Etude préalable CT sud Morvan 2009 (PDF - 7875 Ko) - Parc naturel ...

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• La loutre d'Europe (Lutra lutra) La loutre évolue dans les lacs, étangs, marais, cours d'eau (du ruisseau au fleuve), estuaires et côtes maritimes. Elle ne fréquente plus que les milieux aquatiques les moins dégradés. La loutre a une activité essentiellement nocturne dans nos régions. Les dimensions des territoires sont variables selon les régions, les milieux et les sexes. En Auvergne, le territoire d'un mâle avoisine 30 km de cours d'eau tandis que celui de la femelle n'en compte qu'une dizaine. Au cours du XXème siècle, sous l'accroissement de la pression humaine, les populations françaises de loutres ont progressivement disparu d'Est en Ouest. La loutre était commune en Morvan jusque dans les années 1950. Présente sur l'ensemble du réseau hydrographique à cette période, ses effectifs ont commencé à décliner sérieusement. Cette lente disparition correspond à une recrudescence du piégeage incité par la prime à la peau dans les années 1940-1950. Ce moyen de destruction a été le principal facteur de raréfaction de ce mustélidé en Morvan comme dans beaucoup de régions françaises et communautaires. Le développement de la pêche à la ligne, la création de six grands réservoirs pour la régulation des eaux ou pour des réserves d'eau potable, le recalibrage de cours d'eau, un réseau routier dense sont des facteurs complémentaires à prendre en compte dans la disparition progressive de l'animal. Malgré une protection intégrale depuis 1972, les effectifs de la loutre ne se sont pas reconstitués. Les deux dernières données datent de 1985 et 1989 dans la partie nord du Morvan et très récemment en 2010 à Brinay sur l’Aron ce qui pourrait être un indice de sa remontée dans le sud du Morvan. Statuts de l’espèce Monde Liste rouge UICN : « en danger » Europe Convention de Berne – Annexe 2. Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 et 4 France Mammifères protégés : Article 2 2.10.3 Espèces de grands migrateurs • Saumon atlantique (Salmo salar) Le Saumon atlantique est un grand migrateur (vie en eau douce et en mer) anadrome, qui remonte les cours d’eau douce pour frayer. Sa phase de croissance se passe en mer et dure de 1 à 2 ans, rarement 3 ans. La reproduction et la phase juvénile ont lieu en rivière. Cette dernière dure 1 ou 2 ans sous nos latitudes. Le saumon a un comportement de retour à la rivière natale précis, attribué à la mémorisation de l’odeur de sa rivière d’origine. La conséquence de ce comportement est que chaque bassin fluvial a une population au sens strict, reproductivement isolée des autres. De ce fait, en cas de disparition du saumon d'un bassin, on ne peut pas compter sur une recolonisation spontanée par des poissons nés dans d'autres cours d'eau, et des alevinages sont nécessaires si l'on souhaite la réimplantation de l'espèce. Le saumon atlantique fraie de novembre à début janvier dans des cours d'eau courants à eaux fraîches (zone à truite). Les œufs sont protégés par les graviers pendant la période d’incubation qui dure environ 3 mois dans des eaux à 7°C. L’alevin reste durant 1 à 2 ans en rivière jusqu’à atteindre une quinzaine de centimètres. Il se transforme alors en "smolt" de couleur argentée, préadapté à la vie en mer, et effectue sa migration vers celle-ci en mars, avril ou mai. Le saumon fréquente les rivières uniquement pour s’y reproduire. Il a donc besoin d’y trouver des frayères constituées par des plages de galets ou de graviers en eaux peu profondes, dans des zones d’alternance de mouilles et de radiers. Les rivières bien oxygénées sur fond de graviers sont donc les plus favorables. La réintroduction du saumon exige : - Un libre accès aux zones de frai, notamment pendant la période de reproduction située entre novembre et janvier : absence d’obstacles infranchissables ; - Des frayères non polluées ni colmatées par des sédiments fins, faute de quoi les plages de galets ou de graviers, généralement situées en eau peu profonde, ne permettent pas la survie des œufs lors de l'incubation, par manque d'oxygène ; - Des biotopes courants, non pollués et correctement oxygénés permettant une bonne survie des juvéniles, - Des conditions de descente vers la mer correctes pour les smolts : Qui suppose un nombre limité d’obstacles tels que les turbines hydroélectriques, les seuils, … Les saumons ont disparu des rivières morvandelles depuis le 18eme siècle. Son aire de répartition était le Guignon et la Dragne qui correspond à l’aire de répartition de la moule perlière. Bloqué sur l’Arroux au barrage de St Andoche (Autun) et sur l’Aron au Diagnostic du contrat territorial Sud Morvan2009 - PNRM 28

