Dossier pédagogique - Pinacothèque de Paris

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- 1802 -1822 : Jippensha Ikku publie Tkaidch Hizakurige (À pied sur le Tkaid) en douze parties. - 1814 -1819 : publication des manga de Hokusai, volumes 1-10. - 1829 : le pigment bleu de Prusse est utilisé à Edo. - 1832 : famine et insurrections au Japon. - 1831-1834 : publication des Trente-six vues du mont Fuji de Hokusai. - 1831-1832 : publication de Lieux célèbres de la capitale de l’Est de Hiroshige. - 1833 -1834 : publication des Cinquante-trois étapes du Tkaid de Hiroshige. - 1834 -1842 : publication des Soixante-neuf étapes du Kisokaid de Hiroshige. - 1842 -1843 : réforme de l’ère Tenp : cachet de censure sur les estampes. - 1849 : mort de Hokusai. - 1853 : les vaisseaux du commodore Perry débarquent au Japon. Naissance de Vincent Willem van Gogh. - 1854 : traité autorisant le commerce entre le Japon et les États-Unis. - 1855 : grand tremblement de terre à Edo. - 1856 : Hiroshige prend la tonsure, il devient moine bouddhiste. - 1856 -1858 : publication des Cent vues des sites célèbres d’Edo de Hiroshige. - 1858 : mort de Hiroshige. - 1860 : la classe des samouraïs est dissoute. Publication de The Narrative of the Earl of Elgin’s Mission to China and Japan in the years 1857, ’58, ’59 de Laurence Oliphant. - 1862 : première mission shogunale en Occident : arrivée à Paris de la première ambassade japonaise. Ouverture à Paris de la boutique La Porte Chinoise. - 1866 : publication de Manette Salomon des Frères Goncourt. - 1867 : première participation du Japon à l’Exposition universelle qui se tient à Paris. Fondation de la société secrète du Jing-Lar à Sèvres. - 1868 : n du Shogunat Tokugawa, début de l’ère Meji (1868 -1912). - 1869 : exposition d’estampes japonaises à Paris. - 1874 : publication de L’Usurpateur par Judith Gautier. - 1883 : publication de L’Art japonais de Louis Gonse. - 1885 -1886 : Van Gogh achète à La Haye des estampes japonaises. - 1887 : exposition d’estampes japonaises au café Le Tambourin organisée par Van Gogh. Paris illustré consacre un numéro double au Japon. Publication de Madame Chrysanthème, roman de Pierre Loti. - 1888 : publication du premier numéro du Japon Artistique de Samuel Bing. - 1890 : exposition De la gravure japonaise à l’École des beaux-arts de Paris. Mort de Van Gogh à Auvers-sur-Oise. - 1893 : ouverture d’une section extrême-orientale au Louvre. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 8

