PSC 5-03 - FSP

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03.06.2014 Views

a c t u a l i t é s F S P a c t u a l i é s F S P Si l’obligation de contracter disparaît... Les caisses-maladie doivent actuellement conclure des contrats avec tous les médecins. Cela va changer. Les psychologuespsychothérapeutes peuvent-ils espérer que cette évolution leur ouvre de nouvelles opportunités ? La réponse dépend encore de nombreuses conditions. En dépit de l’augmentation du nombre des médecins, chaque praticien qui ouvre un cabinet peut aujourd’hui compter sur un revenu garanti. Cela est dû au fait que les caisses-maladie sont soumises à l’obligation de contracter. Chaque nouveau cabinet médical coûte en moyenne 500000 francs par an à l’assurance de base, constate Peter Marbet, chef de la communication à santésuisse, l’association qui regroupe les assureurs-maladie du pays. Afin de garantir une bonne qualité des prestations et de réduire les coûts, la deuxième révision de la loi sur l’assurance-maladie (LAMal) prévoit de supprimer cette obligation de contracter. Dans un premier temps, cette mesure s’appliquerait uniquement au domaine ambulatoire. Si ce projet survit à un éventuel référendum, la nouvelle réglementation entrerait en vigueur dès 2005. Quant à la liberté de contracter pour les hôpitaux et les cliniques, elle fait déjà l’objet de discussions dans le cadre de la troisième révision de la LAMal. Mêmes possibilités pour tous Pour les psychologues-psychothérapeutes, cette évolution constitue une véritable chance de fournir de manière indépendante des prestations qui seraient aussi prises en compte à moyen terme par l’assurance de base, estime Daniel Habegger, secrétaire général de la FSP. «Si le marché joue son rôle et si les assureurs sont libres de ne prendre sous contrat que les spécialistes dont les prestations sont effectives, efficaces et conformes aux indications, les psychothérapeutes FSP qui ont suivi une excellente formation de base et postgraduée – et qui travaillent aussi d’une manière appropriée – disposeront enfin des mêmes possibilités que leurs collègues des professions médicales», ajoute-t-il. La garantie de qualité tiendra une place importante à l’avenir, confirme Manfred Manser, directeur d’Helsana, la plus grande caisse-maladie de Suisse. Afin de pouvoir déterminer à quels praticiens les caisses rembourseront des prestations en fonction de l’assurance de base, il faudra d’abord introduire un «système complet de garantie de qualité». Celui-ci évaluera la qualité des indications, de la structure, du processus et des résultats. Mais tant que les prescriptions fédérales sur la formation et la formation postgraduée des psychothérapeutes ne sont pas en vigueur, il ne sera pas possible de discuter avec les assureurs de l’obligation de rembourser, même en cas de liberté de contracter, précise Manfred Manser. Ne pas se faire trop d’illusions Le problème de l’augmentation du nombre des prestataires vient s’ajouter à la question de l’absence d’une réglementation légale. «Si la suppression de l’obligation de contracter a pour but de réduire les coûts, les assureurs-maladie accorderont une attention plus marquée aux doubles emplois et au nombre des prestataires», estime le Zurichois Willy Oggier, un économiste spécialiste de la santé. «C’est pourquoi les psychologues ne devraient pas se faire trop d’illusions.» Il y a peu de Prévention du suicide En décembre prochain, le groupe de travail « Prévention du suicide en Suisse » va mettre sur pied une organisation faitière chargée de coordonner la prévention du suicide au niveau national. Cette institution sera tournée vers la pratique tout en se préoccupant des aspects scientifiques. Elle s’intéressera notamment aux thèmes de la recherche, sur le plan suisse et international, et analysera les données disponibles actuellement et dans le futur. Saluant cette initiative, la FSP a pris la décision d’adhérer à la nouvelle chance qu’ils soient plus qu’auparavant invités à partager le gâteau. Daniel Habegger ne veut pas non plus promettre l’avènement d’un âge d’or aux psychologues spécialistes en psychothérapie FSP. Il estime toutefois que la liberté de contracter constitue une opportunité et non un danger. «La psychothérapie demeure une prestation obligatoire de l’assurance de base. En cas de liberté de contracter, il sera tout à fait dans l’intérêt des caisses, des assurés et de la société, de n’établir des contrats qu’avec les thérapeutes qui travaillent efficacement, qui n’exécutent ou ne prescrivent pas de thérapies inutiles ou discutables, et qui pourront justifier en permanence qu’ils s’en tiennent à cet état des choses. Et ces contrats seront indépendants de la formation, médicale ou psychologique, des psychothérapeutes.» A la question de savoir s’il peut imaginer dans un avenir lointain une reconnaissance des psychologues-psychothérapeutes par l’assurance de base, Manfred Manser apporte une réponse prudente: on ne peut pas exclure qu’une telle situation se crée une fois que la formation de base et la formation postgraduée seront réglées légalement, que des concepts et des programmes de qualité auront été élaborés et qu’il existera une volonté de conclure des accords portant sur les tarifs et la qualité. Peter Durtschi organisation et de faire son possible pour la soutenir. C’est pourquoi nous sommes à la recherche de chercheurs et chercheuses disposés à siéger au sein du groupe de travail « recherche » qui sera créé par l’organisation faitière. Les personnes intéressées sont priées de s’annoncer dès que possible à Daniel Habegger, secrétaire général de la FSP : tél. 031 388 88 11 mail : daniel.habegger@psychologie.ch

