éclat, 2009) 

en partenariat avec le Forum des Sciences de Villeneuve d’Ascq. 


Imre Toth, mathématicien, philosophe. 

a notamment publié en français : Palimpseste : propos avant un triangle (PUF). 

présentation : Valerio Vassallo, maître de conférences à l'Université de Lille I et 

mathématicien en résidence à la Cité des Géométries de Maubeuge. 

a notamment publié : La passeggiata, battement d'ailes au jardin du Luxembourg, DVD contenant 

l'interview du mathématicien Jean-Pierre Kahane 

Les géométries non-euclidiennes furent non seulement un bouleversement mais 

également une bouffée d'air pour les partisans d'une « vérité sans les dogmes ». 

C'est aux implications philosophiques de cette « révolution mathématique » 

qu'est consacré l'essai d'Imre Toth, qui étudie également certains aspects de la 

pensée de Gottlob Frege, farouche adversaire des géométries non-euclidiennes, 

pour en démontrer les impasses et les fourvoiements. 


citéphilo2009 31

18h ➔ 20h : Historicités (La Découverte, 2009) 

en présence des auteurs : 

Christian Delacroix, historien, professeur agrégé à l’Université de Paris Est Marnela-Vallée, 

chercheur associé à l'Institut d'Histoire du Temps Présent. 

a notamment publié : Les courants historiques en France, XIX ème – XX ème siècle (Folio-Gallimard). 

Jean-Marc Besse, géographe, directeur de recherche au CNRS. 

a notamment publié : Le goût du monde (Actes Sud). 

Yannick Bosc, historien, maître de conférences à l’Université de Rouen. 

a notamment publié : Républicanismes et droit naturel : des humanistes aux révolutions des 

droits de l'homme et du citoyen - L'esprit des Lumières et de la Révolution (Kimé). 



Notre rapport au temps historique est devenu problématique. Les bouleversements 

survenus depuis vingt ans, l’inflation des entreprises mémorielles, l’idée 

parfois avancée d’une fin de l’histoire, la dictature de l’événement, du « direct » 

ou du « temps réel » font obligation aussi bien aux historiens qu’aux philosophes 

d’interroger nos régimes d’historicité. Mais cette notion elle-même peut finir par 

être aporétique. L’ambition de cet ouvrage collectif est d’en retracer la généalogie 

et d’en interroger les usages. 


20h ➔ 22h : Concordance des temps 

Michel Deguy, poète, écrivain, professeur émérite de l’Université Paris VIII, rédacteur 

en chef de la revue Po&sie. 

a notamment publié : (Collectif) Les arpenteurs de l’Europe (Actes Sud); L’allégresse pensive 

(Belin); Desolatio (Galilée). 

Charles Malamoud, indianiste, directeur d’études honoraire des religions de 

l’Inde à l’École Pratique des Hautes Études. 

a notamment publié : (collectif) Lexique de l’incertain (Parenthèses); La danse des pierres. 

Études sur la scène sacrificielle dans l’Inde ancienne (Seuil). 

Alain de Libera, directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études, professeur 

ordinaire à l’université de Genève, vice-président de la Société internationale 

pour l’étude de la philosophie médiévale, directeur de la collection Des Travaux 

aux Éditions du Seuil. 

a notamment publié : Les grecs, les arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante 

(Fayard). 

modératrice : Barbara Cassin, philologue et philosophe, directrice de recherche 

au CNRS. 

a notamment publié : Avec le plus petit et le plus inapparent des corps (Fayard); Vocabulaire 

Européen des Philosophies, dictionnaire des intraduisibles (Seuil-Le Robert). 

La concordance des temps, une série de règles désuètes que l’autorité du maître 

doit, comme dans Entre les murs, inculquer de force contre l’actualité de la 

langue? Ou bien une certaine intelligence de la vie inscrite dans la grammaire? 

Charles Malamoud, indianiste et linguiste, Michel Deguy, poète et philosophe, 

Alain de Libera, médiéviste, y réfléchiront ensemble autour de Barbara Cassin. 

Charles Malamoud prendra appui sur le mythe de Yami et Yama, Jumeau et Jumelle; 

après la mort de Jumeau, elle répond toujours : « Jumeau est mort aujourd’hui 

» ; par compassion, les dieux décident de créer la nuit. Désormais il y a 

un présent, à l’aoriste, et un passé, à l’imparfait, et Jumelle s’apaise… Michel 

Deguy partira de la conscience du temps : il propose de distinguer trois temps 

(mettons : le temps vécu, le temps condition des phénomènes et le temps des 

choses), et d’appeler concordance des temps la souffrance de la pensée pour 

« tenir tout ça ensemble » dans le langage. Alain de Libera, enfin, présentera la 

manière dont concordent et discordent temps grec, temps latin et temps arabe 

dans quelque chose comme l'histoire de la philosophie. 


32 

citéphilo2009


15h ➔ 17h : Éloge de la démotivation (Lignes, 2008) 


Guillaume Paoli, philosophe, instigateur du mouvement allemand des 

Chômeurs heureux. 

a notamment publié : Manifeste des chômeurs heureux (postface) (Le chien rouge). 

présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au Lycée Marguerite de 

Flandre à Gondecourt. 

