rapport EDD EPPA
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Marseille, le<br />
67/69, avenue du Prado<br />
13286 MARSEILLE Cedex 6<br />
Ders /Pôle risques<br />
DERS/GP/ /OOOO/N°<br />
DEPARTEMENT DU VAR– Société <strong>EPPA</strong> - Installations du dépôt pétrolier de Puget/Argens<br />
RAPPORT DE l’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES<br />
Objet : Rapport d’examen final de l’étude des dangers relative aux installations de stockage et de<br />
distribution d’hydrocarbures liquides du site de Puget/Argens.<br />
Établissement concerné :<br />
Entrepôt Pétrolier de Puget sur Argens (<strong>EPPA</strong><br />
196 chemin de la Plaine<br />
Lieu dit SIMIAN<br />
83480 Puget/Argens<br />
N° GIDIC: 64 225<br />
Réf. :1. Étude des dangers « version mars 2007 » transmise à monsieur le Préfet du Var ;<br />
2. Rapport d'examen initial transmis à Monsieur le Préfet en date du 24 octobre 2007 ;<br />
3. Arrêté préfectoral complémentaire du 6 février 2008 suite à l'examen initial de l’étude de<br />
dangers ;<br />
4. Compléments intitulés « révision de l’étude des dangers –version février 2008 » ;<br />
5. Courrier de la DRIRE du 27 mai 2008 à <strong>EPPA</strong> et sa réponse d’août 2008 ;<br />
6. Arrêté complémentaire du 24 octobre 2008 demandant une étude technico-économique<br />
de réduction des risques<br />
7. Rapport d'analyse critique établi par l'organisme tiers expert SOF Conseil en date du 24<br />
novembre 2008 ;<br />
8. Révision de l’étude technico-économique transmise à la DRIRE le 17 novembre 2008 et<br />
transmise à Monsieur le Préfet du Var le 5 janvier 2009 ;<br />
Pièces jointes : - proposition d'arrêté préfectoral pour donner acte de l'étude de dangers ;<br />
- liste des phénomènes dangereux retenus dans le cadre du P.P.R.T. de<br />
l’établissement (annexe 1) ;<br />
- liste des accidents potentiels et grille de criticité (annexe 2)<br />
Indice<br />
Date de<br />
rédaction<br />
13/02/2009
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 2/21<br />
Sommaire<br />
ge<br />
Pa<br />
1 PRÉSENTATION ..........................................................................................................................3<br />
2 EXAMEN DE L’ETUDE .................................................................................................................4<br />
2-1 Examen initial par l'inspection des installations classées....................................................................4<br />
2-2 Examen des compléments apportés à l'étude de dangers....................................................................5<br />
2-3 Observations résultant de l'analyse critique...........................................................................................5<br />
2-4 Propositions de l'exploitant.......................................................................................................................5<br />
3 POINTS ÉVALUÉS ......................................................................................................................6<br />
3-1 Description et caractérisation de l’environnement ................................................................................6<br />
3-2 Description des installations et de leur fonctionnement ......................................................................8<br />
3-3 Identification et caractérisation des potentiels de dangers...................................................................9<br />
3-4 Réduction des potentiels de dangers ......................................................................................................9<br />
3-5 Enseignement tiré du retour d’expérience ............................................................................................10<br />
3-6 Evaluation des risques. ..........................................................................................................................10<br />
3-7 Caractérisation et classement des différents phénomènes et accidents, tenant compte de<br />
l’efficacité des mesures de prévention et de protection ..............................................................12<br />
3-8 Appréciation de la démarche MMR.........................................................................................................15<br />
3-9 Détermination des phénomènes dangereux pour le PPRT..................................................................18<br />
3-10 Résumé non technique, cartographie..................................................................................................19<br />
3-11 Moyens d’intervention et de secours...................................................................................................19<br />
4 CONCLUSION ............................................................................................................................20<br />
4-1 Avis de l’inspection des installations classées ...................................................................................20<br />
4–1-1 Réduction du risque...........................................................................................................................20<br />
4-1-2 Actualisation des prescriptions..........................................................................................................21<br />
4-2 Conclusions et propositions...................................................................................................................21
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 3/21<br />
1 PRÉSENTATION<br />
Les Entrepôts Pétroliers de Puget sur Argens (<strong>EPPA</strong>) sont une société dont les actionnaires<br />
sont BP et Total.<br />
L’exploitant est BP dont le siège social est :<br />
BP France<br />
Parc St Christophe<br />
Bâtiment Newton 1<br />
10 avenue de l’entreprise<br />
95 866 Cergy Pontoise<br />
La société <strong>EPPA</strong> assure sur le site de la commune de Puget/Argens, le stockage et la<br />
distribution de produits pétroliers.<br />
Le dépôt de liquides inflammables de la société <strong>EPPA</strong> est implanté sur le territoire de la<br />
commune de Puget/Argens, au Lieu dit « les Barestes », depuis 1971. Le début<br />
d’exploitation se situe en août 1972. Le dépôt comporte alors 6 réservoirs d’une capacité<br />
globale de 24 090 m 3 réunis dans une cuvette (cuvette A Nord).<br />
Il est alimenté par voie ferrée et comporte un poste de chargement de camions.<br />
Les années suivantes il subit plusieurs modifications :<br />
- en 1973, création de la cuvette B Sud qui contient un réservoir de 10 000 m 3 ;<br />
- en 1996, alimentation du dépôt par le pipeline géré par SPMR et déplacement du poste<br />
de chargement camion à l’extérieur de l’établissement au lieu dit Simian sur un terrain<br />
appartenant à Total ; le poste de chargement camions est alimenté depuis <strong>EPPA</strong> par<br />
des canalisations<br />
- en 2000, extension du poste de chargement au lieu dit Simian ;<br />
- en 2004, bétonnage des cuvettes de rétention, arrêt de l’approvisionnement par wagon<br />
et démantèlement d’un réservoir de 90 m 3 ;<br />
- en 2006, mise en service d’une nouvelle installation de défense contre l’incendie avec<br />
scénarii d’intervention pré-établis, en prenant en compte une temporisation de 90 mn.<br />
A ce jour, le dépôt d’<strong>EPPA</strong> comprend :<br />
- 4 canalisations d’alimentation spécifiques provenant de SPMR aboutissant à un manifold<br />
situé prés de la cuvette B Sud;<br />
- 6 réservoirs aériens de stockage d’hydrocarbures liquides d’une capacité globale de<br />
34 000 m 3 , situés dans 2 cuvettes de rétention distinctes, répartis comme suit :<br />
N° Bac 2 3 5 6 7 8<br />
Produit FOH SP 98 SP 95 FOD GOB GO<br />
Volume 1600 2900 6500 6500 6500 10 000<br />
- les pomperies associées de transfert vers le poste de chargement ;<br />