BIOGRAPHIE DÉTAILLÉE D’UTAGAWA HIROSHIGE (1797 – 1858) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 1797 : naissance de Ando Hiroshige à Edo (ancien nom de Tokyo). Son père est un samouraï employé dans une brigade de pompier. En 1809, sa mère décède. Son père lui cone alors sa charge héréditaire de pompier puis meurt l’année suivante. Hiroshige est désormais orphelin. Très tôt, il s’intéresse au dessin et s’initie avec un ami, Rinsai Okajima, à la peinture de paysage et à la technique de l’estampe. 1811‐1830 : les années de formation En 1811, Hiroshige entre dans l’atelier d’Utagawa Toyohiro, an de se former au dessin et à l’art de l’estampe. Toyohiro lui aurait donné son nom d’artiste dès 1812 : Hiroshige joint le caractère hiro (dernière partie du nom du maître) à son nom d’artiste shige. Les premiers dessins connus de Hiroshige datent de 1818. Il se consacre essentiellement à l’estampe de personnage dans la tradition de ses maîtres ; il produit des portraits d’acteurs, de courtisanes et de guerriers, des illustrations de livres et des surimono (estampes luxueuses) illustrant un recueil de poèmes. En 1821, Hiroshige se marie et, en 1827, il transmet à son ls âgé d’une dizaine d’années sa charge de pompier an de se consacrer à son art. Années 1830 : les séries du Tkaid et du Kisokaid Hiroshige se tourne vers le paysage, à la suite de Hokusai. L’éditeur Kawaguchi Shz lui commande une série de dix vues d’Edo, imprimée avec peu de couleurs : bleu et rose avec des touches de brun et de vert. Cette commande est stimulée par la demande de touristes souhaitant ramener une estampe en souvenir de leur visite dans la capitale Edo. Hiroshige se spécialise dans ces « estampes-souvenirs » de vues urbaines d’Edo. Il publie en 1833 sa série des Cinquante-trois étapes du Tkaid grâce à un éditeur inconnu jusqu’alors, Takenouchi Magohachi, de la maison Hoeid. Cette série est un grand succès, Hiroshige devient un artiste reconnu. Fort de cette réputation de peintre de paysage, il abandonne dès 1833 la réalisation de portraits, nourrissant des projets ambitieux. Il continue à dessiner des lieux célèbres d’Edo, thématique qu’il adapte également à Kyoto et Osaka. Entre les années 1834 et 1836, une grave crise économique secoue le Japon et affecte également le monde de l’édition. Juste avant cette crise, l’éditeur Takenouchi a souhaité lancer une commande d’estampes représentant la route, plus longue, du Kisokaid, reliant Edo et Kyoto. Les premières vues sont réalisées par Keisai Eisen mais en raison de la crise le projet est racheté en 1838 par la maison d’édition Kinjud, qui fait appel à Hiroshige pour l’achever. 1840-1858 : la série des Cent vues d’Edo et les dernières années À partir de 1840, Hiroshige travaille sur différents projets de grande envergure, parfois en collaboration avec des artistes de l’école Utagawa, comme Kuniyoshi et Kunisada. Il réalise un grand nombre de livres illustrés, développe de petites séries sur le Tkaid. Il publie, de 1853 à 1856, une suite de soixante-dix planches, les Vues des sites célèbres des soixante et quelques provinces du Japon. De 1856 à 1859, Hiroshige réalise son dernier grand projet dédié, une nouvelle fois, à des vues de la capitale : la série des Cent vues des lieux célèbres d’Edo. Au total, la série comprend cent dix-neuf dessins plus la table des matières et le format choisi est la composition verticale. Cette série est l’une des plus luxueuses réalisées par Hiroshige, en collaboration avec son ls adoptif, Utagawa Hiroshige II. En 1856, Hiroshige devient prêtre bouddhiste puis, atteint du choléra, il décède au mois de septembre 1858. Au cours de sa vie, il a réalisé plus de dix mille sujets (hors illustrations de livres). Il a eu peu de disciples, mais deux de ses « ls adoptifs » ainsi qu’un troisième artiste ont adopté le nom de Hiroshige. Cependant, ses successeurs les plus connus sont, à l’ère Meiji, Kobayasahi Kiyochika et Yoshida Hiroshi. 9

BIOGRAPHIE DÉTAILLÉE D’UTAGAWA HIROSHIGE (1797 – 1858)<br />

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1797 : naissance <strong>de</strong> Ando Hiroshige à Edo<br />

(ancien nom <strong>de</strong> Tokyo). Son père est un samouraï<br />

employé dans une briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> pompier. En 1809,<br />

sa mère décè<strong>de</strong>. Son père lui cone alors sa<br />

charge héréditaire <strong>de</strong> pompier puis meurt l’année<br />

suivante. Hiroshige est désormais orphelin.<br />

Très tôt, il s’intéresse au <strong>de</strong>ssin et s’initie avec un<br />

ami, Rinsai Okajima, à la peinture <strong>de</strong> paysage et<br />

à la technique <strong>de</strong> l’estampe.<br />

1811‐1830 : les années <strong>de</strong> formation<br />

En 1811, Hiroshige entre dans l’atelier d’Utagawa<br />

Toyohiro, an <strong>de</strong> se former au <strong>de</strong>ssin et à l’art<br />

<strong>de</strong> l’estampe. Toyohiro lui aurait donné son nom<br />

d’artiste dès 1812 : Hiroshige joint le caractère<br />

hiro (<strong>de</strong>rnière partie du nom du maître) à son<br />

nom d’artiste shige.<br />

Les premiers <strong>de</strong>ssins connus <strong>de</strong> Hiroshige<br />

datent <strong>de</strong> 1818. Il se consacre essentiellement<br />

à l’estampe <strong>de</strong> personnage dans la tradition <strong>de</strong><br />

ses maîtres ; il produit <strong>de</strong>s portraits d’acteurs, <strong>de</strong><br />

courtisanes et <strong>de</strong> guerriers, <strong>de</strong>s illustrations <strong>de</strong><br />