P s y c h o s c o p e 5 / 2 0 0 3 28/29 Consultation sans rendez-vous La pratique du conseil psychologique sur Internet exige des connaissances spécifiques. Devant le développement rapide de ce type de prestations, le Comité de la FSP a adopté en mai un profil de compétence des conseillers en ligne. L’offre de services psychologiques sur Internet s’est considérablement développée ces dernières années. Peu à peu, les milieux scientifiques reconnaissent qu’une consultation à distance peut être tout aussi sérieuse qu’un «face-à-face» entre le client et le thérapeute. Les nouvelles technologies de la communication permettent de nombreuses formes d’échanges interactifs. Certaines se déroulent en direct, comme le conseil individuel en ligne, les forums de discussions ou les forums d’experts. D’autres sont asynchrones, comme la consultation par courrier électronique, qui est aujourd’hui la forme la plus répandue de conseil en ligne. Grâce aux téléphones et ordinateurs portables, qui permettent de se connecter à Internet à n’importe quel moment et n’importe où, il y a fort à parier que de plus en plus de personnes vont passer par ce canal pour obtenir un soutien psychologique. Recommandation européenne Dans une recommandation adoptée en 2001, la Fédération européenne des associations de psychologues (EFPA) a invité ses associations membres à publier une déclaration sur les principes éthiques et les directives s’appliquant spécifiquement au conseil en ligne. Cela a incité la FSP à créer en juin 2002 une Commission de formation pour le conseil en ligne, qu’elle a chargée de formuler un profil de compétence. Ce texte vient d’être approuvé par le Comité. En juin prochain, il sera présenté aux médias, et les membres de la FSP seront informés en détail de son contenu. Le profil de compétence établit la liste des qualifications et connaissances nécessaires pour pratiquer le conseil en ligne, cela aussi bien en matière de psychologie et de communication que dans le domaine de l’informatique. Il précise les conditions-cadre de cette activité et les aspects auxquels le psychologue doit être particulièrement attentif dans l’espace virtuel. Un chapitre est également consacré aux principes éthiques. Le texte rappelle que ces compétences spécifiques viennent s’ajouter aux connaissances de base exigées de tout psychologue FSP. Jane-Lise Schneeberger Instituts coordonnés Une nouvelle structure de coordination relie les instituts de psychologie de toutes les universités suisses. Depuis novembre 2002, les directeurs et directrices se réunissent pour évoquer principalement la réforme prochaine des études. Conformément au souhait exprimé lors de l’assemblée générale de la Société suisse de psychologie (SSP), la Conférence des directeurs des instituts de psychologie de Suisse (CDIPS) a été mise en place à la fin 2002. Elle réunit les directrices et directeurs des instituts de psychologie des Universités de Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, Neuchâtel et Zurich, ainsi que le président de la Commission romande de coordination des études en psychologie (CRCEP) et le vice-président de la SSP. Lors de sa séance constitutive, qui a eu lieu le 29 novembre 2002, la CDIPS a élu son président, le professeur Michaël Reicherts, de l’Université de Fribourg. Puis elle a commencé son travail de coordination et d’amélioration des études de psychologie en Suisse. Pendant les quatre premières séances de travail, le principal sujet traité a été le développement et la coordination de la réforme des études universitaires en Suisse. Cette réforme est consécutive à la «Déclaration de Bologne», par laquelle les ministres européens de l’éducation (au sens large, y compris la Suisse) ont décidé d’uniformiser les curricula afin de permettre une plus grande mobilité des étudiants en Europe. Avec le CDIPS, nous disposons d’une nouvelle plate-forme suisse de coordination entre les instituts universitaires de psychologie. Elle vient compléter les efforts de la Commission romande, qui est en fonction depuis plus de 20 ans déjà. Les prochaines démarches s’attacheront à définir dans le détail les conditions de base standard du Bachelor sur trois ans et du Master sur deux ans. La nouvelle structure des études en psychologie existe déjà depuis 2001 à l’Université de Bâle. Elle sera introduite à l’Université de Fribourg au semestre d’hiver 2003/04. D’autres universités suivront l’exemple prochainement. Jean Retschitzki Président de la SPP