- 2 réservoirs aériens de stockage des colorants et 2 réservoirs enterrés de stockage des<br />
additifs, d’une capacité globale de 130 m 3 situés dans la cuvette A Nord ;<br />
- la pomperie de transfert associée aux additifs permettant l’additivation en ligne ;<br />
- un poste de déchargement camion (retour de produits pétroliers et réception des<br />
colorants) ;<br />
- les utilités relatives à la défense incendie du site ;<br />
- une installation de chargement camion située au lieu dit Simian comportant 5 postes de<br />
chargement (2 en dôme et 3 en source) reliée par canalisations à <strong>EPPA</strong>. On notera à<br />
cet égard que l’étude de dangers couvre ces canalisations ; ce qui est cohérent au<br />
regard de la circulaire du 14 mai 2007 relative à la superposition réglementaire et
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 4/21<br />
interfaces relatives aux canalisations de transport et tuyauteries d’installations<br />
classées.<br />
Le dépôt <strong>EPPA</strong> dispose de toutes les installations relatives à la réception, au stockage et à<br />
la distribution d’hydrocarbures liquides de tous types (essences, gas-oil, gas-oil marine,<br />
Fod).<br />
La société <strong>EPPA</strong> est autorisée par arrêté préfectoral en date du 4 janvier 1971, complété par<br />
les arrêtés préfectoraux complémentaires en date des 12 novembre 1993, 21 février 1995, 6<br />
mars 1995, 4 janvier 1996 et 9 juillet 2003. Les installations relèvent du régime AS.<br />
L'arrêté préfectoral complémentaire du 7 novembre 2006 prescrit la mise à jour<br />
quinquennale de l’étude des dangers du site, ainsi que les compléments nécessaires à la<br />
mise en œuvre du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).<br />
La société <strong>EPPA</strong> a transmis avant fin mars 2007, l’étude des dangers actualisée (intitulée<br />
« version mars 2007 »).<br />
Un Plan de Prévention des Risques Technologiques (P.P.R.T.) est programmé pour cet<br />
établissement et est défini en phase 2.<br />
L'examen de l'étude de dangers précité constitue un pré-requis à l'élaboration de ce P.P.R.T.<br />
2 EXAMEN DE L’ETUDE<br />
2-1 Examen initial par l'inspection des installations classées.<br />
L’examen initial de l’étude des dangers est reproduit dans le <strong>rapport</strong> en date du 4 septembre<br />
2007 transmis le 24 octobre 2007 à monsieur le Préfet du Var.<br />
Cet examen a fait ressortir de nombreuses insuffisances nécessitant plusieurs compléments.<br />
Il a été proposé à Monsieur le préfet de prescrire par arrêté la production des compléments à<br />
l'étude des dangers , la réactualisation de l’Etude Technico-Economique remise en 2003 et<br />
la réalisation d’une analyse critique de certains éléments de l’étude des dangers.<br />
Cet arrêté complémentaire a été signé le 6 février 2008<br />
La société <strong>EPPA</strong> a transmis à la DRIRE dans le courant du premier semestre 2008, un<br />
nouveau document (intitulé « révision de l’étude de dangers - février 2008 ») intégrant tous<br />
les compléments réclamés. Ce document constitue une nouvelle étude de dangers,<br />
conforme sur la forme aux exigences réglementaires et remplace la version de mars 2007<br />
qui avait fait l’objet de l’examen initial précité. Il a fait l’objet d’un examen de l’inspection des<br />
installations classées et a donné lieu au courrier visé en référence 5 auquel l’exploitant a<br />
répondu par des compléments apportés à l’étude des dangers remise.<br />
De l’instruction de ces éléments, il apparaît clairement que l’acceptabilité de l’établissement<br />
vis à vis de son environnement pose difficulté en l’état des installations existantes et des<br />
engagements annoncés par l’exploitant. Aussi l’inspection en proposant au préfet du Var<br />
l’arrêté du 24 octobre 2008, a souhaité qu’<strong>EPPA</strong>, sur la base des éléments contenus dans<br />
son étude des dangers établie sous sa responsabilité, se positionne officiellement à travers<br />
une étude technico-économique de réduction des risques sur les solutions envisageables<br />
pour rendre son dépôt compatible avec les enjeux l’environnant.<br />
L’étude technico-économique réactualisée (version octobre 2008) a été reçue en DRIRE le<br />
17 novembre 2008.<br />
La tierce expertise a été réalisée par le cabinet SOF conseil à partir du mois d’août 2008 et<br />
le <strong>rapport</strong> a été signé le 24 novembre 2008.
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 5/21<br />
2-2 Examen des compléments apportés à l'étude de dangers.<br />
L’étude de février 2008 prend en compte les diverses prescriptions de l’arrêté préfectoral<br />
complémentaire du 6 février 2008 et notamment l’analyse des risques présentés par les<br />
canalisations de liaison entre le dépôt et le poste de chargement, la production d’une<br />
cartographie complète, l’exhaustivité des scénarii, une évaluation de la fréquence<br />
d’occurrence des phénomènes dangereux mieux explicitée, ainsi que la prise en compte des<br />
recommandations des textes réglementaires parus courant 2005 et 2007.<br />
L’examen de cette étude de la part de l’Inspection des installations Classées sera présenté<br />
dans le paragraphe ci-dessous intitulé « Points évalués ».<br />
2-3 Observations résultant de l'analyse critique.<br />
L'analyse critique du 24 novembre 2008 a conduit à un <strong>rapport</strong> commenté par le tiers expert<br />
lors d'une réunion tenue le 12 décembre 2008 en présence de l'exploitant et de l’inspection<br />
des installations classées.<br />
Elle a permis de mettre en évidence les principaux points suivants qui sont repris dans la<br />
conclusion du <strong>rapport</strong> d’analyse :<br />
- l’étude des dangers présente une analyse méthodique réalisée avec des outils<br />
adaptés ;<br />
- la détermination de la gravité a été réalisée par <strong>EPPA</strong> en retenant des méthodes et<br />
hypothèses majorantes ;<br />
- les événements redoutés, les phénomènes dangereux étudiés ainsi que les mesures<br />
de maîtrise des risques et les moyens mis en place pour garantir leur efficacité, sont<br />
ceux habituellement rencontrés sur des installations similaires. Toutefois certains<br />
phénomènes dangereux n’ont pas été envisagés dans l’analyse préliminaire des<br />
risques. L’exploitant a depuis lors complété son étude des dangers pour tenir<br />
compte de cette observation du tiers expert et a fourni les commentaires et/ou<br />
modélisation des effets correspondants.<br />
- L’analyse des fréquences d’occurrence des phénomènes dangereux retenus par<br />
l’exploitant a conduit le tiers expert à formuler des observations similaires à celles de<br />
l’Inspection des Installations Classées lors de l’examen initial. Pour ce qui concerne<br />
notamment les phénomènes dangereux liés aux canalisations, le tiers expert estime<br />
que les fréquences d’occurrence évaluées par <strong>EPPA</strong> sont optimistes.<br />
- Le tiers expert a procédé a une évaluation de l’ensemble des fréquences<br />
d’occurrence des phénomènes dangereux présentés par <strong>EPPA</strong><br />
A l’issue de la réunion du 12 décembre 2008, la DRIRE retient les fréquences<br />
d’occurrence réévaluées par le tiers expert pour ce qui concerne les phénomènes<br />
dangereux liés aux canalisations. Par contre, la DRIRE estime que certaines<br />
fréquences d’occurrence relatives par exemple aux explosions et feux de réservoirs,<br />
évaluées par l’exploitant et le tiers expert, sont sous-évaluées au regard des<br />
dispositifs en place et des évaluations habituellement données et retient au final une<br />
valeur plus importante, en sur-cotant d’une classe la probabilité d’occurrence.<br />
2-4 Propositions de l'exploitant<br />
Les solutions pour la réduction du risque présentées dans l’étude technico-économique font<br />
l’objet d’une analyse aux chapitres 3.4 et 3.8 ci-après.
