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Dossier de presse - Palais des Beaux Arts de Lille

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<strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>


Sommaire<br />

Informations p.2<br />

E.motion Graphique : propos et œuvres exposées p. 3 à 17<br />

Autour <strong>de</strong> l’exposition : visites, événements et cinéma p. 17<br />

Images disponible pour la <strong>presse</strong> p. 18 - 19<br />

Informations<br />

<strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Place <strong>de</strong> la République<br />

59000 <strong>Lille</strong>, FRANCE<br />

Tél. 33 (0)3 20 06 78 00<br />

www.pba-lille.fr<br />

Tarifs (individuels):<br />

Horaires :<br />

Exposition seule : 5,50 g - 3,80 g<br />

Collections permanentes + exposition : 7 g - 5 g<br />

Ouvert le lundi <strong>de</strong> 14 h à 18 h, du mercredi au dimanche <strong>de</strong> 10 h à 18 h<br />

Fermé le mardi, le 25 décembre et le 1er janvier.<br />

Direction du musée Alain Tapié, conservateur en chef du patrimoine,<br />

Directeur du Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> et du Musée <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse<br />

Commissariat <strong>de</strong> l’exposition :<br />

Commissaire <strong>de</strong> la partie consacrée aux <strong>de</strong>ssins<br />

Cordélia Hattori, Chargée du Cabinet <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins au Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

Commissaire <strong>de</strong> la partie contemporaine<br />

Régis Cotentin, Chargé <strong>de</strong> la programmation culturelle contemporaine au Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

Cette exposition est organisée par le <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> / Ville <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, grâce au mécénat <strong>de</strong> l’A.F.V.A.C. et, pour la partie<br />

contemporaine, avec le concours <strong>de</strong> la Scène numérique / Secon<strong>de</strong> nature, Transcultures, Autour <strong>de</strong> Minuit & <strong>Lille</strong>3000.<br />

Contact <strong>presse</strong><br />

Mathil<strong>de</strong> Wardavoir<br />

+33 (0)3 20 06 78 18<br />

mwardavoir@mairie-lille.fr<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique |


Avant-propos<br />

L’exposition intitulée E.motion graphique se formule comme une expérience qui se veut exemplaire dans l’activité scientifique et culturelle<br />

<strong>de</strong>s musées aujourd’hui. L’exposition prend appui sur la présentation au public <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 170 <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> la collection du musée qui, du<br />

XVI ème au XX ème siècle, donnent une définition visuelle du geste du <strong>de</strong>ssinateur dans son évolution au sein <strong>de</strong> la culture européenne. La<br />

confrontation avec l’animation graphique issue <strong>de</strong> la technologie informatique permet <strong>de</strong> repérer <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> permanence entre l’art du<br />

passé et la pratique contemporaine. L’ensemble donne à voir le double temps recherché <strong>de</strong> ce mouvement qui procure l’émotion et que<br />

précisément traduit, dans un jeu <strong>de</strong> mots entre français et anglais, le titre E.Motion Graphique.<br />

Malgré l’attention très contemporaine aux formes d’expression archaïques et primitives, la quête <strong>de</strong> l’illusion née dans la culture antique est<br />

toujours aussi vivante.<br />

Alain Tapié<br />

Conservateur en chef du patrimoine<br />

Directeur du <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> et <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse<br />

E.motion Graphique : propos et œuvres exposées<br />

Père <strong>de</strong>s trois arts : peinture, sculpture et architecture, selon Giorgio Vasari, peintre et théoricien florentin du XVIe siècle, le <strong>de</strong>ssin occupe<br />

une place essentielle dans le processus créatif <strong>de</strong>s artistes. À toutes les étapes <strong>de</strong> sa carrière, <strong>de</strong> son apprentissage à la pleine possession<br />

<strong>de</strong> ses moyens expressifs, l’artiste, du XVIe au XIXe siècle, commence par être un <strong>de</strong>ssinateur. Sa formation débute en effet par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ssinées, d’après <strong>de</strong>s modèles antiques puis abor<strong>de</strong> le corps humain d’après le modèle vivant dans son détail anatomique, sa plastique,<br />

sa pose, son visage. Viennent alors l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la perspective qui permet <strong>de</strong> créer un décor ou d’étudier <strong>de</strong>s personnages en raccourci, puis<br />

l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s plis et <strong>de</strong>s drapés qui couvrent les figures. L’artiste est alors prêt à entreprendre ses compositions, à les concevoir dans leur ensemble<br />

comme d’en isoler <strong>de</strong>s détails pour obtenir le résultat recherché, perfectionner son œuvre. La peinture dite d’histoire, évoquant <strong>de</strong>s<br />

scènes historiques, mythologiques, allégoriques ou religieuses - la plus considérée par la hiérarchie <strong>de</strong>s genres mis en place par l’Académie<br />

royale <strong>de</strong> peinture et <strong>de</strong> sculpture, à Paris au XVIIe siècle - nécessite cette pratique du <strong>de</strong>ssin, plus particulièrement celle du corps humain ; la<br />

représentation <strong>de</strong> l’homme apparaissant comme le sujet le plus noble. Le paysage, moins considéré est cependant un sujet <strong>de</strong> préoccupation<br />

pour nombre <strong>de</strong> peintres d’histoire qui en font un élément "parlant" <strong>de</strong> leurs œuvres, par l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’atmosphère, <strong>de</strong> la symbolique <strong>de</strong>s<br />

plantes, ou comme lieu <strong>de</strong> méditation.<br />

À la charnière du XVIIe et du XVIIIe siècle, Roger <strong>de</strong> Piles, l’un <strong>de</strong>s principaux théoriciens français <strong>de</strong> l’époque, résume ses pensées et la place<br />

qu’il accor<strong>de</strong> au <strong>de</strong>ssin dans un ouvrage paru à Paris en 1708, un an avant sa disparition. Tout en y développant, dans son raisonnement,<br />

<strong>de</strong>s aspects techniques, De Piles expose dans son Cours <strong>de</strong> peinture par principe qu’il adresse aux amateurs, les principes <strong>de</strong> la peinture. Le<br />

<strong>de</strong>ssin - écrit-il - "est la clef <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>". Il est "le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la peinture". Les citations introduisant les sept sections <strong>de</strong> l’exposition<br />

reprenant les différentes étapes <strong>de</strong> la pratique du <strong>de</strong>ssin classique et <strong>de</strong>s genres picturaux que nous avons évoqués, sont extraites <strong>de</strong> son<br />

ouvrage.<br />

Si aujourd’hui, les techniques du <strong>de</strong>ssin, l’utilisation <strong>de</strong> la pierre noire, la sanguine, la plume et l’encre brune, le pastel etc., ne sont plus les<br />

mêmes, la conception graphique, comme moyen artistique d’expression <strong>de</strong>s formes, relie l’œuvre du <strong>de</strong>ssinateur d’hier à celle du vidéaste<br />

d’aujourd’hui.<br />

Cordélia Hattori<br />

Chargée du Cabinet <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins au Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

Les réalisateurs <strong>de</strong>s années 2000 composent <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> synthèse qui donnent corps à une vision charnelle <strong>de</strong> l’univers numérique. Cela<br />

transparaît particulièrement dans les clips, les films d’animation et <strong>de</strong> motion graphic où les formes adoptent <strong>de</strong>s morphologies merveilleuses<br />

et organiques. Derrière leur aspect ludique et séduisant, parfois poétique, ils composent un mon<strong>de</strong> virtuel où les éléments semblent en<br />

interaction permanente. Ils affirment par le processus d’hybridation <strong>de</strong>s images qu’une âme habite le numérique.<br />

Le graphisme contemporain con<strong>de</strong>nse toutes les formules <strong>de</strong> l’illusion visuelle : la perspective, le réalisme <strong>de</strong>s apparences, la symbolique <strong>de</strong>s<br />

formes, le trompe-l’œil et les métamorphoses. Grâce à ses nombreuses combinaisons, allégoriques et fantastiques, il propose d’expérimenter<br />

le dépassement <strong>de</strong> la matière dans la simulation.<br />

Les images virtuelles sont maintenant considérées comme <strong>de</strong>s objets relevant comme les autres du discours <strong>de</strong> l’historien. Longtemps,<br />

la question <strong>de</strong> l’image fut celle <strong>de</strong> la vérité. Et en ce début <strong>de</strong> XXIe siècle, les artistes, au cœur <strong>de</strong>s débats sur l’authenticité <strong>de</strong>s images,<br />

questionnent le numérique en regard <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art et <strong>de</strong>s idées pour évaluer sa réelle portée culturelle. « Aujourd’hui, les nouveaux<br />

médiums apparaissent souvent comme <strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> médiums plus anciens. […] Même les technologies les plus avancées du mon<strong>de</strong><br />

numérique continuent à produire <strong>de</strong>s images qui sont agencées en fonction <strong>de</strong>s capacités d’intuition <strong>de</strong> nos habitu<strong>de</strong>s visuelles. » Les<br />

technologies se mo<strong>de</strong>rnisent mais elles répon<strong>de</strong>nt aux mêmes problématiques esthétiques. Autorisant à l’infini la synthèse <strong>de</strong> toutes les<br />

représentations, l’ère numérique fait toujours appel à nos références culturelles, qui interrogent l’imitation du réel.<br />

Il est encore trop tôt pour définir avec exactitu<strong>de</strong> quelle place auront les images <strong>de</strong> synthèse dans la longue histoire <strong>de</strong> l’art, mais quelle<br />

qu’en soit l’issue, la croyance à l’illusion du réel préexistait à leur apparition. Il s’agit toujours d’évoquer notre réalité par analogie et par<br />

métaphore parce que nous continuons <strong>de</strong> mesurer le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> vraisemblance <strong>de</strong>s images par rapport au réel.<br />

Régis Cotentin<br />

Chargé <strong>de</strong> la programmation culturelle contemporaine au Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique |


Œuvres présentées en ouverture<br />

Meischeid<br />

Réalisation : MATRAY<br />

Musique : GONZALES<br />

France / 2007 / 2’18 / couleur<br />

Musique : Gonzales<br />

Production : Matray<br />

© Matray<br />

Né en 1981, Mathieu Auvray travaille <strong>de</strong>puis 2002 avec Nobrain sur le compositing d’habillage pour <strong>de</strong>s chaînes <strong>de</strong> télévision (Canal J, MCM,<br />

HBO) ainsi que le compositing 2D <strong>de</strong> différents vidéoclips (Syntax, Emilie Simon, Robert & Majandra, DSL, MC Solaar, No One Is Innocent).<br />

En 2004, il réalise avec Stéphane Bève le clip The Way We Have Chosen pour le groupe OMR.<br />

Avec son œuvre graphique Meischeid, sur la musique <strong>de</strong> Gonzales, l’artiste programmateur français Matray crée une <strong>de</strong>s pièces contemporaines<br />

les plus poétiques sur la relation <strong>de</strong>s images et <strong>de</strong> la musique, prouvant ici la disposition <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> synthèse à générer un univers propre.<br />

Sans utiliser les ressorts d’une symbolique ou d’un récit, libéré <strong>de</strong> toute référence, Matray réussit à traduire la résonance d’une mélodie aux<br />

confins <strong>de</strong> notre imagination abstraite. Incomparable dans la délicatesse <strong>de</strong>s motifs, les images dans leur instantanéité semblent "retentir"<br />

à nos yeux comme les notes peuvent "enluminer" nos oreilles. La réussite <strong>de</strong> ce film parait encore plus éclatante quand nous découvrons<br />

qu’aucune autre logique que celle <strong>de</strong> l’éclat graphique gouverne l’ensemble visuel en réponse à la mélodie inspirée d’Erik Satie.<br />

Rest My Chemistry<br />

Réalisation : BLIP BOUTIQUE – AARON KOBLIN<br />

Musique : INTERPOL<br />

USA / 2009 / 4’00 / couleur<br />

Production : Blip Boutique / Zoo Films / Capitol Records<br />

© Capitol Music Group Inc.<br />

Le clip Rest My Chemistry du groupe anglais Interpol, réalisé par l’américain Aaron Koblin et par James Frost, est une œuvre significative<br />

<strong>de</strong> la puissance d’illusion <strong>de</strong>s univers artificiels. Comparant l’arborescence numérique au développement cellulaire, les images s’enchaînent<br />

<strong>de</strong> façon allégorique pour rapprocher les microcosmes <strong>de</strong>s macrocosmes. De l’interaction nucléaire à la régénérescence moléculaire, du<br />

quadrillage d’une ville à la structure <strong>de</strong> la voûte céleste, tout semble régi par le même principe. A l’image <strong>de</strong>s paysages anthropomorphes qui<br />

jalonnent l’histoire <strong>de</strong> l’art, Rest My Chemistry correspond à un exercice <strong>de</strong> discernement <strong>de</strong> figures cachées. La poésie du procédé graphique<br />

utilisé par Aaron Koblin confère aux images une fluidité caractéristique <strong>de</strong> la démonstration numérique. De l’infiniment petit à l’infiniment<br />

grand, la croyance en sa force <strong>de</strong> calcul donne l’impression que toute résolution numérique, même artistique, a un caractère <strong>de</strong> vérité.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique |


Section I<br />

Détails et morceaux d’anatomie<br />

Dessins anciens<br />

"L’anatomie est une connaissance <strong>de</strong>s parties du corps humain<br />

