Convention sur les Zones Humides - Ramsar Convention on Wetlands

Le Bulletin de <strong>Ramsar</strong>
Numéro 32 • juin 2001
<strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>Zones</strong> <strong>Humides</strong>
Le traité intergouvernemental qui
constitue le cadre des activités au
plan national et de la coopération
internationale en faveur de la
conservation et de l’utilisation
rationnelle des zones humides.
<strong>Ramsar</strong>, Iran, 1971
Les zones humides:
un patrimoine culturel
Portrait de la <strong>Convention</strong>
juin 2001:
124 Parties contractantes
1072 sites <strong>sur</strong> la
Liste de <strong>Ramsar</strong>
81 748 609 hectares
LE patrimoine archéologique et culturel
de la planète est bien souvent
étroitement associé au patrimoine
naturel des zones humides. Les premières
grandes civilisations se sont développées le
long des grands fleuves et dans <strong>les</strong> zones
humides tributaires et, de nos jours, de
nombreuses populations dépendent encore
des ressources d’eau, des aliments et
autres produits des zones humides ainsi
que de leurs nombreuses fonctions vita<strong>les</strong>
pour le bien-être de l’humanité. Les zones
humides sont donc des «réservoirs» de
patrimoine culturel, lequel revêt différentes
formes: monuments construits et
objets fabriqués par l’homme, hauts lieux
d’importance religieuse et mythologique,
vestiges paléontologiques enfouis dans <strong>les</strong>
sédiments et la tourbe, pratiques traditionnel<strong>les</strong>
de gestion de l’eau et des terres
et «sens de l’appartenance» intangible que
ressentent de nombreuses personnes pour
ces sites sauvages et souvent mystérieux et
Le Comité permanent a accepté avec satisfaction l’invitation
généreuse de l’Espagne et a fixé <strong>les</strong> dates de la 8e Session de la
Conférence des Parties contractantes du 18 au 26 novembre
2002, à Valence. Environ 1200 représentants des Parties
contractantes, pays observateurs, organisations internationa<strong>les</strong>,
organisations non gouvernementa<strong>les</strong> et experts des zones
humides devraient être présents pour évaluer <strong>les</strong> progrès
accomplis par la <strong>Convention</strong>, établir <strong>les</strong> orientations pour l’avenir
et débattre des questions émergentes en matière de
conservation et d’utilisation durable des zones humides. Une
page Web a été ouverte pour rendre compte des progrès
(http://ramsar.org/ index_cop8.htm) et l’ordre du jour provisoire
ainsi que le programme sont disponib<strong>les</strong>. Le thème de la
Conférence, «Les zones humides: l’eau, la vie et la culture», met en
évidence l’aspect culturel des zones humides parmi <strong>les</strong>
nombreux sujets importants qui feront l’objet de débats.
Suite en page 3 ➲➲➲
<strong>les</strong> espèces qu’ils abritent.
Les zones humides sont très importantes
pour <strong>les</strong> espèces sauvages et pour
l’humanité. Pourtant, la détérioration et la
destruction de ces milieux se poursuit. La
<strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> est née, dans <strong>les</strong>
années 1960, de la nécessité urgente de
sauvegarder <strong>les</strong> habitats et <strong>les</strong> espèces des
zones humides qui dépendent de systèmes
aquatiques intérieurs, marins et côtiers. À
travers toute son histoire, la <strong>Convention</strong>
de <strong>Ramsar</strong> a mis en exergue la place de
l’homme dans <strong>les</strong> efforts de conservation:
ses moyens d’existence, son bien-être, ses
traditions et ses croyances, ses loisirs et
son travail – non seulement son bien-être
économique et social mais aussi son
«patrimoine culturel». De plus en plus, <strong>les</strong>
Parties constatent qu’il existe de nombreux
points communs entre la gestion
des zones humides du point de vue de la
diversité biologique et du point de vue du
patrimoine.
Suite en page 3 ➲➲➲
Prochaine session de la Conférence des Parties contractantes
La 8e Session de la COP est fixée à novembre 2002
Les zones humides, source d’eau, de nourriture, de développement économique, de diversité biologique, et d’avantages sociaux et naturels

Coopération internationale
2
Mémorandum de
coopération avec
The Nature Conservancy
L
ES
membres du Nature
Conservancy, organisme fondé en
1951, sont aujourd’hui un million.
Ils ont aidé à protéger plus de 4,4 millions
d’hectares d’habitats aux États-
Unis et près de 24,2 millions
d’hectares au Canada, en
Amérique latine, dans <strong>les</strong>
Caraïbes, en Asie et
dans le Pacifique. Le
Nature Conservancy
gère actuellement 1340
réserves, le plus grand réseau de
réserves naturel<strong>les</strong> privées au monde.
Son approche conciliante lui permet de
forger des partenariats avec <strong>les</strong> propriétaires,
<strong>les</strong> entreprises et <strong>les</strong> gouvernements.
Son engagement à travailler en
collaboration avec la population locale
garantit sa présence <strong>sur</strong> le terrain dans le
monde entier. Le Mémorandum de
coopération conclu le 26 septembre
2000 entre le Secrétaire général de
<strong>Ramsar</strong>, Delmar Blasco et Alexander F.
Watson, Vice-président de TNC pour la
conservation internationale, marque
une étape importante dans la tradition
<strong>Ramsar</strong> de coopération véritable avec
des organisations non gouvernementa<strong>les</strong>
de grande renommée, pour faire progresser,
dans la réalité, sa mission
d’utilisation rationnelle Le texte
est disponible à l’adresse: http://ramsar.org/key_natureconservancy_
moc.htm.
Accord avec la
Commission du Danube
L
E
8 novembre 2000, le Bureau
<strong>Ramsar</strong> a conclu un accord avec la
Commission internationale pour la
protection du Danube – dont le
Secrétariat permanent est basé à Vienne,
en Autriche –qui accorde un statut
d’observateur au Bureau à l’occasion de
ses réunions et délibérations. Citant la
concordance des principes et des objectifs,
l’Accord souligne un certain
nombre de domaines d’intérêt commun
à propos desquels la coopération pourrait
être mutuellement bénéfique. Le
texte se trouve à l’adresse: http://ramsar.org/key_
icpdr_moc.htm.
Mémorandum de
coopération avec la
<strong>Convention</strong> de Barcelone
L
ORS
de cérémonies présidées à
Nairobi, Kenya, le 11 février 2001,
par monsieur Klaus Töpfer,
Directeur exécutif du PNUE, le
Secrétaire général de <strong>Ramsar</strong>, Delmar
Blasco, a signé un Mémorandum de
coopération avec monsieur Lucien
Chabason, Coordonnateur du Plan
d’action méditerranéen du Secrétariat
de la <strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> la protection du
milieu marin et du littoral de la
Méditerranée (<strong>Convention</strong> de
Barcelone). Parmi <strong>les</strong> objectifs du nouvel
accord, on peut citer l’aide fournie
aux pays méditerranéens pour qu’ils
accordent une protection juridique aux
sites <strong>Ramsar</strong>; le renforcement de la
conservation et de la gestion intégrée
des zones humides méditerranéennes; la
complémentarité des outils et des
modu<strong>les</strong> techniques et l’établissement
de lignes directrices pour l’utilisation
durable des zones humides de la région.
Ces nouvel<strong>les</strong> actions renforceront la
participation du Secrétariat de la
<strong>Convention</strong> de Barcelone aux travaux
de MedWet/Com (<strong>Ramsar</strong>). Le texte est
disponible à l’adresse: http://ramsar.org/
key_barcelona_moc_f.htm.
Site Web conjoint pour
<strong>Ramsar</strong> et le Programme
MAB
P
AR
communiqué de presse diffusé
à l’occasion de la Journée mondiale
des zones humides 2001, le
Directeur général de l’UNESCO,
Koïchiro Matsuura, a annoncé le lancement
d’un nouveau site Web conjoint
dans le but de fournir des informations
précises <strong>sur</strong> <strong>les</strong> zones humides de la planète
qui sont à la fois des réserves de
biosphère sous l’égide du Programme de
l’UNESCO pour l’homme et la biosphère
(MAB) et des zones humides
d’importance internationale reconnues
par la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>. Le nouveau
site Web propose des textes brefs et
des liens vers des textes plus longs <strong>sur</strong>
chacun des 60 sites qui sont inscrits <strong>sur</strong>
<strong>les</strong> deux listes. Cette nouvelle initiative
est une émanation de la coopération
fructueuse entre <strong>Ramsar</strong> et le
Programme MAB qui préparent actuellement
un Plan de travail conjoint. Le
site Web conjoint <strong>Ramsar</strong>-MAB se trouve
à l’adresse: http://www.unesco.org/
mab/ramsarmab.htm.
La Society of Wetland
Scientists attribue <strong>les</strong>
Prix <strong>Ramsar</strong> pour 2001
E
N
décembre 2000, Eric Gilman,
Président du Comité international
de la SWS, a annoncé le nom des
lauréats du Programme de subvention
du cadre d’appui SWS à <strong>Ramsar</strong> qui
attribue quatre subventions annuel<strong>les</strong> de
USD 5000, financées conjointement
par la SWS et le Fish and Wildlife
Service des États-Unis. Ces subventions
sont accordées à des membres de la SWS
dans <strong>les</strong> pays en développement qui participent
à des travaux en vue d’appliquer
la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>. Les projets
lauréats pour 2001 sont ceux de Paul
Mafabi du Programme national de
l’Ouganda pour <strong>les</strong> zones humides;
Milan Valachovic de l’Institut de botanique
de l’Académie des sciences slovaques;
Sergio Gabriel Domber,
Gestionnaire du Parc national Laguna
Blanca, Argentine; et Edgar Gonza<strong>les</strong> de
l’Asociación Kechua Aymara para la
Conservación de la Naturaleza y el
Desarrollo Sostenible (ANDES) et
Indigenous People’s Biodiversity
Network (IPBN), une ONG basée au
Pérou conjointement avec Francesc
Giró, Directeur de Fundación Natura,
Espagne. On peut consulter de brèves
descriptions de ces projets à l’adresse:
http://ramsar.org/w.n.sws_grants2.
htm. ❏