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 6/21<br />
L’arrêté préfectoral de clôture de l’examen de l’étude des dangers de l’établissement joint au<br />
présent <strong>rapport</strong> propose la mise en place des mesures complémentaires visant à réduire le<br />
risque à la source.<br />
Leur échéancier de réalisation est indiqué dans le projet d’arrêté annexé au présent <strong>rapport</strong>.<br />
3 POINTS ÉVALUÉS<br />
3-1 Description et caractérisation de l’environnement<br />
Le dépôt de produits pétroliers de la société <strong>EPPA</strong> est situé sur la commune de Puget sur<br />
Argens au Sud Est de la ville et occupe 2 terrains (40 302 m 2 pour le dépôt et 4464 m 2 pour<br />
le poste de chargement).<br />
L’environnement proche du site se caractérise par des enjeux humains importants,<br />
notamment :<br />
♦ en matière d’ERP :<br />
• au Nord, au Nord Est, à l’Est et au Sud Est, une zone commerciale et industrielle ,<br />
contenant des ERP dont certains sont mitoyens des stockages ;<br />
• un centre commercial à environ 700 m à l’Est des stockages ;<br />
• un camping à environ 1,5 km au Sud du parc de stockage ;<br />
• le centre de la ville de Puget sur Argens qui se situe à environ 1,3 km au Nord-<br />
Ouest des stockages ;<br />
♦ en matière de voies de communication :<br />
• la voie ferrée Marseille-Vintimille au Sud et Sud-Ouest des stockages ;<br />
• la RN 7 à 165 m au Nord et Nord Est des stockages ;<br />
• une route communale au Nord Ouest du poste de chargement ;<br />
♦ en matière d’habitations :<br />
• les habitations les plus proches sont situées à 200m au Nord-Ouest des postes<br />
de chargement et à 600m à l’Est du stockage ;<br />
• un lotissement au Nord Ouest à 300 m du réservoir le plus proche ;<br />
• des maisons d’habitation dispersées se trouvent entre 150 m et 650 m au Sud-<br />
Sud-Est du parc de stockage et du poste de chargement ;<br />
♦ en matière d’industries voisines :<br />
• le dépôt de liquides inflammables de la société DPCA mitoyen à l’Ouest du<br />
poste de chargement d’<strong>EPPA</strong>.<br />
Au niveau des enjeux environnementaux, il est à noter la proximité d’un plan d’eau occupant<br />
une ancienne carrière à 100 m au Sud Est des stockages.<br />
Les agressions externes telles que la malveillance, les circulations aériennes, routières,<br />
ferroviaires, les installations voisines, les conditions météorologiques, la foudre, les<br />
inondations et le séisme sont analysées.<br />
Pour chaque aléa, l’exploitant fonde son analyse sur les éléments suivants :<br />
<br />
Séisme<br />
La zone de Puget sur Argens est actuellement classée en zone 0 (zone à sismicité<br />
négligeable).<br />
L’exploitant a communiqué à l’ensemble du personnel travaillant sur le site, une consigne<br />
recommandant , lors de la survenue d’un séisme, de déclencher l’arrêt d’urgence du dépôt<br />
qui se traduit par l’isolement des réservoirs (fermeture de toutes les vannes et arrêt des<br />
pompes) et l’évacuation du poste de chargement.
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 7/21<br />
L’exploitant a fait réaliser sur le plus gros réservoir (n°8), en février 2005 par la société Tech<br />
Nova, une étude sismique dont les conclusions font ressortir que ce réservoir aurait la<br />
capacité à accepter les efforts sismiques.<br />
Il reste à l’exploitant à vérifier que les autres réservoirs et leurs piquages associés<br />
conservent leur intégrité sous la sollicitation du séisme et également que les éléments<br />
importants pour la sûreté au titre de l’arrêté ministériel du 10/05/1993 en particulier les<br />
chaînes d’arrêt d’urgence d’isolement du dépôt conservent leur fonction sous le<br />
séisme. Ce point est acté à l’article 3 du projet d’APC ci-joint.<br />
Cette prescription vise à ce que les installations d’<strong>EPPA</strong> répondent à l’arrêté ministériel du<br />
10 mai 1993 et qu’en conséquence, selon la fiche n°8 an nexée à la circulaire du 28<br />
décembre 2006, l’événement initiateur séisme puisse ne pas être conservé pour la<br />
démarche MMR ni pour le PPRT.<br />
En tout état de cause, les renforcements éventuellement nécessaires devront être réalisés<br />
dans un délai de 5 ans selon l’article R 515-41 du code de l’environnement.<br />
Inondation<br />
Le Plan Local d’Urbanisation de la commune de Puget sur Argens ne classe pas le site<br />
d’<strong>EPPA</strong> en zone inondable.<br />
Foudre<br />
L’étude foudre exigée par l’arrêté ministériel de 1993 a été menée par un bureau spécialisé<br />
et ses conclusions mises en œuvre.<br />
Les principes retenus sont :<br />
• La mise à la terre des installations contenant des liquides inflammables (ainsi<br />
que le poste de chargement et l’ensemble des racks de tuyauteries) ;<br />
• L’équipotentialité des masses ;<br />
• La protection des installations électriques contre les surtensions et les effets<br />
éventuels de leur perte d’alimentation électrique.<br />
Le bon état du réseau équipotentiel est contrôlé une fois par an par une société spécialisée<br />
et un contrôle quinquennal de conformité des installations vis-à-vis de la foudre est réalisé<br />
par un organisme agréé.<br />
Trafic aérien<br />
L’aérodrome le plus proche se trouve à plus de 5 km et le site est hors tout couloir aérien. De<br />
ce fait et en application de la circulaire du 28 décembre 2006, la chute d’aéronef n’est pas<br />
examinée dans l’étude des dangers.<br />
Voies ferrée et voies de circulation<br />
Ces différents axes de communication sont clairement décrits au sein des parties III et IV de<br />
l’étude des dangers.<br />
Ils sont correctement reportés sur les plans.<br />
Conditions météorologiques<br />
Les risques que peuvent présenter les conditions météorologiques (neige, vent, température<br />
élevée ou basse) sont systématiquement pris en compte lors de la conception des<br />
installations.<br />
Installations voisines<br />
Les installations voisines du dépôt de liquides inflammables de DPCA sont prises en compte<br />
dans l’analyse de risques.<br />
Les canalisations extérieures au site sont également considérées dans l’analyse des risques.<br />
Pour ce qui concerne les installations de la zone commerciale qui entoure le dépôt au Nord<br />
et à l’Est, l’exploitant précise qu’il a disposé des rideaux d’eaux le long de ses cuvettes.<br />
<br />
Malveillance
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 8/21<br />
Les installations d’<strong>EPPA</strong> sont entièrement clôturées et gardiennées la nuit.<br />
Avis de l'inspection:<br />
Le document version février 2008 contient bien les éléments dont l’absence avait été<br />
relevée dans la version précédente de mars 2007.<br />
Concernant les aléas relevant des risques naturels, l’exploitant devra traiter l’aspect<br />
séisme tel que précisé ci-dessus.<br />
3-2 Description des installations et de leur fonctionnement<br />
♦<br />
Description des installations<br />
Tous les équipements présents sur le site sont décrits au sein du chapitre 3 de la partie 2 de<br />
l’étude des dangers. Elle est basée sur une description fonctionnelle des installations.<br />
Le découpage fonctionnel de l’établissement est réalisé comme suit :<br />
• Réception des produits par les canalisations SPMR ;<br />
• Réception des additifs et colorants par camions ;<br />
• Réservoirs de stockage (essences, fiouls, gazoles, additifs et colorants) ;<br />
• Transfert des produits par pompage ;<br />
• Alimentation du poste de chargement par des canalisations ;<br />
• Chargement des camions.<br />
Le traitement des vapeurs au niveau du poste de chargement s’effectue grâce à un<br />
collecteur relié à l’installation de traitement de DPCA mitoyenne.<br />
