eloquence 250i Integrated Amplifier Review : Stereo Prestige & Image

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19.05.2014 Views

66 essai ampli PERREAUX ELOQUENCE 250I Prix indicatif : 6 890 € Carte DAC : 690 € Carte Phono : 390 € La firme néo-zélandaise Perreaux, fondée en 1974, s’est toujours distinguée par la configuration des étages de puissance faisant appel à des transistors MosFet dès 1979 ! Les premiers modèles SA80B et PMF2000 de 2 x 80 et 2 x 200 W ont assis la réputation de la marque qui a connu, à partir de cette période, un développement international très important. Dès les années 1985, les électroniques Perreaux furent importées en France et nous fûmes les premiers, à travers la Nouvelle Revue du Son, à les faire découvrir, en soulignant leur haute musicalité grâce en partie à l’utilisation des transistors MosFet, leur comportement assez proche des tubes faisant contraste avec, à l’époque, la dureté, voire l’agressivité des montages fortement contre-réactionnés à transistors bipolaires. Pour la petite histoire, nous avons toujours eu parmi nos points de comparaison, un ou deux amplis Perreaux à MosFet dont le toujours et très musical et très fiable ô combien PMF 2350. De même pour les préamplis : Perreaux est resté fidèle à des montages à composants discrets polarisés en pure classe A. STEREO PRES PRESTIGE TIGE & Image n°40n 40 Dans le courant des années 90, parallèlement aux amplis stéréo, Perreaux proposait des unités de puissance multicanales tel que le MC6100, tout en s’intéressant au traitement numérique avec le développement du processeur Dolby Digital AC3 (ayant auparavant, par sa division professionnelle, l’agrément THX pour ses amplis pros utilisés dans de nombreuses salles de cinéma et réputés pour leur fiabilité). Ce long préambule historique pour mieux souligner l’importance de la distribution de nouveau en France de ces électroniques ultra sérieuses par DEA avec, de surcroît, l’arrivée de nouvelles gammes toujours fidèles aux très musicaux montages à transistors MosFet avec les séries Silhouette, Eloquence, Prisma. Voulant bien marquer les

66 essai ampli<br />

PERREAUX<br />

ELOQUENCE 250I<br />

Prix indicatif : 6 890 €<br />

Carte DAC : 690 €<br />

Carte Phono : 390 €<br />

La firme néo-zélandaise Perreaux, fondée en 1974, s’est toujours distinguée par la configuration des étages<br />

de puissance faisant appel à des transistors MosFet dès 1979 ! Les premiers modèles SA80B et<br />

PMF2000 de 2 x 80 et 2 x 200 W ont assis la réputation de la marque qui a connu, à partir de cette<br />

période, un développement international très important.<br />

Dès les années 1985, les électroniques Perreaux furent<br />

importées en France et nous fûmes les premiers, à travers<br />

la Nouvelle Revue du Son, à les faire découvrir, en soulignant<br />

leur haute musicalité grâce en partie à l’utilisation<br />

des transistors MosFet, leur comportement assez proche<br />

des tubes faisant contraste avec, à l’époque, la dureté,<br />

voire l’agressivité des montages fortement contre-réactionnés<br />

à transistors bipolaires.<br />

Pour la petite histoire, nous avons toujours eu parmi nos<br />

points de comparaison, un ou deux amplis Perreaux à<br />

MosFet dont le toujours et très musical et très fiable ô<br />

combien PMF 2350. De même pour les préamplis :<br />

Perreaux est resté fidèle à des montages à composants discrets<br />

polarisés en pure classe A.<br />

STEREO PRES<br />

PRESTIGE TIGE & <strong>Image</strong> n°40n<br />

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Dans le courant des années 90, parallèlement aux amplis<br />

stéréo, Perreaux proposait des unités de puissance multicanales<br />

tel que le MC6100, tout en s’intéressant au traitement<br />

numérique avec le développement du processeur<br />

Dolby Digital AC3 (ayant auparavant, par sa division professionnelle,<br />

l’agrément THX pour ses amplis pros utilisés<br />

dans de nombreuses salles de cinéma et réputés pour leur<br />

fiabilité).<br />

Ce long préambule historique pour mieux souligner l’importance<br />

de la distribution de nouveau en France de ces<br />

électroniques ultra sérieuses par DEA avec, de surcroît, l’arrivée<br />

de nouvelles gammes toujours fidèles aux très musicaux<br />

montages à transistors MosFet avec les séries<br />

Silhouette, Eloquence, Prisma. Voulant bien marquer les


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esprits, Perreaux avec l’Eloquence <strong>250i</strong> a réalisé l’intégré (à<br />