(…). Il est d’une nécessité indispensable [pour le peintre] <strong>de</strong> bien<br />

connaître la forme et la jonction <strong>de</strong>s os d’autant qu’ils altèrent<br />

souvent les mesures dans le mouvement, comme il est nécessaire<br />

<strong>de</strong> bien savoir la situation et l’office <strong>de</strong>s muscles, puisqu’en cela<br />

consiste la vérité la plus sensible du <strong>de</strong>ssin."<br />

Toutes les citations sont extraites <strong>de</strong> Roger <strong>de</strong> Piles,<br />

Cours <strong>de</strong> peinture par principe, Paris, 1708<br />

D’après Jacopo Carrucci dit Pontormo (1494 - 1557)<br />

Homme nu assis, penché en avant tenant une coupelle<br />

Pierre noire, 36,2 x 27 cm<br />

D’après Andrea <strong>de</strong>l Sarto (1486 – 1531)<br />

Tête et mains<br />

Sanguine, 17 x 24,2 cm<br />

Bartolomeo Passarotti (1529 – 1592)<br />

Étu<strong>de</strong> d’une main et jambe<br />

Plume et encre brune, pierre noire, 11,2 x 15,9 cm<br />

Atelier <strong>de</strong> Baccio Bandinelli (1493 – 1560)<br />

Deux étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> têtes <strong>de</strong> profil, étu<strong>de</strong>s d’une main, d’une jambe,<br />

et d’un pied<br />

Pierre noire, plume et encre brune, 34,4 x 24,7 cm<br />

Anonyme florentin du XVIe siècle<br />

Homme nu vu à mi-corps <strong>de</strong> dos, étu<strong>de</strong> séparée <strong>de</strong> l’omoplate<br />

Sanguine, 17,8 x 17,2 cm<br />

D’après Raphaël (1483 – 1520)<br />

Étu<strong>de</strong> anatomique<br />

Plume et encre brune, 42 x 26,2 cm<br />

Anonyme florentin fin XVIe siècle<br />

Squelette <strong>de</strong> profil à droite<br />

Pierre noire, trace <strong>de</strong> lavis gris, annotation à la plume et encre brune,<br />

37,1 x 27,4 cm<br />

Anonyme florentin fin XVIe siècle<br />

Squelette <strong>de</strong> face<br />

Pierre noire, 36,9 x 27,3 cm<br />

Alexis–Joseph Mazerolle (1826 – 1889)<br />

Étu<strong>de</strong> pour la figure <strong>de</strong> Néron<br />

Fusain, pierre noire, graphite, craie blanche sur papier anciennement<br />

bleu, 51,3 x 34 cm<br />

Alexis-Joseph Mazerolle (1826 – 1889)<br />

Étu<strong>de</strong> du bras pour la figure <strong>de</strong> Néron<br />

Pierre noire et fusain, 22,7 x 22 cm<br />

Paul Baudry (1828 – 1886)<br />

Étu<strong>de</strong> pour le licteur<br />

Fusain et sanguine, 82 x 66,5 cm<br />

Achille (1815 – 1891) ou Léon Benouville (1821 – 1859)<br />

Académie (écorché)<br />

Crayon noir, craie blanche sur papier bleu, 38,2 x 27 cm<br />

Joseph-Désiré Court (1797 – 1865)<br />

Étu<strong>de</strong>s pour la "Mort <strong>de</strong> César"<br />

Pierre noire, 21,2 x 24,4 cm<br />

Aimé-Nicolas Morot (1850 – 1913)<br />

Étu<strong>de</strong> d’homme nu<br />

Fusain, craie blanche sur papier bleu lavé en brun, 49,1 x 38,5 cm<br />

Eugène Thirion (1839 – 1910)<br />

Homme vu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssus en raccourci<br />

Crayon noir, mis au carreau au crayon noir sur papier bleu,<br />

15,6 x 25,9 cm<br />

Œuvres contemporaines<br />

Les êtres <strong>de</strong> synthèse sont créés à partir d’une structure tramée, dite<br />

en "fil <strong>de</strong> fer", qui, après modélisation, forme un mannequin articulé<br />

sur lequel sont appliqués <strong>de</strong>s textures. Cette fabrication s’apparente<br />

aux différentes étapes du <strong>de</strong>ssin classique, qui commence par<br />

la notation <strong>de</strong>s proportions, qui se poursuit par la définition <strong>de</strong>s<br />

détails et qui se termine par le travail <strong>de</strong> l’ombre et <strong>de</strong> la lumière.<br />

De l’écorché anatomique au motif particulier, la conception <strong>de</strong><br />

personnages virtuels s’appuie sur <strong>de</strong>s techniques qui s’inspirent du<br />

<strong>de</strong>ssin pour façonner <strong>de</strong>s morphologies artificielles qui prennent vie<br />

à partir d’un squelette numérique.<br />

Pierre-Paul Prud’Hon (1758 – 1823)<br />

Académie d’homme<br />

Crayon brun, craie blanche sur papier bleu, 60,9 x 40,3 cm<br />

Henri Fantin-Latour (1836 – 1904)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> bras et <strong>de</strong> tête pour "Immortalité"<br />

Sanguine sur papier bleu, 22 x 23,8 cm<br />

Henri Fantin-Latour (1836 - 1904)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> bras et <strong>de</strong> mains pour l’ "Anniversaire"<br />

Pierre noire, craie blanche sur un papier anciennement bleu,<br />

28,4 x 22,1 cm<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique |


Chrysali<strong>de</strong> (Iki)<br />

Réalisation : YANN BERTRAND & DAMIEN SERBAN<br />

France / 2005 / 7’30 / couleur<br />

Musique: Benjamin Holst<br />

Danseur: Jean-Louis Le Cabellec<br />

Animation: Hicham Bouhennana<br />

Production: Yann Bertrand & Damien Serban<br />

© Yann Bertrand & Damien Serban<br />

A partir du travail du danseur Jean-Louis Le Cabellec autour <strong>de</strong> la<br />

danse contemporaine japonaise Butô, Chrysali<strong>de</strong> (Iki) propose <strong>de</strong><br />

contempler la mise en mouvement d’un "écorché" en image <strong>de</strong><br />

synthèse dont chaque facette semble témoigner d’une composante<br />

organique. Le Butô, créé en 1959 par Tatsumi Hijikata est une<br />

danse librement improvisée, à la fois minimale et spectaculaire, très<br />

lente ou violente, qui se réclame <strong>de</strong> la tradition du théâtre Nô. Les<br />

danseurs presque nus sont peints en blanc pour éveiller l’attention<br />

sur les mouvements du souffle et la décomposition infime <strong>de</strong>s<br />

gestes dans une chorégraphie épurée et tendue. Chrysali<strong>de</strong> joue<br />

du contraste <strong>de</strong> la présence charnelle du danseur et <strong>de</strong> la texture<br />

lisse et froi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la 3D. Modélisée, l’image du danseur rappelle les<br />

premières morphologies <strong>de</strong> synthèse formées <strong>de</strong> polygones non<br />

"lissés". L’exemplarité du travail <strong>de</strong> Yann Bertrand et <strong>de</strong> Damien<br />

Serban est <strong>de</strong> renouveler notre perception <strong>de</strong> cette structure qui<br />

renvoie à l’ensemble <strong>de</strong>s représentations <strong>de</strong>s écorchés artistiques<br />

comme images <strong>de</strong> "l’âme". Jouant <strong>de</strong> la déstructuration et du<br />

parasitage pour attribuer à l’image numérique une pulsation dont<br />

elle semble originellement démunie, la transmutation du danseur en<br />

facette synthétique libère ce par quoi il est profondément animé, <strong>de</strong><br />

l’éclosion à la déflagration.<br />

How Does It Make You Feel ?<br />

Réalisation: ANTOINE BARDOU-JACQUET<br />

Musique: AIR<br />

France / 2002 / 3’39 / couleur<br />

Production: Partizan Midi Minuit<br />

© Partizan Midi Minuit / EMI Music France<br />

Réalisé pour le groupe electro-pop français Air, How Does It Make<br />

You Feel ? montre la fabrication d’un androï<strong>de</strong>, dont l’assemblage,<br />

membre par membre, est régi mécaniquement. L’androï<strong>de</strong> est<br />

incarné par le mannequin français Audrey Marnay. L’analogie entre<br />

la construction d’un avatar et l’image composite d’un modèle est<br />

légitime tant le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong> participe à la fabrication <strong>de</strong> corps<br />

hybri<strong>de</strong>s. Progressivement, le disfonctionnement <strong>de</strong>s machines<br />

engendre un assemblage surréaliste du mannequin qui apparaît<br />

comme une critique <strong>de</strong>s canons <strong>de</strong> beauté qui contraignent plus<br />

qu’ils ne libèrent.<br />

Section 2<br />

Pose et nu académique<br />

Dessins anciens<br />

"Il faut savoir (…) comment une tête doit être construite, un pied,<br />

une main, et enfin tout le corps pour former un homme parfait.<br />

(…) il est nécessaire en posant un modèle <strong>de</strong> chercher une attitu<strong>de</strong><br />

qui dans son contraste soit naturelle et fasse voir <strong>de</strong> belles parties<br />

(…).<br />

(…) le nu (…) a ses marques <strong>de</strong> distinction. Les uns pour imiter<br />

la chair donnent aux contours une inflexion qui porte cet esprit ;<br />

les autres pour imiter l’antique conservent dans leurs contours la<br />

régularité <strong>de</strong>s statues, <strong>de</strong> peur <strong>de</strong> rien perdre <strong>de</strong> leur beauté."<br />

Jean-Baptiste-Marie Pierre (1714 – 1789)<br />

Académie d’homme<br />

Pierre noire et rehauts <strong>de</strong> craie blanche, trace <strong>de</strong> sanguine brûlée,<br />

27,2 x 40 cm<br />

Alphonse-Amédée Cordonnier (1848 – 1930)<br />

Femme nue vue <strong>de</strong> dos<br />

Crayon noir, 38,5 x 27,8 cm<br />

Anonyme Rome XVIIIe<br />

Académie, étu<strong>de</strong> d’homme nu endormi<br />

Pierre noire, craie blanche, 34,9 x 51,9 cm<br />

Anonyme Florentin XVIe<br />

Homme nu vu <strong>de</strong> dos, les bras écartés<br />

Pierre noire, 37 x 26 cm<br />

D’après Jacopo Carrucci dit Pontormo (1494 – 1557)<br />

Homme nu <strong>de</strong>bout tourné vers la droite<br />

Pierre noire, 36,7 x 25,9 cm<br />

D’après Jacopo Carrucci dit Pontormo (1494 – 1557)<br />

Figure nue assise<br />

Pierre noire, 36 x 26,7 cm<br />

Alphonse-Amédée Cordonnier (1848 – 1930)<br />

Femme nue assise, avec <strong>de</strong>s mesures<br />

Pierre noire, 50,3 x 32,8 cm<br />

Henri Fantin-Latour (1836 – 1904)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> femme nue vue <strong>de</strong> dos<br />

Sanguine, 30,8 x 24 cm<br />

Alexis – Joseph Mazerolles (1826 – 1889)<br />

Étu<strong>de</strong> pour la figure <strong>de</strong> l’esclave agonisant<br />

Pierre noire, pastel sur papier bleu, 48 x 82 cm<br />

Jacques-Louis David (1748 - 1825)<br />

Étu<strong>de</strong> pour le soldat du tableau du Bélisaire<br />

Crayon noir, 22 x 16,3 cm<br />

Henri Fantin-Latour (1836 – 1904)<br />

Esquisses <strong>de</strong> femmes nues vues <strong>de</strong> dos<br />

Crayon noir sur papier calque, 17,1 x 27,1 cm<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique |


Dessins anciens (suite)<br />

Ottavio Vannini (1585 – 1642)<br />

Homme nu assis <strong>de</strong> face<br />

Sanguine, 37,1 x 25 cm<br />

Jules-Elie Delaunay (1828 – 1891)<br />

Homme assis se protégeant le visage avec son bras<br />

Crayon noir, 26,2 x 31,5 cm<br />

Emile-Antoine Bour<strong>de</strong>lle (1861 – 1929)<br />

Femme nue vue <strong>de</strong> dos<br />

Plume et encre noire, lavis noir, 31,1 x 20 cm<br />

Henri Fantin-Latour (1836 – 1904)<br />

Femme assise vue <strong>de</strong> dos<br />

Crayon noir sur papier calque, 25,8 x 19,1 cm<br />

D’après Raphaël (1483 – 1520)<br />

Alexandre et Timoclée (?)<br />

Plume et encre brune, 27,2 x 42,6 cm<br />

D’après Raphaël (1483 – 1520)<br />

Groupe d’hommes en lutte<br />

Plume et encre brune, 41 x 28,3 cm<br />

Œuvres contemporaines<br />

Le nu pose problème à l’image <strong>de</strong> synthèse. Un corps qui s’expose<br />

implique directement le spectateur, qui se reconnaît dans l’autre.<br />

Face à un nu synthétique, l’i<strong>de</strong>ntification n’est que symbolique<br />

parce que l’homme ne se retrouve pas dans cette anatomie qui<br />

n’enveloppe aucun organisme. Paradoxalement, le virtuel, qui<br />

simule parfois (vainement ?) <strong>de</strong>s réactions cybersexuelles, démontre<br />

que ce n’est pas tant l’apparence d’un corps qui nous séduit<br />

que sa mémoire charnelle qui dialogue avec la notre. L’épi<strong>de</strong>rme<br />

synthétique s’attribue l’apparence <strong>de</strong>s chairs mais ne peut pas nous<br />

raconter une histoire. Pour cette raison, les réalisateurs d’aujourd’hui<br />

perfectionnent la technique <strong>de</strong> la motion capture qui prête aux<br />

personnages virtuels le corps d’un comédien pour leur léguer une<br />

"âme". A épouser ainsi le corps humain, les images synthétiques<br />

poussent l’anthropomorphisme <strong>de</strong> la représentation à ses limites.<br />

