Etude préalable CT sud Morvan 2009 (PDF - 7875 Ko) - Parc naturel ...

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Après une phase de croissance en rivière, de 3 à 18 ans selon les individus et le sexe, les anguilles jaunes se métamorphosent en anguilles argentées (dos sombre et ventre blanc). Ces dernières redescendent les cours d'eau en automne, pour rejoindre la mer des Sargasses et assurer la reproduction. Ce stade est le dernier connu du cycle biologique de l’anguille, cependant les anguilles argentées, en milieu continental, sont encore sexuellement juvéniles, la maturation sexuelle ayant lieu en mer. Les potentialités de survie des géniteurs après la ponte restent encore inconnues mais il est supposé que les géniteurs meurent après la fraie. L'anguille colonise de nombreux milieux : estuaires, lagunes, marais côtiers, fleuves et rivières… Le régime alimentaire évolue en fonction du stade de développement et du milieu de vie. L'anguille jaune est un carnassier opportuniste : la taille et la nature des proies varient en fonction de la croissance et des disponibilités qu'offre le milieu. Lors de la dévalaison, l'anguille argentée cesse de s'alimenter. Depuis les années 80, les stocks d’anguilles ont décliné à travers toute son aire de répartition dans le bassin de la Loire. De moins en moins d’individus sont observés dans les zones amont 5 . Des observations ponctuelles montrent la présence la présence de l’espèce sur certaines parties du bassin de l’Aron. Elle est également présente dans l’Arroux jusqu’à Autun (observation 2009). Elle accompli dans ce secteur sa phase de grossissement. 6 Monde Europe France Bourgogne Statuts de l’espèce Convention de Barcelone : Annexe III Liste rouge UICN : « en danger critique d’extinction » Arreté Rare / vulnérable en Bourgogne • L’alose (Alosa alosa et Alosa fallax) Deux espèces d'aloses fréquentent le bassin de la Loire. La grande alose (Alosa alosa) constitue l'essentiel des stocks du bassin de la Loire, elle occupe une aire de répartition relativement vaste qui s'étend jusqu'au bassin amont sur l'Arroux et l'Allier. L'alose feinte (Alosa fallax) se cantonne dans la partie basse du réseau hydrographique de la Loire L'alose remonte les cours d'eau pour se reproduire (de mai à juillet pour la grande alose et de mai à juin pour l'alose feinte). La grande alose remonte plus haut le long du réseau hydrographique que l'alose feinte. La ponte à lieu de nuit, en pleine eau. Elle se déroule en une succession de séquences comportementales avec l'émission d'un bruit très caractéristique qui constitue le phénomène de "bull". Les juvéniles restent quelques mois en rivière puis gagnent la mer ou ils effectuent une phase de croissance dont la durée dépend de l'espèce (de 2 à 8 ans) et du sexe (maturation sexuelle plus longue chez la femelles) En eau douce, les juvéniles (alosons) utilisent toutes les ressources du milieu de tailles adaptées : larves d'insectes aquatiques en eau douce et crustacés du zooplanton en milieu estuarien. L'alose feinte adopte un mode de vie similaire à la grande alose. Cependant, elle fréquente des zones du plateau continental marin moins profondes (maximum 20m) et possède un régime alimentaire plus piscivore. L’Alose est une espèce bioindicatrice. Leur présence-absence traduit une état général au regard de certains type d’activité humaines (modification du cours d’eau, entraves à la libre circulation piscicole) Des observations ponctuelles montrent la présence de l’espèce sur le bassin de l’Aron. Pas d’inventaire ni de comptage de frayères. Les données de passage au barrage de Decize montrent qu’elle est présente sur le cours d’eau principal de l’Aron. Le barrage de Cercy-La-Tour constitue un ouvrage infranchissable. Statuts de l’espèce Monde Convention de Barcelone : Annexe III Convention de Berne : Annexe III Convention OSPAR Annexe V : Annexe V Liste rouge UICN : « Préoccupation mineure » Europe CE/92/43 - Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 : espèce dont l'habitat doit être protégé. CE/92/43 - Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 5 : espèce d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion. France Poissons protégés : Article 1 2.10.4 Axes grands migrateurs 5 Tableau de bord – Anguille du bassin de la Loire, 2004 6 Potentialité d’accueil du bassin de l’Aron vis-à-vis des espèces migratrices – rapport de stage - 2005 L’expression « poissons migrateurs » désigne à la fois : - Les espèces de grands migrateurs qui vivent alternativement en eau Diagnostic du contrat territorial Sud Morvan2009 - PNRM 30