livres et <strong>de</strong>s surimono (estampes luxueuses) illustrant<br />

un recueil <strong>de</strong> poèmes. En 1821, Hiroshige<br />

se marie et, en 1827, il transmet à son ls âgé<br />

d’une dizaine d’années sa charge <strong>de</strong> pompier<br />

an <strong>de</strong> se consacrer à son art.<br />

Années 1830 : les séries du Tkaid et<br />

du Kisokaid<br />

Hiroshige se tourne vers le paysage, à la suite<br />

<strong>de</strong> Hokusai. L’éditeur Kawaguchi Shz lui comman<strong>de</strong><br />

une série <strong>de</strong> dix vues d’Edo, imprimée<br />

avec peu <strong>de</strong> couleurs : bleu et rose avec <strong>de</strong>s<br />

touches <strong>de</strong> brun et <strong>de</strong> vert. Cette comman<strong>de</strong> est<br />

stimulée par la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> touristes souhaitant<br />

ramener une estampe en souvenir <strong>de</strong> leur visite<br />

dans la capitale Edo. Hiroshige se spécialise dans<br />

ces « estampes-souvenirs » <strong>de</strong> vues urbaines<br />

d’Edo.<br />

Il publie en 1833 sa série <strong>de</strong>s Cinquante-trois<br />

étapes du Tkaid grâce à un éditeur inconnu<br />

jusqu’alors, Takenouchi Magohachi, <strong>de</strong> la maison<br />

Hoeid. Cette série est un grand succès,<br />

Hiroshige <strong>de</strong>vient un artiste reconnu. Fort<br />

<strong>de</strong> cette réputation <strong>de</strong> peintre <strong>de</strong> paysage, il<br />

abandonne dès 1833 la réalisation <strong>de</strong> portraits,<br />

nourrissant <strong>de</strong>s projets ambitieux. Il continue à<br />

<strong>de</strong>ssiner <strong>de</strong>s lieux célèbres d’Edo, thématique<br />

qu’il adapte également à Kyoto et Osaka.<br />

Entre les années 1834 et 1836, une grave<br />

crise économique secoue le Japon et affecte également<br />

le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’édition. Juste avant cette<br />

crise, l’éditeur Takenouchi a souhaité lancer une<br />

comman<strong>de</strong> d’estampes représentant la route,<br />

plus longue, du Kisokaid, reliant Edo et Kyoto.<br />

Les premières vues sont réalisées par Keisai Eisen<br />

mais en raison <strong>de</strong> la crise le projet est racheté<br />

en 1838 par la maison d’édition Kinjud, qui fait<br />

appel à Hiroshige pour l’achever.<br />

1840-1858 : la série <strong>de</strong>s Cent vues d’Edo<br />

et les <strong>de</strong>rnières années<br />

À partir <strong>de</strong> 1840, Hiroshige travaille sur différents<br />

projets <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure, parfois en collaboration<br />

avec <strong>de</strong>s artistes <strong>de</strong> l’école Utagawa,<br />

comme Kuniyoshi et Kunisada. Il réalise un grand<br />

nombre <strong>de</strong> livres illustrés, développe <strong>de</strong> petites<br />

séries sur le Tkaid. Il publie, <strong>de</strong> 1853 à 1856,<br />

une suite <strong>de</strong> soixante-dix planches, les Vues <strong>de</strong>s<br />

sites célèbres <strong>de</strong>s soixante et quelques provinces<br />

du Japon. De 1856 à 1859, Hiroshige réalise son<br />

<strong>de</strong>rnier grand projet dédié, une nouvelle fois,<br />

à <strong>de</strong>s vues <strong>de</strong> la capitale : la série <strong>de</strong>s Cent vues<br />

<strong>de</strong>s lieux célèbres d’Edo. Au total, la série comprend<br />

cent dix-neuf <strong>de</strong>ssins plus la table <strong>de</strong>s<br />

matières et le format choisi est la composition<br />

verticale. Cette série est l’une <strong>de</strong>s plus luxueuses<br />

réalisées par Hiroshige, en collaboration avec<br />

son ls adoptif, Utagawa Hiroshige II. En 1856,<br />

Hiroshige <strong>de</strong>vient prêtre bouddhiste puis, atteint<br />

du choléra, il décè<strong>de</strong> au mois <strong>de</strong> septembre<br />

1858. Au cours <strong>de</strong> sa vie, il a réalisé plus <strong>de</strong> dix<br />

mille sujets (hors illustrations <strong>de</strong> livres). Il a eu<br />

peu <strong>de</strong> disciples, mais <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses « ls adoptifs »<br />

ainsi qu’un troisième artiste ont adopté le nom<br />

<strong>de</strong> Hiroshige. Cependant, ses successeurs les plus<br />

connus sont, à l’ère Meiji, Kobayasahi Kiyochika<br />

et Yoshida Hiroshi.<br />

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