Programme d'enseignement - Ecole Nationale Supérieure d ...

ACR
P5e
Enseignant
responsable
Objectif
Contenu
Liaisons
institutionnelles
Nature des
travaux
demandés
conceptualisation mise en forme
architecturale
Annuel - 186 h
B. PATARIN (coord.), E. GAGGIANO, D. HENRY, J.P ALBERTANI (ponctuel), J. BOULET
Préciser en prenant en compte la situation de la société actuelle, le faire de l’architecte, ses moyens
d’action spécifiques sur l’organisation de l’espace, les enjeux de la forme et de la mise en forme
architecturale et urbaine, et cela, dans l’optique soupçon de la stabilité identitaire, accueil de la
différence et des possibles comme autant de vecteurs épistémologiques.
C’est à partir du champ intellectuel très ouvert de la modernité que l’architecture contemporaine se
donne à voir, à lire, à déchiffrer ou à critiquer.
Le projet architectural et urbain, parce qu’il inscrit son devenir dans cet espace général de suspicion
épistémologique que partagent la littérature, la philosophie ou la peinture, se présente comme le lieu
privilégié d’une réflexion constructive sur notre espace contemporain.
Nous insisterons, dans ce module, sur l’impossibilité de penser l’architecture hors de ce champ
intellectuel, véritable préalable au projet.
Nous tenterons de restituer au travail projectuel la double fonction de critique et de manifeste qu’il lui
revient d’actualiser. C’est parce que l’espace vécu (mémoire, valorisation de la trace, histoire),
l’espace existentiel (le devenir, l’inscription du projet personnel) et l’espace architectural (mise en
forme) apparaissent tant dans leur force que dans leur faiblesse, de plus en plus étroitement tressés,
que nous pensons qu’il est urgent de procéder à une ré-évaluation pluridisciplinaire de la validité des
outils conceptuels du projet architectural
Unité de séminaire : le séminaire de PH. BOUDON. Poîetique de la conception. Le Ceaa de
J. BOULET : Théories et projet de l’architecture, l’optionnel T5g (ACR) critiques de la
contemporaneité, l’optionnel T6 b (APL) film et architecture de F. MARCHANDEAU.
Le travail des étudiants visera à développer les deux exercices de projet suivant :
1. La conception d’un espace architectural (logements, maison, place …) générée par
l’analyse critique d’une œuvre symptomatique des refus et des enjeux de la modernité.
De nombreux auteurs ont contribué à rendre caduque la référence autoritaire à des modèles
culturels hiérarchisants (Philosophie de l’art par exemple). Nous proposerons aux étudiants, en
début d’année universitaire, plusieurs textes (ou documents) de référence pouvant servir de
support pour l’élaboration de leur projet. Une série de cours approfondira la portée théorique de
ces documents et mettra en avant les déplacements radicaux de sens qu’ils ont opérés dans le
domaine de la pensée et cela dans le souci permanent se s’articuler au projet d’architecture.
Les étudiants isoleront des thématiques pertinentes permettant le passage d’une « idée force »
selon l’expression de Louis .I. Khan à sa représentation. Cette idée force aura pour but de
soutenir la logique interne de leur travail de projet, et de mieux définir la chaîne conceptuelle qui
articule la mise en forme architecturale.
Ils ré-évalueront aussi le vocabulaire de l’architecture, en fonction de l’ouverture opérée par la
pensée contemporaine. Anticipation, vacillation ou encore retard de sens – et cela en accord avec
les théories actuelles du sujet. On évitera, lors de l’élaboration du projet, la disruption et la fuite
dans l’illusion de plénitude imaginaire.
2. Un édifice à caractère public
Les étudiants auront à concevoir un espace muséologique (peinture, sculpture, arts
contemporains). Ils auront à choisir les œuvres d’un peintre ou d’un sculpteur (un nombre limité)
pour cela il sera fait en cours un rappel sur les relations de subordination et/ou d’insoumission
qu’entretiennent la chose artistique et l’architecture - de la Renaissance au Baroque et jusqu’à
notre époque contemporaine. Nous étudierons les tensions ou complémentarités hiérarchiques,
structurales, et/ou idéologiques du contenu iconologique et du contenant architectural.
Nous insisterons particulièrement sur la rupture et/ou la dissolution « organique » entre l’œuvre
d’art moderne, contemporaine et le projet architectural. On évoquera le geste inaugural de Marcel
Duchamp pour son apport déterminant sur la polémique des compétences relevant du secteur de
l’art en général, de l’élargissement de son lieu d’ancrage, de ses vecteurs, de ses supports.
Les étudiants auront à choisir les œuvres d’un peintre ou d’un sculpteur (un nombre limité) et
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