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Rapport – Volume 2 - Petit Fichier

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Or, la fixation du tarif de base et l’organisation des modalités de son augmentation automatique se sont<br />

faites en l’absence d’informations nécessaires. Cette situation est due aux défaillances et manquements<br />

suivants :<br />

‣ ¾ Défaut de présentation du compte d’exploitation prévisionnel et du plan d’investissement<br />

du concessionnaire : Le concessionnaire n’a présenté ni son compte d’exploitation prévisionnel<br />

étalé sur la durée du contrat, ni son plan d’investissement. Ces deux documents constituent pour<br />

la commune la base de détermination et d’évaluation du taux de rentabilité d’exploitation, du<br />

taux de rentabilité de l’investissement et d’une façon générale de l’équilibre économique du<br />

contrat.<br />

‣ ¾ Absence des éléments permettant la vérification des paramètres utilisés dans la formule<br />

de révision automatique des tarifs : Dans les contrats de concession conclus entre la<br />

commune et la société « Rabat Parking», les tarifs évoluent en fonction de formules d’indexation<br />

basées sur l’addition complexe de multiples paramètres (charges fixes, salaire moyen, variation<br />

du taux de la TVA…), mais qui ne prennent pas en compte le coût du service rendu ou la réalité<br />

économique.<br />

En plus, cette formule met la commune dans une situation d’asymétrie d’informations, du moment où<br />

toutes les informations comptables et financières permettant le calcul de l’augmentation tarifaire ne<br />

sont pas communiquées à la commune.<br />

Aussi, l’augmentation tarifaire devrait compenser l’augmentation du coût du service rendu de façon à<br />

ce que le concessionnaire reste exposé à un risque effectif d’exploitation.<br />

Or, dans cet état des choses, la clause de révision automatique du tarif enlève tout facteur de risque<br />

au concessionnaire, car elle fait évoluer les tarifs non pas en fonction de l’amélioration de la qualité<br />

des prestations servies aux usagers mais en fonction de la performance financière de la société<br />

concessionnaire qui se trouve ainsi assurée contre la baisse de son chiffre d’affaires et l’augmentation<br />

de ses frais généraux.<br />

‣ ¾ Défaut de définition des biens de la concession : La délégation de gestion du service public<br />

peut s’exercer grâce à deux types de biens :<br />

- Les biens mis dans la concession par le concédant ;<br />

- Les biens mis en concession par le concessionnaire, et qui peuvent être soit des biens de retour<br />

soit des biens de reprise.<br />

Dans ce cas, un inventaire doit être joint au contrat de concession. Or, la commune ne dispose ni de<br />

cet inventaire ni d’aucune information sur la consistance et l’état des biens de la concession.<br />

Compte tenu des remarques précitées, la Cour Régionale recommande à la commune de :<br />

- Exiger la présentation des comptes prévisionnels d’exploitation, étalés sur toute la durée du contrat ;<br />

- Fixer les tarifs de base dans les contrats de concession sur la base de l’évaluation des comptes prévisionnels<br />

d’exploitation ;<br />

- Prévoir, dans le contrat, une clause permettant d’ajuster le tarif à la réalité économique, ou ce que l’on appelle la<br />

clause de « rendez-vous »;<br />

- Maîtriser les paramètres suivants :<br />

RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - 2009<br />

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