arrage de Cercy la Tour. Ces deux ouvrages figurent dans la liste des ouvrages prioritaires du bassin Loire Bretagne. Une opération de réintroduction des saumons dans le bassin de l’Arroux est engagée chaque année depuis 1998. Monde Europe France Statuts de l’espèce Convention de Berne : Annexe III Convention OSPAR Annexe V : Annexe V Liste rouge UICN : « Préoccupation mineure » Directive Habitats Annexe II et V, Convention de Bonn, CITES Menacé d’extinction Poissons protégés : Article 1 • Truite de mer (Salmo trutta trutta) La truite peut être confondue avec le saumon atlantique mais des critères morphologiques simples permettent de las distinguer. La truite a une bouche plus grande (la mâchoire dépasse l'arrière de l'oeil), le pédoncule caudal est plus large et la nageoire caudale est moins échancrée que chez le saumon. un terrier à même le substrat sablo-vaseux et se nourrissent en filtrant le micro-plancton (diatomées, algues bleues, débris organiques) apporté par le courant. Les adultes parasitent les poissons, lors de la phase marine et parfois lors de leur remontée de reproduction en rivière. Les adultes quittent la mer en fin d'hiver et se reproduisent en eau douce en avril-mai sur des fonds graveleux de granularité similaire à ceux utilisés par le saumon atlantique, mais pouvant en revanche se situer dans les zones inférieures ou moyenne des rivières (le saumon remontant plus haut, dans des secteurs à l'eau généralement plus fraîche). La femelle creuse un nid semi-circulaire pouvant atteindre 2 m de diamètre, apparaissant au fond du cours d'eau comme une tâche claire. Il n'y a pas de survie des géniteurs après la reproduction. L'espèce a deux exigences principales : d’une part l'accès migratoire sans délai à ses zones de frai, dans le cours moyen à supérieur des cours d'eau et d’autre part une qualité d'eau compatible avec la vie des larves enfouies dans les sédiments, de la même façon que pour les autres lamproies. Tout comme pour le saumon, la remontée des lamproies marines dans les rivières de têtes de bassin est bloquée par la présence de seuils. Toutefois, la présence de frayère à lamproie a été notée dans la Roche. Deux captures de lamproie marine en 1992 sur l’Alène. La truite de mer fraie en hiver sur des frayères identiques à la truite de rivière (plages de graviers et de galets sur les secteurs amont des rivières). A l'issue de la fraie, les géniteurs redescendent en mer et pourront ainsi effectuer plusieurs reproductions. Les juvéniles effectuent un séjour en rivière d'une à trois années puis subissent le phénomène de smoltification (métamorphose les préparant à la vie marine) et dévalent vers la mer. La truite de mer est susceptible d’être observée dans certains cours d’eau du bassin de la Loire. Monde Europe France Statuts de l’espèce Convention de Berne Annexe III. Convention de Barcelone : Annexe III Convention OSPAR Annexe V : Annexe V Liste rouge UICN : « Préoccupation mineure » Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 : espèce dont l'habitat doit être protégé. Poissons protégés : Article 1. Arrêté ministériel du : 08/12/1988. La lamproie de Planer peut faire en France l'objet d'un arrêté de protection de biotope. Statuts de l’espèce Monde non Europe non France Poissons protégés : Article 1 • Lamproie marine (Petromyzon marinus) La lamproie marine est une espèce migratrice anadrome dont la reproduction, puis la phase larvaire et juvénile ont lieu en eau douce (5 à 7 ans), et le grossissement en mer (zones côtières), pendant 2 ans. Les larves vivent dans • Anguille européenne (Anguilla anguilla) L'aire de ponte se situe dans la mer des Sargasse. Les larves migrent vers les côtes européennes en nageant au sein du Gulf Stream. Sur le talus continental, les larves se métamorphosent en civelles ou piballes (corps transparent de même forme que l'anguille mesurant entre 5 et 9 cm). Les civelles vont alors remonter le long des fleuves. Au fur et à mesure de leur colonisation du système fluvial, les civelles se pigmentent et se métamorphosent en anguilles jaunes (ventre jaune, dos vert à brun olive). Diagnostic du contrat territorial Sud Morvan2009 - PNRM 29

• La loutre d'Europe (Lutra lutra)<br />

La loutre évolue dans les lacs, étangs, marais, cours d'eau (du ruisseau au<br />

fleuve), estuaires et côtes maritimes. Elle ne fréquente plus que les milieux<br />

aquatiques les moins dégradés.<br />

La loutre a une activité essentiellement nocturne dans nos régions. Les<br />

dimensions des territoires sont variables selon les régions, les milieux et les<br />

sexes. En Auvergne, le territoire d'un mâle avoisine 30 km de cours d'eau<br />

tandis que celui de la femelle n'en compte qu'une dizaine.<br />

Au cours du XXème siècle, sous l'accroissement de la pression humaine, les<br />

populations françaises de loutres ont progressivement disparu d'Est en Ouest.<br />

