Guide de visite - Palais des Beaux Arts de Lille
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Inv. 2008.2.18-2 (1)<br />
Inv. 2008.2.19 (2)<br />
Félix Alfred Desruelles<br />
Valenciennes, 1865 - La Flèche (Sarthe), 1943<br />
Le premier Monument aux fusillés lillois (1)<br />
Les cinq photographies argentiques, dont <strong>de</strong>ux signées<br />
par Desruelles lui-même, immortalisent <strong>de</strong>s monuments<br />
créés par l’artiste dont le célèbre Monument aux fusillés<br />
lillois dans une version avant 1929. Sont représentés <strong>de</strong>s<br />
résistants lillois <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Guerre Eugène Jacquet,<br />
Sylvère Verhulst, Ernest Deconinck et Georges Maertens<br />
au moment <strong>de</strong> leur éxécution en 1915. Le jeune Léon<br />
Trulin, également passé par les armes la même année, est<br />
disposé face contre terre, comme le montrent les <strong>de</strong>ux<br />
reliefs conservés au musée. Détruit par les Allemands en<br />
1940, le monument est reconstitué par Germaine Oury-<br />
Desruelles (1889-1978), l’épouse du sculpteur.<br />
Passé par l’Académie <strong>de</strong> Valenciennes, Desruelles<br />
fréquente l’atelier <strong>de</strong> Falguière, à l’Ecole <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>,<br />
à Paris. Il sera second prix <strong>de</strong> Rome en 1891. Il doit sa<br />
renommée principalement aux nombreux monuments<br />
aux morts dans le Nord. Le square <strong>de</strong> l’église Saint-<br />
Germain-<strong>de</strong>s-Près à Paris porte son nom.<br />
Lucien Jean Maurice Fenaux<br />
Hazebrouck, 1911- Neuville-aux-Bois (Loiret), 1969<br />
Les Haleurs (2)<br />
L’oubli a absorbé l’œuvre <strong>de</strong> ce bel artiste dont ne subsiste<br />
aujourd’hui que le Mémorial national <strong>de</strong> la déportation du<br />
Struthof (1959). Pourtant Fenaux a joui d’une carrière<br />
honorable, débutée dans l’atelier <strong>de</strong> Blaise à <strong>Lille</strong> et<br />
poursuivie avec succès à l’Ecole <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, à Paris,<br />
avec Landowski et Gaumont. Second prix <strong>de</strong> Rome<br />
en 1938, il gagne le premier prix en 1943 ; en 1949, il<br />
séjourne à la Casa Vélasquez à Madrid.<br />
Le bas-relief Les Haleurs, fonte à la cire perdue <strong>de</strong> Bisceglia,<br />
s’inscrit dans le sillon naturaliste <strong>de</strong>s sujets dédiés aux<br />
travailleurs <strong>de</strong> force <strong>de</strong> l’ère industrielle, thématique<br />
chère à Meunier (vers 1880-1900). Ici, <strong>de</strong>s haleurs<br />
s’arcqueboutent dans l’effort prodigieux à produire et<br />
à répéter sans fin. Prêt exceptionnel, La Paix, statuette<br />
en bronze fondue par Susse, puise quant à elle dans le<br />
répertoire antique <strong>de</strong> l’allégorie tout en la mo<strong>de</strong>rnisant<br />
avec sobriété, un mo<strong>de</strong>ste rameau d’olivier en offran<strong>de</strong>.<br />
16 | <strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> <strong>visite</strong>