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Une tumeur annexielle - AFIAP

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Cours National 2011<br />

du D.E.S. d’Anatomie<br />

et Cytologie Pathologiques<br />

LA DERMATOPATHOLOGIE<br />

Samedi 26 Novembre 2011<br />

Institut Curie<br />

Amphithéâtre C. Burg<br />

Paris 5 ème


Apport Généralités des techniques cytologiques au diagnostic des <strong>tumeur</strong>s<br />

5<br />

et Quelques rôle de types l’interne d’inflammations lichénoïdes 8<br />

1. Lichen Plan maintenant appelé lichen<br />

M. Fabre (Villejuif)<br />

2. Toxidermies lichenoïdes<br />

8<br />

9<br />

1.<br />

3. Kératose lichénoïde<br />

4. Erythème Les différents polymorphe types d’examens diagnostiques<br />

10<br />

10<br />

et la 5. place Lupus des érythémateux examens cytologiques<br />

105<br />

1.1. 6. Dermatomyosite Définitions<br />

1.2.<br />

7. GVH<br />

Place de la cytologie parmi ces différents types d’examens<br />

8. Lichen nitidus<br />

2. Les différentes techniques cytologiques<br />

9. Pitiriasis lichenoïdes ou parapsoriasis en gouttes<br />

2.1. 10. Le Lichen matériel striatus<br />

125<br />

12<br />

6<br />

13<br />

9<br />

13<br />

149<br />

2.2. Les différentes techniques d’obtention de frottis<br />

10<br />

2.3. Les fixateurs<br />

19<br />

2.4. Des infiltrats Les colorations cutanes de polynucleaires neutrophiles 15 19<br />

N. Ortonne<br />

2.5. Le cytoblock ("cell block")<br />

23<br />

2.6. Introduction Les techniques spéciales<br />

3.<br />

Démarche<br />

Les<br />

diagnostique<br />

avantages et<br />

devant<br />

inconvénients<br />

un infiltrat<br />

d’un<br />

riche<br />

diagnostic<br />

en polynucléaires<br />

sur cytoponction<br />

neutrophiles<br />

Infiltrat neutrophilique épidermique<br />

4. Rôle et formation de l’interne<br />

Infiltrat neutrophilique jonctionnel<br />

4.1. Infiltrat Prise neutrophilique en charge périvasculaire des examens à l’état frais<br />

15 26<br />

16<br />

32<br />

16<br />

32<br />

17<br />

17 32<br />

4.2. Infiltrat Comment neutrophilique apprendre dermique les techniques et les diagnostics cytologiques ?<br />

17 33<br />

4.3. Infiltrat Rédaction neutrophilique et codification hypodermique d’un compte-rendu (CR) structuré<br />

18 36<br />

Références Concept de dermatoses neutrophiliques 18<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

SOMMAIRE<br />

Des dermatoses lichenoïdes 5<br />

I. Moulonguet<br />

39<br />

3


4<br />

<strong>Une</strong> panniculite 25<br />

B. Cribier<br />

<strong>Une</strong> <strong>tumeur</strong> <strong>annexielle</strong> 35<br />

B. Cribier<br />

Un lymphome cutane 43<br />

N. Ortonne<br />

Introduction 43<br />

Lymphomes T cutanés primitifs, ce qu’il faut savoir : 44<br />

- Prélever de façon adéquate 44<br />

- Faire le diagnostic de lymphome T cutané 44<br />

- Classer correctement le lymphome (Tableau 4) 46<br />

Lymphomes B cutanés primitifs, ce qu’il faut savoir : 47<br />

- Prélever de façon adéquate 47<br />

- Faire le diagnostic de lymphome B cutané 47<br />

- Classer correctement le lymphome 47<br />

Quand il n’y a pas de marqueur T, ni B, éventuellement pas de clone… 49<br />

<strong>Une</strong> <strong>tumeur</strong> melanique 57<br />

B. Vergier<br />

Diagnostic d’un mélanome et rédaction d’un compte-rendu 57<br />

A. Développement d’un mélanome 57<br />

B. Classification moléculaire et cytogénétique 58<br />

C. Compte-rendu type d’un mélanome 59<br />

Reconnaître les principaux types de naevus 62<br />

Naevus Commun 62<br />

Naevus de Reed 62<br />

Naevus de Spitz 63<br />

Naevus bleu 63<br />

Naevus bleu cellulaire 63<br />

Naevus congénital 64<br />

Conclusion – Méthode d’analyse 64<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques


Généralités<br />

APPORT DES TECHNIQUES CYTOLOGIQUES<br />

Méthodologie diagnostique devant…<br />

AU DIAGNOSTIC<br />

Des dermatoses lichénoïdes<br />

DES TUMEURS I. ET Moulonguet ROLE DE LʼINTERNE<br />

Définition des différents patterns :<br />

La combinaison des lésions élémentaires de l’épiderme et du derme permet d’individualiser différents<br />

modèles ou « patterns » qui permettent d’analyser les dermatoses inflammatoires et de définir des cadres<br />

monique.fabre@igr.fr<br />

lésionnels. <strong>Une</strong> dermatose peut emprunter plusieurs modèles au cours de son évolution ou en fonction de ses<br />

variantes. L’étude de ces modèles est à la base d’une méthode de diagnostic algorithmique.<br />

Six modèles sont individualisés :<br />

1 - LES DIFFERENTS TYPES DʼEXAMENS DIAGNOSTIQUES ET LA<br />

• Psoriasiforme<br />

• Spongiotique<br />

• Lichénoïde<br />

1.1 DEFINITIONS<br />

• Vésiculo-bulleux<br />

Dr Monique Fabre, Département de Biologie et de Pathologie Médicales,<br />

PLACE DES EXAMENS CYTOLOGIQUES<br />

• Par atteinte des vaisseaux<br />

Le diagnostic des <strong>tumeur</strong>s est sous la responsabilité du pathologiste. Il a, à sa disposition,<br />

• Granulomateux<br />

lʼinterprétation de nombreux types dʼéchantillons comme les frottis, les biopsies jusquʼaux<br />

Deux pièces étapes opératoires. pour le diagnostic Avec lʼessor des inflammations des examens lichenoïdes de radiologie : interventionnelle, des échantillons<br />

1) de Porter plus en le diagnostic plus petits d’inflammation appelés également lichénoïde biopsies par les cliniciens nous sont adressés qui font<br />

Dans appel la à littérature des techniques anglo-saxonne, cytologiques le terme combinées dermite de ou l’interface non à celles est histologiques. souvent synonyme Le de tableau dermite 1<br />

lichénoïde. décrit les différentes biopsies possibles er leurs applications.<br />

Pour d’autres, ces termes ont des significations différentes : le mode lichénoïde est défini par un infiltrat en<br />

bande Tableau dermique 1 superficiel altérant la jonction dermo-épidermique, la dermite d’interface étant caractérisée<br />

par Types des de altérations Biopsies de la jonction dermo-épidermique, Modalités/techniques aussi appelée Exemples interface avec typiques vacuolisation des cellules<br />

basales, souvent accompagnée d’apoptose. En fait, la plupart des infiltrats lichénoïdes s’accompagnent d’une<br />

Biopsies obtenues Raclage/brossage Peau, bronche<br />

dermite d’interface. Cependant, certaines dermatoses comme le lupus ou l’érythème polymorphe sont<br />

caractérisées<br />

Simplement<br />

par des altérations de l’interface sans véritable infiltrat lichénoïde.<br />

Aspiration Sinus, endomètre<br />

Les altérations des cellules de l’assise basale :<br />

Curettage Endomètre, col, os<br />

- Altérations vacuolaires des cellules basales résultant de la vacuolisation avec œdème cytoplasmique et de<br />

la dissociation entre la membrane Endoscopie cytoplasmique et la lamina densa. Ces altérations GI, GYN, vessie, peuvent etc aboutir à un<br />

clivage localisé de la jonction.<br />

Punch Peau<br />

- Mort cellulaire par apoptose avec présence de corps cytoïdes (corps de Civatte) ou corps apoptotiques<br />

dispersés<br />

Biopsie à<br />

le<br />

lʼaiguille<br />

long de l’assise basale.<br />

Cellules (FNA); carotte (core) Sein prostate, foie, rein,<br />

L’incontinence pigmentaire est une conséquence non spécifique de ces altérations os, tissu basales. mou, etc<br />

5<br />

Cours National 2011 2010 du du D.E.S. D’Anatomie d'Anatomie et et Cytologie Pathologiques 5<br />

5


6<br />

2) Préciser l’étiologie de cette inflammation lichénoïde, en analysant plus finement ces altérations d’une<br />

part, et en étudiant les signes associés d’autre part :<br />

- Type prédominant des altérations basales : atteinte surtout vacuolaire ou surtout par mort cellulaire.<br />

- Aspect de la couche cornée (ortho ou parakératose) de l’épiderme et de ses différentes couches<br />

(acanthose, atrophie, hypergranulose …).<br />

- Distribution (collé à la basale à limite inférieure nette ou à la fois superficiel et profond) et composition<br />

de l’infiltrat.<br />

- Existence d’une incontinence pigmentaire dans le derme superficiel.<br />

- Association éventuelle à un autre modèle ou « pattern ».<br />

Ces données histopathologiques seront confrontées à l’aspect clinique des lésions qui doit être renseigné de<br />

manière précise par le clinicien. En effet, les données cliniques sont essentielles pour le diagnostic<br />

étiologique.<br />

Les causes des inflammations lichenoïdes sont nombreuses (cf. tableau), nous n’en étudierons que quelques<br />

unes.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

6


DES DERMATOSES LICHÉNOÏDES<br />

Tableau soins, 1 : correctement Diseases showing étalé the et lichenoïd par un diagnostic reaction pattern cytologique (‘interface immédiat dermatitis’) après une coloration<br />

Mac Kee 2011<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

Lichen planus<br />

Lichen<br />

les<br />

planus<br />

radiologues<br />

variants*<br />

car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

Lichen sélectionner nitidus le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

Lichen un striatus diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

Lichen planus-like keratosis<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

Lichenoid drug eruptions*<br />

Fixed possible drug eruptions* dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

Erythema de la nomenclature multiforme and en variants* France.<br />

Superantigen ‘id’ reaction*<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

Graft-versus-host disease*<br />

Subacute bien radiation au diagnostic dermatitis* quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

Eruption prédisposition of lymphocyte au cancer recovery et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

AIDS traitement. interface dermatitis allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

Lupus erythematosus*<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

Dermatomyositis<br />

Poikiloderma lʼhybridation congenita(le)* moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

Kindler's mutations) syndrome et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

Congenital telangiectatic erythema (Bloom's syndrome)<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

Lichen sclerosus et atrophicus<br />

Dyskeratosis<br />

des protéines<br />

congenita<br />

(protéome).<br />

Poikiloderma Différents of exemples Civatte de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

Pityriasis ci-dessous. lichenoides*<br />

Persistent viral reactions<br />

Perniosis<br />

Polymorphic light eruption (pin-point type)<br />

1 2 3 4<br />

Paraneoplastic pemphigus<br />

Lichenoid purpura<br />

Lichenoid contact dermatitis<br />

Still's disease (adult onset)<br />

Late secondary syphilis<br />

Porokeratosis<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

Drug eruptions<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

Phototoxic dermatitis<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Prurigo pigmentosa<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

Erythroderma Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

Mycosis<br />

de cancer<br />

fungoides<br />

du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

Regressing warts and tumors<br />

patient (4).<br />

Regressing pityriasis rosea<br />

Lichen amyloidosus<br />

Vitiligo<br />

Lichenoid tattoo reaction<br />

Diseases marked * may have a true interface pattern.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

7<br />

7<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7


8<br />

Quelques types d’inflammations lichénoïdes<br />

1. Lichen Plan maintenant appelé lichen<br />

Clinique :<br />

- La lésion élémentaire est une papule brillante, de petite taille, de couleur violine, polygonale, parcourue de<br />

fines stries grisâtres, très prurigineuse. Ces papules sont isolées ou forment des placards.<br />

- Les localisations préférentielles sont la face antérieure des poignets, les avant-bras mais tout le tégument<br />

peut être atteint. <strong>Une</strong> atteinte de la muqueuse buccale est fréquente, souvent asymptomatique réalisant un<br />

réseau en feuille de fougère, parfois gênante sur le plan fonctionnel. Le diagnostic est habituellement facile<br />

sur l’aspect clinique.<br />

- L’évolution est souvent favorable avec régression parfois spontanée des lésions en 12 à 15 mois, avec<br />

possibilité de rechutes. Des formes chroniques sont possibles, cutanées, buccales, unguéales avec des<br />

séquelles, du cuir chevelu avec alopécie cicatricielle.<br />

Histopathologie : De haut en bas :<br />

- Hyperkératose orthokératosique.<br />

- Couche granuleuse épaissie en V notamment en regard de l’abouchement à l‘épiderme des conduits<br />

sudoraux ou des follicules pileux.<br />

- Acanthose hypertrophique (augmentation de la taille des kératinocytes) irrégulière en dents de scie.<br />

- Vacuolisation de la basale pouvant aboutir à la formation de fentes de clivage, présence de corps ronds au<br />

niveau des assises basales.<br />

- Découpage de la basale en arcades.<br />

- Infiltrat en bande à limite inférieure nette grignotant les crêtes épidermiques aboutissant à une image<br />

arciforme. L’infiltrat est essentiellement composé de lymphocytes T, mais comporte aussi des macrophages.<br />

Des dépôts pigmentaires sont visibles ainsi que des corps ronds.<br />

En pratique :<br />

Le diagnostic de lichen est souvent évoqué par le clinicien, sinon on s’aidera des renseignements cliniques<br />

décrivant une éruption papuleuse, violine, prurigineuse. Le diagnostic histologique est facile, même dans les<br />

formes atypiques cliniquement, c’est le prototype de l’inflammation lichénoïde.<br />

Variantes :<br />

1) Lichen verruqueux :<br />

- Souvent localisé au niveau des jambes, formant de grandes plaques hypertrophiques. L’évolution est<br />

chronique.<br />

- Acanthose majeure. L’infiltrat et les altérations de la basale sont surtout localisés en regard des extrémités<br />

des bourgeons épidermiques pouvant passer inaperçus lors d’un examen rapide.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

8


DES DERMATOSES LICHÉNOÏDES<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

2) Lichen du cuir chevelu :<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

- Plaques du cuir chevelu prédominant au niveau du vertex de couleur erythémato-violacée, avec<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

accentuation de l’inflammation autour des follicules pileux évoluant vers une alopécie cicatricielle d’où la<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

nécessité de biopsier tôt ces lésions.<br />

- Altérations un diagnostic prédominant de au lymphome niveau du follicule ou de sarcome pileux : par acanthose ex.) et hypertrophique, dʼorganiser la infiltrat suite de lichenoïde la prise péri en charge<br />

pilaire s’étendant thérapeutique. en profondeur La prise puis en atrophie charge et disparition financière du poil de remplacé lʼexamen par cytologique un tractus fibreux, extemporané tandis est<br />

que l’infiltrat possible profond dans persiste. différents Diagnostic pays dʼEurope difficile avec et aux un lupus Etats-Unis érythémateux et devra parfois faire et lʼobjet à un stade dʼune tardif révision<br />

cicatriciel. de la nomenclature en France.<br />

3) Lichen buccal :<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

- Femmes d’âge moyen ou âgées. Réseau blanchâtre sur base érythémateuse, souvent méconnu si isolé, de<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

découverte fortuite. Formes érosives invalidantes. Evolution chronique. Risque de carcinome épidermoïde.<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

- Diagnostic plus difficile que sur la peau : hyperkératose et hypergranulose moins nette, acanthose ++ sans<br />

découpage traitement. en arcades de allant la basale, de infiltrat lʼimmunocytochimie, parfois riche en plasmocytes. à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

- Diagnostic (caractérisation difficile dans les individuelle, formes érosives quantitative où la biopsie et finit qualitative d’arracher l’épithélium. de cellules Il faut en examiner suspension),<br />

attentivement lʼhybridation les bords moléculaire de l’érosion en pour fluorescence vérifier l’absence (FISH), la d’acantholyse PCR (extraction (pemphigus) dʼADN et et d’atypie recherche de<br />

cytologique pour écarter une lésion pré-carcinomateuse.<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

