Guide de visite - Palais des Beaux Arts de Lille

Inv. 2008.2.38 (1) Inv. 2008.2.36 (2)
Emile Arthur Morlaix
Lille, 1909 – Paris, 1990
Buste d’Apollon (1)
Le Génie de la Patrie, 1958 (2)
Camarade d’études de Lucien Fenaux, René Leleu et
Gérard Choain dans l’atelier lillois de Emile Blaise puis
dans celui de Paul Landowski à l’école des Beaux-Arts
à Paris, Morlaix remportera le second prix de Rome en
1937 avec le bas-relief en plâtre Apollon et les muses exposé
au musée de Lille. Le buste en terre cuite d’Apollon,
fondu en bronze par Susse Frères, reprend en trois
dimensions le doux visage du dieu, incliné vers l’une des
trois muses. La simplification du modelé et des formes
rappelle la tradition archaïque grecque en cours dans les
années 1930, à laquelle Morlaix demeurera sensible dans
le sillage de ses aînés Bourdelle et Maillol.
Conçues dans la pierre, Les Baigneuses arrivées au musée
de Lille en 1949 relève encore de cet esprit, comme
plusieurs années plus tard, la figure coupée aux genoux
Jeune femme, exposée ici, dont l’allure hiératique, les bras
croisés dans le dos, un demi-sourire éclairant le visage
évoque le souvenir des Koraï grecques.
A partir de 1945, Morlaix partage son temps entre Paris
et le Nord où il va enseigner la sculpture et la céramique
aux écoles des Beaux-Arts de Lille et de Douai. A cet
effet, il sera l’un des résidents la villa Médicis du Nord,
sise au 181 bis rue Solférino à Lille. Comme nombre
d’artistes contemporains, Morlaix est aussi l’auteur de
monuments commémoratifs tel l’exemple présent Le
Génie de la Patrie, allégorie, incarnée par une femme
élancée et fière, la chevelure et la draperie flottant au vent
comme un drapeau ; elle constitue le modello en plâtre,
à la plastique sobre et puissante, de la figure devant orner
le second monument aux morts français de Wissembourg,
inauguré en 1960.
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