l’heure actuelle) le plus puissant disponible (avec modestement<br />

2 x 250 W annoncés mais 2 x 360 W sur 8 Ohms mesurés<br />

par nos soins !, plus de 500 W ! réels en crête) mais aussi<br />

évolutif car on peut acquérir en option entre autre une<br />

carte DAC convertisseur N/A de très haute précision<br />

(24 bits/192 kHz couvrant les ratios d’échantillonnage<br />

32/44,1/48/88,2/96/176,4/192 kHz coaxial et optique;<br />

32/44,1/48 kHz en USB), une carte phono MM/MC (gains<br />

40/60 dB impédances 100 Ohms/47 kOhms) disponibles<br />

pour traiter dans les meilleures conditions les sources<br />

numériques et analogiques ainsi que nous avons pu le vérifier<br />

aux mesures et à l’écoute (qui a laissé plus d’un auditeur<br />

sans voix) par l’énergie spontanée, le “déferlement”<br />

de puissance totalement sous contrôle, avec un impact physique<br />

dans le grave digne d’une gauche de Tyson en pleine<br />

poitrine.<br />

Il ne fait pas semblant de pousser fort ce <strong>250i</strong> époustouflant,<br />

il fait passer pour complètement anémique la totalité<br />

des intégrés et une grande majorité d’électroniques en éléments<br />

séparés avec, de surcroît, une douce définition qui<br />

n’est pas perturbée pas de nombreux câbles de modulation<br />

allant du convertisseur au préampli, du préampli à l’ampli<br />

car les liaisons internes entre section s’effectuent par des<br />

pistes argent de 5 cm de longueur maximum sans aucune<br />

résistance parasite de contact.<br />

De plus, la flexibilité de son réglage de volume de troisième<br />

génération qui contrôle la commutation (sans aucun<br />

clic) de résistances calibrées, sa gestion des fonctions par<br />

microprocesseur qui n’interviennent pas sur le chemin de la<br />

modulation font aussi du <strong>250i</strong> une unité d’exception ultra<br />

silencieuse (voir mesure rapport signal/bruit en fonction de<br />

l’énorme réserve de puissance).<br />

CONDITIONS D’ÉCOUTE<br />

Le Perreaux <strong>250i</strong> offre de nombreuses possibilités de liaison<br />

avec les sources en analogique ou en numérique. Nous<br />

avons passé beaucoup de temps à effectuer des comparaisons<br />

à partir de l’un de nos lecteurs CD point de repère<br />

avec convertisseur intégré possédant sorties symétriques,<br />

asymétriques et sa section mécanique, sortie numérique<br />

coaxiale, chacune d’elles correspondant à une entrée du<br />

<strong>250i</strong> qui était aussi équipé de l’entrée numérique optionnelle<br />

(convertisseur 24 bits/192 kHz). En analogique, les<br />

entrées symétriques du <strong>250i</strong> s’avèrent supérieures à celles<br />