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Si l’obligation de<br />

contracter disparaît...<br />

Les caisses-maladie<br />

doivent actuellement<br />

conclure des contrats<br />

avec tous les médecins.<br />

Cela va changer.<br />

Les psychologuespsychothérapeutes<br />

peuvent-ils espérer<br />

que cette évolution<br />

leur ouvre de nouvelles<br />

opportunités ?<br />

La réponse dépend<br />

encore de nombreuses<br />

conditions.<br />

En dépit de l’augmentation<br />

du nombre<br />

des médecins,<br />

chaque praticien qui<br />

ouvre un cabinet<br />

peut aujourd’hui<br />

compter sur un revenu<br />

garanti. Cela est<br />

dû au fait que les<br />

caisses-maladie sont<br />

soumises à l’obligation<br />

de contracter.<br />

Chaque nouveau cabinet<br />

médical coûte<br />

en moyenne 500000<br />

francs par an à l’assurance<br />

de base,<br />

constate Peter Marbet,<br />

chef de la communication<br />

à santésuisse,<br />

l’association qui regroupe les<br />

assureurs-maladie du pays. Afin de garantir<br />

une bonne qualité des prestations<br />

et de réduire les coûts, la deuxième révision<br />

de la loi sur l’assurance-maladie<br />

(LAMal) prévoit de supprimer cette<br />

obligation de contracter. Dans un premier<br />

temps, cette mesure s’appliquerait<br />

uniquement au domaine ambulatoire.<br />

Si ce projet survit à un éventuel référendum,<br />

la nouvelle réglementation entrerait<br />

en vigueur dès 2005. Quant à la<br />

liberté de contracter pour les hôpitaux<br />

et les cliniques, elle fait déjà l’objet de<br />

discussions dans le cadre de la troisième<br />

révision de la LAMal.<br />

Mêmes possibilités pour tous<br />

Pour les psychologues-psychothérapeutes,<br />

cette évolution constitue une véritable<br />

chance de fournir de manière indépendante<br />

des prestations qui seraient<br />

aussi prises en compte à moyen terme<br />

par l’assurance de base, estime Daniel<br />

Habegger, secrétaire général de la <strong>FSP</strong>.<br />

«Si le marché joue son rôle et si les<br />

assureurs sont libres de ne prendre sous<br />

contrat que les spécialistes dont les<br />

prestations sont effectives, efficaces et<br />

conformes aux indications, les psychothérapeutes<br />

<strong>FSP</strong> qui ont suivi une excellente<br />

formation de base et postgraduée<br />

– et qui travaillent aussi d’une<br />

manière appropriée – disposeront enfin<br />

des mêmes possibilités que leurs collègues<br />

des professions médicales»,<br />

ajoute-t-il.<br />

La garantie de qualité tiendra une<br />

place importante à l’avenir, confirme<br />

Manfred Manser, directeur d’Helsana,<br />

la plus grande caisse-maladie de<br />

Suisse. Afin de pouvoir déterminer à<br />

quels praticiens les caisses rembourseront<br />

des prestations en fonction de<br />

l’assurance de base, il faudra d’abord<br />

introduire un «système complet de<br />

garantie de qualité». Celui-ci évaluera<br />

la qualité des indications, de la structure,<br />

du processus et des résultats.<br />

Mais tant que les prescriptions fédérales<br />

sur la formation et la formation<br />

postgraduée des psychothérapeutes ne<br />

sont pas en vigueur, il ne sera pas possible<br />

de discuter avec les assureurs<br />

de l’obligation de rembourser, même<br />

en cas de liberté de contracter, précise<br />

Manfred Manser.<br />

