Etude préalable CT sud Morvan 2009 (PDF - 7875 Ko) - Parc naturel ...
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3.3 Les zones humides 3.3.1 De l’importance des zones humides Les zones humides constituent un élément important dans la gestion d'un bassin versant. En effet, elles présentent des fonctions précieuses sur le plan économique et environnemental pour la régulation de la quantité et de la qualité de l'eau. Les zones humides sont des milieux diversifiés (marais, vasières littorales, forêts alluviales, bordures d’étangs, prairies humides…) d’une grande richesse biologique qui constituent notamment des espaces d’accueil pour les oiseaux migrateurs. De nombreuses espèces protégées en France, protégées en Bourgogne, inscrites à la Directive Habitats ou à la Directive Oiseaux sont inféodés aux zones humides. La qualité de la ressource en eau dépend directement des capacités autoépuratrices des milieux humides qui jouent le rôle de filtre. La quantité d’eau stockable dans le sous-sol du Morvan est naturellement limitée pour des raisons géologiques (socle primaire: roche compacte ne comportant que de petites réserves dans les zones altérées). Les réserves de surface, c’est à dire les nappes d’accompagnement des rivières sont également réduites. Étape normale dans le régime d’un cours d’eau, l’étiage est une période difficile pour la plupart des espèces (diminution de l’espace vital, réchauffement de l’eau, capacité de dilution réduite,...) ; encore plus difficile si par ailleurs elles doivent faire face à d’autres perturbations (rejet, étang à l’amont, passage d’engins dans le lit, coupe de la ripisylve, pompage …). Dans ces conditions, les zones humides constituent plus que jamais des réservoirs qu’il faut préserver car, outre leur intérêt biologique, elles contribuent par leur fonction tampon (augmentant les temps de concentration) à écrêter et réguler les crues et soutenir les étiages. La répartition générale est fonction de la topographie du territoire. Bien que très arrosé, les zones de forte altitude n’abritent pas de grandes surfaces de zone humides ; cela est dû à la nature des substrats sableux qui répercutent rapidement les précipitations météoritiques dans les vallons et vallées et aux reliefs très accusés qui accélèrent le transit de l’eau. Les reliefs tabulaires des autres secteurs du territoire assurent en revanche le développement de zones humides d’étendues importantes. Les précipitations pénètrent l’arène granitique épaisse, y circulent par gravité et rejaillissent au moindre ressaut topographique ou bas versant. De même le bassin d’Autun offre par sa situation topographique de dépression occupée par des substrats souvent argileux, des surfaces de zones humides non négligeables. Les zones humides de plus de 11 ha ont été cartographiées informatiquement. Il s’agit de prairies hygrophiles à mésohygrophiles et de prairies inondables bordant les rivières. Les zones humides de plus de 4 Ha cartographiées ont été transcrites sous SIG. Les habitats les plus représentés sont les suivants : prairies hygrophiles à mésohygrophiles et prairies inondables (80%). Ce sont les pâtures bordant les petits cours d’eau ; aulnaies marécageuses ; aulnaies frênaies (environ 15%) ; plans d’eau (3%); cultures inondables (ponctuelles). L’inventaire existant définit 138 km 2 de zones humides, soit 9,5% du territoire du contrat. La carte suivante montre l’importance des zones humides dans le Morvan. 3.3.2 Les différents types de zones humides rencontrés dans le territoire Dans le territoire du Contrat Territorial, des nombreuses zones humides sont présentes. L’inventaire réalisé en 1999 par la DIREN Bourgogne recense les zones humides de plus de 4 ha ainsi que celles de plus de 11 ha. Diagnostic du Contrat territorial Sud Morvan – 2009 - PNRM 70
Carte n°XX : carte des zones humides Habitats aquatiques d’intérêt communautaire Eaux stagnantes - Les gazons à jonc bulbeux (22.11, 22.312 – 3130/3). Très ponctuel et transitoire de par son fonctionnement, ce gazon est clairsemé est correspond à un stade dynamique de cicatrisation du milieu. Il disparait sans rajeunissement. - Couverture de lentilles d’eau des rivières et fossés eutrophes des marais (22.411-3150/5). Cette formation est indicatrice du potentiel d’eutrophisation des eaux superficielles par les pratiques de fertilisation des prairies Eaux courantes - Végétation des rivières montagnardes acides mésotrophes à oligotrophes (24.43, 24.41 – 3260, 3260/1, 3260/3). Le développement de la végétation est très ponctuel, en touffe restreintes sur les blocs et sur les bords. Principalement colonisés par des groupements bryophytiques (Fontinelle) - Rivières et ruisseaux, habitats de la Moule perlière et de l’écrevisse à pieds blancs. La majorité du réseau hydropraphique abrite également le Chabot de rivière et la Lamproie de Planer. Autres habitats aquatiques - Les étangs (22.1, 22.12, 22.11). Leur intérêt écologique est limité, la turbidité et la présence d’espèce herbivore aquatique (ragondins, canards) limite le développement de groupements aquatiques enracinés ou flottants. Ils sont créés au détriment d’autres habitats humides. Leur intérêt fonctionnel est négatif dans la mesure où ils impactent la qualité des eaux du bassin versant (notamment la température) et constituent des obstacles pour la faune des cours d’eau. L’inventaire des habitats bourguignons 9 affectables aux zones humides a été - Végétation enracinée d’étang à Lagarosiphon (22.422), groupement réalisé en 1999. Plusieurs inventaires ont été réalisés dans le territoire par le végétal présentant un danger invasif. Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien et le PNRM. Les relevés sont basés sur une méthodologie mise au point par le PNRM (FEDOROFF et - Végétation à renouée poivre d’eau des ruisselets recalibrés et CHAPUIS, 1996). piétinés (22.33). D’un faible intérêt floristique, il indique une gestion agricole perturbatrice du réseau hydrographique. Ce groupement a un Habitats des eaux libres et bords des eaux rôle fonctionnel de stabilisation du substrat en limitant l’érosion. Les habitats humides herbacés riverains d’intérêt communautaire 9 Inventaire des zones humides de Bourgogne, avril 2000. DIREN Bourgogne. - Les mégaphorbiaies mésotrophes montagnardes (37.1 – 6430/2) Diagnostic du Contrat territorial Sud Morvan – 2009 - PNRM 71
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Les zones humides constituent un élément important dans la gestion d'un<br />
bassin versant. En effet, elles présentent des fonctions précieuses sur le plan<br />
économique et environnemental pour la régulation de la quantité et de la<br />
qualité de l'eau.<br />
Les zones humides sont des milieux diversifiés (marais, vasières littorales,<br />
forêts alluviales, bordures d’étangs, prairies humides…) d’une grande<br />
richesse biologique qui constituent notamment des espaces d’accueil pour<br />
les oiseaux migrateurs. De nombreuses espèces protégées en France,<br />
protégées en Bourgogne, inscrites à la Directive Habitats ou à la Directive<br />
Oiseaux sont inféodés aux zones humides.<br />
La qualité de la ressource en eau dépend directement des capacités<br />
autoépuratrices des milieux humides qui jouent le rôle de filtre.<br />
La quantité d’eau stockable dans le sous-sol du <strong>Morvan</strong> est <strong>naturel</strong>lement<br />
limitée pour des raisons géologiques (socle primaire: roche compacte ne<br />
comportant que de petites réserves dans les zones altérées). Les réserves de<br />
surface, c’est à dire les nappes d’accompagnement des rivières sont<br />
également réduites. Étape normale dans le régime d’un cours d’eau, l’étiage<br />
est une période difficile pour la plupart des espèces (diminution de l’espace<br />
vital, réchauffement de l’eau, capacité de dilution réduite,...) ; encore plus<br />
difficile si par ailleurs elles doivent faire face à d’autres perturbations (rejet,<br />
étang à l’amont, passage d’engins dans le lit, coupe de la ripisylve, pompage<br />
…).<br />
Dans ces conditions, les zones humides constituent plus que jamais des<br />
réservoirs qu’il faut préserver car, outre leur intérêt biologique, elles<br />
contribuent par leur fonction tampon (augmentant les temps de concentration)<br />
à écrêter et réguler les crues et soutenir les étiages.<br />
La répartition générale est fonction de la topographie du territoire. Bien que<br />
très arrosé, les zones de forte altitude n’abritent pas de grandes surfaces de<br />
zone humides ; cela est dû à la nature des substrats sableux qui répercutent<br />
rapidement les précipitations météoritiques dans les vallons et vallées et aux<br />
reliefs très accusés qui accélèrent le transit de l’eau.<br />
Les reliefs tabulaires des autres secteurs du territoire assurent en revanche le<br />
développement de zones humides d’étendues importantes. Les précipitations<br />
pénètrent l’arène granitique épaisse, y circulent par gravité et rejaillissent au<br />
moindre ressaut topographique ou bas versant.<br />
De même le bassin d’Autun offre par sa situation topographique de<br />
dépression occupée par des substrats souvent argileux, des surfaces de<br />
zones humides non négligeables.<br />
Les zones humides de plus de 11 ha ont été cartographiées<br />
informatiquement. Il s’agit de prairies hygrophiles à mésohygrophiles et de<br />
prairies inondables bordant les rivières.<br />
Les zones humides de plus de 4 Ha cartographiées ont été transcrites sous<br />
SIG. Les habitats les plus représentés sont les suivants :<br />
prairies hygrophiles à mésohygrophiles et prairies inondables (80%).<br />
Ce sont les pâtures bordant les petits cours d’eau ;<br />
aulnaies marécageuses ;<br />
aulnaies frênaies (environ 15%) ;<br />
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cultures inondables (ponctuelles).<br />
L’inventaire existant définit 138 km 2 de zones humides, soit 9,5% du territoire<br />
du contrat. La carte suivante montre l’importance des zones humides dans le<br />
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territoire<br />
Dans le territoire du Contrat Territorial, des nombreuses zones humides sont<br />
présentes. L’inventaire réalisé en 1999 par la DIREN Bourgogne recense les<br />
zones humides de plus de 4 ha ainsi que celles de plus de 11 ha.<br />
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