Depuis des années, Guillaume Paoli, philosophe exilé en Allemagne, s'interroge 

sur le monde du travail. Celui où l'on perd son âme, à force de désillusions. Propos 

noirs, où l'auteur démontre qu'il faut « mettre les freins ». Le monde du travail 

d'aujourd'hui est confronté à l'impérieux besoin de canaliser la « motivation » 

des salariés. Faute de quoi, l'entreprise est condamnée à terminer sa course au 

cimetière des « marchés ». Dans une économie où cette logique des « marchés » 

est omniprésente, la motivation conduit en fait les travailleurs à simuler. Lettre de 

motivation simulée, comportement de travail simulé, implication simulée… la 

« motivation » est « pervertie »… 


17h ➔ 19h : Qu’est-ce que la violence? (Vrin, 2009) 


Hervé Vautrelle, docteur en philosophie, professeur agrégé de philosophie 

au Lycée Baudelaire, à Roubaix. 

a notamment publié : Sartre, Critique de la raison dialectique (Ellipse, 2001). 

présentation : Eva Lerat, professeur de philosophie au Lycée Baggio de Lille. 

La violence est-elle régie par des mécanismes? Y a-t-il une différence de degré ou 

de nature entre le déchaînement chaotique de la violence individuelle et la structure 

rationalisante de la violence d'État? S'il semble à tous égards souhaitable d’éradiquer 

la violence, cette fin est-elle utopique et peut-elle être elle même visée sans 

violence? Autant de questions auxquelles Hervé Vautrelle, par un patient travail de 

distinction et de définition, tente d'apporter des pistes de réponse dans l'opuscule 

Qu'est-ce que la violence? 





projection de : Que signifie la « bonne volonté » ?, film d’Alexander Kluge (Was 

heisst « guter Wille »? - Allemagne, 24 minutes, 2007). 

Alexander Kluge s’entretient avec Béatrice Longuenesse, de la New York University, 

de la signification du concept de « guter Wille », « bonne volonté », dans la 

pensée d’Emmanuel Kant. 

projection de : Le Gai Savoir de Nietzsche, film d’Alexander Kluge (Nietzsches 

Fröhliche Wissenschaft – Allemagne, 15 minutes, 1999). 


18h ➔ 20h : La peur du savoir, de Paul Boghossian 

(Agone, 2009) 

en partenariat avec la Maison Européenne des Sciences de l'Homme et de la Société (MESHS) de Lille 

Jean-Jacques Rosat, maître de conférences au Collège de France (chaire de philosophie 

du langage et de la connaissance), dirige aux éditions Agone la collection 

Banc d’essais. 

a notamment publié : avec J. Bouveresse et D. Chapuis-Schmitz : L’empirisme logique à la limite. 

Schlick, le langage et l’expérience (CNRS Éditions); avec J. Bouveresse : Philosophies de 

la perception : Phénoménologie, grammaire et sciences cognitives (O. Jacob). 

citéphilo2009 33

Bruno Ambroise, chargé de recherche au CNRS, membre du CURAP-ESS, Université 

de Picardie, Amiens, spécialiste de philosophie du langage et de la connaissance. 

a notamment publié : Qu’est-ce qu’un acte de parole? (Vrin); « Une conception non-scolastique 

de l'efficacité linguistique : Bourdieu lecteur d'Austin » ; in A.-M. Lescourret (Ed.), Pierre Bourdieu, 

un philosophe en sociologie (PUF). 

modérateur : Laurent Keiff, chercheur post-doctorant en logique et professeur de 

philosophie. 

Si on appelle « constructiviste » la thèse qui veut que nos représentations, 

conceptions ou théories soient autant de constructions exprimant en dernière 

analyse des intérêts ou des stratégies discursives socialement déterminés, alors 

la question se pose de savoir s’il faut étendre un tel constructivisme à la sphère 

de la connaissance en tant que telle et soutenir que la vérité elle-même ne serait 

jamais que l’expression de quelque « volonté de vérité » historiquement déterminée. 

À cette extension, caractéristique de ce qui est souvent englobé sous le nom 

de « pensée postmoderne », Paul Boghossian oppose une certain nombre d’arguments 

qui non seulement valent réfutation mais montrent ce qu’un tel « constructivisme 

de la connaissance » a de ruineux pour la notion de vérité. 


20h ➔ 22h : Temps, travail et domination sociale 

(Mille et une Nuits, 2009) 


Moishe Postone, professeur à l’Université de Chicago (USA). 

a notamment publié : Face à la mondialisation, Marx est-il devenu muet? (L’Aube). 

discutant : Anselm Jappe, écrivain, philosophe. 

a notamment publié : Les aventures de la marchandise (Denoël). 

interprète : Ibelle Azodi. 

présentation : Gérard Briche, professeur de philosophie à l’ERSEP de Tourcoing. 

Le passage à la modernité capitaliste a entraîné en particulier l’instauration d’un 

rapport au temps complètement nouveau. Au temps naturel a succédé ce que 

Moishe Postone nomme le « temps abstrait », en référence au concept marxien 

de travail abstrait. Dans un ouvrage qui constitue une relecture de la pensée critique 

de Marx à partir des Grundrisse, Moishe Postone montre que la domination 

de ce « temps abstrait » est un élément essentiel de la domination sociale exercée 

par le capital dans les sociétés modernes. 



