Etude préalable CT sud Morvan 2009 (PDF - 7875 Ko) - Parc naturel ...

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curages et la mise sur paille des bâtiments. On peut toutefois noter que les petites exploitations ont rarement bénéficié des mises aux normes. Le risque de pollution liée à l’entreposage des tas de fumiers sur le site d’exploitation demeure dans certains cas. 4.5.4 Directive Nitrate Selon les orientations données par le Ministère (MEEDAD), le 4ème programme d'action de la directive nitrates sera conduit avec des attentes de résultats plus fortes en matière d'évolution de pratiques et d'impact sur la qualité de l'eau : généralisation des couverts à l'automne, protection renforcée des cours d'eau, maîtrise de la fertilisation minérale et organique. Il faut noter que dans le Morvan, même si les bandes enherbées deviennent obligatoires en bordure de cours d’eau, cela ne changera pas vraiment les pratiques actuelles. En effet, l’élevage prédomine dans les prairies bordant les cours d’eau et la bande enherbée « prairie » autorise la fauche et le pâturage. Dès lors, la pose de clôture n’est pas obligatoire et la lutte contre le piétinement des berges reste optionnelle, en fonction de la sensibilité des exploitants. 4.5.5 Fertilisation La maîtrise de la fertilisation organique (effluents d’élevage) est de plus en plus encadrée : - Le coût des intrants minéraux devenant plus élevé, les effluents sont mieux valorisés. - La plupart des exploitations disposent de plans d’épandages, peu d’agriculteurs disposent d’une analyse des fertilisants organiques mais les doses apportées sont calculées avec des chiffres moyens en fonction du type d’effluent ; - Le matériel d’épandage plus performant permet une meilleure répartition des apports par les agriculteurs ; - La technique du compostage, encore coûteuse reste anecdotique sur le territoire. Du fait de meilleure répartition des apports à la parcelle, les surfertilisations diminuent. Elles peuvent néanmoins subsister sur les prairies temporaires. Les agriculteurs s’appuient sur les conseils des techniciens de coopérative ou de Chambre d’Agriculture pour raisonner la fertilisation minérale. La performance du matériel d’épandage dépend des unités agricoles. Lorsque les CUMA sont bien implantées, les exploitants peuvent généralement disposer d’un parc matériel performant et bien entretenu. En tout état de cause, la sensibilisation/formation sur la valorisation des effluents d’élevage pour les agriculteurs doit continuer. 4.5.6 Phytosanitaire Dans le Morvan, l’agriculture d’élevage est peu consommatrice de produits phytosanitaires. Néanmoins, les cultures seront traitées en général de 2 à 3 fois par an contre 4 à 5 dans les zones céréalières. Il s’agit souvent d’un à deux herbicides, un fongicide et un pesticide. Sur les prairies temporaires, on observe ponctuellement des traitements contre les chardons et les rumex. La réglementation prévoit aujourd’hui le respect d’une Zone Non Traitée de 5 mètres au minimum en bords de cours d’eau. Cette distance est parfois élargie à 20 m ou 50 m selon la dangerosité des produits. L’implantation d’une bande végétalisée d’au moins 5 mètres permet de réduire cette distance prescrite. Le matériel d’épandage et de pulvérisation doit être contrôlé tous les 5 ans. • Produits Phytosanitaires Non Utilisés (PPNU) Les agriculteurs bénéficient depuis quelques années d’un système de collecte qui vise les Produits Phytosanitaires Non Utilisés (PPNU). Ils peuvent emmener une fois par an pendant 1 à 2 jours les produits dans des points de collecte. • Emballages Vides de Produits Phytosanitaires (EVPP) Un autre mécanisme de collecte vise les emballages vides de produits phytosanitaires. Durant des périodes plus longues, les agriculteurs peuvent déposer les contenants vides. Il faut noter que les exploitants qui s’engagent dans une MAET ont l’obligation de participer à ces collectes. Dans l’ensemble, ces mesures visant le renforcement de la filière de récupération des déchets phytosanitaires font apparaître de bons taux de collecte. Depuis 2006, une filière de collecte s’est mise en place pour récupérer les bâches plastiques, les ficelles et les big bags. Diagnostic du Contrat territorial Sud Morvan2009 - PNRM 92

