Programme d'enseignement - Ecole Nationale Supérieure d ...

ACR
P 5g
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enseignants
Objectif
Liaisons
institutionnelles
Contenu
Organisation de
l'enseignement
les conceptions du projet urbain
J. BOULET (coord.)
C. FRANCESCHI, E. DANIEL-LACOMBE, A. PHILIPPE
Annuel - 186 h
La "question urbaine" reste ouverte, inquiète, en projet. L'idée même d'une maîtrise de l'urbain, quel qu'en
soit le mode, ne semble guère avoir de sens au delà de quelques régulations partielles, préventives ou
réparatrices, souvent diverties par des effets imprévus.
Toute saisie est fragmentaire. La compréhension d'un fait social total, "l'habitat contemporain", échappe au
découpage analytique des disciplines, aux actions sectorielles : multiplication des descriptions partielles,
inflation des doctrines salvatrices, désuétude accélérée de l'urbain en projet. L'autre ville, celle d'hier,
d'ailleurs, celle du futur déjà là, invisible, virtuelle, prend tour à tour la figure de la promesse, du pardon ou
du désastre.
Alors comment penser la "question urbaine" du point de vue de l'architecture ? À quelle condition est-elle
pensable ? Qu'en est-il des doctrines, des procédures et des projets qui visent explicitement à l'édification
de l'urbain ? Quelles conceptions de l'urbain engagent t-elles? Et surtout sur quelles conceptions du projet
se fondent-elles?
L'objectif de cet enseignement de projet est d'aborder ces questions à propos de pratiques diverses du
projet dit "urbain", pratiques mises en situation dans des politiques urbaines : l'objet d'études est
principalement la conception même du projet que l'architecture engage ou pourrait engager à propos de la
question urbaine.
CEAA – DEA "Théories et projets" EAPLV
DEA "Lieux et transformations de la philosophie", Université de Paris VIII
Maison des Sciences de l''Homme Paris-Nord, équipe de recherche "Arts, appareils et industries
culturelles"
CNRS, laboratoire Laios.
École d'architecture de Paris Malaquais (D. Guibert)
Faculté d'architecture Ludovico Quaroni, Université La Sapienza, Rome
Collège d'architecture, Université de Houston.
Ecole d’architecture de paysage, Université de Montréal
Université d’architecture et d’urbanisme Ion Mincu, Bucarest, Roumanie
Dans le cadre d’une réciprocité des échanges avec cette université, un groupe d’étudiants roumains sera
accueilli au sein de ce groupe de projet et de l’optionnel AVU T2a
Ce questionnement sera rapporté à l'idée même de projet en architecture, aux pratiques contemporaines
qui par le projet d'architecture, mettent en projet l'urbain ou l'urbanité et plus généralement aux
paradigmes convenus de ce qui sera désigné comme "la projectualité" des projets en architecture.
"Projectualité", pour signifier brièvement qu'à l'âge de l'effondrement des "grands discours" d'enchantement
et de légitimation de l'action et de l'œuvre, d'une économie et d'une technologie devenues monde, d'une
incertitude sur "l'autre de la raison" et en conséquence sur les formes de la rationalité, la question du projet
du projet, (das Projekt des Entwurfes, dirait- on ailleurs), du projet comme dessein, quel qu'il soit, dans
son rapport au projet comme technique d'anticipation, quelle qu'elle soit, se pose avec encore plus
d'acuité.
Pour l'architecture, cette question fait sens, entre autres, sur celle d'une pensée contemporaine de la
technique sommée par les techno-logies mêmes (les techno-sciences) d'excéder la traditionnelle
opposition entre "rationalité des valeurs" et "rationalité instrumentale". La quelque peu énigmatique
incantation "l'essence de la technique n'est absolument rien de technique" n'est-elle pas devenue un
adage, le lieu commun de tous les retours de l'éthique, de toutes les mesures du risque et de la
responsabilité ?
Ainsi le reste de convictions affirmées sinon partagées, qu'il est convenu d'appeler doctrines architecturales
ou urbaines, ces rassurantes micrologies ou croyances, n'est-il pas désormais tenu de dire de quelle
responsabilité le projet en architecture et l'architecture en projet sont porteurs ?
Sans doute l'architecture n'a jamais été "arché- techné " que dans les mythes d'origine pour raconter
l'échec du Démiurge, réparer l'oubli d'Épiméthée ou racheter une déchéance. Mais la question de la
technique ou de l'œuvre de l'art (l'artifice, l'artistique), redoublée de celle de l'agir et du vivre ensemble de
la condition urbaine, déborde les intentions de projet explicites et conventionnelles par des régimes de
déterminations et d'intentionalités "sans sujet". Qui, par exemple, sous le régime d'urbanisation aussi
différenciée que généralisée, décide de la dissociation effective entre les compétences de projet affirmées
par les visées politiques, urbanistiques, techniques et architecturales ?
La question posée, à la fois point de convergence et de divergence, est de savoir, ici à propos de l'urbain,
quelle projectualité est à l'œuvre en architecture ? Une question déclinée dans ses versions normatives :
doctrinales, que devrait-elle être?; heuristiques : que pourrait-elle être ?, sans négliger qu'elle pourrait ne
plus être.
Deux situations de projet sont présentées en début d"année.
L'une conduit à une prise de position sur la nature d'un projet possible, sur la conception du projet et le
rapport avec ce qu'il conçoit, au sein d'une politique urbaine explicitée, réelle ou fictive. La visée de cette
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