16h ➔ 18h : La philosophie en France au 20 ème 

siècle. Moments (Folio Gallimard, 2009) 

34 



Frédéric Worms, professeur de philosophie à l’Université Lille III, dirige l’édition 

critique en cours des Œuvres complètes de Bergson aux Presses Universitaires de 

France. 

a récemment publié : Annales bergsoniennes IV (PUF); Le vocabulaire des philosophes 

(Ellipses); Bergson ou les deux sens de la vie (PUF). 

présentation : Arnaud Bouaniche, professeur de philosophie au Lycée Marguerite 

de Flandre de Gondecourt. 

Le livre de Frédéric Worms se présente au premier abord comme un parcours du 

XXe siècle philosophique français à travers une méthode nouvelle qui consiste à 

restituer la singularité des œuvres à partir de problèmes communs partagés : 

celui de l'esprit en 1900, de l'existence autour de la Seconde Guerre mondiale, de 

la structure dans les années 1960. Il ne s'agit pourtant pas seulement d'un macitéphilo2009

nuel d'histoire de la philosophie française contemporaine. Car à travers les relations 

philosophiques ici restituées dans toute leur intensité (comme par exemple 

entre Freud et Bergson, Sartre et Cavaillès, Derrida et Foucault), c'est bien le problème 

philosophique de la relation qui se trouve posé, comme condition et ressource 

de la pensée. 


18h ➔ 20h : Architectures de la culture, 

culture de l’architecture (Éditions du patrimoine, 2009) 

en partenariat avec l’École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille et le Cinquantenaire 

du Ministère de la Culture. 

Dominique Aris et Elisabeth Henry, chargées de mission au Ministère de la culture 

et de la communication, direction de l’architecture et du patrimoine, conceptrices 

de l'ouvrage. 

Antoine Stinco, architecte. 

a notamment travaillé à la réhabilitation de la Galerie nationale du Jeu de Paume et du musée d’art 

moderne et contemporain Les abattoirs de Toulouse, à l'extension et à la rénovation de la Maison 

de la culture de Grenoble et du Musée des Beaux arts d'Angers, à l'extension et à la restructuration 

du Théâtre national de Bretagne. 



À l'occasion de son cinquantenaire, le Ministère de la culture et de la communication 

a souhaité éditer un ouvrage qui mette en lumière son rôle de bâtisseur, rôle 

jusqu’alors trop peu valorisé. C’est en effet dès ses origines que, répondant à la mission 

qu’en 1959 le général De Gaulle avait confiée à André Malraux, le Ministère de la 

culture s'est montré un maître d’ouvrage audacieux, irriguant le territoire de nouveaux 

équipements culturels, contribuant simultanément à la propagation de la culture 

sur l’ensemble du territoire et à la valorisation de la qualité architecturale. Aux 

côtés des théâtres et des musées, des bibliothèques et des écoles, l’architecture a su 

ainsi prendre sa place « d'expression de la culture » comme l'affirmera, en 1977, la 

loi sur l’architecture. Cet engagement n'a pas été sans effet sur la pensée architecturale 

elle-même. D’où un croisement tout à fait singulier et typiquement hexagonal 

entre architectures de la culture et culture de l’architecture. 

École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille - grand amphithéâtre 

2 rue Verte – Villeneuve d'Ascq 

18h ➔ 20h : La psychanalyse entre « devoir de mémoire » 

et « droit à l’oubli » 

en partenariat avec l’A.L.I. (Association Lacanienne Internationale) et l’École psychanalytique du Nord. 

Jean-Jacques Tyszler, psychiatre, psychanalyste, médecin directeur du CMPP de la 

MGEN à Paris, attaché d'enseignement à l'hôpital de Ville-Evard, président de l'A.L.I. 

a collaboré à de nombreuses revues, notamment au JFP (Journal français de psychiatrie), La Célibataire, 

Tempo freudiano (Brésil), Bulletin freudien (Belgique), La Revue lacanienne. Il a participé au 

Dictionnaire de psychanalyse (Larousse) et aux Colloques de Fez (édition de ALI). 

Elie Doumit, philosophe, psychanalyste à Lille et au Maroc, fondateur de l'École psychanalytique 

du Nord, membre de l'A.L.I. 

a notamment collaboré : au Colloque de Cordoue et aux Colloques de Fez (éd. ALI). 

modératrice : Isabelle Dhonte, psychanalyste, membre de l'École psychanalytique 

du Nord et de l'A.L.I. 

Les polémiques suscitées par le Président de la République concernant ce qu'il est 

convenu d'appeler « devoir de mémoire » ont montré à quel point cette question 

reste d'une terrible actualité. Ne serait-ce que dans le refus de l'envisager dans son 

double rapport à l'histoire et à la subjectivité. Nous pouvons donc nous interroger 

sur cette mémoire, et sur sa place dans ce que la clinique d'aujourd'hui donne à entendre 

dans l'inlassable frappe de la répétition. 

École Supérieure de Journalisme - grand amphithéâtre - 50, rue Gauthier de Châtillon – Lille 

citéphilo2009 35

20h ➔ 22h : La crise : par où la sortie? 

Laurent Cordonnier, économiste, maître de conférences à l’Université Lille I, 

enseigne à Sciences Po Lille, collabore régulièrement au Monde Diplomatique. 

a notamment publié : Pas de pitié pour le gueux (Liber); (Collectif) Innovations N° 23. John Kenneth 

Galbraith : l’ère de l’opulence et le libéralisme (L’Harmattan). 