asymétriques, en termes d’exploration jusque dans l’infragrave<br />

d’une netteté à vous déclencher un arrêt cardiaque,<br />

avec une stabilité de l’image stéréo à toute épreuve.<br />

De plus, le haut-médium aigu possède un caractère encore<br />

plus charpenté, plus fruité qu’en asymétrique. Cependant,<br />

si vous disposez d’une sortie numérique sur votre lecteur<br />

ou toute autre source, la carte de conversion intégrée au<br />

Perreaux est exceptionnelle par sa transparence générale,<br />

son pouvoir d’analyse, sa réponse ultra rapide sur les transitoires,<br />

mais avec un caractère très structuré sur les timbres,<br />

penchant vers le chaleureux.<br />

Donc pas d’hésitation à avoir, l’option convertisseur est<br />

plus que recommandable, sinon vient ensuite, en analogique,<br />

l’entrée symétrique puis celle asymétrique.<br />

Ensuite, il faut vraiment une prise secteur qui suive avec un<br />

cordon capable de passer énormément de courant, le <strong>250i</strong><br />

ne fait pas semblant de consommer, il faut l’alimenter<br />

LA TECHNOLOGIE PAR L’IMAGE<br />

Vue de face.<br />

1 – Poussoir Marche / Standby. 2 – Voyant de marche.<br />

3 – Bouton rotatif utilisé pour le réglage du volume et la navigation<br />

dans les menus. 4 – Récepteur infrarouge. 5 – Ensemble<br />

de boutons d'accès aux fonctions : le rôle de chaque bouton<br />

apparaît en clair dans l'afficheur juste au dessus (les fonctions<br />

accessibles changent en fonction du menu activé). 6 – Afficheur<br />

multifonctions (niveau du volume, menus, etc.). 7 – Entrée auxiliaire<br />

Jack 3,5mm pour relier un lecteur MP3, un iPod, etc. (l'entrée<br />

se commute automatiquement dès l'insertion d'une prise).<br />

8 – Prise casque (Jack 6,35 mm, impédance 32 à 600 Ohms).<br />

9 – Façade en aluminium massif de près de 2 cm d'épaisseur.<br />

Vue arrière.<br />

1 – Raccordement cordon secteur. 2 – Fusible de protection.<br />

3 – Interrupteur général Marche / arrêt. 4 – Entrées (gauche et<br />

droite) symétriques Cinch. 5 – Sortie préampli. 6 – Entrée ampli<br />

de puissance (ampli et préampli séparables dans le menu de<br />

configuration). 7 – Sortie enregistrement (Tape). 8 – Entrée<br />

Phono (si carte optionnelle présente). 9 – Quatre entrées haut<br />

niveau (aux) dont une tape. 10 – Deux entrées numériques<br />

coaxiales S/PDIF BNC (prises "pro" à verrouillage quart de tour).<br />

11 – Une entrée numérique USB. 12 – Deux entrées numériques<br />

optiques TosLink. Toutes ces entrées numériques ne sont présentes<br />

que si l'appareil est équipé de la carte "DAC" optionnelle.<br />

13 – Entrée et sortie "Trigger" (la sortie envoie une tension<br />

de 12V lorsque l'appareil est en marche et l'entrée commute<br />

l'appareil en mode marche lorsqu'elle reçoit du 12V).<br />

14 – Entrée et sortie "télécommande" filaire (report de la télécommande<br />

infrarouge). 15 – Entrée RS-232 pour relier l'appareil<br />

à un système domotique (Control 4, AMX, Crestron).<br />

16 – Borne de liaison de masse (pour platines analogiques).<br />

17 – Deux sorties enceintes par canal prévoient une liaison possible<br />

en bi-câblage.<br />

STEREO PRES<br />

PRESTIGE TIGE & <strong>Image</strong> n°40n<br />

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68 écoute<br />

LA TECHNOLOGIE PAR L’IMAGE<br />

Vue interne.<br />

1 – Transformateur toroïdal gigantesque de 1 000 VA.<br />

2 – Filtrage par un total de huit condensateurs de 5 600 µF / 100 V<br />

chacun (soit un total de 44 800 µF). 3 – Transformateur des étages<br />

de veille. 4 – Poussoir Marche / Standby. 5 – Etage préampli avec<br />

contrôle du volume par microprocesseur commutant des microrésistances<br />

calibrées. La commande s'effectue en façade par une<br />

roue codeuse (6).<br />

Toute la gestion de l'appareil (contrôles, réglages, circuits de protections,<br />