➲➲➲ Les zones humides: un patrimoine culturel ... suite de la page 1
LA COP8, VALENCE, 2002
Dans le sillage de la 7e Session de la
Conférence des Parties contractantes
(Costa Rica, 1999) qui avait fait des
progrès concernant <strong>les</strong> différents aspects
du thème de la COP – «Les zones
humides et l’homme: un lien vital» - <strong>les</strong>
organes de la <strong>Convention</strong> ont accordé
une attention accrue au patrimoine culturel.
Une étude des fiches descriptives
des sites <strong>Ramsar</strong> a été faite pour rechercher
des informations <strong>sur</strong> <strong>les</strong> valeurs culturel<strong>les</strong>
des sites <strong>Ramsar</strong> et, en conséquence,
des lignes directrices relatives à
la gestion du patrimoine culturel dans le
contexte méditerranéen sont en train
d’être rédigées sous l’égide du Comité
MedWet. C’est donc à juste titre que le
Comité permanent a choisi pour thème
de la COP 8 (Valence, Espagne, 18 au
26 novembre 2002):
«Les zones humides:
l’eau, la vie et la culture»
et que l’une des
cinq séances techniques
de la COP sera
consacrée aux
«Aspects culturels des
zones humides
comme instruments
de leur conservation
et de leur utilisation durable».
JOURNÉE MONDIALE DES ZONES
HUMIDES 2002
➲➲➲ La 8e Session de la COP : novembre 2002 ...suite de la page 1
Cinq séances techniques sont prévues et en voie d’organisation, <strong>sur</strong> <strong>les</strong> thèmes suivants:
1) zones humides: principaux enjeux et nouvel<strong>les</strong> possibilités au 21e siècle; 2) inventaire
et évaluation des zones humides; 3) étapes pratiques d’application de la vision pour la
Liste <strong>Ramsar</strong> des zones humides d’importance internationale; 4) gérer <strong>les</strong> zones humides
pour l’utilisation durable: <strong>les</strong> enseignements et <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> perspectives; et 5) aspects
culturels des zones humides comme instruments de leur conservation et de
leur utilisation durable. Le troisième projet de Plan stratégique 2003-2008 qui, sous sa
forme définitive, sera adopté par la COP8, est disponible pour commentaire:
http://ramsar.org/key_strat_plan_2nd_draft_f.htm.
Afin que le personnel du Bureau ait suffisamment de temps pour analyser <strong>les</strong> rapports
nationaux des Parties dans une optique mondiale et régionale et pour préparer la
documentation qui sera distribuée bien avant la COP, la date limite de remise des
rapports nationaux a été fixée au 28 février 2002. Le Comité permanent demande que
<strong>les</strong> rapports soient soumis sous forme électronique. Le formulaire de Rapport national et
Instrument de planification nationale est disponible à l'adresse: http://ramsar.org/
cop8_nr_natl_rpt_intro_f.htm.
Dans la tradition <strong>Ramsar</strong>, afin d’aider <strong>les</strong> Parties à se préparer pour <strong>les</strong> débats, des
réunions régiona<strong>les</strong> et sous-régiona<strong>les</strong> ont lieu avant chaque session de la COP. Pour la
COP8, le Comité permanent propose un programme ambitieux de réunions sousrégiona<strong>les</strong>
en Afrique, en Asie et dans la région néotropicale ainsi qu’une réunion
paneuropéenne; des réunions régiona<strong>les</strong> pour l’Amérique du Nord et l’Océanie sont
également en préparation. Le Comité permanent souhaite que chacune de ces réunions
évalue la mise en œuvre de la <strong>Convention</strong> depuis la COP7, trouve un consensus <strong>sur</strong> <strong>les</strong>
aspects régionaux du projet de Plan stratégique 2003-2008, évalue l’expérience en
matière d’application des accords de coopération <strong>Ramsar</strong> avec d’autres instruments de
l’environnement et propose des améliorations aux contributions des régions à <strong>Ramsar</strong>.
Le Bureau a lancé un appel en vue de réunir près d’un million de francs suisses afin d’aider
à défrayer <strong>les</strong> coûts des réunions. Si vous êtes en me<strong>sur</strong>e de nous aider dans cet effort
d’appel de fonds, veuillez contacter le Bureau <strong>Ramsar</strong>. ❏
Pour renforcer ce processus, le thème
proposé, pour la 6e Journée mondiale
des zones humides, le 2 février 2002, est
le même que celui de la COP 8 «Les
zones humides: l’eau, la vie et la culture».
Les organismes gouvernementaux,
<strong>les</strong> organisations non gouvernementa<strong>les</strong>,
<strong>les</strong> gestionnaires de sites et <strong>les</strong>
citoyens sont invités à explorer <strong>les</strong>
aspects culturels, dans leur contexte
national et local, et à renforcer la sensibilisation
aux valeurs, non seulement
naturel<strong>les</strong> mais aussi culturel<strong>les</strong>, des
zones humides. Déjà, le Bureau <strong>Ramsar</strong>
et ses collaborateurs préparent du matériel
– affiches, dossiers d’information,
etc. – pour diffuser le message. Nous
vous donnerons d’autres informations à
me<strong>sur</strong>e que ce matériel sera prêt pour
être distribué, à partir d’octobre 2001.
(Le Bureau <strong>Ramsar</strong> souhaiterait recevoir
des témoignages <strong>sur</strong> <strong>les</strong> valeurs
culturel<strong>les</strong> de telle ou telle zone humide,
où que ce soit dans le monde, de
préférence avec de bonnes photographies.)
RAMSAR ET L’ARCHÉOLOGIE
Dans le même contexte, <strong>Ramsar</strong> a participé
à la deuxième Assemblée générale, à
Strasbourg, <strong>les</strong> 22 et 23 mars 2001, du
Europæ Archeologicæ Consilium
(Conseil archéologique européen) un
réseau de représentants d’organisations
et d’agences de gestion du patrimoine
culturel dont 21 pays d’Europe sont
actuellement membres. L’Assemblée
générale a présenté un nouvel ouvrage
important – The Heritage Management
of Wetlands in Europe, avec des chapitres
<strong>sur</strong> le rôle important que pourrait jouer
la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> pour l’étude
de l’archéologie et un avant-propos de
Nick Davidson, Secrétaire général
adjoint de <strong>Ramsar</strong> – et a adopté une
«stratégie pour la gestion du patrimoine
des zones humides» qui prône, entre
autres, un renforcement majeur de la
coopération entre <strong>les</strong> archéologues et la
<strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> zones humides en
vue de la réalisation d’objectifs communs.
(La stratégie se trouve <strong>sur</strong> le
site Web de <strong>Ramsar</strong>, http://
ramsar.org/mtg_eac_2001d.htm).
English Heritage, qui a financé la publication
de l’ouvrage, a également fourni
une assistance financière pour un numéro
spécial du journal Current
Archaeology (no 172, février 2001)
consacré à l’importance des zones
humides pour l’archéologie; <strong>les</strong> lecteurs
sont appelés à collaborer avec la
<strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> pour faire en
sorte que <strong>les</strong> intérêts culturels et archéologiques
soient inclus dans <strong>les</strong> plans de
gestion des zones humides. ❏
3

Les Parties de la <strong>Convention</strong>...
4
Nouvel<strong>les</strong> Parties
Moldova
La République de Moldova a déposé ses
instruments d’adhésion le 20 juin 2000
et la <strong>Convention</strong>, modifiée par le
Protocole de 1982, entrera en vigueur
pour la Moldova le 20 octobre 2000. La
122e Partie contractante a inscrit <strong>les</strong>
«Lacs de la basse Prut» (19 152 ha), dans
le sud-ouest du pays, comme premier site
<strong>Ramsar</strong>. La rivière dessine la frontière
ouest du site ainsi que la frontière nationale
avec la Roumanie et le site s’étend
jusqu’au confluent avec le Danube.
Composé de lacs d’eau douce permanents,
de rivières et d’étangs de pisciculture,
le site remplit le Critère 2 <strong>sur</strong> <strong>les</strong>
espèces vulnérab<strong>les</strong> et, <strong>sur</strong>tout, le Critère
3 <strong>sur</strong> la biodiversité. Les lacs Beleu et
Manta sont des écosystèmes uniques,
décrits comme <strong>les</strong> dernières plaines
d’inondation naturel<strong>les</strong> de la région du
bas Danube. Le système est important
pour la recharge de l’eau souterraine, la
maîtrise des crues et le piégeage des sédiments
et il entretient un nombre imposant
d’espèces rares et menacées de la
flore et de la faune. Il y a dans cette
région plusieurs biens du patrimoine, y
compris une partie du mur construit par
l'Empereur romain Trajan (vers 100
avant J.-C.).
Nouvel<strong>les</strong> des Parties :
Coopération transfrontière entre l’Autriche et la
République tchèque
Nigéria
Le 2 février 2001, la Réserve de biosphère de Trebon, la ville de Trebon
(République tchèque), la ville de Schrems (Autriche) et le WWF-Autriche
ont signé un traité de coopération pour établir et gérer le Centre <strong>Ramsar</strong>
de Schems et le Centre de visiteurs «Le paysage et l’homme» de Trebon.
Dans la zone frontière, il y a trois sites <strong>Ramsar</strong> et la rivière Lainsitz/Luznice
est l’épine dorsale d’un magnifique paysage de zones humides avec des
rivières qui serpentent, des bassins de pisciculture et des tourbières. Les
quatre partenaires à ce traité de coopération considèrent que la réalisation
des deux centres transfrontières est un grand projet, qui est à la fois
une contribution remarquable à cette région et un pas important vers le
développement de relations bilatéra<strong>les</strong> entre <strong>les</strong> deux pays. Pour d’autres
informations contactez: Michaela Bodner, WWF-Waldviertel, stuetzpunkt@waldviertel.wwf.at;
Mirek Hatie, CHKO Trebonsko,
chkot@trebon.cz.
Restauration des zones humides à Hortobágy, Hongrie
La Zám-puszta, qui couvre 2800 ha, est l’une des étendues de prairies
méridiona<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus précieuses du Parc national Hortobágy (80 000 ha),
Le 2 octobre 2000, le Nigéria a terminé
<strong>les</strong> formalités d’adhésion à la
<strong>Convention</strong>, modifiée par le Protocole
de Paris de 1982, qui est entrée en
vigueur pour ce pays le 2 février 2001. Le
premier site <strong>Ramsar</strong> de la nouvelle Partie
est le complexe du «Lac Nguru» (et chenal
de Marma) qui couvre 58 100 ha et
fait partie de la zone humide de l’Hadejia
Nguru, située dans le nord-est du pays.
Le nouveau site est une plaine d’inondation
sahélienne et un lac dont l’inscription
<strong>sur</strong> la Liste de <strong>Ramsar</strong> est justifiée
par le Critère de représentativité (il comprend
toute la diversité de la flore et de la
faune du Sahel et du Soudan), le Critère
<strong>sur</strong> <strong>les</strong> 20 000 oiseaux d’eau, pour trois
espèces au moins (Philomachus pugnax,
Anas querquedula et Dendrocygna viduata)
et le Critère <strong>sur</strong> <strong>les</strong> poissons (avec
environ 20 pour cent de la diversité des
poissons du bassin du lac Tchad et un
Tilapia qui serait endémique). En saison
des pluies, <strong>les</strong> crues jouent un rôle critique
dans la recharge des eaux souterraines
dont dépendent la ville de Nguru
et l’ensemble des établissements qui longent
le chenal et le lac. Environ 200 000
personnes dépendent du site, notamment
pour l’eau. L’herbe Typha envahissante,
qui prend le dessus dans <strong>les</strong> rizières
inondées et <strong>les</strong> champs de manioc,
bloque <strong>les</strong> bras de la rivière et met en
péril <strong>les</strong> pêcheries, est un problème
majeur.
Cuba
Le 12 avril 2001 Cuba a terminé <strong>les</strong> formalités
d’adhésion à la <strong>Convention</strong> <strong>sur</strong>
<strong>les</strong> zones humides, modifiée par le
Protocole de Paris en 1982. La
<strong>Convention</strong> entrera en vigueur pour
Cuba le 12 août 2001. La première zone
humide d’importance internationale inscrite
par la 124e Partie contractante est la
très vaste Cienaga de Zapata (452 000
ha) dans la province de Matanzas. Le site
est déjà Réserve de biosphère de
l’UNESCO et l’on y trouve un parc
national. La Cienaga de Zapata est la
plus grande zone humide des Antil<strong>les</strong> et
la mieux préservée. Elle est exceptionnelle
pour la diversité de ses espèces d’oiseaux,
en particulier d’oiseaux migrateurs
et pour ses espèces endémiques menacées.
Les riches ressources de ses rivières,
lacs, étangs et marais, forêts marécageuses,
étendues intertida<strong>les</strong>, ainsi que de
plusieurs types de zones humides artificiel<strong>les</strong>
ont une importance vitale pour <strong>les</strong>
communautés qui vivent à proximité –
dans le site, environ 19 communautés
comptant au total 10 000 habitants
vivent essentiellement de la forêt, du
tourisme et de la pêche. Le site a une
importance culturelle extraordinaire
pour le patrimoine cubain et antillais,
pour <strong>les</strong> sites archéologiques d’anciennes
communautés pré-agrico<strong>les</strong> qu’il
contient et pour <strong>les</strong> coutumes et traditions
de la population actuelle avec son
utilisation traditionnelle des ressources
naturel<strong>les</strong>. ❏
site <strong>Ramsar</strong> et Réserve de biosphère
de l’UNESCO qui est
également inscrit <strong>sur</strong> la Liste du
patrimoine mondial. Dans le
cadre d’un projet de restauration
à long terme pour
Hortobágy, des cérémonies ont
eu lieu le 6 septembre 2000 afin
de marquer la fin d’un important
projet de restauration dans
cette partie du site. Dans la
Zám-puszta, afin de restaurer
<strong>les</strong> habitats d’eaux libres perdus,
on a creusé un lac alcalin
aux berges nues qui non seulement
agrandira l’habitat et la
diversité des espèces du marais
mais restaurera et préservera
Hortobágy <strong>Ramsar</strong> site, Hongrie
un type de zone humide spécial
que l’on appelle «lac-pâturage». Le projet a été mené avec l’appui du
ministère néerlandais de l’Agriculture (Conservation de la nature et
pêche) et le ministère néerlandais des Affaires étrangères et organisé par
Wetlands International.
Photo: Tim Jones