"Ce qu’elle(s) imite(nt) alors n’est plus le corps mais la conversion<br />

dont le corps se rend capable (…), avec sa façon si troublante <strong>de</strong><br />

s’offrir, <strong>de</strong> souffrir et <strong>de</strong> s’ouvrir au regard d’un spectateur.<br />

"Cette tentation questionne directement le réalisme <strong>de</strong> l’incarnation<br />

virtuelle au regard <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s arts dans la révélation <strong>de</strong> l’"âme"<br />

<strong>de</strong>s choses.<br />

Empruntant aux conceptions classiques du <strong>de</strong>ssin, les corps <strong>de</strong><br />

synthèse héritent <strong>de</strong> toute l’histoire du nu. D’une souplesse infinie,<br />

le numérique facilite les métamorphoses et la création d’anatomies<br />

fabuleuses. Les physionomies virtuelles synthétisent toutes les<br />

représentations du corps humain, <strong>de</strong>s grotesques au beau idéal, <strong>de</strong>s<br />

créatures zoomorphes aux hybri<strong>de</strong>s. Participant aussi à la définition<br />

<strong>de</strong>s canons <strong>de</strong> la beauté contemporaine, elles invoquent l’idée <strong>de</strong><br />

chirurgie plastique et <strong>de</strong> clonage. Devant les personnages artificiels,<br />

le spectateur, orienté par ses réflexes d’i<strong>de</strong>ntification, cherche à<br />

reconnaître une sensibilité dans le tout numérique. Aussi les artistes<br />

contemporains ten<strong>de</strong>nt à attribuer une conscience aux personnages<br />

virtuels, par exemple en donnant le rôle d’un androï<strong>de</strong> à un acteur.<br />

Cocoon<br />

Réalisation: EIKO ISHIOKA<br />

Musique : BJÖRK<br />

Japon - USA / 2002 / 4’33 / couleur<br />

© Mother / One Little Indian<br />

Cocoon fait partie d’un triptyque <strong>de</strong> vidéo réalisé par où la<br />

chanteuse islandaise Björk se présente sous son aspect le plus<br />

charnel. Réalisé par la costumière <strong>de</strong> cinéma japonaise Eiko Ishioka,<br />

le film métamorphose l’artiste en clone qui génère elle-même sa<br />

chrysali<strong>de</strong>. Le clip commence en exhibant plusieurs clones <strong>de</strong> Björk<br />

d’où s’extrait celle qui va chanter. Deux fils rouges s’échappent <strong>de</strong><br />

ses seins. Leur chorégraphie accompagne le chant. Cette danse<br />

s’articule autour <strong>de</strong>s intonations joyeuses ou mélancoliques. Puis les<br />

fils rouges se libèrent <strong>de</strong> cette direction vocale et progressivement<br />

enroulent Björk jusqu’à l’enfermer dans un cocoon. La mise en scène<br />

minimaliste <strong>de</strong> la réalisatrice japonaise focalise notre attention sur<br />

le contraste entre l’anatomie immaculée et les fils rouges, dont la<br />

parenté avec le flux sanguin est évi<strong>de</strong>nte dans les gros plans. Björk<br />

prend la pose en manifestant tout ce qui insuffle la vie dans nos<br />

artères et nos viscères.<br />

Eiko Ishioka est née à Tokyo et vit à New York. Honorée du prix <strong>de</strong><br />

la contribution artistique du Festival <strong>de</strong> Cannes <strong>de</strong> 1985 pour le film<br />

Mishima <strong>de</strong> Paul Schra<strong>de</strong>r et d’une nomination au prix Tony <strong>de</strong> 1988<br />

pour le décor et les costumes <strong>de</strong> la pièce M. Butterfly, la costumière<br />

japonaise est également lauréate du New York Art Directors Club<br />

Hall of Fame. Son travail fait partie <strong>de</strong>s collections permanentes <strong>de</strong>s<br />

grands musées du mon<strong>de</strong>, notamment le Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art<br />

<strong>de</strong> New York.<br />

I Just Don’t Know What To Do With Myself<br />

Réalisation: SOFIA COPPOLA<br />

Musique : The WHITE STRIPES<br />

USA / 2003 / 2’52 / noir et blanc<br />

© XL Recordings Ltd.<br />

"Quand les White Stripes m’ont <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> réaliser la vidéo <strong>de</strong><br />

I Don’t Know What To Do With Myself, j’ai simplement imaginé<br />

ce que j’aurais aimé voir sur cette musique. Je pensais à un<br />

homme hanté par une fille qui lui a brisé le cœur. J’ai pensé à<br />

Kate Moss, ondulant à la barre, sublimement entêtante."Dans<br />

un noir et blanc au graphisme évi<strong>de</strong>nt, la réalisatrice américaine<br />

Sofia Coppola adapte la danse <strong>de</strong> Marlène Dietrich dans L’Ange<br />

Bleu qui envoûtait Emil Jannings. Sur un socle ou à la barre, le<br />

mannequin, avec détachement, bouge sans cesse pour prendre la<br />

pose. Le corps inaccessible et le regard distant du modèle joue avec<br />

le désir <strong>de</strong> celui qui est ensorcelée par la beauté. A l’exception <strong>de</strong><br />

quelques personnages virtuels qui exacerbent le fétichisme avec <strong>de</strong>s<br />

anatomies disproportionnées, il n’existe pas encore <strong>de</strong> sex-symbol<br />

artificiel ; la volupté numérique a ses limites.<br />

Le mannequin anglais Kate Moss est une <strong>de</strong>s icônes <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s années 1990-2000 les plus prisées et représentées. Au même<br />

titre que Twiggy du Swinging London <strong>de</strong>s années 60, elle définit<br />

et incarne le style d’une génération. Sa célébrité transforme ses<br />

choix <strong>de</strong> carrière, ses différentes apparences, ses faits et gestes en<br />

actes fondateurs <strong>de</strong> tendances et augmente à la fois sa crédibilité<br />

et son cachet. Le noir et blanc du clip se réfère à l’esthétique <strong>de</strong><br />

la photographie <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> et à l’influence musicale du groupe qui<br />

aspire à l’authenticité <strong>de</strong>s premiers blues. Le décor est simple. Le<br />

prestation du mannequin est réduite aux fonctions élémentaires<br />

d’un strip-tease. Avec détachement, le mannequin reprend les<br />

poses et les gestes <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> photo <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> dans le cadre du<br />

cinéma, ces <strong>de</strong>ux arts s’influençant réciproquement.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique |


Section 3<br />

Visages et expressions<br />

Dessins anciens<br />

"Les traits du visage consistent dans la justesse du <strong>de</strong>ssin et dans<br />

l’accord <strong>de</strong>s parties, (…) en sorte que le portrait <strong>de</strong> leurs corps soit<br />

encore celui <strong>de</strong> leurs esprits.<br />

Les parties du visage contribuent toutes à mettre au <strong>de</strong>hors les<br />

sentiments du cœur ; mais surtout les yeux qui sont, comme dit<br />

Cicéron, <strong>de</strong>ux fenêtres par où l’âme se fait voir.<br />

(…) si vous savez les joindre [les sourcils et la bouche] avec le<br />

langage <strong>de</strong>s yeux, vous aurez une harmonie merveilleuse pour les<br />

passions <strong>de</strong> l’âme."<br />

Anonyme italien XVIe siècle<br />

Tête <strong>de</strong> Vitellius<br />

Sanguine, 11,4 x 10,1 cm<br />

Attribué à Raphaël (1483 – 1520)<br />

Tête <strong>de</strong> trois-quarts vers la gauche<br />

Fusain, trait <strong>de</strong> plume et encre brune, 29,4 x 26,7 cm<br />

Raphaël (1483 – 1520)<br />

Tête d’homme au turban (vers 1504-1505)<br />

Pointe <strong>de</strong> métal sur papier préparé gris, 12,9 x 10,5 cm<br />

Carlo Dolci (1616 – 1686)<br />

Tête <strong>de</strong> jeune garçon <strong>de</strong> profil à gauche<br />

Pierre noire et sanguine, 24,7 x 19,8 cm<br />

Suiveur <strong>de</strong> Ottavio Mario Leoni (Ippolito Leoni ? (1616 – 1694))<br />

Portrait <strong>de</strong> femme<br />

Pierre noire, sanguine, pastel sur papier bleu, annotation à la plume<br />

et encre brune, 18 x 13,8 cm<br />

Suiveur <strong>de</strong> Ottavio Mario Leoni (Ippolito Leoni ? (1616 – 1694))<br />

Portrait d’homme portant un chapeau noir<br />

Pierre noire et sanguine sur papier bleu, annontation à la plume et<br />

encre brune, 21,5 x 16,1 cm<br />

Maurice Quentin <strong>de</strong> La Tour (1704 – 1788)<br />

Portrait <strong>de</strong> Madame Pélerin<br />

Pastel <strong>de</strong> papier beige, 35,6 x 27,3 cm<br />

D’après Leonard <strong>de</strong> Vinci (1452 – 1519)<br />

Quatre caricatures<br />

Plume et encre brune, 18 x 14,7 cm<br />

Rémy – Henri-Jospeh Delvaux (1748 – 1823)<br />

Buste <strong>de</strong> femme <strong>de</strong> profil à gauche, dans un médaillon<br />

Pierre noire, plume et encre brune, aquarelle, 24,6 x 20,1 cm<br />

Rémy – Henri-Jospeh Delvaux (1748 – 1823)<br />

Buste d’homme <strong>de</strong> profil à droite, dans un médaillon<br />

Pierre noire, aquarelle, 24,3 x 20,4 cm<br />

Pierre-Jean David D’Angers (1788 – 1856)<br />

Tête d’Homère d’après l’antique<br />

Pierre noire, texte à la plume et encre brune, 25,2 x 19,7 cm<br />

Jules-Elie Delaunay (1828 – 1891)<br />

Jeune homme vu en buste, la bouche ouverte<br />

Crayon noir, 19 x 12,2 cm<br />

Jules-Elie Delaunay (1828 – 1891)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> tête <strong>de</strong> vieillard barbu, reprise <strong>de</strong> la tête<br />

Crayon noir, craie blanche<br />

20,5 x 18,3 cm<br />

Raphaël (1483 – 1520)<br />

Tête d’homme, 1505<br />

Pointe <strong>de</strong> métal et tracé <strong>de</strong> stylet sur papier vert-beige,<br />

piqué pour le report, 20,5 x 18,9 cm<br />

Henri Matisse (1869 – 1954)<br />

Visage féminin<br />

Fusain, 27 x 21,3 cm<br />

Charles Müller (1815 – 1892)<br />

Deux femmes<br />

Pierre noire, craie blanche, 52,2 x 45,6 cm<br />

Alphonse Colas (1818 – 1887)<br />

Tête <strong>de</strong> femme <strong>de</strong> profil<br />

Pierre noire, estompe, craie blanche sur papier bleu,<br />

47,5 x 33,8 cm<br />

Eugène Delacroix (1798 – 1863)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> profil <strong>de</strong> femme pour Médée<br />

Graphite, 24,3 x 19 cm<br />

Henri Fantin-Latour (1836 – 1904)<br />

Tête <strong>de</strong> femme <strong>de</strong> profil à gauche (Charlotte Dubourg ?)<br />

Sanguine, crayon noir sur papier beige-gris-bleu, 13,5 x 19,8 cm<br />

Marie-Clémentine dite Suzanne Valadon<br />

Portrait <strong>de</strong> femme<br />

Fusain sur papier calque, 47,1 x 37,1 cm<br />

D’après Agnolo di Cosimo, dit Bronzino (?) (1503 – 1572)<br />

Tête d’enfant vu <strong>de</strong> face<br />

Sanguine, 13,5 x 12 cm<br />

Henri Fantin-Latour (1836 – 1904)<br />

Portrait <strong>de</strong> Charles Ricada<br />

Crayon noir, 24,5 x 22,7 cm<br />

Alphonse Colas (1818 – 1887)<br />

Jeune femme en buste <strong>de</strong> profil à gauche<br />

Graphite, 17 x 10,5 cm<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique |


Œuvres contemporaines<br />

Le portrait, qu’il soit psychologique ou symbolique d’une activité,<br />

est l’un <strong>de</strong>s défis importants <strong>de</strong> l’image numérique. Si l’ordinateur<br />

donne un réalisme saisissant aux créatures fantastiques qu’il invente,<br />

il bute sur la représentation <strong>de</strong> nos semblables. Créer un grain <strong>de</strong><br />

peau i<strong>de</strong>ntique à celui d’un être humain, faire palpiter le sang<br />

sous les images, donner l’illusion <strong>de</strong> la chair sous les apparences<br />

artificielles, tel semblent être les utopies et les objectifs <strong>de</strong>s créateurs<br />

contemporains. Comment créer une image qui communique une<br />

sensibilité, une émotivité telles qu’elle souffrirait par transfert<br />

analogique comme un être humain ? A l’inverse <strong>de</strong> l’acteur <strong>de</strong> chair<br />

et d’os qui porte avec lui son histoire et ses secrets qui nous assurent<br />

qu’il fon<strong>de</strong> ses relations sur la durée, sa mémoire et ses incertitu<strong>de</strong>s,<br />

le visage artificiel est réduit à son expression dans le présent <strong>de</strong><br />

l’image. Sa seule mémoire est celle que le spectateur lui octroie. Il<br />

n’a <strong>de</strong> futur que celui <strong>de</strong> l’auteur qui écrit son parcours.<br />