L’ensemble des fiches de données sécurité des produits stockés est fourni en annexe 4-5 de<br />
la partie IV de l’étude des dangers.<br />
♦ Avis de l'inspecteur:<br />
Les diverses fonctions du dépôt (réception par canalisation, stockage, expédition)<br />
sont clairement détaillées.<br />
Les compléments demandés par l’APC du 6 février 2008 sont bien fournis dans cette<br />
version de l’<strong>EDD</strong> et sont acceptables.<br />
♦<br />
Appréciation des documents cartographiques remis<br />
L’exploitant a remis l’ensemble des plans réglementairement exigibles, accompagnés des<br />
plans des zones ATEX, d’implantation des piézomètres, des détecteurs d’hydrocarbures et<br />
de l’ensemble des nappes de canalisations et tuyauteries.<br />
Les cartes de l’ensemble des phénomènes dangereux modélisés sont fournies.<br />
♦ Avis de l'inspection:<br />
La présente version de l’étude des dangers est complétée conformément aux<br />
prescriptions de l’APC du 6 février 2008 ; l’ensemble des documents fournis est<br />
acceptable.<br />
♦<br />
Système de la Gestion de la Sécurité et Politique de Prévention des<br />
Accidents Majeurs.<br />
Le SGS et la PPAM sont décrits au chapitre 4 de la partie II de l’<strong>EDD</strong>.<br />
♦ Avis de l'inspection:
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 9/21<br />
La présente version de l’étude des dangers est complétée conformément aux<br />
prescriptions de l’APC du 6 février 2008 ; l’ensemble des documents fournis est<br />
acceptable.<br />
3-3 Identification et caractérisation des potentiels de dangers<br />
Cette partie est décrite aux chapitres 3 et 5 de la partie IV de l’étude des dangers.<br />
Elle comprend l’identification des potentiels de dangers liés aux produits, les mesures prises<br />
vis-à-vis de ces dangers et l’analyse des risques liés aux installations et à leur exploitation.<br />
Le document version février 2008 contient bien les éléments dont l’absence avait été relevée<br />
dans la version précédente de mars 2007, notamment pour ce qui concerne les canalisations<br />
de transferts, les postes de chargement et l’ensemble des phénomènes dangereux pouvant<br />
survenir sur les installations du site.<br />
♦ Avis de l'inspection:<br />
Les compléments demandés par l’APC du 6 février 2008 sont bien fournis dans cette<br />
version de l’<strong>EDD</strong> et sont acceptables.<br />
3-4 Réduction des potentiels de dangers<br />
L’étude comporte un paragraphe consacré à cette question : il s’agit du paragraphe 5.1.2 du<br />
chapitre V de la partie IV. Plusieurs principes sont analysés :<br />
♦ la substitution ;<br />
♦ la diminution des quantités stockées et du nombre de réservoirs;<br />
Compte tenu des produits et quantités stockées ainsi que du mode d’exploitation, l’exploitant<br />
considère qu’aucune modification n’est envisageable.<br />
Il considère par ailleurs que la réduction des potentiels de dangers passe par la mise en<br />
œuvre des Meilleures Technologies Disponibles et que les installations du dépôt et leurs<br />
équipements sont conçus et exploités en appliquant ces technologies.<br />
L'exploitant a remis en parallèle une étude technico-économique (reçue par l’Inspection le 17<br />
novembre 2008) dont les principales conclusions retenues par l'inspection sont:<br />
• la réduction des quantités d’essence stockées en cuvette nord (14810 m 3<br />
ramené à 8742 m 3 ) et le transfert du stockage d’essence du bac n° 5 ver s le bac n° 6,<br />
afin de limiter les effets du flux thermique d’un feu de nappe.<br />
• Réduction du flux thermique du feu de nappe de la cuvette nord par la mise en<br />
place d’un rideau d’eau ;<br />
• Réduction des effets d’un UVCE ou d’un Flash-Fire se produisant dans la<br />
cuvette nord, en diminuant à 8742 m 3 la quantité d’essence stockée ;<br />
• Suppression du phénomène de pressurisation de bac pris dans un incendie par<br />
la mise en place d’évents correctement dimensionnés ;<br />
• Réduction des effets d’un UVCE ou d’un Flash-Fire pouvant se produire sur les<br />
canalisations internes ou externes au dépôt, par la mise en place d’une palissade et<br />
d’une détection gaz arrêtant les pompages.<br />
♦ Avis de l'inspection:<br />
Les propositions de l’exploitant quant à la limitation des quantités d’essence stockées<br />
ne constituent pas une action de réduction supplémentaire des potentiels de dangers<br />
car l’étude des dangers version février 2008 a été conduite sur la base d’un stockage
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 10/21<br />
d’essence déjà réduit à 2 bacs d’un volume global de 8 742 m 3<br />
Par ailleurs, le déplacement de l’essence d’un bac vers un autre n’a qu’un impact<br />
limité sur la gravité puisque il ne modifie pas le flux thermique généré par un feu dans<br />
la cuvette de rétention.<br />
La protection des riverains par rideau d’eau n’apparaît pas offrir la garantie nécessaire<br />
si l’on considère la hauteur qu’atteignent les flammes lors d’un incendie de cuvette.<br />
En tout état de cause, <strong>EPPA</strong> n’est pas en mesure de démontrer que ces rideaux d’eau<br />
peuvent répondre aux 4 critères (efficacité, testabilité, cinétique, maintenabilité) de<br />
l’article 4 de l’arrêté du 29 septembre 2005 dit ‘PCIG’.<br />
Les actions prioritaires à mener par l’exploitant sont au niveau de la limitation des<br />
effets potentiels :<br />
• la mise en place des évents sur les bacs de stockage pour pouvoir exclure<br />
le phénomène de pressurisation des bacs pris dans un feu de cuvette<br />
application de la circulaire du 23 juillet 2007) en rendant ce phénomène<br />
physiquement impossible.<br />
• la réduction des effets des UVCE et des Flash-Fire grâce à une protection<br />
des canalisations ; ce qui nécessite de la part de l’exploitant une<br />
explication plus claire et plus complète de ce qu’il compte faire compte<br />
tenu de son opposition de principe, au demeurant légitime au regard des<br />
problématiques de pollution des sols, d’enfouissement des canalisations.<br />
3-5 Enseignement tiré du retour d’expérience<br />
L’accidentologie est bien renseignée et analysée. Ce chapitre relatif à l’analyse des<br />
accidents permet à l’exploitant de détailler la nature des risques encourus sur ce type<br />
d’installation.<br />
L’analyse des risques tient compte de l’ensemble des causes mis en évidence par cette<br />
analyse de l’accidentologie.<br />
Un certain nombre d’accidents sont listés par type d’installation (stockage, canalisation et<br />
poste de chargement) ; ils mettent en évidence les causes principales (défaillance matérielle,<br />
défaillance humaine, agression naturelle) et les conséquences (perte de confinement,<br />
incendie, explosion, pollution).<br />
Le retour d’expérience qui en découle est rapproché des conditions d’exploitation du dépôt.<br />
L’exploitant précise au cas par cas la situation de ses installations au regard du retour<br />
d’expérience tiré de l‘analyse de l’accidentologie et décrit les diverses mesures qui ont été<br />
mises en œuvre dans le dépôt suite à cet examen.<br />
♦ Avis de l'inspection:<br />
L’accidentologie et le retour d’expérience sont correctement traités.<br />
3-6 Evaluation des risques.<br />
♦<br />
Présentation de la méthodologie<br />
L’évaluation des risques du dépôt de la société <strong>EPPA</strong> est décrite au sein du chapitre 5 de la<br />
partie IV de l’étude des dangers. Elle a été menée en deux temps :<br />
- une analyse préliminaire des risques (APR) ;<br />
- une analyse détaillée des risques (ADR) ;<br />
L’analyse des risques a été conduite par installation (stockage, postes de chargement et<br />
déchargement, canalisations et tuyauteries).