4) Séquelles de lichen :<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

Diagnostic difficile sur des biopsies tardives où l’inflammation typique a régressé laissant seulement une<br />

des protéines (protéome).<br />

incontinence pigmentaire. On recherchera une hyperkératose, des corps ronds, une hypertrophie<br />

kératinocytaire. Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

5) Lichen ci-dessous. bulleux :<br />

2 formes :<br />

- bulles sur les papules de lichen par exagération des fentes dermo-épidermiques.<br />

1 2 3 4<br />

- lichen plan pemphigoïde : lichen plan + bullose sous épidermique proche PB : bulles des extrémités, en<br />

zone saine, érythémateuse ou de lichen. IF dépôt linéaire de C3 et IgG à la jonction dermo-épidermique<br />

(JDE).<br />

2. Toxidermies lichenoïdes<br />

Clinique :<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

Eruption disséminée, de survenue brutale, maculo-papuleuse. Les<br />

lʼépaule<br />

lésions sont<br />

diagnostiqué<br />

moins bien limitées,<br />

sur une<br />

souvent<br />

cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

confluentes et en principe guérissent après l’arrêt du médicament. dʼelectrophorèse Nombreux inducteurs avec le : antibiotiques,<br />

primer EWS/FLI-1.<br />

AINS, anticomitiaux, sels d’or, béta bloquants…<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

Histologie par : morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

Parakératose focale, altérations vacuolaires de l’assise basale ++ avec images de nécrose kératinocytaires<br />

étagées, infiltrat moins dense et moins disposé en bande, contenant aussi des PN éosinophiles et pouvant<br />

s’étendre autours des vaisseaux des dermes moyen et profond, incontinence pigmentaire parfois marquée.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

9<br />

9<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7


10<br />

En pratique :<br />

On s’aidera des données cliniques notamment du caractère brutal de l’éruption qui est étendue, de<br />

l’existence d’une parakératose au lieu de l’orthokératose du lichen, des nécroses kératinocytaires étagées et<br />

du caractère plus épars de l’infiltrat.<br />

3. Kératose lichénoïde<br />

Clinique :<br />

Lésion unique rosée ou rouge violacée du décolleté ou des bras de femmes d’âge moyen, de 3 à 10 mm.<br />

Diagnostic clinique : carcinome baso-cellulaire superficiel, Maladie de Bowen.<br />

Histopathologie :<br />

Réaction lichénoïde avec nombreux corps apoptotiques, discrète vacuolisation de la basale, infiltrat dense<br />

émiettant la basale avec parfois plasmocytes et polynucléaires. Incontinence pigmentaire.<br />

Si présence d’atypies cytologiques basales et suprabasales : diagnostic de kératose actinique lichénoïde.<br />

En pratique :<br />

Lésion fréquemment retrouvée en routine anapath. On pense histologiquement à un lichen, mais il ne s’agit<br />

pas d’une éruption mais d’une seule lésion. Vérifier l’absence de prolifération mélanocytaire cachée par la<br />

réaction lichénoïde.<br />

4. Erythème polymorphe<br />

Clinique :<br />

Eruption souvent récidivante faite de lésions érythémateuses, œdémateuses et vésiculo-bulleuses avec<br />

disposition en cocardes, siégeant surtout au niveau des mains, des poignets, des coudes, des genoux et de la<br />

muqueuse buccale, spontanément résolutive.<br />

Histologie :<br />

A la phase d’état : réaction lichénoïde avec infiltrat lymphocytaire de densité modérée obscurcissant la<br />

jonction dermo-épidermique, images de nécrose cellulaire et vacuolisation de la basale. Dans les lésions<br />

bulleuses, décollement sous-épidermique avec zones de nécrose plus ou moins étendues.<br />

En pratique :<br />

Dans les formes avec cocardes typiques, l’histologie n’est pas nécessaire. Dans les formes débutantes, elle<br />

est peu spécifique : œdème dermique, infiltrat lymphocytaire dermique péri-vasculaire.<br />

5. Lupus érythémateux<br />

Maladie d’origine auto-immune, caractérisée, le plus souvent histologiquement par une réaction lichénoïde,<br />

celle-ci pouvant cependant être absente dans certaines formes. On distingue 3 formes principales, le lupus<br />

érythémateux chronique limité à la peau, le lupus érythémateux aigu, affection systémique et le lupus<br />

subaigu avec des lésions cliniques assez particulières et parfois une atteinte systémique.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

10


DES DERMATOSES LICHÉNOÏDES<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

Clinique :<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

Dans le lupus érythémateux chronique, le début est progressif, parfois déclenché par une exposition solaire,<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

chez un adulte souvent de sexe féminin. Il s’agit d’une ou plusieurs plaques, siégeant au niveau des zones<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

exposées : visage, cuir chevelu, décolleté, dos des mains, poignets, avant-bras, associant en des proportions<br />

variables un un diagnostic érythème congestif de lymphome parfois ou parsemé de sarcome de télangiectasies, par ex.) et dʼorganiser une hyperkératose la suite et de une la prise atrophie en charge<br />

cicatricielle. thérapeutique. Au niveau du La cuir prise chevelu, en charge l’aspect financière est celui d’une de lʼexamen ou plusieurs cytologique plaques érythémateuses extemporané est<br />

parsemées possible de cônes dans kératosiques différents blancs pays avec dʼEurope évolution et vers aux une Etats-Unis alopécie, et au devra niveau faire de la lʼobjet lèvre inférieure, dʼune révision<br />

squames de blanchâtres la nomenclature ou fin réseau en blanchâtre France. sur fond érythémateux.<br />

Dans le lupus subaigu, les lésions sont plus disséminées, symétriques, atteignant le décolleté, le haut du dos,<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

la face d’extension des membres, érythémato-squameuses, psoriasiformes avec souvent une photosensibilité<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

marquée. Cette forme est parfois déclenchée par des médicaments et n’a pas une évolution atrophique.<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

Dans le lupus érythémateux cutané aigu, on observe des nappes d’érythème un peu œdémateux sans atrophie<br />

ni hyperkératose traitement. folliculaire allant sur de les lʼimmunocytochimie, zones photo-exposées, rythmées à la morphométrie, par les poussées la de la cytométrie maladie et à en flux<br />

évolution (caractérisation non cicatricielle. Des individuelle, manifestations quantitative témoignant d’un et qualitative processus thrombotique de cellules sont observées en suspension), à<br />

type de purpura lʼhybridation pétéchial, moléculaire de télangiectasies, en fluorescence de livedo, d’engelure, (FISH), de la syndrome PCR (extraction de Raynaud. dʼADN et recherche de<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

Histopathologie :<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

C’est dans le lupus érythémateux chronique que les signes histologiques sont les plus typiques :<br />

des protéines (protéome).<br />

- Nette hyperkeratose orthokératosique s’épaississant par endroits pour former des bouchons cornés au<br />

niveau des Différents ostiums follicullaires exemples et de dans ces les nouvelles pores sudorifères. applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

- Atrophie ci-dessous. du corps muqueux qui contraste avec l’hyperkératose : disparition des bourgeons interpapillaires<br />

et horizontalisation de la jonction dermo-épidermique.<br />

- Altérations vacuolaires marquées des cellules de l’assise basale.<br />

1 2 3 4<br />

- Infiltrat lymphocytaire surtout péri-pilaire, entourant des follicules pileux qui sont atrophiques dans les<br />

lésions anciennes.<br />

- Et aussi : sénescence du collagène avec aspect d’élastose actinique, discret œdème dermique superficiel.<br />

IFD positive dans 50 à 80 % des cas avec aspect de bande lupique : dépôts granuleux au niveau de la JDE en<br />

IgG , IgM surtout, parfois C3.<br />

Les lésions buccales sont souvent très lichénoïdes avec hyperkératose,<br />

Figure 2<br />

parfois<br />

et 3. Sarcome<br />

parakératose,<br />

de PNET/EWING<br />

atrophie<br />

de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

épithéliale ou acanthose, dégénérescence vacuolaire des cellules colorée basales avec par corps le ronds, Diff-Quik infiltrat dense et gel<br />

comportant des plasmocytes<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

Dans le lupus Figure subaigu, 1. Coloration les altérations de Feulgen sont proches Empreinte avec cependant des EWS/FLI-1 différences (ligne : plus 1), d’atteinte les 2 autres vacuolaire étant celles<br />

des cellules de basales, cancer du d’atrophie sein pour épidermique, quantification d’œdème dʼADN dermique mais dʼun infiltrat contrôle moins (2) dense, de superficiel la qualité sous- de lʼARN<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

épidermique plutôt que péri-annexiel, peu d’atteinte des follicules pileux avec parfois simplement une<br />

patient (4).<br />

discrète hyperkératose folliculaire, pas d’épaississement de la basale.<br />

Dans le lupus systémique, l’image est en général moins évocatrice. La vacuolisation de la basale est souvent<br />

marquée avec un œdème du derme superficiel, associé à des hématies extravasées et à un infiltrat<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

11<br />

11<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7


12<br />

lymphocytaire. Des dépôts de fibrine sont visibles autour des capillaires et dans l’interstitium avec souvent<br />

des dépôts dermiques de mucine.<br />

En pratique :<br />

Diagnostic facile dans les formes typiques avec atrophie épidermique, altérations de la basale, infiltrat péripilaire,<br />

parfois difficile avec un lichen dans les formes très lichenoïdes.<br />

6. Dermatomyosite<br />

Clinique :<br />

Affection inflammatoire de la peau et des muscles, devant faire rechercher une néoplasie associée, elle se<br />

présente de façon variable selon la prépondérance de l’une ou l’autre atteinte. Un érythème violacé des zones<br />

découvertes en particulier des paupières, du dos des mains en regard des articulations métacarpophalangiennes,<br />

des ongles, mais aussi des coudes et des genoux, du haut du dos et de la nuque en écharpe est<br />

fréquent avec parfois œdème. Parfois, aspect poïkilodermique avec atrophie, télangiectasies, zones d’hyper<br />

et d’hypopigmentation.<br />

Histopathologie :<br />

Souvent peu diagnostique : œdème, dilatations vasculaires, infiltrat lympho-histiocytaire péri capillaire,<br />

quelques corps ronds, tendance à l’homogénéisation des fibres de collagène. Dans la forme poïkilodermique,<br />

les signes histologiques sont parfois difficiles à différencier d’un lupus : atrophie épidermique, la couche<br />

cornée étant d’épaisseur normale, basale altérée avec vacuolisation des cellules, corps ronds, infiltrat<br />

lympho-histiocytaire entourant des capillaires télangiectasiques avec incontinence pigmentaire.<br />

En pratique :<br />

La biopsie cutanée est de peu d’utilité pour le diagnostic par rapport à la biopsie musculaire, au dosage des<br />

enzymes musculaires et à l’électromyogramme.<br />

7. GVH<br />

Clinique :<br />

Affection systémique avec manifestations cutanées, digestives et hépatiques par agression des tissus de<br />

l’hôte par des lymphocytes étrangers du greffon. La GVH aiguë survient 10 à 20 jours après l’introduction de<br />

ces lymphocytes avec une éruption maculo-papuleuse diffuse avec atteinte palmo-plantaire, associée à des<br />

nausées, des vomissements, une diarrhée, dans un contexte fébrile. La GVH chronique survient après<br />

quelques mois, parfois non précédée par une phase aiguë, avec un tableau proche d’un lichen plan. Dans les<br />

formes tardives, l’aspect est sclérodermiforme, parfois précédé par un tableau de poïkilodermie.<br />

Histopathologie :<br />

A la phase aiguë, on note de nombreuses nécroses kératinocytaires accompagnées de lymphocytes satellites,<br />

une dégénérescence vacuolaire focale ou diffuse des cellules basales, des corps ronds. Le diagnostic est très<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

12


DES DERMATOSES LICHÉNOÏDES<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

difficile d’avec une toxidermie. A la phase chronique lichénoïde, l’aspect est proche d’un lichen plan,<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

l’infiltrat lichénoïde pouvant comporter des plasmocytes et des polynucléaires éosinophiles. A la phase<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

tardive sclérodermiforme, on trouve une atrophie épidermique avec disparition du relief papillaire, une<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

fibrose dermique qui débute dans le derme superficiel.<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

8. Lichen<br />

thérapeutique.<br />

nitidus<br />

La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

Clinique :<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

Éruption de multiples micro-papules chair ou brillantes, souvent prurigineuses, localisées surtout sur le<br />

de la nomenclature en France.<br />

tronc, les membres, les OGE d’enfants ou de jeunes adultes. Plus fréquent sur peau noire. Evolution souvent<br />

spontanément Des techniques régressive. complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

Histopathologie prédisposition : au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

- Vacuolisation traitement. de la basale. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

- Elargissement d’une ou de quelques papilles dermiques, qui sont occupées par un infiltrat composé de<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

nombreuses cellules épithelioides, de lymphocytes et parfois de cellules géantes.<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

- Epiderme aminci en regard de l’infiltrat, souvent parakératosique.<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

En pratique altérations : génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

La lésion des est protéines très focale (protéome). et un plan de coupe latéral peut ne pas la concerner, donc en cas de suspicion<br />

clinique, Différents faire des recoupes. exemples La topographie de ces nouvelles de l’infiltrat applications localisé à une, aux deux suspensions voire trois papilles cellulaires dermiques sont illustrées et<br />

sa composition ci-dessous. sont très caractéristiques.<br />

9. Pitiriasis lichenoïdes ou parapsoriasis en gouttes<br />

Clinique :<br />

1 2 3 4<br />

On distingue classiquement des formes aiguës et des formes chroniques moins inflammatoires, les 2 pouvant<br />

être associées.<br />

- Forme aiguë : poussées de lésions papuleuses d’évolution croûteuse ou hémorragique avec guérison en<br />

quelques semaines et cicatrice varioliforme.<br />

- Rarement forme ulcéro-nécrotique avec fièvre et altération de l’état général : forme de Mucha-Haberman.<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

- Forme chronique : poussées de macules ou papules rouge-brun, lʼépaule 3 à 10 diagnostiqué mm, avec squame sur une centrale cytoponction<br />

détachable, en pain à cacheter.<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

Histologie Figure : 1. Coloration de Feulgen Empreinte EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

- Forme de aiguë cancer (PLEVA) du sein : pour Parakératose quantification souvent dʼADN sèche renfermant dʼun quelques contrôle noyaux (2) de de la polynucléaires qualité de lʼARN<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

neutrophiles au-dessus d’un épiderme un peu épaissi, renfermant des kératinocytes nécrotiques, avec<br />

patient (4).<br />

vacuolisation de l’assise basale. Exocytose lymphocytaire nette, focale, s’associant à des hématies, avec un<br />

peu d’exosérose. Infiltrat péricapillaire bien limité, lymphocytaire, de densité modérée, obscurcissant la<br />

basale dans un derme superficiel légèrement œdémateux, pouvant s’étendre plus en profondeur autour des<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

13<br />

13<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7


14<br />

capillaires. L’endothélium des capillaires est parfois turgescent, avec une disposition intramurale des<br />

lymphocytes, sans nécrose pariétale.<br />

- Forme de Mucha Haberman : les images de nécrose cellulaire sont plus marquées, parfois extensives avec<br />

une parakératose épaisse et parfois des lésions de vascularite leucocytoclasique.<br />

- Forme chronique : acanthose épidermique surmontée de zones de parakératose sèche avec quelques foyers<br />

d’exocytose lymphocytaire, spongiose inconstante, nécroses kératinocytaires plus discrètes que dans la forme<br />

aiguë, infiltrat peu dense, plus superficiel.<br />

En pratique :<br />

Le diagnostic histologique est facile dans les formes aigues, plus difficile dans les formes chroniques où les<br />

lésions peuvent être discrètes et peu spécifiques.<br />

10. Lichen striatus<br />

Clinique :<br />

Dermatose linéaire touchant surtout l’enfant, d’apparition brutale, souvent localisée aux membres supérieurs,<br />

parfois les membres inférieurs. Il s’agit d’une lésion linéaire, disposée selon lignes de Blashko, papuleuse,<br />

inflammatoire. Guérison spontanée en 1 à 2 ans.<br />

Histologie :<br />

- Acanthose selon un mode psoriasiforme ou eczématiforme plus que lichénoïde.<br />