Des histoires se lisent sur les visages. La mobilité <strong>de</strong>s lumières et <strong>de</strong>s<br />

ombres, le mouvement tonal <strong>de</strong>s contours, la finesse <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>lés<br />

du <strong>de</strong>ssin se retrouvent dans les portraits <strong>de</strong> synthèse. Comme toute<br />

autre représentation, l’aspect anthropomorphique <strong>de</strong>s corps virtuels<br />

est une source infaillible <strong>de</strong> leur emprise sur l’affectivité humaine.<br />

Mais si l’ordinateur donne un réalisme saisissant aux créatures<br />

qu’il invente, il bute sur la représentation <strong>de</strong> nos semblables. La<br />

3D, les images <strong>de</strong> synthèse créent <strong>de</strong>s décors chimériques et <strong>de</strong>s<br />

paysages enchanteurs parfaitement illusionnistes mais ne restituent<br />

pas encore à la profon<strong>de</strong>ur psychologique d’un visage. Chaque<br />

personnage est ainsi livré au péril <strong>de</strong> son aspect artificiel. Pour<br />

cette raison, le cinéma contemporain recourt à la motion capture<br />

qui prête aux créatures virtuelles les traits, les mouvements et les<br />

expressions d’un comédien. Au-<strong>de</strong>là d’une simple ressemblance, les<br />

personnages en motion capture témoigneraient enfin <strong>de</strong> la valeur<br />

d’une vie ?<br />

Thursday’s Child<br />

Réalisation : WALTER STERN<br />

Musique : DAVID BOWIE<br />

Royaume-Uni / 1999 / 4’57 / couleur<br />

Production: Risky Folio<br />

© 2002 Risky Folio, Inc.<br />

David Bowie est l’une <strong>de</strong>s personnalités artistiques les plus originales<br />

et influentes <strong>de</strong>puis les années 70. Jouant sur son androgynie, et sur<br />

la beauté <strong>de</strong> son visage sur lequel le temps ne semble ne pas avoir<br />

prise, le Dorian Gray du rock a créé au cours <strong>de</strong> sa carrière prolifique<br />

une multitu<strong>de</strong> d’avatars, tels Ziggy Stardust (1972) et le Thin White<br />

Duke (1976) qui appartiennent à nos mythologies contemporaines.<br />

Dans ce clip réalisé par Walter Stern, David Bowie se prête au jeu<br />

du miroir pour examiner, en compagnie du spectateur, la vérité d’un<br />

visage qui après avoir vécu tant <strong>de</strong> métamorphoses est aujourd’hui<br />

rattrapé par le temps. Sans fard ni lumière esthétisante, le chanteur<br />

redécouvre son visage, cherchant <strong>de</strong>rrière les apparences ce<br />

qui reste <strong>de</strong> sa vraie nature et <strong>de</strong>s personnages qu’il a incarnés,<br />

jusqu’au moment où son reflet abuse <strong>de</strong> lui-même et reproduit le<br />

mirage <strong>de</strong> la jeunesse. Le comble <strong>de</strong> l’illusion n’est-il pas finalement<br />

<strong>de</strong> se croire en mesure <strong>de</strong> se libérer <strong>de</strong> toute illusion. Reste que si<br />

rien ne se cache réellement « <strong>de</strong>rrière les apparences », on ne peut<br />

nier que nous en ayons parfois l’impression et que le sentiment d’un<br />

écart entre la surface et la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s choses soit ancré dans la<br />

conscience humaine.<br />

House Of Cards<br />

Réalisation : JAMES FROST<br />

Musique : RADIOHEAD<br />

USA / 2009 / 4’33 / couleur<br />

Production : Dawn Fanning<br />

3D Real-time capture : Geometrics Informatics Inc<br />

3D Laser imaging equipment: Velodyne Lidar<br />

© Copyright Xurbia Xendless Ltd.<br />

“Radiohead has always matched musical creativity with visual<br />

innovation. Continuing that trailblazing tradition is the band’s latest<br />

vi<strong>de</strong>o for the haunting, regret-tinged «House Of Cards», shot with no<br />

cameras or lights, but rather with scanners and lasers by Zoo Film’s<br />

James Frost. The promo, which <strong>de</strong>buted on Google - a first - cuts<br />

between a glitchy, dot-matrix mask of Thom Yorke, ghostly rainbow<br />

colored wire frame buildings and smeared digital brushstrokes of a<br />

party, all disintegrating to the strains of Yorke’s melancholic vocal.<br />

The concept was inspired by early discussions between James Frost<br />

and Thom Yorke that touched on vaporization. Technical inspiration<br />

came from conversations with digital artist Aaron Koblin (who Frost<br />

worked with on Interpol’s "Rest My Chemistry"), who mentioned<br />

hearing of bleeding-edge research on real-time laser scanning.”<br />

– Citation du dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> web<br />

Ce clip pour le groupe Radiohead est réalisé sans caméra ni lumière.<br />

Le chanteur Thom Yorke et les panoramas urbains sont scannés<br />

en temps réel par <strong>de</strong>s lasers qui restructurent numériquement<br />

la lumière, le volume et le mouvement en une infinité <strong>de</strong> points<br />

mobiles. En accompagnement <strong>de</strong> la musique, les images montrent<br />

<strong>de</strong>s phénomènes qui se dispersent dans une poussière <strong>de</strong> lumière.<br />

Le grain et la texture <strong>de</strong>s images exsu<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s immanences fugaces.<br />

Affleurant à l’écran dans le crépitement <strong>de</strong> la matière numérique,<br />

elles se manifestent tels <strong>de</strong>s visions spectrales.<br />

La relation entre la Tête d’homme <strong>de</strong> Raphaël, piqué pour le transfert<br />

sur un autre support, et le portrait 3D <strong>de</strong> Thom Yorke, montre que<br />

toute représentation s’accomplit selon une grille <strong>de</strong> repères visuels,<br />

qui assure une base constructive à toute représentation. D’autres<br />

exemples montrent qu’elle peut se traduire sous une forme plus<br />

subjective. Dans tous les cas, elle <strong>de</strong>meure toujours comme une<br />

partition préalable à toute composition. Elle assure une base<br />

constructive à toute représentation. Les images <strong>de</strong> synthèse sont<br />

régies par un ensemble <strong>de</strong> repères, <strong>de</strong> grilles et <strong>de</strong> paramètres<br />

qui assurent leur animation. Même si les artistes recherchent les<br />

acci<strong>de</strong>nts et les défaillances <strong>de</strong> système, la numérisation recourt<br />

inévitablement au final à une codification numérique <strong>de</strong> toutes<br />

les images. En définitive, l’art numérique soutient le projet <strong>de</strong>s<br />

perspectivistes à régir toute représentation dans un ensemble <strong>de</strong><br />

grilles <strong>de</strong> modélisation.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique |


Section 4<br />

L’invention du décor<br />

Dessins anciens<br />

"L’architecture est un art qui par le <strong>de</strong>ssin et par <strong>de</strong>s proportions<br />

convenables imite et construit toutes sortes d’édifices.<br />

[Dans l‘École d’Athènes] est un édifice d’une magnifique architecture<br />

composée d’arca<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> pilastres, et disposée d’une manière à<br />

rendre sa perspective fuyante (…). (…) il [Raphaël] a voulu encore<br />

que les statues et les bas-reliefs, qui sont <strong>de</strong>s ornements <strong>de</strong> son<br />

architecture, contribuassent en même temps à la richesse et à<br />

l’expression <strong>de</strong> sa pensée. "<br />

Raffaello da Montelupo (1505 – 1566)<br />

Aristotile da Sangallo (1481 – 1551)<br />

Dessins du « Le Livre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> Michel-Ange »<br />

Dessins à la plume et encre brune, lavis brun, pierre noire,<br />

21 x 13,8 cm<br />

D’après Michelangelo Buonarroti dit Michel-Ange (1475 - 1564)<br />

Sept étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> têtes (mascarons)<br />

Sanguine sur papier beige, 20,5 x 36,5 cm<br />

Raphaël (1483 – 1520)<br />

Deux têtes d’après l’antique et <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Silène<br />

Pointe <strong>de</strong> métal sur papier préparé rose, 11 x 16,9 cm<br />

Jacques <strong>de</strong> Lajoüe (1686 – 1761)<br />

Décor <strong>de</strong> théâtre : vestibule d’un palais<br />

Pierre noire, plume et encre noir et lavis d’encre grise, mis au carreau<br />

à la pierre noire, 27,5 x 38,4 cm<br />

Gilles-Marie Oppenord (1672 - 1742)<br />

Fontaine et côté <strong>de</strong> galerie<br />

Plume et encre noire, sanguine, lavis <strong>de</strong> sanguine sur plusieurs<br />

papiers assemblés, 39,2 x 55,5 cm<br />

Hubert Robert (1733 – 1808)<br />

La colonna<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saint-Pierre à Rome<br />

Graphite, plume, encre brune, lavis gris et brun, aquarelle,<br />

22,4 x 28,2 cm<br />

Hubert Robert (1733 – 1808)<br />

Colonna<strong>de</strong> en ruines<br />

Plume, encre noire et aquarelle sur mise en place à la pierre noire<br />

sur papier blanc, 80 x 77 cm<br />

Victor-Jean Nicolle (1754 – 1826)<br />

Arènes <strong>de</strong> Nîmes<br />

Plume et encre brune, aquarelle, 16,3 x 23,9 cm<br />

Albert Debayser (1804 – 1886)<br />

Composition pour un panneau décoratif<br />

Plume et encre brune, aquarelle, 42 x 15,8 cm<br />

Pl. 1254<br />

François-Louis-Florimond Boulanger (1807 – 1875)<br />

Vue intérieure d’une église<br />

Aquarelle, gouache, mine <strong>de</strong> plomb, plume et encre brune,<br />

50 x 38,2 cm<br />

Carlos Batteur (1844 – 1913)<br />

Mosaïque <strong>de</strong> Pavie<br />

Plume et encre noire, aquarelle, crayon noir, 41,9 x 25,4 cm<br />

François Verly (1760 – 1822)<br />

Panthéon, à Paris<br />

Plume et encre noire, lavis gris, aquarelle, 62,2 x 48,8 cm<br />

François Verly (1760 – 1822)<br />

Le théâtre et les bains du peuple<br />

Pierre noire, plume et encre noire, lavis gris, aquarelle,<br />

52,3 x 90,3 cm<br />

Œuvres contemporaines<br />

Le <strong>de</strong>ssin en perspective, avec son maillage serré <strong>de</strong> lignes et <strong>de</strong><br />

points <strong>de</strong> fuite, est parfaitement adapté au graphisme numérique.<br />

La création d’univers fantastiques, <strong>de</strong> cités imaginaires, <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>s<br />

merveilleux scrupuleusement architecturés pourvoient aux décors<br />

<strong>de</strong>s films <strong>de</strong> science-fiction et <strong>de</strong>s productions à effets spéciaux.<br />

Le numérique permet la conception d’architectures hybri<strong>de</strong>s aux<br />

formes inconnues, entre le réel et le virtuel, proche d’un espace<br />

mental. Ce cyberespace abolit le déterminisme d’une architecture<br />

statique et inerte comme métaphore d’un certain équilibre. Inspirée<br />

entre autres par <strong>de</strong>s modèles issus <strong>de</strong> la biologie moléculaire, la<br />

fluidité du numérique dissout la masse <strong>de</strong>s volumes et génère <strong>de</strong>s<br />

formes qui exaltent un désir <strong>de</strong> vitalité.<br />

Régie par la perspective, l’architecture est parfaitement assimilée<br />

par le numérique qui entraîne l’avènement <strong>de</strong> nouveaux plans<br />

<strong>de</strong> constructions transparentes, mobiles, organiques et flui<strong>de</strong>s.<br />

Au cinéma, les réalisateurs puisent dans l’image <strong>de</strong> synthèse les<br />

ressources infinies à la création <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>s virtuels parfaitement<br />

illusionnistes. L’architecture historique est elle-même réinterprétée<br />

par l’animation <strong>de</strong> sa symbolique pour habiter le virtuel d’une âme<br />

mythique. Les artistes contemporains utilisent le patrimoine comme<br />

un répertoire <strong>de</strong> formes. La perspective n’est plus perçue comme un<br />

système qui réduit le regard à une vision cyclopéenne mais comme<br />

une construction qui ai<strong>de</strong> l’espace numérique à s’étendre dans un<br />

univers imaginaire qui semble réel. Cette aspiration nous entraîne<br />

dans un jeu <strong>de</strong> relation physique à l’image et nous projette au centre<br />

d’un univers artificiel. Le point commun <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> synthèse est<br />

la volonté <strong>de</strong> faire entrer le spectateur dans les univers qu’elles<br />

décrivent. "L’homme s’affranchit ici <strong>de</strong> sa pesanteur physique et<br />

s’échappe par l’imagination dans un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> synthèse que la<br />

technologie a créé pour lui".<br />

François-Louis-Florimond Boulanger (1807 - 1875)<br />

Coupe : décor intérieur d’une église<br />

Aquarelle, gouache, mine <strong>de</strong> plomb, plume et encre brune,<br />

54,5 x 42,2 cm<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 10


Œuvres contemporaines<br />

Logorama<br />

Réalisation: H5 [F. Alaux, H. <strong>de</strong> Crécy & L. Houplain]<br />

France / 2009 / 16’ / couleur<br />

Prix Découverte Kodak à la semaine <strong>de</strong> la critique du Festival<br />

