Guide de visite - Palais des Beaux Arts de Lille
Guide de visite - Palais des Beaux Arts de Lille
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Edgar Henri Boutry<br />
<strong>Lille</strong>, 1857- Levallois-Perret (Hauts-<strong>de</strong>-Seine), 1938<br />
Pax (3)<br />
Avec Cordonnier et Lefebvre, camara<strong>de</strong>s d’étu<strong>de</strong>s aux Ecoles académiques<br />
à <strong>Lille</strong>, Boutry fait partie <strong>de</strong>s sculpteurs lillois célèbres pour avoir décroché<br />
le prix <strong>de</strong> Rome et ainsi accé<strong>de</strong>r à l’Académie <strong>de</strong> France à Rome, installé<br />
villa Médicis, et recevoir par la suite <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s officielles. A cette<br />
occasion, en 1887, <strong>Lille</strong> reçoit en gran<strong>de</strong> pompe Boutry qui avait déjà<br />
gagné le second prix en 1885 avec le haut relief en plâtre Corps d’un<br />
Spartiate rapporté à sa mère, exposé dans la galerie <strong>de</strong> sculptures.<br />
Inspiré <strong>de</strong>s allégories antiques comme l’atteste le terme latin Pax gravé dans<br />
le marbre, la Paix est symbolisée par une femme au geste dynamique pour<br />
dispenser son pouvoir, un enfant casqué, assis à ses pieds sur une peau <strong>de</strong><br />
lion ; Pax offre cependant ici une nudité aux formes généreuses et à<br />
l’aura maternelle qui reflète l’esprit <strong>de</strong>s années 1900. Elle pourrait avoir<br />
été exécutée à la suite <strong>de</strong>s ravages que la Première guerre mondiale infligea<br />
à la ville <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>.<br />
Inv. 2008.0.6.48 (3)<br />
Eugène Valentin Déplechin<br />
Roubaix, 1852-Thiais (Val <strong>de</strong> Marne), 1926<br />
Amphitrite, 1893 (4)<br />
La déesse <strong>de</strong> la mer pose avec coquetterie et langueur, un dauphin enroulé<br />
à ses pieds pour attribut : la statue vaut à l’artiste une médaille au Salon <strong>de</strong><br />
1893. Le modèle en plâtre est exposé au musée <strong>de</strong> Roubaix. Fixé à <strong>Lille</strong>,<br />
Depléchin connaît une brillante carrière que couronne Le petit Quinquin,<br />
son œuvre la plus célèbre pour le Monument à Desrousseaux, en 1902 :<br />
la douceur du mo<strong>de</strong>lé, la tendresse <strong>de</strong>s traits marquent les <strong>de</strong>ux effigies<br />
féminines. Amphitrite dormait dans les réserves du musée sous une couche<br />
<strong>de</strong> poussière, les chevilles et la queue du dauphin cassées. La restauration<br />
s’avérait délicate : une fois dépoussiérée, le haut <strong>de</strong> la statue a été soulevé<br />
à l’ai<strong>de</strong> d’une tour <strong>de</strong> levage afin d’emboîter <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s goujons au niveau<br />
<strong>de</strong>s chevilles ; une fois ces cassures bouchées, ainsi que celles <strong>de</strong> la queue,<br />
le marbre a été nettoyé à l’eau.<br />
La restauration a été assurée par Daniel Ibled, restaurateur agréé <strong>de</strong>s<br />
musées <strong>de</strong> France, grâce au mécénat <strong>de</strong>s Eaux du Nord.<br />
Inv. Sc 33 (4)<br />
<strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> <strong>visite</strong> | 23