- Hyperkératose, parakératose focale, spongiose et exocytose, cellules dyskératosiques.<br />

- Infiltrat dermique peu dense, mais extension péri-sudorale profonde ou autour de follicules pileux<br />

évocatrice.<br />

En pratique :<br />

Importance des données cliniques : le caractère linéaire éruptif de cette lésion est évocateur, l’histologie<br />

n’étant pas très typique en dehors du caractère profond péri sudoral de l’infiltrat qui n’est pas visible sur tous<br />

les plans de coupe.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

14


DES INFILTRATS CUTANÉS<br />

DE POLYNUCLÉAIRES NEUTROPHILES<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

Méthodologie diagnostique devant…<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

Des infiltrats cutanés de polynucléaires neutrophiles<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

un diagnostic de lymphome<br />

N.<br />

ou<br />

Ortonne<br />

de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

Introduction<br />

La thématique de la nomenclature des infiltrats en cutanés France. neutrophiliques s’inscrit dans le grand cadre de la<br />

dermatopathologie Des inflammatoire, techniques par complémentaires opposition à la dermatopathologie se sont développées tumorale. en L’analyse cytologie de et la sont biopsie applicables aussi<br />

cutanée en dermatopathologie bien au diagnostic inflammatoire quʼa celui impose de la une médecine méthode prédictive rigoureuse, autorisant qui repose des sur tests la génétiques de<br />

caractérisation de prédisposition lésions élémentaires, au cancer de motifs et permettant inflammatoires dʼévaluer (« patterns les » réponses en littérature attendues anglo-saxonne), à différents types de<br />

qui associés entre eux permettent d’arriver à un diagnostic ou, le cas échéant, à plusieurs hypothèses. Comme<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

dans bien d’autres situations en dermatopathologie inflammatoire, le diagnostic d’un infiltrat cutané<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

neutrophilique requiert la confrontation des données cliniques, histologiques et de paramètres biologiques. Il<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

convient par ailleurs de garder à l’esprit que les lésions inflammatoires évoluent dans le temps et que l’aspect<br />

d’une dermatose mutations) débutante, en et phase la constitution d’état ou résolutive, de puces peut à ADN varier permettant considérablement. lʼexpression La présence à grande de échelle des<br />

polynucléaires est altérations une lésion élémentaire génétiques importante (génome) en de dermatopathologie, lʼexpression des que gènes l’on retrouve (transcriptome) dans la plupart et de lʼexpression<br />

des fameux algorithmes des protéines diagnostiques (protéome). établis par Ackerman. Comme nous le verrons, de nombreuses<br />

dermatoses peuvent<br />

Différents<br />

se manifester<br />

exemples<br />

par un<br />

de<br />

infiltrat<br />

ces nouvelles<br />

cutané riche<br />

applications<br />

en polynucléaires<br />

aux suspensions<br />

neutrophiles.<br />

cellulaires<br />

La plupart<br />

sont illustrées<br />

d’entre elles sont mentionnées dans le tableau 2.<br />

ci-dessous.<br />

Les polynucléaires sont des acteurs importants du système immunitaire inné et sont impliqués dans<br />

un grand nombre de maladies dermatologiques. Ces cellules se reconnaissent facilement par leur<br />

morphologie, notamment du fait de leur noyau trilobé. Elles sont capables sous l’influence de cytokines, 1 en 2 3 4<br />

particulier l’IL-8, de migrer dans les tissus en passant la barrière capillaire, où elles vont libérer les enzymes<br />

bactéricides et protéolytiques contenues dans leurs granules cytoplasmiques.<br />

La reconnaissance des polynucléaires sur les coupes histologiques est habituellement facile, mais il<br />

faut cependant faire attention à quelques pièges simples. En cas d’utilisation de fixateurs alcooliques, il faut<br />

savoir les différencier des éosinophiles qui perdent un peu de leurs caractéristiques Figure 2 et tinctoriales 3. Sarcome et dont de PNET/EWING la<br />

de<br />

présence dans les biopsies cutanées constitue également un élément important lʼépaule diagnostiqué d’orientation pour sur une le cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

diagnostic. Pour bien les visualiser, il faut alors se concentrer sur l’aspect des noyaux, trilobés pour les<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

polynucléaires neutrophiles, bilobés pour les éosinophiles. Les neutrophiles Transcrit sont par ailleurs du patient de plus (ligne petite 3), contrôle +<br />

taille que les éosinophiles.<br />

Figure 1.<br />

Attention<br />

Coloration<br />

également<br />

de Feulgen<br />

aux débris<br />

Empreinte<br />

nucléaires qui ne<br />

EWS/FLI-1<br />

sont pas issus<br />

(ligne<br />

de polynucléaires,<br />

1), les 2 autres étant celles<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

simulant une leucocytoclasie, par morphométrie. signe important dans la démarche diagnostique montrant d’un lʼamplification infiltrat cutané de CAPDH et du<br />

neutrophilique et que l’on peut voir dans toute pathologie comportant une lyse patient cellulaire (4). importante ; c’est le<br />

cas de certaines hémopathies, notamment au décours des thérapeutiques cytolytiques, des réactions de type 2<br />

à complexes immuns des lèpres lépromateuses, des panniculites cytophagiques ou encore des lésions<br />

cutanées de la maladie de Kikuchi… Il faut également se méfier des artéfacts d’écrasement, qui peuvent<br />

faussement donner l’impression qu’il existe des neutrophiles altérés dans le derme ou à la jonction dermo-<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

15<br />

15


16<br />

épidermique alors qu’il ne s’agit que de lymphocytes. Dans ce cas, un immuno-marquage par le CD15 ou la<br />

myélopéroxydase, qui ne sont pas exprimés par les lymphocytes, peut aider, mais il est rare que cela soit<br />

nécessaire.<br />

Démarche diagnostique devant un infiltrat riche en polynucléaires neutrophiles<br />

La démarche diagnostique devant un infiltrat cutané riche en neutrophiles repose essentiellement sur<br />

des éléments morphologiques. Elle tient compte de :<br />

- La topographie des neutrophiles.<br />

- L’aspect de l’infiltrat lui-même (composition, densité).<br />

- Les lésions élémentaires associées.<br />

Un infiltrat cutané de polynucléaires peut se présenter de différentes manières. Il peut être<br />

épidermique, constitué d’une exocytose de neutrophiles ou former des pustules, soit être localisé sur la basale<br />

épidermique, formant parfois des micro-abcès papillaires. Il peut être dermique diffus, d’aspect<br />

inflammatoire ou suppuré, périvasculaire, avec ou sans lésions de vascularites, ou enfin profond,<br />

hypodermique, dans le cadre de panniculites. Le diagnostic s’appuie dans un deuxième temps sur<br />

l’identification d’autres lésions élémentaires ou patterns inflammatoires. Ces lésions sont nombreuses et ne<br />

peuvent ici être toutes citées : identification d’agents pathogènes, de lésions de vascularite évidentes, de<br />

cellules atypiques dans le cadre de localisations cutanées d’hémopathies…<br />

Infiltrat neutrophilique épidermique<br />

Devant un infiltrat épidermique fait de polynucléaires dispersés (exocytose de polynucléaires<br />

neutrophiles), il faut penser avant tout à un psoriasis, une toxidermie, une infection, éventuellement une<br />

entité plus rare, comme la maladie de Still de l’adulte ou un pemphigus à IgA.<br />

Si l’infiltrat forme des pustules non folliculaires (Tableau 3), celles-ci peuvent être multiloculaires,<br />

en rapport avec un psoriasis pustuleux (Figure 1), une toxidermie, en particulier la pustulose exanthématique<br />

aiguë généralisée (PEAG), éventuellement un syndrome de Reiter (ou Fiessinger-Leroy-Reiter). Dans le<br />

psoriasis, les pustules intra et sous-cornées sont qualifiées dans la littérature de micro-abcès de Munro-<br />

Sabouraud. Il faut bien comprendre que la détection de pustules à l’échelle histologique n’est pas toujours<br />

corrélée à la présence de pustules visibles cliniquement. Ainsi, un psoriasis riche en micro-abcès peut ne pas<br />

être qualifié de psoriasis pustuleux à la confrontation anatomo-clinique, l’histologie ayant de fait une<br />

meilleure résolution que l’œil du clinicien. Devant des pustules uniloculaires superficielles, il faut évoquer<br />

en priorité une infection, des lésions d’halogénide, ou, si les lésions se localisent sur les extrémités, une<br />

dermatose neutrophilique du dos des mains ou une pustulose acrale, comme la pustulose palmo-plantaire, ou<br />

le SAPHO (Synovite, Acné, Pustulose palmo-plantaire, Hyperostose et Ostéite). On pourra aussi évoquer<br />

certaines étiologies rares comme la pustulose sous-cornée (syndrome de Sneddon-Wilkinson) (Figure 2), le<br />

pemphigus à IgA ou une maladie de Behçet.<br />

Attention, les pustules peuvent être en rapport avec une folliculite. Ainsi, il faut toujours s’attacher à<br />

rechercher sur les coupes une tige pilaire qui peut en attester. Dans ce cas il faut penser surtout à une<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

16


DES INFILTRATS CUTANÉS<br />

DE POLYNUCLÉAIRES NEUTROPHILES<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

folliculite infectieuse, bactérienne, éventuellement mycosique (folliculite pityrosporiques, teignes du cuir<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

chevelu) ou parasitaire (folliculite à demodex des démodécidose ou de la rosacée).<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

Infiltrat neutrophilique sélectionner jonctionnel le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

L’infiltrat un de diagnostic polynucléaires de lymphome neutrophiles ou de peut sarcome être situé par ex.) à la et jonction dʼorganiser dermo-épidermique<br />

la suite de la prise en charge<br />

éventuellement associé<br />

thérapeutique.<br />

à un décollement<br />

La prise<br />

vésiculeux<br />

en charge<br />

ou bulleux<br />

financière<br />

de l’épiderme.<br />

de lʼexamen<br />

Dans ce cas,<br />

cytologique<br />

il faut évoquer<br />

extemporané est<br />

une dermatose bulleuse de jonction : en particulier, une dermatose à IgA linéaire, une dermatite herpétiforme<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

et un lupus bulleux. Dans certains cas, les polynucléaires sont alignés sur la jonction dermo-épidermique,<br />

de la nomenclature en France.<br />

associés à une ébauche de clivage (dégénérescence vacuolaire basale). Cela traduit le recrutement des<br />

polynucléaires par Des les auto-anticorps techniques complémentaires dirigés contre la membrane se sont basale, développées au stade pré-bulleux, en cytologie débutant et sont d’une applicables aussi<br />

dermatose bulleuse bien de au jonction diagnostic (Figure quʼa 3). celui Parfois, de en la phase médecine d’état, prédictive le recrutement autorisant de polynucléaires des tests génétiques de<br />

neutrophiles est tel prédisposition qu’on peut visualiser au cancer des collections et permettant papillaires dʼévaluer de neutrophiles les réponses (micro-abcès attendues papillaires). à différents types de<br />

C’est le cas dans la traitement. dermatose à allant IgA linéaire de ou lʼimmunocytochimie, la dermatite herpétiforme à (Figure la morphométrie, 4). la cytométrie en flux<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

Infiltrat neutrophilique périvasculaire<br />

Lorsque l’infiltrat lʼhybridation de neutrophiles moléculaire suit le en réseau fluorescence vasculaire (FISH), dermique, la il PCR faut (extraction chercher des dʼADN signes de et recherche de<br />

vascularite, la taille mutations) du vaisseau et atteint la constitution permettra de de diagnostiquer puces à ADN une vascularite permettant leucocytoclasique lʼexpression à (Figure grande échelle des<br />

5) ou une PAN. En altérations présence de génétiques vascularite (génome) avec thrombose, de lʼexpression il faut penser des à des gènes emboles (transcriptome) septiques ou et une de lʼexpression<br />

coagulopathie comme<br />

des protéines<br />

le syndrome<br />

(protéome).<br />

des anti-phospholipides ou une cryoglobuline de type II (Figure 6).<br />

Attention, certaines dermatoses neutrophiliques s’accompagnent d’une vascularite, c’est le cas de la<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

dermatose neutrophilique du dos des mains, des phases précoces de l’erythema elevatum diutinum et du<br />

ci-dessous.<br />

pyoderma gangrenosum.<br />

Infiltrat neutrophilique dermique<br />

1 2 3 4<br />

La situation la plus délicate reste celle des infiltrats neutrophiliques dermiques diffus. En l’absence<br />

de vascularite, il faut rechercher des signes infectieux. Les éléments orientant vers un processus infectieux<br />

sont l’hyperplasie épidermique ou l’ulcération, la présence d’un œdème avec néoangiogenèse, de type<br />

bourgeon charnu, la présence de collections de polynucléaires altérés, agglutinés, le polymorphisme de<br />

l’infiltrat (plasmocytes, granulomes épithélioïdes…) et bien entendu l’identification in situ d’un agent<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

pathogène, éventuellement sur les colorations spéciales (PAS, Ziehl, Grocott…). La présence de signes<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

infectieux peut traduire une infection dermique par inoculation, un embole colorée septique, ou par être le associée Diff-Quik à la et gel<br />

rupture d’une structure kystique ou pilaire. Dans cette seconde situation, on dʼelectrophorèse peut parfois observer avec des le résidus primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

épithéliaux ou pilaires Figure témoignant 1. Coloration de la folliculite de Feulgen ou de Empreinte la rupture de kystes, EWS/FLI-1 éventuellement (ligne dans 1), les le cadre 2 autres étant celles<br />

d’une maladie de de Verneuil. cancer du Les sein lésions pour de quantification folliculite peuvent dʼADN classiquement dʼun simuler contrôle sur (2) les coupes de la une qualité de lʼARN<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

dermatose neutrophilique, notamment un syndrome de Sweet. Cette situation se produit lorsque les coupes<br />

patient (4).<br />

histologiques ne passent pas au cœur de la lésion ne montrant que l’atmosphère inflammatoire, toujours riche<br />

en neutrophiles et associée à un œdème superficiel. L’intérêt des niveaux de coupes est à souligner plus<br />

particulièrement dans ce cas.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

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17


18<br />

En l’absence de signe de vascularite et de signe infectieux, on pourra évoquer une dermatose<br />

neutrophilique, avec comme étiologie la plus classique le syndrome de Sweet (Figure 7). Dans les<br />

dermatoses neutrophiliques, il existe un recrutement de polynucléaires neutrophiles dans la peau, sans cause<br />

infectieuse. Le diagnostic différentiel avec une infection peut être très difficile. La recherche de signes<br />

infectieux doit donc être systématique. Sans être complètement décisive, l’analyse de l’aspect de l’infiltrat<br />

neutrophilique lui-même apporte des informations. Dans les infections, les neutrophiles ont tendance à se<br />

regrouper en petits amas suppurés, éventuellement associés à des germes altérés, leur donnant un aspect<br />

« sale », alors que dans les dermatoses neutrophiliques, ils ont tendance à former une nappe homogène et<br />

régulière (Figure 8). Enfin, s’il existe des cellules atypiques, il faut s’orienter vers une hémopathie, en<br />

particulier un lymphome T CD30+ ou une hémopathie myéloïde et pratiquer les marquages immunohistochimiques<br />

adaptés.<br />

En cas d’ulcération, le diagnostic différentiel entre infection et dermatose neutrophilique (pyoderma<br />

gangrenosum) devient extrêmement délicat, car même s’il s’agit d’un pyoderma gangrenosum, la mise à nu<br />

du derme entraîne de fait une surinfection et donc une sémiologie beaucoup moins pure sur les coupes<br />

histologiques.<br />

Infiltrat neutrophilique hypodermique<br />

Les étiologies des infiltrats neutrophiliques hypodermiques sont moins nombreuses. Dans cette<br />

situation, il faut évoquer dans les formes septales un érythème noueux, notamment débutant, et dans les<br />

formes plus diffuses, lobulaires et septales, une infection, une dermatose neutrophilique profonde ou un<br />

déficit en alpha 1 antitrypsine.<br />

Concept de dermatoses neutrophiliques<br />

Le terme « dermatoses neutrophiliques » regroupe plusieurs maladies inflammatoires cutanées dont<br />

le point commun est le recrutement au(x) site(s) lésionnel(s), dans le derme, de polynucléaires neutrophiles.<br />