<strong>de</strong> Cannes 2009.<br />

Production : Autour <strong>de</strong> Minuit<br />

en coproduction avec Addict, Arcadi, H5 & Mikros Image<br />

© Autour <strong>de</strong> Minuit/H5/Addict/Mikros/Arcadi<br />

Le studio graphique H5 est reconnu pour ses pochettes <strong>de</strong> disques<br />

(Superdiscount, Air, Demon…) et sa direction artistique (Dior,<br />

Cartier, YSL). François Alaux, Hervé <strong>de</strong> Crécy et Ludovic Houplain<br />

sont les auteurs <strong>de</strong> nombreux clips (Alex Gopher, Massive Attack,<br />

Röyksopp…), et sont régulièrement exposés en tant qu’artistes<br />

(Nuit Blanche 2007, Beaubourg, MoMA…). Entièrement composé<br />

<strong>de</strong> logos, Logorama est construit comme un mini polar à la fois<br />

ludique et politique. Deux flics (<strong>de</strong>s bonshommes Michelin) prennent<br />

en chasse un gangster (Ronald McDonald) qui prend en otage un<br />

enfant (Haribo). La poursuite est interrompue par le séisme "The Big<br />

One" qui sépare la Californie du continent américain. La péninsule<br />

se transforme en un croissant <strong>de</strong> terre qui est la marque Nike. Les<br />

buildings, comme <strong>de</strong>s monuments à la gloire <strong>de</strong>s marques qu’ils<br />

symbolisent, s’écrasent les uns contre les autres. L’histoire se finit<br />

sur un bout d’île qui surnage parmi les décombres <strong>de</strong>s images <strong>de</strong><br />

marques. La terre vue du ciel correspond elle-même à la marque<br />

Universal qui évolue parmi les étoiles <strong>de</strong> la nébuleuse Milky Way.<br />

Sur un ton inspiré <strong>de</strong>s films d’action volubiles et référencés à la<br />

Tarantino, Logorama détourne et exploite les logos comme <strong>de</strong>s<br />

ready-ma<strong>de</strong>, qui synthétisent la nature <strong>de</strong> ce qu’ils ven<strong>de</strong>nt. Mais<br />

si l’objet industriel peut <strong>de</strong>venir une œuvre d’art, les marques<br />

déposées ne s’emploient pas sans autorisation. Logorama invali<strong>de</strong><br />

la hiérarchie <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> la consommation où le logo a plus <strong>de</strong><br />

valeur que l’objet qu’il représente. La symbolique est plus forte et<br />

intouchable que la réalité. Les H5 en créant cet univers <strong>de</strong> logo<br />

peuplés d’êtres "logo typés" ont composé la peinture <strong>de</strong> vanités la<br />

plus emblématique <strong>de</strong> notre mon<strong>de</strong> à la recherche d’une mythologie<br />

et <strong>de</strong> symboles forts.<br />

Streets<br />

Réalisation : LE CABINET<br />

France / 2002 / 1’20 / couleur<br />

© Le Cabinet<br />

Le Cabinet.Paris réunit les graphistes Pierre Emery et Marc Nguyen<br />

Tan. Ensemble, ils ont réalisé plusieurs projets pour les maisons<br />

<strong>de</strong> haute couture et les médias, Kenzo, Comme <strong>de</strong>s garçons, Louis<br />

Vuitton, M6, Paris Première, Eurosport, Channel Four, Arte European<br />

TV Channel, Marie Claire Japon… Leurs images synthétisent les<br />

diverses techniques <strong>de</strong> l’illustration, du graphisme, du <strong>de</strong>sign, <strong>de</strong><br />

l’animation et du film. Éveillant l’intérêt <strong>de</strong>s perspectivistes, le très<br />

court film Streets du duo <strong>de</strong> graphistes réunis sous l’appellation Le<br />

Cabinet con<strong>de</strong>nse la réalité d’une ville à son tracé lumineux, pour<br />

vivre son exploration comme une sensation.<br />

Jubilee Line<br />

Réalisation (Animation et musique) : TIM HOPE<br />

UK / 2000 / 4’45 / couleur<br />

Modèles : Elly Smith et Justine Kenyan<br />

Production : Passion Pictures<br />

© Passion Pictures<br />

Réalisateur <strong>de</strong> spots publicitaires et <strong>de</strong> clips pour Coldplay, et<br />

R.E.M., Tim Hope <strong>de</strong> Passion Pictures est un réalisateur anglais<br />

qui aime fondre ensemble les techniques traditionnelles et celles<br />

<strong>de</strong> l’animation numérique. Ce film est extrait d’une série <strong>de</strong> films<br />

commandés par le British Council. En référence à la ligne <strong>de</strong> métro<br />

londonien du même nom, Jubilee Line <strong>de</strong> Tim Hope développe cette<br />

idée d’une cité transparente. Nostalgique, le réalisateur reconstruit<br />

graphiquement le Londres d’avant la construction <strong>de</strong> cette ligne<br />

pour y intégrer les modèles d’un défilé <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>. Conscient <strong>de</strong><br />

ne recouvrer la capitale qu’il affectionne que dans son souvenir<br />

nostalgique, les modèles eux-mêmes, comme <strong>de</strong>s figures à facettes,<br />

traduisent cette impression <strong>de</strong> ne plus faire partie <strong>de</strong>s lieux que<br />

l’on a connus. Leur périple se termine au sein d’un théâtre, lieu<br />

illusionniste par excellence, comme pour démontrer la difficulté du<br />

corps humain à s’intégrer dans un univers structuré par les lois <strong>de</strong><br />

la perspective, et par extension <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> l’homme dans un<br />

développement urbain qui se soucie peu <strong>de</strong> son histoire.<br />

Strata #1<br />

Réalisation: QUAYOLA<br />

France-Royaume-Uni / 2008/ 2’20 / couleur<br />

Musique : Autobam<br />

Photographie : James Medcraft<br />

Production : Quayola<br />

© Quayola/Onedotzero/MTV<br />

Strata #2<br />

Réalisation: QUAYOLA<br />

France-Royaume-Uni / 2009 / 7’30 / couleur<br />

Musique : Mira Calix + Autobam, Cello : Oliver Coates<br />

Animation : Quayola, Labmeta<br />

Photographie : James Medcraft<br />

Production : Quayola / Elisa Scialpi<br />

Co-Production : Arcadi<br />

© Quayola<br />

Quayola se consacre à la réalisation <strong>de</strong> films courts qui se projettent<br />

en salle ou sous forme d’installation. L’évi<strong>de</strong>nce graphique <strong>de</strong> ses<br />

créations montre les structures qui se dégagent <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong><br />

l’architecture.<br />

Strata#1 & Strata#2 sont <strong>de</strong>ux films qui dévoilent la structure cachée<br />

d’un édifice baroque et d’une cathédrale gothique. Le numérique<br />

anime sous forme d’éclats les couleurs <strong>de</strong>s fresques et <strong>de</strong>s<br />

vitraux. La lumière <strong>de</strong>s peintures et le rayonnement <strong>de</strong>s rosaces se<br />

matérialisent sous la forme d’un réseau <strong>de</strong> facettes chromatiques. En<br />

perpétuelle évolution, leur multiplication semble suivre notre propre<br />

découverte <strong>de</strong>s lieux. Reproduisant l’enchaînement décoratif <strong>de</strong>s<br />

figures hybri<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s grotesques , la prolifération <strong>de</strong>s éléments crée<br />

finalement une nouvelle architecture mobile au sein <strong>de</strong>s bâtiments.<br />

La raison <strong>de</strong> son apparition semble tout aussi énigmatique que le<br />

sens <strong>de</strong>s grotesques, mais, comme elles, cette nouvelle architecture<br />

trouve sa raison d’être dans notre besoin <strong>de</strong> spiritualité qui ne<br />

trouve refuge que dans la représentation abstraite.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 11


Section 5<br />

Plis et drapés<br />

Dessins anciens<br />

"(…) Le peintre doit, avant que <strong>de</strong> disposer ses draperies, <strong>de</strong>ssiner<br />

le nu <strong>de</strong> ses figures pour former <strong>de</strong>s plis sans équivoque et (…) que<br />

le spectateur s’imagine voir ce que le peintre lui couvre par le jet<br />

<strong>de</strong> ses draperies. (…) mais ce n’est pas assez que les étoffes soient<br />

jetées diversement, il faut encore qu’elles soient entre elles d’une<br />

nature différente (…)<br />

Les plis (…) donnent beaucoup <strong>de</strong> vie à l’action (…) parce que le<br />

mouvement <strong>de</strong>s plis suppose du mouvement au membre qui agit<br />

(…) et qui les rend plus ou moins agités selon la violence ou la<br />

douceur <strong>de</strong> son action."<br />

Stefano <strong>de</strong>lla Bella (1610 – 1664)<br />

Femme <strong>de</strong>bout <strong>de</strong> profil à droite<br />

Plume et encre brune, traces <strong>de</strong> pierre noire, 11,6 x 7,3 cm<br />

Stefano <strong>de</strong>lla Bella (1610 – 1664)<br />

Deux étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong>bout <strong>de</strong> dos<br />

Plume et encre brune, pierre noire, 11,6 x 7,4 cm<br />

Nicolas Lancret (1690 – 1743)<br />

Jeune femme à <strong>de</strong>mi allongée en appui sur le bras gauche<br />

et étu<strong>de</strong> d’homme<br />

Sanguine, 18 x 20,7 cm<br />

Nicolas Lancret (1690 – 1743)<br />

Jeune femme assise, tournée vers la droite, tenant une bouteille<br />

<strong>de</strong> la main droite<br />

Sanguine, 18,8 x 16,2 cm<br />

Nicolas Lancret (1690 – 1743)<br />

Étu<strong>de</strong> d’une femme et d’un homme assis<br />

Sanguine, craie blanche, 22 x 31,3 cm<br />

Nicolas Lancret (1690 – 1743)<br />

Femme assise, les mains dans un manchon<br />

Pierre noire rehaussée <strong>de</strong> craie blanche, 18,1 x 20,8 cm<br />

Hubert Robert (1733 – 1808)<br />

Six croquis d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> figures (ca. 1760 – 1763)<br />

Pierre noire. Ensemble <strong>de</strong> six feuilles collées en plein,<br />

44,9 x 34,6 cm<br />

Antoine Watteau (1684 – 1721)<br />

Deux étu<strong>de</strong>s d’homme<br />

Sanguine et craie blanche, 20,2 x 31,8 cm<br />

Pierre Peyron (1744 – 1814)<br />

Les funérailles <strong>de</strong> Miltia<strong>de</strong><br />

Pierre noire, plume et encre brune, lavis gris, rehauts <strong>de</strong> gouache<br />

blanche, 21,9 x 29,9 cm<br />

Alphonse Colas (1818 – 1887)<br />

Étu<strong>de</strong> d’un vêtement d’un religieux<br />

Pierre noire, fusain, estompe, craie blanche sur papier bleu,<br />

48,5 x 32,2 cm<br />

Anonyme florentin, début XVIIe siècle<br />

Étu<strong>de</strong> d’homme <strong>de</strong>bout drapé<br />

Sanguine, 40,8 x 27,4 cm<br />

Anonyme romain, fin XVIIe siècle<br />

Homme drape assis, la tête appuyée sur un bras<br />

Pierre noire, 38,2 x 25,2 cm<br />

Alphonse Colas (1818 – 1887)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperie<br />

Pierre noire, estompe, sanguine sur plusieurs morceaux <strong>de</strong> papier<br />

bleu assembles, 47,3 x 37 cm<br />

Michel Martin Drolling (1789 – 1851)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperie<br />

Pierre noire, plume et encre brune, craie blanche, 36 x 22,9 cm<br />

Michel Martin Drolling (1789 – 1851)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperie pour un jeune homme <strong>de</strong>bout<br />

Pierre noire, plume et encre brune, craie blanche, traces <strong>de</strong> fusain<br />

et <strong>de</strong> sanguine, 44,8 x 29,8 cm<br />

François-Joseph Heim (1787 – 1865)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperie<br />

Crayon noir, estompe, craie blanche, mis au carreau au crayon noir<br />

sur papier brun, 28 x 13 cm<br />

Alexis-Joseph Mazerolle (1826 – 1889)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperie pour la figure <strong>de</strong> Néron<br />

Fusain, crayon noir, craie blanche sur papier anciennement bleu,<br />

49,7 x 39,4 cm<br />

Alexis-Joseph Mazerolle (1826 – 1889)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> figure <strong>de</strong> Locuste<br />

Fusain, crayon noir, craie blanche sur papier bleu, 59 x 36,5 cm<br />

Alexandre-Denis-Abel <strong>de</strong> Pujol (1785 – 1861)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’allégorie <strong>de</strong> la Peinture<br />

Crayon noir, craie blanche, mis au carreau au crayon,<br />

40,2 x 27,3 cm<br />

Pierre Puvis <strong>de</strong> Chavannes (1824 – 1898)<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperie<br />

Crayon noir sur papier calque, mis au carreau à la sanguine,<br />

23,8 x 14 cm<br />

Anne-Louis Giro<strong>de</strong>t (1767 – 1824)<br />

Allégorie <strong>de</strong> l’Automne<br />

Graphite, 19,9 x 9,3 cm<br />

Pierre Puvis <strong>de</strong> Chavannes (1824 – 1898)<br />

Vieillard barbu, vêtu d’une cape, couché sur le côté<br />

Crayon noir sur papier calque, mis au carreau au crayon noir,<br />

19,5 x 30,3 cm<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 12


Œuvre contemporaine<br />

Section 6<br />

Mythes et allégories<br />

Dans le <strong>de</strong>ssin comme dans la peinture, le pli épouse l’anatomie <strong>de</strong>s<br />

modèles et emporte les corps dans les arabesques <strong>de</strong> la composition.<br />