douce et en eau salée ; - Et les espèces qui effectuent des migrations pour accomplir l’ensemble de leur cycle de vie biologique en eau douce. Disposition 9A-1 du SDAGE : Les cours d’eau visés au 1° du I de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs vivant alternativement en eau salée et en eau douce est nécessaire tels qu’il sont connus au printemps 2009 figure dans le tableau ci-dessous. Le classement est une compétence du préfet coordonateur de bassin qui établit par arrêté les cours d’eau classés à l’issue d’une procédure de concertation spécifique. Tableau n°3 : cours d’eau dans lesquels une protect ion complète des poissons migrateurs est nécessaire Le Ternin Tout son cours Rivière (tronçon) La Celle, La Chaloire Tout son cours Le ru. d’Anost Jusqu’à la confluence avec la Chaloire Le Méchet Tout son cours L’Arroux L’Aron De la Loire jusqu’au barrage de Cercy la Tour L’Aron Du Barrage de Cercy jusqu’à la confluence avec le Trait 2.10.5 Flore Espèces anguille, saumon atlantique anguille, saumon atlantique anguille, saumon atlantique anguille, saumon atlantique anguille, saumon atlantique, alose, lamproies, truite de mer anguille, alose, lamproies, truite de mer anguille L'originalité et la diversité de la flore morvandelle sont le fruit de plusieurs facteurs principaux propres à cette petite région. La roche mère essentiellement granitique donne naissance à des sols pauvres et acides qui, pour l'observateur venant des régions avoisinantes, se traduit dans le paysage floristique par l'apparition entre autres de la digitale pourpre, du genêt à balais et de la callune fausse bruyère. Par sa position géographique le Morvan se situe aux confins de trois grands domaines de répartitions des espèces végétales : - le domaine continental dont les espèces constituent le fond de la végétation. Certaines trouvent dans le Morvan leur limite ouest de la répartition comme le pâturin de Chaix et le cerisier à grappes ; - le domaine atlantique (et subatlantique) : originaires des plaines atlantiques, les espèces sont venues en Morvan par la vallée de la Loire. Ce cortège surtout présent dans le Morvan est caractérisé par la jacinthe sauvage des forêts, la walhenbergie à feuille de lierre dans les prairies humides et la bruyère à quatre angles dans les fonds tourbeux ; - une influence méridionale se fait sentir au sud du massif : le châtaignier, essence introduite de longue date, marque ce trait de caractère. L'altitude relative au Morvan permet à certaines espèces montagnardes et submontagnardes de s'exprimer pleinement, en particulier sur les plus hauts sommets : c'est le cas du de prénanthe pourpre, de la myrtille et de l'arnica des montagnes. Enfin, les conditions écologiques et microclimatiques particulières rencontrées dans certains fonds de vallées ont permis le maintien de milieux relictuels des dernières glaciations (- 10 000 ans), les tourbières, ainsi que les espèces qui les accompagnent comme la canneberge, la drosera, la linaigrette engainée... La conjugaison de ces différents facteurs fait du Morvan une région spécifique au sein de la Bourgogne où s'expriment des milieux écologiquement riches et variés. Voici quelques espèces intéressantes pour les milieux aquatiques et à préserver : 1- Arnica montana L. : Arnica des montagnes – C'est sans doute l'espèce la plus emblématique des prairies paratourbeuses du Morvan. Les anciennes stations bourguignonnes hors Morvan ont toutes disparues. 2- Isoetes lacustris L. : L'Isoëte des lacs – C'est l'une des espèces les plus rares de Bourgogne et du PNR; deux stations seulement sont connues. 3- Drosera rotundifolia L. : la Rossolis à feuille ronde - Espèce rare, sa conservation passe par la protection des tourbières, bas-marais, landes humides et prairies tourbeuses. Diagnostic du contrat territorial Sud Morvan2009 - PNRM 31

douce et en eau salée ;<br />

- Et les espèces qui effectuent des migrations pour accomplir<br />

l’ensemble de leur cycle de vie biologique en eau douce.<br />

Disposition 9A-1 du SDAGE : Les cours d’eau visés au 1° du I de l’article<br />

L.214-17 du Code de l’Environnement dans lesquels une protection complète<br />

des poissons migrateurs vivant alternativement en eau salée et en eau douce<br />

est nécessaire tels qu’il sont connus au printemps <strong>2009</strong> figure dans le tableau<br />