Jean Gadrey, économiste, professeur émérite à l’Université de Lille I, membre du conseil 

scientifique d’Attac. 

a notamment publié : En finir avec les inégalités (Éditions Mango); (avec Florence Jany-Catrice) Les nouveaux 

indicateurs de richesse (La Découverte). 

Frédéric Lordon, économiste, directeur de recherche au CNRS, chercheur au Centre de 

sociologie européenne. 

a notamment publié : La crise de trop. Reconstruction d’un monde failli (Fayard); Jusqu’à quand? Pour 

en finir avec les crises financières (Liber). 

modérateur : Richard Sobel, maître de conférences à l’Université Lille I, directeur-adjoint 

de la Revue Française de Socio-Economie. 

La crise économique s'est manifestée d'abord par des déboires financiers, mais les 

causes et les conséquences de cette crise ne sont sûrement pas (principalement) de nature 

financière. Elles sont profondément liées à notre organisation économique et sociale, 

ainsi qu'aux rapports que nous entretenons avec la nature. Il est difficile de concevoir une 

sortie de crise par le haut sans modifier en profondeur l'un et l'autre. 

Sciences Po Lille - amphi A - 84, rue de Trévise – Lille (M° Porte de Valenciennes) 


14h30 ➔ 16h30 : C’est pas juste! (Gallimard Jeunesse) 

en partenariat avec le collège Paul Langevin d’Avion. 


Céline Spector, philosophe, maître de conférences à l’Université Bordeaux III. 

a notamment publié : Montesquieu et l’émergence de l’économie politique (Honoré Champion); 

Montesquieu : pouvoirs, richesses et sociétés (PUF). 

présentation : Samuel Mbulungu, professeur de philosophie au Lycée Picasso 

d’Avion. 

« C’est pas juste! » Combien de fois, quand nous étions enfants, n’avons-nous pas 

exprimé notre colère et notre indignation face à l’injustice? Souvenons-nous des partages 

inégaux, des punitions jugées disproportionnées ou injustifiées, des promesses 

non tenues… Nous éprouvons le sentiment d’injustice avant d’accéder au sens de la 

justice. C’est ainsi que seront abordées certaines questions essentielles : la juste distribution 

et la revendication d’égalité, le châtiment des délits et des crimes, la parole et 

le contrat qui engagent. Et l’on verra qu’il est très difficile de s’accorder sur un critère 

absolu de la justice. 

Collège Paul Langevin - 2 rue Barbès - Avion 

14h30 ➔ 16h30 : Apollon le couteau à la main 

(Gallimard, 2009) ou Le mythe grec d’Apollon 

36 

en partenariat avec l’Université pour tous de l’Artois. 

Marcel Detienne, helléniste, anthropologue, directeur d'études honoraire à l'École 

Pratique des Hautes Études, Gildersleeve Professor à Johns Hopkins University de 

Baltimore. 

a notamment publié : Comparer l’incomparable (Seuil); Les grecs et nous (Perrin); Où en est l’identité 

nationale? (Panama); Dionysos à ciel ouvert (Hachette Littérature); L’invention de la mythologie 

(Gallimard). 

présentation : Aliocha Wald Lasowski, philosophe, enseignant à l’Institut Catholique 

de Lille. 

Apollon est un dieu impur, exilé du ciel, un dieu plein de passions troubles. Ce qui ne 

l’empêche pas d’être le Maître des fondations, le Seigneur de l’Oracle, le grand Exécitéphilo2009

gète dans la cité de Platon. Comment les voies de la parole peuvent-elles recouper le 

chemin du couteau? Pourquoi un dieu piétonnier qui aurait pu faire une belle carrière 

dans les services de la voirie est-il conduit à faire l’expérience de la folie du meurtre? 

Esquisser le Bel Homicide de Delphes avec ses gestes, ses pratiques, ses instruments, 

c’est aussi tenter une approche expérimentale du polythéisme, en pensant le dieu pluriel 

dans une entreprise qui vise la confrontation entre les multiples polythéismes, à la 

fois dans la matière et dans le style. 

Université d'Artois - Amphithéâtre Paul Verlaine - rue du Temple – Arras 

14h30 ➔ 17h : Néolibéralisme et nouveau capitalisme 

Dominique Plihon, professeur d’économie à l’Université Paris-Nord, président du 

conseil scientifique d’Attac. 

a notamment publié : (avec El Mouhoub Mouhoud) Le savoir & la finance. Liaisons dangereuses au 

sein du capitalisme conteporain (La Découverte); Le nouveau capitalisme (La Découverte). 

Pierre Dardot, philosophe. 

a notamment publié : (avec Christian Laval) La nouvelle raison du monde. Essai sur la société néolibérale 

(La Découverte); (avec Christian Laval et El Mouhoub Mouhoud) Sauver Marx? Empire, multitude, 

travail immatériel (La découverte). 

Christian Laval, agrégé de sciences sociales, chercheur en histoire de la philosophie 

et de la sociologie à l'Université Paris X Nanterre. 

a notamment publié : L’école n’est pas une entreprise. Le néo-libéralisme à l’assaut de l’enseignement 

public (La Découverte); L’homme économique. Essai sur les racines du néolibéralisme (Gallimard). 

modérateur : Nicolas Postel (sr), maître de conférences à l’Université Lille I. 

Réunir les auteurs de Le savoir et la finance et de La nouvelle raison du monde, c’est 

se donner les moyens de pénétrer la logique profonde du nouveau capitalisme mondialisé. 