Aérien et flui<strong>de</strong>, il glisse délicatement sur les corps. Son élégance est<br />

comme abstraite. Il enveloppe et développe. La métaphore du pli<br />

et du dépli rend visible l’étroite alliance entre l’âme et le corps. Le<br />

drapé est comme habité. Sa tension accomplit dans la couleur l’idée<br />

d’émanation spirituelle.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperies ne se distingue pas particulièrement au sein<br />

<strong>de</strong>s pratiques numériques. Néanmoins, la création <strong>de</strong> figures dont<br />

la présence n’est signifiée que par le vêtement qui les recouvre est<br />

une constante dans la composition d’un personnage virtuel. Les<br />

mouvements <strong>de</strong>s plis et <strong>de</strong> la lumière sur les matières enrichissent<br />

leur nature et complexifient leurs caractères. Le travail <strong>de</strong>s textures,<br />

le jeu <strong>de</strong>s lumières, le détail <strong>de</strong>s matières parachèvent l’aspect<br />

réaliste d’un personnage pour susciter l’i<strong>de</strong>ntification du spectateur<br />

Frankenman<br />

Réalisation : TRANSFORMA<br />

Allemagne / 2009 / 4’00 / monochrome<br />

Production : Transforma / Secon<strong>de</strong> Nature / La Scène Numérique<br />

© Transforma / Secon<strong>de</strong> Nature / La Scène Numérique<br />

Sous influence <strong>de</strong> l’antique, le drapé est un exercice où l’artiste<br />

exerce sa virtuosité dans le travail <strong>de</strong> la lumière et <strong>de</strong> la matière dans<br />

l’abstraction <strong>de</strong>s plis. Les artistes allemands Transforma, dans leur<br />

film installation Frankenman, ren<strong>de</strong>nt compte <strong>de</strong> cette fascination<br />

<strong>de</strong>s draperies. Comme les <strong>de</strong>ssins anciens, leurs images expriment<br />

la délicatesse graphique <strong>de</strong>s tracés qui structurent les plissements<br />

<strong>de</strong>s étoffes. La lumière caresse le jeu incessant <strong>de</strong>s replis. Les<br />

lignes lumineuses s’entremêlent pour former <strong>de</strong>s figures dont<br />

l’anthropomorphisme dévoile progressivement un corps. Dans le<br />

<strong>de</strong>ssin, les drapés traduisent le mouvement dans l’ordonnancement.<br />

Dans la peinture, le réseau <strong>de</strong>s plis anime le chatoiement <strong>de</strong> la lumière<br />

et <strong>de</strong>s couleurs sans rehaussements allégoriques et symboliques. Le<br />

film Frankenman recrée ce même ravissement. Avec une image, qui<br />

semble naturellement synthétique <strong>de</strong> par son traitement numérique,<br />

les artistes <strong>de</strong> Transforma créent la confusion <strong>de</strong>s sens lorsque le<br />

spectateur découvre que la chorégraphie <strong>de</strong>s plis est maîtrisée par<br />

un danseur dans un habit <strong>de</strong> fils tendus.<br />

Dessins anciens<br />

"L’invention par rapport à la peinture se peut considérer <strong>de</strong> trois<br />

manières : elle est ou historique simplement, ou allégorique, ou<br />

mystique.<br />

Les peintres se servent avec raison du mot d’histoire pour signifier<br />

le genre <strong>de</strong> peinture le plus considérable, et qui consiste à mettre<br />

plusieurs figures ensemble (…).<br />

L’invention allégorique est un choix d’objets qui servent à représenter<br />

dans un tableau, ou en tout, ou en partie, autre chose que ce qu’ils<br />

sont en effet. L’invention mystique regar<strong>de</strong> notre religion."<br />

Raphaël (1483 – 1520)<br />

Angelot volant tenant <strong>de</strong>s fleurs (1512-1513)<br />

Pierre noire et rehauts blancs, mis au carreau à la pierre noire et au<br />

stylet, arcs <strong>de</strong> cercle au compas et stylet, 23,5 x 17,3 cm<br />

D’après Pietro Testa ( ?) (1617 – 1650)<br />

Trois saints <strong>de</strong> Lucques intercédant auprès <strong>de</strong> la Vierge<br />

Pierre noire, plume et encre brune, 24,3 x 15,9 cm<br />

Anonyme florentin, milieu XVIe siècle<br />

Vierge à l’Enfant , entourée <strong>de</strong> saints<br />

Sanguine, 38,2 x 27,9 cm<br />

Perino <strong>de</strong>l Vaga (1501 – 1547)<br />

Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> femmes en buste et dansant<br />

Pierre noire, plume et encre brune, 20,7 x 14,9 cm<br />

Perino <strong>de</strong>l Vaga (1501 – 1547)<br />

Saint Michel terrasant le démon, (vers 1545)<br />

Plume et encre, esquisse à la pierre noire, 22,2 x 16 cm<br />

Ottavio Vannini (1596 – 1657)<br />

Figure allégorique esquissée dans un pen<strong>de</strong>ntif<br />

Sanguine, 23,5 x 16,2 cm<br />

François Boucher (1703 – 1770)<br />

Le Génie <strong>de</strong> la peinture (?)<br />

Sanguine brulée et estompe, 45 x 31,8 cm<br />

François Boucher (1703 – 1770)<br />

Hygie, la déesse <strong>de</strong> la Santé<br />

Pierre noire sur papier beige clair, 39,1 x 25,1 cm<br />

Jean Restout (1692 – 1768)<br />

Étu<strong>de</strong> pour Le Bon Samaritain<br />

Pierre noire, pinceau et lavis gris, rehauts <strong>de</strong> craie blanche,<br />

32,8 x 24,1 cm<br />

Léon Cogniet (1794 – 1880)<br />

Castor et Pollux délivrent Hélène<br />

Pierre noire, plume et encre brune, gouache blanche,<br />

20,2 x 16,3 cm<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 13


Attribué à François Boucher (1703 – 1770)<br />

Femme nue couchée vue <strong>de</strong> dos<br />

Pierre noire sanguine et craie blanche, 23,7 x 36,5 cm<br />

Raphaël (1483 – 1520)<br />

Un putto tenant une tablette, 1510<br />

Pierre noire, rehauts blancs, arc <strong>de</strong> cercle au compas et stylet<br />

à gauche, morceau <strong>de</strong> papier rapporté, 22,7 x 16,1 cm<br />

Ottavio Vannini (1596 – 1657)<br />

Tête et bras d’enfant<br />

Sanguine sur papier passé au lavis, 23,5 x 21 cm<br />

Domenico Antonio Gabbiani (1652 – 1726)<br />

Tête <strong>de</strong> putto<br />

Sanguine, 25,2 x 18,7 cm<br />

Attribué à Jean François <strong>de</strong> Clermont, dit Ganif (1717 – 1807)<br />

La Peinture représentée par <strong>de</strong>s Amours<br />

Pierre noire et rehauts <strong>de</strong> craie blanche, 14,5 x 26,9 cm<br />

Charles-Dominique Eisen (1720 – 1778)<br />

Saint Jean-Baptiste enfant en prières (1758)<br />

Sanguine, 10,3 x 9 cm<br />

D’après Giulio Romano (1499 – 1546)<br />

Le Banquet, salle <strong>de</strong> Psyché, palais du Té à Mantoue,<br />

Plume et encre brune, lavis brun, 60 x 158 cm<br />

Giulio Romano (1499 – 1546)<br />

Neptune sur son char<br />

Plume et encre brune, lavis brun, 25,5 x 40,8 cm<br />

Giulio Romano (1499 – 1546)<br />

L’Enlèvement d’Europe<br />

Pierre noire, plume et encre brune, 19,6 x 23,6 cm<br />

Clau<strong>de</strong> Gillot (1673 – 1722)<br />

Fête du dieu Pan (ca. 1707-1708)<br />

Sanguine et traces <strong>de</strong> pierre noire, 15,2 x 36 cm<br />

Sebastiano Ricci (1659 – 1734)<br />

Satyre découvrant une nymphe<br />

Gouache, 15,5 x 18,5 cm<br />

Carl Ernst Rudolf Heinrich Salem dit Henri Lehmann (1814 – 1882) :<br />

> Le Vin<br />

Pierre noire, rehauts <strong>de</strong> blanc, 125 x 110 cm<br />

> Le Pain<br />

Pierre noire avec rehauts <strong>de</strong> blanc sur papier bleu, 125 x 110 cm<br />

> La Chasse<br />

Pierre noire, rehauts <strong>de</strong> blanc, pastel sur papier bleu, 125 x 110 cm<br />

> La Pêche<br />

Pierre noire avec rehauts <strong>de</strong> blanc, pastel sur papier bleu,<br />

100 x 102,5 cm<br />

> Les Fruits<br />

Pierre noire avec rehauts <strong>de</strong> blanc et pastel sur papier bleu,<br />

115 x 90 cm<br />

> Les Fleurs<br />

Pierre noire, rehauts <strong>de</strong> blanc et pastel sur papier bleu,<br />

125 x 90 cm<br />

Joseph-Benoît Suvée (1743 – 1807)<br />

L’Abondance<br />

Pierre noire, 28,5 x 36,1 cm<br />

Esprit-Antoine Gibelin (1739 – 1813)<br />

Scène d’offran<strong>de</strong> à Priape<br />

Plume et encre noire, lavis gris-brun, 40,7 x 55,7 cm<br />

Œuvres contemporaines<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s symboles, <strong>de</strong>s mythologies et <strong>de</strong>s légen<strong>de</strong>s trouve son<br />

plein épanouissement dans l’univers <strong>de</strong> synthèse. Les techniques<br />

virtuelles ne rencontrent pas ici les problèmes <strong>de</strong> reproduction<br />

d’un visage et d’un corps humain. Les personnages mythiques aux<br />

morphologies fabuleuses, la faune <strong>de</strong>s animaux mythologiques<br />

et imaginaires, les anatomies fantastiques <strong>de</strong>s mutants libèrent<br />

la créativité <strong>de</strong>s réalisateurs du souci <strong>de</strong> vraisemblance. La<br />

dissemblance est même recherchée si celle-ci répond aux caprices<br />

<strong>de</strong> nos rêves. Un nombre infini d’œuvres présentent <strong>de</strong>s générations<br />

entières <strong>de</strong> mutants et <strong>de</strong>s superhéros dont l’apparence, la mission<br />

et les pouvoirs s’inspirent <strong>de</strong> figures <strong>de</strong>s mythologies immémoriales.<br />

Leurs messages racontent le <strong>de</strong>stin du mon<strong>de</strong>, la naissance <strong>de</strong><br />

nouveaux dieux et l’apparition d’une nouvelle humanité. Ils traitent<br />

aussi <strong>de</strong>s questions fondamentales comme la transgression <strong>de</strong>s<br />

limites, la relation au sacré, la fatalité et le mystère <strong>de</strong> la mort. Les<br />

mythes apparaissent comme <strong>de</strong>s références vivantes parce qu’ils<br />

continuent d’inspirer et imprégner notre vie quotidienne. "Sans<br />

doute plus puissamment que les autres spectacles d’illusion (la<br />

fameuse "impression <strong>de</strong> réalité"), le cinéma nous permet <strong>de</strong> jouer<br />

à la fois la carte <strong>de</strong> la croyance et du doute (…). Nous voulons un<br />

reflet qui obéisse au mon<strong>de</strong>, qui nous rassure quant à son existence<br />

et sa relative disponibilité, et d’un autre côté nous voulons une<br />

représentation qui puisse se substituer à ce mon<strong>de</strong> pour l’enchanter<br />

ou en conjurer les périls, le spectacle du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>venant "le<br />

mon<strong>de</strong>", un mon<strong>de</strong> supplémentaire, un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> remplacement."<br />

- Jean-Louis Comolli<br />

L’imaginaire numérique recourt souvent à l’invention <strong>de</strong>s mythes<br />

ancestraux pour créer <strong>de</strong>s légen<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s personnages dont les<br />

origines trouvent leurs sources "au cœur <strong>de</strong>s mythologies", pour<br />

reprendre un titre <strong>de</strong> Jacques Lacarrière. Pour paraphraser cet auteur,<br />

pour que <strong>de</strong> tels récits aient "une valeur véridique et convaincante,<br />

force est <strong>de</strong> (les) attribuer à <strong>de</strong>s êtres ou <strong>de</strong>s puissances qui<br />

échappent aux contingences du temps et <strong>de</strong> l’espace, autrement<br />

dit à <strong>de</strong>s divinités supra-humaines et éternelles." Le merveilleux<br />

qui s’accomplit grâce aux effets spéciaux entretient <strong>de</strong>s rapports<br />

étroits avec la littérature fantastique qui articulent entre eux mythes<br />

et allégories. Le besoin <strong>de</strong> l’homme <strong>de</strong> se projeter dans <strong>de</strong>s univers<br />

parallèles semble aujourd’hui assouvi dans l’interaction <strong>de</strong>s images<br />

<strong>de</strong> synthèse, qui permet <strong>de</strong> "toucher" les images et <strong>de</strong> "pénétrer"<br />

dans leur univers, mais comme pour les récits mythologiques,<br />

l’efficience du leurre est une question <strong>de</strong> foi. Le numérique articule<br />

entre eux différents niveaux <strong>de</strong> réalité. Il est l’expression d’un rapport<br />

allégorique au réel. Cependant, comme le précise Réjane Hamus-<br />

Vallée à propos <strong>de</strong>s effets spéciaux, "est-ce parce que l’ordinateur<br />

s’affranchit du réel qu’il lui est plus aisé ensuite <strong>de</strong> le reconfigurer<br />