Classiquement, on exclut de ce groupe d’autres dermatoses riches en polynucléaires neutrophiles, comme les<br />

vascularites, les dermatoses infectieuses et les dermatoses bulleuses auto-immunes. Certains auteurs<br />

associent aux dermatoses neutrophiliques des maladies se caractérisant par des pustules. En réalité, il n’y a<br />

pas de consensus clair quant à la définition précise de ce terme et les maladies appartenant au spectre des<br />

dermatoses neutrophiliques varient selon les références.<br />

Il est admis que ce groupe de maladies inflammatoires cutanées ont en commun 4 caractéristiques :<br />

- L’existence de formes de transition et de chevauchement.<br />

- <strong>Une</strong> histologie montrant un infiltrat de polynucléaires neutrophiles.<br />

- La survenue possible d’infiltrats extra-cutanés à polynucléaires neutrophiles, définissant la « maladie<br />

neutrophilique ».<br />

- <strong>Une</strong> association fréquente avec des maladies systémiques.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

18


DES INFILTRATS CUTANÉS<br />

DE POLYNUCLÉAIRES NEUTROPHILES<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

Histologiquement, ces dermatoses comportent toutes un infiltrat de polynucléaires neutrophiles, dont<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

l’activation et la dégranulation conduit à leur destruction (leucocytoclasie). Certains auteurs ont suggéré que<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

le concept de dermatoses neutrophiliques devrait évoluer vers celui de « manifestations cutanées de maladies<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

neutrophiliques », puisque certaines s’accompagnent de manifestations extra-cutanées. Par ailleurs, la<br />

majorité de ces maladies un diagnostic semble en de réalité lymphome correspondre ou de sarcome à un processus par ex.) réactionnel, et dʼorganiser survenant la dans suite le de cadre la prise en charge<br />

d’une pathologie sous-jacente. thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

Le diagnostic possible histologique dans différents de dermatoses pays dʼEurope neutrophiliques et aux repose Etats-Unis sur la constatation et devra faire d’un lʼobjet infiltrat dʼune révision<br />

dermique de polynucléaires de la nomenclature neutrophiles, en France. avec images de leucocytoclasie. Ce diagnostic ne peut être<br />

envisagé que lorsque l’on a éliminé les 2 autres causes principales d’infiltrats neutrophiliques dermiques, qui<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

sont les vascularites leucocytoclasiques et les infiltrats infectieux. La recherche de signes de vascularite est<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

donc un élément important de l’enquête diagnostique, mais il faut savoir que certaines dermatoses<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

neutrophiliques peuvent s’accompagner de signes de vascularite, comme la dermatose neutrophilique du dos<br />

des mains, le pyoderma traitement. gangrenosum, allant l’erythema de lʼimmunocytochimie, elevatum diutinum en à phase la morphométrie, aiguë ou même le la syndrome cytométrie en flux<br />

de Sweet, alors de (caractérisation façon très focale, individuelle, sur quelques vaisseaux. quantitative Comme et discuté qualitative précédemment, de cellules le diagnostic en suspension),<br />

différentiel avec lʼhybridation un processus moléculaire infectieux peut en fluorescence être très délicat. (FISH), Enfin, la d’autres PCR (extraction dermatoses, dʼADN dont le et recherche de<br />

rattachement au groupe des dermatoses neutrophiliques n’est pas consensuel, peuvent s’accompagner<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

également d’infiltrats riches en neutrophiles. Ce sont certaines maladies bulleuses auto-immunes, où le dépôt<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

d’auto-anticorps dans la basale épidermique conduit au recrutement de polynucléaires, et certaines maladies<br />

des protéines (protéome).<br />

inflammatoires sytémiques (lupus,…), les formes pustuleuses de psoriasis ou encore certaines dermatoses<br />

toxiques ou médicamenteuses Différents exemples (halogénides, de pustulose ces nouvelles éxanthématique applications aigüe aux généralisée, suspensions formes cellulaires pustuleuses sont illustrées<br />

de syndrome d’hypersensibilité ci-dessous. médicamenteuse (DRESS)…).<br />

Le « chef de file » des dermatoses neutrophiliques est le syndrome de Sweet. Il se caractérise<br />

cliniquement par des lésions cutanées érythémateuses et très oedémateuses, papuleuses ou en plaques,<br />

1 2 3 4<br />

localisées sur le tronc et les membres. Il existe généralement des signes généraux, avec une fièvre et une<br />

polynucléose neutrophile dans le sang. L’histologie est caractéristique en phase d’état, montrant, sous un<br />

épiderme normal, un œdème formant une bande dans le derme papillaire (Figure 7), surmontant l’infiltrat<br />

inflammatoire. Ce dernier occupe typiquement les 2/3 superficiels du derme et se compose de nappes de<br />

polynucléaires dont certains sont altérés (leucocytoclasie), associés à des lymphocytes péri-vasculaires. En<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

général, il n’y a pas de lésions de vascularite ou alors de façon très focale (Figure 8).<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

19<br />

19


20<br />

Légendes des figures<br />

Figure 1 : Psoriasis pustuleux, avec pustules multiloculaires intra et sous-cornées, en partie en voie<br />

d’élimination. Il existe par ailleurs des signes de psoriasis classique a minima, avec une hyperplasie<br />

épidermique, une parakératose et un œdème du derme papillaire associé à des capillaires dilatés (HES,<br />

x100).<br />

Figure 2 : Pustulose sous-cornée (syndrome de Sneddon-Wilknison), caractérisée par une vaste pustule<br />

uniloculaire, ici vue à un stade tardif de son évolution, en élimination dans la couche cornée (HES, x100).<br />

Figure 3 : Lésion débutante, pré-bulleuse de dermatose bulleuse auto-immune de jonction (dermatose à IgA<br />

linéaire), montrant une dégénérescence vacuolaire basale avec un infiltrat de neutrophiles dont certains<br />

viennent s’aligner sur la basale épidermique (HES, x200).<br />

Figure 4 : Dermatite herpétiforme, caractérisée par des micro-abcès papillaires avec leucocytoclasie (HES<br />

x400).<br />

Figure 5 : Vascularite leucocytoclasique montrant des capillaires dont la paroi endothéliale est en nécrose<br />

fibrinoïde, entourés d’un infiltrat de polynucléaires comportant des images de leucocytoclasie (HES, x400).<br />

Figure 6 : Dans cet autre exemple de vascularite leucocytoclasique, la présence d’importants dépôts de<br />

matériel fibrinoïde pariétal PAS+ a permis de découvrir une cryoglobuline de type 2, seule situation, hormis<br />

les dépôts d’IgA en immunofluorescence directe (purpura rhumatoïde) et les granulomes extra-vasculaires de<br />

la vascularite de Wegener, où l’histologie peut apporter des informations de nature étiologique (HES, x100).<br />

Figure 7 : Aspect caractéristique de syndrome de Sweet, avec, sous un épiderme peu modifié, un œdème<br />

majeur, pré-bulleux, du derme papillaire et un infiltrat constitué majoritairement de polynucléaires<br />

neutrophiles avec image de leucocytoclasie dans le derme réticulaire (HES, x100).<br />

Figure 8 : Syndrome de Sweet, avec aspect typique d’infiltrat neutrophilique vu au fort grossissement,<br />

réalisant une nappe régulière de polynucléaires, par opposition aux amas d’aspect suppurés que l’on voit<br />

dans les dermatoses infectieuses. On note ici l’absence de lésion de vascularite, avec plutôt, comme<br />

classiquement décrit dans cette entité, des capillaires dilatés, bordés de cellules endothéliales turgescentes<br />

(HES, x400).<br />

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20


Figure 1<br />

Figure 3<br />

soins, correctement étalé et par un Figure diagnostic 2 cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se Figure sont développées 4 en cytologie et sont applicables aussi<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

des protéines (protéome).<br />

Figure 5 Figure 6<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

ci-dessous.<br />

Figure 7 Figure 8<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

DES INFILTRATS CUTANÉS<br />

DE POLYNUCLÉAIRES NEUTROPHILES<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

1 2 3 4<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

21<br />

21


22<br />

Tableau 2 : Cause des infiltrats cutanés neutrophiliques, principales dermatoses<br />

neutrophiliques et leurs diagnostics différentiels.<br />

Clinique Dermatoses neutrophiliques Autres dermatoses<br />

inflammatoires comportant<br />

un infiltrat important de<br />

polynucléaires neutrophiles et<br />

diagnostics différentiels<br />

histologiques<br />

Papules/nodules Syndrome de Sweet<br />

Dermatose neutrophilique du dos des<br />

mains<br />

Hidradenite eccrine neutrophilique<br />

Erythema elevatum diutinum<br />

Infections cutanées<br />

Folliculite suppurée<br />

Vascularite leucocytoclasique<br />

Shunt digestif (« bowel bypass<br />

syndrome »)<br />

Dermatite interstitielle<br />

granulomateuse débutante<br />

Urticaire neutrophilique<br />

Hémopathies riches en neutrophiles<br />

Ulcérations Pyoderma gangrenosum Infection cutanée (pyodermite<br />

ulcérée)<br />

Pustules Psoriasis pustuleux<br />

PEAG<br />

Pustulose sous-cornée (syndrome de<br />

Sneddon-Wilkinson)<br />

Dermatose neutrophilique à IgA intraépidermique<br />

Maladie de Behçet<br />

Pustuloses palmo-plantaires<br />

Acropustulose infantile<br />

Pustules infectieuses (impétigo…)<br />

Halogénides<br />

Bulles, vésicules Dermatite herpétiforme Dermatose à IgA linéaire<br />

Pemphigoïde riche en neutrophiles<br />

Lupus bulleux<br />

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22


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

Tableau 3 : Etiologies des pustules<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

Spongiformes (multiloculaires) Non spongiformes (uniloculaires)<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

Psoriasis pustuleux thérapeutique. La prise en charge Halogénides financière (bromide, de iodide) lʼexamen cytologique extemporané est<br />

Pustulose exanthématique possible dans aiguë différents généralisée pays dʼEurope Vascularite et pustuleuse aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

de la nomenclature en France.<br />

Hypocalcémie Pustulose sous cornée de Sneddon-Wilkinson<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

Syndrome de Fiessinger Leroy Reiter Dermatose pustuleuse à IgA intra<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

(palmoplantaire)*<br />

épidermique / Pemphigus à IgA<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

Psoriasis pustuleux acral, des plis* Maladie de Behçet<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

Dermatose neutrophilique du dos des mains *<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence Acropustulose (FISH), infantile la (nourrisson)* PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

mutations) et la constitution de Pustulose puces palmoplantaire à ADN permettant (foyer lʼexpression infectieux, à grande échelle des<br />

altérations génétiques (génome)<br />

tabac,<br />

de<br />

ostéoarthrites)*<br />

lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

des protéines (protéome). Pustules des collagénoses (plis)*<br />

Différents exemples de ces nouvelles Pustulose applications érosive du cuir aux chevelu suspensions / des cellulaires sont illustrées<br />

ci-dessous.<br />

jambes*<br />

* Formes localisées<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

DES INFILTRATS CUTANÉS<br />

DE POLYNUCLÉAIRES NEUTROPHILES<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

1 2 3 4<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

23<br />

23


24<br />

Annexe 1 : Démarche diagnostique devant un infiltrat neutrophilique<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cl<br />

Méthodologie les radiologues car diagnostique il permet de devant… limiter le nombre de ponctions au juste néce<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie molécul<br />

<strong>Une</strong> panniculite<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise<br />

B. Cribier<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemp<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼun<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applica<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests gén<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différent<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en su<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et rec<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande é<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼe<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE PANNICULITE<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/E<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cy<br />

colorée par le Diff-Quik<br />

dʼelectrophorèse avec le primer E<br />

Transcrit du patient (ligne 3),<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres é<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité<br />

montrant lʼamplification de CAP<br />

patient (4).<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

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soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cl<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste néce<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie molécul<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemp<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼun<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applica<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests gén<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différent<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en su<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et rec<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande é<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼe<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE PANNICULITE<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/E<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cy<br />

colorée par le Diff-Quik<br />

dʼelectrophorèse avec le primer E<br />

Transcrit du patient (ligne 3),<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres é<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité<br />

montrant lʼamplification de CAP<br />

patient (4).<br />

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soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cl<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste néce<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie molécul<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemp<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼun<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applica<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests gén<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différent<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en su<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et rec<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande é<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼe<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE PANNICULITE<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/E<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cy<br />

colorée par le Diff-Quik<br />

dʼelectrophorèse avec le primer E<br />

Transcrit du patient (ligne 3),<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres é<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité<br />

montrant lʼamplification de CAP<br />

patient (4).<br />

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soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cl<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste néce<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie molécul<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemp<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼun<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applica<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests gén<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différent<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en su<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et rec<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande é<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼe<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE PANNICULITE<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/E<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cy<br />

colorée par le Diff-Quik<br />

dʼelectrophorèse avec le primer E<br />

Transcrit du patient (ligne 3),<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres é<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité<br />

montrant lʼamplification de CAP<br />

patient (4).<br />

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soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cl<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste néce<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie molécul<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemp<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼun<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applica<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests gén<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différent<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en su<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et rec<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande é<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼe<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE PANNICULITE<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/E<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cy<br />

colorée par le Diff-Quik<br />

dʼelectrophorèse avec le primer E<br />

Transcrit du patient (ligne 3),<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres é<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité<br />

montrant lʼamplification de CAP<br />

patient (4).<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

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Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

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soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

sélectionner Que le Faut-il matériel savoir utile à en adresser priorité en microbiologie devant …. ou en pathologie moléculaire (pour<br />

un diagnostic de lymphome <strong>Une</strong> <strong>tumeur</strong> ou de sarcome <strong>annexielle</strong> par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

thérapeutique. La prise en B. charge Cribier<br />

financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR ANNEXIELLE<br />

1 2 3 4<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

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Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

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soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR ANNEXIELLE<br />

1 2 3 4<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

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soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR ANNEXIELLE<br />

1 2 3 4<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

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soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens et<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pour<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané est<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables aussi<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension),<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR ANNEXIELLE<br />

1 2 3 4<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et gel<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1.<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

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Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

42


Introduction<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une colorat<br />

Que Faut-il savoir en priorité devant ….<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens<br />

les radiologues Un car lymphome il permet de cutané limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire,<br />

sélectionner le matériel N. utile Ortonne à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (p<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en cha<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révis<br />

de la nomenclature en France.<br />

Les lymphomes cutanés primitifs constituent un groupe très hétérogène de lymphomes, en termes de<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables au<br />

présentation clinique, histologique et de pronostic. Après les lymphomes digestifs, ils représentent la<br />

localisation la plus bien fréquente au diagnostic de lymphomes quʼa celui extra-ganglionnaires. de la médecine Contrairement prédictive autorisant aux lymphomes des tests génétiques<br />

ganglionnaires et systémiques, prédisposition où prédominent au cancer les et proliférations permettant dʼévaluer de phénotype les B, réponses les lymphomes attendues T sont à différents types<br />

plus fréquents dans la traitement. peau, du fait allant de la forte de lʼimmunocytochimie, incidence du mycosis fongoïde. à la morphométrie, Les lymphomes les la plus cytométrie en f<br />

fréquents sont plutôt de faible grade de malignité (mycosis fongoïde, lymphoproliférations T CD30+,<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspensio<br />

lymphome B centrofolliculaire cutané primitif, lymphome B cutané de la zone marginale) mais il existe un<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche<br />

certain nombre d’entités d’incidence plus faible mais de très mauvais pronostic, comme les lymphome T<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle<br />

gamma-delta, les lymphomes NK/T, le lymphome T épidermotrope CD8+ agressif ou encore le lymphome<br />