La pollution par les phytosanitaires et les nitrates dans le territoire n’est pas l’enjeu prioritaire. Néanmoins, la sensibilisation mériterait d’être renforcée concernant : - les bonnes pratiques en général et en bordure de cours d’eau en particulier - l’ajustement du type d’herbicide en fonction du résultat attendu. - La promotion des traitements curatifs pour limiter les traitements préventifs L’impact morphologique du piétinement bovin sur les berges est en revanche un enjeu prioritaire. Des actions de sensibilisation et de restauration de la ripisylve doivent être envisagées pour atteindre le bon état écologique des rivières. 4.5.7 Les mesures agri-environnementales (MAE) • De nouvelles mesures pour les prairies sèches En Bourgogne, les pelouses sèches siliceuses sont caractéristiques du Morvan. Elles se trouvent sur des terrains en forte pente, leur sol est peu épais et acide, il ne retient pas l’eau si bien que la végétation souffre et prend un air de paillasson à l’arrivée du soleil du printemps. Difficiles à exploiter, ces prairies où les rochers affleurent présentent peu d’intérêt pour l’agriculture mais sont caractérisés par une flore aussi éphémère qu’originale et remarquable. Leur fertilisation ou leur abandon se traduisent par leur disparition, d’où l’intérêt de prendre des mesures pour les préserver. Le Parc a identifié une vingtaine de fleurs indicatrices témoignant d’un bon équilibre entre agriculture et écologie. Cette liste permet de déterminer si la parcelle est éligible. Une aide est attribuée aux agriculteurs sur simple obligation de résultat. Sa seule obligation est que la parcelle maintienne au minimum 4 espèces. Cette mesure contribue également à lutter contre la déprise agricole puisque ces terrains sont souvent délaissés ou reclassée en terrains forestiers. Dans le Morvan, cette nouvelle mesure suscite beaucoup d’intérêt : depuis 2007 jusqu’à fin 2009, le Parc a expertisé 1033 ha de prairies sèches alors que la prévision se situait à 750 ha. • Prairies paratourbeuses : les résultats dépassent les objectifs Les mesures qui portent sur les prairies paratourbeuses, les berges et les cours d’eau sont plus contraignantes mais elles ont été largement suivies. Le Parc a été sollicité pour expertiser 1650 ha de prairies paratourbeuses, 8,5 kms de haies et 11 km de berges. Dans le territoire sud Morvan, 48 exploitations se sont engagées dans le dispositif avec des contrats moyens de 33 ha en prairie paratourbeuse. Au total, ce sont 3,33 km 2 , soit environ 3% des prairies humides. Ces chiffres dissimulent des réalités très diverses. Ainsi, les exploitants ont engagés en moyenne 27% de leur surface en prairies (sèches ou paratourbeuses) mais cela va 1,66 à 95,15% de la surface en herbe des exploitations. Les exploitations contractées sont le reflet les disparités du Morvan, de 13ha pour la plus petite à 402 ha pour la plus grosse (GAEC). Ces contrats apportent une aide financière substantielle à l’agriculture puisque ce sont 682000 €/an qui vont être versés aux agriculteurs exploitant des parcelles à la fois des plus difficiles et des plus fragiles. Ces mesures sont financées à 50% par l’Etat et l’Europe. De très nombreux agriculteurs sont d’ores et déjà intéressés pour engager leurs prairies en 2009 dans le dispositif des MAET mais un effort reste à faire sur les berges et cours d’eau. • Quelles mesures pour préserver les berges ? Les MAET pour la préservation des cours d’eau et des berges restent des mesures compliquées à mettre en œuvre mais qui offre l’avantage de rémunérer l’agriculteur durant plusieurs années. En ciblant les parcelles en bords de cours d’eau dont la ripisylve est à protéger/entretenir ou restaurer et/ou le piétinement dégrade la berge et le lit, la mesure revient à clôturer la parcelle pour limiter l’accès des bêtes à la rivière. Une « MAET entretien de ripisylve » est proposée aux agriculteurs du territoire depuis 2007 dès lors que la parcelle en bord de cours d’eau est éligible aux « MAET prairie paratourbeuse » et que la ripisylve, existante, mérite d’être protégée. Quelque soit la modalité d’action proposée aux agriculteurs pour préserver et restaurer la ripisylve, la mesure devra être suffisamment attractive financièrement pour que les exploitants s’engagent sur la pose et l’entretien de clôture. Par ailleurs, toute mesure nécessitera une négociation préalable avec la DDT, pour éviter une opposition de la mesure à la Prime Herbagère Agri- Environnementale (PHAE) dont l'objectif est de stabiliser les surfaces en herbe. Diagnostic du Contrat territorial Sud Morvan2009 - PNRM 93

curages et la mise sur paille des bâtiments.<br />

On peut toutefois noter que les petites exploitations ont rarement bénéficié<br />

des mises aux normes. Le risque de pollution liée à l’entreposage des tas de<br />