fonctions,…) est confiée à un puissant microprocesseur<br />

(non visible sur la photo). 7 – Carte convertisseur (DAC) optionnelle<br />

montée dans l'appareil (avec sa nappe de connexion). 8 –<br />

Etage de traitement USB avec circuit interface Burr-Brown PCM<br />

2903E. 9 –Transfo d'adaptation des entrées numériques coaxiales<br />

S/PDIF. 10 – Circuit récepteur numérique SPDIF AKM AK4117 24<br />

bits / 192 kHz. 11 – Circuit Burr Brown SRC4193 pour convertir<br />

tous les signaux en format 24 bits / 192 kHz. 12 – Sous la nappe :<br />

circuit convertisseur numérique analogique Burr Brown PCM1792<br />

24 bits / 192 kHz. Sous la carte "DAC" se situe la carte optionnelle<br />

Phono MM/MC. 13 – Etages de puissance implantés à la verticale<br />

avec bornes cuivrées de gros diamètre pour la liaison avec l'alimentation.<br />

14 – Etages de sorties composés chacun d'un triple<br />

push-pull (six transistors) de transistors MosFet "forte puissance":<br />

Toshiba 2SK 1530 et 2SJ 201 (12 A / 150 W). Ils sont fixés sur le<br />

châssis de l'appareil dont les flancs sont équipés de larges radiateurs<br />

de dissipation thermique.<br />

sérieusement, surtout si on est amateur de niveaux sonores<br />

réalistes qu’il peut faire atteindre en toute sérénité<br />

même avec des enceintes à faible rendement. Sauf à aller<br />

chercher les monstres chez Mc Intosh, Audio Research,<br />

Krell, Soulution, rares, très rares sont les amplis séparés,<br />

encore moins les intégrés, qui donnent une sensation de<br />

pousser aussi fort sans distordre, avec une vraie notion de<br />

puissance acoustique que le <strong>250i</strong>. Il est capable de driver<br />

avec une facilité déconcertante les charges les plus complexes,<br />

sans aucun phénomène d’instabilité passagère, de<br />

pompage, d’écrêtage ou de déséquilibre vers le hautmédium<br />

aigu.<br />

En corrélation, côté câbles HP, il faut du “gros diamètre”<br />

capable de passer du courant, sans effet mémoire, avec de<br />

STEREO PRES<br />

PRESTIGE TIGE & <strong>Image</strong> n°40n<br />

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larges surfaces de contact côté fiches ou fourches.<br />