B à grandes cellules cutané altérations primitif génétiques de type jambe. (génome) Il convient de lʼexpression donc de pouvoir des correctement gènes (transcriptome) reconnaître et et de lʼexpress<br />

classer chaque entité, des en tenant protéines compte (protéome). des multiples diagnostics différentiels que pose chaque entité, avec<br />

une problématique très Différents différente exemples de ce point de de ces vue nouvelles de leurs homologues applications ganglionnaires. aux suspensions Alors cellulaires qu’une sont illustr<br />

classification spécifique ci-dessous. a été initialement établie, notamment par les experts du groupe européen de<br />

l’EORTC, les lymphomes cutanés primitifs sont depuis quelques années intégrés dans la classification<br />

générale de l’OMS sur les <strong>tumeur</strong>s des tissus hématopoïétiques (Tableau 4). Quelles qu’elles soient, l’intérêt<br />

de ces classifications est de regrouper ensemble les entités présentant les mêmes caractéristiques anatomocliniques,<br />

importantes pour le diagnostic et surtout pronostiques. Il reste que le diagnostic des lymphomes<br />

cutanés est souvent délicat, justifiant parfois le recours à une seconde lecture. Celle-ci, depuis quelques<br />

années, s’est largement généralisée sur le territoire Français, suite à la mise en place par l’HAS, dans le<br />

cadre du plan cancer, du réseau de relecture avec base de données nationale «Lymphopath », qui comporte<br />

1 2 3 4<br />

un groupe d’experts dédiés aux lymphomes cutanés.<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponct<br />

colorée par le Diff-Quik et<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FL<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant ce<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼA<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et<br />

patient (4).<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UN LYMPHOME CUTANÉ<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

43<br />

43


44<br />

Lymphomes T cutanés primitifs, ce qu’il faut savoir :<br />

Prélever de façon adéquate<br />

Des biopsies cutanées doivent être réalisées (en général au punch de 4 mm), de préférence multiples surtout<br />

dans les formes où l’infiltrat risque d’être discret (érythrodermie, suspicion de lymphome pilotrope). La<br />

biopsie est à fixer prioritairement dans le formol et il est recommandé de faire également une biopsie au<br />

punch de 4 mm à l’état frais et rapidement congelée pour permettre l’étude de clonalité.<br />

Faire le diagnostic de lymphome T cutané<br />

De façon très schématique, les lymphomes T cutanés peuvent se présenter morphologiquement sous<br />

trois formes :<br />

- Infiltrat épidermotrope et / ou annexotrope<br />

Le « chef de file » des lymphomes T épidermotropes est le mycosis fongoïde (MF), du fait de sa<br />

fréquence. Le diagnostic de MF peut être difficile, notamment dans les formes débutantes où la maladie peut<br />

simuler une dermatose inflammatoire. Ce diagnostic repose sur la confrontation de l’aspect clinique aux<br />

données histologiques et de biologie moléculaire. Un MF ne doit pas être éliminé sur la base d’une histologie<br />

qui n’est pas démonstrative et/ou de l’absence de clone T dans la peau. Dans ce cas, si le contexte clinique<br />

est suspect, il peut être important de refaire de biopsies à distance et plusieurs séries sont parfois nécessaires<br />

avant d’avoir une confirmation définitive. Cette attitude attentiste en cas de doute diagnostique est rarement<br />

préjudiciable dans la mesure où le MF est indolent au stade débutant. Histologiquement, un MF débutant<br />

peut se présenter de 3 manières, sous la forme d’un infiltrat dermique non spécifique, suspect, ou très<br />

évocateur de lymphome, selon que les critères de malignité sont plus ou moins réunis (épidermotropisme de<br />

lymphocytes T CD8- basal, en « file indiennes », ou en « micro-abcès de Pautrier », infiltrat dermique en<br />

bande sous-épidermique et absence de signes inflammatoires, Figures 9 et 10). Le diagnostic différentiel<br />

varie selon la présentation histologique. Dans les 2 premières situations, il sera souvent difficile d’éliminer<br />

une dermatose inflammatoire comportant un infiltrat d’effecteurs T intra-épidermiques, simulant un<br />

épidermotropisme. C’est le cas du psoriasis, des eczémas, de certaines toxidermies et surtout du pityriasis<br />

lichénoïde, qui peut même être clonal. Ce diagnostic est d’autant plus difficile à faire que certains MF se<br />

présentent avec des signes inflammatoires rappelant ces dermatoses. Lorsque les critères de malignité sont<br />

présents, il faut se méfier d’un pseudo-MF médicamenteux, qui se manifeste plutôt par des lésions uniques,<br />

non clonales, avec des éléments réactionnels plus nombreux (CD8 et CD20), mais ressemblant beaucoup<br />

histologiquement à un MF. En l’absence de marqueurs spécifiques des cellules néoplasiques du MF, la<br />

morphologie, le phénotype majoritairement CD4+ CD8- des cellules intra-épidermiques et la clonalité feront<br />

partie du faisceau d’arguments diagnostique.<br />

La recherche d’un clone dominant T par PCR (par les techniques DGGE ou Genescan, idéalement<br />

dans le cadre du protocole Biomed-2) est réalisée sur biopsie cutanée fixée dans le formol ou<br />

préférentiellement sur biopsie congelée ou adressée dans un milieu type RNA later. Elle constitue un des<br />

arguments diagnostiques notamment si l'histologie conventionnelle est douteuse. Sa spécificité est renforcée<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

44


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une colorat<br />

par la mise en évidence du même clone T lymphocytaire sur différentes biopsies cutanées. Il faut cependant<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens<br />

savoir qu’aux stades précoces le clone T peut ne pas être détecté et un profil polyclonal n’exclut pas le<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire,<br />

diagnostic. La recherche d’un clone T est également utile pour le suivi car elle permet de disposer d’une<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (p<br />

référence pour la comparaison avec un éventuel clone sanguin ou un clone mis en évidence dans d’autres<br />

tissus, ou encore pour un confirmer diagnostic une rechute de lymphome au cours ou de l’évolution. de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en cha<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané<br />

- Infiltrat dermique, périvasculaire possible dans ou différents diffus pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révis<br />

De nombreux de lymphomes la nomenclature se présentent en France. par un infiltrat dermique. Dans certains cas, la présence de<br />

cellules manifestement atypiques fait que le diagnostic de lymphome ne pose pas de problème. C’est le cas<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables au<br />

du mycosis fongoïde transformé, des formes anaplasiques de lymphoproliférations T cutanées CD30 (Figure<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques<br />

11), ou encore de certaines localisations de lymphome T angio-immunoblastique. Il faut cependant garder à<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types<br />

l’esprit que certaines dermatoses inflammatoires peuvent s’accompagner de cellules T très activées,<br />

morphologiquement traitement. atypiques. Cela allant peut se de voir lʼimmunocytochimie, au cours du syndrome à d’hypersensibilité la morphométrie, (DRESS la avec cytométrie en f<br />

cellules atypiques ressemblant (caractérisation à des cellules individuelle, de Sézary), ou quantitative de dermatoses et infectieuses qualitative (gale de avec cellules T en suspensio<br />

CD30+ atypiques). lʼhybridation Lorsque les atypies moléculaire cytonucléaires en fluorescence sont mineures, (FISH), la PCR possibilité (extraction d’un infiltrat dʼADN et recherche<br />

inflammatoire doit bien<br />

mutations)<br />

entendu être<br />

et la<br />

envisagée.<br />

constitution<br />

De nombreuses<br />

de puces<br />

dermatoses<br />

à ADN permettant<br />

peuvent se<br />

lʼexpression<br />

manifester par<br />

à<br />

un<br />

grande échelle<br />

infiltrat dermique à prédominance de lymphocytes T. C’est le cas notamment des formes dermiques de lupus,<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpress<br />

de la maladie de Jessner et Kanoff, de certaines toxidermies (érythème maculo-papuleux et DRESS), lucites<br />

des protéines (protéome).<br />

et réactions à piqûres d’insecte.<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustr<br />

- Infiltrat majoritairement ci-dessous. hypodermique<br />

Deux lymphomes se présentent classiquement sous la forme d’une panniculite lobulaire à<br />

prédominance lymphocytaire : le lymphome T sous-cutané à type de panniculite (LTSCP) et le lymphome T 1 2 3 4<br />

cutané gamma-delta. Le premier est un lymphome indolent, lorsqu’il ne s’accompagne pas d’un syndrome<br />

d’activation macrophagique, qui grève le pronostic. Il se manifeste par des nodules sous-cutanés, avec à<br />

l’histologie un infiltrat de lymphocytes T, se disposant de façon caractéristique autour des adipocytes, en<br />

couronnes. Les cellules, plus ou moins atypiques, sont de phénotype T et expriment majoritairement CD8 et<br />

granzyme B (Figure 12). Le second est quant à lui un lymphome agressif, qui engage le pronostic vital,<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING<br />

souvent associé à un syndrome d’activation macrophagique. Le diagnostic différentiel de ces lymphomes est<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponct<br />

la panniculite lupique, d’autant plus délicat que le LTSCP se développe volontiers colorée dans par un le contexte Diff-Quik et<br />

dysimmunitaire, incluant le lupus, soulevant par là-même l’hypothèse d’une dʼelectrophorèse relation entre avec les deux le primer EWS/FL<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle<br />

(transformation). La Figure présence 1. de Coloration lymphocytes de B, Feulgen de plasmocytes, Empreinte l’absence d’atypies EWS/FLI-1 cytonucléaires (ligne 1), et les de 2 autres étant ce<br />

clone T, ainsi que la de présence cancer de du lésions sein pour épidermiques quantification et/ou dermiques dʼADN de lupus dʼun plaident contrôle bien (2) entendu de la en qualité de lʼA<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et<br />

faveur d’une lésion bénigne. Le diagnostic est parfois très difficile si bien que le concept de panniculite<br />

patient (4).<br />

atypique, de type intermédiaire a été introduit il y a quelques années dans la littérature.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UN LYMPHOME CUTANÉ<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

45<br />

45


46<br />

Classer correctement le lymphome (Tableau 4)<br />

Les marqueurs indispensables à réaliser sur la biopsie en cas de suspicion de MF sont CD3, CD20,<br />

CD8, CD30. La recherche d’un trou phénotypique sur les lymphocytes T n’est pas utile sauf cas<br />

exceptionnels. Selon les résultats de l’étude immunohistochimique, d’autres marqueurs peuvent parfois être<br />

utilisés pour le diagnostic différentiel, tel que le CD25 en zone d’endémie HTLV1, ou des marqueurs de<br />

cytotoxicité, notamment pour le diagnostic différentiel avec un lymphome T CD8+ agressif. Plus rarement,<br />

on pourra caractériser un lymphome T gamma-delta ou T/NK épidermotropes. Il faut garder à l’esprit qu’il<br />

existe de nombreuses variantes anatomo-cliniques de MF. Certaines sont reconnues dans la classification<br />

OMS (MF pilotrope, MF granulomateux et MF pagétoïde) et d’autre pas (MF CD8+, parfois responsable de<br />

lésions hypopigmentées vitiligoïdes, MF interstitiel, donnant un infiltrat dermique diffus interstitiel, MF<br />

eczématiforme, psoriasiforme ou lichénoïde…).<br />

Comme discuté plus haut, certains lymphomes se présentent habituellement sous la forme d’un<br />

infiltrat périvasculaire. C’est le cas du syndrome de Sézary (Figure 13), des lymphomes T secondaires, avec<br />

notamment le lymphome angio-immunoblastique et de la papulose lymphomatoïde de type A. Dans d’autres<br />

situations, l’infiltrat est diffus, comme dans les papuloses de type C, le lymphome T cutané anaplasique<br />

primitif, ou le lymphome T pléomorphe à petites et moyennes cellules. L’existence d’un polymorphisme de<br />

l’infiltrat (celules B, polynucléaires) et/ou de signes inflammatoires orientera vers une lymphoprolifération T<br />

cutanée CD30+, un lymphome T CD4+ pléomorphe à petites et moyennes cellules ou un lymphome T angioimmunoblastique.<br />

En dehors du syndrome de Sézary, où seul le phénotypage lymphocytaire classique peut<br />

aider (Figure 13); dans ces différentes situations c’est surtout l’analyse immunohistochimique qui permettra<br />

de classer correctement le lymphome. Dans les lymphoproliférations T cutanées CD30+, les cellules<br />

atypiques (anaplasiques et/ou pléomorphes) montrent volontiers un trou phénotypique, expriment pour la<br />

plupart le CD30, parfois des protéines de cytotoxicité et sont négative pour ALK-1. Les lymphomes T angioimmunoblastiques<br />

quant à eux comporteront une proportion de lymphocytes T exprimant les marqueurs TFH<br />

(CXCL13, PD1, ICos…), voire le CD10.<br />

En cas de lymphome T de présentation sous-cutanée, il faut faire le diagnostic différentiel entre un<br />

LTSCP et un lymphome T gamma-delta. Cette distinction est capitale car le lymphome gamma-delta est de<br />

très mauvais pronostic. Histologiquement, il se présente de la même manière, avec classiquement un infiltrat<br />

épidermotrope associé. Seules les explorations phénotypiques (classiquement les cellules néoplasiques sont<br />

CD3+, CD2, CD4-, CD7, CD8-, CD56+) et moléculaires (réarrangement clonal bi-allélique de la chaîne<br />

delta) permettent de le distinguer du lymphome T sous-cutané à type de panniculite.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

46


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une colorat<br />

Lymphomes B cutanés rapide. Ce primitifs, diagnostic ce cytologique qu’il faut immédiat savoir : est également très apprécié par les cliniciens<br />

Prélever de façon adéquate les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire,<br />

La biopsie d’une lésion doit être réalisée, si possible, au bistouri à lame afin d’examiner<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (p<br />

l’architecture d’un prélèvement descendant jusqu’à l’hypoderme. Ce prélèvement sera idéalement divisé en<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en cha<br />

trois afin d’en conserver un fragment dans le cadre d’une tumorothèque sanitaire et un autre en congélation<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané<br />

pour étude de la clonalité. Le troisième, sera destiné à l’analyse histopathologique et sera idéalement fixé en<br />

formol 10%, sachant possible que la morphologie dans différents reste dans pays la dʼEurope plupart des et aux cas bien Etats-Unis meilleure et avec devra des faire fixateurs lʼobjet dʼune révis<br />

alcooliques (AFA). <strong>Une</strong> de la autre nomenclature façon de procéder en France. est de réaliser plusieurs biopsies au punch, comme décrit<br />

précédemment. Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables au<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques<br />

Faire le diagnostic de lymphome B cutané<br />

Schématiquement, prédisposition les lymphomes au cancer B cutanés et se permettant présentent de dʼévaluer deux façons les : réponses attendues à différents types<br />

- soit sous la forme d’un traitement. infiltrat majoritairement allant de lʼimmunocytochimie, constitué de petites cellules. à la morphométrie, la cytométrie en f<br />

- soit par un infiltrat de (caractérisation grandes cellules. individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspensio<br />

Le problème lʼhybridation du diagnostic différentiel moléculaire se pose en fluorescence surtout dans la (FISH), première la situation, PCR (extraction car il n’existe dʼADN pas et recherche<br />

d’infiltrat réactionnel à grandes cellules, et, dans cette seconde situation, les cellules sont généralement<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle<br />

suffisamment atypiques pour que le diagnostic soit aisé.<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpress<br />

Dans la première situation, le principal problème consiste à éliminer un simple infiltrat réactionnel. Il<br />

des protéines (protéome).<br />

existe de nombreuses situations en dermatologie où se développe dans la peau un tissu lymphoïde<br />

réactionnel, simulant Différents un lymphome exemples à petites cellules de ces de nouvelles bas grade. applications On parle alors aux de suspensions « pseudo-lymphome cellulaires », sont illustr<br />

même si ce terme ne ci-dessous. désigne pas une entité. Généralement ces infiltrats sont riches en cellules B et<br />

comportent des follicules lymphoïdes. Le diagnostic d’infiltrat réactionnel sera facile lorsque la cause est<br />

identifiée sur les coupes (rostre de tique, granulomes avec particules d’aluminium des pseudo-lymphomes<br />

1 2 3 4<br />

vaccinaux…), mais cette situation est malheureusement rare. Sans cela, le diagnostic différentiel repose sur<br />

un faisceau d’arguments, dont aucun n’est totalement spécifique, puisque même les analyses de clonalité<br />

peuvent être mises en défaut. La place des analyses moléculaires pour le diagnostic des lymphomes B<br />

cutanés primitifs est discutée. La recherche d’une population monoclonale par PCR (recherche d’un<br />

réarrangement dominant des gènes des chaînes lourdes et légères d’immunoglobuline) est souhaitable<br />

lorsqu’il existe un doute diagnostique. Cette PCR a une bonne spécificité pour le Figure diagnostic 2 et de 3. lymphome Sarcome de B. PNET/EWING<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponct<br />