fumiers sur le site d’exploitation demeure dans certains cas.<br />

4.5.4 Directive Nitrate<br />

Selon les orientations données par le Ministère (MEEDAD), le 4ème<br />

programme d'action de la directive nitrates sera conduit avec des attentes de<br />

résultats plus fortes en matière d'évolution de pratiques et d'impact sur la<br />

qualité de l'eau : généralisation des couverts à l'automne, protection renforcée<br />

des cours d'eau, maîtrise de la fertilisation minérale et organique.<br />

Il faut noter que dans le <strong>Morvan</strong>, même si les bandes enherbées deviennent<br />

obligatoires en bordure de cours d’eau, cela ne changera pas vraiment les<br />

pratiques actuelles. En effet, l’élevage prédomine dans les prairies bordant<br />

les cours d’eau et la bande enherbée « prairie » autorise la fauche et le<br />

pâturage. Dès lors, la pose de clôture n’est pas obligatoire et la lutte contre le<br />

piétinement des berges reste optionnelle, en fonction de la sensibilité des<br />

exploitants.<br />

4.5.5 Fertilisation<br />

La maîtrise de la fertilisation organique (effluents d’élevage) est de plus en<br />

plus encadrée :<br />

- Le coût des intrants minéraux devenant plus élevé, les effluents sont<br />

mieux valorisés.<br />

- La plupart des exploitations disposent de plans d’épandages, peu<br />

d’agriculteurs disposent d’une analyse des fertilisants organiques<br />

mais les doses apportées sont calculées avec des chiffres moyens en<br />

fonction du type d’effluent ;<br />

- Le matériel d’épandage plus performant permet une meilleure<br />

répartition des apports par les agriculteurs ;<br />

- La technique du compostage, encore coûteuse reste anecdotique sur<br />

le territoire.<br />

Du fait de meilleure répartition des apports à la parcelle, les surfertilisations<br />

diminuent. Elles peuvent néanmoins subsister sur les prairies temporaires.<br />

Les agriculteurs s’appuient sur les conseils des techniciens de coopérative ou<br />

de Chambre d’Agriculture pour raisonner la fertilisation minérale.<br />

La performance du matériel d’épandage dépend des unités agricoles.<br />

Lorsque les CUMA sont bien implantées, les exploitants peuvent<br />

généralement disposer d’un parc matériel performant et bien entretenu.<br />

En tout état de cause, la sensibilisation/formation sur la valorisation des<br />

effluents d’élevage pour les agriculteurs doit continuer.<br />

4.5.6 Phytosanitaire<br />

Dans le <strong>Morvan</strong>, l’agriculture d’élevage est peu consommatrice de produits<br />

phytosanitaires. Néanmoins, les cultures seront traitées en général de 2 à 3<br />

fois par an contre 4 à 5 dans les zones céréalières. Il s’agit souvent d’un à<br />

deux herbicides, un fongicide et un pesticide. Sur les prairies temporaires, on<br />

observe ponctuellement des traitements contre les chardons et les rumex.<br />

La réglementation prévoit aujourd’hui le respect d’une Zone Non Traitée de 5<br />

mètres au minimum en bords de cours d’eau. Cette distance est parfois<br />

élargie à 20 m ou 50 m selon la dangerosité des produits. L’implantation<br />

d’une bande végétalisée d’au moins 5 mètres permet de réduire cette<br />

distance prescrite.<br />

Le matériel d’épandage et de pulvérisation doit être contrôlé tous les 5 ans.<br />

• Produits Phytosanitaires Non Utilisés (PPNU)<br />

Les agriculteurs bénéficient depuis quelques années d’un système de collecte<br />

qui vise les Produits Phytosanitaires Non Utilisés (PPNU). Ils peuvent<br />

emmener une fois par an pendant 1 à 2 jours les produits dans des points de<br />

collecte.<br />

• Emballages Vides de Produits Phytosanitaires (EVPP)<br />

Un autre mécanisme de collecte vise les emballages vides de produits<br />

phytosanitaires. Durant des périodes plus longues, les agriculteurs peuvent<br />

déposer les contenants vides. Il faut noter que les exploitants qui s’engagent<br />

dans une MAET ont l’obligation de participer à ces collectes.<br />

Dans l’ensemble, ces mesures visant le renforcement de la filière de<br />

récupération des déchets phytosanitaires font apparaître de bons taux de<br />

collecte.<br />

Depuis 2006, une filière de collecte s’est mise en place pour récupérer les<br />

bâches plastiques, les ficelles et les big bags.<br />

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