D’une part en examinant avec D. Plihon les relations qu’entretiennent finance 

et connaissance : non seulement le monde engendré par le capitalisme actuel se caractérise 

par l’accaparement des ressources au profit d’une minorité de régions et 

d’acteurs, mais il provoque un appauvrissement paradoxal des connaissances et de 

leur diffusion. D’autre part en faisant avec P. Dardot et C. Laval la généalogie du néolibéralisme, 

qui fait de la concurrence la norme universelle des conduites et ne laisse 

intacte aucune sphère de l’existence humaine, induisant des formes inédites d’assujettissement 

qui constituent, pour ceux qui les contestent, un défi politique et intellectuel 

majeur. 

Sciences Po Lille - amphi A - 84, rue de Trévise – Lille (M° Porte de Valenciennes) 

17h ➔ 19h : Les maoccidents. 

Un néoconservatisme à la française 


Jean Birnbaum, philosophe, journaliste au Monde. 

a notamment publié : Leur jeunesse et la nôtre. L’espérance révolutionnaire au fil des générations 

(Stock). 

présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au Lycée Marguerite de 

Flandre à Gondecourt. 

Aux États-Unis, le néoconservatisme fut fondé par quelques intellectuels au style intransigeant, 

qui avaient souvent fait leurs classes à l’école du marxisme. Y a-t-il un 

phénomène équivalent en France? Si oui, faut-il le chercher parmi les ex-dirigeants de 

la Gauche prolétarienne, principale organisation maoïste dans l’après Mai 68 : André 

Glucksmann, Jean-Claude Milner, Benny Lévy, Christian Jambet ou encore Guy Lardreau? 

En passant du culte de l’Orient rouge à la défense de l’Occident, ces brillants 

philosophes ont-ils vraiment renoncé à faire la révolution? 


citéphilo2009 37

18h ➔ 20h : La bête et le souverain 

séminaire de Jacques Derrida, tome 1, 2001-2002 (Galilée, 2008) 


en présence des éditeurs du séminaire : 

Marie-Louise Mallet, professeur de philosophie, directrice de programme au Collège 

international de Philosophie. 

a notamment publié : (Collectif) La démocratie à venir. Autour de Jacques Derrida (Galilée); (avec 

Ginette Michaud) Jacques Derrida (L’Herne). 

Michel Lisse, docteur en philosophie et lettres, professeur à l’Université Catholique 

de Louvain. 

a notamment publié : Jacques Derrida (ADPF). 

Ginette Michaud, professeur de littérature française à l’Université de Montréal. 

a notamment publié : Tenir au secret. Derrida, Blanchot (Galilée); Comme en rêve… (Derrida, 

Cixous) (Le Temps volé); Veilleuses. Autour de trois images de Jacques Derrida (Nota bene); Battements 

- du secret littéraire. Lire Jacques Derrida et Hélène Cixous (à paraître, Hermann). 

modérateur : Thomas Dutoit, professeur de littérature anglaise, rapport littérature-philosophie, 

traducteur, Centre de recherches CECILLE, Lille III. 

a notamment publié : Derrida d'ici, Derrida de là (Galilée). 

L'enseignant dramaturge qu’est Derrida œuvre en conférences tellement magistrales 

que la question de son propre rôle de souverain, d'enseignant-souverain ne peut pas 

ne pas être posée, même si l'énergie et la force, parfois presque brute, de son écriture, 

de ses marquages de territoires, de ses déplacements (à pas de loup ou pas) 

nous font sentir que la bête, l'animal à l'œuvre c'est bien lui, en deçà et au-delà de 

tout ce qui (n')aura (pas) été dit de la (non) dite bête. 

Gare Saint Sauveur - salle de cinéma - bd Jean-Baptiste Lebas – Lille – M° Mairie de Lille 

ou Lille Grand Palais 

20h ➔ 22h : Le lièvre de Patagonie (Gallimard, 2009) 


Claude Lanzmann, journaliste, écrivain, cinéaste, directeur de la revue Les Temps 

Modernes. 

présentation : Eric Marty, professeur de littérature française contemporaine à l’Université 

Paris VII Denis Diderot. 

Porteur du siècle qu’il a habité pleinement, Lanzmann parvient à faire dialoguer la 

singularité de son aventure personnelle et l’épopée collective de ses contemporains 

historiques, en donnant sens à ce qui constitue leur trame commune et unique : le 

temps; le temps de la longue durée comme le temps épisodique, le temps subjectif 

comme le temps partagé, le temps intérieur comme le temps politique, et cela, sans 

aucun doute, parce que cette œuvre par son amour absolu de la vie est, par cet 

amour même, en mesure de dire le temps vivant des hommes. Le dialogue de Claude 

Lanzmann et d’Eric Marty sera l’occasion de lire ensemble Le Lièvre de Patagonie et 

d’évoquer les épisodes les plus saillants de ce roman d’une vie. 

Gare Saint Sauveur - salle de cinéma - bd Jean-Baptiste Lebas – Lille – M° Mairie de Lille 

ou Lille Grand Palais 


11h ➔ 13h : « J'écrivais les silences… je notais 

l'inexprimable, je fixais les vertiges… » 

Le haïku : trois lignes de bonheur entre 

éternité et temps poétique 

Maurice Coyaud, chercheur, linguiste, traducteur. 

a notamment publié : Roses, Œillets d’Inde (voyage en Inde) (Pour l’Analyse du Folkore); Tanka, 

haïku, renga : le triangle magique (Belles Lettres). 