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 11/21<br />
La recherche des événements redoutés s’appuie sur les analyses CCC (causes,<br />
conséquences, compensation) menées sur les installations.<br />
Les événements redoutés sont hiérarchisés et ceux dont les effets sortent du site (pollution<br />
exclue) sont sélectionnés.<br />
Ils font alors l’objet d’une analyse détaillée des risques qui est présentée sous forme d’arbre<br />
dit « papillon ».<br />
Les événements dont les phénomènes dangereux n’ont pas d’effet à l’extérieur ou qui n’ont<br />
que des effets environnementaux (pollution) sont placés dans une matrice de criticité BP.<br />
Une analyse de risques « générique a été conduite pour des équipements similaires<br />
(réservoirs, canalisations, etc…). Puis elle a été transposée à tous les équipements de<br />
même type du site.<br />
Les tableaux de synthèse de l’analyse des risques figurent en annexe 4-10 de l’étude des<br />
dangers.<br />
A la demande de l’Inspection des Installations Classées, l’étude des dangers a été<br />
complétée par la modélisation de certains événements qui ne figuraient pas dans l’<strong>EDD</strong> tels<br />
que le risque d’explosion de camion citerne aux postes de chargement/déchargement.<br />
De même, l’analyse des risques relatifs aux postes de chargement (dôme et source), ainsi<br />
que les arbres dit «papillons» ont été modifiés pour tenir compte des observations de<br />
l’inspection relatives notamment au risque d’explosion de camions citernes. Ces<br />
modifications, adressées à la DRIRE en novembre 2008, ont été intégrées à l’<strong>EDD</strong>.<br />
♦<br />
Analyse préliminaire des risques<br />
Evaluation de la probabilité<br />
Selon le tiers expert, la méthode « CCC » utilisée est un outil adapté pour évaluer les risques<br />
en première approche.<br />
Dans la version finale de l’<strong>EDD</strong> de février 2008, il est précisé que l’évaluation de la<br />
probabilité est basée sur les données génériques de la littérature qui sont détaillées en<br />
annexes 4-1 et 4-2, ainsi que sur le retour d’expérience des participants au groupe de travail<br />
mis en place pour cette évaluation.<br />
Cette évaluation est ensuite affinée par la prise en compte des mesures de maîtrise des<br />
risques existantes.<br />
Toutefois, comme dans la version précédente de mars 2007, l’évaluation finale est le résultat<br />
de la combinaison de lettres (traduisant la fréquence d’occurrence d’événements initiateurs<br />
alors que cette dernière est fournie en chiffre dans les bases de données) et de chiffres<br />
traduisant le niveau de confiance des mesures de maîtrise des risques.<br />
La cotation obtenue est donc relativement imprécise.<br />
Evaluation de la gravité<br />
Au niveau de l’analyse préliminaire des risques, la gravité est estimée globalement sans trop<br />
de précision.<br />
Cela permet de sélectionner les Phénomènes qui feront l’objet d’une analyse détaillée.<br />
Cotation<br />
Comme vu précédemment, la cotation, compte tenu de la méthode utilisée, est jugée<br />
relativement imprécise par l’Inspection.<br />
♦ Avis de l'inspection:<br />
Par <strong>rapport</strong> à l’examen initial (version de mars 2007) le présent document ne comporte<br />
pas l’analyse de certains scénarii. Le tiers expert a relevé les mêmes carences ;
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 12/21<br />
Depuis lors, l’exploitant a complété son étude en conséquence (explosion de camion<br />
citerne, poste de déchargement, stockage d’additifs, canalisations de transfert,<br />
décanteur des eaux huileuses).<br />
♦ Etude détaillée de réduction des risques<br />
L’étude détaillée des risques se trouve au chapitre 5 de la partie IV de l’étude des dangers et<br />
les arbres «papillons» correspondant sont présentés en annexe 4-11 du dossier.<br />
Tous les phénomènes dangereux identifiés comme pouvant avoir des effets à l’extérieur ou à<br />
l’origine d’effets dominos sur la base d’une échelle d’intensité font l’objet d’une analyse<br />
détaillée.<br />
Celle- ci permet, sur la base des événements redoutés sélectionnés à l’issue de l’analyse<br />
préliminaire, de déterminer 10 événements redoutés centraux et les phénomènes dangereux<br />
qui en découlent.<br />
Les phénomènes dangereux pouvant conduire à un accident majeur sont les suivants :<br />
- Feux de nappe et de cuvettes ;<br />
- Feux de réservoirs ;<br />
- Boil over « couche mince » ;<br />
- Explosion de réservoirs et pressurisation ;<br />
- UVCE et Flash-Fire (nappes, cuvettes);<br />
- Explosion de citerne routière ;<br />
Le phénomène de pressurisation des bacs pris dans un incendie peut être exclu car rendu<br />
physiquement impossible si les réservoirs sont équipés d’évents correctement dimensionnés<br />
conformément aux recommandations de la circulaire du 23 juillet 2007.<br />
4 Réservoirs sont concernés (n°2, 3,7 et 8) car suscepti bles par la taille insuffisante de leur<br />
évent existant de générer ce phénomène dangereux.<br />
Pour ceux-ci, la mise en place d’évents est prescrite dans le projet d’APC de clôture proposé<br />
ci-joint au titre de l’article R 515-41 du code de l’environnement.<br />
3-7 Caractérisation et classement des différents phénomènes et accidents,<br />
tenant compte de l’efficacité des mesures de prévention et de protection<br />
Intensité des Phénomènes dangereux<br />
Les méthodologies retenues pour déterminer les zones d’effets des phénomènes dangereux<br />
identifiés sont les suivants ;<br />
♦ Feux de nappe et feux de réservoirs<br />
Les distances d’effets thermiques concernant les feux de nappe (cuvettes de rétention des<br />
réservoirs, cuvette de pomperie, postes de chargement et déchargement) et les feux de<br />
réservoirs sont déterminées à partir des modèles proposés par le groupe de travail national<br />
relatif aux dépôts de liquides inflammables (circulaire ministérielle du 31 janvier 2007).<br />
♦ Explosion de réservoir<br />
Les distances d’effets de surpression relatives aux explosions de réservoirs (tous les<br />
réservoirs sont concernés) sont déterminées à partir du modèle recommandé par le groupe<br />
de travail national relatif aux dépôts de liquides inflammables (circulaire ministérielle du<br />
31 janvier 2007).<br />
L’explosion d’une citerne routière a également été modélisée.
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 13/21<br />
♦ Boil Over « couche mince »<br />
Les distances d’effets thermiques concernant les Boil Over « couche mince » (tous les<br />
réservoirs de produits de catégorie C) sont déterminées à partir du modèle proposé par le<br />
groupe de travail national relatif aux dépôts de liquides inflammables (circulaire ministérielle<br />
du 23 juillet 2007).<br />
♦<br />
UVCE (effet de surpression) et Flash Fire (effet thermique de l’UVCE)<br />
La modélisation de ces phénomènes a été conduite conformément aux recommandations du<br />
groupe de travail national relatif aux dépôts de liquides inflammables (circulaire ministérielle<br />
du 23 juillet 2007).<br />
Les deux effets sont systématiquement modélisés.<br />
Les calculs de surpression sont modélisés selon la méthode multi énergie et le logiciel<br />
PHAST 6.5.1 est utilisé.<br />
Les calculs de l’effet thermique sont réalisés en utilisant les abaques de la note du GTDLI<br />
annexée à la circulaire du 23 juillet 2007.<br />
• Cuvettes et nappes<br />
La modélisation de ces phénomènes est effectuée en considérant une fuite importante sur<br />
réservoirs (rupture du plus gros piquage) et le débordement de réservoirs.<br />
Pour les phénomènes de dispersion atmosphérique, trois types de conditions<br />
atmosphériques ont été considérés (1,5 F, 3F et 5 D).<br />
Les zones de confinement ont été considérées comme ayant un indice de violence de 4 ou<br />
de 5 suivant le cas.<br />
Les résultats des modélisations montrent que l’UVCE par débordement produit des effets<br />
très légèrement inférieurs à ceux par fuite importante alimentant la cuvette ou la nappe.<br />
• Tuyauteries et canalisations inter dépôt<br />
La modélisation de ces phénomènes est effectuée en considérant une rupture sur ces<br />
tuyauteries et canalisations en considérant un débit maximal des pompes et une durée de<br />
fuite de 10 mn, délai que l’exploitant ne justifie pas clairement<br />
Les conditions atmosphériques et les indices de violence sont les mêmes que<br />
précédemment.<br />
♦<br />
Pressurisation de réservoirs pris dans un incendie<br />
Tous les réservoirs sont équipés d’évents de respiration.<br />
L’exploitant a analysé l’ensemble de ces systèmes de respiration en fonction des<br />