à sa guise ? Que re-présente-t-on avec une image <strong>de</strong> synthèse,<br />

qui n’est pas la "trace du réel", la momie d’un changement ? Que<br />

choisit-on, quand on opte pour une technique plutôt qu’une autre :<br />

un visuel différent ou bien encore un rapport au réel différent ?"<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 14


The Tale Of How<br />

Réalisation: The BLACKHEART GANG<br />

Afrique du Sud / 2006 / 4’30 / couleur<br />

Musique <strong>de</strong> Markus Smit / Wormstorm<br />

© The Blackheart Gang<br />

Sea Orchestra + Making of United Airlines Sea Orchestra<br />

Réalisation: SHY THE SUN<br />

Afrique du Sud / 2007 / 1’00 + 8’18 / couleur<br />

Musique : Trivers & Myers<br />

Production : Duck Studios / Nina Pfeiffer<br />

© United Airlines / Barrie D’Rozario Murphy / Shy The Sun<br />

The Blackheart Gang est un collectif <strong>de</strong> plasticiens, <strong>de</strong> graphistes et<br />

<strong>de</strong> musiciens d’Afrique du Sud. Leur style original mêle les influences<br />

<strong>de</strong> Brueghel, <strong>de</strong> Bosch dans une profusion <strong>de</strong> motifs qui rappellent<br />

les estampes surréalistes <strong>de</strong> Max Ernst. La séduction immédiate <strong>de</strong><br />

leurs réalisations The Tale Of How et Sea Orchestra (que le groupe<br />

a réalisé sous le nom <strong>de</strong> Shy The Sun) est le résultat <strong>de</strong> recherches<br />

approfondies dans le grand livre <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art, <strong>de</strong> l’illustration<br />

scientifique et <strong>de</strong> l’imagerie populaire, comme le démontre le Making<br />

of <strong>de</strong> Sea Orchestra. L’universalité <strong>de</strong> leur création crée <strong>de</strong>s fables<br />

oniriques où les références semblent issues d’une culture commune<br />

illustrée par les innombrables <strong>de</strong>ssins et peintures <strong>de</strong> scènes<br />

mythologiques. L’animation <strong>de</strong> leurs personnages dans <strong>de</strong>s univers<br />

chimériques participe <strong>de</strong> la création d’une mythologie particulière.<br />

Les images soignées et détaillées proposent <strong>de</strong>s variantes <strong>de</strong>s<br />

représentations <strong>de</strong>s contes pour enfants. Les films racontent <strong>de</strong>s<br />

légen<strong>de</strong>s qui transforment notre perception <strong>de</strong> la réalité qui se<br />

cache <strong>de</strong>rrière les apparences.<br />

Epilepsy Is Dancing<br />

Réalisation: AFAS<br />

Musique: ANTONY & THE JOHNSONS<br />

USA / 2009 / 7’30 / couleur<br />

© Secretly Canadian / Rough Tra<strong>de</strong> Records<br />

Le clip Epilepsy Is dancing du groupe américain Antony & The<br />

Johnsons illustre <strong>de</strong> façon quasi littérale le titre <strong>de</strong> la chanson.<br />

Une femme, terrassée par l’apparition d’un jeune cerf en pleine<br />

zone urbaine, vit une crise d’épilepsie qui la plonge en rêve dans<br />

l’univers <strong>de</strong>s bacchanales. Théâtralisée et orchestrée comme un<br />

rituel, la chorégraphie <strong>de</strong> la fête propose la vision idyllique d’un âge<br />

d’or. Le visage du chanteur Antony, lui-même déguisé et masqué<br />

en personnage mythique, apparaît en surimpression. L’atmosphère<br />

bucolique correspond à ses convictions qui aspirent à une plus<br />

gran<strong>de</strong> tolérance entre communautés ethniques, culturelles et<br />

sexuelles. Le clip d’Antony & The Johnsons dévoile un mon<strong>de</strong> "que<br />

seuls les narcotiques, l’émotion musicale et les pulsions printanières<br />

peuvent révéler (…), un âge où les dieux et les hommes vivaient<br />

en étroite communauté." Les peintres Tino Rodriguez et Virgo<br />

Paradiso ont créé les costumes et les décors. Le chorégraphe Sean<br />

Dorsey et ses danseurs interprètent le ballet <strong>de</strong> la séquence onirique.<br />

La femme épileptique du début <strong>de</strong> film sort <strong>de</strong> sa rêverie en<br />

souriant à la beauté du jeune cerf dont l’apparition ne pouvait<br />

provoquer qu’enchantement et hallucination dans ce paysage<br />

urbain sans attrait.<br />

Section 7<br />

Paysages<br />

Dessins anciens<br />

"Parmi tant <strong>de</strong> styles différents que les paysagistes ont pratiqués<br />

(…) j’en distinguerai seulement <strong>de</strong>ux dont les autres ne sont qu’un<br />

mélange, le style héroïque et le style pastoral ou champêtre.<br />

Le style héroïque est une composition d’objets qui (…) tirent <strong>de</strong> l’art<br />

et <strong>de</strong> la nature tout ce que l’un et l’autre peuvent produire <strong>de</strong> grand<br />

et d’extraordinaire.<br />

Le style champêtre est une représentation <strong>de</strong>s pays qui paraissent<br />

bien moins cultivés qu’abandonnés à la bizarrerie <strong>de</strong> la seule nature.<br />

Elle s’y fait voir toute simple, sans fard et sans artifice (…)."<br />

Jean-Honoré Fragonard (1732 – 1806)<br />

Vue du pont <strong>de</strong> San Stefano à Sestri près <strong>de</strong> Gênes<br />

Pinceau, encre brune, lavis brun, 29 x 37,1 cm<br />

Anonyme, Ecole française du XVIIIe siècle<br />

Paysage <strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Naples (1760)<br />

Sanguine, 36 x 49,1 cm<br />

Pietro Paolo Bonzi (1576 – 1636)<br />

Paysage<br />

Plume et encre brune, 32,3 x 22,8 cm<br />

Pietro Francesco Cittadini (1616 – 1681)<br />

Étu<strong>de</strong> d’arbres<br />

Plume et encre brune, 31 x 23,1 cm<br />

Cristofano Paolo Galli (?) ( ? - ?)<br />

Paysage avec un arbre au premier plan<br />

Plume et encre brune, 29,5 x 21,5 cm<br />

Giovanni Francesco Grimaldi dit Il Bolognese (1606 – 1680)<br />

Paysage avec trois figures, <strong>de</strong>rrière un groupe d’arbres<br />

Pierre noire, plume et encre brune, rehauts <strong>de</strong> gouache blanche,<br />

41,3 x 32,8 cm<br />

Attribué à Giovanni Francesco Grimaldi dit Il Bolognese<br />

(1606 – 1680)<br />

Paysage avec cours d’eau et un pont<br />

Plume et encre brune, 12,9 x 26 cm<br />

Théodore Verkruys ( ? – 1739)<br />

Vue d’une fontaine avec <strong>de</strong>s femmes lavant du linge <strong>de</strong>vant<br />

un monument en ruine<br />

Pinceau, encre noire et grise, lavis gris, 9,9 x 27,4 cm<br />

Théodore Verkruys ( ? – 1739)<br />

Paysage avec pêcheurs au premier plan<br />

Pinceau, encre noire et grise, lavis gris, 9,8 x 27,3 cm<br />

Achille Benouville (1815 – 1891)<br />

Paysage avec cours d’eau, esquisse d’arbres<br />

Crayon noir sur papier bleu, 29,6 x 44,7 cm<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 15


Achille Benouville (1815 – 1891)<br />

Vue d’une plaine<br />

Crayon noir, 29 x 41 cm<br />

Constant Dutilleux (1807 – 1865)<br />

Paysage, effet <strong>de</strong> lune<br />

Fusain, craie blanche sur papier bleu sombre, 16,7 x 23,4 cm<br />

François-Louis Français (1814 – 1897)<br />

Vue <strong>de</strong> Tivoli<br />

Aquarelle et gouache sur papier bleu, 42,5 x 57,9 cm<br />

Théodore Rousseau (1812 – 1867)<br />

Paysage<br />

Fusain, craie blanche, 27,2 x 43,1 cm<br />

Paul Théodore van Brüssel (1754 – 1795)<br />

Un bois <strong>de</strong> chêne<br />

Pierre noire, lavis gris, 22 x 24,3 cm<br />

Adam Pijnaker (1622 – 1673)<br />

Paysage<br />

Pierre noire, lavis noir et gris, craie blanche, 25,4 x 32 cm<br />

Antoine Chintreuil (1814 – 1873)<br />

Vue <strong>de</strong> Saint-Valéry<br />

Crayon noir, lavis brun, gouache blanche, 15,4 x 32,2 cm<br />

François-Edouard Bertin (1797 – 1871)<br />

Sous-bois<br />

Crayon noir, craie blanche sur papier bleu-vert, 43 x 62,6 cm<br />

Paul Huet (1803 – 1869)<br />

Environs d’Abbeville<br />

Crayon noir, aquarelle, 15,4 x 25 cm<br />

Clau<strong>de</strong>-Félix-Théodore Caruelle d’Aligny (1798 – 1871)<br />

Vue <strong>de</strong> la Rocca Santo-Stefano<br />

Plume et encre brune, 46 x 33 cm<br />

Jan <strong>de</strong> Bisschop (1628 – 1671)<br />

Paysage<br />

Plume et encre brune, lavis brun, 10,1 x 15,5 cm<br />

Achille Benouville (1815 – 1891)<br />

Étu<strong>de</strong> d’arbres<br />

Caryon noir et craie blanche, mis au carreau au crayon noir<br />

sur papier calque collé sur papier bleu, 28,5 x 33,3 cm<br />

Œuvres contemporaines<br />

Le paysage correspond à un point <strong>de</strong> vue qui anthropomorphise<br />

notre relation à la nature. Cette vision personnifie les éléments selon<br />

notre imagination et selon nos croyances en leurs effets. Elle se<br />

traduit dans les métamorphoses allégoriques du minéral, du végétal<br />

et <strong>de</strong>s météores. La tradition du <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> paysage se reconnaît dans<br />

l’art numérique sous diverses formes. Les artistes contemporains<br />

réalisent <strong>de</strong>s compositions (images et installations) qui, selon<br />

l’exemple <strong>de</strong> la libre évolution <strong>de</strong> la végétation, entremêlent les<br />

éléments, confon<strong>de</strong>nt les échelles, rapprochent les espaces et<br />

donnent l’impression d’une gran<strong>de</strong> cohérence dans la profusion.<br />

Le parallèle entre le tissage végétal et le réseau informatique<br />

sensibilise notre rapport à l’électronique, et permet <strong>de</strong>s analogies qui<br />

organisent notre rapport à l’univers virtuel selon <strong>de</strong>s lois biologiques<br />

et organiques.<br />

Forecast<br />

Réalisation : ADRIAAN LOKMAN<br />

Pays-Bas, France / 2006 / 9’30 / couleur<br />

Musique : Oscar Van Dillen<br />

Production : Adriaan Lokman<br />

© Adriaan Lokman<br />

La représentation du ciel est une interprétation indissociable <strong>de</strong> la<br />

personne qui le contemple. L’homme s’i<strong>de</strong>ntifie alors dans les forces<br />

qui le gouverne parce qu’il y recherche l’énigme <strong>de</strong> son origine.<br />

Comme face aux forces terrestres <strong>de</strong> la terre et <strong>de</strong> la mer, l’homme<br />

essaie d’ébaucher une typologie <strong>de</strong> sa mythologie personnelle dans<br />

ce qui se manifeste le plus intensément. Le sentiment esthétique<br />

se met à parcourir ses propres chemins, conduit par l’arbitraire <strong>de</strong><br />

la curiosité et <strong>de</strong> l’imaginaire. Les caresses <strong>de</strong> la lumière du jour<br />

ou les jeux d’ombres <strong>de</strong> la nuit donnent aux nuages parfois <strong>de</strong>s<br />

formes humaines ou imaginaires. Leur magnificence révèle alors une<br />

présence muette qui rappelle notre fragilité et l’omniscience d’un<br />

regard qui évalue nos actes à l’aune <strong>de</strong> la <strong>de</strong>stinée universelle. Les<br />

métamorphoses du ciel, capables <strong>de</strong> sortilèges comme <strong>de</strong> miracles<br />

dans les contes et légen<strong>de</strong>s, ont <strong>de</strong> tous temps intimidé les esprits.<br />

"Montonneux ou filandreux, grisâtre, orangés ou diaphanes,<br />

minuscules ou immenses, (…) en réponse aux classifications<br />

habituelles qui regroupent les formations nuageuses selon<br />

leurs altitu<strong>de</strong>s, Forecast (soit "Prévision") explore sur un mo<strong>de</strong><br />

symphonique les différents mouvements (genèse, métamorphose,<br />

dissipation) qui agitent l’atmosphère. Alternant synchronicités<br />

et synchronismes, les rapports image/son oscille au gré <strong>de</strong>s<br />

changements météorologiques. Tantôt imitative, tantôt abstraite -<br />

sinon concrète -, la partition se rapproche par moments <strong>de</strong> motifs<br />

figuratifs soutenus par <strong>de</strong>s bruitages. (…) Averse, éclaircie, orage :<br />

les tableaux successifs s’arrachent au réalisme en brouillant l’échelle<br />

<strong>de</strong>s dimensions." - Thomas Schmitt, Repérages.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 16