38 

citéphilo2009

présentation : Elisa Bozzelli, enseignante, traductrice et responsable d’édition. 

Le haïku est une esthétique classique venant d’Orient, mais aussi une percée vibrante 

du quotidien qui a séduit beaucoup de poètes contemporains, une forme en deçà de la 

littérature mais aussi un modèle d’équilibre poétique quasi-sculpté, une déclamation de 

la durée de quelque instant mais aussi un long regard sur le calme éternel des dieux. 


11h ➔ 13h : Labiche, le comique et la mécanique du rire 

en partenariat avec le Théâtre du Nord. 

Yannic Mancel, conseiller artistique et littéraire au Théâtre du Nord. 

Gloria Paris, metteur en scène, monte notamment « C’est pas pour me vanter… », 

d’Eugène Labiche, au Théâtre du Nord à partir du 20 novembre 2009. 

Noël Herpe, historien du cinéma, maître de conférences à l’Université de Caen. 

Arnaud Bouaniche (sr), professeur de philosophie au Lycée Marguerite de Flandre de 

Gondecourt, spécialiste de Bergson. 

À propos du théâtre de Labiche on a souvent évoqué la mécanique horlogère, les 

rouages et les ressorts de son comique, autant de métaphores de précision qui font 

appel aux notions de temps et de mouvement. René Clair s’en souvint lorsqu’il fonda, 

en adaptant Labiche de multiples façons, les bases muettes de la comédie cinématographique 

à la française. Cette table ronde sera aussi l’occasion d’évoquer les trop rares 

essais sur le rire de notre patrimoine littéraire et philosophique : Baudelaire, Bergson… 

Théâtre du Nord - Grand Salle - Grand Place – Lille 

14h30 ➔ 16h30 : La Nouvelle économie psychique, la 

façon de penser et de jouir aujourd'hui (Eres, 2009) 

en partenariat avec l’A.L.I. (Association Lacanienne Internationale) et l’École psychanalytique du Nord. 

Charles Melman, psychanalyste, ex-psychiatre des Hôpitaux de Paris, fondateur de 

l'Association lacanienne internationale (A.L.I). 

a notamment publié : Problèmes posés à la psychanalyse (Eres); La Nouvelle économie psychique : la 

façon de penser et de jouir aujourd'hui (Eres); L'Homme sans gravité (Denoël); et de nombreux séminaires 

(éd. ALI). 

discutante : Danielle Cohen-Lévinas, professeur de philosophie contemporaine et 

d’esthétique musicale à l’Université Paris IV - Sorbonne. 

a notamment publié : Emmanuel Levinas et les territoires de la pensée (PUF); (avec Shmuel Trigano) 

Emmanuel Lévinas et les théologies (In Press); (à paraître) Le siècle de Schoenberg (Hermann). 

modérateur : Jean-Pierre Lalloz, professeur de philosophie en lettres supérieures au 

Lycée Faidherbe de Lille, responsable du site www.philosophie-en-ligne.com. 

La liberté guide nos pas, mais pour aller où? La mutation culturelle qui est en cours 

nous affranchit de la sujétion au père. Si chacun ainsi s'éprouve volontiers maître de 

soi, c'est pour en faire quoi? 


15h ➔ 17h : Penser l’obscurantisme 

aujourd’hui. Par-delà ombres et lumières 

(éditions Afrique Orient, 2009) 



Jean Zaganiaris, docteur en science politique, chercheur associé au CURAPP- 

CNRS (Université de Picardie), enseignant à l’École Supérieure de Communication 

de Casablanca. 

a notamment publié : Spectres contre-révolutionnaires, interprétations et usages de la pensée 

de Joseph de Maistre (L’Harmattan); Croisée des champs disciplinaires et recherche en 

sciences sociales (PUF). 

présentation : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, chargé d’enseignement 

à l’IEP de Lille. 

citéphilo2009 39

Pour penser l’obscurantisme aujourd’hui, l’auteur privilégie une perspective interactionniste, 

écartant la recherche d’une essence, car on est toujours l’obscurantiste 

de quelqu’un. Les discours contemporains – exprimant une dimension non seulement 

religieuse, mais également politique ou sociale – sont ainsi analysés comme 

des pratiques que l’on ne peut réduire à une opposition entre le « bien » symbolisé 

par la pensée éclairée et le « mal » incarné par l’irrationalisme et l’idéologie. 


15h ➔ 17h : Le désœuvrement chorégraphique. 

Étude sur la notion d’œuvre en danse (Vrin, 2009) 


Frédéric Pouillaude, maître de conférences en esthétique et philosophie de l’art à 

l’Université Paris IV. 

Bernard Sève, professeur d’esthétique et philosophie de l’art à l’Université Lille III. 

a notamment publié : L’Altération musicale (Seuil). 

François Frimat, professeur de philosophie en Première supérieure au Lycée Watteau 

de Valenciennes, président de l’association Lattitudes Contemporaines. 

a notamment publié : Enseigner la morale? (CRDP Nord Pas-de-Calais). 



Les différents systèmes inventés pour noter la danse n’ont jamais réussi à s’intégrer 

aux pratiques chorégraphiques. Les œuvres s’absorbent presque entièrement 

dans la performance et se transmettent essentiellement par tradition gestuelle et 

orale. L’idée même d’œuvre est donc, en danse, problématique. Frédéric Pouillaude 

tire de ce constat une réflexion esthétique rigoureuse et novatrice. 