recommandations du groupe de travail national relatif aux dépôts de liquides inflammables.<br />
Il s’avère que les réservoirs n° 2, 3, 7 et 8 ont des évents de dimensions insuffisantes pour<br />
s’affranchir du phénomène de pressurisation de bac en cas de feu prolongé de cuvette ; les<br />
deux derniers réservoirs (n° 5 et 6 ) ont des évents de dimensions suffisantes.<br />
L’exploitant a modélisé les distances d’effets du phénomène de pressurisation de bac pour<br />
les 4 réservoirs concernés.<br />
Toutefois, au titre du principe prioritaire de la réduction du risque à la source dans son action<br />
publique et des critères d’acceptabilité technico-économique des mesures à mettre en<br />
œuvre, l’Inspection propose d’imposer la mise en place d’évents de dimension<br />
satisfaisante dans le projet d’APC ci-joint sur les 4 réservoirs concernés sous un délai<br />
de 5ans.<br />
♦ Avis de l'inspection:
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 14/21<br />
La présente version de l’étude des dangers est complétée et modifiée conformément<br />
aux prescriptions de l’APC du 6 février 2008 . La modélisation de l’ensemble des<br />
phénomènes dangereux est effectuée selon des modèles reconnus. Celle-ci est<br />
recevable.<br />
Pour modéliser les surpressions engendrées par un UVCE, l’exploitant a retenu<br />
comme condition atmosphérique la valeur 1.5F qui correspond à une situation très<br />
stable, de nuit en général, rarement rencontrée dans la région et qui est pénalisante<br />
en terme de distances d’effet.<br />
Les effets dominos sont traités dans l’<strong>EDD</strong>.<br />
L’exploitant doit équiper 4 réservoirs d’évents de dimension suffisante pour<br />
s’affranchir du phénomène de pressurisation en cas d’incendie prolongé de cuvette.<br />
Evaluation de la probabilité<br />
La fréquence d’occurrence de certains événements initiateurs ne figure pas dans l’annexe 4-<br />
1 et n’est pas justifiée.<br />
D’autre part, certaines valeurs de fréquence issues de bases de données sont susceptibles<br />
d’inclure des barrières de prévention. Or dans l’<strong>EDD</strong> ces valeurs sont ensuite combinées<br />
avec des niveaux de confiance de barrières de prévention, ce qui conduit à les compter deux<br />
fois.<br />
De ce fait, l’Inspection des Installations Classées a procédé à une réévaluation de la<br />
fréquence d'occurrence de certains phénomènes dangereux.<br />
Cette démarche tient compte d’une part de la connaissance du site et du contenu de l’<strong>EDD</strong>,<br />
et d’autre part du Retour d’Expérience et des valeurs indiquées dans d’autres dossiers<br />
similaires, également validées pour l’Administration par l’INERIS dans un <strong>rapport</strong><br />
commandité par la DRIRE PACA. Ces clases de probabilités ont fait l’objet d’une<br />
concertation avec l’exploitant.<br />
Enfin, il a également été tenu compte des valeurs de cotation calculées par le tiers expert sur<br />
un certain nombre de phénomènes dangereux.<br />
L’ensemble des phénomènes dangereux retenus au niveau de la démarche MMR ainsi que<br />
leur fréquence d’occurrence sont reproduits dans le tableau annexé au présent <strong>rapport</strong>.<br />
Evaluation de la cinétique<br />
Tous les phénomènes dangereux identifiés dans cette étude des dangers sont retenus en<br />
cinétique rapide.<br />
Evaluation de la gravité<br />
L’évaluation de la gravité a été faite conformément aux préconisations ministérielles de la<br />
fiche guide n°1 annexée à la circulaire du 28 décembre 2006 pour l’ensemble des<br />
phénomènes dangereux ayant des effets à l’extérieur.<br />
De façon conservative et donc pénalisante, <strong>EPPA</strong> a évalué la gravité des UVCE à partir d’un<br />
cercle de rayon égal aux distances d’effets et non pas à partir d’un secteur angulaire de 60°.<br />
♦ Avis de l'inspection:<br />
Après plusieurs compléments, les éléments fournis sont devenus acceptables.<br />
Ils vont permettre d’apprécier la démarche MMR et d’élaborer la carte des aléas en vue<br />
de la prescription du PPRT de cet établissement.
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 15/21<br />
3-8 Appréciation de la démarche MMR<br />
La grille MMR qui ressort de l’examen de l’étude des dangers et de ses compléments est la<br />
suivante :<br />
GRAVITE<br />
PROBABILITE (sens croissant de E vers A)<br />
E D C B A<br />
DESASTREUX 65 ; 66 ; 67 23 ; 56 34 ; 50<br />
CATASTROPHIQUE<br />
60 ; 61 ; 62 ;<br />
64<br />
21 ; 22 ; 31<br />
55 ; 57<br />
33 ; 49 ; 59<br />
IMPORTANT 27 ; 63<br />
2 ; 5 ; 8 ; 12 ;<br />
16 ; 58 ; 69 42 ; 68<br />
SERIEUX 1 ; 53 ; 54<br />
3 ; 6 ; 9 ; 25<br />
26 ; 28 ; 32 ;<br />
39<br />
24 ; 40<br />
41 ; 43<br />
MODERE 11 ; 15 29<br />
NON<br />
MMR 2<br />
MMR1<br />
ACCEPTABLE<br />
Il ressort de l’étude que 48 accidents ont des effets à l‘extérieur des limites du site ;<br />
♦ 7 relèvent d’une case NON ;<br />
♦ 10 se situent dans une case MMR rang 2 ;<br />
♦ 17 sont dans une case MMR rang 1 ;<br />
♦ Les autres se situent en risque acceptable.<br />
Accidents en cases NON<br />
Les 7 accidents qui relèvent d’une case NON impactent la zone d’activités située au Nord et<br />
à l’Est des cuvettes de rétention, en mitoyenneté avec ces dernières, ainsi que, pour certains
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 16/21<br />
liés aux tuyauteries et canalisations, la voie ferrée Marseille-Nice et la route départementale<br />
située entre la voie ferrée et le poste de chargement.<br />
Les phénomènes dangereux générant ces accidents sont :<br />
• les Flash-fire liés à une perte de confinement dans les 2 cuvettes;<br />
• l’UVCE sur le parking des camions, lié à une perte de confinement dans la<br />
cuvette A Nord.<br />
• l’UVCE et le Flash-Fire liés à une perte de confinement, d’une part sur le rack de<br />
tuyauteries longeant les cuvettes Nord et Sud côté Ouest et d’autre part sur les<br />
canalisations hors du dépôt desservant le poste de chargement ; on notera toutefois<br />
que ces canalisations étant situées à l’extérieur de l’établissement classé AS, les<br />
accidents correspondants n’ont pas à apparaître dans la grille de criticité MMR, ce<br />
qui ramène le nombre d’accidents en cases NON à 5.<br />
Le traitement de ces canalisations sur le plan de la prévention des risques devant être mené<br />
conformément à l’arrêté du 4 août 2006 portant règlement de la sécurité des canalisations de<br />
transport de gaz combustibles d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés et de produits chimiques.<br />
-<br />
-<br />
Accidents en case MMR rang2<br />
Les 10 accidents relevant d’une case MMR rang 2 impactent les mêmes zones citées<br />
précédemment et sont concernés par les mêmes types de phénomènes (UVCE, Flash-Fire<br />
et 2 feux de cuvette). On relèvera que les accidents 22 et 55 sont classés MMR rang2 pour<br />
la gravité causée par les effets irréversibles. Il subsiste donc 8 accidents en MMR rang 2 au<br />
titre de la comptabilisation indiquée par la circulaire du 29 septembre 2005 pour les<br />
établissements existants.<br />
Accidents en case MMR rang1<br />
Les effets des 17 accidents relevant d’une case MMR rang 1 impactent soit la zone d’activité<br />
et/ou la voie ferrée, soit la route départementale et le dépôt voisin DPCA.<br />
Parmi les 17 accidents, 8 sont concernés par le phénomène d’UVCE (dont un sur le poste de<br />
chargement), 6 sont concernés par le phénomène d’explosion (réservoirs ou camions) et les<br />
3 autres sont concernés par un phénomène thermique (feu de pomperie, Boil over couche<br />
mince, feu au poste de chargement).<br />
Analyse de la situation au regard de la circulaire du 29 septembre 2005<br />
Compte tenu de ce qui précède, au regard de l’annexe 1 de la circulaire du 29 septembre<br />
2005 relative aux critères d’appréciation de la démarche de maîtrise des risques d’accidents,<br />
il convient de demander à l’exploitant la mise en place de MMR complémentaires<br />
permettant de sortir des cases NON et pour les accidents en MMR rang2 de vérifier si<br />
d’autres MMR envisageables à un coût économiquement acceptable pourraient être mises<br />
en place en vue de diminuer les effets d’un phénomène dangereux ou de réduire sa<br />
fréquence d’occurrence voire les deux en même temps.<br />
C’est pour avancer en ce sens que l’Inspection a proposé à Monsieur le préfet du Var de<br />
prescrire (APC du 6 février 2008) la réactualisation de l’étude technico-économique remise<br />
par l’exploitant en 2003 et faute de propositions satisfaisantes a demandé à l’exploitant une<br />
nouvelle étude technico-économique (APC du 24 octobre 2008).