Sa sensibilité, classiquement moins bonne que pour les lymphomes T cutanés, colorée semble par améliorée le Diff-Quik par et<br />

l’analyse conjointe des chaînes lourdes et légères.<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FL<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant ce<br />

Classer correctement le lymphome<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼA<br />

Pour le classement par morphométrie. des lymphomes B cutanés, les marqueurs utiles, montrant outre lʼamplification le phénotypage de CAPDH et<br />

lymphocytaire classique (CD20, CD3, CD5), sont les marqueurs de différenciation<br />

patient<br />

des<br />

(4).<br />

centres folliculaires<br />

(Bcl-6, CD10), Bcl-2 (négatif dans la majorité des lymphome B centrofolliculaires cutanés primitifs), les<br />

chaînes légères d’immunoglobulines en cas de différenciation plasmocytaire (monotypie dans les lymphomes<br />

B cutanés primitifs de la zone marginale) et le marqueur Mum1/IRF4 en cas de lymphome B à grandes<br />

cellules. L’analyse du réseau de cellules folliculaires dendritiques (CD23, CD21, CNA-42) et du marqueur<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UN LYMPHOME CUTANÉ<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

47<br />

47


48<br />

de prolifération Ki-67 (ou MiB1) peut également être utile pour distinguer des structures folliculaires<br />

bénignes et néoplasiques.<br />

S’il s’agit d’une prolifération à prédominance de petites cellules, il conviendra de distinguer un<br />

lymphome B centrofolliculaire cutané primitif (Figure 14) d’un lymphome B cutané primitif de la zone<br />

marginale. Il faut par ailleurs se poser la question d’une localisation secondaire d’un lymphome B à petites<br />

cellules. Les lymphomes B à petites cellules systémiques ayant un tropisme particulier pour la peau sont le<br />

lymphome folliculaire et la leucémie lymphoïde chronique. Les localisations de lymphomes de la zone<br />

marginale sont rares et les formes cutanées de lymphomes du manteau sont quant à elles exceptionnelles.<br />

Dans le cas d’une prolifération à prédominance de grandes cellules, il faudra distinguer un<br />

lymphome B centrofolliculaire cutané primitif constitué majoritairement de grandes cellules (grandes<br />

cellules aux noyaux clivés n’exprimant pas Mum-1 et Bcl-2) et un lymphome B diffus à grandes cellules,<br />

dont le pronostic est bien plus péjoratif. Dans cette seconde situation, il peut s’agir d’une localisation<br />

secondaire ou d’une forme cutanée primitive, dont la forme la plus classique est le lymphome B diffus à<br />

grandes cellules de type jambe (grandes cellules aux noyaux arrondis le plus souvent de phénotype Mum-1+<br />

/ Bcl-2 ++, Figure 15).<br />

Quelle que soit la présentation, dans un contexte clinique faisant craindre un lymphome B<br />

systémique, des marqueurs phénotypiques spécifiques de certains lymphomes systémiques pourront être<br />

recherchés. Sur le plan histologique, cela doit être suspecté en priorité lorsque l’infiltrat forme des amas<br />

périvasculaires exclusifs. Par ailleurs, s’il existe une immunodépression, il faut évoquer une<br />

lymphoprolifération associée au virus EBV et rechercher l’expression des marqueurs du virus d’Epstein-Barr<br />

(hybridation in situ EBER).<br />

Certaines analyses moléculaires présentent un intérêt pour classer les lymphomes B cutanés, mais à<br />

l’heure actuelle, aucune anomalie spécifique des lymphomes B cutanés primitifs n’a été décrite. L’intérêt<br />

réside essentiellement dans le diagnostic de formes secondaires. Notamment, en cas de doute entre un<br />

lymphome B centrofolliculaire et une localisation cutanée d’un lymphome folliculaire systémique, la<br />

recherche par FISH ou PCR d’une translocation t(14,18) (q32;q21) dans la <strong>tumeur</strong> est indiquée, sachant<br />

qu’une proportion de formes cutanées primitives semblent être porteuses d’un réarrangement de BCL-2. Il est<br />

rare par ailleurs que le diagnostic d’un lymphome B systémique repose sur l’analyse de la peau, puisqu’en<br />

général il existe du matériel ganglionnaire, sur lequel pourra être effectuée la recherche d’autres<br />

translocations spécifiques.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

48


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une colorat<br />

Quand il n’y a pas rapide. de marqueur Ce diagnostic T, cytologique ni B, éventuellement immédiat est pas également de clone… très apprécié par les cliniciens<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire,<br />

Certaines situations sont déconcertantes au premier abord, lorsqu’il n’existe pas de marqueurs B et<br />

T, ou éventuellement sélectionner pas de clone. le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (p<br />

En l’absence un d’expression diagnostic du de lymphome CD20 et du ou CD3, de sarcome il faut se par poser ex.) la et question dʼorganiser d’un la lymphome suite de la prise en cha<br />

présentant un trou phénotypique thérapeutique. et évoquer La prise un lymphome en charge NK, financière ou encore une de localisation lʼexamen cytologique cutanée d’une extemporané<br />

hémopathie myéloïde. possible Le marquage dans de différents CD45 permettra pays dʼEurope dans la très et grande aux Etats-Unis majorité des et cas devra de conforter faire lʼobjet le dʼune révis<br />

diagnostic de prolifération hématopoïétique. Certains lymphomes T peuvent présenter des trous<br />

de la nomenclature en France.<br />

phénotypiques étendus. C’est en particulier le cas des lymphoproliférations T cutanées CD30+ (papulose<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables au<br />

lymphomatoïde et lymphome T à grandes cellules anaplasiques cutané primitif). Dans ce cas, le diagnostic<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques<br />

sera facilité par l’étude d’un panel complet de marqueurs T (CD2, CD3, CD4, CD5, CD7, CD8), sachant<br />

que, là encore, les analyses prédisposition de clonalité au ne cancer sont pas et toujours permettant positives. dʼévaluer Devant les un réponses aspect de lymphome attendues avec à différents types<br />

absence d’expression traitement. de CD3, CD20 allant et négativité de lʼimmunocytochimie, des analyses de clonalité, à la il peut morphométrie, s’agir d’un lymphome la cytométrie en f<br />

T/NK de type nasal, (caractérisation qui peut être primitivement individuelle, cutané. quantitative Dans cette situation et qualitative en fait, on peut de détecter cellules une en suspensio<br />

expression du CD3 si l’on utilise un anticorps polyclonal, puisque les cellules expriment en réalité une partie<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche<br />

de la protéine (chaîne epsilon), qui n’est pas reconnue par les anticorps monoclonaux habituellement utilisés.<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle<br />

Le diagnostic sera conforté par les autres marqueurs (cytotoxicité, association au virus EBV, activité<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpress<br />

proliférative importante). Enfin, l’utilisation d’un panel de marqueurs myéloïdes permettra le diagnostic<br />

d’une hémopathie myéloïde des protéines (leucémie (protéome). myélo-monocytaire, sarcome granulocytaire, néoplasie à cellules<br />

plasmacytoïdes dendritiques Différents blastiques…). exemples Dans de ces ce cas, nouvelles il est important applications de rechercher aux suspensions une expression cellulaires de sont illustr<br />

marqueurs des cellules ci-dessous. plasmocytoïdes dendritiques (CD4, CD56, CD123, BDCA2, TCL1…), puisque la<br />

néoplasie à cellules plasmocytoïdes dendritiques blastiques atteint très fréquemment la peau, avec volontiers<br />

une présentation cutanée primitive.<br />

1 2 3 4<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UN LYMPHOME CUTANÉ<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponct<br />

colorée par le Diff-Quik et<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FL<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant ce<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼA<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et<br />

patient (4).<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

49<br />

49


50<br />

Légendes des figures<br />

Figure 9 : Mycosis fongoïde, caractérisé par un infiltrat lymphocytaire peu dense mais atypique, constitué de<br />

cellules de taille petite à moyenne, épidermotropes, s’alignant le long de la basale épidermique. A noter un<br />

foyer pilotrope associé à une lésion de mucinose folliculaire (HES, x100).<br />

Figure 10 : Mycosis fongoïde transformé, constitué d’une prolifération de lymphocytes atypiques de grande<br />

taille, épidermotropes, formant des « micro-abcès de Pautrier » et une nappe dense dans le derme (HES,<br />

x200).<br />

Figure 11 : Papulose lymphomatoïde de cytologie anaplasique, riche en cellules tumorales (type C),<br />

exprimant fortement l’antigène CD30 (image du bas), avec un renforcement para-nucléaire caractéristique<br />

(HES et immunomarquage peroxydase-DAB, x200).<br />

Figure 12 : Lymphome T sous-cutané à type de panniculite. Vue au fort grossissement, la lésion se présente<br />

sous la forme d’un infiltrat lymphocytaire dense, comportant de nombreuses cellules atypiques,<br />

pléomorphes, formant des couronnes autour d’adipocytes isolés. Le phénotype classique est CD3+, CD8+,<br />

Granzyme B+. Sur l’image de droite, l’illustration du marquage de CD8, positif sur les éléments atypiques<br />

péri-adipocytaires (HES, x200 et immunomarquage peroxydase-DAB, x400).<br />

Figure 13 : Syndrome de Sézary. L’infiltrat est plutôt périvasculaire, avec de rares éléments épidermotropes<br />

et comporte des cellules atypiques de taille moyenne, à noyaux souvent circonvolutés (cellules de Sézary).<br />

Le double marquage de droite montre que les cellules atypiques sont de phénotype T (CD3+) mais<br />

n’expriment pas CD8, alors que des cellules T CD3+ CD8+ réactionnelles sont présentes. (HES, x100 et<br />

immunomarquage peroxydase-DAB + phosphatase alcaline-Fast red, x200).<br />

Figure 14 : Lymphome B centro-folliculaire cutané primitif, localisé sur la joue. La lésion est ici<br />

d’architecture mixte, nodulaire et diffuse. L’infiltrat néoplasique est constitué d’un mélange de cellules<br />

centrocytiques de taille petite à moyenne, parfois pseudo-histiocytaires et de centroblastes. Les nappes et<br />

nodules tumoraux sont entourés d’un infiltrat de petits lymphocytes réactionnels, avec de nombreux éléments<br />

T à l’analyse immunohistochimique (HES, x50 et x200 et immunomarquage peroxydase-DAB + phosphatase<br />

alcaline-Fast red, x400).<br />

Figure 15 : Lymphome B diffus à grandes cellules de type jambe, montrant un infiltrat dense, diffus et<br />

monomorphe, fait de lymphocytes atypiques de grande taille, arrondis et souvent de morphologie<br />

immunoblastique, associés à des mitoses (HES, x400).<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

50


Figure 11<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une colorat<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire,<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (p<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en cha<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révis<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables au<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en f<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspensio<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpress<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustr<br />

ci-dessous.<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UN LYMPHOME CUTANÉ<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponct<br />

colorée par le Diff-Quik et<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FL<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant ce<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼA<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et<br />

patient (4).<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

51<br />

1 2 3 4<br />

51


52<br />

Figure 14<br />

Figure 13<br />

Figure 15<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

52


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une colorat<br />

Tableau 4 : Classification<br />

rapide. Ce<br />

des<br />

diagnostic<br />

lymphomes<br />

cytologique<br />

de présentation<br />

immédiat<br />

cutanée<br />

est<br />

primitive<br />

également<br />

(OMS<br />

très apprécié<br />

2008)<br />

par les cliniciens<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire,<br />

sélectionner Lymphomes le matériel utile à cellules à adresser T et NK en matures microbiologie ou en pathologie moléculaire (p<br />

Lymphomes de bas grade :<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en cha<br />

- Mycosis fongoïde (MF) et variantes<br />

thérapeutique. * MF pilotrope La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané<br />

* MF pagétoïde<br />

- Lymphoproliférations possible dans différents T cutanées pays CD30+ dʼEurope : et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révis<br />

* Papulose lymphomatoïde<br />

de * Lymphome la nomenclature T anaplasique en France. cutané primitif<br />

- Lymphome Des techniques T sous-cutané complémentaires à type de panniculite se sont (TCR développées alpha-beta) en cytologie et sont applicables au<br />

- Lymphome T de type hydroa-vacciniforme<br />

Lymphomes bien au de diagnostic haut grade quʼa : celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques<br />

- Syndrome de Sézary<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types<br />

- Leucémie/lymphome T de l’adulte (HTLV-1)<br />

- Lymphome traitement. T gamma-delta allant de (cutané/sous lʼimmunocytochimie, cutané) à la morphométrie, la cytométrie en f<br />

- Lymphome NK/T extraganglionnaire de type nasal<br />

Entités (caractérisation provisoires individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspensio<br />

- Lymphome lʼhybridation T cutané moléculaire primitif pléomorphe en fluorescence à petites/moyennes (FISH), cellules la PCR (extraction dʼADN et recherche<br />

- Lymphome T cutané primitif CD8+ cytotoxique épidermotrope agressif<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle<br />

altérations génétiques Lymphomes (génome) à cellules de B lʼexpression matures des gènes (transcriptome) et de lʼexpress<br />

Lymphomes de bas grade :<br />

- Lymphome des protéines centro-folliculaire (protéome). cutané primitif<br />

- Lymphome B de la zone marginale de type MALT extra-ganglionnaire<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustr<br />

cutané<br />

ci-dessous.<br />

Lymphomes de haut grade :<br />

- Lymphome B diffus à grandes cellules NOS :<br />

* Lymphome B diffus à grandes cellules cutané primitif de type jambes<br />

1 2 3 4<br />

* Granulomatose lymphomatoïde<br />

- Lymphome B intravasculaire<br />

Syndromes lymphoprolifératifs associés à l’immunodepression<br />

- Syndrome lymphoprolifératif associé à une maladie dysimmunitaire<br />

- Syndrome lymphoprolifératif post-transplantation<br />

Leucémie aiguë myéloïde et hémopathies à précurseurs Figure myéloïdes 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponct<br />

- Tumeur à cellules plasmacytoïdes dendritiques blastiques<br />

colorée par le Diff-Quik et<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FL<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant ce<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼA<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et<br />

patient (4).<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UN LYMPHOME CUTANÉ<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

53<br />

53


54<br />

Tableau 5 : Diagnostic des lymphomes cutanés primitifs<br />

a) Lymphomes T et NK de présentation cutanée primitive et <strong>tumeur</strong> à cellules plasmacytoïdes dendritiques blastiques<br />

Eléments morphologiques Formes<br />

Phénotype Biologie moléculaire et<br />

Morphologiques<br />

cytogénétique<br />

Infiltrat en bande sous épidermique MF lichénoïde<br />

Phénotype T<br />

Clone T cutané inconstant<br />

L. atypiques (Sézariformes) MF interstitiel<br />

- CD4+ (Ratio CD8/CD3 faible dans l’épiderme) (2/3 des cas)<br />

Epidermotropisme basal (file MF psoriasiforme<br />

- CD8+ rarement<br />

indienne) ou en amas<br />

MF eczématiforme<br />

- Trous phénotypiques T possibles<br />

(« microabcès de Pautrier »)<br />

- CD30 possible<br />

Peu de signes inflammatoires<br />

associés<br />

Plus de 25% de L. atypiques de - Idem MF classique Clone T cutané<br />

grande taille<br />

Fréquence<br />

(%)<br />

Type Présentation<br />

clinique habituelle<br />

Mycosis fongoïde Plaques<br />

classique<br />

érythémateuses,<br />

érythématosquameuses,<br />

infiltrées<br />

ou non<br />

Tumeurs, parfois<br />

ulcérées<br />

MF classique en<br />

transformation<br />

- Idem MF classique Clone T cutané inconstant<br />

(2/3 des cas)<br />

- Sans mucinose : kystes pilaires<br />

parfois inflammatoires<br />

- Avec mucinose : cavités avec<br />

matériel mucineux dans les gaines<br />

épithéliales pilaires<br />

- Tous les cas : infiltrat de L.<br />

Plaques infiltrées<br />

MF pilotrope - Kyste et comédons<br />

(pseudo-acné)<br />

- Plaques<br />

érythémateuses<br />

pilotropes<br />

MF pagétoïde Plaque unique<br />

L. de taille moyenne<br />

- Phénotype T CD4+ ou CD8+, parfois cytotoxique Clone T cutané<br />

kératosique<br />

essentiellement localisés dans<br />

CD30 possible<br />

l’épiderme<br />

MF chalazodermique Granulomes histiocytaires<br />

Idem MF classique Clone T cutané<br />

Elastophagie et élastolyse<br />

Syndrome de Sezary Erythrodermie en<br />

Idem MF - Peau : phénotype T CD4+<br />

« drapé »<br />

Sang : phénotype T CD4+, CD26-, KIR3DL2+<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