Sainte-Lucie prête à créer un Comité national pour
<strong>les</strong> zones humides
Le Comité national <strong>Ramsar</strong> des États-Unis annonce le versement
de petites subventions
Conformément à la Recommandation 5.7 de <strong>Ramsar</strong>, Lyndon John, Chef
de recherche auprès du Département des forêts de Castries, Sainte-Lucie,
indique que le Secrétaire permanent a approuvé la formation d’un
Comité national pour <strong>les</strong> zones humides inauguré à l’occasion de la
Journée mondiale des zones humides, le 2 février 2001, en vue de préparer
l’adhésion à la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>.
St. Lucia <strong>sur</strong> la Liste du patrimoine mondial
Le Parc des zones humides de St. Lucia en Afrique du Sud vient d’être inscrit
<strong>sur</strong> la Liste des biens du patrimoine mondial. Il comprend quatre sites
<strong>Ramsar</strong> d’Afrique du Sud – St. Lucia System, Lake Sibaya, Turtle Beaches
and Coral Reefs of Tongaland et Kosi Bay System. Les autorités <strong>Ramsar</strong>
d’Afrique du Sud estiment que cette nouvelle reconnaissance de l’importance
du Système de St. Lucia sera très utile à leurs efforts de conservation.
Lois et politiques
L’Australie promulgue une législation pour <strong>les</strong>
sites <strong>Ramsar</strong> — En juillet 2000, le gouvernement
du Commonwealth d’Australie
a annoncé une législation qui fera date –
la Loi de conservation de la biodiversité
et de protection de l’environnement,
1999 – qui accorde un statut juridique
spécial aux zones humides d’importance
internationale et aux oiseaux migrateurs
déclarés d’«importance nationale pour
l’environnement» qui se voient accorder
une protection. La Loi précise <strong>les</strong> obligations
juridiques attachées à ces sites,
notamment des obligations de description
et de maintien des «caractéristiques
écologiques», la formulation et la mise
en œuvre de plans de conservation et la
promotion de l’utilisation rationnelle, la
préparation d’un plan de gestion et <strong>les</strong>
normes des études d’impact applicab<strong>les</strong>,
le cas échéant. La Loi consacre également
ce que l’on a appelé <strong>les</strong> «principes
de gestion <strong>Ramsar</strong> australiens» pour
donner des orientations <strong>sur</strong> le contenu
des plans de gestion des sites <strong>Ramsar</strong>. La
nouvelle Loi met aussi fortement l’accent
<strong>sur</strong> la gestion des menaces extérieures
aux sites de la Liste tel<strong>les</strong> que
cel<strong>les</strong> qui pourraient résulter de mauvaises
décisions concernant la gestion de
l’eau ailleurs dans le bassin versant ou
l’impact potentiel d’une espèce envahissante
<strong>sur</strong> le site. Des extraits sont disponib<strong>les</strong>
à l’adresse suivante: http://ramsar.org/
w.n.australia_legislation.htm.
Publication du Plan d’action national de la Chine
— Récemment, la Chine a publié
son Plan d’action national pour la
conservation des zones humides.
L’Administration forestière d’État
(AFE) en tant que correspondant pour
<strong>Ramsar</strong> en Chine a annoncé que le Plan
d’action, après consultation entre
17 ministères/commissions, a été
approuvé par le Conseil d’État et mis en
œuvre immédiatement. Le Directeur
adjoint de l’AFE, Monsieur Ma Fu, lorsqu’il
a annoncé la publication, a fait
remarquer que la Chine, pays qui compte
près de 66 millions d’hectares de
zones humides et qui se trouve au quatrième
rang mondial à cet égard, a beaucoup
de problèmes de gestion des zones
humides, en particulier en raison des
menaces graves qu’exercent <strong>les</strong> activités
anthropiques. Il a ajouté qu’à son avis, le
Plan d’action serait utile pour renforcer
la sensibilisation et <strong>les</strong> orientations du
Gouvernement.
Le Royaume-Uni lance ses politiques <strong>Ramsar</strong>
pour l’Angleterre, le pays de Gal<strong>les</strong> — Le 14
novembre 2000, le Royaume-Uni a
lancé une politique gouvernementale
dans le but d’accorder le niveau de protection
le plus élevé possible aux zones
humides anglaises inscrites <strong>sur</strong> la Liste
de <strong>Ramsar</strong>. Les nouvel<strong>les</strong> orientations
politiques <strong>sur</strong> la protection et la gestion
des sites anglais de <strong>Ramsar</strong> «renforcent
le message selon lequel la mise en valeur
de ces sites ne sera autorisée qu’en de
rares circonstances. Au cas où la mise en
valeur serait autorisée, <strong>les</strong> valeurs perdues
des zones humides devront être
remplacées par la restauration ou la création
de nouveaux habitats. Le gouvernement
attend aussi des entrepreneurs
qu’ils acceptent le coût des me<strong>sur</strong>es
compensatoires et en supportent la charge
dans le cadre du principe pollueurpayeur.»
La politique suppose que <strong>les</strong>
sites <strong>Ramsar</strong> se voient accorder le même
En janvier 2001, sept sites <strong>Ramsar</strong> des États-Unis – du Connecticut à la
Californie – ont reçu de petites subventions (en moyenne USD 1500),
dans le cadre de la première étape du Programme de petites subventions
du Comité national <strong>Ramsar</strong> des États-Unis, financé par le Comité avec des
fonds de contrepartie du Fish and Wildlife Service des États-Unis. Les propositions
se sont concentrées <strong>sur</strong> des projets novateurs d’éducation et
d’information, y compris des expositions, des kiosques, des panneaux de
signalisation, des excursions, des films, des brochures et des décorations
pour kayaks. Les subventions visent à contribuer à la gestion de sites
<strong>Ramsar</strong> des États-Unis mais aussi à sensibiliser <strong>les</strong> gestionnaires des zones
humides du pays aux principes de la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>. La Liste des
projets gagnants est disponible <strong>sur</strong> http://ramsar.org/w.n.usa_committee_grants1.htm..
❏
niveau de protection juridique que <strong>les</strong>
<strong>Zones</strong> de protection spéciale du pays
(ZPS) classées en vertu de la directive
Oiseaux de la CE et que <strong>les</strong> 148 <strong>Zones</strong>
de conservation spécia<strong>les</strong> candidates
(ZCS) en vertu de la directive Habitats
du réseau Natura 2000.
À l’occasion de la Journée mondiale
des zones humides 2001, l’Assemblée
nationale du pays de Gal<strong>les</strong> a publié sa
propre politique pour <strong>les</strong> sites <strong>Ramsar</strong>
du pays de Gal<strong>les</strong>, calquée <strong>sur</strong> celle de
l’Angleterre. Les deux nouvel<strong>les</strong> politiques
figurent <strong>sur</strong> le site Web de
<strong>Ramsar</strong>.
L’Ouganda lance son Plan stratégique — Le
Programme national pour <strong>les</strong> zones
humides et <strong>les</strong> hauts fonctionnaires du
gouvernement de l’Ouganda ont saisi
l’occasion de la «Semaine mondiale des
zones humides» du 29 janvier au 4
février 2001, pour organiser des activités
dans <strong>les</strong> zones humides de Kampala,
Entebbe et de la baie de Lutembe, y
compris une régate en canot, des feux
d’artifices et des expositions d’artisanat
mais <strong>sur</strong>tout pour lancer la stratégie du
secteur des zones humides 2001-2010.
Delmar Blasco, Secrétaire général de
<strong>Ramsar</strong>, s’est adressé aux personnes
assemblées à Kampala, en la présence du
ministre de l’Information, monsieur
Basoga Nsadhu et a félicité l’Ouganda
pour sa perspicacité et son rôle de chef
de file mondial en matière de planification
des zones humides et de financement.
Il a rendu hommage au gouvernement
des Pays-Bas et à l’UICN-Union
mondiale pour la nature pour l’appui
accordé aux efforts pionniers de
l’Ouganda. Le texte du discours de
Monsieur Blasco peut être consulté <strong>sur</strong>:
http://ramsar.org/speech_wwd2001_ug
anda1.htm. ❏
5

<strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> zones humides
Gouvernance internationale en matière d’environnement —
Quel avenir pour <strong>Ramsar</strong> ?
L
E
Bureau <strong>Ramsar</strong> participe activement
au processus lancé par le
PNUE concernant la gouvernance
internationale en matière d’environnement,
en application d’une décision
21/21 du Conseil d’administration du
PNUE prise en vue «d’établir un groupe
intergouvernemental de ministres
ou de leurs représentants à composition
non limitée, avec le Directeur exécutif
en tant que membre de droit, chargé
d’entreprendre une évaluation politique
complète des faib<strong>les</strong>ses institutionnel<strong>les</strong>
actuel<strong>les</strong> ainsi que des
besoins et options futurs pour renforcer
la gouvernance internationale en matière
d’environnement, y compris le
financement du PNUE, dans le but de
présenter un rapport contenant des
analyses et des options à la prochaine
réunion du Forum mondial ministériel
<strong>sur</strong> l’environnement». Les recommandations
qui seront issues de ce processus
devraient constituer un élément
important des délibérations du
Sommet mondial de 2002 <strong>sur</strong> le développement
durable.
La mise en œuvre des Accords multilatéraux
<strong>sur</strong> l’environnement (AME)
est une question clé qu’il conviendra
d’analyser dans le processus. À cette fin,
le PNUE a préparé un rapport <strong>sur</strong> <strong>les</strong>
AME avec la collaboration active des
secrétariats des AME, notamment le
Bureau <strong>Ramsar</strong>. Ce rapport (disponible
<strong>sur</strong> le site Web <strong>Ramsar</strong>: http://ramsar.org/key_unep_governance1.htm),
considéré comme un document qui
sera mis à jour en permanence, a été
remis à la réunion du Groupe ministériel
qui a eu lieu à New York en avril
2001, dans le cadre d’une réunion de la
Commission du développement
durable de l’ONU.
Outre la nécessité de créer des
synergies plus réel<strong>les</strong> entre <strong>les</strong> conventions
(comme <strong>Ramsar</strong> s’y emploie activement
depuis cinq ans avec un succès
mitigé), <strong>les</strong> questions centra<strong>les</strong> auxquel<strong>les</strong>
il convient de répondre, du
point de vue des AME, sont <strong>les</strong> suivantes:
que faut-il faire, éventuellement,
avec <strong>les</strong> 200 et quelques traités
<strong>sur</strong> l’environnement actuellement en
vigueur et comment combler <strong>les</strong>
lacunes qui subsistent, par exemple
dans le domaine des forêts et de l’eau?
Avons-nous besoin de tous ces traités
indépendants? Faut-il <strong>les</strong> regrouper
selon leurs thèmes (diversité biologique,
substances chimiques, etc.) ?
Y a-t-il des traités «secondaires» qui
devraient être absorbés dans <strong>les</strong> traités
«principaux»? Ces questions sont
importantes pour la <strong>Convention</strong> de
<strong>Ramsar</strong>. Le Bureau continuera de participer
à ce processus et souhaite bénéficier
de la participation des Parties
contractantes et des partenaires. ❏
6
Nouveaux
sites
Algérie
Lors de cérémonies organisées à Alger à
l’occasion de la Journée mondiale des
zones humides, le 2 février 2001,
l’Algérie a annoncé l’inscription de dix
nouvel<strong>les</strong> zones humides d’importance
internationale, ce qui porte le total de
sites inscrits par ce pays à 13. On y trouve
un assemblage impressionnant de
types de zones humides sous-représentés,
typiques des régions arides, y compris
des chotts (lacs salés), des oasis et des
gueltates, qui couvrent au total plus de
1,8 million d’hectares. Outre leur emplacement
géographique clé pour <strong>les</strong>
oiseaux d’eau migrateurs qui s’y reposent
au cours de leur voyage à travers le
Sahara, <strong>les</strong> sites comprennent des zones
humides rares, <strong>les</strong> gueltates, systèmes
hydrologiques artificiels souterrains, qui
constituent une adaptation ingénieuse
aux conditions arides hosti<strong>les</strong> d’un
milieu isolé et qui ont un intérêt culturel
unique dans l’organisation sociale ancestrale
de distribution de l’eau, appelée
«fouggara», que l’on trouve fréquemment
à l’ombre des vestiges de ksours du
14e siècle construits dans <strong>les</strong> oasis. La
Campagne du WWF pour <strong>les</strong> eaux
vivantes a aidé l’Algérie à préparer l’inscription
des nouveaux sites.
Chott Ech Chergui
Photo: Gouvernement algérien
Chott Ech Chergui (855 500 ha): le
deuxième chott de l’Afrique du Nord
par ses dimensions, une vaste dépression
fermée contenant des lacs et des étangs
permanents et saisonniers, salés, saumâtres
et d’eau douce ainsi que des
sources chaudes. De nombreuses espèces
de plantes menacées et vulnérab<strong>les</strong> y
sont présentes ainsi que deux espèces
vulnérab<strong>les</strong> d’Anatidae, au moins. Il
s’agit d’un site d’hivernage et de nidification
important pour plusieurs espèces
d’oiseaux d’eau migrateurs.
Chott Merrouane et Oued Khrouf
(337 700 ha): site caractérisé par des
étangs et des lacs salés qui sont permanents
grâce à l’apport d’eau de l’oued
Khrouf. Situé dans une région de steppe
aride, le site est d’importance internationale
pour <strong>les</strong> oiseaux migrateurs de passage
dont certains sont classés vulnérab<strong>les</strong>
par l’UICN ainsi que pour plusieurs
espèces de poissons indigènes.
Parmi <strong>les</strong> autres types de zones humides
présents, on trouve des sources/oasis
d’eau douce, des canaux d’irrigation, des
sites d’exploitation du sel et des canaux
de drainage.
Chott El Hodna (362 000 ha): fait partie
d’une série de chotts créés par <strong>les</strong>
eaux qui descendent de l’Atlas tellien au
nord et de l’Atlas saharien au sud, un
paysage typique de steppe maghrébine
couverte de végétation, avec des lacs, des

