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Rapport – Volume 2 - Petit Fichier

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11. Réduction irrégulière de la redevance sur les ventes des fruits importés<br />

Pour encourager les commerçants des bananes et fruits importés à écouler leurs marchandises au<br />

marché de gros, la commission susvisée a fixé des prix bas, par rapport au prix du marché, sur la base<br />

desquels se calcule la redevance sur les ventes quand le tonnage dépasse une tonne. Et ce en infraction<br />

des règlements qui régissent les redevances sur les ventes dans les marchés de gros, puisque aucun<br />

texte juridique ne permet à la commune d’appliquer une redevance inférieure à celle fixée par la loi,<br />

quelque soit la quantité taxée.<br />

12. Insuffisances dans le contrôle de l’accès au marché<br />

La commune offre des cartes annuelles d’accès au marché pour les acheteurs et les transporteurs, en<br />

contrepartie de montants dont la quotité est fixée par l’arrêté fiscal. Malgré l’effort consenti par les<br />

services communaux dans le recensement des acheteurs et la préparation des cartes d’accès, l’entrée au<br />

marché de gros est encore permise à tout le monde.<br />

13. Insuffisances dans le contrôle en dehors du marché de gros<br />

La vente des fruits et légumes en gros doit s’effectuer obligatoirement dans les marchés de gros<br />

conformément au 4 ème alinéa de l’article 54 de la loi n° 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence<br />

et à l’article 2 de l’arrêté susmentionné. Pourtant, la vente des fruits et légumes en gros en dehors<br />

du marché de gros est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur à la commune urbaine<br />

de Tanger. Parmi les problèmes posés à ce niveau, on cite l’approvisionnement des grands centres<br />

commerciaux en fruits et légumes sans passer par le marché de gros. A titre d’exemple, on cite le cas<br />

d’un hypermarché qui s’est approvisionné, durant la période allant du 10 juin 2008 au 10 octobre<br />

2009, en fruits et légumes pour un montant de 1.491.119,01 DH, sans passer par le marché de gros, ce<br />

qui a engendré un manque à gagner pour la commune d’un montant de 74.555,95 DH en termes de<br />

redevance sur les ventes.<br />

14. Insuffisances dans la conception et l’exécution du nouveau règlement du<br />

marché<br />

Le règlement mis en œuvre dans le marché de gros qui peut être qualifié de processus « d’imposition<br />

préalable » a marginalisé le rôle du mandataire en réduisant ses fonctions à la simple collecte des<br />

montants figurant dans les états de base, ce qui a conduit aux anomalies suivantes :<br />

• L’acheteur ne reçoit pas obligatoirement de facture ou bon de sortie, comme prévu par l’article<br />

20 de l’arrêté précité et l’article 23 du règlement intérieur du marché ;<br />

• Les informations relatives à la pesée, au prix et au vendeur ne sont pas enregistrées par les<br />

mandataires ;<br />

• L’opération de vente n’est pas effectuée par le mandataire. Ce dernier demande simplement au<br />

vendeur de régler le montant de la redevance ;<br />

• Les carreaux ne sont pas reliés au système informatique du marché ce qui ne permet pas de<br />

connaître les résultats des opérations de pesées effectuées à l’intérieur de ceux-ci.<br />

Compte tenu de ce qui précède, la Cour régionale des comptes recommande à la commune de :<br />

- Veiller à ce que le système d’imposition mis en place au marché de gros soit conforme à la législation et à la<br />

réglementation en vigueur en faisant asseoir la redevance sur le prix effectif de la vente ;<br />

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