Clone T cutané et sanguin<br />

identique<br />

Clone T cutané inconstant<br />

(2/3)<br />

Phénotype T CD4+ CD30+<br />

Trous phénotypiques T<br />

EMA-, CD15-, ALK1/p80-<br />

Type A : infiltrat périvasculaire à<br />

prédominance superficielle<br />

(« triangulaire »)<br />

Type B : infiltrat en bande sousépidermique<br />

L. atypiques de grande taille<br />

anaplasiques/pléomorphes<br />

Infiltrat inflammatoire polymorphe<br />

(PNN, PNéo, plasmo)<br />

Nécrose épidermique<br />

Papules évoluant vers<br />

la nécrose et la<br />

régression spontanée<br />

Papulose lymphomatoïde<br />

Type C : nappe de cellules tumorales<br />

Idem - Idem Clone T<br />

Absence de t(2 ;5)<br />

Infiltrat diffus/nodulaire<br />

- Phénotype T CD4+<br />

Clone T<br />

L. atypiques pléomorphes petits à<br />

Trous phénotypiques T<br />

moyens<br />

CXCL13, PD1+ possible<br />

Tumeur ulcérée,<br />

régression possible<br />

Tumeur le plus<br />

souvent unique<br />

Lymphome T à grandes<br />

cellules anaplasiques<br />

Lymphome pléomorphe<br />

à petites et moyennes<br />

cellules<br />

- Phénotype T CD8+, cytotoxique Clone T avec TCR ��<br />

Infiltrat réactionnel important<br />

Panniculite lobulaire<br />

lymphocytaire<br />

hémophagocytose<br />

L. atypiques pléomorphes petits à<br />

moyens<br />

Nodules et nouures<br />

sur les membres et le<br />

tronc, d’évolution<br />

chronique<br />

Lymphome T souscutané<br />

à type de<br />

panniculite<br />

54


Couronns pér-adipocytaires<br />

Clone T avec TCR ��<br />

Phénotype T CD4-, CD8-, CD5-, CD7+, CD56+/cytotoxique<br />

- Forme sous cutanée à type de<br />

panniculite lymphocytaire<br />

- Forme souscutanée<br />

: idem<br />

lymphome T souscutané<br />

- Forme dermique :<br />

plaques<br />

Lymphome T �� de<br />

présentation cutanée<br />

- Forme dermique à type d’infiltrat<br />

parfois épidermotrope<br />

soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une colorat<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire,<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (p<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en cha<br />

thérapeutique. La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révis<br />

Absence de clone T ou B<br />

- Phénotype T ou NK : CD3epsilon, CD56,<br />

cytotoxique<br />

Ki67+++<br />

EBV+<br />

- Phénotype T CD8+, cytotoxique<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables au<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en f<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspensio<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpress<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustr<br />


56<br />

Annexe 2 : Démarche diagnostique devant un lymphome T ou NK épidermotrope<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

56


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens e<br />

les radiologues <strong>Une</strong> car il <strong>tumeur</strong> permet de mélanique limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

sélectionner le matériel utile B. Vergier à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pou<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

• Faire le diagnostic<br />

thérapeutique.<br />

d’un mélanome<br />

La prise<br />

et<br />

en<br />

rédiger<br />

charge<br />

un compte-rendu<br />

financière de lʼexamen cytologique extemporané es<br />

• Reconnaître possible les principaux dans différents types de pays naevus dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

• Adopter une méthode d’analyse<br />

de la nomenclature en France.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables auss<br />

Diagnostic d’un mélanome et rédaction d’un compte-rendu<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

A. Développement d’un mélanome<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

(caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension)<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

des protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

ci-dessous.<br />

Que Faut-il savoir en priorité devant ….<br />

Un mélanome cutané peut se développer<br />

- soit en 1 temps (phases verticale et horizontale synchrones). C’est l’exceptionnel mélanome 1 2 3 4<br />

nodulaire.<br />

- soit en 2 temps (phase horizontale puis verticale) comprenant<br />

o le mélanome superficiel extensif (SSM, Superficial Spreading Melanoma),<br />

o le mélanome acro-lentigineux (ALM, Acral Lentiginous Melanoma),<br />

o le mélanome de Dubreuilh (appelé selon les recommandations (SOR 2006), Lentigo<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

Malignant Melanoma ou LMM quand il est invasif et Lentigo Maligna ou LM quand il est<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

in-situ). Le LM inclut l’ancienne mélanose de Dubreuilh. colorée par le Diff-Quik et ge<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1<br />

La composante mélanocytaire intra-épidermique latérale est le témoin histologique du développement en 2<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

phases. La classification Figure 1. anatomopathologique Coloration de Feulgen des principaux Empreinte types de EWS/FLI-1 mélanomes (ligne est 1), basée les 2 sur autres étant celles<br />

l’architecture de cette de cancer composante du sein intraépidermique pour quantification latérale dʼADN et sur la localisation dʼun contrôle du mélanome (2) de (en la peau qualité de lʼARN<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

exposée au soleil de façon chronique, en peau acrale (paumes et plantes), patient ou autre (4). type de peau (peau<br />

exposée au soleil de façon intermittente mais intense).<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR MÉLANIQUE<br />

- 57 -<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

57


58<br />

Cette architecture est :<br />

- soit « pagétoïde » (ressemblant à une maladie de Paget) : le mélanome est alors classé en SSM<br />

quelque soit le type de peau.<br />

- soit « lentigineuse » (multiplication des mélanocytes le long de la basale épidermique), le mélanome<br />

est classé :<br />

o en ALM en peau acrale<br />

o en LMM en peau exposée au soleil de façon chronique<br />

(principalement visage).<br />

B. Classification moléculaire et cytogénétique<br />

A cette classification anatomopathologique s’associe une classification moléculaire et cytogénétique qui est<br />

essentiellement basée sur le type d’exposition solaire. En effet les anomalies cytogénétiques sont différentes<br />

si le mélanome survient en peau exposée au soleil de façon aigüe (SSM surtout, coups de soleil répétés<br />

pendant l’enfance), en peau exposée de façon chronique (LMM principalement) ou en peau non exposée<br />

(ALM surtout mais aussi Mélanomes des Muqueuses appelé MLM). Il est important de connaître cette<br />

notion car des thérapies ciblées sont en cours de développement pour le mélanome métastatique. Elles ne<br />

sont efficaces qu’en cas de mutation d’un des acteurs de la voie de signalisation : principalement mutation ckit<br />

pour les mélanomes développés en peau non exposée (ALM ou mélanomes des muqueuses) ou en cas<br />

d’exposition chronique (LMM, dans le schéma CSD = Chronic Sun Disease) et B-raf pour tous les autres<br />

(Non-CSD = non Chronic Sun Disease).<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

- 58 -


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

C. Compte-rendu<br />

rapide.<br />

type d’un<br />

Ce diagnostic<br />

mélanome<br />

cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens e<br />

Le compte-rendu type d’un mélanome doit donner tous les éléments nécessaires à sa classification TNM<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

permettant sa prise en charge thérapeutique et son évaluation pronostique.<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pou<br />

Concernant le mélanome primitif (la Tumeur T), les critères indispensables pour le TNM sont la mesure de<br />

l’épaisseur de la <strong>tumeur</strong> un diagnostic (Breslow), de la lymphome présence ou ou non de d’une sarcome ulcération par et ex.) pour et les dʼorganiser mélanomes la « suite fins » de (T1 la � prise en charge<br />

1mm) l’index mitotique. thérapeutique. Le type histopathologique La prise en est charge bien sûr financière toujours indiqué de lʼexamen dans le compte-rendu cytologique type extemporané es<br />

même si le TNM possible est identique dans pour différents tous les pays types dʼEurope de mélanome. et aux Le Etats-Unis niveau d’invasion et devra selon faire Clark lʼobjet est dʼune révision<br />

souvent mentionné de même la nomenclature si son intérêt pour en France. l’évaluation du TNM a été supplanté dans les mélanomes fins<br />

par l’index mitotique. Enfin sont indispensables au CR type la notion de « stigmates de régression » (voir ci-<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables auss<br />

dessous) pour les mélanomes in situ ou fins et l’indication du caractère complet ou non de l’exérèse avec<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

mesure de la marge minimale (macroscopique et microscopique).<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

• La mesure de l’épaisseur (Breslow) :<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

L'épaisseur maximum de la <strong>tumeur</strong> se mesure<br />

(caractérisation individuelle, quantitative sur une coupe et histologique qualitative colorée de cellules standard. en suspension)<br />

La mesure s'effectue au microscope avec l'aide<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence d'un micromètre (FISH), oculaire. la PCR On (extraction mesure la zone dʼADN la et recherche de<br />

plus épaisse depuis la couche granuleuse de<br />

mutations) et la constitution de puces l’épiderme. à ADN A permettant chaque lʼexpression grossissement à grande échelle des<br />

correspond un coefficient multiplicateur par<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

lequel il faut multiplier le nombre de divisions<br />

des protéines (protéome). de l'échelle du micromètre. L'épaisseur est<br />

donnée en mm. On ne mesure le Breslow que<br />

Différents exemples de ces nouvelles pour applications les mélanomes aux envahissant suspensions le derme cellulaires et sont illustrées<br />

non les mélanomes in situ.<br />

ci-dessous.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR MÉLANIQUE<br />

• L’ulcération : sa définition est anatomopathologique (Spatz European J Cancer 2003)<br />

«Interruption complète de l’épiderme + réaction hôte (fibrine, poly neutro…) avec<br />

amincissement ou hyperplasie réactionnelle épiderme berges».<br />

1 2 3 4<br />

• L’évaluation des mitoses : pour les mélanomes fins (pT1) l’évaluation du nombre de mitoses a<br />

remplacé le niveau de Clark. La présence d’au moins une mitose par mm<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et ge<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

2 est un facteur<br />

pronostique défavorable et fait surclasser les pT1a en pT1b. L'index mitotique correspond au<br />

nombre de mitoses par mm 2 . S'il n'y a pas de mitose ou si le compte moyen est inférieur à 1, le<br />

compte des mitoses est mentionné comme inférieur à 1/mm 2 . Les recommandations pour compter<br />

les mitoses sont de rechercher d'abord la zone de phase croissance verticale qui contient le plus<br />

de mitoses ("hot spot"). Après avoir compté les mitoses dans le "hot spot", il faut compter les<br />

mitoses dans les champs voisins jusqu'à ce que la surface examinée atteigne 1 mm 2 . S'il n'y a pas<br />

de "hot spot" et que les mitoses sont dispersées, plusieurs zones doivent être comptées,<br />

additionnées et le taux moyen indique le taux de mitoses.<br />

• La régression : se caractérise par la<br />

disparition des mélanocytes tumoraux,<br />

focale ou totale, dans l’épiderme et/ou le<br />

derme. C’est un phénomène immunitaire qui<br />

touche 10 % à 40% des mélanomes primitifs<br />

et n’est pas associé à un meilleur pronostic.<br />

Au contraire la régression fait souvent sousestimer<br />

les facteurs histopronostiques (en<br />

particulier l’épaisseur).<br />

- 59 -<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

59


60<br />

Classification TNM AJCC 2009, American Society of Clinical Oncology<br />

T1 � 1 mm<br />

T2 1,01 - 2 mm<br />

T3 2,01 - 4 mm<br />

T4 > 4 mm<br />

N1 1 ganglion envahi<br />

N2 2-3 ganglions envahis<br />

Classification tumorale : T<br />

a : sans ulcération et index mitotique


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens e<br />

Au total, le compte-rendu type d’un mélanome primitif doit comporter les éléments suivants :<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

• Renseignements cliniques (fournis par le clinicien) :<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pou<br />

� identité du patient (date de naissance, sexe),<br />

� localisation un de diagnostic la lésion, de lymphome ou de sarcome par ex.) et dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

� taille de la thérapeutique. lésion, La prise en charge financière de lʼexamen cytologique extemporané es<br />

�<br />

�<br />

anamnèse,<br />

possible dans différents pays dʼEurope et aux Etats-Unis et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

hypothèses diagnostiques du clinicien,<br />

� autres critères de la utiles nomenclature : existence en d’un France. syndrome des naevus atypiques, coup de soleil, irritation,<br />

•<br />

traumatisme ou geste (biopsie) préalable, grossesse, antécédent de mélanome.<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables auss<br />

Critères d’examen macroscopique obligatoires :<br />

� taille du prélèvement, bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

� orientation prédisposition ou non, au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

�<br />

�<br />

taille de la <strong>tumeur</strong>,<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

mesure de la plus petite marge d’exérèse macroscopique.<br />

• Critères microscopiques (caractérisation obligatoires individuelle, pour la prise quantitative en charge thérapeutique et qualitative : de cellules en suspension)<br />

� diagnostic lʼhybridation de <strong>tumeur</strong> mélanocytaire moléculaire maligne en fluorescence : mélanome, (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

� caractère primitif ou non (métastatique, récidive locale, pour lesquels les facteurs suivants ne<br />

s’appliquent<br />

mutations)<br />

plus),<br />

et la constitution de puces à ADN permettant lʼexpression à grande échelle des<br />

� indice de Breslow altérations ou épaisseur génétiques tumorale (génome) maximale. de lʼexpression Il doit être mentionné des gènes en mm (transcriptome) et non en cm, et de lʼexpression<br />

�<br />

�<br />

présence d’une ulcération<br />

des protéines (protéome).<br />

qualité de l’exérèse : marges envahies ou saines (en précisant si la marge profonde passe en zone<br />

hypodermique, Différents et quelle exemples est la mesure de ces de nouvelles la marge minimale applications saine à aux l’examen suspensions macroscopique cellulaires sont illustrées<br />

�<br />

voire microscopique, en mm y compris en profondeur),<br />

ci-dessous.<br />

activité mitotique, en HES (mitoses/mm�), utile uniquement dans les stades T1 � 1 mm,<br />

� présence de signes de régression tumorale (particulièrement indispensable en cas de mélanome<br />

�<br />

in situ ou de mélanome � 1 mm T1),<br />

type histologique (SSM, nodulaire, Dubreuilh, spitzoïde, achromique, inclassable…) n’a<br />

d’impact thérapeutique que pour le mélanome de Dubreuilh,<br />

1 2 3 4<br />

� métastase en transit : lésions d'au moins 0,05 mm, séparées de la <strong>tumeur</strong> primitive par du derme<br />

normal (sans fibrose ni inflammation), et situées à plus de 0,3 mm de la <strong>tumeur</strong> primitive. Ils<br />

sont classés en « N2c » dans le TNM.<br />

• Critères microscopiques facultatifs :<br />

� phase de croissance horizontale (Radial Growth Phase) ou verticale Figure (Vertical 2 et Growth 3. Sarcome Phase) de PNET/EWING de<br />

conseillé en cas de mélanome niveau 2, d’épaisseur � 1 mm (facteur pronostique),<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

� présence d’un naevus associé (non pris en compte pour le calcul de l’indice colorée de Breslow par le si séparé Diff-Quik et ge<br />

du mélanome). En cas de doute entre un mélanome sur naevus dʼelectrophorèse et un mélanome avec le un primer EWS/FLI-1<br />

contingent simulant un naevus, préciser les 2 épaisseurs : mélanome Transcrit « sûr » et du partie patient douteuse (ligne 3), contrôle +<br />

naevocytoïde, Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

�<br />

�<br />

�<br />

présence d’emboles<br />

de cancer<br />

vasculaires,<br />

du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

présence d’envahissement péri-nerveux (facteur pronostique dans le mélanome desmoplastique),<br />

patient (4).<br />

lymphocytes intratumoraux (TILs),<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR MÉLANIQUE<br />