Le <strong>250i</strong> procure toute sa plénitude sonore au bout d’une<br />

demi-heure de chauffe et nécessite une bonne semaine de<br />

rodage quand il est tout neuf et qu’il sort du carton.<br />

ECOUTE<br />

Avec le CD The Pulse, en direct sur l’entrée<br />

numérique coaxiale du <strong>250i</strong>, sur le passage<br />

de la grosse cloche, bien que connaissant<br />

au dixième de seconde près le<br />

moment de l’impact, nous avons réellement<br />

sursauté car nous ne nous attendions<br />

pas à une telle déflagration sur le front de montée<br />

de l’onde de résonance.<br />

On se croirait à quelques centimètres de l’énorme cloche<br />

en bronze ou la tête “à l’intérieur” avec le rayonnement<br />

fluctuant, décroissant qui tourne littéralement autour de<br />

vous, grâce à un respect total de la phase. Cela est d’autant<br />

plus fort que la perspective sur les arrière-plans sonores est<br />

respectée sans fluctuation avec la localisation dans différents<br />

points de l’espace de bruits lointains qui ressortent<br />

détourés au rasoir (la section convertisseur, en option, est<br />

vraiment remarquable).<br />

Sur le déferlement des vagues proche d’un très complexe<br />

bruit blanc qui ne laisse aucun doute quand aux apparitions<br />

de colorations instantanées, et sur la mauvaise répartition<br />

de l’énergie, le <strong>250i</strong> vous transpose littéralement au<br />

bord des éléments déchaînés, avec une énergie qui<br />

dépasse l’entendement, dans le grondement sourd des<br />

lames de fond dans l’extrême-grave véritablement oppressant.<br />

Le plus singulier reste l’extrême définition, sans<br />

chuintement sur les ruissellement des gouttes le long des<br />

rochers, parfaitement distincts, sans effet de masque avec<br />

une bonne notion du caractère liquide.<br />

Quand nous sommes passés à la transcription des grands<br />

tambours dont l’un atteint huit mètres de diamètre, le<br />

Perreaux nous a cloué sur place par la vraie notion de pression<br />

acoustique qu’il est capable de transcrire en maintenant<br />

avec une autorité sans contestation, les débattements<br />

des haut-parleurs de grave sans l’ombre du plus<br />

petit traînage, tout en ne le suramortissant pas avec ce<br />

curieux phénomène que l’on trouve sur beaucoup d’amplis<br />

avec un facteur d’amortissement élevé, d’une sorte de<br />

freinage dans l’élan, d’un manque de développement<br />

jusqu’au bout de l’énergie.<br />

On retrouve cette incroyable tenue du<br />

grave (qui bouscule tous les a priori sur les<br />

MosFet qui ont parfois été considérés<br />

comme un peu mous ou ronds dans le<br />

grave), sur la section des contrebasses et<br />

violoncelles dans la transcription de la<br />

Symphonie n°1 de Brahms par l’orchestre philharmonique<br />

de Berlin sous la direction de Herbert Von Karajan, qui ressort<br />

avec une précision dans le côté granuleux des soies<br />

des archets qui glissent sur les cordes tendues à l’extrême.<br />

L’étagement des plans sonores en profondeur dépasse les<br />

critères habituels avec une notion du volume de la salle de<br />

concert qui vous environne littéralement, avec une très<br />

rare sensation de hauteur et non un plafond bas qui pèse<br />

“tel un couvercle sur la tête”.<br />

Le <strong>250i</strong>, pour un ampli ultra puissant, possède aussi cette<br />

souplesse de restitution incroyable à la manière de certaines<br />

électroniques à tubes triodes dans la fluidité du discours<br />

mélodique ici extrêmement complexe avec différentes<br />

lignes superposées qui entraînent d’habitude beaucoup<br />

de confusion. L’analyse n’a rien de chirurgicale mais<br />

reste ultra précise dans la séparation des différentes tessitures<br />

de timbres des instruments, qui se détachent distinctement,<br />

avec cependant un côté grandiose dans l’unité<br />

tonale globale typique de l’orchestre symphonique de<br />

Berlin, voulue par Herbert von Karajan, et que le <strong>250i</strong> met<br />

