Etude préalable CT sud Morvan 2009 (PDF - 7875 Ko) - Parc naturel ...
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A l’origine des altérations, on distingue différentes causes :<br />
• Assèchement des zones humides<br />
L’élevage extensif pratiqué dans le territoire utilise des prairies présentant<br />
bien souvent un caractère humide en particulier dans les fonds de vallée, le<br />
long des cours d’eau.<br />
Les agriculteurs ont toujours composé avec les prairies humides en cherchant<br />
à chasser l’eau des terrains. Les exploitants creusent des rigoles, des<br />
tranchées et des fossés drainants : c’est une pratique courante permettant de<br />
désengorger les terrains.<br />
Ceci entraîne la disparition de la végétation typique de zones humides, une<br />
modification du fonctionnement hydrologique, qui peut, selon son intensité,<br />
conduire à sa disparition totale par assèchement.<br />
Les prélèvements d’eaux dans la nappe, pour l’alimentation en eau potable<br />
peuvent ponctuellement contribuer à l’assèchement des zones humides. Tout<br />
en connaissant des pompages d’eau potable qui aggravent l’étiage de la<br />
rivière (par exemple sur la Roche), il est difficile de montrer dans quelle<br />
mesure ce phénomène se produit dans le <strong>Morvan</strong>.<br />
• Déconnexion des zones humides avec le cours d’eau<br />
Dans certains cas, les merlons de curage surélèvent les berges et<br />
déconnectent le lit de la rivière de la zone humide. Celle-ci n’est plus<br />
alimentée par le cours d’eau lors des crues. Il s’en suit plusieurs<br />
conséquences : assèchement de la zone humide, suppression de zones de<br />
frayères, augmentation du risque d’inondation à l’aval par suppression du rôle<br />
d’expansion des crues, etc.<br />
• Surpâturage<br />
La présence d’un trop grand nombre de bovins ou plus souvent la trop longue<br />
durée de pâture du troupeau dégrade souvent les berges, les sols et diminue<br />
la richesse floristique. Ces phénomènes peuvent être évités en créant des<br />
esclots, en limitant l’accès aux berges, en favorisant la rotation du troupeau<br />
sur d’autres terrains, en limitant le nombre de bêtes dans la parcelle…<br />
• Pollutions<br />
L’utilisation de pesticides ou autres produits toxiques peut avoir un impact<br />
néfaste sur les zones humides, en entraînant une modification de la faune et<br />
de la flore inféodées à ces milieux ou encore une contamination des<br />
sédiments.<br />
L’utilisation importante d’engrais chimiques peut entraîner un enrichissement<br />
en éléments nutritifs qui favorise le développement d’espèces dites rudérales<br />
comme les ronces ou les orties au détriment des espèces originelles. On a<br />
donc une banalisation du milieu par rudéralisation.<br />
• Enrésinement<br />
L’enrésinement des berges des ruisseaux ainsi<br />
que des zones humides est une cause de<br />
dégradation de ces milieux. Dans le <strong>Morvan</strong>, des<br />
parcelles avec un sol très hydromorphe à<br />
tendance tourbeux ont pu être plantés en<br />
épicéas. Outre la perte de biodiversité de ces<br />
zones humides, l’exploitation avec des engins de<br />
débardage lourds peut endommager les sols<br />
fragiles.<br />
Une étude spécifique pour inventorier les zones<br />
humides qui mériteraient une restauration devrait<br />
être envisagée.<br />
• Création de plans d’eau artificiels<br />
La création de plans d’eau artificiels (base de loisirs, lieu de pêche, lieu de<br />
chasse,…) s’est fortement développée dans le <strong>Morvan</strong>, au détriment des<br />
milieux humides <strong>naturel</strong>s. Cette pratique aujourd’hui est découragée par les<br />
services d’états (DDEA). Les plans d’eau stagnants diminuent l’intérêt<br />
patrimonial du milieu. Favorisant fortement l’évaporation, ils peuvent entraîner<br />
des étiages plus importants. Le suivi de la qualité de l’eau réalisé par le<br />
PNRM montre l’impact des étangs sur le réchauffement de la température de<br />
l’eau des cours d’eau et sur la faune qui requiert des eaux fraîches (truites,<br />
écrevisses).<br />
Il faut signaler que le SDAGE validé en <strong>2009</strong> pour le bassin Loire Bretagne<br />
préconise dans l’Orientation 1C de limiter et encadrer la création de nouveau<br />
plans d’eau. Il précise dans la Disposition 1C-2 que la mise en place de<br />
nouveaux plans d’eau n’est pas autorisée dans les bassins versants où<br />
il existe des réservoirs biologiques.<br />
La majeure partie du territoire du contrat est classée réservoir biologique, voir<br />
carte n° 9 page 34.<br />
Diagnostic du Contrat territorial Sud <strong>Morvan</strong> – <strong>2009</strong> - PNRM 74