sommaire - Parc naturel régional du Morvan
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Élevage : l’atout Charolais, le handicap de la dépendance<br />
L’économie d’élevage, qui présente un caractère plutôt extensif, domine la vie agricole <strong>du</strong><br />
territoire : deux tiers des exploitations sont spécialisées en élevage de bovins viande, une<br />
exploitation sur six en élevage d’ovins. L’élevage ovin reste associé au bovin dans 23 % des<br />
exploitations. Plus de 80 % des surfaces agricoles sont consacrées aux fourrages (essentiellement<br />
sous forme de prairies permanentes). Pour l’alimentation animale, ces exploitations recherchent<br />
l’autosuffisance grâce notamment à la récolte de fourrages grossiers (foin, enrubannage et<br />
ensilage d’herbe). Toutefois, pour équilibrer leurs rations, les agriculteurs utilisent des céréales,<br />
blé, orge, triticale, (10% SAU) pour leurs valeurs énergétiques et des compléments azotés tels que<br />
la luzerne déshydratée ou les tourteaux (soja, lin, colza…), souvent achetés à l’extérieur <strong>du</strong><br />
territoire.<br />
La race bovine charolaise a supplanté la race rustique morvandelle mais aujourd’hui pour des<br />
raisons de facilité de vêlages la race limousine est utilisée pour des croisements. Le bovin<br />
charolais bénéficie d’une bonne image de marque et affiche un bon rendement en pro<strong>du</strong>ction<br />
bouchère. Cependant, bien qu’il existe des abattoirs municipaux à Saulieu (rôle de proximité et de<br />
valorisation des bêtes), à Luzy, Corbigny et à Autun (aux normes européennes pour la découpe)<br />
ainsi qu’un réseau de boucheries, le Charolais n’est que trop peu transformé et valorisé<br />
localement. En effet, la spécialisation des exploitations pour la pro<strong>du</strong>ction d’animaux maigres<br />
(pro<strong>du</strong>cteurs exclusivement naisseurs) affiche aujourd’hui ses limites sur le territoire : perte de<br />
valeur ajoutée, disparition à terme des ateliers de transformation sur le territoire, difficulté de<br />
soutenir ou de développer les circuits courts pour la commercialisation de viande bovine sur le<br />
territoire.<br />
La monopro<strong>du</strong>ction grandissante a engendré une forte dépendance au marché, qui se tra<strong>du</strong>it de<br />
deux manières :<br />
- 870 élevages allaitants professionnels ont une vocation exclusive de pro<strong>du</strong>ction de maigre. Les<br />
broutards morvandiaux sont engraissés ailleurs, traditionnellement en Auxois ou Brionnais, et<br />
aujourd’hui dans la plaine <strong>du</strong> Pô et dans les ateliers d’engraissement italiens ; quant aux<br />
génisses, elles sont exportées vers l’Espagne. Et seulement 180 exploitations associent aux<br />
broutards une pro<strong>du</strong>ction d’animaux finis, au demeurant à titre secondaire. Pour les vaches, le<br />
constat est le même, elles sont engraissées pour un grand nombre d’entre elles à l’extérieur <strong>du</strong><br />
territoire.<br />
- le commercialisation de ces animaux est très dépendante des régions françaises et autres pays<br />
qui les engraissent. Ce phénomène soumet les agriculteurs aux prix fixés par les intermédiaires<br />
(marchands et coopératives) présent sur le marché <strong>du</strong> maigre.<br />
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