parfaitement en valeur.<br />

Il en va de même sur la formation en<br />

arrière-plan de la soprano Natalie Dessay<br />

sur la scène de la Folie de Donizetti, Lucia<br />

Di Lamermor. En effet, le <strong>250i</strong> déplace<br />

beaucoup plus, en arrière-plan de la<br />

soprano, la formation qui n’apparaît plus<br />

collée contre elle. Cela est sensible sur le passage de l’harmonica<br />

de verre dont la propagation “circulaire” des résonances<br />

des différentes hauteurs se déroule plus en arrièreplan<br />

au sein d’une acoustique d’un volume immense.<br />

Sur les vocalises les plus extrêmes de Natalie Dessay “littéralement<br />

habitée” par son rôle, on retrouve la texture aux<br />

timbres chauds non acides, très tendance tubes de très<br />

haute qualité, sur les harmoniques supérieurs. Même en<br />

poussant le volume à des niveaux à vous faire dresser les<br />

cheveux sur la tête, aucune dérive du Perreaux vers la<br />

dureté n’est constatée, le timbre de la voix ne se destructure<br />

pas vers de la violence acide.<br />

Le <strong>250i</strong> reste d’une sérénité totale, rien ne<br />

semble l’effrayer à transcrire, même dans<br />

l’ultra violent tel que l’introduction de<br />

Quality Of Mercy où le Perreaux vous<br />

assène un double uppercut instantané à la<br />

Cassius Clay dans le plexus solaire sur l’attaque<br />

slap de guitare basse et le coup de grosse caisse qui<br />

ressortent distinctement dans la même fraction de<br />

seconde avec leur hauteur tonale propre.<br />

La voix de la chanteuse Michelle Shocked ressort avec un<br />

timbre chaleureux, presque doux dans ce monde de brutes,<br />

avec un caractère expressif étonnant sans la moindre<br />

trace d’intermodulation. Les voix en background se détachent<br />

parfaitement sur deux plans différents derrière elle<br />

au lieu de se superposer, révélant un parfait maintien de la<br />

phase à des niveaux pareils qui assurent une réelle surpression<br />

sur les tympans : époustouflante tout simplement.<br />

De même, sur l’extrait People Make The<br />

World Go Round de Monty Alexander, le<br />

<strong>250i</strong> semble décupler la surface de diffusion<br />

sonore des haut-parleurs des systèmes<br />

avec une maîtrise totale de leurs<br />

moindres micro-déplacements pour avoir<br />

une vraie “propulsion” des molécules d’air jusqu’aux tympans.<br />

En dehors de ce côté impressionnant, le <strong>250i</strong> reste<br />

très subtil, témoin la qualité des timbres du piano acoustique<br />

qui sonne jamais comme un bastringue, mais avec une<br />

vraie couleur d’instrument de concert, sans l’ombre d’un<br />

phénomène d’intermodulation malgré la puissance dévastatrice<br />

des percussions simultanées acoustiques et synthés<br />

à vous clouer sur place.<br />

STEREO PRES<br />

PRESTIGE TIGE & <strong>Image</strong> n°40n<br />

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70<br />

l’avis du labo<br />

SYNTHÈSE DE L’ESTHÉTIQUE SONORE<br />

La marque néo-zélandaise Perreaux fait vraiment un<br />

retour en force en France avec cet intégré <strong>250i</strong> de<br />

très haut de gamme qui s’impose d’emblée parmi les<br />

meilleurs grâce à une capacité dynamique démentielle<br />

due, d’une part à un rapport signal/bruit exceptionnel<br />

et d’autre part, des possibilités en puissance,<br />

en courant sur toutes charges hors du commun.<br />

De plus, son étage optionnel de traitement des sources<br />

numériques est d’une précision d’analyse qui ne<br />

laisse strictement rien dans l’ombre. A l’écoute,<br />

même en comparaison avec les ténors du très haut de<br />

gamme, il ne s’en laisse pas compter, il propose une<br />

esthétique sonore basée sur des timbres très charpentés,<br />

non diaphanes (typique des montages MosFet<br />

qui se rapprochent en cela des tubes) avec les bases<br />

d’un extrême-grave qui procurent une autre dimension,<br />

une autre représentation spatiale sur tous les<br />

genres musicaux. Rien ne semble mettre à mal cet<br />

intégré hors du commun qui se joue de tous les messages<br />

les plus complexes avec un pouvoir de lisibilité<br />

un sens de la fluidité mélodique liée à une justesse du<br />

tempo qui font l’unanimité même auprès des plus critiques.<br />

Sous un seul coffret, un concentré de talent<br />

exceptionnel.<br />

Spectre de distorsion à l’écrêtage<br />

Très beaux dégradés, parfaitement réguliers. Présence d’harmoniques<br />

pairs : écrêtage en “douceur”.<br />

Spectre de distorsion à - 1 dB<br />

Pas de distorsion mesurée dans nos conditions<br />

à 298 W (!).<br />

Spécifications constructeur<br />

Puissance continue : 2 x 250 W/8 Ohms<br />

2 x 500 W/4 Ohms<br />

Distorsion par harmoniques : 0,002 %<br />

Bande passante : 5 Hz - 60 kHz (- 0,5 dB)<br />

Facteur d’amortissement : 800/1 kHz/250 W/8 Ohms<br />

Rapport signal/bruit linéaire : 98 dB/250W référence<br />

Impédances d’entrée :<br />

non symétrique :12 kOhms/ 24 kOhms<br />

symétrique : 22 kOhms<br />

Niveau de surcharge à l’entrée : 8 V non symétrique,<br />

8 V symétrique<br />

Niveau de sortie casque : 1 W sous 32 Ohms/<br />

150 mW sous 300 Ohms<br />

Options :<br />

Carte circuit convertisseur DAC : 24 bits/192 kHz<br />

(2 x coax, 2 x optique Toslink)<br />

Carte phono : MM/47 kOhms gain : 40 dB,<br />

MC/100 Ohms, gain : 60 dB<br />

RIAA : ± 0,5 dB, 20 Hz - 20 kHz<br />

Dimensions : 42,5 x 14,3 x 36,3cm<br />

Poids : 19,5kg<br />

Signal carré à 40 Hz<br />

Aucune déformation : pas de limite vers l’infra-grave...<br />

Spécifications mesurées<br />

- Puissance efficace (8 Ω) avant écrêtage : 2 x 375 W<br />

- Distorsion harmonique totale à l’écrêtage : 0,4 %<br />

- Puissance impulsionnelle (8 Ω) : 2 x 508 W<br />

- Sensibilité d’entrée (P. nom en sortie) : 50mV<br />

- Rapport S/B à la puissance nominale :<br />

100 dB lin - 105 dBA (pond)<br />

- Rapport S/B pour 1 W en sortie :<br />

74 dB lin - 79 dBA (pond)<br />

- Déformation signal carré 1 kHz : 0 %<br />

-Temps de montée : 1,3 µs<br />

STEREO PRES<br />

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