Etude préalable CT sud Morvan 2009 (PDF - 7875 Ko) - Parc naturel ...

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3.2 Les plans d’eau - La retenue de Chamboux 3.2.1 Aspect quantitatif La capacité actuelle de l’unité de traitement est de 300 m 3 /h, soit pour 20 heures de fonctionnement 6000 m 3 /j. Les relevés de l’exploitant indiquent une pointe de m 3 pompés à l’usine de : - 5349 m 3 /j en moyenne du 7 août au 13 août 2003, - 5600 m 3 /j dans les rapports annuels 2003 et 2004. Le Syndicat de Liernais alimente le canton de Liernais mais aussi d’autres collectivités adhèrent : Saulieu, le syndicat des eaux d’Arnay le Duc, Thoisy le Désert, le SIVOM du Ternin. Environ XXX abonnés dépendent de la retenue de Chamboux. La capacité actuelle en pointe atteint 400 m3/h sur 20 h/jour et le débit réservé est de 150 m3/h. 3.2.2 Aspect qualitatif Carte du bassin versant de la retenue de Chamboux Les principales caractéristiques de l’eau brute (2005) sont les suivantes : • TAC de 3 à 5 °F • TH de 3 à 5 °F • Nitrates : teneurs faibles mais présence d’ammoniac au dessus des références de qualité • Pesticides : absence de tout micropolluant • Teneurs en fer et en manganèse variables et assez souvent au dessus des normes • Turbidité variable de 3 à 7 NTU • Teneurs en matière organique de 6 à 9 mg/l (oxydabilité au KmnO4) Le Syndicat d’Eau Potable de Liernais, a réalisé en 2007 des travaux de modernisation de la filière de traitement du barrage de Chamboux. Les symptômes chimiques et biologiques du dysfonctionnement des lacs du Morvan sont les suivants : • La pleine eau ne révèle pas systématiquement de surcharges en éléments nutritifs azotés ou phosphorés, en revanche les eaux de fond sont souvent contaminées par l’ammonium. • Le stock de phosphore et d’azote des sédiments, susceptible d’être remobilisé dans la pleine eau, reste globalement important. • En été et en automne on constate une forte réduction de la quantité d’oxygène dès la mi-profondeur et sa disparition des couches les plus profondes. Diagnostic du Contrat territorial Sud Morvan2009 - PNRM 68

• C’est également à cette époque que les algues bleues susceptibles de former des fleurs d’eau (cyanophycées) dominent en quantité le peuplement algal planctonique (lac de Saint Agnan). Les sédiments conservent une quantité importante de matières organiques accumulées au fil des ans, susceptibles de retourner dans l’eau et la contaminer. Cet effet mémoire souligne à la fois la nécessité des suivis dans la durée et toute la difficulté de restaurer la qualité de ces milieux sans agir directement sur la matière piégée au fond du lac. Une étude réalisée en 2004 fait état du fonctionnement du barrage de Chamboux depuis son implantation en 1984, de la qualité des eaux de la retenue et de l'impact engendré à l'aval sur le Ternin. Malgré sa faible profondeur (12 m), le plan d’eau se stratifie thermiquement pendant environ 5 mois durant l’été et l’automne (variable selon la température atmosphérique). En relation avec des sédiments très riches en matières oxydables, l’eau de fond, n’étant plus en contact avec l’air, se désoxygène presque totalement sur des hauteurs variant de 5 à 7 m. Comme pour d’autres plans d’eau, ce sont les mesures de fin d’été et de début d’automne qui montrent les plus fortes concentrations en ammonium, en Fer dissous et en hydrogène sulfuré. Le reste de l’année (hiver et printemps), les eaux de fond sont de meilleure qualité. Le débit réservé (restitué au cours d’eau) est de l’ordre de 50 l/s. Il est restitué par une conduite branchée en dérivation sur l’aqueduc de vidange du barrage, donc alimentée par les eaux les plus profondes. L’eau restituée à la rivière en période estivale et automnale est de très mauvaise qualité et est impropre à de nombreux usages, notamment au compartiment biologique de la rivière et en particulier à la faune piscicole. D’une manière générale, L’impact de la retenue est variable en fonction de la saison. Il est très fort pendant la période de stratification thermique du plan d’eau (début d’été - fin d’automne en fonction de la température atmosphérique). L’impact de la retenue est très fort sur les deux premiers kilomètres après le barrage. Il s’atténue cependant assez vite par des phénomènes d’autoépuration (réoxygénation, épuration biologique) et de dilution par les apports des affluents, de sorte qu’à la hauteur de Champcommeau (3,3 km après le barrage) le cours d’eau a retrouvé une bonne qualité physico-chimique et biologique. En conclusion, les problèmes de qualité de surcharge en phosphore de la retenue sont des symptômes biologique et chimique des retenues artificielles du Morvan. L’étude environnementale récente réalisée pour élargir les périmètres de protection de la retenue ne font pas apparaitre de source de pollution anthropique. En revanche, l’impact de la retenue sur la qualité des eaux du Ternin et la vie aquatique paraît prioritaire. L’étude proposée dans le cadre du contrat territorial s’appuie les pistes de réflexions de l’étude de 2004 pour améliorer la qualité de l’eau du Ternin notamment de restituer à la rivière des eaux plus oxygénées en rehaussant la canalisation du débit réservé. Plusieurs solutions techniques peuvent être envisagées. 3.2.3 Etat de la masse d’eau Masse d’eau FRGR013 Nom du plan d’eau Retenue de Chamboux St Martin de la Mer Etat ecologique Etat chimique Etat global Paramètre déclassant Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai Bon potentiel 2015 Bon état 2015 Bon potentiel 2015 Trophie Diagnostic du Contrat territorial Sud Morvan2009 - PNRM 69