étangs et des marais saisonniers saumâtres
et salés et des sources d’eau
douce. Le site est important pour un
certain nombre d’espèces en danger, en
particulier des gazel<strong>les</strong>, des outardes et la
sarcelle marbrée. Il mérite son inscription
<strong>sur</strong> la Liste pour son importance en
tant qu’habitat d’espèces de poissons
indigènes. L’utilisation par l’homme
comprend le pastoralisme et l’exploitation
du sel et l’on trouve dans la région
des ruines romaines ainsi que d’autres
vestiges archéologiques.
Chott El Hodna
Complexe de zones humides de
la plaine de Guerbes-Sanhadja
(42 100 ha) : une vaste plaine côtière
entre <strong>les</strong> collines de Skikda et le massif
forestier de Chetaïbi, près de Cap de Fer,
comprenant le delta de l’oued El Kebir.
Parmi <strong>les</strong> dunes caractéristiques, on peut
trouver une multitude de dépressions et
de vallées formant des lacs et des
«garâas» (marais) de quelques hectares à
plusieurs dizaines d’hectares de superficie,
<strong>sur</strong> une plaine décrite comme un
«carrefour bioclimatique» comprenant
des caractéristiques subsahariennes et
européennes ainsi que méditerranéennes.
Photo: Gouvernement algérien
lée (1100 à 1400 m) au centre d’un plateau
saharien calcaire, caractérisée par
des cours d’eau, des lacs et des marais
intermittents, des sources d’eau douce et
des systèmes hydrologiques karstiques
souterrains. L’isolement du site a favorisé
des phénomènes d’évolution remarquab<strong>les</strong>,
en particulier pour des espèces
tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> lézards, <strong>les</strong> serpents et
quatre espèces de poissons qui ont pu
résister à la désertification de la région.
Les parois rocheuses de la montagne
portent, dans leurs peintures rupestres,
le témoignage de la présence des premiers
habitants humains du Sahara.
Marais de la Macta (44 500 ha) : un
complexe d’eaux libres, de marais et de
steppes plus ou moins humides qui se
trouve à environ 15 km d’Oran, alimenté
par trois oueds permanents. Le site
représente un type de zone humide rare
en Afrique du Nord pour la diversité des
habitats qu’il contient, en particulier <strong>les</strong>
«sansouires», marais salés qui rappellent
la Camargue, en France. On y trouve
une riche biodiversité, y compris une
grande variété de végétation halophile
ainsi que de nombreux invertébrés et
poisson
Marais de la Macta
Photo: Gouvernement algérien
Oasis de Ouled Saïd (25 400 ha) : une
zone humide artificielle rare, créée <strong>sur</strong>
<strong>les</strong> vestiges d’un oued «fossile»; avec le
temps, la diminution de l’eau dans
Système «fouggara», Oasis de Ouled Saïd
l’oued a nécessité la construction d’une
«fouggara», un système ingénieux de
captage et de distribution de l’eau souterraine.
L’eau, transportée dans des
canaux à ciel ouvert, dans la tradition de
l’organisation sociale ancestrale, est partagée
équitablement entre <strong>les</strong> jardins où
l’on cultive <strong>sur</strong>tout des palmiers ainsi
que quelques céréa<strong>les</strong> et fruits. Le site est
également important pour <strong>les</strong> oiseaux
migrateurs et comprend d’importants
vestiges archéologiques de l’architecture
originale arabo-musulmane des ksour
(forteresses) du 14e siècle.
Oasis de Tamantit et Sid Ahmed
Timmi (95 700 ha) : succession de plusieurs
oasis dont chacune est <strong>sur</strong>plombée
par un ancien ksar et son village qui
dominent une palmeraie. Les résidents
pratiquent la méthode traditionnelle de
distribution de l’eau pour l’irrigation
au moyen des «fouggaras», système
hydraulique artificiel qui serait originaire
de Perse et aurait été introduit au
Maghreb durant la conquête arabe, au
7e siècle.
Photo: Gouvernement algérien
La Vallée d’Iherir (6 500 ha) : Parc
national du Tassili, Bien du patrimoine
mondial de l’UNESCO: une haute val-
La Vallée d’Iherir
Photo: Gouvernement algérien
Les Gueltates d’Issakarassene
(35 100 ha) : Parc national. Une «guelta»
est un type de zone humide spécifique
des montagnes du Hoggar et du
Tassili, un bassin rocheux ou «cratère»
creusé dans le lit de la rivière.
Permanentes ou intermittentes, <strong>les</strong> gueltates
se trouvent souvent entre 1000 et
2000 m d’altitude et leur profondeur
peut varier entre 4 et 15 mètres. Les
gueltates permanentes jouent un rôle
très important dans la vie des Touareg de
la région et de leurs troupeaux et servent
de site étape pour <strong>les</strong> oiseaux migrateurs
qui traversent le Sahara.
Oasis de Tamantit et Sid Ahmed Timmi
Photo: Gouvernement algérien
7

Nouveaux sites...
8
Sebkha d’Oran (56 870 ha) : vaste
dépression endoréique d’origine tectonique
avec un lac salé saisonnier et des
étendues caractérisées par une végétation
halophile. Le site dépasse le seuil de
un pour cent pour <strong>les</strong> flamants roses et
<strong>les</strong> tadornes (Critère 6).
Argentine
Lagunas de Vilama (20/09/00,157 000
hectares), le 8e site <strong>Ramsar</strong> de
l’Argentine, comprend plus de dix
lagunes des hautes Andes qui occupent
des dépressions endoréiques dans la province
de Jujuy, à l’extrémité nord-ouest
du pays, à 4500 mètres au-dessus du
niveau de la mer. Ces lagunes offrent un
habitat à une avifaune aquatique très
riche, comprenant bon nombre d’espèces
endémiques et/ou en danger. Dans
<strong>les</strong> plaines entourant <strong>les</strong> lagunes, qui
portent localement le nom de
«Ciénegos», on trouve d’autres espèces
menacées tel<strong>les</strong> que la vigogne et le nandou
(l’autruche d’Amérique du Sud).
Les Ciénegos fournissent aussi des pâturages
aux troupeaux de Camélidés
domestiques (lamas, alpacas, vigognes,
etc.) et de moutons de la population
locale qui pratique traditionnellement la
transhumance. De nombreux sites
archéologiques attestent la présence de
populations humaines nombreuses
depuis 5000 ans. Aujourd’hui encore,
<strong>les</strong> lagunes ont une importance rituelle.
Australie
À l’occasion de la Journée mondiale des
zones humides, l’Australie a annoncé
l’inscription de trois nouvel<strong>les</strong> zones
humides d’importance internationale
ainsi que l’agrandissement de quatre
Photo: D. Peck
Les Fiches descriptives d'Australie
sites <strong>Ramsar</strong> en Australie-Occidentale.
Les trois sites, dont l’inscription a pris
effet le 5 janvier 2001, sont:
Becher Point Wetlands un bon
exemple de marécages arbustifs et de
marais saisonniers formés dans une série
étendue de dépressions interdunaires qui
ont résulté de l’avancement du littoral
depuis quelques millénaires. Il s’agit
d’un type de zone humide rare dans le
sud-ouest de l’Australie.
Le lac Gore (4 017 ha) : lac salé quasi
permanent qui fait partie d’un système
de lacs reliés <strong>les</strong> uns aux autres et de
marécages de dimensions diverses qui
sont inondés par intermittence. Le lac
Gore lui-même accueille <strong>les</strong> plus grandes
populations connues de pluvier à camail
Thinornis rubricollis (jusqu’au tiers de la
population mondiale). C’est un lieu de
mue important pour des milliers de
tadornes d’Australie Tadorna tadornoides
où l’on trouve aussi des milliers
d’échasses à tête blanche Cladorhynchus
leucocephalus (jusqu’à 10% de la population
mondiale).
Le Système Muir-Byenup (10 631 ha) :
comprend une suite de lacs partiellement
reliés entre eux et de marécages
aux dimensions, à la salinité, à la permanence
et au substrat variab<strong>les</strong>, dans un
bassin versant à drainage interne. Des
milliers de tadornes d’Australie utilisent
<strong>les</strong> eaux libres des lacs à l’époque de la
mue et ces lacs servent de refuge en cas
de sécheresse pour des dizaines de milliers
d’autres canards. Les marécages
dominés par le carex et <strong>les</strong> arbustes abritent
une importante population de
butors d’Australie Botaurus poiciloptilus
et trois types d’orchidées vulnérab<strong>les</strong> au
plan national.
Bangladesh
Tanguar Haor (Tanguar Haor
(10/07/00) : la zone humide d’eau
douce la plus importante du pays qui
s’étend <strong>sur</strong> 9500 ha dans la partie nordest
du Bangladesh. Elle se trouve dans la
plaine d’inondation du fleuve Surma, un
des affluents du Brahmapoutre. La
région contient certains des derniers vestiges
de forêts naturel<strong>les</strong> marécageuses et
elle est totalement inondée à l’époque de
la mousson à l’exception d’îlots artificiels
<strong>sur</strong> <strong>les</strong>quels des habitations sont
construites. Tanguar Haor sert d’habitat
à au moins 135 poissons et 208 espèces
d’oiseaux, y compris 92 espèces d’oiseaux
d’eau et 98 espèces d’oiseaux
migrateurs dont dix figurent au Livre
rouge de l’UICN et 22 sont inscrits aux
annexes de la CITES.
Bolivie
La Cuenca de Tajzara (13/06/00, 5 500
hectares) : est formée d’un ensemble de
lacs saisonniers, permanents ou semipermanents,
de cours d’eau de haute
altitude, de marais et de pâturages des
hautes Andes situés dans le bassin endoréique
de Tajzara, à 3700 mètres au-dessus
du niveau de la mer. Les deux lacs
permanents (350 et 800 ha) servent de
refuge à 40 espèces d’oiseaux indigènes
des systèmes aquatiques des hautes
Andes où l’on trouve environ 90% des
oiseaux d’eau des hautes Andes de
Bolivie. Près des lacs, plus de 30 sites
archéologiques ont été mis au jour: ils
contiennent des vestiges de civilisations
primitives de chasseurs-cueilleurs, de
constructions hydrauliques pré-Incas, de
peintures rupestres représentant des
oiseaux aquatiques et trois routes incas
qui mènent du bassin à la vallée.
Colombie
Laguna de la Cocha (08/01/01,
39 000 hectares) : elle se compose essentiellement
d’un lac volcanique et des
tourbières et forêts des plateaux andins
environnants et abrite une gamme diverse
d’espèces associées de la faune et de la
flore tel<strong>les</strong> que le tapir (Tapirus pinchaque)
en danger, le pudu du Nord
(Pudu mephistotels) quasi menacé et
l’ours à lunettes (Tremarctos ornatus) en
danger. Le site est également important
Laguna de la Cocha
du point de vue culturel car <strong>les</strong> groupes
autochtones de la région, qui le considèrent
comme sacré, l’utilisent pour des
cérémonies de purification et de fertilité;
il fut occupé par des communautés précolombiennes
et a, de ce fait, une valeur
archéologique considérable.
Photo: Cuidadsorpresa.com