Théâtre de L’Oiseau Mouche - Le Garage - 28, av. des Nations Unies – Roubaix 

M° Eurotéléport 

17h ➔ 19h : Quand les images prennent position. 

L’œil de l’histoire 1 (Éditions de Minuit, 2009) 

Georges Didi-Hubermann, philosophe, historien de l’art, professeur à l’EHESS. 

a notamment publié : La Survivance des lucioles (Minuit); La Ressemblance par contact (Minuit). 

présentation : Christiane Vollaire, philosophe, membre du comité de rédaction 

des revues Pratiques et Chimères. 

Anachronie, distanciation, montage, cet ouvrage interroge les usages du temps à 

partir des problématiques politiques qui sous-tendent notre rapport à l'image. Les 

figures de Brecht, de Lukacs, de Benjamin, y sont affrontées à cette redoutable 

tâche esthétique : prendre position. Leur temps est celui qui nous demeure 

constamment en partage : le temps de la guerre, temps polémique qui impose les 

modalités critiques de la déconstruction. 


17h ➔ 19h : André Malraux. La politique, la culture 

(Gallimard) 

Janine Mossuz-Lavau, politologue, directrice de recherche CNRS au CEVIPOF. 

a notamment publié : La politique, la culture (Folio-Gallimard); André Malraux et le gaullisme 

(Presses de Sciences Po). 

Christian Ruby, philosophe, chargé de cours à l'Université Paris X - Nanterre et à 

l'antenne parisienne de l'Université de Chicago. 

a notamment publié : L’état esthétique (Castels). 



Inaugurant la maison de la culture d’Amiens, Malraux déclare : « Le temps vide, 

c’est le monde moderne. » Considérant que le machinisme, contemporain d’un 

déclin des religions, a changé le rapport de l’homme et du monde, il confie à la 

40 

citéphilo2009

puissance publique la mission de réinvestir ce rapport de sens. À travers l’action 

d’un ministère – dont cette année est le cinquantenaire – une politique culturelle 

s’invente alors dont nous sommes encore en partie tributaires. Quel bilan tirer de 

ce moment fondateur? 


19h ➔ 22h : Entrer dans le 21 ème siècle en compagnie 

d’André Gorz 

en partenariat avec les Semaines de la Solidarité Internationale, UTOPIA Nord, la MRES, l’Université 

Populaire et citoyenne, Les Amis du Monde Diplomatique Nord. 

projection du film André Gorz, les métamorphoses du travail, de Marian Handwerker 

(1990, 28’), co-prodution SagaFilm, Syndicat CSC. 

Christophe Fourel, directeur général de l'Agence nouvelle des solidarités actives. 

a coordonné l'ouvrage collectif André Gorz, un penseur pour le XXI e siècle (La Découverte). 

Françoise Gollain, docteur en sociologie, chercheuse indépendante, enseignante 

associée à l'Open University (Royaume-Uni). 

a notamment publié : Une critique du travail entre écologie et socialisme (La Découverte). 

Yann Moulier Boutang, professeur de Sciences économiques à l'Université de 

Compiègne. 

a notamment publié : Le capitalisme cognitif (Amsterdam); Vers un nouveau monde économique 

(Descartes & cie). 

Franz Schandl, docteur en sciences historiques, journaliste indépendant, collaborateur 

de la revue allemande Krisis. 

a notamment publié : Die Grünen in Österreich (Promedia, Wien). 

Jean Zin, fondateur de la revue Ecorev. 

modérateur : Léon Wisznia, lecteur de sociologie. 

traduction de l’allemand : Gérard Briche, professeur de philosophie à l’ERSEP de 

Tourcoing. 

La question du travail et de ses métamorphoses est au cœur de la philosophie, de 

la sociologie et de « l'éco-politique » d'André Gorz. Son œuvre anticipe étonnamment 

la crise où nous sommes plongés, et décrit patiemment la matrice du naufrage 

matériel, intellectuel et moral qui s’accomplit sous nos yeux. La minutie de 

ses analyses, la radicalité de ses intuitions, la sincérité de ses hésitations dessinent 

un ensemble fécond et stimulant ouvrant en grand la question d'une sortie 

du capitalisme, ici et maintenant. 



11h ➔ 13h : Une musique en train de se faire 

(Seuil, Librairie du 21 ème siècle, 2009) 

en partenariat avec l’UFR de philosophie de l’Université Lille III. Cette rencontre est organisée à 

l’occasion de la présentation à l’Opéra de Lille, de Medea opéra de Pascal Dusapin et Sasha 

Waltz, les 28 et 29 novembre. 

Pascal Dusapin, compositeur, ancien élève d’Olivier Messiaen et de Iannis Xenakis. 

Il est l’auteur d’une œuvre musicale très importante (musique de chambre, 

musique symphonique, opéras). 

discutant : Bernard Sève, professeur d’esthétique et philosophie de l’art à l’Université 

Lille III. 

Pascal Dusapin est l’un des compositeurs actuellement les plus en vue. L’Opéra 

de Lille présente (28 et 29 novembre) son opéra Medea chorégraphié par Sasha 

Waltz. Dans Une musique en train de se faire, issu de son enseignement à la 

chaire de création artistique du Collège de France en 2006-2007, Pascal Dusapin 

propose une réflexion originale, par ses thèmes comme par sa forme, sur la création 

musicale. 


citéphilo2009 41

14h ➔ 20h30 : Alexander Kluge, 2. 

