Programme d'enseignement - Ecole Nationale Supérieure d ...

AVU
S 2a
Enseignants
responsables
Objectif
Contenu
ville, urbanité, métropolisation
Annuel - 186 h
N. SOULIER (coord.) , J.P. DOLLE , PH. REVAULT , Y. TSIOMIS, V. MOIMAS, C. ORILLARD, H.
THOMAS
Ce séminaire se propose de considérer la ville selon des logiques inséparables mais cependant
distinctes : la formation des villes dans le temps, les politiques urbaines, et l’urbanité.
Il s’agit d’articuler ces logiques et leurs contraintes spatiales, avec la visée d’un projet urbain qui ne
se réduit pas à une technique urbanistique mais prend en compte les présupposés et les implications
historiques, politiques, et de civilisation.
Le séminaire vise à initier les étudiants à la recherche architecturale sous ses différentes formes, en
ayant pour objet la ville. Il s’agit notamment de les amener à en comprendre les enjeux, lors de la
définition et de l’exploration de corpus et de méthodes, afin de leur permettre de suivre, par la suite,
un cursus universitaire de haut niveau (DEA, thèse), ou, pour ceux qui s’orientent vers des formes de
pratique professionnelle, d’enrichir et faire évoluer leur savoir-faire par un travail intellectuel
approfondi.
Si le terme urbanisme renvoie à des procédures, celui de « projet urbain », bien que flou dans sa
définition, traite des démarches. Or, quel est le champ problématique qu’abordent ces démarches ?
Comment faut-il le découper ? Peut-il faire l’objet d’interrogations partagées par les différentes
démarches ?
Les notions de ville, urbanité et métropolisation permettent de cerner un champ dans lequel la
plupart de ces démarche s’inscrivent.
Nous proposons d’identifier deux entrées dans ce champ :
-celle de l’observation de la ville physique qui nous conduit à réfléchir tout d’abord sur les échelles
spatiales et temporelles selon lesquelles la ville se réorganise continuellement
-et celle des études et recherches (historiques, sociologiques, etc.) abordant la ville dans sa
dimension politique (en termes de Ville / Cité) à travers les évolutions de la perception aussi bien de
la Ville dans sa dimension physique et symbolique (et donc l’évolution de l’espace urbain) que la Cité
comme représentation qui se réfère à la philosophie politique de chaque période (par exemple :
Aristote pour la ville-cité antique, Rousseau pour la ville-capitale des 18è au 20è siècles, Habermas
pour la ville-métropole contemporaine).
Le programme est structuré autour d’une même problématique, celle de l’urbanité. La notion
d’urbanité est abordée de manière transversale et sert de point d’appui pour construire à la fois un
discours critique face aux dérives vers des approches trop partiales et pour structurer entre les trois
angles d’approche du séminaire un échange fécond autour de questions partagées.
La tendance lourde qui transforme les établissements humains appelés villes en métropoles
accentue le caractère décisif de ce questionnement car les changements d’échelle, la transformation
des modes de vie, obligent à interroger la pertinence des catégories de pensée et les outils
opérationnels à l’œuvre en architecture et urbanisme. En effet ce qu’on désigne couramment par
projet urbain recouvre des champs de réalité et implique des choix politiques parfois différents voire
opposés. Notre enseignement vise précisément à analyser ces différences, à expliciter ces choix, et
à proposer des alternatives.
En parallèle avec leur travail de projet, il est proposé aux étudiants de s’initier à la recherche en
articulant leurs démarches autour de deux questions, partagées par chacun des groupes de travail:
1) Comment penser la ville dans son rapport à la diachronie : sa stratification, son évolution, son
extension ; de plus, comment réagir au fait que ce que l’on appelle le patrimoine ne saurait se
réduire aux traces visibles, et que la notion même ne cesse d’évoluer ?
2) L’apparition des métropoles est-elle à penser comme simple extension de ce que l’on appelle
ville, voire grande ville, ou bien, malgré elle, comme l’émergence de quelque chose d’inédit qui
remet en cause ce qui semblait, du moins dans la tradition européenne, une qualité essentielle
et spécifique de la ville, à savoir l’urbanité ?
En ce sens les moyens pour atteindre cet objectif requièrent et mêlent d’une manière indissociable
élaboration théorique (mémoire) et élaboration projectuelle (projet).
Suivi et direction
des travaux
Les « ateliers » méthodologiques et travaux dirigés conduisent l’étudiant à expliciter les méthodes
utilisées pour son mémoire, à établir des liaisons avec la bibliographie et à rendre explicite son
travail selon le schéma problématique, hypothèses, méthode. Une attention particulière sera
consacrée à la détermination et à l’analyse méthodique des corpus et des sources, et plus
spécifiquement à l’élargissement de la recherche à des corpus autres que l’écrit ( dessins d’analyse
et de projet, bâtiments , villes …).
Au cours du 1 er trimestre, les étudiants élaborent leur sujet de mémoire en fonction de leurs intérêts
et motivations, et des interrogations cernées notamment dans le cadre du travail de projet , et des
groupes thématiques du tronc commun: observatoire urbain de la métropole parisienne/ approches
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