- 61 -<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

61


62<br />

Reconnaître les principaux types de naevus<br />

Un certain nombre de naevus sont reconnaissables par leur silhouette (silhouette évaluée au<br />

« diagnostic fenêtre » en regardant la lame à la lumière par transparence) et par leurs critères<br />

cytologiques et architecturaux. Le but de ce bref rappel est de vous « mettre dans l’œil » les<br />

principaux types de naevus : naevus « commun » (naevo-cellulaire), naevus de Reed, naevus de<br />

Spitz, naevus bleu, naevus bleu cellulaire, naevus congénital :<br />

Naevus Commun<br />

Naevus de Reed<br />

Les naevus communs peuvent être<br />

jonctionnels purs (architecture<br />

thécale le plus souvent), épidermodermiques<br />

(composés) ou dermiques<br />

purs. A l’état normal existe un<br />

gradient de maturation : les<br />

nævocytes les plus hauts situés sont<br />

assez grands, au cytoplasme<br />

abondant, éosinophile, au noyau<br />

volumineux assez pâle (type A), ils<br />

deviennent de plus en plus petits et<br />

basophiles (type B), les aspects<br />

neuroïdes (type C) sont inconstants.<br />

Les naevus communs ne posent pas de difficulté diagnostique sauf<br />

en cas de cytologie particulière (ex : ballonisée) ou en cas de<br />

flexion évolutive (ex : naevus irrité).<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

A<br />

B<br />

• < 30 ans. Cuisse, bras<br />

• Anamnèse courte<br />

• Petit nævus très pigmenté<br />

• Nævus jonctionnel (thèques)<br />

ou composé (derme papillaire)<br />

avec extension aux annexes<br />

• Limites nettes<br />

• Petits mélanocytes fusiformes<br />

• Pigment très abondant<br />

- 62 -


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens e<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

Naevus de Spitz<br />

• < 30 ans<br />

sélectionner le matériel utile à adresser • en Membres, microbiologie tronc, visage ou en pathologie moléculaire (pou<br />

un diagnostic de lymphome ou de sarcome<br />

•<br />

par<br />

Anamnèse<br />

ex.) et<br />

courte<br />

dʼorganiser la suite de la prise en charge<br />

• Petite lésion (composée ++,<br />

thérapeutique. La prise en charge financière rarement de lʼexamen jonctionnelle cytologique pure) extemporané es<br />

extension au derme réticulaire +<br />

possible dans différents pays dʼEurope • et aux Grands Etats-Unis mélanocytes et devra éosinophiles faire lʼobjet dʼune révision<br />

fusiformes et/ou épithélioïdes<br />

de la nomenclature en France.<br />

noyaux nucléolés ou troués<br />

Des techniques complémentaires se sont • développées Cohésion cellulaire en cytologie faible et sont applicables auss<br />

• Limites nettes, thèques<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine • + signes prédictive mineurs autorisant (hyperplasie des tests génétiques de<br />

épiderme …)<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

traitement. allant de lʼimmunocytochimie, à la morphométrie, la cytométrie en flux<br />

Unique ou multiple (caractérisation individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension)<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

Naevus bleu<br />

mutations) et la constitution de puces à ADN • Sujet permettant jeune lʼexpression à grande échelle des<br />

• Ubiquitaire. Dos des mains et<br />

altérations génétiques (génome) de lʼexpression pieds des gènes (transcriptome) et de lʼexpression<br />

• Petite lésion noire ou bleutée, lisse<br />

des protéines (protéome).<br />

• Lésion dermique +/- superficielle<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications • Mélanocytes aux suspensions fusiformes ou cellulaires étoilés, sont illustrées<br />

pigmentés, peu nombreux<br />

ci-dessous.<br />

• Trousseaux épais de<br />

collagène hyalin<br />

• Mélanophages +/- nombreux<br />

1 2 3 4<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

Naevus bleu cellulaire<br />

colorée par le Diff-Quik et ge<br />

• Tout âge, dʼelectrophorèse femme ++ avec le primer EWS/FLI-1<br />

• Région Transcrit sacrée, dos du du patient pied. (ligne 3), contrôle +<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

• Lésion<br />

EWS/FLI-1<br />

bleutée (moyenne<br />

(ligne<br />

15<br />

1),<br />

mm).<br />

les 2 autres étant celles<br />

• Lésion dermo-hypodermique<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

avec expansion(s) en « battant de<br />

par morphométrie.<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

cloche »<br />

patient (4).<br />

• Mélanocytes fusiformes ou<br />

ovalaires non atypiques +<br />

mélanophages,<br />

ni mitoses nombreuses, ni nécrose<br />

• 3 types : solide, neuroïde,<br />

alvéolaire.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR MÉLANIQUE<br />

- 63 -<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

63


64<br />

Naevus congénital<br />

Il est important que vous ayez dans l’œil ces différents types de naevus avant de connaître les pièges en<br />

matière de <strong>tumeur</strong> mélanique.<br />

Conclusion – Méthode d’analyse<br />

• Ubiquitaire – Présent à la naissance -<br />

+/- grande lésion<br />

• Nævus composé ++<br />

- jonction lentigineuse «atypique»<br />

- extension : derme réticulaire, graisse,<br />

poils, annexes et muscles arrecteurs,<br />

angiotropisme, neurotropisme<br />

• Nævocytes communs ++<br />

Pour toutes ces <strong>tumeur</strong>s mélaniques existe une méthodologie d’analyse que vous devez essayer d’adopter.<br />

Elle comprend les étapes suivantes :<br />

1. Renseignements cliniques : âge, localisation, taille de la lésion, inquiétude du clinicien, contexte<br />

particulier (traumatisme, grossesse, antécédent de mélanome etc …).<br />

2. Diagnostic fenêtre : silhouette de la lésion sur lame : taille lésionnelle, symétrie, extension en<br />

profondeur, présence de nodules satellites et parfois type de peau (palmo-plantaire, visage, tronc).<br />

Certaines lésions ont une silhouette très caractéristique.<br />

3. Contexte cutané : préciser le type de peau (ou reconnaître une muqueuse) et vérifier que la<br />

morphologie cutanée est cohérente avec les renseignements cliniques (site et âge). Identifier des<br />

remaniements locaux : cicatrice ou présence (et intensité) de dommages actiniques.<br />

4. Nature mélanocytaire / Cytologie : en cas de doute sur la nature mélanocytaire d’une lésion,<br />

recourir à l'immunohistochimie.<br />

�<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

- 64 -


soins, correctement étalé et par un diagnostic cytologique immédiat après une coloration<br />

5. Architecture lésionnelle : Préciser si la lésion est purement intra-épidermique (jonctionnelle<br />

rapide. Ce diagnostic cytologique immédiat est également très apprécié par les cliniciens e<br />

pure), purement dermique (et éventuellement étendue à l'hypoderme) ou épidermo-dermique<br />

les radiologues car il permet de limiter le nombre de ponctions au juste nécessaire, de<br />

(composée).<br />

sélectionner le matériel utile à adresser en microbiologie ou en pathologie moléculaire (pou<br />

a. Analyse de la composante jonctionnelle : Type architectural : thèques (importance, taille,<br />

morphologie, un diagnostic confluence, de lymphome contenu), ou cellules de sarcome isolées par lentigineuses ex.) et dʼorganiser (importance, la siège suite dans de la la prise en charge<br />

lésion thérapeutique. : centre / berges), La prise migrations en charge monocellulaires financière transépidermiques de lʼexamen (centrales, cytologique latérales, extemporané es<br />

type possible de cellules). dans Aspect différents des limites pays dʼEurope lésionnelles et : aux nettes Etats-Unis ou floues. et devra faire lʼobjet dʼune révision<br />

b. Analyse de la nomenclature de la composante en France. dermique : silhouette générale (triangle, nodule, satellites, etc.),<br />

architecture globale (organoïde, désordonnée, amas, densité, cohésion cellulaire, …),<br />

Des techniques complémentaires se sont développées en cytologie et sont applicables auss<br />

l’espace immédiatement sous l’épiderme = grenz zone (fibrose, comblement par des<br />

bien au diagnostic quʼa celui de la médecine prédictive autorisant des tests génétiques de<br />

cellules), le gradient de maturation (conservé, absent ou inversé), les mitoses (siège<br />

prédisposition au cancer et permettant dʼévaluer les réponses attendues à différents types de<br />

superficiel ou profond et nombre), le pigment mélanique (siège et quantité) et la colonisation<br />

de traitement. structures normales allant de (angiotropisme, lʼimmunocytochimie, neurotropisme, à infiltration la morphométrie, des annexes la et cytométrie des en flux<br />

muscles (caractérisation arrecteurs). individuelle, quantitative et qualitative de cellules en suspension)<br />

lʼhybridation moléculaire en fluorescence (FISH), la PCR (extraction dʼADN et recherche de<br />

6. Réaction de l’hôte : Préciser s’il existe des modifications de l’épiderme lésionnel par rapport à<br />

l’épiderme mutations) non tumoral et (hyperplasie, la constitution atrophie, de ulcération, puces à ADN ...). Indiquer permettant les remaniements lʼexpression du derme à grande : échelle des<br />

fibrose (type, altérations intensité, génétiques distribution...), (génome) vaisseaux, de œdème, lʼexpression inflammation des gènes (intensité, (transcriptome) distribution, type et de lʼexpression<br />

de cellules), des ... protéines (protéome).<br />

Différents exemples de ces nouvelles applications aux suspensions cellulaires sont illustrées<br />

7. Qualité de l’exérèse : Indiquer si l’exérèse et complète ou non. Si elle ne l’est pas, préciser où :<br />

latéralement ci-dessous. (épiderme ou/et derme) ou en profondeur. Pour une lésion maligne, donner mesurer (en<br />

mm) la marge minimum sur coupe.<br />

�<br />

1 2 3 4<br />

Figure 1. Coloration de Feulgen Empreinte<br />

de cancer du sein pour quantification dʼADN<br />

par morphométrie.<br />

Cours National 2011 du D.E.S. D’Anatomie et Cytologie Pathologiques<br />

UNE TUMEUR MÉLANIQUE<br />

Figure 2 et 3. Sarcome de PNET/EWING de<br />

lʼépaule diagnostiqué sur une cytoponction<br />

colorée par le Diff-Quik et ge<br />

dʼelectrophorèse avec le primer EWS/FLI-1<br />

Transcrit du patient (ligne 3), contrôle +<br />

EWS/FLI-1 (ligne 1), les 2 autres étant celles<br />

dʼun contrôle (2) de la qualité de lʼARN<br />

montrant lʼamplification de CAPDH et du<br />

patient (4).<br />

- 65 -<br />

Cours National 2010 du D.E.S. d'Anatomie et Cytologie Pathologiques 7<br />

65


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Association Française des Internes et Assistants de Pathologie<br />

www.afiap.fr – afiap@afiap.fr<br />

DEMANDE D’ADHESION 2011-2012<br />

IDENTITE<br />

NOM : …………………….…………………………………………………….<br />

Prénom : .……………….………………………………………………………<br />

Qualité : � interne<br />

� assistant<br />

� autre : ………..……………………………….……………….<br />

Spécialité : � pathologiste<br />

� autre : ………………...……………………………………….<br />

Année de promotion : ………………...……………………………………..<br />

Apport des techniques cytologiques au diagnostic des <strong>tumeur</strong>s<br />

Ville / Région d’exercice : …….………………………...…………………..<br />

et rôle de l’interne<br />

� Je soutiens les actions de l’<strong>AFIAP</strong> et souhaite adhérer en qualité de membre de droit (interne en<br />

ACP ou déclarant s’y M. destiner Fabre (Villejuif) ; ou assistant)<br />

OU<br />

� Je souhaite adhérer en tant que membre sympathisant<br />

1. Les différents types d’examens diagnostiques<br />

COORDONNEES et la place des examens cytologiques<br />

Adresse postale 1.1. : .....................................................................................<br />

Définitions<br />

…………………………………….……………………………………………<br />

1.2. Place de la cytologie parmi ces différents types d’examens<br />

Téléphone(s) : …………..…….……………………………………………..<br />

2. Les différentes techniques cytologiques<br />

Adresse mail : ………………………………………………………………..<br />

2.1. Le matériel<br />

MODE DE PAIEMENT 2.2. : 15� Les différentes techniques d’obtention de frottis<br />

� Espèces 2.3. Les fixateurs<br />

� Chèque Nom 2.4. du porteur Les colorations<br />

(si différent de l’adhérent) : ………………………………………………<br />

2.5. Le cytoblock ("cell block")<br />

A : …………………………… Le : ........ / …… / ……<br />

2.6. Les techniques spéciales<br />

Signature : 3. Les avantages et inconvénients d’un diagnostic sur cytoponction<br />

4. Rôle et formation de l’interne<br />

� J’accepte � Je refuse<br />

que mon identité 4.1. et mon Prise adresse en mail charge soient des examens accessibles à l’état aux membres frais disposant d’un login<br />

et d’un mot de passe 4.2. sur le Comment site www.afiap.fr. apprendre les techniques et les diagnostics cytologiques ?<br />

Les informations recueillies font 4.3. l’objet d’un Rédaction traitement informatique et codification destiné au d’un fonctionnement compte-rendu de l’association. (CR) structuré Elles ne sont pas<br />

transmises à des tiers sauf accord explicite de votre part. Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, vous<br />

bénéficiez d’un droit d’accès et de Références<br />

rectification aux informations qui vous concernent. Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir<br />

communication des informations vous concernant, veuillez-vous adresser à l’<strong>AFIAP</strong> à l’adresse ci-dessous.<br />

Merci d’imprimer, de remplir ce bulletin et de nous l’adresser accompagné de<br />

votre cotisation par chèque à l’ordre de l’<strong>AFIAP</strong> :<br />

- d’un montant de 15 � pour les nouveaux adhérents<br />

- d’un montant de 10 � pour le renouvellement d'adhésion (adhérents 2010-2011)<br />

à l'<strong>AFIAP</strong>, Comité de l’Internat, 17 rue du Fer à Moulin, 75005 PARIS<br />

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67


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IDENTITE<br />

NOM : …………………….…………………………………………………….<br />

Prénom : .……………….………………………………………………………<br />

Qualité : � interne<br />

� assistant<br />

� autre : ………..……………………………….……………….<br />

Spécialité : � pathologiste<br />

� autre : ………………...……………………………………….<br />

Année de promotion : ………………...……………………………………..<br />

Apport des techniques cytologiques au diagnostic des <strong>tumeur</strong>s<br />

Ville / Région d’exercice : …….………………………...…………………..<br />

et rôle de l’interne<br />

� Je soutiens les actions de l’<strong>AFIAP</strong> et souhaite adhérer en qualité de membre de droit (interne en<br />

ACP ou déclarant s’y M. destiner Fabre (Villejuif) ; ou assistant)<br />

OU<br />

� Je souhaite adhérer en tant que membre sympathisant<br />

1. Les différents types d’examens diagnostiques<br />

COORDONNEES et la place des examens cytologiques<br />

Adresse postale 1.1. : .....................................................................................<br />

Définitions<br />

…………………………………….……………………………………………<br />

1.2. Place de la cytologie parmi ces différents types d’examens<br />

Téléphone(s) : …………..…….……………………………………………..<br />

2. Les différentes techniques cytologiques<br />

Adresse mail : ………………………………………………………………..<br />

2.1. Le matériel<br />

MODE DE PAIEMENT 2.2. : 10� Les différentes techniques d’obtention de frottis<br />

� Espèces 2.3. Les fixateurs<br />

� Chèque Nom 2.4. du porteur Les colorations<br />

(si différent de l’adhérent) : ………………………………………………<br />

2.5. Le cytoblock ("cell block")<br />

A : …………………………… Le : ........ / …… / ……<br />

2.6. Les techniques spéciales<br />

Signature : 3. Les avantages et inconvénients d’un diagnostic sur cytoponction<br />

4. Rôle et formation de l’interne<br />

� J’accepte � Je refuse<br />

que mon identité 4.1. et mon Prise adresse en mail charge soient des examens accessibles à l’état aux membres frais disposant d’un login<br />

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