Équateur
Isla Santay (31/10/00, 4 705 hectares): île
qui comprend des zones humides boisées
intertida<strong>les</strong>, y compris des marécages à
mangroves et qui se trouve dans le delta du
fleuve Guayas, près du périmètre urbain de
la ville de Guayaquil. Bien que la région ait
été profondément modifiée, elle sert de
refuge à de nombreuses espèces et, par son
emplacement dans l’écotone, conserve une
diversité biologique importante. Il y a, dans
l’île, 182 résidents qui pratiquent, de façon
durable, la pêche, l’agriculture traditionnelle
et l’élevage de bétail, mais le développement
urbain constitue une menace.
Mauritanie
Chat Tboul (10/11/00, 15 500 ha) : se
trouve le long de la côte atlantique, juste
au nord du site <strong>Ramsar</strong> du Parc national
du Diawling, près de l’ancienne embouchure
du fleuve Sénégal. Derrière un
cordon dunaire de 10 km de long, parfois
couvert de végétation de type sahélien,
le site comprend plusieurs types de
zones humides : lacs et étangs saumâtres
et salés, temporaires et permanents, eaux
estuariennes, étendues de sable et
vasières intertida<strong>les</strong> et zones humides
boisées, berges sableuses et marais intertidaux.
Mexique
Dzilam (reserva estatal)
Photo: Ecology secretariat, Yucatan
Dzilam (reserva estatal) (07/12/00, 61
707 ha) : Réserve marine et côtière
située dans le nord de la péninsule du
Yucatán, près du site <strong>Ramsar</strong> de Ría
Lagartos, Dzilam contient un système
hydrologique propre à cette région,
appelé «anillo de cenotes» (puits naturels
formés par l’impact d’une énorme
météorite). Le site comprend différents
habitats: zones marines du plateau
continental, herbiers marins, lagunes
intertida<strong>les</strong>, berges sableuses avec dunes,
jungle inondée, jungle basse et jungle
moyenne sèches. Dzilam est l’habitat de
plus de 20 000 oiseaux d’eau et d’espèces
diverses de poissons, de mollusques
et de crustacés à différents stades
de leur cycle de vie qui, dans certains
cas, ont une importance commerciale
élevée. Les valeurs culturel<strong>les</strong> du site, où
résidèrent des peup<strong>les</strong> de culture préhispanique,
sont extrêmement importantes.
République slovaque
Domica (02/02/01, 622 ha) : comprend
des zones humides sous la <strong>sur</strong>face du sol
(cours d’eau souterrains permanents,
lacs, zones humides à la faune souterraine
diverse) découvertes en 1926. Le site
fait partie du Système de grottes
Domica, République slovaque
Domica-Baradla de 25 km de long (un
projet de site <strong>Ramsar</strong> transfrontière) qui
est le plus grand système hydrologique
souterrain du plateau de karst que se
partagent la Slovaquie et la Hongrie,
dans le fonctionnement naturel duquel
il joue un rôle hydrologique, biologique
et écologique important. Le site est particulièrement
important pour un grand
nombre d’espèces endémiques et rares
de plantes et d’animaux, en particulier
des espèces aquatiques souterraines.
Le système de grottes a d’importantes
fonctions touristiques. On trouve aussi
dans <strong>les</strong> grottes d’importants vestiges
d’une occupation qui remonte au
Photo: Eduard Kladiva
Paléolithique et au Néolithique. Le site
est aussi une réserve de biosphère de
l’UNESCO, un bien du patrimoine
mondial et une zone importante pour
<strong>les</strong> oiseaux.
Royaume-Uni
Black Bog (28/07/00, 183 ha) : une des
deux plus grandes tourbières actives
intactes d’Irlande du Nord avec des
complexes d’étangs; un des meilleurs
exemp<strong>les</strong> de ce type d’habitat au
Royaume-Uni
Fairy Water Bogs (28/07/00, 224 ha) :
le site est considéré comme la concentration
la plus importante de tourbières
bombées de plaine en Irlande du Nord
dont la plupart sont relativement
intactes. Chacune des trois tourbières
comprend une structure en dôme classique
tandis que <strong>les</strong> monticu<strong>les</strong> et <strong>les</strong>
creux sont généralement bien développés
dans <strong>les</strong> trois cas avec d’importants
complexes d’étangs dans deux d’entre
el<strong>les</strong>. Les menaces possib<strong>les</strong> des effets de
l’exploitation ancienne de la tourbe,
d’un pâturage localisé et des incendies
sont pris en compte et font l’objet d’un
suivi.
Firth of Tay et Eden Estuary
(28/07/00, 6 923 ha) : complexe d’habitats
estuariens et côtiers dans l’est de l’Écosse.
Il comprend des vasières et des
langues de sable intertida<strong>les</strong>, vastes et
riches en invertébrés, créées par <strong>les</strong>
dépôts massifs de sédiments de la rivière
Tay. On trouve aussi de vastes zones de
roselières et de dunes de sable ainsi que
de petits marais salés.
Garry Bog (08/11/00, 155 ha) : une des
plus grandes tourbières bombées de plaine
d’Irlande du Nord. Le site présente
tout l’éventail de végétation caractéristique
et d’éléments structurels associés à
ce type de biotope: mares de tourbières
et complexes de monticu<strong>les</strong> couverts de
vastes tapis de bryophytes riches en
sphaignes. Le marécage qui entoure la
tourbière a été exploité pour la tourbe,
ce qui a créé une mosaïque de coupes
détrempées à différents niveaux, séparées
par des «bourrelets» élevés.
Inner Clyde Estuary (05/09/00,
1 826 ha): un long estuaire étroit, fortement
industrialisé, près de Glasgow <strong>sur</strong>
la côte ouest de l’Écosse, qui se compose
<strong>sur</strong>tout de vasières à marée avec un
9

Sites <strong>Ramsar</strong>...
Redshank (Tringa totanus)
littoral à la végétation côtière semi-naturelle
non gérée. Il y a aussi des marais
salés. En hiver, le site accueille des populations
d’importance internationale de
Tringa totanus. Dans la région, on pratique
la pêche sportive et la chasse, en
plus de la navigation.
Lee Valley (09/10/00, 448 hectares):
une série de réservoirs en remblai pour
l’approvisionnement en eau, de lagunes
d’assainissement et d’anciennes gravières,
qui s’étendent <strong>sur</strong> environ 24 km
de la vallée, de Ware, au sud, jusqu’à
Finsbury Park, à Londres. Ces masses
Photo: Birds of Britain
d’eau entretiennent des canards chipeaux
et des canards souchets hivernants
et plusieurs autres espèces d’oiseaux, en
effectifs d’importance nationale. Quatre
Sites d’intérêt scientifique spécial ont été
intégrés dans le site de Lee Valley dont
presque tous <strong>les</strong> secteurs sont soumis à
des plans de gestion qui ont la conservation
de la nature pour objet principal ou
exclusif.
Lewis Peatlands (22/12/00, 58 984 ha)
:une tourbière-couverture quasi ininterrompue
(une bonne partie de la ressource
mondiale totale), généreusement
parsemée de mares et d’étangs (lochans).
Au sud, la tourbière est plus morcelée et
présente des affleurements de roches de
gneiss lewisiens et de lochans, formant
Hébrides
un paysage typique dit «knock et
lochan» et englobant <strong>les</strong> plus grands
lochs d’eau douce, pauvres en matières
nutritives, du centre-sud de l’île de
Lewis dans <strong>les</strong> Hébrides extérieures.
Cette tourbière immense et relativement
peu perturbée entretient une faune et
une flore très diverses, en particulier
31% de la population mondiale du
bécasseau variable (Calidris alpina schinzii).
La zone bioclimatique boréale supérieure,
hyperocéanique et extrêmement
humide, est beaucoup plus dominante
que dans le reste de l’Écosse. Les activités
anthropiques comprennent l’élevage
extensif de moutons et de cerfs communs,
la chasse sportive et la pêche à
la ligne ainsi que des activités récréatives
à faible intensité tel<strong>les</strong> que l’utilisation
de V.T.T et autres véhicu<strong>les</strong> tout terrain.
Côte sud-est de Jersey, î<strong>les</strong> anglonormandes
(10/11/00, 3 210ha)
Bailliage de Jersey, dépendance de la
couronne britannique : une des régions
récifa<strong>les</strong> intertida<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus grandes
d’Europe, ce site, à 22 km des côtes de
France, comprend des habitats divers:
récifs, gros blocs rocheux, vasières,
10
Agrandissement de sites :
Australie
Les Marais de Macquarie (01/08/86) ont été agrandis de 583 ha
en mai 2000, dans le cadre d’un accord de gestion public/privé,
pour couvrir une superficie totale de 18 726 hectares. À l’occasion
de la Journée mondiale des zones humides 2001, l’Australie
a annoncé l’agrandissement de quatre sites <strong>Ramsar</strong> en Australie-
Occidentale, tous <strong>les</strong> quatre inscrits le 7 juin 1990: la plaine
d’inondation de Ord River, un vaste réseau de rivières, de cours
d’eau saisonniers, de vasières à marée et de zones humides de
plaine d’inondation, de 102 000 à 141 453 ha; le système Peel-
Yalgorup, un vaste système composé d’un estuaire peu profond
et de lacs salés, saumâtres et d’eau douce, de 21 000 à 26 530 ha;
le lac Toolibin, la dernière grande zone humide dominée par
Casuarina obesa avec essentiellement des arbres vivants, dans la
zone agricole intérieure de l’Australie du Sud-Ouest, de 437 à
493 ha; et le système Vasse-Wonnerup, vaste zone humide peu
profonde et enrichie de matières nutritives avec une salinité
extrêmement variable, de 740 à 1115 hectares.
Suisse
Le Rhône genevois – Vallons de l’Allondon et de La Laire
(09/11/90) ( aciennement: «Rade de Genève et Rhône en aval
de Genève») a été agrandi à l’occasion de la Journée mondiale
des zones humides 2001 de 1032 ha à 1929 hectares. Le site
comprend le port de Genève, le Rhône depuis le lac Léman en
direction du sud-ouest jusqu’à la frontière française et <strong>les</strong> vallées
adjacentes de l’Allondon et de la Laire.
Royaume-Uni
North Uist Machair et î<strong>les</strong> (22/07/99; 1560 hectares) dans <strong>les</strong>
Hébrides extérieures de l’Écosse a été agrandi avec effet au 3
novembre, avec l’intégration d’un Site d’intérêt scientifique spécial
pour couvrir une superficie totale de 4705 hectares. Le mot
«machair» fait référence à des zones d’herbage poussant <strong>sur</strong> le
sable, généralement en arrière du cordon de dunes littoral du
nord-ouest de l’Écosse.
Caithness Lochs, Écosse: inscrit avec 241 hectares à l’occasion
de la Journée mondiale des zones humides 1998, le site
compte désormais 1378 hectares. Il s’agit d’un groupe de six
lochs et une tourbière à l’extrême nord de l’Écosse. Les lochs
sont de types divers, oligotrophes à eutrophes, et présentent une
végétation aquatique et de zone humide très diverse, avec des
communautés submergées, flottantes et des communautés margina<strong>les</strong>,
de fagnes et de marécages riches en espèces. ❏