ci-dessous.<br />

Le classement est une compétence du préfet coordonateur de bassin qui<br />

établit par arrêté les cours d’eau classés à l’issue d’une procédure de<br />

concertation spécifique.<br />

Tableau n°3 : cours d’eau dans lesquels une protect ion complète des<br />

poissons migrateurs est nécessaire<br />

Le Ternin<br />

Tout son cours<br />

Rivière (tronçon)<br />

La Celle, La Chaloire<br />

Tout son cours<br />

Le ru. d’Anost<br />

Jusqu’à la confluence avec la Chaloire<br />

Le Méchet<br />

Tout son cours<br />

L’Arroux<br />

L’Aron<br />

De la Loire jusqu’au barrage de Cercy la Tour<br />

L’Aron<br />

Du Barrage de Cercy jusqu’à la confluence<br />

avec le Trait<br />

2.10.5 Flore<br />

Espèces<br />

anguille, saumon atlantique<br />

anguille, saumon atlantique<br />

anguille, saumon atlantique<br />

anguille, saumon atlantique<br />

anguille, saumon atlantique, alose,<br />

lamproies, truite de mer<br />

anguille, alose, lamproies, truite de<br />

mer<br />

anguille<br />

L'originalité et la diversité de la flore morvandelle sont le fruit de plusieurs<br />

facteurs principaux propres à cette petite région.<br />

La roche mère essentiellement granitique donne naissance à des sols<br />

pauvres et acides qui, pour l'observateur venant des régions avoisinantes, se<br />

traduit dans le paysage floristique par l'apparition entre autres de la digitale<br />

pourpre, du genêt à balais et de la callune fausse bruyère.<br />

Par sa position géographique le <strong>Morvan</strong> se situe aux confins de trois grands<br />

domaines de répartitions des espèces végétales :<br />

- le domaine continental dont les espèces constituent le fond de la<br />

végétation. Certaines trouvent dans le <strong>Morvan</strong> leur limite ouest de la<br />

répartition comme le pâturin de Chaix et le cerisier à grappes ;<br />

- le domaine atlantique (et subatlantique) : originaires des plaines<br />

atlantiques, les espèces sont venues en <strong>Morvan</strong> par la vallée de la Loire.<br />

Ce cortège surtout présent dans le <strong>Morvan</strong> est caractérisé par la jacinthe<br />

sauvage des forêts, la walhenbergie à feuille de lierre dans les prairies<br />

humides et la bruyère à quatre angles dans les fonds tourbeux ;<br />

- une influence méridionale se fait sentir au <strong>sud</strong> du massif : le châtaignier,<br />

essence introduite de longue date, marque ce trait de caractère.<br />

L'altitude relative au <strong>Morvan</strong> permet à certaines espèces montagnardes et<br />

submontagnardes de s'exprimer pleinement, en particulier sur les plus hauts<br />

sommets : c'est le cas du de prénanthe pourpre, de la myrtille et de l'arnica<br />

des montagnes.<br />

Enfin, les conditions écologiques et microclimatiques particulières rencontrées<br />

dans certains fonds de vallées ont permis le maintien de milieux relictuels des<br />

dernières glaciations (- 10 000 ans), les tourbières, ainsi que les espèces qui<br />

les accompagnent comme la canneberge, la drosera, la linaigrette engainée...<br />

La conjugaison de ces différents facteurs fait du <strong>Morvan</strong> une région spécifique<br />

au sein de la Bourgogne où s'expriment des milieux écologiquement riches et<br />

variés.<br />

Voici quelques espèces intéressantes pour les milieux aquatiques et à<br />

préserver :<br />

1- Arnica montana L. : Arnica des montagnes – C'est sans doute l'espèce la<br />

plus emblématique des prairies paratourbeuses du <strong>Morvan</strong>. Les anciennes<br />

stations bourguignonnes hors <strong>Morvan</strong> ont toutes disparues.<br />

2- Isoetes lacustris L. : L'Isoëte des lacs – C'est l'une des espèces les plus<br />

rares de Bourgogne et du PNR; deux stations seulement sont connues.<br />

3- Drosera rotundifolia L. : la Rossolis à feuille ronde - Espèce rare, sa<br />

conservation passe par la protection des tourbières, bas-marais, landes<br />

humides et prairies tourbeuses.<br />

Diagnostic du contrat territorial Sud <strong>Morvan</strong> – <strong>2009</strong> - PNRM 31

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