Une explication cinématographique avec l’histoire 

de l’Allemagne 


Écrivain et essayiste, disciple de Theodor W. Adorno, Kluge est, comme cinéaste, 

l’auteur d’une cinématographie importante qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui 

avec ses films pour la télévision (cycle Kluge 1). Il fut l'un des représentants majeurs 

du « nouveau cinéma allemand » dont on a salué le surgissement dans les 

années 1960-70 : il a alors réalisé des films décisifs quant à leur questionnement 

de l’Allemagne et de son histoire. Et dans un style qui lui est propre : « Maître de 

l’aphorisme, de la phrase ou de la séquence allusive faisant appel à la complicité 

d’un spectateur supérieur, Kluge poursuit ses investigations paradoxales, avec 

son système de collage, de juxtaposition d’éléments hétérogènes, à travers ses 

enquêteuses désincarnées » (Bernard Eisenchitz). On éclairera cette « explication 

cinématographique de Kluge avec l’histoire allemande » avec deux films du moment 

de la confrontation de l’État d’Allemagne fédérale avec la Fraction Armée 

Rouge, chacun associé à un court-métrage de 1961. 

• 14h – 14h15 : projection de : Brutalité dans la pierre, film d’Alexander Kluge 

(Brutalität in Stein – Allemagne fédérale, 11 minutes, noir et blanc, 1961). 

Un essai de lecture cinématographique de ce que le régime nazi, par ses 

réalisations architecturales, voulait inscrire dans la pierre des villes allemandes. 

• 14h15 – 16h15 : projection de : L’Allemagne en automne, film réalisé par 

Alexander Kluge, avec d’autres auteurs, notamment Volker Schlöndorff, Rainer 

Fassbinder, Heinrich Böll (Deutschland im Herbst – Allemagne fédérale, 1h59, 

couleur, 1978). 

Fiction et documentaire se croisent pour fixer un moment crucial de l’Allemagne 

fédérale. Automne 1977 : assassinat par la Fraction Armée Rouge (RAF) du patron 

des patrons allemands, Hans Martin Schleyer; raid allemand sur Mogadiscio 

qui libère les passagers d’un avion détourné pour exiger la libération des 

prisonniers du groupe Baader; mort de Baader et de ses camarades (suicide 

collectif ou meurtre?) à la prison de Stammheim. 

• 16h30 – 16h45 : projection de : Les Professeurs, film d’Alexander Kluge 

(Lehrer im Wandel – Allemagne fédérale, 11 minutes, noir et blanc, 1961). 

Une réflexion historique sur le rapport de la société et de l’État au système éducatif 

en Allemagne, et sur la marginalisation, dans ce pays, de quelques belles 

entreprises d’invention pédagogique. 

• 16h45 – 18h45 : projection de : La Patriote, film d’Alexander Kluge 

(Die Patriotin – Allemagne fédérale, 1h58, couleur, 1979). 

L’histoire de Gaby Teichert (jouée par Hannelore Hoger) qui, professeur d’histoire 

désemparée devant l’impossibilité d’enseigner l’histoire allemande, non 

seulement entreprend d’en fouiller, pelle à la main, les origines, mais rêve, dans 

une quête éperdue, de l’enrichir d’apports progressistes. 

• 18h45- 20h30 : analyse de la cinématographie d’Alexander Kluge, avec : 

Herbert Holl, maître de conférences, H.D.R. honoraire, C.E.R.C.I. (Centre de recherche 

sur les conflits d'interprétation), Université de Nantes. 

Dorothee Ulrich, directrice du Goethe Institut, Lille. 


42 

citéphilo2009

15h ➔ 17h : Vers quelle écologie allons-nous ? 

en partenariat avec les Semaines de la Solidarité Internationale, la commune de Bouvines. 

Jean Zin, chercheur indépendant, fondateur de la revue Ecorev. 

a notamment publié : L’écologie politique à l’ère de l’information (Éditions Ere); et a également 

publié « en ligne » : Petite phénoménologie de l’esprit illustrée. 

Françoise Gollain, docteur en sociologie, chercheuse indépendante, enseignante 

associée à l'Open University (Royaume-Uni). 

a notamment publié : Une critique du travail entre écologie et socialisme (La Découverte). 

modérateur : Léon Wisznia, lecteur de sociologie. 

De nouvelles questions s'imposent à nous dans une urgence inédite. Elles 

concernent le rapport que nous entretenons à la nature et le type de relations que 

nous pourrions développer en interaction avec elle. Quelles conceptions de la production, 

de la consommation et de la politique cela engage-t-il ? 

Espace Jean Noël - Mairie de Bouvines - M° 4 Cantons puis bus 315 arrêt Église de Bouvines 

citéphilo2009 43

Organisé par 

BP 123 - 59027 Lille Cedex 

Tél. : 03 20 55 66 34 

www.citephilo.org 

citephilo@wanadoo.fr 

MÉDIATHÈQUE 

JeanLévy 

Ville de Bouvines 

Médiathèque 

la corderie 

à Marcq 

Cituation & Ensemble • 03 21 71 53 33

citÃ©philo2009 - Risc - CNRS

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?