plages de sable et de galets découvertes à
marée basse avec des lagunes à marée
peu profondes, des zostères et beaucoup
de récifs isolés. La marée de l’équinoxe
de printemps, d’une amplitude de 12
mètres maximum, expose 17,5m2 de
plate-forme rocheuse sculptée par <strong>les</strong>
vagues, de vastes étendues de récifs et un
système complexe de ravines à substrat
mou. La flore et la faune se caractérisent
par plusieurs espèces à la limite de leur
aire de répartition septentrionale et
méridionale.
South West London Waterbodies
(09/10/00, 828 ha) : le site comprend
plusieurs réservoirs et d’anciennes gravières
de la vallée de la Tamise, à proximité
de l’aéroport d’Heathrow, entre
Windsor et Hampton Court. Il accueille
des canards chipeaux Anas strepera et des
canards souchets Anas clypeata, en effectifs
d’importance internationale.
Slieve Beagh (28/07/00,1 885 ha),
Irlande du Nord : vaste tourbière-couverture
relativement intacte et l’un des
meilleurs exemp<strong>les</strong> de ce type d’habitat
au Royaume-Uni. Il contient aussi des
exemp<strong>les</strong> d’importance nationale de
fagnes alcalines et de transition ainsi que
des lacs oligotrophes et mésotrophes. ❏
Slieve Beagh, Irlande du Nord
Photo:Ann Harney, Jim Lyttle
Registre de Montreux :
Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a demandé que le site
<strong>Ramsar</strong> Ouse Washes soit inclus au Registre de
Montreux des sites dont <strong>les</strong> caractéristiques
écologiques ont connu, connaissent ou
pourraient connaître des changements. Ouse
Washes est une longue prairie étroite de 2469
ha saisonnièrement inondée, qui se trouve
dans le nord de l’Angleterre. Inscrite en janvier
1976, elle stocke <strong>les</strong> eaux de crue de deux
rivières canalisées. La «nature du
changement» serait un déclin dans le nombre
d’oiseaux d’eau nicheurs, des changements
dans <strong>les</strong> communautés végéta<strong>les</strong> et une
baisse de la qualité de l’eau. Des efforts sont
actuellement déployés pour tenter de
remédier à la situation. L’inscription du site au
Registre de Montreux est effective depuis la
réception de la demande du Royaume-Uni par
le Bureau, le 31 octobre 2000.
<strong>Ramsar</strong> et le Sommet mondial <strong>sur</strong>
le développement durable
T
HE
Le Sommet mondial <strong>sur</strong> le
développement durable aura lieu à
Johannesburg, Afrique du Sud, du
2 au 11 septembre 2002. Il devrait examiner
la mise en œuvre d’Action 21
depuis la Conférence de Rio, il y a dix
ans, et adopter des me<strong>sur</strong>es concrètes
pour faire avancer le développement
durable à l’échelle de la planète.
Le Bureau <strong>Ramsar</strong> participe activement
au processus du Sommet et a
publié un document d’une centaine de
pages intitulé Action 21 et la
<strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> activités
de la <strong>Convention</strong> relatives à Action 21.
Il s’agit de faire en sorte que, contrairement
à ce qui s’est passé à Rio en 1992,
le rôle important que joue la
<strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> soit reconnu,
ainsi que <strong>les</strong> rô<strong>les</strong> qu’elle pourrait jouer
vis-à-vis du développement durable. Le
document <strong>Ramsar</strong> a été soumis en
février 2001 au Département des affaires
économiques et socia<strong>les</strong> de l’ONU
comme contribution à la préparation
des documents du Sommet. Il a également
été distribué, dans <strong>les</strong> trois langues
officiel<strong>les</strong>, à toutes <strong>les</strong> Parties contractantes
à la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> et
peut être consulté <strong>sur</strong> le site Web de
<strong>Ramsar</strong> (http://ramsar.org/key_agenda21_f1.htm;
des exemplaires imprimés
sont à disposition auprès du Bureau
<strong>Ramsar</strong>).
Le Bureau <strong>Ramsar</strong> a également
assisté à la première réunion de la
Commission du développement durable
(ONU), qui joue le rôle de Comité préparatoire
pour le Sommet, et a obtenu le
statut d’observateur au processus du
Sommet qui comprendra trois autres
réunions préparatoires, en janvier, mars
et mai 2002 ainsi que le Sommet luimême,
en septembre 2002.
Le Bureau était représenté à un atelier
de la Coalition européenne Rio+10
qui a eu lieu à Bruxel<strong>les</strong> <strong>les</strong> 10 et 11 mai
2001. Inaugurée par Klaus Töpfer du
PNUE, en présence de la Commission
européenne et des principaux réseaux
Algérie
Le gouvernement de l’Algérie vient de
terminer <strong>les</strong> formalités d’inscription de l’oasis
d’Ouled Said (25 400 hectares) au Registre de
Montreux à dater du 14 juin 2001. La
principale menace provient de l’érosion
éolienne qui provoque l’intrusion de sable
dans le site. Parmi <strong>les</strong> me<strong>sur</strong>es proposées pour
remédier à la situation, il est prévu de recourir
à un système ancestral appelé « touiza » dans
le cadre duquel chaque membre de la communauté
locale apporte une contribution en
nature (c’est-à-dire <strong>sur</strong>tout sous forme de
main d’œuvre). La <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>
étudiera la possibilité d’utiliser cette méthode
dans d’autres zones humides présentant un
contexte social semblable. ❏
d’ONG européennes de l’environnement
et du développement, la réunion a
décidé que la Coalition Rio+10 et le
Bureau <strong>Ramsar</strong> doivent envisager la possibilité
d’entreprendre un projet pilote
intitulé «<strong>Ramsar</strong> et l’éradication de la
pauvreté» pour démontrer comment des
accords multilatéraux de l’environnement
peuvent contribuer directement à
l’atténuation de la pauvreté. ❏
11

12
Informations <strong>Ramsar</strong>…
Matériaux d’appui
Exposition
d’affiches <strong>Ramsar</strong>
VERS le deuxième semestre de 2000,
le Bureau <strong>Ramsar</strong> a inauguré une
nouvelle exposition itinérante
<strong>Ramsar</strong> dont le but est d’aider la
<strong>Convention</strong> à communiquer le message
d’utilisation rationnelle des zones
humides à l’occasion de grandes
réunions. L’exposition comprend des
photos exceptionnel<strong>les</strong> et des textes
brefs, montés <strong>sur</strong> huit panneaux de plus
de deux mètres de haut mais qui peuvent
être démontés et emballés dans deux
grandes valises pour le transport. (On
peut en prendre connaissance à l’adresse
(http://ramsar.org/w.n.ramsar_exhibit.h
tm). En raison de son coût, l’exposition
ne peut pas être louée à tous ceux qui
souhaitent faire progresser la cause de
<strong>Ramsar</strong> de sorte qu’à l’occasion de la
Journée mondiale des zones humides, le
Bureau a proposé un ensemble correspondant
de huit affiches qui reproduit
l’exposition de manière relativement peu
coûteuse. L’ensemble d’affiches
(http://ramsar.org/wwd2001_poster_ex
hibit_launch.htm) est à la disposition
des agences et organisations qui pourront
la présenter de manière qu’elle soit
vue par un large public. Les deux produits
ont été conçus par Saatchi &
Saatchi Suisse et financés par le projet
Évian/Danone.
Site Web pour
l’information
DANS la Résolution VII.9 (COP7,
1999), <strong>les</strong> Parties contractantes ont
adopté un ambitieux «Programme
d’information 1999-2002: actions en vue
de promouvoir la communication, l’éducation
et la sensibilisation du public
(CESP) en appui à la mise en œuvre de la
<strong>Convention</strong>». Le Programme engage <strong>les</strong>
CESP
Parties à entreprendre un certain nombre
d’activités, y compris à mettre au point
des plans d’action CESP nationaux, à
nommer des correspondants nationaux,
gouvernementaux et non gouvernementaux,
qui formeront un réseau CESP
<strong>Ramsar</strong> et à échanger des avis et du matériel.
Le rôle du Bureau est essentiellement
de faciliter <strong>les</strong> échanges d’expertise et de
produits phares et à cet effet, le Bureau a
lancé récemment un «mini-site Web» qui
contient des orientations <strong>sur</strong> l’étude des
besoins de CESP et <strong>les</strong> plans d’action en
la matière avec des exemp<strong>les</strong>; des informations
concernant <strong>les</strong> correspondants
nationaux de CESP; des liens Internet
vers des centres d’éducation aux zones
humides et du matériel de référence
CESP-zones humides dans le monde
entier; ainsi que des groupes de discussion
par courriel (en anglais, français et
espagnol) pour tous ceux qui s’intéressent
aux questions de CESP-zones humides.
L’adresse du mini-site est la suivante:
http://ramsar.org/outreach_index.htm.
Affiche du 30e
anniversaire
À
l’occasion du 30e anniversaire, une
nouvelle affiche a été conçue pour
mettre en valeur <strong>les</strong> travaux de la
<strong>Convention</strong> visant à remédier aux pires
effets de la perte constante de valeurs et
de fonctions des zones humides dans le
monde entier. On peut se procurer l’affiche
en quantité raisonnable, en anglais,
français ou espagnol, auprès du Bureau
<strong>Ramsar</strong>.
«Valeurs et
fonctions des
zones humides»
également à l’occasion de la
JMZ 2001 que le Bureau a préparé
un dossier d’information en
C’EST
anglais, français et espagnol composé de
dix fiches bicolores qui reprennent <strong>les</strong>
idées de base concernant <strong>les</strong> valeurs et
fonctions des zones humides. Dans la
me<strong>sur</strong>e du possible, el<strong>les</strong> indiquent des
valeurs monétaires pour aider à démontrer
l’importance des zones humides du
point de vue économique. Les thèmes
sont <strong>les</strong> suivants: maîtrise des crues,
recharge des eaux souterraines, stabilisation
du littoral et protection contre <strong>les</strong>
tempêtes, rétention et exportation de
sédiments et de nutriments, atténuation
des changements climatiques, épuration
de l’eau, réservoirs de biodiversité, produits
des zones humides, loisirs/tourisme
et valeur culturelle. Le dossier information,
sous forme imprimée, est à demander
au Bureau; il peut aussi être téléchargé
du site Web de <strong>Ramsar</strong> (http://ramsar.org/values_intro_f.htm).
❏