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 17/21<br />
L’exploitant a remis le document correspondant le 17 novembre 2008 à l’Inspection des<br />
Installations Classées.<br />
Celui-ci n’apporte pas de réponses satisfaisantes. En effet, pour ce qui concerne :<br />
• les feux de cuvettes (2 phénomènes en rang MMR rang 2), il propose de tenir<br />
compte d’un rideau d’eau déjà en place le long de la cuvette Nord et de faire<br />
vérifier la résistance au feu des bâtiments voisins. L’inspection n’est pas<br />
convaincu de l’efficacité d’une telle mesure (rideau d’eau) que l’exploitant ne<br />
justifie pas par ailleurs et relève que la question de la vulnérabilité du bâti relève<br />
du PPRT et non de la démarche MMR;<br />
• les Flash Fire dans les cuvettes (2 phénomènes en rang NON), l’exploitant<br />
propose de réduire la quantité d’essence stockée en ne s’autorisant à la stocker<br />
que dans deux réservoirs (n° 3 et 6). Or l’<strong>EDD</strong> présen tée et analysée ne<br />
comporte que 2 réservoirs affectés à l’essence et la proposition de <strong>EPPA</strong> ne se<br />
traduirait que par le transfert de ce produit du bac 5 vers le bac 6 à quantités<br />
égales sans supprimer totalement l’accident.<br />
L’exploitant propose également de réaliser une étude de dispersion 3 D et de<br />
compléter éventuellement la protection par un écran de type palissade. Cette<br />
dernière mesure serait, selon l’exploitant valable également pour limiter les effets<br />
des UVCE. Mais l’efficacité de cette mesure reste encore à démontrer.<br />
• les UVCE liés à des épandages en cuvette, l’exploitant propose comme MMR<br />
supplémentaire le même argumentaire que pour le Flash-Fire évoqué cidessus<br />
;<br />
• les feux de bac, les explosions de bac et les boil over couche mince, l’exploitant<br />
ne propose pas de barrières supplémentaires ;<br />
• la pressurisation de bacs pris dans un feu de cuvette, l’exploitant propose de<br />
mettre en place des évents de dimension suffisante permettant d’évacuer la<br />
surpression sans craindre la ruine du bac. Cette mesure permet en effet de<br />
supprimer le phénomène. Elle est prescrite dans le projet d’APC ci-joint ;<br />
• le poste de chargement et les divers phénomènes dangereux qui y sont<br />
associés (feu de nappe, UVCE, Flash-Fire et explosion de camion), l’exploitant<br />
ne propose que la mise en place d’un POI commun avec le voisin DPCA.<br />
Cette mesure permet de supprimer la gravité des accidents qui affectent les<br />
installations de DPCA, mais ne réduit pas celle des accidents qui impactent la<br />
route départementale et la voie ferrée ;<br />
• la pomperie (feu de nappe, UVCE et flash-fire), l’exploitant ne propose pas de<br />
mesure supplémentaire ;<br />
• les canalisations (UVCE et Flash-Fire) qui représentent 4 phénomènes en cases<br />
NON, l’exploitant propose la mise en place d’une palissade le long des<br />
canalisations et d’un détecteur gaz. Mais l’efficacité de cette mesure reste aussi<br />
à démontrer.<br />
♦ Avis de l’Inspection<br />
A l’issue de l’examen de l’étude des dangers de l’établissement, l’Inspection<br />
considère que la maîtrise du risque, au regard des critères d’appréciation de la<br />
circulaire du 29 septembre 2005, n’est pas acceptable en l’état actuel des choses, bien<br />
que, comme l’a confirmé le tiers expert à l’issue de l’analyse critique de l’<strong>EDD</strong>, les<br />
mesures de maîtrise du risque et les moyens mis en place sont des mesures et des<br />
moyens habituellement rencontrés dans des installations similaires . L’inspection<br />
constate que la création d’une zone d’activité autour de cet établissement, avec<br />
notamment des installations pouvant recevoir du public, se traduit pour<br />
l’établissement <strong>EPPA</strong> par un environnement sur lequel les accidents générés par le<br />
dépôt pétrolier ne peuvent présenter qu’ une gravité élevée voire très élevée.
RAPPORT DE L’INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSÉES Indice 1 Page 18/21<br />
Ayant finalisé la carte des aléas, la DRIRE a présenté celle-ci à l’exploitant au cours<br />
d’une réunion qui s’est tenue le 12 décembre 2008 et a demandé à l’exploitant de<br />
compléter l’étude technico-économique présentée le 17 novembre en vue de proposer<br />
des MMR supplémentaires qui permettraient de réduire voire supprimer les effets de<br />
certains phénomènes qui sont actuellement classés en rang NON, MMR rang 2 ou<br />
MMR rang 1 et de prendre les engagements en ce sens.<br />
L’exploitant s’est limité à adresser le 5 janvier 2009 à Monsieur le Préfet du Var, une<br />
copie de l’étude du 17 novembre, sans proposer de mesures supplémentaires , mais<br />
en y indiquant que la proposition de la DRIRE d’étudier le déplacement du dépôt (à<br />
proximité du pipe SPMR qui constitue sa raison d’exister) nécessite plusieurs mois de<br />
réflexion.<br />
L’Inspection estime que des mesures, soit concrétisant les pistes de réduction<br />
évoquées (modélisation 3D, mise en place d’un mur adapté limitant la propagation des<br />
effets d’un flash fire ou d’un UVCE, soit encore non envisagées par l’exploitant<br />
(détection/sectionnement ou confinement sur les tuyauteries,…) , devraient permettre<br />
de réduire voire supprimer les effets de certains phénomènes dangereux actuellement<br />
classés en rang NON ou MMR rang 2 et qu’il importe que <strong>EPPA</strong> se positionne enfin sur<br />
leur faisabilité et s’engage en ce sens.<br />
Compte tenu de l’imminence de l’engagement du plan de prévention des risques<br />
technologiques, susceptible par les dispositions qu’il comportera de supprimer tout<br />
ou partie des accidents en case NON ou MMR rang2, l’Inspection propose de clore la<br />
réflexion sur la démarche de maîtrise des risques au point où elle se situe en l’état<br />
actuel du dossier et de demander par arrêté à l’exploitant de définir des mesures<br />
complémentaires de réduction du risque permettant de supprimer tous les accidents<br />
en case NON et de ramener à 5 ou moins le nombre d’accidents positionnés en case<br />
MMR rang2 en raison des effets létaux, sous un délai de six mois compatible avec la<br />
phase de stratégie du PPRT.<br />
En tout état de cause les mesures conservatoires qui pourraient être prises durant ce<br />
laps de temps, devraient consister en la fermeture du dépôt car la suppression du<br />
stockage de tout produit de catégorie B ne suffirait pas à supprimer tous les<br />
phénomènes des cases NON. Il subsisterait à minima un phénomène dangereux en<br />
case NON lié à un accident généré par une des tuyauteries d’alimentation et de<br />
transfert. Toutefois, une mesure de surveillance permanente par détection (par câble<br />
linéaire exemple) sur le tracé du rack de tuyauteries permettrait de décoter en<br />
probabilité cet accident potentiel de la case NON vers une case MMR rang 2.<br />
Si l’exploitant ne s’avérait pas en mesure de déterminer et s’engager sur les<br />
dispositions qui permettraient de supprimer tous les accidents en cases NON et de<br />
réduire à 5 ou moins le nombre d’accidents positionnés en cases MMR rang 2 en<br />
raison des effets létaux, et en l’absence de solutions alternatives résultant de la phase<br />
de stratégie du PPRT, l’inspection proposera à Monsieur le Préfet la mise en œuvre<br />
des mesures conservatoires évoquées ci-avant.<br />
3-9 Détermination des phénomènes dangereux pour le PPRT<br />
L’ensemble des phénomènes dangereux ayant des effets à l’extérieur du site sont retenus<br />
pour l’élaboration du PPRT.<br />
Ils sont listés dans un tableau de présentation joint au présent <strong>rapport</strong> (pièce jointe Annexe<br />
n°1)
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3-10 Résumé non technique, cartographie<br />