La loutre était commune en <strong>Morvan</strong> jusque dans les années 1950. Présente<br />

sur l'ensemble du réseau hydrographique à cette période, ses effectifs ont<br />

commencé à décliner sérieusement. Cette lente disparition correspond à une<br />

recrudescence du piégeage incité par la prime à la peau dans les années<br />

1940-1950. Ce moyen de destruction a été le principal facteur de raréfaction<br />

de ce mustélidé en <strong>Morvan</strong> comme dans beaucoup de régions françaises et<br />

communautaires. Le développement de la pêche à la ligne, la création de six<br />

grands réservoirs pour la régulation des eaux ou pour des réserves d'eau<br />

potable, le recalibrage de cours d'eau, un réseau routier dense sont des<br />

facteurs complémentaires à prendre en compte dans la disparition<br />

progressive de l'animal. Malgré une protection intégrale depuis 1972, les<br />

effectifs de la loutre ne se sont pas reconstitués. Les deux dernières données<br />

datent de 1985 et 1989 dans la partie nord du <strong>Morvan</strong> et très récemment en<br />

2010 à Brinay sur l’Aron ce qui pourrait être un indice de sa remontée dans le<br />

<strong>sud</strong> du <strong>Morvan</strong>.<br />

Statuts de l’espèce<br />

Monde Liste rouge UICN : « en danger »<br />

Europe Convention de Berne – Annexe 2.<br />

Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 et 4<br />

France Mammifères protégés : Article 2<br />

2.10.3 Espèces de grands migrateurs<br />

• Saumon atlantique (Salmo salar)<br />

Le Saumon atlantique est un grand migrateur (vie en eau douce et en mer)<br />

anadrome, qui remonte les cours d’eau douce pour frayer. Sa phase de<br />

croissance se passe en mer et dure de 1 à 2 ans, rarement 3 ans. La<br />

reproduction et la phase juvénile ont lieu en rivière. Cette dernière dure 1 ou 2<br />

ans sous nos latitudes.<br />

Le saumon a un comportement de retour à la rivière natale précis, attribué à<br />

la mémorisation de l’odeur de sa rivière d’origine. La conséquence de ce<br />

comportement est que chaque bassin fluvial a une population au sens strict,<br />

reproductivement isolée des autres. De ce fait, en cas de disparition du<br />

saumon d'un bassin, on ne peut pas compter sur une recolonisation<br />

spontanée par des poissons nés dans d'autres cours d'eau, et des alevinages<br />

sont nécessaires si l'on souhaite la réimplantation de l'espèce.<br />

Le saumon atlantique fraie de novembre à début janvier dans des cours d'eau<br />

courants à eaux fraîches (zone à truite). Les œufs sont protégés par les<br />

graviers pendant la période d’incubation qui dure environ 3 mois dans des<br />

eaux à 7°C.<br />

L’alevin reste durant 1 à 2 ans en rivière jusqu’à atteindre une quinzaine de<br />

centimètres. Il se transforme alors en "smolt" de couleur argentée, préadapté<br />

à la vie en mer, et effectue sa migration vers celle-ci en mars, avril ou<br />

mai.<br />

Le saumon fréquente les rivières uniquement pour s’y reproduire. Il a donc<br />

besoin d’y trouver des frayères constituées par des plages de galets ou de<br />

graviers en eaux peu profondes, dans des zones d’alternance de mouilles et<br />

de radiers. Les rivières bien oxygénées sur fond de graviers sont donc les<br />

plus favorables.<br />

La réintroduction du saumon exige :<br />

- Un libre accès aux zones de frai, notamment pendant la période de<br />

reproduction située entre novembre et janvier : absence d’obstacles<br />

infranchissables ;<br />

- Des frayères non polluées ni colmatées par des sédiments fins, faute<br />

de quoi les plages de galets ou de graviers, généralement situées en<br />

eau peu profonde, ne permettent pas la survie des œufs lors de<br />

l'incubation, par manque d'oxygène ;<br />

- Des biotopes courants, non pollués et correctement oxygénés<br />

permettant une bonne survie des juvéniles,<br />

- Des conditions de descente vers la mer correctes pour les smolts : Qui<br />

suppose un nombre limité d’obstacles tels que les turbines<br />

hydroélectriques, les seuils, …<br />

Les saumons ont disparu des rivières morvandelles depuis le 18eme siècle.<br />

Son aire de répartition était le Guignon et la Dragne qui correspond à l’aire de<br />

répartition de la moule perlière.<br />

Bloqué sur l’Arroux au barrage de St Andoche (Autun) et sur l’Aron au<br />

Diagnostic du contrat territorial Sud <strong>Morvan</strong> – <strong>2009</strong> - PNRM 28

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