Initiative bassins hydrographiques
L’
Initiative bassins hydrographiques
pour intégrer la biodiversité, <strong>les</strong>
zones humides et la gestion des
bassins hydrographiques (RBI) est une
initiative conjointe du Bureau <strong>Ramsar</strong> et
du Secrétariat de la <strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> la
diversité biologique (CDB) dans le cadre
du 2e Plan de travail conjoint
CDB/<strong>Ramsar</strong>. Le but est d’aider <strong>les</strong>
Parties aux deux <strong>Convention</strong>s à mettre
en œuvre <strong>les</strong> Lignes directrices pour l’intégration
de la conservation et de l’utilisation
rationnel<strong>les</strong> des zones humides dans la
gestion des bassins hydrographiques de
<strong>Ramsar</strong> (Résolution VII.18) et le programme
de travail de la CDB <strong>sur</strong> la biodiversité
des eaux intérieures.
Le RBI aide à établir un réseau
mondial d’échange d’information et
d’activités et de projet d’appui démontrant
<strong>les</strong> principes et pratiques de la gestion
intégrée des ressources d’eau, y
compris l’utilisation durable et la conservation
des zones humides et de la biodiversité.
Il prépare des liens avec différentes
organisations partenaires et présentera
<strong>les</strong> bonnes pratiques et <strong>les</strong> enseignements
tirés des projets et programmes
de gestion des bassins hydrographiques
dans le monde entier. Le RBI
est mis au point au nom des deux
<strong>Convention</strong>s par le Global Environment
Centre, Malaisie.
Pour faire progresser la mise au
point de cette initiative importante, le
RBI a récemment reçu une subvention
du Fonds de développement des projets
FEM-PNUD. Les travaux ont commencé
grâce à ce financement et la première
étape, une «étude des besoins des pays»
est en cours au moyen d’une brève
enquête <strong>sur</strong> l’opinion des Autorités
administratives <strong>Ramsar</strong> et des correspondants
de la CDB, qui sera suivie par une
enquête semblable auprès d’autres organisations
et projets divers qui ont exprimé
leur intérêt. ❏
Autres nouvel<strong>les</strong>...
L’UICN nomme
un nouveau
Directeur général
L’UICN – Union
mondiale pour la
nature qui rassemble
79 États, 112 organismes
publics, 735
ONG, 35 affiliés et
quelque 10 000 scientifiques
et experts de
181 pays en un partenariat
mondial
unique et son siège, à M. Achim Steiner
Gland, Suisse, sont
<strong>les</strong> hôtes du Bureau
<strong>Ramsar</strong>. Le 1er mars 2001, l’UICN a
annoncé la nomination de son nouveau
Directeur général, monsieur Achim
Steiner, bien connu pour son rôle
exceptionnel à la tête du Secrétariat
général de la Commission mondiale <strong>sur</strong>
<strong>les</strong> barrages (CMB). Le communiqué
de presse de l’UICN peut être consulté
<strong>sur</strong>: http://ramsar.org/w.n.iucn_
newdg.htm. ❏
Évaluation des écosystèmes en
début de millénaire
L’
Évaluation des écosystèmes en
début de millénaire (EM) est un
processus mondial ambitieux qui
aura lieu dans <strong>les</strong> quatre prochaines
années en appui à la <strong>Convention</strong> de
<strong>Ramsar</strong>, à la <strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> la diversité
biologique et à la <strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> la lutte
contre la désertification. L’Évaluation est
conçue de manière à renforcer la capacité
de gérer durablement <strong>les</strong> écosystèmes
pour le bien-être de l’humanité.
L’Évaluation étudiera <strong>les</strong> biens et services
fournis par <strong>les</strong> écosystèmes et <strong>les</strong> tendances,
préparera des scénarios pour <strong>les</strong>
tendances futures des écosystèmes et leur
état et fournira différentes solutions
pour aider <strong>les</strong> décideurs, à tous <strong>les</strong>
niveaux, à gérer <strong>les</strong> écosystèmes. Mais
<strong>sur</strong>tout, l’EM préparera des méthodes
d’évaluation «sous-mondiale» qui seront
démontrées aux niveaux local, national
et régional.
L’EM a tenu son premier atelier
technique de conception aux Pays-Bas,
vers la mi-avril 2001, en présence de près
de 100 experts des sciences naturel<strong>les</strong> et
socia<strong>les</strong> afin de concevoir <strong>les</strong> travaux des
quatre groupes de travail: état des écosystèmes,
scénarios <strong>sur</strong> <strong>les</strong> écosystèmes,
options et évaluations sous-mondia<strong>les</strong>.
La <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> a participé à
l’Atelier en tant qu’utilisateur clé, en la
personne de Nick Davidson (Secrétaire
général adjoint) et de Max Finlayson
(membre du GEST). Le GEST sera invité
à fournir une contribution au projet
technique de conception de l’EM en
préparation du deuxième Atelier technique
de conception qui aura lieu en
octobre 2001. Pour d’autres informations
<strong>sur</strong> l’Évaluation du millénaire, voir
http://www.ma-secretariat.org/. ❏
Le Comité des
Pays-Bas pour l’UICN
annonce un
programme d’aide
EN janvier 2001, le Comité des
Pays-Bas pour l’UICN a annoncé
un nouveau Programme de
petites subventions pour <strong>les</strong> zones
humides afin de soutenir financièrement
des projets (jusqu’à USD 75 000 chacun)
de conservation et d’utilisation
rationnelle des zones humides exécutés
par de petites ONG dans 26 pays
d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique
latine et du Moyen-Orient. Les conditions
et la liste des pays éligib<strong>les</strong> figurent
<strong>sur</strong> le site Web du Comité des Pays-Bas
pour l’UICN, http://www.wetlands.nl,
et <strong>les</strong> formulaires d’inscription sont
à demander à Esther Blom
(esther.blom@nciucn.nl). ❏
13

14
Réunions...
Réunions
LA25e Réunion du Comité permanent de
<strong>Ramsar</strong> a eu lieu du 23 au 27
octobre 2000 en présence de
quelque 90 représentants des Parties
membres du Comité, des Parties observatrices,
des Organisations internationa<strong>les</strong>
partenaires et d’autres observateurs
(États et ONG), du personnel du
Bureau et d’interprètes. Le Comité a
approuvé la coopération du Bureau avec
la CDB ainsi qu’avec d’autres conventions
et institutions et a encouragé le
développement de nouveaux efforts tels
que l’Initiative bassins hydrographiques,
Secrétaire général Delmar Blasco, Comité
permanent 25
le Centre d’échange <strong>sur</strong> la gestion participative
et le Service <strong>Ramsar</strong> de formation
et de consultation pour <strong>les</strong> zones
humides. Les membres ont donné leur
avis <strong>sur</strong> plusieurs questions institutionnel<strong>les</strong>
clés tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> rapports des
Parties <strong>sur</strong> <strong>les</strong> changements dans <strong>les</strong>
caractéristiques écologiques, <strong>les</strong> questions
juridiques concernant la diminution
éventuelle de la superficie des sites
et la mise en œuvre de plusieurs résolutions
de la COP7. En outre, le Comité a
approuvé <strong>les</strong> comptes du Bureau pour
1999-2000 ainsi que son Plan de travail
et son budget pour 2001, reconduit le
projet de Plan stratégique pour 2003-
2008, décidé de l’emplacement intérimaire
des fonctions de coordination
MedWet et approuvé une partie des propositions
de projets pour le Fonds de
petites subventions. La 26e réunion du
Comité aura lieu à Gland du 3 au 7
décembre 2001.
Photo: Alexandre Belokurov
Deux ateliers <strong>sur</strong> <strong>les</strong> zones humides ont eu lieu à
Odessa, Ukraine, à la fin de septembre
2000. Le premier, consacré à «La conservation,
la restauration et l’utilisation
rationnelle des zones humides et des ressources
des zones humides le long du littoral
de la mer Noire» était organisé par
Wetlands International avec l’appui des
Pays-Bas. Le deuxième <strong>sur</strong> «La gestion
de l’eau et des ressources naturel<strong>les</strong>»
organisé par le Bureau de Wetlands
International pour la mer Noire, était la
dernière réunion du Programme <strong>sur</strong> le
jumelage technique entre <strong>les</strong> sites
<strong>Ramsar</strong> des delta de mers fermées, un
projet MedWet mené en coopération
avec Eurosite et avec l’appui financier de
l’Initiative Évian-<strong>Ramsar</strong> du Groupe
Danone et le Fonds mondial pour l’environnement-France
(FFEM). Un bref
rapport peut être consulté <strong>sur</strong>:
http://ramsar.org/mtg_odesa1. htm.
Trois ateliers pilotes terminés. En application
de la décision V/6, la <strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> la
diversité biologique, la Commission
UICN de la gestion des écosystèmes
(CGE), le Programme MAB de
l’UNESCO et la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>
<strong>sur</strong> <strong>les</strong> zones humides ont contribué à la
tenue de la réunion de trois ateliers sousrégionaux
<strong>sur</strong> le thème: «Approche par
écosystèmes dans le cadre de la CDB, du
concept à l’action». Le premier a eu lieu
à Victoria Falls, Zimbabwe, du 17 au 20
juillet 2000, le second à Villa de Leyva,
Colombie, du 17 au 20 septembre 2000
et le troisième en Malaisie, en octobre
2000. Les ateliers bénéficiaient également
de l’appui de l’Union européenne,
du Royaume-Uni, du WWF-
International, du Royal Holloway
Institute et des gouvernements de trois
pays hôtes. La poursuite du Programme
d’ateliers pilotes est en discussion.
Atelier <strong>sur</strong> l’inventaire en Ouganda. L’Atelier de
formation à l’inventaire des zones
humides, organisé par le Bureau <strong>Ramsar</strong>
et le Bureau régional de l’UICN pour
l’Afrique de l’Est, à Kampala, Ouganda,
du 6 au 9 décembre 2000, avec l’appui
de la subvention pour l’Afrique accordée
à <strong>Ramsar</strong> par la Suisse a fait intervenir
des participants d’Éthiopie, du Ghana,
du Kenya, du Nigéria, de Tanzanie, de
l’Ouganda et du Zimbabwe. Le but était
de définir <strong>les</strong> besoins en matière d’inventaire
des zones humides du point de
vue de l’utilisation rationnelle des zones
humides aux niveaux national et local;
d’examiner <strong>les</strong> choix de types d’inventaire
pour obtenir l’information nécessaire
dans le meilleur rapport coût/efficacité;
de discuter de différentes méthodes et
approches d’inventaire des zones
humides et du minimum d’informations
nécessaire; et de profiter de l’expérience
pratique de l’Ouganda et d’autres pays
qui ont déjà entamé un travail d’inventaire.
Symposium international <strong>sur</strong> <strong>les</strong> récifs coralliens.
Gilberto Cintron, du Fish and Wildlife
Service des États-Unis et correspondant
du GEST <strong>Ramsar</strong> pour <strong>les</strong> États-Unis,
représentait la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>
au 9e Symposium international <strong>sur</strong> <strong>les</strong>
récifs coralliens à Bali, Indonésie, en
octobre 2000, ainsi qu’aux réunions de
coordination associées de l’ICRI auxquel<strong>les</strong>
plus de 1500 scientifiques et gestionnaires
ont participé; il a présenté un
document <strong>sur</strong> le rôle que la communauté
scientifique et technique peut jouer
dans l’élaboration et la mise en œuvre
d’accords multilatéraux <strong>sur</strong> l’environnement
(en utilisant l’exemple de <strong>Ramsar</strong>)
devant le mini-symposium <strong>sur</strong> la science
et la politique. Son rapport complet se
trouve à l’adresse: http://ramsar.org/
mtg_icrs9.htm.
Une conférence des États arabes <strong>sur</strong> l’information
a été organisée par Wetlands
International à Bahreïn, <strong>les</strong> 16 et 17 janvier
2001, simultanément avec la préparation
d’une demande de financement
adressée au FEM pour le projet de «Voies
de migration Afrique-Eurasie» dans le but
de déterminer <strong>les</strong> me<strong>sur</strong>es nécessaires
pour mettre en œuvre la <strong>Convention</strong> de
<strong>Ramsar</strong> ainsi que l’Accord <strong>sur</strong> <strong>les</strong> oiseaux
d’Afrique et d’Eurasie de la CMS,
concernant l’ensemble de la voie de
migration qui va de l’Arctique à l’Afrique
du Sud. L’un des résultats pourrait être
une adhésion de nouvel<strong>les</strong> Parties (des
États arabes) tant à <strong>Ramsar</strong> qu’à l’Accord
<strong>sur</strong> <strong>les</strong> oiseaux d’Afrique et d’Eurasie. Le
rapport est à consulter à l’adresse:
http://ramsar.org/mtg_bahrain1.htm.
La Commission du bassin du lac Tchad s’est
réunie à N’Djamena à l’occasion de son
10e sommet, le 28 juillet 2000 en présence
des présidents du Tchad, du Niger
et du Nigéria ainsi que de représentants
de haut niveau des présidents du
Cameroun et de la République centrafricaine.
Une subvention de CHF 40 000