• C’est également à cette époque que les algues bleues susceptibles de former des fleurs d’eau (cyanophycées) dominent en quantité le peuplement<br />

algal planctonique (lac de Saint Agnan).<br />

Les sédiments conservent une quantité importante de matières organiques accumulées au fil des ans, susceptibles de retourner dans l’eau et la contaminer. Cet<br />

effet mémoire souligne à la fois la nécessité des suivis dans la durée et toute la difficulté de restaurer la qualité de ces milieux sans agir directement sur la matière<br />

piégée au fond du lac.<br />

Une étude réalisée en 2004 fait état du fonctionnement du barrage de Chamboux depuis son implantation en 1984, de la qualité des eaux de la retenue et de<br />

l'impact engendré à l'aval sur le Ternin.<br />

Malgré sa faible profondeur (12 m), le plan d’eau se stratifie thermiquement pendant environ 5 mois durant l’été et l’automne (variable selon la température<br />

atmosphérique). En relation avec des sédiments très riches en matières oxydables, l’eau de fond, n’étant plus en contact avec l’air, se désoxygène presque<br />

totalement sur des hauteurs variant de 5 à 7 m.<br />

Comme pour d’autres plans d’eau, ce sont les mesures de fin d’été et de début d’automne qui montrent les plus fortes concentrations en ammonium, en Fer dissous<br />

et en hydrogène sulfuré. Le reste de l’année (hiver et printemps), les eaux de fond sont de meilleure qualité.<br />

Le débit réservé (restitué au cours d’eau) est de l’ordre de 50 l/s. Il est restitué par une conduite branchée en dérivation sur l’aqueduc de vidange du barrage, donc<br />

alimentée par les eaux les plus profondes. L’eau restituée à la rivière en période estivale et automnale est de très mauvaise qualité et est impropre à de nombreux<br />

usages, notamment au compartiment biologique de la rivière et en particulier à la faune piscicole.<br />

D’une manière générale, L’impact de la retenue est variable en fonction de la saison. Il est très fort pendant la période de stratification thermique du plan d’eau<br />

(début d’été - fin d’automne en fonction de la température atmosphérique).<br />

L’impact de la retenue est très fort sur les deux premiers kilomètres après le barrage. Il s’atténue cependant assez vite par des phénomènes d’autoépuration<br />

(réoxygénation, épuration biologique) et de dilution par les apports des affluents, de sorte qu’à la hauteur de Champcommeau (3,3 km après le barrage) le cours<br />

d’eau a retrouvé une bonne qualité physico-chimique et biologique.<br />

En conclusion, les problèmes de qualité de surcharge en phosphore de la retenue sont des symptômes biologique et chimique des retenues artificielles du<br />

<strong>Morvan</strong>. L’étude environnementale récente réalisée pour élargir les périmètres de protection de la retenue ne font pas apparaitre de source de pollution<br />

anthropique.<br />

En revanche, l’impact de la retenue sur la qualité des eaux du Ternin et la vie aquatique paraît prioritaire. L’étude proposée dans le cadre du contrat territorial<br />

s’appuie les pistes de réflexions de l’étude de 2004 pour améliorer la qualité de l’eau du Ternin notamment de restituer à la rivière des eaux plus oxygénées en<br />

rehaussant la canalisation du débit réservé. Plusieurs solutions techniques peuvent être envisagées.<br />

3.2.3 Etat de la masse d’eau<br />

Masse<br />

d’eau<br />

FRGR013<br />

Nom du plan d’eau<br />

Retenue de Chamboux<br />

St Martin de la Mer<br />

Etat ecologique Etat chimique Etat global Paramètre<br />

déclassant<br />

Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai<br />

Bon potentiel 2015 Bon état 2015 Bon potentiel 2015<br />

Trophie<br />

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