(Rapport de présentation) - Parc naturel régional du Morvan

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2. COMPLEMENT D’INFORMATIONS APPORTEES PAR LES DONNEES INSEE Les dernières publications de l’INSEE (Bourgogne dimensions n°120) : « Parc Naturel Régional du Morvan : départ de jeunes adultes et installation de jeunes ménages et de retraités » apportent un complément d’informations qui nous permettent de comprendre et d’expliquer en partie les remarques faites par des artisans du bois (1ère et 2nde transformation) au cours des entretiens inhérents à notre enquête. Elles font état des éléments suivants : • le PNRM compte actuellement 45800 habitants, soit à peine 3 % de la population régionale. • Le Morvan est attractif (essentiellement pour des personnes retraitées) mais les 20-29 ans sont plus nombreux à quitter le parc qu’à s’y installer. De fait, plus du tiers des habitants (36%) ont plus de 60 ans en 1999. • Bien qu’étant un territoire attractif, le Morvan compte de moins en moins d’habitants (les décès sont plus nombreux que les naissance) et la population a baissé de plus de 60% depuis 1901 (contre 40% dans le rural bourguignon). • Avec 2525 emplois en 1999, l’agriculture et la sylviculture restent encore bien implantées dans le PNR. Toutefois, elles sont loin de leur niveau de 1975 où elles concentraient 36% des emplois. Il faut noter enfin que le revenu annuel moyen d’un foyer fiscal est de 11800 euro. Il est plus faible que dans les villes- portes (13000 euro) et dans le rural bourguignon (12800 euro). Les foyers fiscaux non imposés sont également nombreux (60%). Analyse : Compte-tenu de ce contexte, on comprend mieux les raisons qui ont fait dire aux artisans locaux durant les entretiens individuels qui ont été menées, que l’ARDAB ( l’Aide Régionale pour le développement de l’Artisanat en Bourgogne) dont le seuil minimum d’investissement est de 11500 euro n’est pas adaptée à leurs besoins. En effet, ce seuil représente des investissements déjà trop conséquents pour les artisans (le tissu local est constitué pour l’essentiel de micro entreprises : 22 des 33 entreprises visitées ont 0 ou 1 salarié). La mise en place d’une politique volontariste et incitative avec l’instauration d’aides spécifiques aux petites structures doit donc être étudiée. Elles répondraient à une demande énoncée au cours de très nombreux entretiens et viendraient enrayer le sentiment d’incompréhension que ressentent les artisans à l’égard des élus locaux concernant leur situation. Cet engagement politique aurait également un rôle majeur de maintien du tissu économique et social du Morvan. En effet, le Morvan étant peu industrialisé, ce tissu est essentiellement constitué de micro entreprises qu’il convient d’encourager. 6

L’étude menée auprès des artisans du bois démontre que : • Leurs outils de travail sont anciens et ne répondent pas toujours aux normes européennes (ce qui exclu toute possibilité de création d’emplois). • La moitié des artisans (parmi ceux rencontrés) n’ont pas de perspectives de développement et une partie d’entres eux prendront leur retraite d’ici 10 ans. • Les repreneurs potentiels ne pourront pas investir pour racheter du matériel qui n’est pas aux normes et n’ont pas les moyens en règle général, d’acquérir des machines neuves (coût prohibitif). A noter également que beaucoup d’artisans entendus : • semblaient un peu désabusés, • ont fait part de leur doutes d’une part quant aux objectifs de l’étude et d’autre part quant à l’efficacité de cette dernière, • ont fait part de leur sentiment d’isolement et du décalage qu’ils perçoivent entre leurs besoins et les outils qui sont à leur disposition (selon eux les aides publiques ne correspondent pas à leurs besoins) L’avenir de la filière bois dépend donc en partie des orientations impulsées par les élus locaux pour maintenir ces micro-entreprises qui sont les seules présentes sur le territoire. 7