Gar<strong>de</strong>ns By The Bay I<br />

Réalisation : SQUINT/OPERA<br />

Royaume-Uni / 2003 / 4’52 / couleur<br />

Production : Squint/Opera / Grant Associates / National Parks /<br />

Wilkinson Eyre.Architects<br />

© Squint/Opera<br />

Gar<strong>de</strong>ns By The Bay II<br />

Réalisation : SQUINT/OPERA<br />

Royaume-Uni / 2003 / 2’41 / couleur<br />

Production : Squint/Opera / Grant Associates / National Parks /<br />

Wilkinson Eyre.Architects<br />

© Squint/Opera<br />

Squint/Opera est un studio spécialisé dans les films courts<br />

d’architecture et <strong>de</strong> projets urbains. Les scénarios évoquent le futur<br />

<strong>de</strong> cités et <strong>de</strong> paysages métamorphosés par l’illusion numérique.<br />

Conçu comme un panoramique animé sur le tableau mural d’un<br />

cabinet d’architectes, Gar<strong>de</strong>ns By The Bay I détaille un projet <strong>de</strong> cité<br />

utopique dans le cadre <strong>de</strong> la compétition internationale <strong>de</strong> <strong>de</strong>sign<br />

pour la Baie <strong>de</strong> Singapour. De leur propre aveu, ce premier volet<br />

souhaite montrer l’intérieur du cerveau d’un architecte en plein<br />

travail. Les notes et les esquisses s’animent. Les <strong>de</strong>ssins se mélangent<br />

aux photographies documentaires. Les plans se matérialisent en<br />

3D. L’abondance <strong>de</strong> la nature s’harmonise à une représentation<br />

organique <strong>de</strong> l’architecture. Les incrustations et les transparences<br />

établissent <strong>de</strong>s correspondances entre nature, structure et figure qui<br />

ne sont plus seulement symboliques mais physiques. Pour autant la<br />

construction d’un paysage, quelles que soient ses limites réelles ou<br />

imaginaires <strong>de</strong>meurent inséparables <strong>de</strong> la diffusion d’une mystique<br />

<strong>de</strong> l’aventure, intérieure et extérieure qui se visualise dans le second<br />

volet Gar<strong>de</strong>ns By The Bay II.<br />

Natures<br />

Réalisation: QUAYOLA<br />

France-Royaume-Uni / 2008 / 6 x 4’30 / couleur<br />

Musique : Mira Calix + Oliver Coates<br />

Production : Quayola / Faster Than Sound<br />

© Quayola / Faster Than Sound<br />

"Natures is a project that explores the dialogue between the natural<br />

and the artificial, creating a world where these two elements coexist<br />

harmoniously. It consists on a series of audio-visual compositions<br />

that simulates organic behaviors through an atypical use of motion<br />

tracking techniques. The melodious movement of plants spinning<br />

with the wind triggers an intricate web of computergenerated lines<br />

and shapes. Interpreting the organic structures of the plants, the<br />

artificial element becomes part of the natural and vice versa." -<br />

Quayola<br />

Avec Natures, Quayola propose la vision originale <strong>de</strong> paysages, en<br />

plan rapproché, dont le graphisme s’arrange <strong>de</strong>s effets numériques<br />

pour manifester leur évi<strong>de</strong>nce structurelle. Insaisissables et<br />

éphémères, les mouvements du vent composent une partition<br />

visuelle du tournoiement <strong>de</strong>s fleurs dans la brise qui s’accor<strong>de</strong><br />

aux sons organiques <strong>de</strong> Mira Calix. Cette structuration numérique<br />

<strong>de</strong>s effets naturels est une réplique subtile au <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> paysage.<br />

Soumis aux lois <strong>de</strong> la perspective, les artistes ne conformaient pas<br />

les paysages comme les architectures et les objets. Ils s’arrangeaient<br />

<strong>de</strong> détails suggestifs pour <strong>de</strong>ssiner l’épanouissement permanent <strong>de</strong><br />

la nature.<br />

Autour <strong>de</strong> l’exposition<br />

Conférence<br />

(dans le cadre du cycle "Préambules à l’art contemporain")<br />

Mercredi 02 décembre, 18 h 30.<br />

Entrée libre.<br />

Le graphisme contemporain et ses correspondances<br />

avec le <strong>de</strong>ssin ancien<br />

Conférence sur <strong>de</strong> la présentation en avant-première <strong>de</strong>s films qui<br />

figureront dans l’exposition.<br />

Vendredi 11 décembre 2009. Sur inscription - entrée libre<br />

Journée d’étu<strong>de</strong> sur le thème :<br />

Les Pratiques Actuelles du <strong>de</strong>ssin<br />

Organisée par le Centre d’Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>Arts</strong> Contemporains<br />

Université <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> 3.<br />

Au regard <strong>de</strong>s pratiques actuelles et <strong>de</strong>s techniques mixtes <strong>de</strong><br />

plus en plus utilisées par les artistes d’aujourd’hui, cette journée<br />

s’attachera à redéfinir l’usage et les fonctions du <strong>de</strong>ssin.<br />

Grâce à la contribution <strong>de</strong> conservateurs <strong>de</strong> musées, <strong>de</strong> commissaires<br />

d’exposition un éclairage particulier sera posé sur le positionnement<br />

<strong>de</strong>s institutions sur ces pratiques. Quelle importance les collections<br />

publiques accor<strong>de</strong>nt-elles au <strong>de</strong>ssin actuel ? Comment celui-ci<br />

s’expose-t-il désormais ? La réflexion sera également nourrie par la<br />

présence et la participation d’artistes. En croisant les points <strong>de</strong> vue,<br />

l’objectif est <strong>de</strong> dresser un aperçu <strong>de</strong>s pratiques actuelles du <strong>de</strong>ssin<br />

et d’i<strong>de</strong>ntifier si ces pratiques bénéficient en définitive <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

production et <strong>de</strong> diffusion particuliers.<br />

Cette journée d’étu<strong>de</strong> préfigure un programme d’expositions<br />

"Dessiner-Tracer, le <strong>de</strong>ssin dans tous ses états", organisé en 2011 par<br />

l’Association <strong>de</strong>s conservateurs <strong>de</strong>s musées du Nord Pas <strong>de</strong> Calais.<br />

Jeudi 21 janvier, 19 heures.<br />

Tarifs : 11 euros / 6 euros<br />

Nocturne "E.Motion en musique" (visite-concert)<br />

Programme : J.S.Bach, C.Debussy et J.Adams,<br />

avec Jean-Michel Dayez, piano<br />

et Jacob Antony, vidéo.<br />

Mercredi 03 février 2010, 19 h-22 h<br />

Nocturne Étudiants<br />

Entrée libre.<br />

Le dimanche, à 16 h 30. Tarifs : 9,50 euros / 7,80 euros<br />

Visite guidée <strong>de</strong> l’exposition<br />

En alternance avec l’exposition Passion <strong>de</strong> la collection, Donation<br />

Laporte-Pellegrin<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 17


Section 1<br />

Détails et morceaux d’anatomie<br />

(1)<br />

D’après Raphaël (1483 - 1520)<br />

Etu<strong>de</strong> anatomique<br />

Plume et encre brune, 42 x 26,2 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

(2)<br />

Alexis-Joseph Mazerolle (1826 - 1889)<br />

Etu<strong>de</strong> pour la figure <strong>de</strong> Néron<br />

Fusain, pierre noire, graphite, craie blanche<br />

sur papier anciennement bleu, 51,3 x 34 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

7<br />

I Just Don’t Know What To Do With Myself<br />

Réalisation : SOFIA COPPOLA<br />

Musique: The WHITE STRIPES<br />

USA / 2003 / 2’52 / noir et blanc<br />

© XL Recording Ltd<br />

Section 3<br />

Visages et expressions<br />

(8)<br />

Raphaël (1483 - 1520)<br />

Tête d’homme, 1505<br />

Pointe <strong>de</strong> métal et tracé <strong>de</strong> stylet sur papier<br />

vert-beige,<br />

piqué pour le report, 20,5 x 18,9 cm<br />

©<strong>Lille</strong>, <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

(3)<br />

Chrysali<strong>de</strong> (Iki)<br />

YANN BERTRAND & DAMIEN SERBAN<br />

Musique : Benjamin Holst<br />

Danseur : Jean-Louis Le Cabellec<br />

Animation: Hicham Bouhennana<br />

Production: Yann Bertrand & Damien Serban<br />

France / 2005 / 7’20 / couleur<br />

© Yann Bertrand & Damien Serban<br />

(9)<br />

House Of Cards<br />

Réalisation: JAMES FROST<br />

Musique : RADIOHEAD<br />

USA / 2009 / 4’33 / couleur<br />

Production: Dawn Fanning<br />

3D Real-time capture: Geometrics Informatics<br />

Inc<br />

3D Laser imaging equipment: Velodyne Lidar<br />

© Copyright Xurbia Xendless Ltd.<br />

Section 2<br />

pose et nu académique<br />

(4)<br />

Anonyme Rome XVIIIe<br />

Académie, étu<strong>de</strong> d’homme nu endormi<br />

Pierre noire, craie blanche, 34,9 x 51,9 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

(10)<br />

Thursday’s Child<br />

Réalisation: WALTER STERN<br />

Musique: DAVID BOWIE<br />

Royaume-Uni / 1999 / 4’57 / couleur<br />

Production: Risky Folio<br />

© 2002 Risky Folio, Inc.<br />

Section 4<br />

L’invention du décor<br />

(5)<br />

Cocoon<br />

Réalisation: EIKO ISHIOKA<br />

Musique: BJÖRK<br />

Japon - USA / 2001 / 4’33 / couleur<br />

© Mother / One Little Indian Ltd<br />

(11)<br />

François-Louis-Florimond Boulanger<br />

(1807 - 1875)<br />

Vue intérieure d’une église<br />

Aquarelle, gouache, mine <strong>de</strong> plomb, plume et<br />

encre brune, 50 x 38,2 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

(6)<br />

Emile-Antoine Bour<strong>de</strong>lle (1861 - 1929)<br />

Femme nue vue <strong>de</strong> dos<br />

Plume et encre noire, lavis noir, 31,1 x 20 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

(12)<br />

Logorama<br />

Réalisation: H5, F. Alaux, H. <strong>de</strong> Crécy<br />

& L. Houplain<br />

France / 2009 / 16’ / couleur<br />

Prix Découverte Kodak à la semaine<br />

<strong>de</strong> la critique du Festival <strong>de</strong> Cannes 2009<br />

Production : Autour <strong>de</strong> Minuit<br />

en coproduction avec Addict, Arcadi,<br />

H5 & Mikros Image<br />

Distribution : Autour <strong>de</strong> Minuit<br />

© Autour <strong>de</strong> Minuit/H5/Addict/Mikros/Arcadi<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 18


(13)<br />

Victor-Jean Nicolle (1754 - 1826)<br />

Arènes <strong>de</strong> Nîmes<br />

Plume et encre brune, aquarelle, 16,3 x 23,9<br />

cm<br />

©<strong>Lille</strong>, <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Section 6<br />

Mythes et allégories<br />

(18)<br />

Sebastiano Ricci (1659 - 1734)<br />

Satyre découvrant une nymphe<br />

Gouache, 15,5 x 18,5 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

(14)<br />

Streets<br />

Réalisation : LE CABINET<br />

France / 2002 / 1’20 / couleur<br />

© Le Cabinet<br />

(19)<br />

Epilepsy Is Dancing<br />

Réalisation: AFAS<br />

Musique: ANTONY & THE JOHNSONS<br />

USA / 2009 / 7’30 / couleur<br />

© Secretly Canadian / Rough Tra<strong>de</strong> Records<br />

Section 5<br />

Plis et drapés<br />

(15)<br />

Michel Martin Drolling (1789 - 1851)<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> draperie<br />

Pierre noire, plume et encre brune, craie<br />

blanche, 36 x 22,9 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

(20)<br />

Giulio Romano (1499 - 1546)<br />

Neptune sur son char<br />

Plume et encre brune, lavis brun,<br />

25,5 x 40,8 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

Photo RMN - Hervé Lewandowski<br />

(16)<br />

Nicolas Lancret (1690 - 1743)<br />

Jeune femme assise, tournée vers la droite,<br />

tenant une bouteille <strong>de</strong> la main droite<br />

Sanguine, 18,8 x 16,2 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

(21)<br />

The Tale Of How<br />

Réalisation: The BLACKHEART GANG<br />

Afrique du Sud / 2006 / 4’30 / couleur<br />

Musique <strong>de</strong> Markus Smit (Wormstorm)<br />

© The Blackheart Gang<br />

(17)<br />

Frankenman<br />

Réalisation : TRANSFORMA<br />

Allemagne / 2009 / 4’00 / monochrome<br />

Production : Transforma / Secon<strong>de</strong> Nature / La<br />

Scène Numérique<br />

© Transforma / Secon<strong>de</strong> Nature / La Scène<br />

Numérique<br />

Section 7<br />

Paysages<br />

(22)<br />

Jean-Honoré Fragonard (1732 - 1806)<br />

Vue du pont <strong>de</strong> San Stefano à Sestri<br />

près <strong>de</strong> Gênes<br />

Pinceau, encre brune, lavis brun,<br />

29 x 37,1 cm<br />

© <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong><br />

(23)<br />

Gar<strong>de</strong>ns By The Bay I<br />

Réalisation : SQUINT/OPERA<br />

Royaume-Uni / 2003 / 4’52 / couleur<br />

Production : Squint/Opera / Grant Associates /<br />

National Parks / Wilkinson Eyre.Architects<br />

© Squint/Opera<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • e.motion graphique | 19

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