Le résumé non technique présenté comporte la cartographie des enveloppes des différents<br />
types de phénomènes dangereux pouvant se produire sur les installations d’<strong>EPPA</strong> (flux<br />
thermique des feux de cuvettes et nappes, explosions de bacs, UVCE et Flash-Fire, Boil<br />
over, pressurisation).<br />
Il présente la liste finale des phénomènes dangereux, mais pas la grille de criticité (MMR).<br />
3-11 Moyens d’intervention et de secours<br />
L’étude des dangers détaille dans les parties II et VI les moyens de lutte contre<br />
l’incendie dont dispose le site.<br />
Objectifs de lutte<br />
incendie<br />
- éteindre en 20 minutes un feu sur le réservoir le plus important tout<br />
en assurant son refroidissement et la protection des réservoirs<br />
voisins menacés ;<br />
- temporiser pendant 90 minutes un feu de cuvette tout en assurant le<br />
refroidissement des réservoirs voisins menacés et, le cas échéant, les<br />
autres emplacements dans le flux thermique.<br />
Réseaux 2 réseaux distincts :<br />
- réseau eau , maillé, sectionnable ;<br />
- réseau mousse, maillé, sectionnable.<br />
Réserve en eau - une réserve de 1020 m 3 alimentée en eau de ville (30 m 3 /h) ;<br />
- la réserve en eau du site DPCA d’une capacité de 1600 m 3 (maillage inter<br />
dépôt)<br />
Réserve en émulseur - stock de 40 m 3 réparti dans 3 réservoirs et 4 containers ;<br />
- 2 groupes incendie (40 m 3 /h chacun) générant chacun du prémélange en<br />
ligne avec les besoins dimensionnant.<br />
Moyens de pompage<br />
2 motopompes de 500 m 3 /h unitaire.<br />
Moyens fixes - des déversoirs à mousse dans les 2 cuvettes ;<br />
- des boites à mousses situées sur tous les rséservoirs ;<br />
- les couronnes d’arrosage mixte des réservoirs ;<br />
- sprinklage sur le poste de chargement (alimenté par DPCA) avec injection<br />
d’émulseur;<br />
- des rideaux sur le mur Nord de la cuvette A ;<br />
- un rideau d’eau sur la clôture séparant le poste de chargement d’avec les<br />
installations de DPCA ;<br />
- des bornes incendie incongelables ;<br />
Moyens mobiles - des extincteurs répartis sur tout le site ;<br />
- 3 canons à mousse ;<br />
- des vêtements d’approche au feu et un ARI ;<br />
- en complément des moyens précédents, <strong>EPPA</strong> bénéficie en cas<br />
de besoin, de l’apport des moyens de DPCA en matériel et en personnel .
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L’adéquation de ces moyens a été évaluée par l’exploitant conformément aux dispositions de<br />
l’instruction technique de 1989 et de la circulaire du 6 mai 1999.<br />
En outre, à la demande des services du SDIS et de la DRIRE, l’exploitant a dimensionné ses<br />
moyens de lutte contre l’incendie (notamment la réserve d’émulseur) afin de disposer d’une<br />
temporisation de 90 minutes au lieu des 60 minutes habituellement exigées.<br />
A l’issue de l’examen de l’étude des dangers, il apparaît que la réserve d’eau et les cuves<br />
d’émulseur se situent sous l’effet de flux thermiques générés par les canalisations passant à<br />
proximité en cas de perte de confinement.<br />
L’exploitant propose l’installation d’une protection qui devra être définie.<br />
L’inspection estime que cette protection devra être efficace contre le flux thermique, mais<br />
également vis-à-vis des surpressions.<br />
Ce point est acté à l’article 3 du projet d’APC ci-joint.<br />
3-11 Mesures compensatoires et complémentaires<br />
Suite à l’examen de l’étude des danger de l’établissement, l’inspection des installations<br />
classées propose d’acter la présente étude par voie d’arrêté préfectoral complémentaire cijoint.<br />
Dans cet arrêté figurent les mesures compensatoires ou complémentaires identifiées à<br />
l’issue de l’examen et de la démarche MMR :<br />
♦ mise en place d’évents pour s’affranchir du phénomène de pressurisation de<br />
bac pris dans un incendie prolongé ;<br />
♦ étude du scénario de rupture brusque et soudaine des tôles composant la robe<br />
de chaque bac (ouverture verticale) incluant la fonction de confinement des<br />
merlons et murs,<br />
♦ étude du scénario de rupture brusque et soudaine au niveau de la jonction entre<br />
la robe et le fond de chaque bac (ouverture horizontale) incluant la fonction de<br />
confinement des merlons et murs, accompagnée le cas échéant d’une étude<br />
technico-économique de résistance à la vague des merlons et murs qui le<br />
nécessitent et notamment le merlon Sud ;<br />
♦ protection de la réserve d’eau incendie et du stockage d’émulseur vis à vis du<br />
flux thermique et de la surpression ;<br />
♦ justification de la tenue des réservoirs et de leurs piquages associés, au séisme<br />
majoré de sécurité et du maintien sous cette même sollicitation des fonctions de<br />
sécurité notamment des chaînes d’arrêt d’urgence des installations; les travaux<br />
de renforcement éventuels seront réalisés sous moins de 5 ans<br />
♦ étude de réduction complémentaire du risque, notamment pour les accidents en<br />
case NON et MMR rang 2 (létaux) ;<br />
4 CONCLUSION<br />
4-1 Avis de l’inspection des installations classées<br />
4–1-1 Réduction du risque<br />
La principale action de réduction du risque prévue par l’exploitant concerne la mise en place<br />
d’évents suffisamment dimensionnés sur les réservoirs qui le nécessitent pour s’affranchir du<br />
phénomène de pressurisation des réservoirs pris dans un incendie prolongé.<br />
Ce point est repris dans l’arrêté complémentaire.<br />
A l’issue de l’examen de l’étude des dangers, malgré les mesures de maîtrise des risques<br />
déjà en place, il subsiste quelques phénomènes dangereux dont la gravité les place en case
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NON ou MMR rang 2 de la grille de criticité. L’exploitant doit maintenant expliciter très<br />
rapidement les mesures qu’il compte mettre en œuvre pour réduire les effets de ces<br />
phénomènes, voire les supprimer.<br />
4-1-2 Actualisation des prescriptions<br />
L'exploitant explicite dans son étude des dangers les performances de ses mesures de<br />
maîtrise des risques. Il nous apparaît nécessaire de formaliser dans le projet d'arrêté<br />
complémentaire une prescription pour engager l'exploitant à s'assurer dans le temps du<br />
respect de ces performances, en terme d'efficacité, de cinétique de mise en œuvre et de<br />
testabilité, maintenance.<br />
4-2 Conclusions et propositions<br />
Les éléments fournis sur les installations étudiées sont considérés comme suffisants pour<br />
répondre aux exigences réglementaires et permettre en aval l'appréciation de la démarche<br />
de maîtrise des risques (critères définis par la circulaire du 29 septembre 2005) et la<br />
prescription du Plan de Prévention des Risques Technologiques.<br />
Nous proposons en conséquent à Monsieur le Préfet de donner acte de l'examen de<br />
cette étude de dangers et de prendre un arrêté préfectoral complémentaire à cet effet<br />
(proposition ci-jointe) prescrivant des mesures complémentaires identifiées par l'exploitant ou<br />
par l'administration en l’état du dossier. Il est incontournable pour la pérennité de ses<br />
installations que l’exploitant ne diffère davantage la définition et la mise en œuvre de<br />
mesures de réduction du risque complémentaires nécessaires pour ne plus présenter des<br />
accidents potentiels inacceptables pour leur environnement Faute de telles solutions et d’un<br />
engagement ferme sur leur concrétisation, et sauf à ce que la stratégie du PPRT conduise à<br />
la définition de mesures supplémentaires alternatives, il ne pourra être écarté une fermeture<br />
de certaines installations en Conseil d’Etat.<br />
Conformément aux dispositions de l'article R512-31 du Code de l'Environnement, il devra<br />
être soumis à l'avis du conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et<br />
technologiques.