2. COMPLEMENT D’INFORMATIONS APPORTEES PAR LES DONNEES<br />

INSEE<br />

Les <strong>de</strong>rnières publications <strong>de</strong> l’INSEE (Bourgogne dimensions n°120) : « <strong>Parc</strong> Naturel<br />

Régional <strong>du</strong> <strong>Morvan</strong> : départ <strong>de</strong> jeunes a<strong>du</strong>ltes et installation <strong>de</strong> jeunes ménages et <strong>de</strong> retraités<br />

» apportent un complément d’informations qui nous permettent <strong>de</strong> comprendre et d’expliquer<br />

en partie les remarques faites par <strong>de</strong>s artisans <strong>du</strong> bois (1ère et 2n<strong>de</strong> transformation) au cours<br />

<strong>de</strong>s entretiens inhérents à notre enquête.<br />

Elles font état <strong>de</strong>s éléments suivants :<br />

• le PNRM compte actuellement 45800 habitants, soit à peine 3 % <strong>de</strong> la population<br />

régionale.<br />

• Le <strong>Morvan</strong> est attractif (essentiellement pour <strong>de</strong>s personnes retraitées) mais les 20-29 ans<br />

sont plus nombreux à quitter le parc qu’à s’y installer. De fait, plus <strong>du</strong> tiers <strong>de</strong>s habitants<br />

(36%) ont plus <strong>de</strong> 60 ans en 1999.<br />

• Bien qu’étant un territoire attractif, le <strong>Morvan</strong> compte <strong>de</strong> moins en moins d’habitants (les<br />

décès sont plus nombreux que les naissance) et la population a baissé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60%<br />

<strong>de</strong>puis 1901 (contre 40% dans le rural bourguignon).<br />

• Avec 2525 emplois en 1999, l’agriculture et la sylviculture restent encore bien implantées<br />

dans le PNR. Toutefois, elles sont loin <strong>de</strong> leur niveau <strong>de</strong> 1975 où elles concentraient 36%<br />

<strong>de</strong>s emplois.<br />

Il faut noter enfin que le revenu annuel moyen d’un foyer fiscal est <strong>de</strong> 11800 euro. Il est plus<br />

faible que dans les villes- portes (13000 euro) et dans le rural bourguignon (12800 euro). Les<br />

foyers fiscaux non imposés sont également nombreux (60%).<br />

Analyse :<br />

Compte-tenu <strong>de</strong> ce contexte, on comprend mieux les raisons qui ont fait dire aux artisans<br />

locaux <strong>du</strong>rant les entretiens indivi<strong>du</strong>els qui ont été menées, que l’ARDAB ( l’Ai<strong>de</strong> Régionale<br />

pour le développement <strong>de</strong> l’Artisanat en Bourgogne) dont le seuil minimum d’investissement<br />

est <strong>de</strong> 11500 euro n’est pas adaptée à leurs besoins.<br />

En effet, ce seuil représente <strong>de</strong>s investissements déjà trop conséquents pour les artisans (le<br />

tissu local est constitué pour l’essentiel <strong>de</strong> micro entreprises : 22 <strong>de</strong>s 33 entreprises visitées<br />

ont 0 ou 1 salarié).<br />

La mise en place d’une politique volontariste et incitative avec l’instauration d’ai<strong>de</strong>s<br />

spécifiques aux petites structures doit donc être étudiée. Elles répondraient à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

énoncée au cours <strong>de</strong> très nombreux entretiens et viendraient enrayer le sentiment<br />

d’incompréhension que ressentent les artisans à l’égard <strong>de</strong>s élus locaux concernant leur<br />

situation.<br />

Cet engagement politique aurait également un rôle majeur <strong>de</strong> maintien <strong>du</strong> tissu<br />

économique et social <strong>du</strong> <strong>Morvan</strong>. En effet, le <strong>Morvan</strong> étant peu in<strong>du</strong>strialisé, ce tissu est<br />

essentiellement constitué <strong>de</strong> micro entreprises qu’il convient d’encourager.<br />

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