a récemment été accordée ou le sera à
chacun des États membres de la
Commission par la Campagne pour <strong>les</strong>
eaux vivantes du Fonds mondial de la
nature (WWF) afin d’aider à l’inscription
de sites <strong>Ramsar</strong> dans chacun des
pays et un projet du Fonds pour l’environnement
mondial (FEM) a été
approuvé spécifiquement pour l’inscription
de sites <strong>sur</strong> la Liste de <strong>Ramsar</strong> ainsi
que pour la mise en place d’un plan de
gestion approprié pour le lac Tchad et
son bassin. Les chefs d’État des pays
membres de la Commission ont publié
un communiqué final qui se félicite des
initiatives de <strong>Ramsar</strong>, du WWF et du
FEM ainsi qu’un mémorandum déclarant
l’ensemble du lac Tchad «site
<strong>Ramsar</strong> transfrontière» dès que <strong>les</strong>
études pertinentes seront terminées.
Le communiqué final figure <strong>sur</strong>
http://ramsar.org/ w.n.Tchad_summit_f.htm.
Un Atelier <strong>sur</strong> la conservation des zones
humides au Myanmar a eu lieu au
Département des forêts, à Yangon, au
Myanmar, du 20 au 23 février 2001.
Placé sous le coparrainage du
Département des forêts du ministère des
Forêts du Myanmar et du ministère de
l’Environnement du Japon, l’atelier était
consacré à l’état actuel de la gestion et de
la conservation des zones humides dans
l’Union du Myanmar et à la discussion
de recommandations portant <strong>sur</strong> des
me<strong>sur</strong>es de gestion, de conservation et
d’utilisation rationnelle des zones
humides, dans le contexte de la ratification
de la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>. Un
rapport peut être consulté <strong>sur</strong>
http://ramsar.org/mtg_ myanmar1.htm.
Dans le contexte de la Campagne du
WWF pour <strong>les</strong> eaux vivantes, un
Symposium <strong>sur</strong> <strong>les</strong> «Eaux vivantes de montagne»,
financé par le projet Évian-
<strong>Ramsar</strong> «Préserver <strong>les</strong> ressources d’eau et
la qualité de l’eau» placé sous le parrainage
du Groupe Danone, a eu lieu du
26 au 27 mars 2001 à Évian, France,
pour célébrer le 30e anniversaire de la
<strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> et le 40e anniversaire
du Fonds mondial pour la nature.
Avec l’appui du WWF-International,
de l’UICN-Union mondiale pour la
nature, du Groupe Danone et des Eaux
minéra<strong>les</strong> d’Évian, la réunion a accompli
des progrès considérab<strong>les</strong> dans la préparation
d’un projet de résolution <strong>sur</strong> la
protection des zones humides de montagne
d’importance internationale qui
sera soumis à la prochaine COP de
<strong>Ramsar</strong>, en 2002. ❏
Missions consultatives <strong>Ramsar</strong>
ESPAGNE, delta de l’Èbre
Du 18 au 22 septembre 2000, le Bureau
<strong>Ramsar</strong> a mené une Mission consultative
dans le delta de l’Èbre, en Espagne,
sous la direction de Tobias Salathé du
Bureau <strong>Ramsar</strong> avec un appui expert, du
côté de <strong>Ramsar</strong>, de Patrick Dugan et de
María José Viñals (de l’Équipe de coordination
MedWet de <strong>Ramsar</strong>). Le delta
couvre une superficie de 33 000 ha et est
occupé par 50 000 personnes qui cultivent
<strong>sur</strong>tout le riz. Le Parc naturel ne
couvre que 7736 ha ce qui coïncide avec
Mission consultative <strong>Ramsar</strong>, delta de
l'Èbre
Photo:Tobias Salathé
l’étendue du site <strong>Ramsar</strong>, y compris <strong>les</strong>
réserves naturel<strong>les</strong> intégra<strong>les</strong>, essentiellement
le long du littoral et <strong>sur</strong> deux
grandes péninsu<strong>les</strong> naturel<strong>les</strong>. Le rapport
de mission, soumis aux autorités
espagno<strong>les</strong> fin 2000 attend d’être avalisé
avant de devenir public <strong>sur</strong> le site Web
de <strong>Ramsar</strong>.
SÉNÉGAL, Parc national des
oiseaux du Djoudj et
Mauritanie, Parc national du
Diawling
Salvinia mo<strong>les</strong>ta est apparue pour la première
fois dans le delta du fleuve
Sénégal en septembre 1999 et, depuis,
s’est répandue dans de nombreuses
masses d’eau et de nombreux bassins,
perturbant l’équilibre biologique existant
et menaçant la santé humaine ainsi
que <strong>les</strong> caractéristiques écologiques et
économiques globa<strong>les</strong> du delta. Cette
espèce envahissante menace directement
le Parc national des oiseaux du Djoudj
inscrit au Registre de Montreux en 1993
et placé officiellement <strong>sur</strong> la Liste de
l’UNESCO des biens du patrimoine
mondial en péril, en 1984, ainsi que le
Parc national du Diawling en
Mauritanie. Le Bureau <strong>Ramsar</strong>, le
Centre du patrimoine mondial de
l’UNESCO et l’UICN ont organisé une
mission conjointe du 14 au 21 septembre
2000, en coopération avec
<strong>les</strong> gouvernements du Sénégal et de
la Mauritanie. Le rapport conjoint
peut être consulté <strong>sur</strong> http://-
ramsar.org/ram_rpt_ 42f.htm et a déjà
permis d’obtenir une augmentation de
ressources pour la mise en œuvre des
recommandations. ❏
Stagiaires <strong>Ramsar</strong>, Juin 2001:
Marco A. Flores Santiago (Puerto Rico)
Inga Racinska (Lettonie)
Simon Rafanomezantsoa (Madagascar)
Satiraporn Sirisampan (Thaïlande)
15

<strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> zones humides
Le traité intergouvernemental qui constitue le cadre des activités
au plan national et de la coopération internationale en faveur de la
conservation et de l’utilisation rationnelle des zones humides.
Le bulletin de <strong>Ramsar</strong>
numéo 32 • juin 2001
L
A
5e Journée mondiale des zones
humides a été célébrée dans le
monde entier, le 2 février 2001 et
dans certains cas, a duré plusieurs jours,
voire semaines. Le thème suggéré pour la
JMZ 2001 était «Les zones humides – un
univers à découvrir!» et beaucoup d’activités
décrites mettent ce message en
valeur avec beaucoup d’imagination. Le
thème secondaire était «Trente ans passés
à vous aider à prendre soin de vos
zones humides», en commémoration de
la signature de la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong>,
le 2 février 1971. À cette occasion, le
Bureau a fourni du matériel gratuit – un
ensemble de huit affiches (version de l’exposition
<strong>Ramsar</strong>), un dossier d’information
<strong>sur</strong> <strong>les</strong> «valeurs et fonctions des
zones humides», une affiche du 30e anniversaire
et une nouvelle brochure ainsi
que <strong>les</strong> autocollants et messages traditionnels.
Ce matériel a été grandement
apprécié et mis à profit mieux que jamais
dans de nombreux pays.
Le Bureau a porté <strong>sur</strong> son site Web
(http://ramsar.org/wwd2001_reports.ht
m) tous <strong>les</strong> rapports envoyés par <strong>les</strong> organismes
publics, <strong>les</strong> gestionnaires des sites
et <strong>les</strong> groupes de citoyens – qui relatent
plus de 200 activités dans 68 pays. Des
activités très variées ont été signalées:
séminaires d’experts, conférences
«Les zones humides – un univers à découvrir!»
Journée mondiale des zones humides 2001
publiques, communiqués de presse, programmes
à la radio et à la télévision,
expositions d’affiches et de photographies,
concours de peinture et de poésie
pour <strong>les</strong> enfants, excursions dans <strong>les</strong>
zones humides et journées de nettoyage,
excursions d’observation des oiseaux et
de la faune sauvage, pour n’en citer que
quelques-unes. En Autriche et en
République tchèque, un Centre <strong>Ramsar</strong>
transfrontière a été inauguré; en
Ouganda, c’est une stratégie nationale
pour <strong>les</strong> zones humides qui a été présentée
au public et au pays de Gal<strong>les</strong>
(Royaume-Uni), une politique relative à
<strong>Ramsar</strong> a été annoncée.
En outre, de nouveaux sites <strong>Ramsar</strong>
ont été inscrits par l’Algérie, l’Australie et
la République slovaque tandis que des
sites australiens et suisses ont été agrandis
et que la Belgique, l’Inde, le Pakistan et
Sri Lanka ont annoncé de nouvel<strong>les</strong> inscriptions
de sites dans un proche avenir.
Le Secrétaire général a participé
aux activités de la JMZ en Ouganda et le
Coordonnateur régional pour l’Afrique
s’est associé à la Campagne du WWF pour
<strong>les</strong> eaux vivantes en vue d’annoncer l’inscription,
par l’Algérie, de dix nouveaux
sites <strong>Ramsar</strong> du désert. Le Programme de
l’UNESCO pour l’homme et la biosphère a
lancé un nouveau site Web conjoint avec
la <strong>Convention</strong> de <strong>Ramsar</strong> et le Bureau a
publié un communiqué de presse
conjoint avec le Fonds mondial pour la
nature (WWF International).
Le thème proposé pour la prochaine
Journée mondiale des zones humides
Gâteau du 30ème anniversaire,
Journée mondiale des zones humides, Ouganda
est le suivant: «Les zones humides: l’eau,
la vie et la culture». Une fois encore, le
Bureau de la <strong>Convention</strong> offrira du matériel
pour aider tous <strong>les</strong> participants à
transmettre ce message à leur public. ❏
Photo: Delmar Blasco
" dans le prochain numéro
<strong>Ramsar</strong> COP8, Valence, Espagne
— thèmes, débats, préparations
en cours.
LE BULLETIN DE LA
CONVENTION SUR
LES ZONES HUMIDES
Pour d’autres informations <strong>sur</strong> tous <strong>les</strong> sujets abordés dans le
Bulletin <strong>Ramsar</strong> 32, rendez-vous <strong>sur</strong> le site Web de <strong>Ramsar</strong>:
http://ramsar.org ou s’adresser au Bureau <strong>Ramsar</strong>.
Voir encar
art t – annonce e PrP
ix <strong>Ramsar</strong>R
Publié par le Bureau de la <strong>Convention</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> zones humides
(<strong>Ramsar</strong>, Irán, 1971)
Adresse :
Rue Mauverney 28, Ch-1196, Gland, Suisse
Téléphone : +41 22 999 0170
Télécopie : +41 22 999 0169
Courriel :
ramsar@ramsar.org
WWW :
http://ramsar.org/
Rédacteur :
Dwight PECK
Traductions :
Danièle DEVITRE, José MARTÍN ARANCIBIA
Conception, mise en page :
L’IV Com Sàrl, Morges, Suisse
Impression :
Mermod Arts Graphiques S.A., Lausanne, Suisse
Les avis exprimés dans cette publication ne sont pas nécessairement le
reflet de l’opinion officielle de la <strong>Convention</strong>. Also available in English.
Disponible también en español.