Ne pas se faire trop d’illusions<br />

Le problème de l’augmentation du<br />

nombre des prestataires vient s’ajouter<br />

à la question de l’absence d’une réglementation<br />

légale. «Si la suppression<br />

de l’obligation de contracter a pour but<br />

de réduire les coûts, les assureurs-maladie<br />

accorderont une attention plus<br />

marquée aux doubles emplois et au<br />

nombre des prestataires», estime le<br />

Zurichois Willy Oggier, un économiste<br />

spécialiste de la santé. «C’est pourquoi<br />

les psychologues ne devraient pas se<br />

faire trop d’illusions.» Il y a peu de<br />

Prévention du suicide<br />

En décembre prochain, le groupe de<br />

travail « Prévention du suicide en<br />

Suisse » va mettre sur pied une organisation<br />

faitière chargée de coordonner<br />

la prévention du suicide au niveau<br />

national.<br />

Cette institution sera tournée vers la<br />

pratique tout en se préoccupant des<br />

aspects scientifiques. Elle s’intéressera<br />

notamment aux thèmes de la recherche,<br />

sur le plan suisse et international, et<br />

analysera les données disponibles<br />

actuellement et dans le futur.<br />

Saluant cette initiative, la <strong>FSP</strong> a pris<br />

la décision d’adhérer à la nouvelle<br />

chance qu’ils soient plus qu’auparavant<br />

invités à partager le gâteau.<br />

Daniel Habegger ne veut pas non plus<br />

promettre l’avènement d’un âge d’or<br />

aux psychologues spécialistes en psychothérapie<br />

<strong>FSP</strong>. Il estime toutefois que<br />

la liberté de contracter constitue une<br />

opportunité et non un danger. «La psychothérapie<br />

demeure une prestation<br />

obligatoire de l’assurance de base. En<br />

cas de liberté de contracter, il sera tout<br />

à fait dans l’intérêt des caisses, des<br />

assurés et de la société, de n’établir des<br />

contrats qu’avec les thérapeutes qui<br />

travaillent efficacement, qui n’exécutent<br />

ou ne prescrivent pas de thérapies<br />

inutiles ou discutables, et qui pourront<br />

justifier en permanence qu’ils s’en<br />

tiennent à cet état des choses. Et ces<br />

contrats seront indépendants de la formation,<br />

médicale ou psychologique,<br />

des psychothérapeutes.»<br />

A la question de savoir s’il peut imaginer<br />

dans un avenir lointain une reconnaissance<br />

des psychologues-psychothérapeutes<br />

par l’assurance de base,<br />

Manfred Manser apporte une réponse<br />

prudente: on ne peut pas exclure<br />

qu’une telle situation se crée une fois<br />

que la formation de base et la formation<br />

postgraduée seront réglées légalement,<br />

que des concepts et des programmes<br />

de qualité auront été élaborés<br />

et qu’il existera une volonté de conclure<br />

des accords portant sur les tarifs<br />

et la qualité.<br />

Peter Durtschi<br />

organisation et de faire son possible<br />

pour la soutenir. C’est pourquoi nous<br />

sommes à la recherche de chercheurs<br />

et chercheuses disposés à siéger au<br />

sein du groupe de travail « recherche »<br />

qui sera créé par l’organisation<br />

faitière.<br />

Les personnes intéressées sont priées<br />

de s’annoncer dès que possible à<br />

Daniel Habegger, secrétaire général<br />

de la <strong>FSP</strong> :<br />

tél. <strong>03</strong>1 388 88 11<br />

mail : daniel.habegger@psychologie.ch

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